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Les Balkans, Juin 1944
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demolitiondan



Inscrit le: 19 Sep 2016
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MessagePosté le: Mer Jan 31, 2024 16:50    Sujet du message: Répondre en citant

Je vous rappelle qu'il voit Sekhmet essentiellement depuis qu'il s'est pris un bombe de 250 kg sur le coin du museau (mais le coin vraiment, sinon il serait plus là). Ca laisse des traces...
Et ca fait toujours plaisir de voir passer Toubib - parmi tous les autres ! Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy
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Heorl



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MessagePosté le: Jeu Fév 01, 2024 11:14    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Je vous rappelle qu'il voit Sekhmet essentiellement depuis qu'il s'est pris un bombe de 250 kg sur le coin du museau (mais le coin vraiment, sinon il serait plus là). Ca laisse des traces...
Et ca fait toujours plaisir de voir passer Toubib - parmi tous les autres ! Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy


Si pour intégration dans la chrono, Qu'un-Oeil et Gobelin feraient bien bonne compagnie pour Dennis. Pareils trompe-la-mort colleraient bien au sinistre récit.
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Le Chat



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Messages: 274

MessagePosté le: Jeu Fév 01, 2024 11:17    Sujet du message: Répondre en citant

Heorl a écrit:
demolitiondan a écrit:
Je vous rappelle qu'il voit Sekhmet essentiellement depuis qu'il s'est pris un bombe de 250 kg sur le coin du museau (mais le coin vraiment, sinon il serait plus là). Ca laisse des traces...
Et ca fait toujours plaisir de voir passer Toubib - parmi tous les autres ! Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy


Quoique, Toubib est trop "normal" pour un personnage comme Dennis. Qu'un-Oeil et Gobelin feraient meilleure compagnie !


Laughing Laughing Laughing Où Mürgen, l'avant dernier annaliste (si je me souviens bien des bouquins de Glenn Gook), qui passe plus de la moitié de son récit bloqué dans sa tête, où il est manifestement loin d'être tout seul...
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"Tout fout le camp, je vous dis : la preuve : Shakespeare a réussi à écrire Henri VIII. Stallone, lui, n'est pas allé au delà de Rocky VI". (Le Chat, P. Geluck)
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loic
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MessagePosté le: Jeu Fév 01, 2024 11:24    Sujet du message: Répondre en citant

Je plussoie, je suis en train de (re)finir la série ! Twisted Evil
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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Anaxagore



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Messages: 10098

MessagePosté le: Jeu Fév 01, 2024 16:38    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai dans ma bibliothèque un livre de SF qui se passe dans une dystopie bien pourri... la conclusion de l'histoire... tout ça c'est le délire d'un fou en camisole de force dans une chambre capitoné. La puissance de l'esprit humain et de l'imagination...


Sinon, la folie de Dennis me fait beaucoup penser à un manga: "Goblin Slayer". Le héros (dont on ne voit jamais le visage) est un aventurier de rang mithril (un vétéran) qui pourtant ne fait que des missions visant à tuer des gobelins (des monstres généralement vu comme 'pour débutant'). En fait, sa famille a été massacré et sa soeur violé sous ses yeux alors qu'il était enfant... depuis il y a un vieux goebnelin qui lui parle et lui explique comment tuer les gobelins... lui seul le voit... bien sûr c'est dans sa tête.
En dépit d'un côté d'un côté gore avec des scènes de viols... c'est un manga intéressant et parfois même vraiment profond. Le point fort, c'est qu'aucune scène de bataille, aucun plan d'attaque n'a ce côté irrationnel (ça ne marcherait pas 'en vrai'). Bien sûr c'est dans un monde médiéval fantastique plagié sur D&D avec des monstres, de la magie etc... mais c'est assez réaliste.
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
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Archibald



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MessagePosté le: Jeu Fév 01, 2024 17:59    Sujet du message: Répondre en citant

Le pire dans le genre c'est Brazil - je veut dire la VRAI fin, pas celle 100% honteuse imposée par Hollywood à Terry Gilliam.

Le mec fait trembler la dystopie avec sa bien aimée, ils s'évadent dans un monde ou on retrouve, ENFIN, quelque chose comme la lumière du jour voire la campagne bucolique
- et d'un coup: scène finale...
- les tortionnaires
"Ah ben zut, on y est allé trop fort. Il est mort. Bof."

FIN DU FILM.

Ma soeur m'avait imposé de voir ce film quand j'étais ado, ça m'avait déprimé comme pas deux.
_________________
Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
...
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Fév 01, 2024 18:36    Sujet du message: Répondre en citant

Vous devriez vraiment lire "Avant L'Incal" et "L'incal" de Moebius. Authentique chef d'oeuvre de dessin, avant un scénario .... rah purain.

Citation:
Dans un futur éloigné et dystopique, centrée autour d'une cité-puits infecte de laideur, de vulgarite, de bêtise et à moitié enterrée (on comprends que c'est ce qui reste dans une terre rasée et irradiée) « détective privé minable de classe (R) » (donc assez mauvais ..) John Difool - qui vit de whisky, junk food 'à tuer soi-même' et autre homéo-putes (des androides à customiser soi-même) ... reçoit l'Incal lumière, une pyramide blanche aux pouvoirs extraordinaires, des mains d'un Berg (extraterrestre venu d'une autre galaxie) mourant.
L'Incal est recherché par de nombreuses factions qui veulent l'utiliser pour leur intérêt propre : les Techno-Technos (une secte de scientifiques cyborg qui collabore avec le Prez, dirigée par un cerveau géant dans une boite) ; le Préz et ses bossus (le Prez est le chef d'État-dictateur de la planète, un genre de croisement entre Trump, Berlusconi et un évangéliste) ; l'Impéroratriz : chef androgyne (siamois homme-femme relié par le dos) de la galaxie et les Bergs. En s'échappant, Difool se retrouve entraîné malgré lui dans une aventure qui le dépasse totalement et qui le transforme en sauveur de deux galaxies.

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Anaxagore



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Messages: 10098

MessagePosté le: Jeu Fév 01, 2024 19:36    Sujet du message: Répondre en citant

Beaucoup aimé l'Incal, et John Didfool est un idiot (c'est dans son nom), plutôt lâche et intéressé... mais c'est pas une personne méchante il est juste un humain normal dans une société où seuls les instincts les plus bas sont cultiviés par les Aristos et le Prez.
J'ai adoré le moment où il démontre à l'impératrice Beg qu'elle ne l'a jamais aimé... et donc qu'elle ne le hait pas non plus. Didfool est con.. depuis le début de la série c'est complètement évident sauf que... et bien non, il est surtout paresseux quand sa vie est en jeu il est pas aussi con que ça.
En fait, tout au long Didfool est le personnage qui nous surprends le plus plus profond, plus ihntelligent, plus courageux qu'on ne le croit et même ses pires défauts.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Fév 01, 2024 20:34    Sujet du message: Répondre en citant

Mouais ... il est tout de même vachement hon. Il est lâche, veule, obsédé ... humain en fait.
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Heorl



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Messages: 389

MessagePosté le: Ven Fév 02, 2024 23:07    Sujet du message: Répondre en citant

Archibald a écrit:
Le pire dans le genre c'est Brazil - je veut dire la VRAI fin, pas celle 100% honteuse imposée par Hollywood à Terry Gilliam.

Le mec fait trembler la dystopie avec sa bien aimée, ils s'évadent dans un monde ou on retrouve, ENFIN, quelque chose comme la lumière du jour voire la campagne bucolique
- et d'un coup: scène finale...
- les tortionnaires
"Ah ben zut, on y est allé trop fort. Il est mort. Bof."

FIN DU FILM.

Ma soeur m'avait imposé de voir ce film quand j'étais ado, ça m'avait déprimé comme pas deux.


Dans le même genre, il y a "Repo Men", pas mal du tout.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Fév 08, 2024 12:40    Sujet du message: Répondre en citant

Bon, après l'entracte, juste trois derniers jours de Blockbuster, puis nous changerons de décor……


11 juin
La campagne des Balkans
Opération Blockbuster
Front du XIIIth Corps (vallée de la Drava, Hongrie)
– Le flanc gauche du dispositif allemand – soit la 19. PanzerGrenadier Brandenburg de Joseph Irkens, pour l’essentiel – a pu se rallier. Elle se déporte désormais franchement vers Kaposvár, afin de préparer une nouvelle contre-attaque sur le flanc allié, plus ou moins coordonnée avec la 1. Panzer.
Mais cela ne pourra pas se faire tout de suite. D’abord, parce que l’unité, dangereusement fragmentée (mais non point mise en déroute !) lors de son recul au travers des massif des forêts du Zselic, n’a plus de capacité offensive décisive. Ensuite, parce qu’il lui faut se garder des pointes de la 6th Australian (Jack Stevens), laquelle a bien sûr suivi la 19. PzGr par la route de Bőszénfa et remonte déjà pour presser le flanc allemand. Ce qui oblige les Brandebourgeois à pratiquer un exercice de défense en milieu difficile… lequel s’avère relativement aisé, bien sûr. Mais il coûte aussi, une fois encore, des hommes et du temps – deux ressources qui font franchement défaut à l’Axe ! Enfin, Irkens doit aussi veiller à conserver sa liaison avec la 199. ID (Walter Wißmath), à l’est, vers Dombóvár. C’est qu’il ne faudrait pas non plus se retrouver enveloppé et obligé de reculer plein nord vers le lac Balaton… pour se faire finalement anéantir sur ses rives.
En résumé, l’attaque depuis Kaposvár parait déjà vouée à l’échec, faute de masse de manœuvre disponible. Il faut pourtant y aller…
Y aller, car du côté de Kisbajom, les choses ne vont décidément pas bien – ce qui veut dire qu’elles vont extrêmement mal. Toujours renforcés de ses pelotons supplémentaires de Firefly (qui commencent tout de même à fatiguer, entre épuisement des munitions et usure des bouches à feu (1), les 17th/21st Lancers (Lt-général Richard Amyatt Hull) et la 1st Australian Armoured (Horace Robertson) frappent à nouveau en terrain découvert, visant évidemment Nagybajom face à une 1. Panzer (Walter Soeth) de plus en plus anémiée – quoiqu’elle reste vaillante et qu’elle soit appuyée par une 100. Jäger (Willibald Utz) qui combat sans esprit de recul. S’ensuivent des combats particulièrement hargneux et sanglants, notamment à Kutas, Kisbajom, Nagybajom et partout dans les bois alentours. Pour l’heure, les Britanniques ne passent pas. Ce qui ne veut nullement dire, toutefois, qu’il en sera de même demain. De fait, la ligne allemande devient à chaque heure plus fine, et l’injonction à tenir bon de presque toute la chaîne de commandement, jusqu’au bunker Maybach, n’y change rien…
C’est vrai, la résistance allemande est magnifique, tenace – stupide et désespérée aussi. Mais Utz comme Soeth ne peuvent rien face à la cavalcade de la 10th Armoured sur leur droite. Celle-ci a renoncé à s’emparer totalement de Nagyatád – Horace L. Birks craint les embuscades et laisse cette contingence en milieu urbain à l’aile droite de la 4th Indian (Arthur Holworthy). De même, il ne perd pas son temps davantage dans les bois entre Lábod et Kutas, face à une 181. ID (Hermann Fischer) en voie d’extinction, mais qui tente malgré tout de couvrir le flanc de la 100. Jäger face aux assauts de la 51st Infantry Highland (Charles Bullen-Smith). Non… Les chars de Birks font plutôt un nouveau bond en avant ! Direction Berzence puis Iharosberény, en évitant par la Drava le plus gros de la bagarre à l’ouest de Kaposvár. C’est vrai, cela revient aussi à renoncer à tomber immédiatement sur les arrières allemands… mais c’est la prise de Nagykanizsa qui intéresse Monty, pas l’extermination immédiate des Huns. Il sera toujours possible plus tard d’obliquer vers Keszthely, pour triompher en fermant une plus vaste nasse…
Pour l’heure, l’important reste de barrer la route à la 173. ID (Heinrich von Behr) et au 907. StuG Abt (Hauptmann Friedrich von Lessen), qui ont atteint Koprivnica et se préparent assurément à passer la Drava vers Drnje. Trouver des Churchill sur la rive face à eux devrait leur poser quelques problèmes… De fait, au soir, les blindés britanniques – seulement gênés par quelques embuscades tendues par des équipes mobiles équipées d’antichars portatifs – ont déjà bordé la Drava et approchent d’Iharosberény.
Ils y seraient sans doute déjà entrés si le groupe de tête n’avait pas perdu énormément de temps – ainsi qu’une douzaine d’engins et de nombreux hommes – victimes… d’une frappe de P-47 du 97th Squadron (8th Air Force). Ceux-ci faisaient partie du (gros) raid du jour sur la Hongrie et sont descendus s’amuser le long des rives de la Drava, avant de se délester de leurs projectiles sur le premier convoi venu, sans chercher à savoir qui c’était. Plus grave encore – dans la confusion, ils ont aussi attiré un flight de Marauder, qui a cru bon de se joindre à la fête… Leur excuse sera que ces Anglais ont avancé si vite, pour une fois ! Trop vite ! Informé, Birks lâchera simplement : « Bloody Yanks – I thought they were with the good guys ! »

Guerre aérienne
La saison américaine
Etats-majors aériens alliés
– Nouvelle frappe américaine sur les lignes de production magyares. Décidément, les jours du malheureux royaume ressemblent de plus en plus à un interminable calvaire.
Après les raids de la veille sur les raffineries de la région viennoise – l’Ostmark-Werke à Gunstransdorf et l’Apolló Olajfinomító Művek à Bratislava (ce dernier ayant donné des résultats… limités (2) ), 658 bombardiers répartis en trois vagues filent vers les autres installations de Bratislava, ses réserves pétrolières et ses usines de raffinage. Escorte : 290 chasseurs. Face à cette armada, les chasses hongroise et allemande relèvent une fois encore le gant, pour une mêlée féroce qui impressionnera beaucoup. De fait, les Américains revendiqueront 70 victoires ! La réalité est bien sûr un peu moins pléthorique.
Interceptés par les 109 du JG.53 dès le nord du lac Balaton, les Mustang du 325th FG versent le premier sang en dispersant les défenseurs, abattant quatre d’entre eux sans pertes. Suit un deuxième assaut, renforcé des 190 Sturmböck du JG.4 – ce sont alors les Lightning du 82nd FG qui s’interposent et détruisent huit des lourds chasseurs blindés. Mais ce faisant, ils prêtent le flanc au JG.53 – trois P-38 ne rentreront pas.
Le JG.4 intervient ensuite, tandis que les Viermots s’approchent de Bratislava. Il prend les bombardiers de face – littéralement : un 109 s’encastre dans le nez d’un Liberator. Cette action, combinée à l’intervention de quelques courageux Bf 110 du ZG.1, permet de détruire quatre B-24 au-dessus de la Slovaquie ; une douzaine d’autres sont endommagés, dont quatre s’écraseront au retour en territoire hongrois, près de Magyargencs.
………
On s’étonnera de l’absence des Pumas rouges. Pourtant, ce matin, 28 Bf 109 de la 101 vadászrepülő-ezred Miklós (colonel Heppes Aladár) ont aussi décollé pour participer à la fête. Ils étaient menés par leur colonel en personne. Mais l’attaque ne s’est pas déroulée comme prévu.
Heppes Aladár raconte : « Le 16 juin, à 09 h 04, je suis parti en mission avec 28 avions, grimpant à 6 000-7 000 mètres avec le groupe. Ma première observation fut celle d’un grand nombre de “chasseurs éclaireurs” volant par paires, ce qui voulait dire qu’il était certain que la force ennemie était au courant de notre présence et de l'endroit où nous nous trouvions. Ayant assigné le 3e Escadron à ma gauche au-dessus de nous pour assurer notre couverture face à d’éventuels chasseurs, j’ai donné l’ordre d’attaquer le block principal, désormais bien visible, soit une unité de bombardiers volant transversalement au-dessous de nous. La masse des chasseurs américains a alors attaqué, non seulement le 3e Escadron, mais aussi le 2e Escadron et les a forcés à combattre. J’ai poursuivi seul avec le 1er Escadron et ouvert le feu en tombant vers les bombardiers puis, peu après un gros “bang”, le toit de ma cabine s'est envolé. L’aspiration d’air provoquée par la vitesse élevée m’a arraché mes lunettes et mon masque à oxygène. La seule chose qui me maintenait sur le siège était ma ceinture de sécurité et le fait de tenir le manche à deux mains. Mais mon zinc était intact. Piloter l’avion dans ces conditions était bien sûr très difficile, alors, tant que j’avais des munitions, j’ai appuyé sur les boutons de tir en tombant à travers la dérive d’un Liberator que je ne pouvais que vaguement voir. Puis, j’ai repris le contrôle de l’avion et je l’ai lentement ramené à ras du sol autour de Tihany, avant de réduire la vitesse. Je l’ai finalement posé à l'aéroport de Veszprém, dans la mesure où je pouvais le diriger, en m'arrêtant devant le quartier général de la division à ma sortie.
Je suis immédiatement monté dans un avion de rechange et j'ai de nouveau décollé quelques minutes plus tard ! A la radio, j’ai lancé « Rassemblement à Tihany, 4000 mètres », et 12 machines se sont finalement présentées. Certains avions combattaient encore avec des chasseurs américains, mais ils restaient essentiellement sur le dos des bombardiers. Ayant reçu l’ordre de refaire le plein de munitions et de carburant, j’ai ramené ce groupe.
Entretemps, bien sûr, mon premier avion avait été inspecté. Le siège avait reçu une série d’impact et l’ensemble de son flanc avait été arraché (probablement à cause du toit de la cabine).
Au cours de cet engagement, l'unité a perdu 4 morts (un a été tué alors qu’il était suspendu à son parachute), 1 blessé grave et 1 blessé léger. Perte en machines : 5 complètement détruites, 5 à réparer, 3 légèrement endommagées. Les 6 revendications dans le rapport de déploiement sont passées à 10 après avoir interrogé tous les pilotes. Bien entendu, le résultat des tués n’a pas pu être déterminé.
Il est probable que les machines du quartier général de la division et de la 1ère Escadrille aient également contribué à la destruction des bombardiers revendiqués par l’aviation allemande, mais dans les circonstances décrites ci-dessus, leur observation et leur réclamation étaient totalement impossibles. »

A foncer de la sorte, le colonel Aladár a pu être bravache et impétueux – mais les 2e et 3e Escadrons ont eu affaire à forte partie. Du reste, la fin de l’interception ne signifiait pas forcément la fin de la bataille !
György Pávai-Vajna : « C’était un combat inégal. Il a eu lieu dans l'espace aérien au sud-est du lac Balaton. Vers 10 heures, j’ai entendu à la radio l’ordre du commandant de division de se rassembler à 4 000 mètres au-dessus de Tihany. J’ai signalé que j’étais à court de carburant et de munitions. On m'a ordonné d'atterrir et de réapprovisionner.
Je me suis approché de l’aéroport. J'ai sorti les volets lorsque j’ai senti et entendu des obus frapper mon avion. Dans mon rétroviseur, j’ai vu quatre Lightning alignés derrière moi, dans une position d’attaque extrêmement favorable pour eux. Je savais que je n’aurais une chance de sortir de cette situation qu’en accélérant et en tournant au plus près du sol. Je n’avais pas beaucoup de choix. J’ai rentré les volets et je suis monté à plein régime. À ce moment-là, le deuxième Lightning a frappé mon avion. Ses tirs ont touché quelque chose dans le moteur. Ma cabine s’est remplie d’une fumée opaque. J’ai coupé le contact, ouvert le toit de la cabine, mais je ne voyais plus que vers la gauche. En dessous de moi se trouvait une forêt dense. J'ai presque effleuré la cime des arbres. Soudain, j’ai remarqué une ligne électrique à haute tension en travers de la direction de mon vol. Instinctivement, j’ai remis le contact et ouvert les gaz pour gagner un peu de vitesse supplémentaire et sauter le fil. Miracle des miracles, le moteur rugit, cracha de la fumée et l’avion sauta les fils. J’ai de nouveau coupé le moteur. La forêt a soudainement disparu sous mes pieds. J’ai atterri sur un chaume à une vitesse vertigineuse. Après un court dérapage, ma machine s’est arrêtée. Des flammes ont jailli du capot moteur. J’ai sauté et j'ai commencé à courir pour être le plus loin possible en cas d’explosion.
Lorsque les pilotes des Lightning verraient que j'étais en vie, ils pourraient décider de me détruire. Je les ai vu voler droit sur moi. Je me suis jeté au sol et je me suis recroquevillé. Je ne pouvais détacher mes yeux de la machine qui se dirigeait vers moi. Les obus explosaient autour de moi. J’ai vu le pilote de l'avion volant à basse altitude appuyer sur le collimateur pour me viser. J’ai compté les tirs à voix haute presque inconsciemment. Les mitrailleuses placées dans le nez de l’avion étincelaient. Des obus explosifs retentissaient autour de moi. L’odeur du chaume se mêlait à l'odeur des obus qui explosent. Je pouvais sentir la poussière et la saleté fouettées dans mon nez et ma bouche. Je transpirais.
Je savais qu’un avion en suivrait un autre et qu’ils tombaient sur moi en colonne. Mon instinct de survie m’a dit de courir. Je me suis levé et j’ai voulu continuer à courir. J’ai alors senti un coup violent au-dessus de mon œil droit. Je ne me souviens pas si ça faisait mal à ce moment-là ou pas. Je me souviens juste avoir pensé que c’était la fin. Je ne sais pas combien de temps je suis resté dans la poussière. Les attaques ont cessé. À l’hôpital, il s'est avéré que mes yeux n’avaient aucun problème. »

Bilan pour les Hongrois, donc : 4 P-38, 1 P-47 et 1 P-51 abattus contre dix machines détruites et cinq pilotes tués. C’est beaucoup… et une fois encore, les Pumas n’ont pas vraiment pu approcher les bombardiers ! Mais il est vrai que leurs interventions hargneuses et audacieuses commencent à agacer dans l’USAAF, où on les prend pour des Allemands. On parle de “chasseurs d’élite” dans le secteur de la Hongrie, qui se distingueraient par des croix blanches sur fond noir…

Prise de guerre
Bejlovar (sud de la vallée de la Save)
– Les frappes massives du jour sur le voisin hongrois et le généreux parrain allemand ne font pas spécialement les affaires des Oustachis, pour changer. De fait, pendant que toute la ZNDH baisse encore une fois la tête pour esquiver les attaques des Américains (ils vont chez l’ennemi magyar, pourquoi les gêner !), un flight de P-38 revanchards revient sur les lieux du crime de l’avant-veille, pour mitrailler tout ce qui dépasse du sol. Sky Pirates, guère facile à camoufler – en dépit de tous les efforts ! – est impitoyablement incendié. Même si la DCA croate, étonnamment efficace, revendique encore deux bimoteurs, l’aviation oustachie perd ainsi l’unique bombardier lourd dont elle disposait depuis sa création.

Schutzstaffel
Enthousiasme de rigueur
Lignes du V. SS-GAK (Bosnie et Dalmatie)
– Trois jours après la mise en application de la géniale idée du ReichsFührer-SS Himmler, c’est l’heure d’un premier bilan. Sans surprise, il n’est pas extraordinairement bon ! La SS Handschar a perdu, avec le départ de ses Croates, une bonne part du potentiel combatif qu’elle pouvait espérer conserver. L’arrivée des Bosniens de la Kama n’a rien arrangé, au contraire : ces recrues de second rang n’ont rien de combattants d’élite, on parlerait plus volontiers de soldats d’occasion !
Au total, cet échange entre deux formations de qualité et de création très différentes fait pire qu’abaisser le niveau global de l’unité de Desiderius Hampel – elle altère notablement le moral des vétérans, attendu que les nouveaux venus ne cachent rien de ce qu’ils ont vu en Slavonie et dans le centre du pays – en Dalmatie, au moins, on est un peu à l’abri !
Est-il besoin de préciser par ailleurs que la Kama, unité « imparfaite » dès l’origine, n’a pas non plus franchement bénéficié de l’arrivée de mercenaires croates transplantés, démotivés et ayant moins que tout envie de prendre racine loin de chez eux ? L’unité commandée par le Standartenführer Helmuth Raithel, toujours cantonnée dans le secteur de Banja-Luka à Čelinac (vallée de la Vrbanja), est pudiquement qualifiée de « brigade en reformation ». C’est-à-dire que le commandement SS la considère comme inapte au combat.
Les choses sont désormais claires – les SS se sentent au moins autant conscrits que les autres. De ce point de vue, Himmler a réussi son coup ! Mais pour le reste… il est prévisible que les désertions ne vont pas aller en s’arrangeant au fil du temps. A tel point que l’idée d’une véritable fusion entre Handschar et Kama commence à faire son chemin dans les esprits de certains, ne serait-ce que pour conserver une unité utilisable avec un effectif minimum…


Notes
1- Le 17-pounder des Firefly est particulièrement fragile, de par son important recul et la forte secousse infligée à chaque tir.
2- Aveuglés par les fumées des multiples réservoirs en feu de l’Apolló Olajfinomító Művek, les équipages ont totalement manqué leur cible, mais ont néanmoins signalé l’avoir détruite. Conséquence : jusqu’à la prise de la ville, l’état-major allié ne lancera plus d’attaque contre cette raffinerie, persuadé qu’elle avait été rasée !



L’Esprit de la Guerre (Dennis Kolte)
Nouveaux anciens amis
Kaposvár (Hongrie)
– « Arrivée dans une ville bruyante, désagréable et grouillante comme une fourmilière. Pas le temps de se reposer, bien sûr ! Olaf et moi, les deux seuls survivants de notre petit groupe – puisque Wilfried, Walter et Kurt sont plus ou moins gravement blessés et qu’Ivan est mort – sommes raflés pour renforcer une nouvelle troupe d’assaut. Ce qui veut dire qu’on va sans aucun doute nous envoyer une fois encore très vite au casse-pipe. Le major a décidément la rancune tenace !
Dans cette unité qui se forme en marchant au canon – ce qui est parfait, bien sûr, pour l’entraide et la cohésion – je ne trouve pas ma place, c’est évident. Bien sûr, les nouveaux sont toujours ostracisés, mais pour certains, ma réputation me précède. Elle a du bon, au sens où on me fiche la paix. Et elle a du mauvais : j’aurai du mal à trouver ici de la solidarité et de la camaraderie. Deux profils à retenir : le lieutenant Ludwig Lugar, un biseux de Bavarois sans expérience ni charisme. Et un drôle de fusilier – lui est visiblement plus expérimenté et sa peau basanée parle à mes souvenirs des sables. Un Algérien du nom de Youcef Lakhdari. Youcef le Chanceux ! Je vois bien que je l’intrigue, moi aussi. Alors, j’interroge ce curieux Aryen.
– Qu’est-ce que tu fous ici, toi ?
– J’étais dans le groupe du Feldwebel Saïd Mohammedi en 1942. La Légion arabe, les opérations au Maghreb. Tu y étais aussi, toi ! Je me rappelle. On dit que tu es un sacré furieux, mon ami.

Je ne vais pas le contredire. J’ai accepté cette identité pour plus grand que moi. Et puis, elle allait sûrement encore me rendre service. »
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John92



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MessagePosté le: Jeu Fév 08, 2024 13:28    Sujet du message: Répondre en citant

11 juin
La campagne des Balkans
Opération Blockbuster
Front du XIIIth Corps (vallée de la Drava, Hongrie)[/b]
...
D’abord, parce que l’unité, dangereusement fragmentée (mais non point mise en déroute !) lors de son recul au travers des massif (massifs) des forêts du Zselic, n’a plus de capacité offensive décisive.
...
Guerre aérienne
La saison américaine
Etats-majors aériens alliés

...
Bilan pour les Hongrois, donc : 4 P-38, 1 P-47 et 1 P-51 abattus (pas de B-24? Le 1er escadron a attaqué les B-24)contre dix machines détruites et cinq pilotes tués.
...
_________________
Ne pas confondre facilité et simplicité
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Fév 08, 2024 13:37    Sujet du message: Répondre en citant

Comme expliqué, le colonel est un homme impetieux mais rigoureux. Il ne revendique que le certain. Et vu les circonstances...
Ça se voit que j'ai trouvé des sources à Budapest ?
_________________
Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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loic
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MessagePosté le: Jeu Fév 08, 2024 13:48    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
190 Sturmbock

Pas de trema au singulier, il faut aussi corriger l'annexe C Z2

Citation:
Ayant reçu l’ordre de refaire le plein de munitions et de carburant, j’ai ramené ce groupe à la base (?)


Citation:
Lorsque les pilotes des Lightning verraient que j'étais en vie, ils pourraient décider de me faire la peau (?).


Citation:
J’ai vu le pilote de l'avion volant à basse altitude appuyer sur le collimateur pour me viser

Peu probable je dirais

Citation:
un biseux de Bavarois

Un quoi ?
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...


Dernière édition par loic le Jeu Fév 08, 2024 14:52; édité 1 fois
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Fév 08, 2024 14:19    Sujet du message: Répondre en citant

C'est de l'argot, biseux ... un type sans envergure, un manoeuvre ...
_________________
Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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