Fantasque Time Line

[Casus Frankie]

Suite... et fin, pour cette année...
Mais je vous ai mis une ou deux mini gâteries.

29 juin
Méknès (Maroc)
Les pilotes du groupe aérien du Béarn commencent à s’entraîner sur Brewster B-339 et sur SBC-4. Parmi eux, un tout jeune pilote, l’Enseigne de Vaisseau de 2ème classe Yvon Lagadec. « Bien entendu, nous avons immédiatement surnommé “Buffalo belges” ces machines que nous devions à la générosité du gouvernement d’Outre-Quiévrain. Mais nous étions ravis. Des monoplans à train rentrant et verrière fermée… Bref, de vrais avions modernes ! Même les gamins comme moi pouvaient voir la différence avec les biplans poussifs dont l’Aéronavale avait longtemps dû se contenter. Nous en oubliions les nouvelles terribles qui arrivaient chaque jour du front. Avec ces avions, renoncer à la lutte (comme une rumeur l’avait laissé craindre, vers le 15 juin) n’était plus imaginable ! » (Au-dessus des Sept Mers – Souvenirs d’un Marin du Ciel, par le Contre-Amiral Yvon Lagadec, Editions France-Empire). Bientôt, avec les avions que sont en train d’apporter le Commandant-Teste et la Jeanne-d’Arc, le vieux Béarn pourra retrouver la flotte, avec un groupe aérien tout neuf.

Sardaigne
Des Bloch MB-210 basés à Toulon, après avoir ravitaillé en Corse, bombardent les terrains du nord de la Sardaigne.
Un rapport au Haut Commandement italien signale que l’île est maintenant pratiquement sans défense du côté aérien, que sa garnison est trop faible pour s’opposer sérieusement à une attaque et que le seul espoir de sauver l’île dans ce cas serait une victoire navale. Ce rapport, soigneusement caché à Mussolini, ne sera connu qu’après la guerre.

Sicile
Les LeO-451 poursuivent leurs raids à grande vitesse et à moyenne altitude ; 27 attaquent Catane et 18 attaquent Comiso. Pendant ce temps, les avions basés à Malte et les Potez 631du GC I/16 Potez 631 harcèlent les terrains de la région de Trapani.

Tripolitaine
L’activité aérienne française est à peine inférieure à celle de la veille, avec 468 missions offensives pour la seule Armée de l’Air.
Benghazi est attaquée par 18 LeO-451, pendant que les Farman 223-3 vont de nouveau châtier Tripoli, où règne le plus grand désordre.
Martin 167 et DB-7, couverts par 24 Hawk H-75A3, frappent les terrains aux alentours de Tripoli. Le raid contre Mellaha est exécuté par 12 Martin escortés par six H-75 ; ils tombent sur les avions d’assaut italiens, arrivés la veille, qui se préparent à une mission contre les troupes françaises en train d’attaquer les positions italiennes sur la frontière. Très vite, sept bimoteurs Caproni 310bis et deux monomoteurs Breda Ba-65 sont détruits par les bombes ou par les balles des chasseurs. Un seul Breda peut décoller et se lance aussitôt sur les bombardiers qu’il attaque de face, endommageant l’un d’eux. Comme il vire pour engager un nouveau groupe de bombardiers, espérant au moins les gêner, il est surpris par deux H-75. Le combat qui suit est déséquilibré, et très vite le gros engin, criblé de balles, doit se poser sur le ventre au bord de la piste. De l’épave en flammes, les équipes au sol extraient de justesse le Tenente Adriano Visconti, gravement blessé. Evacué deux jours plus tard par un SM-82, le Lieutenant Visconti aura droit à une Médaille d’Argent pour sa courageuse tentative de détourner l’attaque française et, ce qui compte bien plus pour lui, il obtiendra son transfert dans une unité de chasse.
Les positions italiennes sur la frontière sont bombardées, pour appuyer plusieurs attaques menées chacune par un régiment d’infanterie soutenu par une compagnie de chars D1. Les Potez 63-11 accomplissent 105 missions de combat, les LN-401/11 quinze et les SBC-4, dont c’est la première utilisation offensive, effectuent deux raids de neuf avions chacun. Les bombardiers en piqué se montent d’excellents outils d’appui au sol, détruisant des points fortifiés italiens.
En fin de journée, l’Armée de l’Air signale que « l’aviation italienne dans le secteur de Tripoli a été significativement affaiblie. L’ennemi ne dispose plus en Libye que de 60 à 80 avions opérationnels. » Cette évaluation est très exagérée… En fait, au neuvième jour de l’offensive, la situation de la Regia Aeronautica en Libye est la suivante :
CR-32 : 5 avions, dont 2 opérationnels.
CR-42 : 7 avions, dont 3 opérationnels (y compris deux que des SM-82 viennent d’apporter, démontés).
SM-79 : 14 avions, dont 9 opérationnels.
SM-81 : 15 avions, dont 12 opérationnels, mais 6 utilisés comme transports.
Ca-309 : 11 avions, dont 7 opérationnels.
Ca-310bis : 9 avions, dont 6 opérationnels.
Ba-65 : 5 avions, dont 3 opérationnels.
Ro-37bis : 8 avions, dont 5 opérationnels.
Au total, 74 avions, dont 47 opérationnels… contre 301, dont environ 180 opérationnels, dix jours plus tôt.
De son côté, l’Armée de l’Air a effectué 4 174 missions de combat offensives et 301 défensives en neuf jours. Elle a perdu 51 avions, dont 37 en combat.

Méditerranée orientale
Couverte par les Gladiator du Sqn 80 et les Hurricane du Sqn 33, l’escadre d’Alexandrie bombarde Bardia en plein jour. Cuirassés britanniques et français soignent la précision de leur tir sans la moindre interférence italienne.
Dans le golfe de la Grande Syrte, une patrouille de Laté-298 venue de Malte intercepte deux SM-82 utilisés comme transports et exécute les deux appareils au canon de 20 mm.
Au sud-ouest de la Crète, les destroyers qui ont coulé le Liuzzi deux jours plus tôt doublent la mise contre le Uebi Scebeli. L’équipage du sous-marin est capturé.
En Mer Ionienne, les Sunderland du Sqn 230 de la RAF coulent le sous-marin Rubino, alors que ce submersible rentre d’une patrouille dans la zone d'Alexandrie.

Alger
Le Général de Gaulle vient rencontrer les officiers commandant les opérations sur le sol africain. Il a à ce moment l’occasion d’évoquer devant un parterre d’officiers supérieurs les prochaines opérations. « Messieurs, avec l’aide des troupes du Général Mittelhauser, nos alliés britanniques passeront à l’attaque et envahiront la Lybie dès le 15 août. C’est pourquoi, avant de lancer l’opération Pavie, essentielle aux prochaines actions en Méditerranée, nos forces doivent s’assurer de Tripoli, afin de forcer l’état-major italien à concentrer toutes ses forces à l’ouest, ouvrant ainsi la porte à l’attaque britannique. L’offensive contre Tripoli associera deux actions. D’une part, des coups de sonde et des attaques limitées fixeront l’ennemi sur la route côtière. D’autre part, une puissante poussée mécanisée sera lancée le long du Djebel Nafousah, au sud de Tripoli, par une force rassemblant les 61ème et 65ème Bataillons de chars de combat, équipés de chars D1. Les deux BCC ne devront en aucun cas être divisés ; ils seront accompagnés par les “chars de cavalerie” que le Normandie est en train de débarquer. Le jour J a été fixé au 10 juillet. » Comme le Général s’interrompt un instant, raconte Jean Lacouture (De Gaulle, t.1, Le Guerrier), un officier ose une remarque : « C’est une manœuvre proche de celle que les Allemands ont exécutée en mai en Belgique et dans les Ardennes, n’est-ce pas ? »
– C’est surtout une manœuvre conforme à l’esprit de l’utilisation des forces blindées telle que… certains auteurs l’ont décrite il y a quelques années, répond De Gaulle d’une voix glaciale.
« Cette opération qui met en ligne un nombre finalement limité de troupes, engagées dans le désert de Tripolitaine alors que la Mère Patrie est prise à la gorge, est pourtant d’une importance capitale. L’évacuation de nos forces de France métropolitaine, qui se poursuit par tous les moyens, exige que l’Armée française conserve une posture offensive partout où ce sera possible, simplement pour continuer à justifier son existence. De plus, l’élimination des forces italiennes d’Afrique n’assurera pas seulement à l’Afrique française la sécurité nécessaire pour devenir le point de départ de la reconquête, elle autorisera d’autres actions contre les positions italiennes en Méditerranée, mettant en porte-à-faux l’Italie et l’ensemble de l’Axe Rome-Berlin. » (d’après Charles de Gaulle, Mémoires de Guerre, t.1, Le Sursaut).
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Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)

[loic]

Il y a quelques choses qui ne vont pas ou sont à préciser par rapport à l'Aéronavale :
- la mention du 23/6 sur le Normandie ("Le paquebot géant Normandie est donc mis à contribution [...]") devrait être déplacée au moment où la décision est prise de l'utiliser, c'est à dire au 19 juin avec l'achat du matos de l'US Army. Il doit encore aller à Halifax, attendre le matos cédé par l'US Army et embarquer les avions qui sont déjà là.

- au 29 juin, les pilotes du Béarn ne peuvent pas s'entraîner sur B-339, car les 5 exemplaires qui sont arrivés sur le Béarn le 23 sont dénavalisés.

- au 28 juin, il faudrait donc savoir ce qu'emporte le Normandie comme avions. Même s'il y a des B-339, ils sont en caisse et donc pas montés pour le lendemain.

- j'ai vu que tu as avancé l'échange SBC-4 contre LN-401/411 au 24 juin, c'est logique, par contre Fantasque et moi en avons un peu rediscuté après et voici ce qu'il en ressort :

[loic]

Autre chose, pour les pertes navales et italiennes après le POD (sous-marins pour la plupart), il faut encore le feu vert de Fantasque. Je dis ça juste pour ne pas oublier
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...

[Casus Frankie]

[marc le bayon]

[marc le bayon]

Note Loïc : doublon supprimé
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Marc Le Bayon

La liberte ne s'use que si l'on ne s'en sert pas

[Casus Frankie]

Je corrige (sur le site, pas sur le forum)
(et en plus, y'avait une vilaine coquille).

Près d'Ajaccio ou près de Rennes, vous savez tout ! Et moi qui ai des personnages corses et bretons, j'ai intérêt à regarder où je mets les pieds...
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Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)

[Fantasque]

Casus,

petite correction: les chasseurs de l'aéronavale avant le B-339 ne sont pas des biplans mais des monoplans parasols, les Dewoitine 373 et 376....

Amitiés

F
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Fantasque

[loic]

[folc]

Je suis un peu en avance (l'événement dont je traite prenant place dans l'OTL au 15 août 1940).
Voilà le point :
Dans l'OTL, les Italiens se sont "amusés" à provoquer les Grecs dès août 1940, en envoyant notamment l'un des sous-marins basés dans le Dodécanèse, le Delfino, torpiller et couler le croiseur Hellé (le 15 août).
Dans la FTL, le croiseur Hellé figure toujours dans l'ordre de bataille de la marine grecque jusqu'au 27 juin 1941 où il est coulé.
Je suppose donc que, dans la FTL, les Italiens se retrouvent bien trop occupés pour provoquer la Grèce avant même le début des opération alliées contre le Dodécanèse en septembre 40 et qu'ils n'ont pas bougé, que ce soit dans le Dodécanèse ou du côté de l'Albanie, ou même sur le seul plan des menaces verbales ??

Amitiés

[Fantasque]

Exact.

En fait nous avons admis que les Franco-Britanniques s'attaqueraient aux forces italiennes du Dodécannèse et joueraient de ces territoires auprès des autorités grecques pour pousser la Grèce à attaquer les forces italiennes en Albanie quand la situation en Corse deviendra intenable en mars 41...

F
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Fantasque

[loic]

[marc le bayon]

Coucou
Bonne année a tous

La "plaine de Baud" est un lieu dit a Rennes. Mais fait reference a la grande gare de triage d'Auray.
Mon Grand Pere maternel ayant ete Cheminot sur la ligne Auray-Pontivy, et ma Grand Mere maternel, Garde Barriere a la cote de Gamblein a cote de St Nicolas de Eaux.
Pour ceux qui veulent realiser qlq histoires, La Gestapo du centre bretagne etait situe a Pontivy au College de Jeunes filles Ch. Langlais.

A@
Marc
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Marc Le Bayon

La liberte ne s'use que si l'on ne s'en sert pas

[loic]

Mais la ville d'Auray est entre Vannes et Quiberon, c'est n'est pas du tout à côté de Rennes
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...

[marc le bayon]

Non c'est a mi chemin entre Vannes et Lorient.
C'est l'axe sud Bretagne Rennes-Redon-Vannes-Auray, poussé au debut du siecle vers Lorient et Quimper.
Auray ayant ete pendant longtemps un terminus, la grande plaine qui se situe au nord s'etend jusqu'au contreforts du massif armoricain avec Baud tout en haut, au bout, tout au fond, perdu dans les landes de Lanvaux...
D'Auray on peut ensuite dispatcher au sud vers Quiberon et au nord vers Baud(!) Pontivy , Loudeac
et rejoindre ainsi la ligne nord de la Bretagne l'axe Rennes-St Brieux- Brest

A@
Marc
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Marc Le Bayon

La liberte ne s'use que si l'on ne s'en sert pas