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Front Ouest – AOÛT 1944
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Sep 20, 2025 14:43    Sujet du message: Front Ouest – AOÛT 1944 Répondre en citant

Bon, ça repart !
Je reviens dans cette rubrique, l'intitulé "Bataille de France" n'étant plus adapté.
L'auteur principal (sinon unique) des textes ci-dessous est HEORL.
Bonne lecture !

_________________
Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)
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demolitiondan



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Messages: 12412
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MessagePosté le: Sam Sep 20, 2025 14:45    Sujet du message: Répondre en citant

Crotte faut que je bosse du coup.
Very Happy
_________________
Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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Casus Frankie
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Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 15201
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MessagePosté le: Sam Sep 20, 2025 15:04    Sujet du message: Répondre en citant

Dans ce post et le suivant, la partie "Guerre Aérienne" est due à ETIENNE.


1er août
21e Groupe d’Armées Allié
Les Belges en plein renouvellement
1re Armée belge (canal Albert)
– Encore justement fières de leur victoire à Walcheren, les troupes belges effectuent des rotations sur le front. Les pertes subies les mois précédents sont en cours de compensation grâce notamment à la mobilisation de centaines de cadres libérés lors de la capitulation de 1940. Point de nouvelles unités pour l’instant, malheureusement.
Cependant, l’état-major est confiant dans sa capacité à maintenir l’ordre de bataille tel qu’il existe, moyennant une harmonisation nécessaire à moyen terme, mais qui provoque au sein de cette armée déjà bicéphale (Van Daele et Bastin) un dilemme cornélien ! Faut-il aligner l’organisation de toute l’armée belge sur le modèle anglais, en concordance avec le reste du 21e GAA, ou au contraire sur le modèle franco-américain, puisque ces deux puissances alliées semblent devoir devenir les plus proches des intérêts belges dans l’immédiate après-guerre qui commence à se dessiner ?

Opération Majestic – Préparatifs britanniques
2nd British Army (Bruxelles)
– Ritchie finit de tirer les enseignements de l’échec (sans doute prévisible) de Crocker devant Aix-la-Chapelle. La reconstitution des unités et des stocks, l’acheminement des renforts et le déploiement en vue d’Undertone – Majestic devrait prendre environ trois semaines. Les troupes de Sa Majesté britannique, moins sollicitées que les Belges, les Froggies ou les Colons durant les mois précédents, vont pouvoir recommencer à casser du Hun plus tôt que les autres !
En accord avec les états-majors d’Auchinleck, d’Eisenhower et de Londres, le lancement de Majestic est prévu aux alentours du 24 août, dès que les prévisions météo donneront un créneau d’environ une semaine de beau temps – bien avant les pluies d’automne, donc.

FUSAG
Opération Olympic – Préparatifs américains
7th US Army (Luxembourg)
– La 7th US Army est l’armée alliée la plus éloignée sur la chaîne logistique en raison de la distance la séparant de la région parisienne, des ports de la Manche ou de la “ligne Sud”. Elle se voit d’autant plus reléguée à un rôle de second plan que Patch fait face au terrain difficile de l’Eifel et à la ligne Siegfried, que les Allemands essaient de remettre en état au plus vite. Le rôle principal dans la poussée américaine qui devra rompre le rideau défensif reviendra donc à la 1st US Army.

1st US Army (Sarre) – Patton est conscient, et même ravi, des difficultés qui attendent son confrère Patch. C’est l’occasion pour lui de laver sa réputation de l’affront de la sanglante bataille de Verdun et du trop long siège de Metz. Le Californien a détesté la comparaison qui lui est revenue : pendant qu’une seule division dans Metz le retardait de deux semaines, les Français, avec un unique corps, en détruisaient un autre dans la forteresse naturelle des Vosges.
Mais à présent, il a face à lui un magnifique couloir de mobilité avec la trouée de Bad Kreuznach, qui donne directement sur Mayence… et le Rhin. L’obstacle principal sera la ligne Siegfried, mais elle a déjà été partiellement entamée sur un de ses secteurs par les Français – ou plutôt par les Polonais – qui lui ont laissé le champ de ruines qu’est devenu Sarrebruck, leur nouveau secteur s’arrêtant à Bitche.

3rd US Army (Meuse) – Simpson installe ses troupes dans leurs camps temporaires autour de Verdun, Toul et Nancy. D’ici un mois et demi, si Patton et Patch accomplissent leur mission, ce sera à son armée d’exploiter… et sans doute d’aller tendre la main aux Soviétiques !

15e GAA ou Groupe d’Armées du Rhin
Opération Olympique – Préparatifs français
1ère Armée française (Alsace-Moselle)
– Maintenant que les Vosges ont été entièrement nettoyées, le maréchal Aubert Frère installe son état-major à Nancy, près de celui d’Alfred Montagne. Il faut déjà préparer la restructuration du 15e GAA pour que d’ici début septembre, les forces franco-polonaises soient en état de franchir le Rhin. On lui a bien fait comprendre que la 3e Armée n’existerait pas. En revanche, il devrait récupérer sous peu l’état-major de la 2e Armée, retour des Balkans, et le IIe CA, retour d’Italie.
Il peut donc répartir les secteurs : à Audet, il confiera le Ier et le IIe Corps, en vue des combats à venir en Forêt-Noire. Les spécialistes du combat en montagne devraient y exceller. En parlant de Montagne… le chef de la 1ère Armée aura sous ses ordres le IIIe et le IVe CA ainsi que le corps polonais – enfin, l’Armée polonaise de l’Ouest… – pour saisir un pont sur le Rhin : avec un peu de chance, il pourrait ête possible de s’emparer du pont ferroviaire de Maximiliansau ou de celui de Spire. Mais Frère est bien plus intéressé par Mannheim, avec un double pont ferroviaire et routier. Ayant pu constater en personne le potentiel des opérations aéroportées, le nouveau maréchal (il doit encore se faire à son titre !) se demande s’il n’y aurait pas là une excellente opportunité de mettre à profit la reconstitution de la 1re DCP. Il faudra demander à Pennes.

Côté allemand
Heeresgruppe D
Francfort
– C’est confirmé par les premiers renseignements livrés par des Collaborateurs auxquels une certaine discrétion pendant l’Occupation a permis de rester à Anvers (le VNV continue d’avoir du bon !) : les Belges et les Britanniques restaurent les installations portuaires en vue d’en refaire un port majeur. Celui-ci a beau se trouver à 10 kilomètres du front à peine, les capacités offensives de la 15. Armee ne lui permettent pas de faire autre chose que des frappes d’artillerie, et encore, de nuit, pour limiter la redoutable contre-batterie alliée. Et dès l’aube du jour suivant, il faut songer à déplacer les pièces, qui font des cibles de choix pour l’aviation alliée.

A l’OKW
Trèves
– Aujourd’hui commence le procès en cour martiale du général Erich Straube. Son supérieur, Schweppenburg, que la solidarité entre officiers n’étouffe pas quand sa propre tête est dans la balance, ne fait strictement rien pour sauver son subordonné. Pour autant, si l’accusé a évidemment vécu des journées plus tranquilles, il ne semble pas particulièrement troublé : la cour est composée d’officiers du même rang que lui, au côté desquels il a combattu durant la guerre précédente comme ces dernières années. Ils sentent eux aussi le pouvoir politique peser de plus en plus lourd sur leurs nuques et savent suffisamment bien lire les cartes pour ignorer la propagande triomphale du Beobachter. En bref, Straube soupçonne que la condamnation, si condamnation il y a, sera bien légère, histoire d’éviter que certains personnages porteurs d’un uniforme noir se sentent autorisés à accuser de haute trahison n’importe quel général ayant l’idée de reculer. Ce qui, dans les circonstances présentes, représente l’intégralité des chefs militaires allemands !


2 août
Alliés occidentaux
Opération Olympique – Préparatifs alliés
Trianon
– Alors qu’il est sur le point de partir pour Kiev, Eisenhower fait le point par téléphone avec Frère, Auchinleck et Bradley afin de coordonner les opérations aéroportées que chacun prévoit déjà de son côté.
Satisfait de constater que les ponts à capturer et les villes vulnérables ont déjà été identifiés et que la planification avance bien, Ike doit cependant confirmer à ses subordonnés qu’il n’y aura pas assez d’avions pour tout le monde ! Les moyens disponibles permettent de lâcher au maximum deux divisions à la fois, sans compter les pertes en cours de route. De son point de vue, le premier parachutage à organiser sera celui du secteur britannique : plus proche du Rhin que les Américains, le 21e GAA sera également le premier à relancer les opérations offensives. Frère, qui sera sans doute le deuxième à pouvoir lancer ses paras, se voit signifier que la 1re DCP ne recevra pas de renforts, en dehors de ceux que les Français ou les Polonais pourraient apporter (Ike fait-il semblant d’ignorer que la plupart des parachutistes polonais reposent à présent sous leur terre natale ?). L’une des deux armées françaises devra donc s’en passer et franchir en bateaux une “large coupure humide” (drôle de nom pour le Rhin) pour mettre en place un pont. Quant à Bradley, qui rêvait déjà de prendre très vite Francfort, il lui faut se rendre à la raison : les lâchers américains auront sans doute lieu en dernier et il n’y aura peut-être – sans doute – plus assez d’avions pour la 82nd et la 101st en même temps. Il lui faudra donc se contenter de cibles plus petites et moins défendues, quitte à saisir moins de ponts.
Afin de coordonner tout cela, Eisenhower prévoit de gérer les ressources aériennes au niveau de son propre état-major, chaque groupe d’armées devant de son côté maintenir ses unités aéroportées disponibles au coup de sifflet. La création d’une armée parachutiste alliée, initialement envisagée, s’avère trop compliquée : manque d’officiers, trop peu temps de préparation et nécessité de laisser une plus grande latitude d’action aux trois commandants de groupe d’armées. L’apprentissage tactico-opérationnel d’Eisenhower est bel et bien fini…

FUSAG
Opération Olympic – Préparatifs américains
7th US Army (Luxembourg)
– Pour des raisons qui ne lui ont pas été communiquées, Patch apprend qu’on lui retire la 82nd et la 101st Airborne. La décision lui a été communiquée par l'état-major de Bradley, qui planche visiblement sur une opération aéroportée de grande ampleur. Le général comprend rapidement qu’on essaie déjà de trouver une parade à la destruction prévisible des ponts sur le Rhin.


3 août
Alliés occidentaux
Opération Olympique – Préparatifs alliés
France –
Les trois commandants de groupe d’armées occidentaux et Eisenhower n’ont aucune confiance en leur… partenaire soviétique, qui prend de plus en plus des allures d’ogre. Ils conviennent donc de faire une pause dans leurs échanges le temps de la conférence de Kiev, qui commence demain. De toutes façons, leurs états-majors ont déjà de quoi plancher sur les ordres donnés avant le départ d’Eisenhower pour l’URSS.

Côté allemand
Heeresgruppe D
Ligne Siegfried –
Malgré les efforts lancés dès la percée anglo-américaine en Normandie, la restauration du Westwall ne progresse que très imparfaitement : la main d’œuvre manque, les moyens également, et la plupart des bunkers existants, conçus avant-guerre, s’avèrent fort mal résister aux nouvelles munitions perforantes. Cependant, il a déjà été possible de multiplier les obstacles et notamment les fossés antichars. De nombreuses positions type “Gothic” (une tourelle de char obsolète encasematée) et la pose de champs de mines partout où cela est possible renforcent les lignes.
Les Alliés auront du mal à passer… si les positions sont suffisamment garnies en hommes et en munitions. Et c’est là que le bât blesse. Les divisions qui ont dû évacuer la France et la Belgique se remettent bien, c’est vrai, mais elles ne sont guère nombreuses face aux armées de six nations ! Les estimations de l’Abwehr donnent en effet plus de 70 divisions alliées riches en matériel neuf, quand les forces du Reich dépassent péniblement les 35 divisions, et pas en pleine forme. On comprend qu’à Trèves, Kesselring et von Rundstedt (ce dernier est sur place en raison de la cour martiale et du calme relatif sur le front) ne soient pas animés des plus grandes espérances.

A l’OKW
Trèves
– Le procès du général Straube est rien moins qu’une farce, tant l’accusation y met peu d’acharnement et tant la défense a l’oreille des généraux qui vont devoir juger leur pair. Tant que les SS ou le Volksgerichthof ne s’en mêlent pas, Straube peut commencer à espérer un non-lieu.
De manière peut-être un peu imprudente, la défense pointe alors que d’autres généraux avant Straube ont quitté le champ de bataille avec leur état-major afin de sauver celui-ci, comme Karl Sachs (LXIV. AK), Gustav-Adolf von Zangen (LXXXIV. AK) et Curt Gallenkamp (LXXX. AK). Et ces corps étaient moins atteints que celui de Straube. Ce dernier ne semble pas conscient qu’il jette ainsi trois autres généraux en cour martiale, si jamais ces propos atteignaient de mauvaises oreilles. Surtout que cette cour martiale n’est pas celle, officielle, de Torgau, en raison des problèmes de transport à l’intérieur même du Reich. Von Rundstedt, qui préside la cour, indique de manière assez sèche au secrétaire notant les échanges d’effacer ces observations.

Guerre aérienne
Un as au chômage
Rechlin
– Werner Mölders grommelle, seul dans son bureau. Eh quoi ! Avoir supporté deux ans de captivité dans la chaleur étouffante et les nuits glaciales d’un camp saharien, avoir risqué dix fois la mort dans une évasion insensée (le meilleur gardien du camp, c’était le désert…), s’en être sorti par miracle (une chance qu’il ait parlé un français assez bon pour que le Touareg rencontré les ait pris pour des Alsaciens en entendant son accent et les ait guidés vers un point d’eau sans avertir les Français) et se retrouver à remplir des pages de rapports d’essais, alors que les copains se battent chaque jour sur tous les fronts…
Certes, diriger une escadre d’évaluation, la JG 301, essayer de nouvelles machines, c’est intéressant, et le développement du Ta 152 sous ses multiples versions promet beaucoup. Un avion infiniment préférable à ce foutu Volksjäger de Heinkel, ce machin en bois, cet assemblage de bric et de broc avec un moteur à réaction imprévisible et peu fiable…
Mais tout de même ! Il serait plus utile à la tête d’une vraie Jagdgeschwader opérationnelle, à éliminer ces foutus bombardiers qui narguent quasi impunément la Luftwaffe et incendient usines et villes allemandes ! Il vient encore d’avoir des nouvelles de sa tante – son cousin, en convalescence après avoir été blessé par les Russes, a été tué dans un bombardement…
Marre ! Il met sa casquette et va prendre sa voiture. Direction Berlin, schnell !
Le trajet n’améliore pas son humeur : il faudra quatre heures pour faire les 160 km, entre arrêts pour alertes, déviations, routes défoncées par les bombes… Un vrai calvaire. Et il tombe encore des cordes ! Enfin – d’après la météo, ça ne devrait pas durer.
………
Mission Intrus
Reims/Bétheny, 17h00
– Dispersés un peu partout sur le terrain rémois quelque peu saccagé par les bombardements alliés, les mécanos et armuriers du GCN I/8 sont aux petits soins pour leurs noirs Beaufighter. Pas de précipitation car pas d’urgence : il s’agit juste de préparer les missions de cette nuit. Le colon doit en être à préparer ses équipages dans la grande tente qui fait office de PC provisoire.
D’ailleurs, il a commencé !
– Mais bon sang, ouvrez-moi ces fenêtres de toile, on ne voit rien, là-dedans !
Les plus proches des susdites fenêtres s’emploient rapidement à enrouler ces sommaires protections de black-out, c’est vrai qu’il fait encore grand jour en cette saison et que les loupiotes électriques du groupe électrogène sont bien faiblardes.
Une fois que tout le monde s’est assis, le lieutenant-colonel Pouyade (Pepito pour les intimes) grimpe sur la petite estrade improvisée. Face à lui, 31 aviateurs, pilotes ou radaristes. Derrière lui, un panneau de bois artistiquement suspendu à l’armature de la toile de tente à grand renfort de ficelles. Et sur ce panneau, une carte géographique. De l’Allemagne !
– Bien. Messieurs, vous n’êtes pas sans avoir entendu dire que l’État-major voudrait dissoudre ou convertir nos groupes de nuit, prétextant qu’ils ne sont plus utiles, l’Allemand n’ayant plus de quoi nous attaquer. Mais les Boches volent encore, de jour pour leurs chasseurs, et de nuit pour les transports et liaisons…
– Ils ont encore des chasseurs de nuit, qui traquent l’Anglois !
– Aussi, mais les Anglais ont leur propre chasse de nuit qui escorte leurs bombardiers. A moins qu’ils ne se retrouvent en sous-effectif, je les vois mal nous demander de l’aide… Bref, afin de convaincre ces Messieurs de là-haut, il nous faut montrer notre utilité. J’ai proposé de faire ce que les Britons appellent des missions Intruder : aller chercher l’Allemand sur ses aérodromes, quand il se pose ou décolle, voire sur les lignes de liaisons entre villes. Les plus anciens se rappelleront que nous avons déjà fait ce genre de choses pendant le Blitz Alger-Tunis, avec quelques succès à la clef.

Sourires, hochements de tête approbateurs dans la salle…
– Sur cette carte sont indiqués les différents aérodromes susceptibles d’avoir une activité nocturne. Et ils sont nombreux ! Nous avons préparé quinze itinéraires de patrouille différents qui seront tirés au sort, à moins que l’un d’entre vous soit déjà allé sur un de ces aérodromes par le passé, mais j’en doute…
– Si, moi !

Interloqué, Pouyade se retourne. Dans l’embrasure de la tente, une, non deux silhouettes se découpent.
– Gus ! Qu’est-ce que tu fous là ?
– Salut Pepito ! Oh, j’ai eu droit comme toi à une convoc’ d’EMGAA, mais moi c’était au sujet de mon rapport sur le Breguet 700. Comme toi, j’ai appris que nous et nos avions devenions inutiles, et qu’ils n’allaient certainement pas commander le 700, surtout alors que ces Messieurs pensent que les Boches vont jeter l’éponge sous peu !
– Ah ! Et alors ?
– Bah, tu me connais, je leur ai expliqué ma façon de voir… Ils n’ont pas trop apprécié, mais ils m’ont suggéré de te rejoindre, vu que toi aussi, tu avais contesté et que tu voulais prouver nos possibilités… Donc me voilà, à temps on dirait !
– Euh… Mais ton zinc n’est pas prêt !
– Il le sera, on ne décolle pas dans une heure, j’imagine ?
– Vers 21 heures.
– Comme tes mécanos connaissent déjà la machine, ce sera facile, d’autant plus qu’il est déjà armé.
– D’accord, d’accord… Je ne vais pas te refuser un peu de distraction. Vimond ! Allez voir la mécanique pour leur dire de s’occuper du Breguet du commandant Dieulefit !
– A vos ordres, mon colonel.
– Où en étais-je ?
– A ceux qui connaissaient des terrains allemands. Tu savais que, du temps d’Air France, j’avais fait la ligne de Berlin ?
– Évidemment. Tiens, voilà la pochette de l’itinéraire prévu. Pour les autres, tirage au sort… Et pour ta peine, Gus, tu vas faire l’ingénu et piocher les noms !

………
Une faveur de Göring
RLM (Detlev-Rohwedder Haus, Berlin), 18h15
– L’arrivée inopinée de Werner Mölders au ministère de l’Air provoque du remue-ménage. Dame, il n’est pas attendu, et les bureaucrates nazis, de plus en plus tatillons, essayent de le convaincre qu’il lui faut demander audience bien à l’avance pour rencontrer le ReichsMarschall Göring… Sans succès : il n’a pas de temps à perdre, lui non plus ! Les éclats de voix montent jusqu’au bureau du haut dignitaire nazi, qui s’enquiert de la raison d’un tel tapage et fait introduire le pilote de chasse.
– Eh bien, Mölders, qu’il y a-t-il d’assez important pour faire un tel esclandre ?
– Il se passe, Herr ReichsMarschall, que je ne me suis pas évadé pour faire un boulot de bureaucrate, mais pour reprendre le combat ! Tous mes compagnons disent qu’ils sont débordés par les Alliés, et moi, je dois faire des rapports techniques !
– Je n’ai pas envie de vous perdre, vous êtes un héros précieux pour la gloire de l’Allemagne ! Et aussi un technicien hors pair, essayer ces nouveaux appareils devrait vous plaire, non ?
– Un héros ? Un héros inutile si je ne vole plus ! Quant à la technique, elle a tellement évolué en quatre ans que je suis dépassé ! Je vole peu : ce sont les jeunes qui connaissent ces avions, leurs antécédents et comprennent les évolutions ! Je ne fais que mettre en forme leurs rapports ! Bien sûr, le nouvel avion de Kurt Tank est une excellente machine, mais vous n’aviez pas besoin de moi pour le savoir !
– Vous êtes trop modeste ! Et puis, un héros reste un héros, Mölders, c’est votre image qui nous est utile pour encourager les jeunes…
– Au pire, un héros mort au combat revêtirait une bien plus grande aura pour vos affiches de propagande, Herr ReichsMarschall ! Mais je n’ai pas envie d’en arriver là. Je voudrais juste apporter mon aide à mes camarades qui luttent contre ces bombardiers qui dévastent notre pays ! Mon cousin est mort sous leurs bombes, vous le saviez ?
– Non, Mölders, j’ignorais… Je comprends votre sentiment… Mais…
– Je ne vous demande pas la lune, Herr ReichsMarschall, mettez-moi dans n’importe quelle unité de Messerschmitt 109 comme simple pilote, cela me suffirait !
– Oh non, vous méritez mieux, tout de même… Bon, je vais tâcher de vous trouver un groupe, mais pourquoi le 109 ?
– Parce que je le connais mieux que le Focke-Wulf…
– Je comprends. Bon, rentrez à Rechlin, je vous fais envoyer dans la nuit quelle Jagdgeschwader je vous attribue. Vous êtes venu comment ?
– En voiture.
– Pour rentrer, prenez un avion de liaison, ce sera plus commode, le beau temps revient.
– Merci, Herr ReichsMarschall.

L’as allemand sort du bureau, remet sa casquette, fusille du regard les plantons qui voulaient l’empêcher de voir Göring et remonte dans sa voiture – direction Tempelhof !
L’aérogare bâti en 36 a vu ses fonctions détournées par la guerre, l’administration civile étant remplacée par la militaire, ce qui ne gêne guère Mölders, dont l’uniforme et les décorations sont un laissez-passer des plus efficace, sans compter sa renommée – ses photos sont légion dans la presse.
Pour autant, le personnel de la Luftwaffe ne peut pas faire grand-chose pour lui : aucun avion de liaison n’est disponible, ni un Bf 108 ni même un Storch. Un chasseur ? Non plus, Herr Oberst, tous les chasseurs opérationnels vont aux unités qui se battent… Seule solution pour Rechlin : attendre 21h00 et prendre le Junkers 52 de fret qui assure le service avec la base d’essai.
Mölders soupire en regardant sa montre : deux heures à attendre… C’est mieux que le trajet en voiture, tout de même. Et l’aérogare a conservé son restaurant, c’est déjà ça !
………
Grands-ducs en chasse
21h00, Reims/Bétheny
– Moteurs grondant, les bimoteurs noirs s’ébranlent et vont un par un vers la piste, où ils s’alignent et décollent séparément. Nul besoin de regrouper, puisque chacun a un objectif distinct, donc un itinéraire différent. Jusqu’à la limite de portée des radars alliés, les appareils sont sous contrôle, et dirigés. Ce qui incite l’un des “Beau” à rentrer au bercail, ses compas n’étant pas en accord avec les caps du contrôleur…
Pouyade et Dieulefit volent de conserve, avec quand même une centaine de mètres d’écart. Les deux Saint-Cyriens font route vers Berlin, un gros morceau en termes d’activité aérienne… et de Flak ! Avant d’y arriver, ils vont se séparer. Le Breguet remontera vers Rechlin, le Patron descendra sur Dresde, enfin si tout se passe normalement.
La nuit est claire, les dernières précipitations sont passées, et le front froid qui leur succède, peu chargé, accroît la visibilité. Un vrai temps de chasse pour grands-ducs…
A présent, les navigateurs sont livrés à eux-mêmes. On survole le territoire du Grand Reich. De ci, de là, dans le noir d’un black-out scrupuleusement suivi (nous ne sommes plus en juin 40, quand le Jules-Verne se permettait de visiter impunément la capitale éclairée !), des éclats lumineux : des départs de Flak répondent au son des moteurs annonciateurs de malheur. Mais les canons se taisent vite – il ne s’agit visiblement pas d’un raid de bombardement.
Au sol, les responsables des batteries survolées rendent compte des passages – du moins lorsque le téléphone fonctionne – mais le peu d’avions signalés, aussi dispersés, ne pousse pas le contrôle central à s’inquiéter outre mesure : des observateurs, sûrement… On ne va pas mettre en branle les Nachtjägers pour si peu…
Dans les avions noirs, les radaristes, penchés sur leurs écrans, sont attentifs à la moindre tache inhabituelle. De leur côté, les pilotes observent les alentours, à la recherche de flammèches révélant la présence de moteurs volants… Gare au mulot qui traînerait dans le secteur !
………
Service de nuit
Berlin/Tempelhof, 22h45
– C’est un Mölders passablement énervé qui grimpe dans la “Tante Ju” qui assure la liaison avec Rechlin. Deux heures d’attente, la faute à un (trop) jeune pilote qui a éparpillé façon puzzle un trimoteur similaire sur la piste principale… Les autres étant déjà passablement endommagées par les bombardements alliés, il a bien fallu poireauter, le temps que les débris soient évacués.
S’il était reparti en voiture, il n’aurait pas été loin d’arriver… Enfin ! Le pilote regarde autour de lui : peu de passagers, c’est plutôt du fret que transporte l’appareil presque neuf, quoique démodé. L’œil averti du connaisseur repère vite les petits défauts de construction, témoins de l’urgence dans laquelle sont à présent fabriqués ces engins, autrefois fleurons de la Lufthansa. Rien de critique toutefois, et l’officier se cale du mieux qu’il peut dans le fauteuil de toile qui lui a été dévolu.
Quelques minutes plus tard, un moteur entame sa chanson, puis un autre, et enfin le troisième… C’est parti ! L’avion commence à rouler, derrière une voiture dont les feux arrière guident le pilote. Tiens ! Un deuxième avion quitte aussi son emplacement, ils décolleront donc de concert.
………
C’est la guerre
Au sud de Berlin, 23h00
– La tension monte dans les habitacles des deux chasseurs de nuit, Tempelhof est proche. D’ailleurs, il semble que de fugaces lumières indiquent là-bas quelque activité… Coup de chance ? En règle générale, dans une mission de ce type, le grand-duc tourne en cercle, guettant une proie. Mais si l’oiseau est silencieux, les grands-ducs motorisés le sont moins, et on ne peut guère cercler longtemps au-dessus d’une zone aussi fréquentée que Berlin.
Même équipés de pare-flammes, les moteurs lancés à pleine puissance au décollage laissent derrière eux des traînées de feu, contrastant avec la piste non éclairée. Suffisamment visibles de loin, et surtout des deux pilotes français, qui observent les décollages. L’un des avions part vers le nord, l’autre oblique au sud, pendant que les faibles lumières s’éteignent sur l’aérodrome. Pas besoin de radio entre les deux vétérans, chacun sait ce qu’il a à faire, tout en respectant son itinéraire… Gus infléchit au nord, moteurs au ralenti, en attendant que son radariste prenne le guidage, tandis que “Pepito” fait de même en virant à l’est pour revenir sur sa cible filant plein sud.
Calmement, Gus règle ses moteurs afin de se caler en légère descente sur la vitesse de l’ennemi ; il a reconnu un Junkers 52 aux trois flammes des 9 cylindres BMW en étoile. Pas de précipitation, il ne peut lui échapper, mais autant attendre d’être sorti de la zone de Flak ceinturant la capitale allemande. Le seul bruit de moteurs qu’entendent les guetteurs doit être celui du Ju 52, d’autant plus que celui-ci vole bas. Trop bas pour être repéré par des radars longue portée, pas assez pour celui du Breguet, suffisamment près et qui se rapproche. Tranquillement. Tel un chat s’approchant d’un nid.
La lune éclaire les faubourgs berlinois, révélant parfois les fantômes disloqués de blanches demeures de pierre démolies. Par moments, des projecteurs trouent la nuit de leur pinceau de lumière, illuminant le bruyant trimoteur. Même sans radar, Gus n’aurait pas de mal à l’abattre ! Il se positionne doucement, plus facilement qu’à l’exercice, où le temps est compté et la rapidité prévaut. Il secoue la tête : « C’est un assassinat, rien d’autre ! », puis se ressaisit. « Désolé, les gars, mais c’est vous qui avez commencé ! » grogne-t-il en déclenchant le feu de ses quatre canons à 100 mètres de distance. Ses obus balayent l’aile de gauche à droite. Une courte rafale suffit. Le Junkers se disloque et s’embrase bien vite, avant de tomber dans une boule de feu près d’une maison isolée… Fini pour celui-ci, pleins gaz en montée au nord vers Rechlin, le but initial.


Dernière édition par Casus Frankie le Sam Sep 20, 2025 22:28; édité 1 fois
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Archibald



Inscrit le: 04 Aoû 2007
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MessagePosté le: Sam Sep 20, 2025 15:29    Sujet du message: Répondre en citant

Oh mon dieu ! Ils ont tué Mölders !

Une pensée émue pour René Pomier-Layrargues
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Pomier_Layrargues

Il avait descendu ce même Mölders seulement quelques heures avant le POD, 5 Juin 1940. Malheureusement il s'était fait descendre quelques minutes plus tard.

OTL comme FTL Mölders avait été fait prisonnier lors de son parachutage, près de Beauvais. Mais FTL, pas d'armistice honteux pour le sauver: zou, direction le Sahara.

Une évasion et 3 ans de vie additionnelle plus tard (il va pas se plaindre, non plus ??!!!), il se fait rattrapper par le destin. Lors d'un vol de liaison dans une caisse à savon, la mare et le pantalon - de Houps - a encore frappé !

https://en.wikipedia.org/wiki/Werner_M%C3%B6lders#Death

Sic transit gloria mundi.

Things coming full circle, comme disent les englishes.
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Wings



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MessagePosté le: Sam Sep 20, 2025 15:50    Sujet du message: Répondre en citant

Le Bréguet 700 a vraiment suffisamment d'autonomie pour faire Reims > Berlin > Rechlin > Reims ?
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Heorl



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MessagePosté le: Sam Sep 20, 2025 17:41    Sujet du message: Répondre en citant

Wings a écrit:
Le Bréguet 700 a vraiment suffisamment d'autonomie pour faire Reims > Berlin > Rechlin > Reims ?


S'il a pu faire de la chasse sur les aérodromes du Languedoc en partant d'Alger, il a parfaitement les jambes assez longues pour marauder au-dessus de Berlin depuis Reims.
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Hendryk



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MessagePosté le: Sam Sep 20, 2025 19:11    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Certes, diriger une escadre d’évaluation, la JG 301, essayer de nouvelles machines, c’est intéressant, et le développement du Ta 152 sous ses multiples versions promet beaucoup. Un avion infiniment préférable à ce foutu Volksjäger de Heinkel, ce machin en bois, cet assemblage de bric et de broc avec un moteur à réaction imprévisible et peu fiable…

Je demande à tout hasard: est-ce qu'un Mölders qui vit trois ans de plus pourrait éventuellement jouer de son prestige pour limiter la tendance à disperser les moyens de l'aéronautique allemande dans des projets fumeux? Limiter, bien sûr, pas empêcher. Mais une ou deux napkinwaffen qui restent dans les tiroirs, ce serait autant de gagné pour la production d'avions réellement utiles.
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Archibald



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MessagePosté le: Sam Sep 20, 2025 19:51    Sujet du message: Répondre en citant

Ah, ça... le He-162 était une grosse bouse, le pire c'est

"Hé Helmuth, si on enlève le réacteur sur le dos, ça fait un planeur ! Parfait pour former les jeunes volkspilotens - sans brûler une seule goutte de précieux carburant synthétique !"

"Wunderbar ton idée, Adolfo ! Je vais la proposer au gros Goering, quand il aura fini sa daube, Hermann : mais c'est dans la poche c'est sur !"
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John92



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MessagePosté le: Sam Sep 20, 2025 21:54    Sujet du message: Répondre en citant

...
1er août
21e Groupe d’Armées Allié
Les Belges en plein renouvellement
1re Armée belge (canal Albert) [/b]–
Encore justement fières de leur victoire à Walcheren, les troupes belges effectuent des rotations sur le front. Les pertes subies les mois précédents sont en cours de compensation grâce notamment (à mettre en incise ??) à la mobilisation de centaines de cadres libérés lors de la capitulation de 1940.

15e GAA ou Groupe d’Armées du Rhin
Opération Olympique – Préparatifs français
1ère Armée française (Alsace-Moselle)

Maintenant que les Vosges ont été entièrement nettoyées, le maréchal Aubert Frère installe son état-major à Nancy, près de celui (comme on précise que Frère est maréchal, peut-être donner le grade de Montagne pour équilibrer ? -simple suggestion - ) d’Alfred Montagne.

En parlant de Montagne… le chef de la 1ère Armée aura sous ses ordres le IIIe et le IVe CA ainsi que le corps polonais – enfin, l’Armée polonaise de l’Ouest… – pour saisir un pont sur le Rhin : avec un peu de chance, il pourrait ête (être) possible de s’emparer du pont ferroviaire de Maximiliansau ou de celui de Spire.

FUSAG
Opération Olympic – Préparatifs américains
7th US Army (Luxembourg)
– Pour des raisons qui ne lui ont pas été communiquées , Patch apprend qu’on lui retire la 82nd et la 101st Airborne. Bradley étant en route pour Kiev, la décision lui a été communiquée (transmise/donnée ?) par son état-major, qui planche visiblement sur une opération aéroportée de grande ampleur.

Côté allemand
Heeresgruppe D
Ligne Siegfried –
Malgré les efforts lancés dès la percée anglo-américaine en Normandie, la restauration du Westwall ne progresse que très imparfaitement : la main d’œuvre manque, les moyens également, et la plupart des bunkers existants, conçus avant-guerre, s’avèrent fort mal (incapables de ? ) résister aux nouvelles munitions perforantes.

A l’OKW
Trèves
– Le procès du général Straube est rien moins qu’une farce, tant l’accusation y met peu d’acharnement et tant la défense a l’oreille des généraux qui vont devoir juger leur pair. Tant que (Pour peu que/Si/A condition que ) les SS ou le Volksgerichthof ne s’en mêlent pas, Straube peut commencer à espérer un non-lieu.

Mission Intrus
Reims/Bétheny, 17h00
– Dispersés un peu partout sur le terrain rémois quelque peu saccagé par les bombardements alliés, les mécanos et armuriers du GCN I/8 sont aux petits soins pour leurs noirs Beaufighter. Pas de précipitation car pas d’urgence : il s’agit juste de préparer les missions de cette nuit. Le colon doit en être à préparer (brieffer/ « brieffer » ? ) ses équipages dans la grande tente qui fait office de PC provisoire.

Face à lui, 31 (faudrait pas un nombre pair ? les équipages sont des binômes, non ? ou alors j’ai raté qqchose ) aviateurs, pilotes ou radaristes.

Une faveur de Göring
RLM (Detlev-Rohwedder Haus, Berlin), 18h15


– En voiture.
– Pour rentrer, prenez un avion de liaison, ce sera plus commode, le beau temps revient.
(Question bête, il fait quoi de sa voiture ?)

Grands-ducs en chasse
21h00, Reims/Bétheny
– Moteurs grondant (grondants – participe passé utilisé comme adjectif donc s’accorde en genre et nombre - ?? ), les bimoteurs noirs s’ébranlent et vont un par un vers la piste, où ils s’alignent et décollent séparément.




Simple remarque/opinion:
J'estime que Mölders "méritait" mieux que finir comme ça. OTL il avait la qualité que Napoléon demandait à ses généraux : "avoir de la chance".
Après OTL Yamamoto a aussi été tué dans ce genre de circonstances sauf que c'est suite à du renseignement et donc à une opération montée spécialement. Un assassinat ciblé, voulu, décidé et planifié et pas juste la faute à pas de chance.
Etienne, c'est juste mon ressenti, ton récit est crédible . A un détail près, il fait quoi de sa bagnole? Very Happy
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Sep 20, 2025 22:23    Sujet du message: Répondre en citant

@ Hendrik - N'oublions pas qu'entre sa capture et son évasion, Mölders a passé beaucoup moins de temps en Allemagne qu'OTL.
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Capu Rossu



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MessagePosté le: Sam Sep 20, 2025 22:34    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir,

John92 a écrit :

Citation:
Face à lui, 31 (faudrait pas un nombre pair ? les équipages sont des binômes, non ? ou alors j’ai raté qqchose ) aviateurs, pilotes ou radaristes.


Ben, on l'a ton nombre pair : 31 pilotes et radaristes (15 pilotes et 16 radaristes) écoutent Pepito chef de groupe et 16ème pilote donc ils sont bien 32 au total soit un nombre pair.
D'ailleurs, il pilote son zinc quelques paragraphes plus loin, à 21 heures.

@+
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John92



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MessagePosté le: Sam Sep 20, 2025 22:35    Sujet du message: Répondre en citant

Capu Rossu a écrit:
Bonsoir,

John92 a écrit :

Citation:
Face à lui, 31 (faudrait pas un nombre pair ? les équipages sont des binômes, non ? ou alors j’ai raté qqchose ) aviateurs, pilotes ou radaristes.


Ben, on l'a ton nombre pair : 31 pilotes et radaristes (15 pilotes et 16 radaristes) écoutent Pepito chef de groupe et 16ème pilote donc ils sont bien 32 au total soit un nombre pair.
D'ailleurs, il pilote son zinc quelques paragraphes plus loin.

@+
Capu

Le compte est bon
Merci Maître Capelo
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Sep 20, 2025 22:39    Sujet du message: Répondre en citant

@ John :
- la voiture de Mölders ? Il doit avoir un chauffeur. Ou bien elle fait partie d'un pool de véhicules de la Luftwaffe et il la laissera à l'aérodrome.
- 31 ? Il y a l'explication de Capu Rossu, sans doute la bonne ici. Et puis, les équipages ne sont pas des êtres à 2 têtes, même si le plus souvent ils sont stables. Le Groupe a "une quinzaine" d'équipages, il y a parfois des indisponibilités, maladie, blessure… De même, un pilote ne vole pas toujours sur le même avion.
- Grondant : c'est un participe présent et il n'est pas employé comme adjectif, mais comme verbe, signifiant "être en train de gronder".
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John92



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MessagePosté le: Sam Sep 20, 2025 22:55    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:

- Grondant : c'est un participe présent et il n'est pas employé comme adjectif, mais comme verbe, signifiant "être en train de gronder".

My bad
Désolé
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MessagePosté le: Sam Sep 20, 2025 22:57    Sujet du message: Répondre en citant

@ John - pas de problème ! J'apprécie beaucoup ton "peignage" des textes, qui me permet de corriger des tas de coquilles mais aussi parfois des choses plus importants.
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