Fantasque Time Line

[ladc51]

Merci JFF pour cet utile rappel !

Les échanges ont jusqu'ici porté sur ce que le Brésil pouvait faire s'il le voulait.
JFF nous rappelle que nous devons nous poser la question de ce que voulait le Brésil... et que la réponse n'est pas immédiate !
Pour jouer jusqu'au bout le rôle du trouble-fête, je rappelle qu'il faut aussi se poser la question de ce que les USA laisseront faire. Je continue à penser que les Américains, fort de la doctrine Monroe, ne laisseront pas un pays européen nouer de si intimes relations avec un pays sud-américain...
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Laurent

[Anaxagore]

Ce que veut le Brésil ?

Le Brésil veut des routes, il veut de l'aide en matière d'agronomie, il veut des écoles, des universités, de la reconnaissance, un rôle à jouer... des avions de commerce 'surtout des hydravions). des usines chimiques pour produire des engrais.

De manière générale, le Brésil ambitionne d'être un pays moderne et être vu comme tel.
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.

[patzekiller]

je partage le point de vue de JFF et ladc (apres m'etre moi aussi quelque peu emballé il est vrai )
des bresiliens pro nazis peuvent vraiment etre tenté en 40 d'en faire baver/trainer à la france et de se mettre en position de force pour des negociations
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www.strategikon.info
www.frogofwar.org

[Casus Frankie]

[patzekiller]

ben, d'apres ce que dit notre ami, en 40 l'administration/gouv bresilien semble etre noyauté par des pro nazis, il va falloir attendre un bras de fer des states otl pour les faire basculer.
ftl il me semble me souvenir qu'il y a eu aussi des incidents avec des u boat dans les eaux bresiliennes, il faudrait retrouver les passages pour en rediscuter
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[ladc51]

Dans ce cas, il pourrait y avoir une alliance objective entre les brésiliens pro-nazis et les pro-yankee...

Se servir des propositions françaises comme élément de négociations vis à vis des américains "aidez-nous à nous industrialiser ou nous serons obligés d'accepter l'aide française" ... tout en faisant perdre du temps aux Français dans des négociations qui finalement n'aboutiront pas...

Dans tous les cas, le Brésil gagne un début d'industrie aéronautique... mais qui ne prendra sans doute corps qu'après guerre !
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Laurent

[JFF]

[raven 03]

Bonjour,

je ne suis pas arrivé à le retrouver dans la chrono, mais n'y at'il pas FTL un accord franco- bresilien sur entre autre le controle de l'Atlantique -sud et l'envoi d'un corps expedionnaire en AFN ????

amicalement
yvan

[Casus Frankie]

Les Français sont surtout copains avec les Mexicains, mais Brésil et Mexique entrent en guerre vers avril 42.
En effet, on a discuté l'équipement des Brésiliens avec de vieux DD américains pour participer aux escortes de convois.
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Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)

[Capitaine caverne]

Je crois avoir lu quelque part dans les annexes que le gouvernement d'Alger était conscient du penchant pro-axe d'un certain nombre de pays d'amérique latine et ce dès 1940. Il y était aussi question de mettre en oeuvre une stratégie pour les amener dans le camp allié, ou au moins en faire de vrais neutres. Proposer une aide au dévellopement économique et à l'industrialisation des plus éminents (Brésil, Argentine,...) aiderait beaucoup à faire avancer la cause des alliés en général et celle de la france en particulier.
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"La véritable obscénité ne réside pas dans les mots crus et la pornographie, mais dans la façon dont la société, les institutions, la bonne moralité masquent leur violence coercitive sous des dehors de fausse vertu" .Lenny Bruce.

[Anaxagore]

Il est évident qu'il serait plus adroit et plus efficace, en terme de communication, d'offrir des contrats commerciaux au Brésil plutôt que d'envoyer des diplomates faire antichambre.

Tiens à propos de ressource naturelle peu connue. Le Brésil en a une : "La terra preta" Il s'agit d'une terre modifiée et enrichie par les indiens, via des micro-organisme. L'étude du phénomène est récente, mais elle est connu des indiens d'Amazonie depuis des siècles. Comme il s'agit d'une matinière vivante (tant que l'on assèche pas brutalement une fosse de transformation) elle se reproduit et transforme la terre ordinaire. La Terra Preta est très riche et convient admirablement à la culture.
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[JFF]

Bonjour à tous,

Ca y est, je viens de remettre la main sur une partie de ma doc, et notamment un ouvrage de base "A construção aeronautica no Brasil".

Concernant l'usine de Lagoa Santa, c'est un longue histoire, puisque à l'instigation du président (un peu dictateur ... ) Getulio Vargas, désireux de doter le Brésil d'une usine aéonautique, les brésiliens avaient invité René Couzinet dès 1937 à monter cette usine. L'affaire s'enclenche bien, et un appel d'offre est lancé pour créer une société d'économie mixte qui gèrera l'usine. Ce marché est attribué en octobre 1937 à "Construções Aeronauticas S/A", sous la direction de R. Couzinet. Cependant, suite à un campagne orchestrée par des interets allemands et italiens, ce contrat est annulé en mars 1938, alors que les travaux de l'usines venaient de commencer.
Un nouvel appel d'offres est lancé en 1939, mais du fait de la guerre en Europe, personne ne répond. Finalement, une groupe d'industriels brésiliens, sous la direction de Pignatari (déjà possesseur de la CAP - Companhia aeronautica Paulista) reprend la gestion de l'usine en 1940, avec une exclusivité de 15 ans.
Le gros oeuvre de l'usine fut finit en 1943, mais presque tout manquait, énergie électrique, logements pour le personnel, main d'oeuvre qualifiée (il fallut par exemple former tout le personnel, des ouvriers qualifiés aux dactilos ...), AEP, assainissement, etc .... Quand à la piste attenante à l'usine, ce n'était qu'un vague champs, plus ou moins aplani.
Un contrat fut signé avec North American pour la construction de 81 NA 119 (en gros équivalents au T 6C, englobant les cst° nb 119-40081 à 119-40116), soit 61 avions en pièces détachés, et 20 fabriqués sous licence, avec une incorporation croissante de pièces locales. Par contre, tous les équipements étaient importés, à l'exception des freins et pneus.
Par contre, contrairement à ce que j'avais dit, le premier exemplaire ne fut officiellement accepté par la Força Aerea Brasilieira qu'en mars 1946, et le dernier en juillet 1951.
Donc, entre la première idée d'une industrie aéronautique, jusqu'à la sortie des premiers exemplaires, il s'est écoulé 9 ans .......
Actuellement, l'usine de Lagoa Santa existe toujours, sous le nom de parc aéronautique de Lagoa Santa, assurant les GV des avions de la FAB.

Pour l'usine du Galão, elle a fabriqué 40 FW 44 d'entrainement de base (connus comme 1 FG pintassilgo), et 25 FW 58 bimoteurs 2 FG (10 en pièces détachées, et 15 en incorporant des composants produits localement (premier vol d'un FW 58 en juillet 1940, et livraison du dernier en décembre 1942)
Suite à l'entrée en guerre du Brésil du coté des alliés, l'usine du Galão a continué par la production de 220 Fairchild PT 19 Cornell, avec le même schéma, les premiers lots construits à partie de composants entièrement importés, puis avec un indice croissant de construction locale. Les premiers sont sortis des chaines en 1944, et les derniers en 1947.

Outre ces constructions sous licences, les brésiliens avaient un embryon d'industrie aéronautique, avec deux produits.
Le premier fut les production de l'ingénieurs Muniz, M 7 et M 9, biplan monomoteur d'entrainement , 27 M 7 construits de 1936 à 1938, et 18 M 9 de 1938 à début 1940. La seconde entreprise fut la CAP, qui fabriquait une copie du Piper Cub, le CAP 4 Paulistinha (777 construits entre 1942 et 1949)
Par contre, à cette époque, le Brésil ne disposait pas d'une infrastructure de base pour une réelle industrie aéronautique : pas de centre technique, pas de centre d'essais, pas de formation de main d'oeuvre qualifiée (depuis ouvriers jusqu'à ingénieurs), pas de tissus de sous-traitants.

En conclusion, il me semble extrêmement peu probable d'implanter rapidement une chaine de construction pour un engin de la complexité du VG 39. Une production en grande série ne peut être envisagée avant 1944.
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"Ne doutez jamais du courage des Français, ce sont eux qui ont découvert que les escargots étaient comestibles"