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Opération Marignan
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loic
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MessagePosté le: Sam Déc 19, 2009 21:44    Sujet du message: Répondre en citant

Quelques commentaires, vu qu'il faut bien critiquer un peu (dans le bon sens du terme) :
- les dragueurs ne devraient-ils pas attendre la fin du bombardement naval ?
- des bombardiers en piqué seraient plus efficaces contre les batteries (évidemment, les LeO peuvent avoir un bon impact sur les servants des canons à ciel ouvert)
- "18h00 GMT – Alors que la nuit s’étend" : en septembre, le ciel est encore bien clair à cette heure
- "la 1ère Division Légère de Chasseurs du général Lhuillier" : préciser que la 24e DBCA en fait partie (au moment du débarquement de cette dernière)
- dans quel état sont les communications italiennes
- les terrains d'aviation sont-ils à portée de l'artillerie navale qui pourrait les "traiter" pendant la nuit ?
- débarquer une compagnie de chars prendrait quasiment 24 heures ? Alghero ayant été pris dans la matinée, ne serait-il pas logique de dérouter le cargo Dupleix vers ce port ? Au fait, un seul cargo pour la CACC et le GRDI polonais ?
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folc



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MessagePosté le: Dim Déc 20, 2009 12:01    Sujet du message: Répondre en citant

patzekiller a écrit:
tres bien comme d'hab mais l'expression consacrée ic :

et il faut encore en venir à bout, mais un optimisme raisonnable est licite.

n'est elle pas plutot est légitime
Question


Effectivement , "licite" n'est peut-être pas le choix le plus heureux. Je crois que c'était pour ne pas mettre "permis". Mais comme notre rédac'chef n'avait pas tiqué...
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Déc 20, 2009 12:17    Sujet du message: Répondre en citant

folc a écrit:
patzekiller a écrit:
tres bien comme d'hab mais l'expression consacrée ici :
et il faut encore en venir à bout, mais un optimisme raisonnable "est licite".

n'est elle pas plutot "est légitime"
Question


Effectivement , "licite" n'est peut-être pas le choix le plus heureux. Je crois que c'était pour ne pas mettre "permis". Mais comme notre rédac'chef n'avait pas tiqué...


Rolling Eyes Boooh... "licite" : ce qui est permis (ce n'est pas à Folc que je vais en apprendre l'étymologie).
Il me semble que "licite" est légitime. Mais si l'auteur change d'avis, "légitime" sera licite.

(c'était notre rubrique "Apprenez à causer un bon français avec la FTL") Laughing
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folc



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MessagePosté le: Dim Déc 20, 2009 12:33    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
- les dragueurs ne devraient-ils pas attendre la fin du bombardement naval ?

Ma foi, l'idée était de prendre quelques risques pour, en échange, gagner du temps.

loic a écrit:
- des bombardiers en piqué seraient plus efficaces contre les batteries (évidemment, les LeO peuvent avoir un bon impact sur les servants des canons à ciel ouvert)

Le problème est que le bombardier en piqué est une denrée rare. Ceux de l'Aéronavale sont en Méditerranée orientale. Ceux de l'Armée de l'Air, j'ai considéré qu'ils restaient affectés au soutien des offensives en Tripolitaine et, éventuellement, Cyrénaïque. Quant aux quelques Belges, ils ont donné et subi des pertes avec Ravenne.
Enfin, les Skuas de l'Ark Royal sont là pour jouer le rôle de chasseurs : il m'a semblé que, dans l'attente d'une réaction de la Regia Aeronautica, on n'allait pas les risquer comme bombardiers en piqué.

loic a écrit:
- "18h00 GMT – Alors que la nuit s’étend" : en septembre, le ciel est encore bien clair à cette heure

Oui. Le soleil est censé se coucher vers 17h42 GMT mais ce n'est pas synonyme de nuit noire immédiate. Il faut corriger : "Alors que la nuit s'approche" est sans doute plus neutre.

loic a écrit:
- "la 1ère Division Légère de Chasseurs du général Lhuillier" : préciser que la 24e DBCA en fait partie (au moment du débarquement de cette dernière)

Oui. Prise de pieds dans le tapis des notes ou pas notes, commentaires dans le texte ou non, etc. Après, il finit toujours par manquer quelque chose !

loic a écrit:
- dans quel état sont les communications italiennes

Liaisons Sardaigne-Italie : j'ai supposé qu'il y avait le choix entre communications radios et télégraphiques (nous ne sommes pas censés avoir coupé le câble que je pense être un Naples-Cagliari)
Localement, téléphone, téléphone de campagne (je n'ose dire radio, faudrait que je vérifie), estafettes...

loic a écrit:
- les terrains d'aviation sont-ils à portée de l'artillerie navale qui pourrait les "traiter" pendant la nuit ?

Oui sauf Decimomannu et, bien sûr, Villacidro.

loic a écrit:
- débarquer une compagnie de chars prendrait quasiment 24 heures ? Alghero ayant été pris dans la matinée, ne serait-il pas logique de dérouter le cargo Dupleix vers ce port ? Au fait, un seul cargo pour la CACC et le GRDI polonais ?

Les chars sont destinés à appuyer l'offensive d'encerclement de Cagliari. Alghero, c'est très loin !
Sur un cargo de plus de 7000 GRT, on doit bien pouvoir mettre le matériel d'un GRDI en plus de 15 malheureux H-39.
Bidouillage pifométrique : 4 chalands sur le Dupleix, donc 4 rotations pour débarquer la 342e CACC. Au moins 4 heures, donc un peu de patience. Et encore plus pour les Polonais qui passent après...
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Dernière édition par folc le Dim Déc 20, 2009 17:58; édité 1 fois
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MessagePosté le: Dim Déc 20, 2009 12:47    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:

Rolling Eyes Boooh... "licite" : ce qui est permis (ce n'est pas à Folc que je vais en apprendre l'étymologie).
Il me semble que "licite" est légitime. Mais si l'auteur change d'avis, "légitime" sera licite.

(c'était notre rubrique "Apprenez à causer un bon français avec la FTL") Laughing


Je visais le côté peut-être trop technique, sinon choisi, de "licite". Mais risquons-le ventrebleu Laughing
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MessagePosté le: Jeu Déc 24, 2009 15:39    Sujet du message: Répondre en citant

Un cadeau de Folc pour votre petit Noël
(sans les notes de bas de page) Sad

5 septembre
Méditerranée occidentale
Opération Marignan – La nuit
Au large de Porto Torres
– Nuit calme, à l’exception d’un raid mené depuis La Maddalena par les MAS-509 et 543 (la 544 devant réparer les dommages infligés par la course de la veille). A 03h15 GMT, les vedettes sont repérées, au son, par les dragueurs en patrouille. Rapidement illuminées par des obus éclairants, elles essaient en vain de s’approcher des plus grosses proies croisant devant Porto Torres. Repoussées par le tir de barrage des navires français, elles se retirent sans avoir pu lancer mais sans avoir subi de dommages (à l’exception d’un blessé sur la MAS-509).
La plupart des sous-marins italiens disponibles à la mer ou dans les ports à distance raisonnable de la Sicile ayant reçu l’ordre, le 3 septembre dans l’après-midi, de venir contribuer à la défense de l’île, seuls ceux laissés en place sur la route Corse-Algérie ou devant les ports d’AFN (sans compter le malheureux Faà di Bruno) se trouvaient le 4 en mesure de se porter vers la Sardaigne. En raison de la surveillance aérienne exercée par l’Armée de l’Air et l’Aéronavale, la demi-douzaine d’unités dans ce cas a dû souvent progresser en plongée. Du coup, seul le Turchese, qui était aux aguets au large d’Ajaccio, est en mesure d’intervenir dès la nuit du 4 au 5.
Au large d’Alghero – Le Turchese essaie en vain d’arriver à portée de lancement des navires présents dans la rade d’Alghero. Vers 01h10 GMT, alors qu’il progresse en surface, son commandant, le L.V. Miniero, doit rebrousser chemin pour ne pas donner dans un groupe de petits escorteurs . Une seconde tentative, deux heures et demie plus tard, n’est pas plus heureuse. Cette fois, le sous-marin est brutalement illuminé par un obus éclairant tiré par le chalutier ASM La Bônoise. Sa vitesse supérieure lui permet de se dérober devant ce premier adversaire. L’arrivée de renforts le contraint à plonger, mais les chasseurs ne peuvent que grenader un peu au hasard.
Dans les airs – Compte tenu de l’absence de réactions de l’Aéronautique de Sardaigne, les Bloch 210 basés en Corse sont envoyés bombarder les terrains de Pise et Viterbe, qu’ont quittés pour Grosseto une partie des SM.79 de la 5e Division BT Eolo. Au total, deux Sparviero sont détruits et trois endommagés. En contrepartie, un MB-210, touché par la DCA de Pise, doit se poser sur le ventre au retour et ne servira plus qu’à fournir des pièces détachées.
D’autres raids, menés par des LeO-451 partis d’AFN, visent des terrains de Rome (Ciampino-sud) et de Naples. A défaut de faire de gros dégâts, ce dernier bombardement va mettre un peu de pagaille dans cette partie du plan italien : trois des SM-79 qui devaient attaquer les navires de Marignan 1 sont endommagés ; les neuf autres décolleront avec un retard qui va les empêcher de coordonner leur action avec celle des bombardiers de Sardaigne.
Dans le camp italien, les quatre Cant Z.501 de la 146e escadrille RM qui restaient à Elmas sont repliés sur Olbia-Venafiorita, d’où leurs trois homologues de la 188e escadrille RM font un aller-retour vers Vigna di Valle pour évacuer les équipages des trois Cant Z.506B détruits la veille.
L’opération prévue par Superaereo démarre à 03h45 GMT, avec le décollage des Fiat G.50 du 6e Groupe autonome CT. Dépourvus d’équipement de vol de nuit, les petits chasseurs doivent être guidés, quatre par quatre, par six bombardiers SM.81 volant tous feux allumés (aucune interception par des chasseurs de nuit ne paraissant – et n’étant, de fait – à redouter). Mais tout ne se passe pas pour le mieux. Deux des Fiat destinés à Elmas entrent en collision peu après le décollage : l’un des appareils s’abat au large de Trapani (le pilote est sauvé) et l’autre revient au terrain en piteux état. Au cours du vol, l’un des chasseurs du groupe de Monserrato se perd corps et biens. Seules 21 machines parviennent à destination vers 05h00 GMT et l’une d’elles fauche son train dans un cratère de bombe mal rebouché en atterrissant à Decimomannu. L’arrivée des chasseurs n’échappe pas au radar du HMS Carlisle, mais l’amiral Duplat ne peut que signaler ce mouvement à Alger et réclamer une protection aérienne renforcée dès le point du jour.
Les autres formations italiennes décollent vers 05h00 GMT, sauf les SM.79 de Naples, qui ne quittent le sol qu’à 05h15 GMT.
Marignan 3 – Dans le nord-ouest de la Sardaigne, les troupes du général Petra di Caccuri profitent du couvert de la nuit pour se retirer sur la ligne Sorso-Sassari. Des éléments retardateurs gênent la poursuite que les hommes du général Cartier entreprennent avec un temps de retard. Au petit matin, les fantassins des I et II/60e RI sont aux portes de Sassari avec la moitié du groupe d’artillerie qui les accompagnait. Entre la ville et Sorso se trouvent le III/60e, les Chemises Noires puis les II et III/59e RI, le tout soutenu par un peu moins de la moitié de la force initiale du 40e Régiment d’artillerie (qui a perdu la veille un tiers de ses canons environ). Le général Petra espère tenir quelque temps cette ligne. Si cette première position de défense venait à céder, il envisage de se retirer en combattant vers Tempio Pausania, où il pourra récupérer le I/59e RI et les hommes de la 4e Brigade côtière.
Mais il ignore que les Français, avides de reproduire ici ce qu’ils ont subi chez eux, ne cherchent pas à prendre Sassari, mais à envelopper ses forces. Déjà, après un bref repos, les hommes du 2e REC (les cavaliers à cheval accompagnés, cette fois, par leurs collègues motorisés), sont repartis de l’avant. Prenant soin de couper télégraphe et téléphone, ils ont saisi dans la nuit la petite bourgade d’Ossi et la gare de Scala di Giocca, 5 km environ au sud-est de la ville.
Marignan 2 – On ne note sur le “front centre” qu’une simple activité de patrouilles.
Marignan 1 – Au sud en revanche se produit un vif engagement. Le général Scanagatta tente une contre-attaque, au demeurant conforme à ses instructions, pour au moins contrarier les plans ennemis et gagner du temps. Pour peu que les coups que se prépare à porter la Regia Aeronautica soient assez destructeurs, qui sait si une bonne démonstration de la détermination italienne n’amènerait pas l’ennemi à se retirer du golfe de Cagliari ?
A 04h30 GMT, soutenus par les canons intacts des deux groupes du 16e RA, les trois bataillons du 46e RI poussent donc droit devant eux. A l’aile gauche italienne, côté Cagliari, le I/46e attaque à travers les marais salants, en empruntant les partènements asséchés : il a devant lui les hommes de la 24e DBCA. Au centre du dispositif italien, le II/46e va affronter les légionnaires de la 13e DBLE. A droite, le III/46e va se heurter au 8e Régiment d’Infanterie Polonaise (RIP). Les fantassins italiens progressent assez rapidement à travers le no man’s land, prenant plus ou moins aisément l’avantage sur les postes avancés français ou polonais. Mais arrivés aux positions principales, ils sont stoppés nets, d’autant plus qu’après un moment de flottement, la force d’appui-feu intervient certes en aveugle, mais contre les carreaux de tir que lui désignent les fantassins. Un peu après 05h00 GMT, il est clair que la contre-attaque ne débouchera sur rien. Au cours des trois-quarts d’heure qui suivent, les forces italiennes affaiblies se retirent péniblement sur leur position de départ.

Opération Marignan – L'aube
Porto Torres, 06h00 GMT
– Les chasseurs et bombardiers partis de Grosseto arrivent en vue de Porto Torres : six des SM.79 doivent s’en prendre aux bâtiments croisant au large, les six autres doivent bombarder le port (en essayant de ne pas toucher la ville). Des navires de Marignan 1515, quatre seulement se trouvent dans le port. Outre le cargo Spahi, ce sont les paquebots/patrouilleurs Cyrnos (P2), intact, Pascal Paoli (P7) et Sidi Okba (P3), tous deux endommagés : ces deux derniers sont en attente d’évacuation, le C.V. Rouyer ayant d’ailleurs demandé à Ajaccio l’envoi du remorqueur Goliath afin de veiller sur le Paoli. Le cargo Catherine-Schiaffino vient d’appareiller pour le port corse sous l’escorte du chalutier ASM La Havraise et du Ville d’Ajaccio (P4) (dont les cales ont été vidées) afin d’aller chercher divers équipements qui n’avaient pu être du premier voyage. Tous les autres bateaux se trouvent en eaux libres.
Ce n’est pas le raid italien qui étonne les Français, mais la présence d’une escorte de chasse. La première surveillance matinale reposait sur 6 Potez 63.11 du GR I/22 et 10 MS-406 du GC III/1 . Ces derniers engagent les CR.42 tandis que les premiers s’efforcent d’atteindre les bombardiers. Dans la mêlée qui s’ensuit, tandis que les Morane abattent deux CR.42 contre une perte, les Potez, au prix d’un des leurs victime d’un Fiat, parviennent à disperser les SM.79 et à en endommager trois. Seuls trois bombardiers, se dirigeant vers le port, parviennent à mener une attaque satisfaisante. Leurs bombes endommagent le Cyrnos, causent de nouveaux dommages au Sidi Okba (dont les machines restent miraculeusement intactes) et coulent l’une des prises, le caboteur Salvatore I. Arrivent un peu tard les 9 autres Morane disponibles du GC III/1, lesquels abattent un SM.79 et un CR.42 et perdent l’un des leurs. Les choses n’en restent pas là car la formation italienne est interceptée, sur le chemin du retour, par onze Curtiss du CG I/9 basés à Ghisonaccia et trois Potez du GR I/22. Ces derniers achèvent un SM.79 déjà endommagé tandis que les Curtiss abattent sans perte un autre Savoia et un CR.42. Le total des pertes se monte à trois chasseurs français abattus, contre quatre chasseurs et trois bombardiers italiens.
………
Golfe de Cagliari, 06h00 GMT – Treize SM.79 et dix-neuf Fiat G.50 ont pris l’air des aérodromes sardes . Imitant son défunt subordonné Stefano Cagna, le général Ottorino Vespignani a tenu à participer en personne à cette mission dangereuse et a pris place comme copilote à bord de l’un des sept SM.79 de Decimomannu. Leur décollage ne passe pas inaperçu des opérateurs radar du Carlisle, qui ont déjà détecté l’approche d’une formation venant de Sicile et ne vont pas tarder à découvrir le vol de Savoia SM.79 arrivant en retard de Naples. Autant dire que l’effet de surprise espéré par la Regia Aeronautica, déjà écorné après le repérage de l’arrivée nocturne de nombreux appareils, est cette fois bien mal en point.
Les avions venant de Sardaigne vont se heurter aux appareils déjà en vol au-dessus des navires de Marignan 1 : la moitié des Skua de l’Ark Royal (soit 12 appareils), une escadrille de 12 Curtiss H-75 du GC I/9 venue d’Ajaccio et 6 Martin 167 du GR I/61. L’autre moitié des Skua est envoyée contre le vol arrivant de Sicile tandis que onze Curtiss H-751 de la 1ère escadrille du GC I/5 (dite “des Cigognes”) venant d’Ajaccio le seront contre les bombardiers venant de Naples. Pour faire bonne mesure, une escadrille de Curtiss H-75 fournie par le GC II/4 est appelée en renfort de Calvi.
Tout d’abord, pour permettre aux Skua et aux M-167 de s’en prendre aux bombardiers, les Curtiss du I/9 attaquent les chasseurs italiens, qu’ils surclassent sans trop de mal (3 victoires pour une perte) . De leur côté, Skua et M-167 abattent trois des SM.79 (2 et 1) et endommagent d’autres appareils, dont celui du général Vespignani, qui est lui-même blessé. Un Skua est descendu par un Fiat G.50 qui a échappé aux Curtiss. Huit bombardiers seulement arrivent à lancer leurs bombes : leurs projectiles incendient le paquebot Mexique échoué et endommagent le dragueur auxiliaire Pigeon, qui se trouvait à ses côtés. Les dix Savoia survivants prennent le chemin de Naples où neuf seulement arriveront (4 du 27e Groupe BT de Villacidro ; 5 du 28e Groupe BT de Decimomannu). Le général Vespignani demandera, malgré sa blessure, à retourner en Sardaigne, mais il devra attendre pour cela l’opération Merkur.
Pendant ce temps arrivent les onze Ju-87, venant de Sicile. Les Picchiatelli du Maggiore Ercolani sont assaillis par les douze Skua venus de l’Ark Royal, qui en abattent trois et en forcent un autre à se débarrasser de sa bombe. Les survivants sont sauvés par l’arrivée d’une demi-douzaine de Fiat G.50 qui ont pu se dégager et abattent l’un des chasseurs de la Fleet Air Arm. Quand les sept bombardiers restants piquent sur les navires, ils sont pris à partie par la DCA. Le croiseur AA Carlisle en abat un, ainsi que le destroyer AA Wryneck, mais si celui atteint par le croiseur tombe à la mer, celui touché par le destroyer se précipite sur lui et le percute en plein milieu, explosant avec sa bombe. Dévoré par un incendie très vite incontrôlable, le Wryneck est cassé en deux par une explosion secondaire et coule, faisant 54 morts et disparus et 23 blessés. La propagande italienne exaltera un « sacrifice héroïque » du pilote de l’avion, mais on ignore en réalité si la fin du Picchiatello a été volontaire. Un autre Ju-87 parvient à placer sa bombe sur le paquebot Savoie, qui doit stopper, en feu. Des six appareils qui reprennent le chemin de Trapani, celui du Maggiore Ercolani, endommagé, n’y parviendra pas : son moteur lâche au-dessus des îles Egades. Le major et son mitrailleur doivent l’abandonner, mais seront rapidement repêchés par un appareil de la 612e escadrille de secours.
Arrivent alors les SM.79 de Naples. Trois d’entre eux sont abattus par les Curtiss des “Cigognes” et leur bombardement est inefficace.
Cependant, dans la confusion, les quatre SM.79 torpilleurs de la 278e escadrille sont passés inaperçus ou presque : tout juste apparus un instant sur les écrans radar du Carlisle, ils passent donc à l’attaque dans d’assez bonnes conditions. La paire Copello-Robone tente de s’en prendre aux navires de guerre. Copello lancé sur le Bretagne mais le cuirassé peut éviter sa torpille, bien que le pilote se soit efforcé de lancer de près – du coup, le trimoteur passe au ras des mâts du navire et ramènera des photos saisissantes de sa cible, que la propagande italienne ne manquera pas d’exploiter pour chanter l’héroïsme des avions torpilleurs. Pour sa part, Robone lance sur le croiseur Algérie, qui esquiver sans mal. La paire Dequal-Buscaglia vise les transports. Poursuivi par un Skua qui le poivre consciencieusement, le lieutenant Buscaglia réussit à torpiller le paquebot Mariette Pacha, qui ne coulera pas. Lui aussi talonné par un puis deux Skua, le major Dequal ne peut attaquer le croiseur auxiliaire Colombie et doit se résoudre à lancer sur le paquebot Savoie, déjà immobilisé : touché, le navire coule. Tiré ensuite par un Curtiss du I/9, Buscaglia parvient à ramener à Littoria son Savoia percé de 126 impacts de balles, Dequal s’en sortant avec 87 impacts et un moteur hors service. Copello est lui aussi revenu sur deux moteurs et, son train refusant de sortir, il doit en plus se poser sur le ventre. L’avion de Robone, le moins abîmé, est quand même percé de toutes parts. Mais personne n’a été abattu et s’il y a des blessés, les équipages n’ont pas eu de tués. Les “Quatre chats” ont bien neuf vies ! Pourtant, si l’escadrille a remporté ses premiers succès, elle est hors d’état de nuire : les avions de Buscaglia et Copello sont classés “réparables en usine”, ceux de Dequal et Robone en ont pour plusieurs jours de réparations !
Quant aux Fiat G.50, deux, trop endommagés pour espérer gagner la Sicile, se poseront à Decimomannu. Les quatorze autres rejoindront Trapani.
Il est temps de faire les comptes ! En coulant le HMS Wryneck et le Savoie, en achevant le Mexique et en endommageant gravement le Mariette Pacha, la Regia Aeronautica a remporté un succès qui fait passer un frisson dans le dos des responsables franco-britanniques : heureusement que les trois transports avaient eu le temps de débarquer soldats et matériels ! C’est pourtant un succès à la Pyrrhus : il n’y a plus un seul avion torpilleur opérationnel et seulement cinq bombardiers en piqué (ce n’est que début novembre que la Regia Aeronautica disposera à nouveau d’un nombre significatif de bombardiers en piqué et de nouvelles escadrilles de SM.79 torpilleurs). Si les Alliés n’ont perdu que six appareils (4 de l’Armée de l’Air et 2 de la Fleet Air Arm), les pertes totales italiennes s’élèvent à 29 avions en tout (treize chasseurs, dont les quatre G.50 toujours en Sardaigne, mais qui n’en reviendront pas, et seize bombardiers). Compte tenu de son état général, la Regia Aeronautica ne peut se permettre une autre saignée de ce genre. Les Franco-Britanniques n’auront plus à redouter, pour quelques mois, que des raids nocturnes.

La chance des "Quatre chats" est OTL, ainsi que l'épisode des photos du cuirassé (OTL, le Barham tenait le rôle du Lorraine).
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MessagePosté le: Jeu Déc 24, 2009 17:33    Sujet du message: Répondre en citant

Faits OTL : en fait la chance a longtemps suivi les pionniers du torpillage aérien, avant de les lâcher (Buscaglia par exemple). J'ai fait un petit concentré sur la mission du 5 septembre 40 FTL Smile
Le "photographe" du Barham n'était pas Copello (au cas où quelqu'un se serait aperçu de cette autre licence...). Et le photographe proprement dit n'était pas le pilote mais l'un des membres de son équipage.

Joyeux Noël à tous ! Bouon Calena ! Ban Natale (etc., etc.) Very Happy
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MessagePosté le: Jeu Déc 24, 2009 18:50    Sujet du message: Répondre en citant

"Copello lancé sur le Bretagne" => lance
"qui esquiver" => esquive

Pourras-tu préciser d'où viennent les CR.42 (unité, terrain) ?

Peut-on voir sur le net cette fameuse photo ?

Le nommé Dequal est-il le même que celui que l'on retrouve en 1942 (FTL) aux commandes du 2° Stormo CT (Lt-Col. Vincenzo Dequal) sur MC.200 ?

On pourrait peut-être mettre le bon fuseau horaire ?
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MessagePosté le: Jeu Déc 24, 2009 18:59    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
"Copello lancé sur le Bretagne" => lance
"qui esquiver" => esquive

On pourrait peut-être mettre le bon fuseau horaire ?


Les coquilles sont de ma faute, je les ai repérées un peu plus tard, je m'étais un peu pressé pour poster pour Noël.

Pour le fuseau horaire, le problème est que l'heure alliée et l'heure italienne sont respectivement à GMT+1 et +2...
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MessagePosté le: Ven Déc 25, 2009 13:18    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:

Pourras-tu préciser d'où viennent les CR.42 (unité, terrain) ?

Appareils des 3e et 53e Régiments (Stormi) CT. J'ai supposé que, à l'issue de la campagne de France, aucun d'eux ne pouvait fournir seul tous les appareils engagés.
Donc avions déplacés pour l'occasion des terrains de Novi Ligure et Torino-Caselle jusqu'à celui de Grosseto.

loic a écrit:
Peut-on voir sur le net cette fameuse photo ?

Je ne sais pas. Ce sont des photos aujourd'hui propriété de l'Ufficio Storico de l'Aeronautica Italiana. J'ai trouvé l'anecdote dans le livre de Martino Aichner et Giorgio Evangelisti, Storia degli aerosiluranti italiani e del gruppo Buscaglia.

loic a écrit:
Le nommé Dequal est-il le même que celui que l'on retrouve en 1942 (FTL) aux commandes du 2° Stormo CT (Lt-Col. Vincenzo Dequal) sur MC.200 ?

Oui. C'est bien le même Vincenzo Dequal, né à Trieste en 1910, mort accidentellement (accident d'avion) en 1950. Ancien de la Guerre d'Espagne où il a combattu au sein de l'escadrille "Cucaracha", sur Fiat CR.32. Donc chasseur d'origine, retourné à la chasse après un intermède "torpillage".

loic a écrit:
On pourrait peut-être mettre le bon fuseau horaire ?

Casus a déjà répondu. Donner les horaires en GMT met tout le monde d'accord. Sinon il faut préciser heure française (égale à la British Summer Time) ou heure italienne. J'ai employé l'heure italienne en racontant l'histoire du convoi C14 vue du côté italien.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Déc 27, 2009 23:37    Sujet du message: Répondre en citant

Donc, version complétée des opérations de la Journée du 5 septembre.

Opération Marignan – La journée
Alger, 06h30 à 15h00 GMT – En fonction des résultats obtenus la veille, les états-majors des trois Armes ont commencé à envisager des réajustements de leurs plans. Une réunion commune a été programmée pour arrêter ces modifications, mais les événements du petit matin vont obliger les participants à leur apporter quelques correctifs.
La Marine s’efforce de redistribuer de façon utile (et économique) les navires de guerre et de transport. Il semble acquis que les unités terrestres de Marignan 2 et Marignan 3 n’ont plus besoin de leurs forces d’appui-feu. Il est donc décidé d’envoyer les cuirassés Lorraine et Provence rejoindre le Bretagne pour réduire les défenses de Cagliari, escortés par les 3e DCT (Guépard, Valmy, Verdun), 9e DCT (Cassard, Vauquelin) et 6e DT (Mistral, Ouragan). Les croiseurs lourds Colbert et Dupleix vont être ramenés en réserve à Alger, escortés par la 1ère DCT (Léopard, Lion, Vauban) et la 7e DCT (Albatros, Gerfaut, Vautour) – cette dernière gagnera ensuite sans délai Casablanca. Le croiseur léger La Galissonnière ira remplacer la Jeanne d’Arc, qui pourra de la sorte partir dès le 6 septembre pour Mers-el-Kébir, où elle sera mise en conditions pour son voyage – à peine retardé – vers le Pacifique. Les croiseurs légers Marseillaise et HMS Delhi ne sont pas pour l’instant renvoyés en Afrique du Nord, mais mis en réserve à Ajaccio, pour appuyer éventuellement la progression des forces terrestres dans le nord-est de la Sardaigne. Enfin, les dragueurs auxiliaires restent affectés aux opérations de dragage (ceux de Marignan 3 étant mis au repos à Ajaccio) ; les avisos-dragueurs vont contribuer à étoffer les patrouilles et escortes ASM.
Quant aux transports, la plupart vont être renvoyés en AFN. Seuls les paquebots Meknès et Sidi Bel Abbès (de Marignan 3) et les navires de “1515” sont envoyés en Corse.
Mais il y a encore des hommes et des matériels à transporter de Bône en Sardaigne.
Après l’attaque aérienne du matin et le libre usage du port de Cagliari n’étant pas pour tout de suite, il paraît urgent de doter d’une DCA terrestre les plages de débarquement de Marignan 1. L’on va donc y envoyer les quatre batteries de 90 mm AA du Groupe de DCA mobile. De plus, les 8 pièces de 155 mm du 1er Groupe de canonniers-marins, dont on pense qu’elles ne seront pas de trop pour réduire les défenses de la capitale sarde. DCA et 155 voyageront sur les cargos Dupleix et Pierre L.D., rappelés à Bône.
Il faut aussi pourvoir à des transports de troupes. L’Armée de Terre veut en effet engager dès que possible le 3e Régiment de Tirailleurs Sénégalais (RTS) pour prendre le contrôle du centre de la Sardaigne. Les tirailleurs seront transportés à Oristano par les transports rapides Koutoubia, Côte d’Argent et Prince Philippe, leur matériel voyageant sur les cargos Belain d’Esnambuc et Sidi Brahim. L’Armée souhaite aussi disposer, comme réserve pour Marignan 1, du 13e Bataillon de Chasseurs Alpins (BCA) : le rapide paquebot Massilia est affecté à son transport. Resteront en réserve en AFN le 1er Régiment de fusiliers-marins, prévu pour participer aux opérations contre l’archipel de La Maddalena, et les deux Groupes d’Infanterie de l’Air.
Quant à l’Armée de l’Air, en attendant qu’elle puisse utiliser les aérodromes sardes, elle va déployer près de Bône un de ses précieux groupes de chasse équipés de Dewoitine (dont l’autonomie permet de couvrir les approches du golfe de Cagliari). Elle déplace pour cela de Rabat-Salé l’un des groupes de la réserve générale, le GC III/7. A la demande aussi bien de l’Armée de Terre que de la Marine, l’Armée de l’Air va aussi accroître le nombre de vols de reconnaissance stratégique confiés au Groupement Alias, renforcé par les quatre Arsenal VG-33 opérationnels, non armés mais bien trop rapides pour tous les adversaires envisageables.
………
Marignan 3 et 1515, 06h30 à 18h30 GMT – Au vu de la tournure des événements, le général Cartier s’est aperçu qu’il allait sans doute avoir besoin d’exploiter la motorisation du IV/28e RTT. Or, ses matériels roulants ont été laissés à Ajaccio. Les cargos Djebel Nador et Djebel Dira sont envoyés les chercher sous l’escorte des avisos La Boudeuse et La Moqueuse, accompagnés des torpilleurs Bouclier et Flore (celui-ci peut maintenant donner 14 nœuds, mais il restera pour réparer à Ajaccio).
07h00 GMT – Le général Cartier a chargé les forces de “1515” (VI, VIII et IX/373e DBIA), appuyées par le IV/28e RTT et le IV/373e DBIA, d’engager à sa gauche, au nord, l’aile droite et le centre italiens. A sa droite, les V et VII/373e DBIA ainsi que le IV/RICM vont progresser vers Sassari. Mais c’est sur le V/RICM, précédé par les cavaliers montés ou motorisés du 2e REC, que repose la pointe de la manœuvre : déborder la ligne italienne par le sud et se porter sur Osilo, une dizaine de km à l’est-nord-est de Sassari.
Face à la gauche du dispositif français (donc sur la droite italienne), la bourgade de Sorso est pilonnée par le croiseur Jeanne d’Arc et les torpilleurs Fougueux et Frondeur, sans compter les mitraillages des Potez 63.11 du Groupement d’Observation de Corse. Assommés, les hommes du II/59e RI ne peuvent empêcher le VIII/373e DBIA de déborder le village et de marcher sur Sennori. Informé de cette menace, le général Petra di Caccuri parvient à envoyer des éléments du III/59e RI et du 178e bataillon de Chemises Noires stopper les Français, qui ne déboucheront pas de la localité.
12h00 GMT – La pression française ne se dément pas et le général Petra est obligé d’abandonner Sorso. Au prix de bien des difficultés, il ramène sa droite et son centre sur la voie ferrée et la route Sassari-Osilo. Il a en effet décidé de laisser dans Sassari le II/60e RI, les services de sa division et de l’artillerie, avec mission de tenir le plus longtemps possible pendant qu’il se retire par étapes vers Tempio Pausania, en établissant un premier barrage à Nulvi.
Ne pouvant bénéficier d’aucune observation aérienne, il ne s’aperçoit de la manœuvre d’enveloppement de son aile droite que lorsqu’elle est achevée : les Français sont à Osilo. Pour retraiter vers Nulvi, il faudra percer…
………
Marignan 2, 07h30 GMT – Pendant que le gros de l’infanterie de la 9e DLIC attaque de front la ligne San Gavino di Monreale – Sanluri, le général Pellet envoie sur sa droite (à l’ouest de San Gavino) la moitié du III/20e RIC prendre le contrôle des localités de Guspini et Arbus. A Guspini, les coloniaux vont balayer une poignée d’hommes de la 15e Brigade côtière, précédemment chargés de couvrir la zone Cap Frasca – Cap Pecora et qui tentaient, suivant les ordres reçus, de rejoindre les troupes du général Scanagatta.
Dans le même temps, toujours sur sa droite, Pellet jette le 4e GRDI et les deux escadrons motorisés du 2e REC à travers la plaine du Campidano : tandis que les cavaliers de la Légion doivent jeter l’alarme sur les arrières du 45e RI, le GRDI doit s’emparer de l’aérodrome de Villacidro.
09h00 GMT – Le 4e GRDI occupe l’aérodrome, mais les rampants italiens ont le temps d’incendier leurs (maigres) réserves d’essence et d’exécuter diverses destructions programmées à l’avance. En revanche, au même moment, les hommes du 2e REC s’aperçoivent que le bourg de Samassi est solidement tenu par les Chemises Noires de la 176e Légion. Laissant sur le terrain deux automitrailleuses, ils sont repoussés – mais ils poursuivent vers le sud et vont occuper Serramanna, isolant ainsi la partie nord-ouest des forces de la 30e Division de celles qui, à 15 ou 20 km de là, font face aux Franco-Polonais de Marignan 1.
Pendant ce temps, appuyés comme la veille par les Potez 63.11 du GR II/36 et les Douglas DB-7 des GB I/19 et II/19, les Coloniaux finissent par faire craquer les hommes du 45e RI.
10h00 GMT – Sanluri tombe aux mains des tirailleurs du 4e RTS. Ceux-ci peuvent alors amorcer une manœuvre enveloppante qui entraîne un effondrement de la ligne de résistance.
13h00 GMT – Les derniers défenseurs de San Gavino se rendent aux coloniaux du 20e RIC. Des éléments du 4e GRDI, revenant de Villacidro, interceptent des fantassins italiens en retraite, augmentant notablement le nombre de prisonniers. Seuls 400 hommes sur 2 000 arrivent à rejoindre Samassi ; quelques fuyards ne s’y arrêtent même pas et seront cueillis par les cavaliers du 2e REC. Le général Pellet détache alors le reste du III/20e RIC pour aller donner la main aux éléments du 4e GRDI restés garder Villacidro.
15h15 GMT – Coloniaux et tirailleurs sénégalais sont devant Samassi. Aidés par de nouveaux raids aériens menés cette fois par les LeO-451 du GB II/25, l’infanterie de la 9e DLIC encercle le village mais ne parviendra pas à le faire tomber avant la nuit.
………
Marignan 1, 06h30 GMT – Au cours de la nuit, tandis que les fantassins du 46e RI contre-attaquaient en vain, 350 hommes de la 15e Brigade côtière ont été regroupés à Iglesias puis, grâce au chemin de fer demeuré intact, débarqués à Siliqua où ils constituent l’extrémité droite de la ligne de défense du général Scanagatta. Il n’y a guère que deux compagnies du III/46e RI entre eux et le gros du régiment, déployé le long du fleuve Cixerri du sud-ouest de Decimomannu jusqu’à Assemini, puis sur le Riu Mannu et le Flumini Mannu. Après l’échec de sa contre-attaque, le commandant de la Sabauda a ramené ce qu’il lui reste d’artillerie en arrière d’Elmas, afin de pouvoir replier les pièces sur Cagliari si les choses tournaient mal...
Outre la résistance des troupes italiennes, le principal obstacle que vont devoir surmonter les hommes du général Lhuillier est représenté par les cours d’eau, étangs et marais salants de la région. Heureusement, le niveau des premiers est bas en ce début septembre. Le général Béthouart choisit de ne pas précipiter les choses et ne lance ses subordonnés en avant qu’après un solide pilonnage des positions italiennes les plus proches de Cagliari par la force d’appui naval et des plus éloignées par les bombardiers moyens de l’Armée de l’Air, auxquels se joignent la moitié des Swordfish de l’Ark Royal.
08h00 GMT – L’assaut commence. A l’aile sud française, la 24e DBCA progresse lentement à travers les marais salants avant de prendre contact avec le I/46e RI pendant que la 13e DBLE se heurte au II/46e RI. C’est au nord, du côté de la division polonaise du général Bohusz-Szusko, que la situation évolue le plus rapidement. Certes, quand les éléments de tête du 7e RIP (qui a laissé à toutes fins utiles un demi-bataillon couvrir ses arrières dans la région de Pula ) arrive en vue de Siliqua, les Italiens font sauter le pont sur le Cixerri. Mais cela gêne à peine le 3e GRDI polonais, qui contourne la bourgade par l’amont et franchit le fleuve à gué. Une fois sur l’autre rive, une partie de ses éléments s’avance d’une quinzaine de km en direction d’Iglesias, jusqu’au village de Domusnovas, tandis que le reste du groupement marche d’abord au nord vers Vallermosa avant de se rabattre au sud-est vers Decimomannu et son aérodrome. Suivant un scénario désormais habituel, ce dernier ne tombe pas sans que les avions encore présents (car hors d’état de voler) n’aient été détruits et les installations sabotées. Pendant ce temps, les fantassins passent le Cixerri en amont et en aval de Siliqua.
09h15 GMT – Siliqua est prise et les soldats de la 15e Brigade côtière sont hors de combat (une centaine) ou prisonniers (250 environ). A la droite du 7e RIP, le 8e RIP a rapidement balayé l’opposition des deux compagnies du III/46e RI et entrepris de marcher vers Decimomannu et Assemini.
10h50 GMT – Malgré l’intervention des canons du 16e RA, rapidement contrebattus et réduits au silence par l’artillerie terrestre française et les canons de la flotte, les Polonais et le I/13e DBLE emportent Assemini et repoussent en direction de Sestu les éléments du III/46e RI. Ceux-ci ne peuvent en effet se replier vers Cagliari, car le reste de la 13e DBLE a brisé la résistance du II/46e RI. Ce dernier parvient à rejoindre le I/46e RI juste à temps pour suivre ce dernier, repoussé par la 24e DBCA (qui s’empare d’Elmas, de son aérodrome et de son hydrobase), dans sa retraite sur la ville même.
17h00 GMT – En fin d’après-midi, le général Béthouart, qui a débarqué du croiseur auxiliaire Colombie et installé son quartier général à Assemini, pousse l’encerclement de Cagliari.
Compte tenu des opérations de Marignan 2, deux bataillons à peine du 46e RI et huit pièces du 16e RA sont les derniers éléments de la 30e Division que peut encore commander le général Scanagatta. Cependant, malgré les bombardements navals et aériens, ces deux bataillons, renforcés par le mélange d’hommes des bureaux et des services, de marins, de carabiniers et autres rassemblé par le général De Pignier pour contribuer à la défense de la ville et soutenus par les batteries de DCA encore opérationnelles – tirant à l’horizontale – parviennent à tenir les assaillants à distance.
18h30 GMT – Les Italiens tiennent encore une poche plus ou moins retranchée constituée de Cagliari même, avec ses collines et quelques fortifications, et des localités voisines de Monserrato, Selargius, Quartucciu et Quartu Sant’Elena, tandis que les débris du III/46e RI ont trouvé refuge à Dolianova. La 24e DBCA occupe le terrain des marais salants jusqu’à Sestu en passant par Elmas, la 13e DLE est toujours à sa gauche (mais face au sud) de Sestu à Sinnai et les Polonais du 8e RIP, qui ont parcouru le plus de chemin dans la journée, sont venus se placer au-delà, entre Maracalagonis et la côte. Le 7e RIP, de son côté, a poussé dans l’intérieur, partie vers Villasor, partie vers Monastir.
20h30 GMT – Le général Béthouart réunit ses subordonnés de Marignan 1 et 2 à son nouveau QG, à Assemini, pour leur fixer leurs prochains objectifs. Le général Pellet reçoit mission, avec sa 9e DLIC, de nettoyer tout le sud-ouest de la Sardaigne, d’Iglesias au cap Teulada, et notamment de faire tomber les batteries côtières (sauf celles des îles San Pietro et Sant’Antioco, où une intervention amphibie est nécessaire). Le général Lhuillier et sa 1ère Division Légère de Chasseurs devront pousser le siège de Cagliari avec l’appui du 8e RIP, ainsi que, naturellement de toute l’artillerie déjà disponible (II/10e RACTTT, groupe autonome du 104e RAL et 1er Groupe autonome d’artillerie mobile polonais) et de la flotte. Lhuillier disposera également des 12 chars opérationnels de la 342e CACC (deux de ses H-39 ont été détruits dans les opérations du jour, un troisième a reçu des dommages réparables). Quant au reste des troupes du général Bohusz-Szusko, deux des bataillons du 7e RIP serviront de réserve pour le siège de Cagliari, tandis que le III/7e RIP et le GRDI devront progresser dans le sud-est de l’île en compagnie des deux escadrons motorisés du 2e REC empruntés au général Pellet. Le III/7e RIP est partiellement motorisé grâce aux moyens automobiles des unités chargées du siège qui s’amorce et à la réquisition de rares véhicules civils.
………
Golfe de Cagliari, 17h00 GMT – Conformément aux instructions reçues d’Alger, la plupart des navires de transport se regroupent pour repartir vers Bône : seuls restent le paquebot Mariette Pacha, trop endommagé pour risquer la traversée, et le petit cargo Prosper Schiaffino, qui n’a pas encore débarqué toute sa cargaison de munitions (il a été choisi pour cette tâche périlleuse car on espère que sa petite taille fait de lui une cible moins tentante). Sont organisés un convoi rapide (13 nœuds) et un convoi lent (10 nœuds). Le premier rassemble le croiseur auxiliaire Colombie, les paquebots Chantilly, Compiègne et Cuba ainsi que les cargos Dupleix et Pierre L.D., sous l’escorte des torpilleurs de la 12e DT (Bombarde, Iphigénie, Pomone), de l’Alcyon et des avisos Chamois et L’Impétueuse. Le second se compose des cargos Ile d’Aix et Sainte-Jacqueline, escortés par les avisos La Batailleuse et La Curieuse. Des navires de l’escorte initiale, le destroyer HMS Firedrake et les deux chalutiers L’Ajaccienne et La Sétoise restent pour renforcer la défense ASM de la force d’appui-feu.
17h45 GMT – Croisant au sud-est du cap Pula, au débouché du golfe de Cagliari , le sous-marin Leonardo Da Vinci a aperçu les fumées du convoi rapide. Il n’aura pas l’occasion de l’intercepter : son périscope est repéré par un Swordfish en patrouille ASM, qui attaque sans hésiter. Rameutés par le biplan, le destroyer HMS Firedrake et le torpilleur MN Boulonnais, placés en grand-garde, grenadent à leur tour autour du lieu visé par le Swordfish. L’absence de réactions relevée fait considérer le sous-marin comme “probablement détruit”. En réalité, ce dernier a plongé profondément, plus profondément que ses limites de sécurité (120 m), et a fait le mort. Il peut ensuite s’éloigner avec quelques dommages dus à sa plongée excessive, qui l’obligent à rentrer à Naples.
………
Golfe d’Oristano, 19h45 GMT – A son arrivée au large d’Oristano, le croiseur léger La Galissonnière, escorté par les destroyers HMS Encounter et Fortune, se détache du groupe du Provence. Celui-ci rejoint le groupe du Lorraine, et les deux cuirassés et leur escorte mettent le cap au sud-sud-ouest.
21h30 – Départ pour Bône d’un convoi rapide (15 nœuds). Ce convoi est formé de dix transports : ceux d’Alghero (moins les Marrakech et Djebel Dira), à peine arrivés, du croiseur auxiliaire Koutoubia, du grand paquebot Massilia et des cargos rapides Belain d’Esnambuc et Sidi Brahim. Son escorte est composée des trois torpilleurs de la 11e DT (Branlebas, Cordelière, L’Incomprise) et des avisos Commandant-Duboc et Commandant-Dominé.
22h30 GMT – Appareillage pour Alger d’un convoi plus lent (12 nœuds), rassemblant sept transports : les paquebots Chenonceaux, Marrakech et Sagittaire ; les cargos Congo, Djebel Aurès, Djebel Dira et Mayenne. Il est escorté par le torpilleur Melpomène et les avisos Capricieuse, Dédaigneuse, Engageante et Tapageuse.
Après le départ du second convoi, les croiseurs légers La Galissonnière, Marseillaise (sur lequel l’amiral Marquis, désormais en charge du théâtre d’opération Corse-Sardaigne nord-ouest, a mis son pavillon) et HMS Delhi, escortés par les HMS Encounter et Fortune, mettent le cap à 20 nœuds sur Ajaccio. Le sous-marin Aradam, auparavant tenu à l’écart des convois par l’activité fébrile des escorteurs, tente de les attaquer mais ne peut atteindre une position de lancement favorable contre ces cibles trop rapides.
………
30 nautiques au large du golfe de Cagliari, 22h45 GMT – Le sous-marin Ciro Menotti a repéré la sortie du petit convoi lent, qu’il a suivi de loin en plongée, à 5 nœuds, aidé par le fait que les quatre bâtiments ont zigzagué jusqu’à la fin du jour. Dès que l’obscurité lui a paru suffisante, Carlo Feccia di Cossato a pris le risque de se lancer sur ses traces en surface. Ayant gagné sur sa proie en marchant à 14 nœuds, il lance d’assez loin (3 000 m) une gerbe de quatre torpilles de ses tubes de proue : l’un des engins provoque la perte du cargo Sainte-Jacqueline, touché dans la salle des machines. Feccia di Cossato se dérobe ensuite sans trop de peine à la contre-attaque des deux avisos d’escorte. Le 5 septembre aura été néfaste pour les bateaux de Marignan 1 !
………
Au sud-ouest de l’île Sant’Antioco, 23h30 GMT – L’escadre formée au large d’Oristano un peu moins de quatre heures plus tôt se scinde en deux. Les croiseurs lourds Colbert et Dupleix mettent le cap sur Alger avec les 1ère et 7e DCT. Les cuirassés Lorraine et Provence (placés sous le commandement du contre-amiral Bouxin) se dirigent vers le golfe de Cagliari, protégés par les 3e et 9e DCT et la 6e DT.
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loic
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MessagePosté le: Lun Déc 28, 2009 09:56    Sujet du message: Répondre en citant

Comme d'hab, quelques remarques :
- "13e DLE" => DBLE
- quelle est l'autonomie supposée des unités françaises (nourriture, essence, munitions, ...) et comment s'organise leur logistique (navires rapides, hydravions, ...) ?
- en relation avec le point précédent, Béthouart aurait intérêt à faire parvenir immédiatement un émissaire à De Pignier pour l'avertir qu'il risque un bombardement naval de la ville dès le lendemain matin
- quelles sont les possibilités de renforts italiens ? Au minimum, un convoi pourrait débarquer en hâte un ou deux bataillons à Olbia pour y constituer un réduit susceptible de recueillir les soldats italiens isolés qui vont logiquement faire mouvement (grâce au relief et à leur meilleure connaissance du terrain) vers l'est de l'île dans l'espoir de trouver une embarcation.

Sinon, folc, si tu as des croquis même rudimentaires des opérations, je suis preneur !
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En principe (moi) ...
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dak69



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MessagePosté le: Lun Déc 28, 2009 10:38    Sujet du message: Répondre en citant

Comme d'habitude, d'une précision millimétrique. Bravo !

Juste une remarque en passant :

Citation:
Quant à l’Armée de l’Air, en attendant qu’elle puisse utiliser les aérodromes sardes, elle va déployer près de Bône un de ses précieux groupes de chasse équipés de Dewoitine (dont l’autonomie permet de couvrir les approches du golfe de Cagliari)


Pourquoi ne pas les déployer à Bizerte ? De Bône à Cagliari, il y a 300 km environ, ce qui est limite pour un D520 qui n'a que deux heures d'autonomie à mi-puissance en configuration "chasse". Depuis Bizerte, il y a 100 km de moins, ce qui rendrait l'affaire plus aisée.

Bien amicalement
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folc



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MessagePosté le: Lun Déc 28, 2009 11:08    Sujet du message: Répondre en citant

dak69 a écrit:

Pourquoi ne pas les déployer à Bizerte ? De Bône à Cagliari, il y a 300 km environ, ce qui est limite pour un D520 qui n'a que deux heures d'autonomie à mi-puissance en configuration "chasse". Depuis Bizerte, il y a 100 km de moins, ce qui rendrait l'affaire plus aisée.

Effectivement, il y a environ 100 km de moins sur un AR Bizerte-Cagliari que sur un AR Bône-Cagliari.
Effet néfaste du cloisonnement géographique et inter-armes : les navires de Marignan n'utilisant pas Bizerte, je n'y ai plus pensé pour l'aviation. Casus, on remplace Bône par Bizerte comme point d'arrivée des Dewoitine du GC III/7.

Réponses à Loïc :
- possibilités de renforts italiens : j'étais parti du présupposé que Badoglio ne verrait aucun intérêt à permettre aux Français de faire devantage de prisonniers. En revanche, évacuer des hommes, pourquoi pas ? Par Olbia en effet... Je cogite (donc je suis Smile ...

- logistique française : j'ai supposé que les forces navales pouvaient tenir sans ravitaillement extérieur les quelques jours de leur engagement "massif". Sauf le problème des munitions, peut-être. Sinon, il y a des transports frigorifiques et autres et des pétroliers disponibles pour des ravitaillements sur rade si l'état de la mer le permet.

- De Pignier ne sera plus dans Cagliari quand un émissaire de Béthouart viendra au petit matin proposer une capitulation honorable avant que les choses sérieuses ne commencent.

D'autre part, un paragraphe a sauté et, même si Frank le rewrite Very Happy , sa présence devrait rendre plus claire les mouvements des navires d'Alghero (Marignan 3) :

Rade d’Alghero, 16h30 à 17h00 GMT – Intense activité dans le port et la rade d’Alghero. Protégés par des patrouilles des hydravions d’Aspretto et des chalutiers ASM La Bônoise et La Toulonnaise (qui doivent rester pour protéger les futurs mouvements du port d’Alghero) qui empêchent le sous-marin Turchese de se manifester, partent successivement vers Oristano deux groupes de bâtiments. Tout d’abord, le cuirassé Provence et les croiseurs Dupleix et La Galissonnière, sous l’escorte des contre-torpilleurs des 1ère et 3e DCT : ce groupe naviguera à 19 nœuds en décrivant des zigzags. Puis le restant des transports de Marignan 3 : paquebots Côte d’Argent, Marrakech et Prince Philippe, cargo Malgache, escortés par le torpilleur Melpomène et les avisos La Capricieuse, Dédaigneuse et Tapageuse : le convoi progressera à 13 nœuds, également en zigzags.
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MessagePosté le: Mar Déc 29, 2009 19:36    Sujet du message: Répondre en citant

Dans mon précédent message, j'ai modifié le paragraphe Rade d’Alghero, 16h30 à 17h00 GMT où j'avais malencontreusement fait figurer deux cargos déjà partis pour Ajaccio Embarassed
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