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Le Journal de Jacques Lelong, la suite
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Avr 29, 2012 12:45    Sujet du message: Le Journal de Jacques Lelong, la suite Répondre en citant

Oui, je sais, il y avait longtemps...
C'est pourquoi je donne ici la totalité des textes concernant Janvier 1943. Il y a au début des notes Chrono dont les plus attentifs se souviendront, mais dont les dates ont été décalées (événements d'Histoire FTL obligent).
J'espère que (en contrepoint des carnet de Jean Martin), cela vous plaira.

Casus Frankie (merci à Patzekiller pour son aide)




1er janvier 1943
Journal de Jacques Lelong
Istres, Martigues
Les choses sérieuses ont commencé peu après minuit. Pendant que nous contournions l’aérodrome, je remarquai que les Allemands avaient commencé des travaux dans les champs environnants en plantant à intervalle régulier des espèces de poteaux (« Contre les atterrissages de planeurs dans les zones mal couvertes par la DCA… » chuchota Robert). Nous avons cheminé dans l’obscurité en file indienne. L’homme de tête connaissait apparemment le chemin par cœur, mais marchait très lentement, en semant de petits rubans sur les maigres buissons le long de notre itinéraire (« Mines, précisa Robert, il marque notre itinéraire pour le retour. »). Nous arrivâmes enfin à la clôture délimitant le terrain lui-même. Peu de barbelés, même si j’avais cru comprendre que quelques tonnes de ces défenses passives devaient arriver par un prochain train – il était temps d’agir. Nous progressions de zone d’ombre en zone d’ombre, en fonction de l’itinéraire et des horaires des patrouilles, que des reconnaissances avaient soigneusement étudié les jours précédents.
Le hangar qui était notre cible fut bientôt devant nous, et nous sortîmes les pistolets munis de silencieux fournis par Arsène. J’allais m’avancer, mais Arsène me retint : « Laisse faire les pros. » Notre équipe comptait cinq membres, « Rien que des spécialistes ! » avait dit mon “oncle”. Robert et lui pour la bombe, moi pour les nounours explosifs, et deux autres, dont c’était l’heure. Je ne les vis même pas s’élancer, j’entendis à peine de légers bruits, puis un éclair de lampe torche nous fit signe d’y aller. En arrivant à la porte, je les vis debout près de deux corps en uniforme étendus inertes. Nous sommes entrés rapidement, deux de chaque côté, prêts à flinguer tout ce qui se présenterait dans notre champ de vision, le dernier en couverture. Il y avait quatre hommes sur les lieux, sous les ailes d’un gros Dornier 217 qui occupait la plus grande partie du hangar. Le premier, en bleu de mécano, mourut sans s’en apercevoir. Les numéros deux et trois, un type d’un certain âge en blouse d’ingénieur et un sous-officier armurier, tombèrent presque simultanément alors qu’ils venaient voir ce qui se passait. Le quatrième, un petit blond, guère plus âgé que moi, eut le temps de hurler et il se précipitait vers un téléphone lorsque je réussis à l’avoir.
Pendant qu’Arsène et Robert se dirigeaient vers la grosse bombe blanche aux larges ailettes posée sur des tréteaux, nos deux compères firent le tour des quatre Allemands pour s’assurer qu’ils ne se relèveraient pas. Sans plus de réflexions oiseuses, je me mis à disposer des pains d’explosif sur les poutres porteuses du hangar et sur le Do 217, ce qui fut assez efficace pour faire taire les cris du jeune Allemand, qui résonnaient encore dans mes oreilles.
Nous avions moins de trois quarts d’heure avant le retour de la patrouille, mais le boulot fut vite et bien fait. Arsène et Robert avaient terminé leur ouvrage et nous quittâmes le hangar en portant une partie de l’engin ficelé dans une sorte de harnais avec vingt bonnes minutes d’avance. La patrouille n’eut sans doute pas le temps de se demander ce qui s’était passé dans le hangar, parce qu’il sauta juste à l’heure de leur passage, histoire de fêter le Nouvel An.
Le reste fut pénible et ennuyeux, quoique inquiétant, parce qu’il ne nous est rien arrivé, mais que les explosions et les tirs que nous entendions montraient que la nuit était animée pour d’autres. Les SAS faisaient du zèle… Nous arrivâmes à la camionnette de légumier qui nous avait amenés et, après avoir installé la bombe allemande dans la remorque, sous une bâche, zou ! Direction Martigues. Moins d’une heure plus tard, nous sommes arrivés dans un entrepôt où nous devions passer la journée – tirés d’affaire, en principe. En dépit de la fatigue, je n’ai pu m’endormir tout de suite. Je pensais encore à Elle. Alors, j’ai écrit ce qui précède.
La nuit prochaine apportera d’autres épreuves, il faut embarquer l’engin sur un sous-marin. Robert est ravi, il doit repartir avec, il a hâte de se retrouver sur un bateau. Je dois dormir.



2 janvier
Au champ d’honneur
Alger – Etat-major des opérations spéciales

– Nous venons de recevoir un message de notre ami “Lupin”, à Marseille, mon colonel. L’opération Poisson Pilote s’est à peu près bien terminée.
– A peu près bien ?
– Le sous-marin Monge était au rendez-vous dans la crique d’Ensues-la-Redonne. L’embarquement de “l’œuf”…
– Vous voulez dire, cette nouvelle bombe… FX-1400, c’est bien ça ?
– Oui, mon colonel. L’embarquement de la bombe, ou plutôt de son système de guidage, s’est passé sans incident, mais au moment où l’équipage fermait les écoutilles, une patrouille a surpris nos hommes. Il semble que c’était un hasard malencontreux. Il y a eu une fusillade. Cependant, le Monge a pu décrocher sans mal.
– Des pertes ?
– Hélas oui, mon colonel. Un tué et un blessé grave chez les marins du Monge, plusieurs morts et blessés dans l’équipe de “Lupin”. Il nous demande de faire savoir à “Brume”, à Paris, que l’homme qu’il lui avait envoyé en renfort, “Petit Jacques”, est mort en faisant son devoir.



20 janvier
Résolution

Ma vie de chef de réseau, sans cesse menacée, comportait, au milieu des alertes et des espoirs de chaque jour, des moments d’émotion profonde, grâce aux hommes d’exception qui s’étaient, malgré tous les risques, voués corps et âme à la cause de la France Combattante.
Ces hommes et ces femmes, devrais-je dire. Le 20 janvier, c’est l’une d’elles qui se présenta à moi, en suivant une procédure pour « contact imprévu ». Cette toute jeune femme, à la beauté blonde et fragile, tenait à peine debout – son visage portait encore des traces de brûlures, son bras gauche était en écharpe et elle marchait en s’aidant d’une canne anglaise. Néanmoins, la revoir fut une joie pour moi, car je la croyais morte depuis ce 12 novembre où – le lecteur s’en souviendra – nous avions grâce à elle permis la destruction d’un train de matériel allemand par la RAF.
Une fois installée dans mon meilleur fauteuil, tout près du poêle qui tentait désespérément de nous réchauffer malgré le peu de charbon dont je disposais, elle me conta son aventure. Elle avait en effet été prise sous les bombes anglaises, dans l’unique voiture de passagers que comptait le train : « C’est vrai, me dit-elle, j’ai bien cru que c’était fini, et puis je me suis réveillée à l’hôpital de Chartres. Je dois la vie au Colonel [c’est ainsi qu’elle appelait le lieutenant-colonel de la Luftwaffe Karl-Friedrich Richter, dont elle était, par patriotisme, devenue la maîtresse]. Il était allé en tête du train s’informer de la situation et diriger la défense contre les maquisards dont les tirs empêchaient de dégager la voie, et j’ai su par son ordonnance qu’il avait été me chercher dans le wagon en feu – il a récolté de vilaines brûlures et il aurait très bien pu y rester avec moi. J’ai regretté de ne pas avoir été consciente quand il est arrivé à l’hôpital en me portant dans ses bras et en menaçant d’envoyer toute l’équipe médicale en Pologne si je ne survivais pas ! J’ai survécu. »
Elle eut un petit sourire. « Le plus dur était à venir. Dès que j’ai repris connaissance, j’ai compris que je n’étais pas la bienvenue. Seule la peur des représailles et, j’espère, la conscience professionnelle, empêchait les infirmières et les médecins de me faire souffrir plus que nécessaire en me donnant des soins – mais il était visible qu’ils en avaient envie. Et comment leur en vouloir ? J’étais sûre que plusieurs d’entre eux avaient perdu des proches à cause des Allemands, peut-être même lors de l’attaque du train ! Et j’étais là, compagne française d’un officier boche qui venait me voir presque tous les jours ! La traîtresse parfaite. Et, bien sûr, je ne pouvais rien dire. Au reste, nul ne m’adressait la parole plus que ce n’était strictement nécessaire. J’étais une paria. »
Elle soupira. « C’est pourquoi je viens vous demander mon congé… De toute façon, je ne pourrai plus trahir un homme qui m’a sauvé la vie au péril de la sienne. Pouvez-vous m’aider à gagner Grenoble, je voudrais attendre la Victoire en prenant soin de mon père. »
Nous avions en effet aidé son père, homme de lettres, grand patriote et franc-maçon influent, recherché pour ces trois raisons par les séides de Darnand et Doriot, à se réfugier en zone d’occupation italienne. Mais il n’y avait plus de zone d’occupation italienne… Encore ému par le récit de ma jeune amie, je dus blêmir et balbutier quelque chose. Elle comprit : « Il est arrivé malheur à Papa ! »
Hélas, je ne pus que lui avouer que son père avait été capturé après l’évacuation précipitée de Grenoble par les Italiens et aussitôt exécuté, avec d’autres patriotes. L’admirable enfant ne put retenir ses larmes. Et moi, imbécile que j’étais ! Je crus la distraire de sa détresse en lui parlant d’autres pertes que nous avions subies, y compris chez de très jeunes gens – je pensais conclure qu’il fallait tenir, en mémoire de tous nos morts, mais j’eus la bêtise de raconter que « par exemple, le jeune homme que vous aviez aidé à saboter la soufflerie de Meudon, est lui aussi tombé au champ d’honneur, en réussissant une mission de grande importance qui… » Elle poussa alors un tel cri de douleur – « Non ! » – que je m’interrompis, interdit.
Après un long instant de silence, elle murmura, très bas : « Jacques est mort ? »
Je hochai la tête, muet d’émotion.
« Dans ce cas, dit-elle après un nouveau et insoutenable silence, je vous demanderai une seule et dernière chose. Une arme. »
Je protestai, mais elle me coupa : « Evidemment, je ne vais pas faire de mal à Karl-Friedrich [c’est l’unique fois que je l’entendis appeler ainsi le Colonel], je lui dois la vie et il m’aime, comme me l’a jeté une vieille infirmière le jour de ma sortie de l’hôpital : “C’est quand même honteux qu’une salope pareille ait trouvé un homme qui l’aime vraiment, même si c’est un Boche !” »
Elle sourit, le sourire le plus triste que j’aie jamais vu : « Mais il va rentrer en Allemagne, où il est très apprécié. Il sera fier de présenter sa jeune maîtresse française à ses supérieurs, au maréchal Göring je pense, voire mieux. Ce jour là, je pourrai agir et venger d’un coup mon père et Jacques. Evidemment, ensuite, on en voudra peut-être au Colonel, mais c’est la guerre… »
J’avais sous la main un excellent automatique, d’assez petit calibre pour lui convenir. Sans un mot, je le lui confiai. Elle m’embrassa, puis s’en fut.
Je ne devais plus revoir Isabelle Maroux, mais je sens encore la brûlure de ses larmes sur ma joue.

Extrait des Mémoires d’un Agent Secret de la France Combattante, par Paul Morice (Colonel Brume) – Plon, 1954 (1ère édition).


31 janvier 1943
Le journal de Jacques Lelong
Alger
Cela fait trois semaines que je suis réveillé. Je ne reprends mon journal que maintenant, il m’a fallu ce délai pour recopier sur un carnet neuf de nombreuses pages de l’ancien, que l’eau de mer avait rendu presque illisibles. Quoi qu’il m’arrive, je voudrais que ces carnets me survivent, je me demande bien pourquoi.
Bien, résumons les événements de décembre. Robert et moi, nous étions en train d’aider les marins du Monge à charger l’engin allemand dans le sous-marin, lorsque la fusillade a éclaté. Ensuite, je ne me souviens plus de rien. Apparemment, une balle m’a frôlé le crâne, m’assommant net et arrachant un bout de cuir chevelu, ce qui a provoqué un saignement abondant. Les marins n’ont pas cherché à comprendre, ils m’ont fait basculer par l’écoutille pendant que le sous-marin ripostait, s’éloignait et effectuait une plongée d’urgence. Robert y est resté. Jusqu’à l’arrivée du Monge à Alger, j’ai moi-même été compté parmi les tués.
J’ai rouvert les yeux dans un hôpital d’Alger. Au cours de ma convalescence, j’ai eu de la visite – des officiers français et même anglais ou américains sont venus me poser des questions sur mes contacts, mes actions, la vie quotidienne en France, les Boches. Un matin, un galonné est venu me voir avec des nouvelles d’Arsène. Il s’en est tiré, mais il doit me croire mort. Apparemment, persuadé que Robert avait embarqué, il a cru que le corps repêché le lendemain matin était le mien. Si par hasard je m’en sors, il faudra que je retourne le voir après tout ça.
J’ai décidé de m’engager. Ce n’est que sur le terrain que je me sentirai vraiment utile. L’un des galonnés m’a dit qu’il comprenait, mais qu’avec mon expérience et mon « bagage culturel » (Hé ! J’ai mes deux bacs !), il serait bon que je fasse un peloton d’élèves-officiers, pour les forces spéciales ou pour une « arme technique ». J’ai dit d’accord, mais pas pour les forces spéciales, j’ai vu les Anglais à l’œuvre et je n’ai pas envie de devenir un tueur spécial. Le galonné m’a promis de me faciliter les choses pour que je sois orientés vers les blindés. Pourquoi pas !
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ladc51



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MessagePosté le: Dim Avr 29, 2012 13:17    Sujet du message: Répondre en citant

Super, c'est reparti !

Je savais bien que ce bon vieux Jacques ne pouvait pas mourir bêtement comme ça...

J'attends la suite avec impatience... Jacques va-t-il croiser mon oncle ? en AFN ou en France ?
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Laurent
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gaullien



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MessagePosté le: Dim Avr 29, 2012 16:46    Sujet du message: Répondre en citant

alors jacque et isabelle sont vivant. une agréable surprise

et donc l'homme qui a été assasiné en cirant "liberté,égalité,fratérnité" c'était le père d'isabelle
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Capitaine caverne



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MessagePosté le: Lun Avr 30, 2012 09:56    Sujet du message: Répondre en citant

Je vois bien une fin du genre: "Jacques et Isabelle ne devaient finalement se retrouver que bien plus tard, à l'occasion des fètes commémoratives des 50 ans de la fin de la guerre en europe. Presents en tant que présidents d'associations d'anciens menbres de la resistance, ils decouvrirent au detour d'un toast que chacun des deux avait faussement cru l'autre mort pendant des dizaines d'années. Fort heureusement, le choc des retrouvailles fut atténué grace à l'aide de leurs nombreux enfants et petits-enfants, venus en force accompagner les anciens aux céremonies".
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"La véritable obscénité ne réside pas dans les mots crus et la pornographie, mais dans la façon dont la société, les institutions, la bonne moralité masquent leur violence coercitive sous des dehors de fausse vertu" .Lenny Bruce.
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clausewitz



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MessagePosté le: Lun Avr 30, 2012 10:08    Sujet du message: Répondre en citant

Capitaine caverne a écrit:
Je vois bien une fin du genre: "Jacques et Isabelle ne devaient finalement se retrouver que bien plus tard, à l'occasion des fètes commémoratives des 50 ans de la fin de la guerre en europe. Presents en tant que présidents d'associations d'anciens menbres de la resistance, ils decouvrirent au detour d'un toast que chacun des deux avait faussement cru l'autre mort pendant des dizaines d'années. Fort heureusement, le choc des retrouvailles fut atténué grace à l'aide de leurs nombreux enfants et petits-enfants, venus en force accompagner les anciens aux céremonies".


Et puis si on est fleur bleue, on peut imaginer que deux descendants de nos deux héros se marient Embarassed
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Ma nouvelle uchronie

http://clausuchronia.wordpress.com/
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Capu Rossu



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MessagePosté le: Lun Avr 30, 2012 17:32    Sujet du message: Répondre en citant

Si Isabelle a l'intention de faire un carton sur l'Oncle Adolf, le Gros Herman ou le Fidèle Heinrich, il y a peu de chances qu'elle survive à son acte. D'ailleurs la dernière phrase du colonel Brume n'est guère optimiste en disant qu'il ne l'a jamais revue.
En contrepartie, je vois bien Jacques retrouvait Lucette et .....

@+

Alain
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Capu Rossu



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MessagePosté le: Mar Mai 01, 2012 07:49    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Franck,
Est-ce qu'en FTL les Allemands ont installé un réseau de de défense côtière qu'en OTL ? Si oui, ça va être très difficile de trouver une crique sur la Côte Bleue où opérait l'embarquement sans compter que les calanques sont toutes habitées.

@+
Alain
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Anaxagore



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MessagePosté le: Mar Mai 01, 2012 08:20    Sujet du message: Répondre en citant

Alors, oui les Allemands ont installé un réseau de défense côtière. Certaines plages sont minées, il y a des batteries de marines et de DCA et même des radars.
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
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Capitaine caverne



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MessagePosté le: Mar Mai 01, 2012 08:26    Sujet du message: Répondre en citant

Capu Rossu a écrit:
Si Isabelle a l'intention de faire un carton sur l'Oncle Adolf, le Gros Herman ou le Fidèle Heinrich, il y a peu de chances qu'elle survive à son acte.


Ma préference va à Hermann si Isabelle doit essayer de faire un carton. Les deux autres sont trops paranos et bien protegés, tandis que Goering fait une cible relativement facile. Il faut dire que la dite cible serait difficile à rater tant elle est large.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Mai 01, 2012 09:22    Sujet du message: Répondre en citant

Capu Rossu a écrit:
Bonjour Franck,
Est-ce qu'en FTL les Allemands ont installé un réseau de de défense côtière qu'en OTL ? Si oui, ça va être très difficile de trouver une crique sur la Côte Bleue où opérait l'embarquement sans compter que les calanques sont toutes habitées.


Nous ne sommes qu'au tout début 1943, et le réseau n'est pas encore aussi dense que par la suite...
Mais la surveillance existe, c'est justement pour ça qu'il y a eu un os ! Wink
_________________
Casus Frankie

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patzekiller



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MessagePosté le: Mar Mai 01, 2012 10:47    Sujet du message: Répondre en citant

Capu Rossu a écrit:
Bonjour Franck,
Est-ce qu'en FTL les Allemands ont installé un réseau de de défense côtière qu'en OTL ? Si oui, ça va être très difficile de trouver une crique sur la Côte Bleue où opérait l'embarquement sans compter que les calanques sont toutes habitées.

@+
Alain


oui mais pas autant qu'aujourd'hui..., à l'époque, il n'y avait que qq barraques de pecheurs, le centre urbain le plus proche est celui de carry un peu plus loin. dans le récit, ensues la redonne représente une espece d'angle mort par rapport à carry , un point suffisamment loin de marseille et separé de l'estaque par un massif rochaux
OTL il ya eu (si je me souviens bien) deux 76 de prise (urss) stationnés le long de la voie de chemin de fer (on en retrouve encore aujourd'hui qq trace).
ici, rien de tel, car en plus des deboires de barbarossa, le sud wall est loin encore d'etre terminé voire commencé dans ce coin.
par contre il y a des postes d'observations vers carry et vers l'estaque. il y a aussi le tunnel du rove qui otl servit de depot de munition. donc entre ces deux points qui sont censés se couvrir l'un l'autre il y a cette crique qui est dans l' angle mort. le monge prenant l'azimuth sur le viaduc depuis le frioul et faisant surface à ras les moustache (100-200 m de la cote) s'introduit dan sle dispositif sans probleme
evidemment ceci n'est possible FTL à cause de l'absence des 2 bunkers otl, la resistance ftl signalant que les allemands se contentent d'une activité de patrouille entre le sud du rove et carry (distants de qq km seulement)
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JPBWEB



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MessagePosté le: Mar Mai 01, 2012 11:25    Sujet du message: Répondre en citant

Capitaine caverne a écrit:

Ma préference va à Hermann si Isabelle doit essayer de faire un carton. Les deux autres sont trops paranos et bien protegés, tandis que Goering fait une cible relativement facile. Il faut dire que la dite cible serait difficile à rater tant elle est large.


Ce serait vraiment dommage d'éliminer Hermann Goering, dont la malfaisance effective (et involontaire…) contre le régime nazi était considérable du fait de sa boulimie de fonctions et de son incurie à les exercer. Sa disparition laisserait un très grand vide. Il risquerait d'être remplacé par des gens capables, comme Milch pour la Luftwaffe et d'autres pour ses nombreuses activités annexe.

Mais une ou deux balles dans la couenne, pourquoi pas ?
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Capu Rossu



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MessagePosté le: Mar Mai 01, 2012 13:44    Sujet du message: Répondre en citant

Patzkiller suggère que le Monge fasse surface à toucher la côte. C'est d'autant plus impératif que la vigie de Méjean avec projecteur avait été installée par les Français. Même si le projo et son groupe ont été sabotés lors du Grand Déménagement, la position est toujours un excellent poste de guet. La falaise entre Méjean et Figuières masquerait le sous-marin s'il fait surface près de terre.
Je suggère aussi de programmer le rendez-vous non pas dans la calanque de la Redonne, cette calanque comme la Madrague de Gignac sont habitées mais dans celles des Anthénors, immédiatement dans l'est de la Redonne, elle ne devait pas avoir d'habitat permanent à l'époque et elle est aussi masquée vis à vis de la vigie de Méjean.

@+
Alain
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patzekiller



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MessagePosté le: Mar Mai 01, 2012 13:54    Sujet du message: Répondre en citant

on parle là de qq centaine de metres d'ecart Very Happy ça peut etre effectivement un meilleur endroit Wink
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Aoû 12, 2015 09:56    Sujet du message: Répondre en citant

Un passage qui avait été oublié en février 43...

28 février
Le journal de Jacques Lelong
Aspirant
Oran
– Je reprends la rédaction de ce journal en profitant d’une journée de permission qui nous a été accordée pour fêter nos galons fraîchement acquis. De toutes façons je n’aurais pas eu le temps de le rédiger, car nous sommes allés de marches de nuit en séances de tir, parcours d’audace, exercices de cartographie ou de procédure radio, bref nous avons passé un mois à un régime intensif où chaque soirée était studieuse et où chaque journée était physique – suffisamment pour que, le soir, nous ayons à peine le temps de réviser nos cours avant de nous effondrer dans nos pieux pour un lever aux aurores le lendemain.
J’ai plutôt bien réussi mes examens et me voici donc aspirant. J’ai choisi l’Arme Blindée Cavalerie, autrement dit les chars, et je dois me présenter demain à Cherchell pour passer mes quatre prochains mois en école d’application pour apprendre tout ce qu’il y a à savoir sur le sujet. Le capitaine du 113e est revenu me voir pour essayer de me faire changer d’avis : si j’avais choisi la spécialité Infanterie, il m’aurait coopté pour retourner “là-bas” en opération spéciale. J’ai refusé. Au dernier moment, je lui ai dit que si jamais il y retournait, lui, il pourrait transmettre mes salutations à Arsène, qui doit toujours être du côté de Marseille, histoire qu’il sache que je suis vivant et que je vais bien – enfin, physiquement. Il n’a rien répondu et s’est contenté de sourire en me quittant.
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