Fantasque Time Line Index du Forum Fantasque Time Line
1940 - La France continue la guerre
 
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

Des espions en AFN
Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7  Suivante
 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Fantasque Time Line Index du Forum -> Les pays de l'Axe
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Anaxagore



Inscrit le: 02 Aoû 2010
Messages: 9993

MessagePosté le: Lun Déc 12, 2011 21:18    Sujet du message: Répondre en citant

Stop ! stop !!!! pitié !

A chaque fois que quelqu'un fait une proposition supplémentaire, je suis un peu plus perdu qu'avant. Je demandais juste un avion Drapeau blanc .

Bon, je prends le SM-75 Marsupiale. A moins que l'on découvre soudain qui faut lancer les lavalistes par les hublots au dessus de la Méditerranée pour ne pas tomber en passe sèche (bon, ce ne serais pas une grosse perte mais zut quoi) je prends la version hongroise.

Pourquoi ?
Je n’aurais pas besoin de reprendre mon texte à zéro, contrairement à un sous-marin ou un avion à pieds palmés.
Il n'est pas Italien. Et à moins de vouloir être le dernier pays envahi par les Allemands (ce qu'ils ont été OTL) les Hongrois devraient gentiment donné l'appareil demandé.
Il peut faire ce qu'on lui demande. Après tout il pourrait rejoindre Tokyo, non ? Tunis c'est un brin plus proche !
_________________
Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Merlock



Inscrit le: 19 Oct 2006
Messages: 2775
Localisation: Issy-les-Moulineaux

MessagePosté le: Lun Déc 12, 2011 22:06    Sujet du message: Répondre en citant

Anaxagore a écrit:
Stop ! stop !!!! pitié !


Hé t'es marrant, toi: tu demande une info "aéro" à des gars qui lisent le Fana, pas étonnant que tu te retrouve avec une véritable conférence sur les mérites comparés de tous le modèles existants! Twisted Evil

Blague à part, je crois que tu as bon avec le SM-75 Marsupiale hongrois! Wink
_________________
"Le journalisme moderne... justifie son existence grâce au grand principe darwinien de la survivance du plus vulgaire." (Oscar Wilde).
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Casus Frankie
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 13715
Localisation: Paris

MessagePosté le: Lun Déc 12, 2011 23:47    Sujet du message: Répondre en citant

Sans vouloir t'embêter - après consultation de Wiki EN ITALIEN, le SM.75 est parfaitement adapté, mais il n'a pas de surnom.
Le "Marsupiale" est le SM.82, que certaines sources appellent aussi "Canguro", mais ce Kangourou est un canard né d'une traduction/retraduction italien-anglais-italien erronée.

Donc : SM.75 tout court (et très long rayon d'action).
_________________
Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Fantasque



Inscrit le: 20 Oct 2006
Messages: 1336
Localisation: Paris

MessagePosté le: Mar Déc 13, 2011 02:04    Sujet du message: Répondre en citant

Après consultation de ma doc (heureusement en partie électronique), le problème avec le SM-75 est sa vitesse d'atterrissage / décollage. Elle semble exclure un posé sur une piste de fortune.

Les appareils satisfaisant cette condition sont:

le Ju-52 (mais avec une faible autonomie)
le Ju-352 (existe en prototype) appareil sans beaucoup de rapport avec le précédent mais ayant hérité de ses bonnes qualités à basse vitesse (et d'une trappe ventrale qui peut être ouverte en vol...).
le He-111 (historiquement utilisé pour des missions de ce type)

Le DC-2 (ex-LOT)

le FW-200 est à exclure pour cause de faiblesse structurelle.

L'idée d'utiliser un hydravion est bonne. Le candidat sera le Do-24 et non pas le "Sabot" car (a) il a plus de place à l'intérieur, (b) il est très robuste et maniable et (c) il est en passe d'^étre livré à l'AdA espagnole pour des missions de sauvetage (d'où possible embrouille avec cocardes espagnoles, protestations françaises, etc...)
_________________
Fantasque
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Anaxagore



Inscrit le: 02 Aoû 2010
Messages: 9993

MessagePosté le: Mar Déc 13, 2011 11:44    Sujet du message: Répondre en citant

25 octobre, 20 km au nord-est d’El Kel (Tunisie) Opération Méduse

La Tunisie est un pays chaud. De jour, en été, sans doute… mais, la nuit tombée, les dents chantaient le refrain des claquements dans le vain espoir de réchauffer un corps promis aux frissons. C’était un lieu désolé, dans une région de haute altitude. Eloigné de tout et de tous, c’était le lieu idéal des rendez-vous discrets.
Les hommes qui s’activaient étaient huit. Quatre d’entre eux étaient des agents d’ « Atlas » retourné, les quatre autres les agents du Deuxième Bureau qui les traitaient. Nerveux, Henri Queyrat releva sa manche pour consulter son chronomètre de poignet. A présent, l’avion allemand pouvait survenir n’importe quand. En fait, il était même un peu en retard sur l’horaire, enfin l’horaire… le ciel était vaste, assez vaste pour que chaque voyage soit une expérience unique, surtout en tant de guerre.
Bernard Tenet tendit l’oreille.
- Chut ! j’entends quelques choses.
Les discussions s’éteignirent comme par magie. Les huit hommes s’étaient immobilisés, raidis de tensions et d’attentes. Le vrombissement lointain d’un moteur s’élevait dans les cieux limpides. Les yeux scrutèrent le ciel en vain.
- Dépêchez-vous d’allumer les feux !
Tout était préparé. Les pots de fer posés au sol remplis d’un mélange incendiaire s’embrasèrent dès que l’on y jeta une allumette. Depuis l’extérieur de la cuvette, la lumière ne devait guère être visible, du ciel, par contre. Un des hommes s’était mis à courir jusqu’au sommet du raidillon, une lourde torche, plutôt un petit projecteur, en main. Il alluma et éteignit, en rythme court, long de mots de l’alphabet morse.
Dans le ciel, le grondement était à présent plus fort.
- Là !
- Oui, cela doit être ça !
Il y avait quelque chose dans le ciel nocturne, une ombre en altitude. Les hommes se resserrèrent. Tout à coup, ils apparurent, des sacs de nuit dans lequel se prenait le vent nocturne. Les parachutes apparurent d’un seul coup, dans le cercle de clarté. Les hommes qu’ils portaient touchaient terre, roulaient dans l’herbe rare. Il fallu faire vite. Un peu par souci de réalisme, beaucoup par peur de l’arrivée d’une patrouille, évidement pas dans le secret des dieux, les agents se précipitèrent sur leurs compatriotes. Certains des parachutes apportaient des paquetages qu’il fallut porter aux camions. Lors d’un de ses retours, Tenet revint pour entendre une dispute violente. Un attroupement s’était formé autour d’un parachutiste toujours au sol.
- … savez vraiment pas qui je suis ! Je suis Vaugrand, un membre haut placé du PPF. C’est Doriot lui-même qui m’a choisi pour cette mission !
La voix irritée de Queyrat répondit.
- Qui que vous soyez vous n’auriez jamais dû être en mission, si vous ne savez pas atterrir en parachute. Vous avez la cheville cassée et pour moi vous n’êtes qu’un poids. Vous deux prenez une planche dans le camion pour le transporter. Et qu’il se taise !
Bernard Tenet se tourna vers Milou Cahart :
- Et bien s’est gai !
- On en parlera après.
Une manière de dire que des oreilles non sûres étaient à proximité.
Le matériel et le blessé rapidement amenée à bord de deux camions brinquebalants, les membres d’ « Atlas » regagnèrent Tunis.

Au petit matin, dans un bureau anonyme. Le capitaine Tenet faisait une nouvelle fois face à son supérieur.
- Trois radios et leurs opérateurs, trois saboteurs et leur matériel, sans compter cet idiot suralimenté de Vaugrand. Plus important, ils avaient un beau tas d’argent !
- Faites-le réquisitionner par Queyra. Nous avons besoin de voitures.
- Bien. Que fais-t-on du commissaire politique de Doriot ?
- Un commissaire politique ? Il imite le parti communiste, maintenant ou devrais-je dire à nouveau ?
- Non, c’est moi qui lui ai trouvé ce titre, mais c’est bien le rôle que lui a été confié, major. Il est là pour jouer les grands inquisiteurs chez les membres d' "Atlas" et leur rappeler qui sont leurs maîtres. Je crois que Queyrat et lui se sont détestés au premier regard.
Gwendoline réfléchit un instant.
- Disons que le médecin va trouver que ses os sont vraiment en miettes et doubler son temps d’immobilisation. Cela va nous laisser le répit nécessaire pour décider quoi faire. Ah, et à la prochaine vacation radio avec les Allemands, demandez qu'ils atterrissent la prochaine fois. Que l'accident serve au moins à quelque chose.
- Bien, major !

Edit : message corrigé suite au problème de double fractures.
_________________
Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.


Dernière édition par Anaxagore le Jeu Déc 22, 2011 10:01; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Casus Frankie
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 13715
Localisation: Paris

MessagePosté le: Mar Déc 13, 2011 12:42    Sujet du message: Répondre en citant

Tout ça prend forme, bravo...
Une précision: on est bien en 1942 ?
Et une question : cet atterrissage avec deux jambes cassées, est-ce qu'il fait référence à un épisode réel ?
_________________
Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Anaxagore



Inscrit le: 02 Aoû 2010
Messages: 9993

MessagePosté le: Mar Déc 13, 2011 12:49    Sujet du message: Répondre en citant

Mon texte est inspiré (romancé et FTLisé) à partir du livre de Pierre Nord, l'intoxication. L'homme que Pierre Nord appelle "Vaugrand" (non qu'il donne pour ne pas donner le vrai) était un collabo qui s'est effectivement cassé les deux jambes en sautant d'un avion au-dessus de la Tunisie. J'essaie de coller au mieux au livre de Pierre Nord, mais la FTl est assez différente et m'oblige à adapter pas mal (d'où l'histoire des avions qui ne peuvent pas partir du sud de l'Italie, contrairement à l'OTL).

Et on est bien en 1942, l'intox en court a pour but de donner de fausses infos aux Allemands sur le débarquement en Italie et sur le changement de camp des Italiens. le but de l'Intox est de faire croire que les Alliés débarqueront en Italie du Nord pour couper l'Italie de l'Allemagne. Opération qui serait précédée d'un débarquement tout au sud de l'Italie pour attirer les Allemands à s'engager profondément dans la Botte et les couper de leurs arrières !

Mon intox est calculées pour expliquer la lenteur des Allemands à quitter l'Italie du Nord en FTL et donc la réussite du débarquement à Naples.

En plus, en tant que renseignement de rattrapage, "Atlas-Méduse" expliquera que les Alliés ont renoncé à attaquer le Nord de l'Italie parce que... les Allemands s'y étaient retranchés. Razz
_________________
Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
raven 03



Inscrit le: 20 Mar 2009
Messages: 1164
Localisation: loire (42)

MessagePosté le: Mar Déc 13, 2011 18:50    Sujet du message: Répondre en citant

MIAM MIAM...!!!!

Cela commence bien, juste ce qu'il faut pour commencer à saliver....encore...........!!!
une question : ou se situe el Kel ?
amicalement
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Anaxagore



Inscrit le: 02 Aoû 2010
Messages: 9993

MessagePosté le: Mar Déc 13, 2011 19:53    Sujet du message: Répondre en citant

C'est dans le haut Tell, dans la Dorsale tunisenne (la chaîne de montagne au centre du pays). A peu près aux coordonnées de longitude 8,6 et de latitude 36,2. a quelques 25 km de la frontière avec l'Algérie... il fallait un coin perdu.
_________________
Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Merlock



Inscrit le: 19 Oct 2006
Messages: 2775
Localisation: Issy-les-Moulineaux

MessagePosté le: Mar Déc 13, 2011 21:43    Sujet du message: Répondre en citant

Anaxagore a écrit:
il fallait un coin perdu.


Là, a mon avis c'est un succès! Shocked
_________________
"Le journalisme moderne... justifie son existence grâce au grand principe darwinien de la survivance du plus vulgaire." (Oscar Wilde).
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Anaxagore



Inscrit le: 02 Aoû 2010
Messages: 9993

MessagePosté le: Mer Déc 14, 2011 14:00    Sujet du message: Répondre en citant

27 octobre, Tunis, Opération Méduse

Il était jeune sans doute dix neuf ans. Son visage maigre et ses yeux durs ne laissaient pourtant que bien peu de jeunesse dans ce grand corps poussé trop vite. Gwendoline eut une moue amère. Qu’avait-il fait pour se retrouver ici ? Un ou deux mauvais choix… tant de gamins de son âge faisait de même.
Il tendit son paquet de cigarettes.
- Tu fumes, mon garçon ?
- Pas les cigarettes d’un traître et je ne suis pas votre garçon.
- Je ne suis pas un traître, au contraire.
- Vous travaillez pour la juiverie internationale. Affameur ! Vendu !
- Ecoute, on veut juste ton contrôle de sécurité.
L’homme de quarante ans et le très jeune homme s’affrontèrent du regard. Les membres de Méduse avaient obtenus les carnets de codage, les fréquences, les horaires des vacations radios des agents lavalistes. Plus, deux des pianistes avaient été retournés. Ils leurs avaient donnés ce que les anglais appelaient security-check. C'est-à-dire une marque dans le texte, une faute volontaire systématique toujours sur le même mot. Seul l’agent et son correspondant TSF connaissaient quelle était cette faute. Si un des supposé lavaliste envoyait un message sans y adjoindre son security-check on supposerait qu’il l’avait émis sous la contrainte.
Le jeune homme ne répondit même pas, raide sur sa chaise, il détournait le regard sur le sol. Gwendoline quitta la pièce, un minuscule cagibi et se retrouva dans le couloir. Les capitaines Tenet et Cahart l’attendaient.
- Alors ?
- Alors ? Rien.
- Qu’est-ce qu’on fait, j’ai des scrupules mais…
Bernard ne termina pas sa phrase, Gwendoline l’avait interrompu d’un geste irrité.
- Et même si on le fait, même s’il nous donne ce qu’il dit être son contrôle de sécurité, est-ce que ce sera le bon ? En donner un faux sera pire.
Le major regarda sa montre.
- De toute façon, il est trop tard. Il faut envoyer le message maintenant…
- Et le gosse ?
- La prison de Gorée, en face de Dakar, est assez sûre pour qu’on l’y laisse.
Tout en parlant, les trois hommes étaient arrivés dans le local radio. Une batterie d’émetteurs allemands, cadeau de l’Abwehr occupaient des tables rangées contre les murs. Chaque poste était occupé par un homme, mais un seul opérateur intéressait les officiers. Le caporal Chouabi ben Larbi dit « le Chinois » était un des membres les plus précieux de l’équipe de Gwendoline.
- Salut, le « Chinois ».
- Bonsoir, chef.
- Désolé pour toi, mais on n’a pas obtenu le security-check du gosse.
- Je vais faire sans, chef. Vous avez le texte à envoyer ?
- Tiens, Chouabi
Le Tunisien le lit, mais au lieu de le coder directement, il entreprit de le réécrire dans un style plus familier, du moins autant que la transmission morse le permettait. Il avait suffit de changer quelques mots pour que l’arrivée des parachutistes l’avant-veille devienne une péripétie savoureuse. Chouabi concluait : « On a eu très peur. Stop. En ait oublié ma faute de sécurité. Stop. »
Il envoya ensuite le message. Une minute, deux minutes s’écoulèrent puis le récepteur lança ses trilles rytmés. Chouabi, une main sur ses écouteurs commença à retranscrire la réponse. Pendant qu’il décodait, les officiers le regardaient avec anxiété.
Le message qu’ils purent lire était enthousiasme. L’Abwehr acceptait le principe d’un atterrissage en Tunisie pour livrer les renforts et l’équipement. Il y avait également un des habituels questionnaires de renseignement. Toutes les questions tournaient autour de l’Italie et des mouvements alliés en Tunisie. Visiblement le post-scriptum avait été rajouté par l’opérateur allemand à l’intention du supposé agent lavaliste : « remplace un e par un a dans le troisième mot. Stop. »
- Il a donné le contrôle de sécurité… comme ça… c’est incroyable. Aucun agent entraîné ne ferait une bêtise pareille.
Chouabi haussa les épaules.
- Cela n’a rien de Sorcier, je l’ai flatté. C’est un membre de la race des seigneurs, son Adolf lui dit matin et soir qu’il est le plus beau et le plus intelligent et que tous les autres sont laids et idiots. Lorsque j’ai écris que j’avais oublié parce que j’avais eu peur, il a eu pitié du pauvre crétin de Français qui n’avait pas la chance d’être un seigneur beau et blond.
- Le « Chinois », sois tu mourras jeune parce que tu auras vraiment énervé quelqu’un, sois tu seras un jour président de la Tunisie.
- Merci, major, mais je veux juste rentrer chez moi.
- C’est ce que je viens de dire, tu es trop intelligent pour ton propre bien.
_________________
Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Anaxagore



Inscrit le: 02 Aoû 2010
Messages: 9993

MessagePosté le: Sam Déc 17, 2011 15:39    Sujet du message: Répondre en citant

23 novembre, Tunis, Opération Méduse

A nouveau, le capitaine Milou Cahart faisait face à son supérieur dans ce minuscule bureau qui aurait mieux convenu à un fonctionnaire, qu’au chef du contre-espionnage français en Tunisie.
Gwendoline pouvait tout aussi bien avoir quarante ou cinquante ans, son visage était jeune mais ses cheveux blonds se clairsemaient suite à une calvitie précoce. Il lisait en silence le rapport que son subordonné lui avait remis dans un dossier cartonnée.
- Très bien, vos impressions ?
Milou avait toujours la désagréable impression d’être de retour sur les bancs de l’école primaire lorsque le major le regardait ainsi.
- Laisser Vaugrand agir à sa guise nous a beaucoup appris. Il a émis… non, ce n’est pas le bon terme… il nous a ordonné de lui trouver une voiture pour qu’il puisse se rendre en Tunisie et en Algérie. Il avait d’importantes personnes à rencontrer. Je lui ai trouvé la voiture demandée, je lui ai aussi donné un guide, un de nos hommes bien sûr.
- Bien sûr.
- Sous prétexte de le conduire, de l’aider dans ses déplacements et de le « protéger », notre agent nous a en fait fourni un catalogue assez complet des sympathisants.
- Hum…
Gwendoline rouvrit la chemise cartonnée pour en sortir plusieurs fiches signalétiques.
- Militaires, fonctionnaires et officiels proches de la Cagoule, du PPF et autres RNP… que du beau linge ! Certains étaient déjà soupçonnés d’appartenir à Atlas ?
- Oui, en croisant la liste des personnages visités par Vaugrand avec le résultat de nos dernières enquêtes nous pensons à avoir identifié le chef d’Atlas ! Simon Sabiani, un ancien conseiller municipal de Marseille, considéré comme proche du « Milieu ». Mais les rôles de Victor Barthelemy, l’ex-secrétaire général du PPF pour la Cote d’Azur, et Jean Fossati, ex-secrétaire du PPF d’Alger, sont aussi très troubles.
- Et en Tunisie, insista le major.
- Je vous l’ai mis dans mon rapport.
- Je l’ai lu, cela ne vous empêche pas de me répondre.
- Bien, major !
Milou retint un soupir.
- Vaugrand n’a pas visité des agents d’Atlas que nous n’ayons mis en laisse plus ou moins longue. Je ne pense pas qu’il y ait de problèmes à attendre de ce côté-là.
- Mais vous attendez des problèmes, Milou ?
- Oui, il a réquisitionné un des émetteurs TSF pour lui. Le pianiste a été retourné et ne pose pas de problème, mais Vaugrand utilise un code que nous ne connaissons pas. Tant que nous ne l’avons pas cassé, nous ne pouvons pas savoir ce qu’il raconte.
- Et vous croyez que Vaugrand se méfie ? Il y a quoi que ce soit dans son comportement qui vous paraît suspect ?
- Non… du moins je ne pense pas que le mépris qu’il montre à toute personne à la peau plus sombre que lui, ses excès de boisson et en nourriture, ses mauvaises fréquentations et son désir de s’encanailler dans les quartiers les plus mal famés soient « suspects ». C’est juste un personnage répugnant !
- Je vois… en tout cas cela me donne déjà quelques idées si on a besoin de faire taire ce personnage. Vous pensez que l’on doive l’empêcher de communiquer ?
Une nouvelle fois Milou grimaça, c’était le genre de question tordue qu’affectionnait son supérieur. Il s’était déjà fait son avis mais continuait pourtant à le sonder pour le pousser à dire ce qu’il avait vraiment sur le cœur.
- C’est la bonne question, major. Peut-être ses communications sont elles anodines, peut-être pas… Mais l’éliminer ou essayer de le retourner pourrait justement être la bêtise à ne pas faire. Comment savoir ?
Le major Gwendoline acquiesça.
- Qu’il continue à couiner. Je donnerais des ordres pour que nos meilleurs hommes se mettent sur ce code.
- Ah, j’allais oublier. La date et le lieu du prochain rendez-vous avec les Allemands sont fixés. Cette fois-ci, un avion se posera en Tunisie. Ce sera le 3 décembre !
_________________
Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Anaxagore



Inscrit le: 02 Aoû 2010
Messages: 9993

MessagePosté le: Mar Déc 20, 2011 13:22    Sujet du message: Répondre en citant

Anaxagore, encore une fois avec l'aide de Tyler.

3 décembre, Tunisie quelque part entre Pichon et Pont-du-Fas, Opération Méduse

Encore une fois, les membres de Méduse s’étaient réunis dans la région du Haut Tell dans la dorsale tunisienne. Un avion achevait de se poser sur une piste de terre habituellement utilisée pour le passage de quelques mauvais camions. Dans la nuit, on pouvait voir luire son cockpit de verre et le dôme de sa mitrailleuse sur le dos. Le son de ses deux puissants moteurs emplissait l’air.
Après un arrêt impeccable, les hélices ralentirent et s’arrêtèrent. Les lampes torches des agents français éclairèrent le flanc racé d’un Heinkel He 111. Sur sa dérive se trouvait le svastika nazi. Un autre emblème, moins antipathique, la croix de fer allemande, était tracée prés d’une écoutille que l’on s’affairait à ouvrir.
Vaugrand fut le premier à se précipiter pour serrer les mains des nouveaux venus. Il s’agissait de six hommes d’aspect aussi ordinaire qu’insignifiant. Ils portaient des costumes européens de coupe médiocre, froissé par un long vol, et pour l’heure ressemblaient juste à des voyageurs fatigués, sans doute heureux de toucher au but.
Ah Vaugrand, si fier de présenter les agents du Deuxième Bureau comme des recrus d’Atlas. Quelle tête n’aurait-il pas fait s’il avait connu l’opération méduse. Car ceux qu’il présentait ainsi comme ses subordonnés, oubliant au passage un Queyrat goguenard, n’avaient d’autre but que de réaliser l’exploit de Persée, racontée dans les Métamorphoses d’Ovide, figer Atlas et le transformer en montagne inerte grâce au regard de Méduse. Gwendoline serra les mains moles des lavalistes avec le sourire, réconforté par se souvenir scolaire.
Les autres agents s’empressèrent de décharger l’équipement (trois nouveaux émetteurs et des explosifs) pour charger les camions poussifs empruntés ici et là. Peu pressés de décollés, l’équipage, trois jeunes allemands d’une vingtaine d’année, descendirent pour donner un coup de main. Bizarrement, avec les traîtres français pour servir de repoussoir, Vaugrand en premier, les agents en vinrent rapidement à fraterniser. Les aviateurs de la Luftwaffe étaient francophones, impeccables dans leur jeunesse souriante et leurs beaux uniformes. Ils offrirent une cartouche de cigarettes à Henri Queyrat. Il s’agissait de Players. Le chef d’Atlas en Tunisie remercia. Puis on se quitta. Le magnifique avion redécolla dans le rugissement de ses moteurs. Les membres d’Altas se répartirent entre les camions et les voitures. Gwendoline et Queyrat montèrent l’un à côté de l’autre.
A la grande surprise du major, le chef d’Atlas en Tunisie ouvrit la fenêtre pour jeter la cartouche de cigarette.
- Pourquoi faites-vous cela ? Parce que ce sont des anglaises prises a un aviateur abattu ?
- Non, je songeais aux pilotes allemands qui me les ont offertes, ces pauvres gosses qui vont mourir. C’est un assassinat ! Vacherie de vacherie, un ordre est un ordre… mais là !
Gwendoline tressaillit et se détourna. Le He 111 avait franchi la défense aérienne française parce qu’elle l’avait laissé passer. Sa chance ne devait cependant pas s’étendre à son retour. Le major comprenait que Queyrat se sentisse mal. Car ils allaient mourir à cause de lui. Deux gros bras de Méduse ne l’avaient pas quitté d’une semelle après l’atterrissage, histoire qu’il ne se précipite pas dans l’avion allemand avant qu’il ne décolle. Cependant, cette sécurité n’avait pas été jugée suffisante. Il fallait être certain que le secret de Méduse ne soit pas éventé par les Allemands. Quoi qu'il arrive, il avait était prévu qu'ils soient abattu avant la zone à cent kilomètres des côtes où ils pouvaient recommencer à communiquer.
- Espérons qu’ils ne feront pas le lien, murmura Gwendoline.
- Non, ils vont marcher.
La remarque surprit le chef du Deuxième Bureau tunisien.
- Et pourquoi ?
- Ils veulent marcher, c’est tout !
_________________
Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
LaMineur



Inscrit le: 12 Oct 2009
Messages: 414

MessagePosté le: Mar Déc 20, 2011 18:01    Sujet du message: Répondre en citant

Quelques coquilles méritaient une correction....

Citation:
Vaugrand fut le premier à se précipiter pour serrer les mains des nouveaux venus. Il s’agissait de six hommes d’aspect aussi ordinaire qu’insignifiant. Ils portaient des costumes européens de coupe médiocre, froissés par un long vol, et pour l’heure ressemblaient juste à des voyageurs fatigués, sans doute heureux de toucher au but.
Ah Vaugrand, si fier de présenter les agents du Deuxième Bureau comme des recrues d’Atlas. Quelle tête n’aurait-il pas fait s’il avait connu l’opération méduse. Car ceux qu’il présentait ainsi comme ses subordonnés, oubliant au passage un Queyrat goguenard, n’avaient d’autre but que de réaliser l’exploit de Persée, racontée dans les Métamorphoses d’Ovide : figer Atlas et le transformer en montagne inerte grâce au regard de Méduse. Gwendoline serra les mains molles des lavalistes avec le sourire, réconforté par ce souvenir scolaire.
Les autres agents s’empressèrent de décharger l’équipement (trois nouveaux émetteurs et des explosifs) pour charger les camions poussifs empruntés ici et là. Peu pressés de décoller, l’équipage, trois jeunes Allemands d’une vingtaine d’années, descendirent pour donner un coup de main. Bizarrement, avec les traîtres français pour servir de repoussoir, Vaugrand en premier, les agents en vinrent rapidement à fraterniser. Les aviateurs de la Luftwaffe étaient francophones, impeccables dans leur jeunesse souriante et leurs beaux uniformes. Ils offrirent une cartouche de cigarettes à Henri Queyrat. Il s’agissait de Players. Le chef d’Atlas en Tunisie remercia. Puis on se quitta. Le magnifique avion redécolla dans le rugissement de ses moteurs. Les membres d’Atlas se répartirent entre les camions et les voitures. Gwendoline et Queyrat montèrent l’un à côté de l’autre.
A la grande surprise du major, le chef d’Atlas en Tunisie ouvrit la fenêtre pour jeter la cartouche de cigarettes.
- Pourquoi faites-vous cela ? Parce que ce sont des anglaises prises a un aviateur abattu ?
- Non, je songeais aux pilotes allemands qui me les ont offertes, ces pauvres gosses qui vont mourir. C’est un assassinat ! Vacherie de vacherie, un ordre est un ordre… mais là !
Gwendoline tressaillit et se détourna. Le He 111 avait franchi la défense aérienne française parce qu’elle l’avait laissé passer. Sa chance ne devait cependant pas s’étendre à son retour. Le major comprenait que Queyrat se sentisse mal. Car ils allaient mourir à cause de lui. Deux gros bras de Méduse ne l’avaient pas quitté d’une semelle après l’atterrissage, histoire qu’il ne se précipite pas dans l’avion allemand avant qu’il ne décolle. Cependant, cette sécurité n’avait pas été jugée suffisante. Il fallait être certain que le secret de Méduse ne soit pas éventé par les Allemands. Quoi qu'il arrive, il avait été prévu qu'ils soient abattus avant la zone à cent kilomètres des côtes où ils pouvaient recommencer à communiquer.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Capu Rossu



Inscrit le: 22 Oct 2011
Messages: 2530
Localisation: Mittlemeerküstenfront

MessagePosté le: Mar Déc 20, 2011 23:18    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
3 décembre, Tunisie quelque part entre Pichon et Pont-du-Fas, Opération Méduse

Encore une fois, les membres de Méduse s’étaient réunis dans la région du Haut Tell dans la dorsale tunisienne. Un avion achevait de se poser sur une piste de terre habituellement utilisée pour le passage de quelques mauvais camions. Dans la nuit, on pouvait voir luire son cockpit de verre et le dôme de sa mitrailleuse sur le dos. Le son de ses deux puissants moteurs emplissait l’air.
Après un arrêt impeccable, les hélices ralentirent et s’arrêtèrent. Les lampes torches des agents français éclairèrent le flanc racé d’un Heinkel He 111. Sur sa dérive se trouvait la svastika nazi. Un autre emblème, moins antipathique, la croix de fer allemande, était tracée prés d’une écoutille que l’on s’affairait à ouvrir.
Vaugrand fut le premier à se précipiter pour serrer les mains des nouveaux venus. Il s’agissait de six hommes d’aspect aussi ordinaire qu’insignifiant. Ils portaient des costumes européens de coupe médiocre, froissés par un long vol, et pour l’heure ressemblaient juste à des voyageurs fatigués, sans doute heureux de toucher au but.
Ah Vaugrand, si fier de présenter les agents du Deuxième Bureau comme des recrues d’Atlas. Quelle tête n’aurait-il pas fait s’il avait connu l’opération "Méduse", oubliant au passage un Queyrat goguenard, qui n’avait d’autre but que de réaliser l’exploit de Persée, racontée dans les Métamorphoses d’Ovide, figer Atlas et le transformer en montagne inerte grâce au regard de Méduse. Gwendoline serra les mains moles des lavalistes avec le sourire, réconforté par ses souvenirs scolaires.
Les autres agents s’empressèrent de décharger l’équipement (trois nouveaux émetteurs et des explosifs) pour charger les camions poussifs empruntés ici et là. Peu pressés de décoller, l’équipage, trois jeunes allemands d’une vingtaine d’année, descendirent pour donner un coup de main. Bizarrement, avec les traîtres français pour servir de repoussoir, Vaugrand en premier, les agents en vinrent rapidement à fraterniser. Les aviateurs de la Luftwaffe étaient francophones, impeccables dans leur jeunesse souriante et leurs beaux uniformes. Ils offrirent une cartouche de cigarettes à Henri Queyrat. Il s’agissait de Players. Le chef d’Atlas en Tunisie remercia. Puis on se quitta. Le magnifique avion redécolla dans le rugissement de ses moteurs. Les membres d’Altas se répartirent entre les camions et les voitures. Gwendoline et Queyrat montèrent l’un à côté de l’autre.
A la grande surprise du major, le chef d’Atlas en Tunisie ouvrit la fenêtre pour jeter la cartouche de cigarettes.
- Pourquoi faites-vous cela ? Parce que ce sont des anglaises prises a un aviateur abattu ?
- Non, je songeais aux pilotes allemands qui me les ont offertes, ces pauvres gosses qui vont mourir. C’est un assassinat ! Vacherie de vacherie, un ordre est un ordre… mais là !
Gwendoline tressaillit et se détourna. Le He 111 avait franchi la défense aérienne française parce qu’elle l’avait laissé passer. Sa chance ne devait cependant pas s’étendre à son retour. Le major comprenait que Queyrat se sentisse mal. Car ils allaient mourir à cause de lui. Deux gros bras de Méduse ne l’avaient pas quitté d’une semelle après l’atterrissage, histoire qu’il ne se précipite pas dans l’avion allemand avant qu’il ne décolle. Cependant, cette sécurité n’avait pas été jugée suffisante. Il fallait être certain que le secret de Méduse ne soit pas éventé par les Allemands. Quoi qu'il arrive, il avait était prévu qu'ils soient abattus avant la zone à cent kilomètres des côtes où ils pouvaient recommencer à communiquer.
- Espérons qu’ils ne feront pas le lien, murmura Gwendoline.
- Non, ils vont marcher.
La remarque surprit le chef du Deuxième Bureau tunisien.
- Et pourquoi ?
- Ils veulent marcher, c’est tout !


Voilà quelques corrections.
@+
Alain
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Fantasque Time Line Index du Forum -> Les pays de l'Axe Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7  Suivante
Page 5 sur 7

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com