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Un Groupe de Chasse en Corse en 41, par Fantasque

 
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Casus Frankie
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Inscrit le: 16 Oct 2006
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MessagePosté le: Lun Juil 13, 2009 12:40    Sujet du message: Un Groupe de Chasse en Corse en 41, par Fantasque Répondre en citant

Un cadeau de Fantasque, qui est en vacances ces jours-ci.

Annexe 41-1-4

Un mois avec le GC I/3 en Corse
Extraits du journal de marche du Groupe de Chasse I/3






29 janvier 1941
Le Groupe reçoit ses premiers D-520M (6), tandis que les convoyeurs rapatrient sur l’AFN un nombre égal de D-520. Le capitaine Challe, qui commande la 1ère escadrille (ex-SPA 88), quoique déçu de ne pas toucher des D-523, essaye l’avion et finit par une éblouissante séance d’acrobatie au-dessus d’Ajaccio.

30 janvier
Gros mouvement en prévision. Dix D-520 partent pour Alger, avec 4 pilotes supplémentaires dans le Hudson du guidage, le tout pour aller récupérer des D-520 MA. Le groupe est réduit à la 1ère escadrille, et en sous-effectif qui plus est.

31 janvier
Retour de nos oiseaux migrateurs, soit nos 14 pilotes avec un nombre égal de D-520 MA. Quelques-uns ont les traits un peu tirés, restes de la grande bringue qu’ils ont faite à Alger.
Le terrain de Campo-dell’Oro est maintenant bondé, surtout avec les GB 11 et 12, dont les LéO prennent de la place. On se demande si notre rééquipement n’est pas le prélude à un retour en AFN, où se déroulent de durs combats au-dessus de Tunis et de Bizerte.

1er février 1941
Tandis que nos mécaniciens bichonnent les nouveaux avions, nos joyeux fêtards sont convoqués par le Patron, suite à un câble d’Alger. Il paraît que la Gendarmerie a dû demander des renforts… Le commandant Thibaudet se contente d’un petit savon, qu’il passe d’abord aux commandants des escadrilles, Challe et Cabaret (le bien nommé), avant d’en faire profiter les hommes. Cette mansuétude nous laisse un peu perplexes. Il y a quelque chose qui couve.

2 février
Les vols de prise en main des D-520 MA vont bon train. De Salaberry se fait une grosse frayeur dans un piqué quand sa verrière, mal verrouillée, s’ouvre. Albert et Lefèvre, dans un simulacre de combat, arrachent les fils du téléphone sur la route côtière. Le Patron se fait eng… par le commandant de la base et frotte à son tour, avec intérêts, les oreilles des deux contrevenants.
Loterie le soir au mess pour savoir si on ira à Tunis ou à Malte.

3 février
Le groupe a la visite du général d’Harcourt, qui arrive avec son Hudson personnel. Il passe plusieurs heures à discuter avec les commandants d’unités. Tout ce beau monde à l’air bien sérieux quand il ressort de la salle de réunion. Verdict : on reste en Corse.

4 février
Dans la matinée, le radar anglais détecte un « hostile » qui vient nous rendre visite à haute altitude. La patrouille Guillaume-Durand décolle pour l’intercepter, mais le perd dans les cunimbs au-dessus de la mer.
Dans la soirée, arrivée de 4 nouveaux D-520M, qui sont mis en volant.

5 février
Les veinards du II/6 se préparent à quitter Sainte-Catherine pour aller prendre part à la grosse bagarre au-dessus de Tunis. Le capitaine Challe et le commandant Thibaudet calment les plus excités d’entre nous en nous disant que bientôt on aura du gros travail sur les bras. On se prépare à prendre la place du II/6 et tout le monde fait ses bagages.

6 février
Desserrement du Groupe qui remplace le II/6 à Calvi-Sainte Catherine, charge à nous de couvrir le nord-ouest de la Corse. L’échelon roulant, qui nous a précédé, nous accueille dés l’arrivée. Calvi a bien changé depuis notre premier séjour en décembre. Il y a des alvéoles bien protégées pour tous les avions, ainsi que des tranchées autour des bâtiments. Le II/3 reste à Campo-dell’Oro pour recevoir de nouveaux avions. Le sergent Durand met en pylône son D-520M tout neuf et se fait passer un savon par le capitaine Challe. Heureusement, pas trop de dommages, mais l’avion est de retour à Ajaccio dans la soirée.

7 février
Décollage en alerte pour intercepter un « hostile » en vol de reconnaissance par la patrouille Madon-Lefèvre. En dépit du guidage radar, l’hostile (un Ju-88) réussit à s’esquiver. Un second « hostile » est détecté dans l’après-midi (toujours un Ju-88) et se fait régler son compte par la patrouille Challe-Albert. Le III/3, qui opère de Bastia, loupe deux avion de reconnaissance mais en abat un troisième, un Cant Z-1007.
Les servants de la DCA inaugurent des 20 mm Oerlikon pour la défense du terrain.
Ordre est donné de peindre immédiatement le bord d’attaque de l’aile en jaune pour éviter les méprises.

8 février
C’est parti !
À 5h35, 12 Ju-88 arrivés sous la couverture radar bombardent Sainte-Catherine. À part le Caudron Luciole qui nous sert d’estafette, pas de dégâts aux avions, qui sont bien protégés dans des alvéoles. La DCA est tellement surprise qu’elle ne tire que quand les avions ennemis s’en vont !
À 6h55, décollage d’un dispositif à 12 avions pour intercepter des Stukas. Grâce au radar, les avions sont bien positionnés, mais ils affrontent un gros dispositif ennemi (environ 30 Ju-87 et plus de vingt Bf-109). Résultats : 4 Ju-87 et 2 Bf-109 descendus, 1 Ju-87 et 2 Bf-109 probables mais deux pilotes manquent à l’appel (l’un nous rejoindra dans la soirée), tandis que Madon détruit son D-520M à l’atterrissage par un magnifique cheval de bois – il a une bonne excuse : ses volets sont bloqués par un impact de 20 mm.
Les Stukas font leur travail à l’habitude et démolissent le D-520M tout neuf de Durand, pour un des leurs qui se fait allumer par les 20 mm Oerlikon et va percuter la montagne.
À 13h40, décollage sur alerte d’une patrouille double (4 avions). Elle intercepte un raid ennemi sur le Mont Cinto, mais doit immédiatement se défendre contre une meute de 109. L’un est descendu par Albert et un autre par Challe, mais nous perdons un avion et son pilote et Touret pose par miracle un D-520M qui ne tient ensemble que par l’opération du Saint Esprit. Les pilotes font grise mine : les 109 qui les ont attaqués sont beaucoup plus rapides que les précédents et ils se sont retrouvés avec la même marge d’infériorité qu’en juin 1940.
Vers 16h, décollage d’un dispositif à 6 avions qui ratisse une zone où des Italiens sont réputés opérer mais ne trouve rien.

9 février
Le groupe est en alerte dès avant l’aube. À 7h15, décollage sous le commandement du capitaine Challe d’un dispositif de 6 avions en protection de Bastia. Il est attaqué par une quinzaine de 109 et se défend en manœuvrant. Le sergent Albert descend un des 109 tandis que Challe est tiré par 3 d’entre eux, qui le manquent. « Ils tirent comme des cochons » sera son seul commentaire.
À peine ces avions sont-ils rentrés que, vers 8h45, décolle un dispositif à 8 avions dirigé par le commandant Thibaudet pour intercepter un raid de Stukas destiné à Sainte-Catherine. Une grosse bataille s’ensuit où nos D-520 tirent les Ju-87 mais se font eux-mêmes tirer par des 109 très agressifs. Deux Ju-87 (un pour Lefèvre et un pour Cabaret) et un 109 (pour Durand) vont au tapis, sans compter un autre Ju-87 et un autre 109 probable. Mais un D-520M ne rentre pas tandis que le sergent Lefèvre, qui a abattu un des Ju-87, se pose en feu et est extrait de son avion avec des brûlures, douloureuses mais pas trop sérieuses. Les Ju-87 font un joli travail de démolition sur Sainte-Catherine. Quatre mécaniciens et deux administratifs sont tués et deux autres blessés. Un D-520M en réparation est détruit. Un Stuka est abattu par la DCA ainsi qu’un Bf-109, qui se pose sur le ventre sur la plage.
Son pilote est légèrement blessé et se fait rudoyer par des soldats de la biffe avant que le commandant n’aille le chercher et le ramène au terrain. Réconforté, soigné par notre médecin et après quelques verres de rosé corse dans la chaleur du mess, il accepte de parler et dit appartenir à la JG-II/27, basée à Cannes-Mandelieu. Il nous confirme ce dont nous nous doutions, soit que la JG-I/27 ainsi que l’escadrille d’État-Major sont équipées de Bf-109F. Il est transféré sous bonne escorte vers Ajaccio, puis sans doute au Sahara. Vers midi, un Simoun vient d’Ajaccio pour emmener Lefèvre.
Dans la soirée, Albert et Madon ramènent les deux derniers D-520M en volant (sans compter le premier avion de Durand, en réparation à Ajaccio). À la fin de ce deuxième jour de combat, il nous reste 14 avions.

10 février
Le capitaine Challe conduit une patrouille de 6 avions sur le mont Cinto, mais ne peut empêcher un dur bombardement qui détruit le radar anglais. En consolation, il ramène dans sa gibecière un 109 (abattu par Durand) et un Stuka qui sera compté « collectif » car tout le monde l’a tiré…
Vers 13h15, la vigie nous signale une grosse formation ennemie. Décollage en catastrophe de 12 avions conduits par le commandant Thibaudet, qui intercepte une trentaine de Heinkel 111 escortés par autant de Bf-110. Les chapelets de bombes mettent à mal les derniers hangars encore debout, mais 3 Heinkels et 3 Bf-110 vont au tapis pour une seule perte, qui se parachute sain et sauf. Alors que nos avions rompent le combat, ils sont attaqués par une bonne douzaine de 109 qui commettent l’erreur de vouloir manœuvrer. Cabaret en descend un et Albert un autre, tandis que Madon se fait endommager. Le 109 de Cabaret percute en mer, mais celui d’Albert a le temps d’évacuer et tombe au beau milieu de la base. Il se rend à l’adjudant du Groupe qui a eu le temps de se saisir d’un Lebel qui traînait par là. Bonne prise, c’est un des Staffeln-Kapitan du JG-27.
Par contre il s’avère bien différent de l’autre pilote : arrogant et sûr de lui. Un peu de Sahara l’amènera à de meilleurs sentiments. On s’en sépare sans regrets vers les 16h quand la Gendarmerie vient le chercher pour l’emmener sur Ajaccio.
Par contre nous sommes à 13 avions, dont 12 opérationnels, quand Ajaccio nous rend le D-520M de Durand propre comme un sou neuf (celui qu’il avait mis en pylône…).

11 février
Rien à signaler, sauf une attaque en rase-mottes de la part de 8 Ju-88 dont la majorité des bombes n’explose pas, mais qui perdent un des leurs touché par la DCA (chanceuse…) et qui va s’écraser dans le port, devant la citadelle.
Cependant, le terrain est vraiment trop troué et trop exposé. On part en fin de journée pour Ajaccio. L’échelon roulant nous suivra dans la nuit.

12 février
Retour à Campo dell’Oro. On récupère dans la journée l’avion de Madon, enfin réparé, et on touche 4 nouveaux D-520 M en provenance d’Alger. Le groupe se retrouve à 18 avions avec un moral au beau fixe. Par ailleurs, on retrouve le III/3 en provenance de Bastia. Pour eux aussi, c’était intenable.
Deux patrouilles dans la journée, dont l’une au-dessus de Sainte-Catherine sous le commandement du lieutenant Cabaret. Notre ancien terrain a subi 2 nouveaux raids et ressemble vraiment à un morceau de gruyère.

13 février
Escorte de bombardiers (des LeO-45) qui s’en vont attaquer les aéroports Italiens dans la région de Grosseto. Le bombardement est assez réussi, mais il y a beaucoup de Flak et beaucoup de chasse. L’escorte est en partie fournie par la 3ème Escadre, qui contribue à hauteur de 34 avions (12 du I/3, 12 du II/3 et 10 du III/3). L’affaire est chaude. Nous ne perdons qu’un avion et Albert et Challe tirent chacun un Bf-109. Les deux autres groupes ont des pertes plus lourdes.

14 février
Le groupe est en alerte toute la journée, mais rien ne vient.
Vers 13h on demande « 2 pilote, bons tireurs » pour escorter un MB-174. Le Commandant désigne le capitaine Challe et Albert, mais la mission se fait sans casse. Par contre, au retour ils nous annoncent que la côte italienne est pleine de bateaux.

15 février
Une patrouille de 6 avions intercepte au-dessus de Calvi un gros raid Boche et descend un Heinkel 111 et un Bf-110.
Dans l’après-midi, un dispositif mixte (6 avions du I/3 et 6 avions du II/3) interceptent un raid sur Ajaccio. Dans la bagarre le commandant Thibaudet et le capitaine Challe descendent chacun un 109 tandis qu’Albert, qui flingue à tout va, descend un Heinkel et un Bf-110. Nous perdons un avion, mais son pilote se parachute sans casse. Ce trompe-la-mort est Pierre Salva, qui s’était déjà fait descendre le 16 juin 1940 – mais, bien qu’il ait dû se poser en territoire occupé, il avait réussi à rejoindre nos lignes. Autant dire que pour lui, cette fois, c’était facile !

16 février
Le groupe est en alerte toute la journée et monte deux sorties, l’une à 6 avions et l’autre à 8 avions contre des raids sur le nord de la Corse. La seconde formation rencontre l’ennemi et abat 2 Ju-87.
Par contre, il est impossible d’escorter les MB-174 du GR-II/33, dont 2 reviennent se poser à Ajaccio dans un très sale état.

17 février
Des parachutistes allemands se sont posés dans la nuit à Calvi et on nous demande d’aller voir. Une patrouille décolle à 7h30, emmenée par le capitaine Challe, et confirme la nouvelle. Il y aurait aussi des planeurs ennemis.
Une autre patrouille décolle à 9h avec 6 avions pour escorter 6 LeO-451 qui vont bombarder Calvi. Arrivée sur place, elle tombe sur une grosse activité aérienne ennemie et descend 2 Ju-52 et 2 Bf-110, sans pertes. Les bombardiers, que tout le monde (sauf les troupes au sol) a oubliés, bombardent notre ancien terrain et ajoutent aux destructions.
À 11h un élément de 4 avions repart pour Calvi mais tombe sur une nuée de 109, dont il a bien du mal à se dégager. Albert en tire un mais ne peut le suivre dans son piqué.
Le reste de la journée, le Groupe est en alerte, mais rien ne vient.

18 février
Dans la nuit, la Marine détruit 3 croiseurs italiens transportant des troupes et du matériel sur Calvi. Un des nôtres est touché et une patrouille de 6 avions part pour l’escorter mais ne le trouve pas et rentre bredouille. On apprendra dans la soirée qu’un croiseur et un contre-torpilleur ont été coulés par la LuftWaffe.
À 11h une autre patrouille de 6 avions sous les ordres du commandant Thibaudet part escorter des « Glenn de Chasse » qui font un carton sur les Ju-52 de transport. Elle se heurte à des Bf-110 et en descend un sûr et un probable sans pertes.

19 février
À nouveau, le groupe est sous alerte avec le reste de l’escadre. Cette fois-ci un gros raid est annoncé par les vigies et le Groupe met en l’air 14 avions en deux dispositifs de 6 et de 8 avions, tandis que le II/3 fait décoller 10 avions et le III/3 8 avions. L’ennemi a engagé au moins 40 Ju-88 protégés par une cinquantaine de 109 et une trentaine de 110. Un combat extrêmement dur s’engage. Le capitaine Challe, à la tête de l’élément de 6 avions, abat un Ju-88 et un 109, mais se fait tirer par d’autres 109 et doit évacuer son avion au-dessus du golfe de Sagone. Il en est quitte pour un bain et il est ramené à terre par une barque de pêche. Albert se distingue encore et abat un Ju-88 et 2 Bf-109, mais Durand est aussi abattu (heureusement sans grand mal). Nous perdons un troisième pilote, dans la formation à 8 avions, où Salva se distingue ainsi que Madon (2 Bf-109 et un 110 en coopération).
Malheureusement, les bombardiers touchent durement la ville ainsi que l’aérodrome.

20 février
On accueille au petit matin les collègues de la 5ème escadre, qui ravitaille à Ajaccio avant de reprendre l’air pour escorter un raid massif de LéO sur la plaine orientale. Nous fournissons l’escorte « haute » avec 8 avions. C’est l’occasion de se comparer au Hawk-81 et on les laisse littéralement sur place à partir de 4 000 m.
Le bombardement rencontre des Bf-110 et c’est la curée. Cinq sont abattus sans pertes. Les Hawk-81 font aussi du mitraillage au sol. Beau travail que tout cela. On sent les Allemands à bout de potentiel. Le lieutenant Salva remplace temporairement le capitaine Challe.

21 février
Furieuse bataille, que nous suivons à la radio, au-dessus de la plaine orientale et en mer. Les bombardiers en piqué navals font un vrai carton. Mais la Marine a encore trinqué. D’après ce que l’on comprend, le Béarn est salement touché, voire coulé.
Le capitaine Challe a rejoint le groupe après un passage de 24 heures à l’hôpital pour examens, et de fort méchante humeur ! Durand, lui, s’est foulé une cheville et sera indisponible pour une semaine.
Deux patrouille de 4 et 6 avions vont faire de la couverture « a priori » au-dessus de Corte et du Fango.
On récupère les Helldivers du Béarn, ce qui nous confirme que le bateau a été durement touché.

22 février
La météo se gâte et le temps est quasiment involable. Albert fait une tentative vers 10 heures du matin et doit être guidé par radio quasiment jusqu’à l’atterrissage. Il se fait une peur bleue.
Confirmation de la perte du Béarn.

23 février
Le temps s’améliore un peu et le Commandant mène 12 avions en escorte de Glenn qui vont matraquer les Boches dans la plaine orientale. Ils font un carton sur deux Fiat CR.42.
Dans l’après-midi 6 avions sont requis pour escorter le Goéland sanitaire qui évacue le général de Montsabert. Ils l’accompagnent jusqu’au niveau de Cagliari et s’en reviennent vers Ajaccio.
En fin d’après midi quatre pilotes s’en vont à Alger dans le Hudson qui fait la liaison pour chercher des avions de rechange.

24 février
Le groupe est en alerte dès le début de la journée. À 9h20 6 avions décollent pour escorter des Glenn qui vont attaquer les Boches à Belgodère. Il se fait que les Italiens ont eu aussi la même idée. Résultat de la rencontre : 1 Fiat G.50 abattu et un autre probable, deux biplans de reconnaissance abattus, et le tout sans perte ! Par contre, les Glenn souffrent à cause de la Flak. L’un est perdu et deux autres doivent se poser en catastrophe à Ajaccio.
Le Groupe récidive sur Île Rousse, cette fois en escorte de Potez 63/11 du GR I/52. Malheureusement ils rencontrent des 109 en maraude. Nous perdons un de nos camarades pour un 109 sûr, que tire Durand, et un autre probable par Salva. Un des Potez est abattu mais dans nos lignes.
Retour de nos joyeux excursionnistes avec 4 D-520 MA tout neufs qui sont les bienvenus. Ils ont vu, de leur yeux, des D-523, mais qui, hélas trois fois hélas, semblent destinés au II/3.

25 février
Patrouille a priori par 6 avions dans le secteur de Corte. Ils sont dirigés par le radar (qui fonctionne à nouveau) sur des intrus et interceptent des Stukas, malheureusement escortés par des 109. Résultat, un Ju-87 partagé entre 3 pilotes et un 109 probable, mais Albert se pose avec un aileron arraché par une rafale de 20 mm.

26 février
Deux patrouilles a priori sur le col de Mutarano, ou se déroulent de durs combats. A la seconde le dispositif conduit par Albert tombe sur une douzaine de 109 bien conduits. Il faudra toute la science du pilotage de nos pilotes pour que nous n’y laissions pas des plumes. Albert et Madon tirent chacun un 109 mais ne peuvent observer le résultat de leur tir. Prévot nous ramène encore une fois un avion qui est une véritable écumoire et qui sera bon pour la réforme.
Arrivée du GC-I/10 équipé de Hawk-81 à Ajaccio pour couvrir un débarquement de matériel. Il repart dès le lendemain pour Oran.

27 février
La situation se détériore dans le nord, près de Bastia.
Nous couvrons de 12 avions une formation de 9 Glenn qui s’en va attaquer l’aérodrome de fortune que le Italiens ont construits près d’Aléria. Mauvaise visibilité et beaucoup de Flak. Les résultats du bombardement sont incertains.
La capitaine Challe mène 4 avions au-dessus du Col de Mutarano et, en l’absence d’opposition, seringue les Boches, mais sans résultats visibles.

28 février
Le Boche utilise un aérodrome de fortune près d’Aléria pour se ravitailler, ce qui lui permet d’étendre sa présence au-dessus de ses troupes. Deux Potez 63/11 du GR-I/52 en font l’expérience.
En début d’après-midi un dispositif de 8 avions escorte une formation mixte (3 Glenn et 3 Potez) qui va bombarder les troupes allemandes dans la région du Col de Mutarano. Les 109 sont là, mais, bien couvert par l’élément d’altitude du dispositif, ils se font prendre en sandwich. Entre la poire et le fromage le capitaine Challe, qui est de mauvaise humeur depuis son bain forcé, en descend un tandis que notre Marcel Albert national en détruit un second, puis va tirer un Hs-126 qui a le malheur de passer par là. Le tout sans pertes.
Par contre, en début d’après-midi, décollage immédiat de 6 avions, plus 8 du GC-II/3 et 10 du I/10 pour intercepter un raid majeur sur Ajaccio. Grosse bagarre dans laquelle nous perdons le commandant Thibaudet qui doit se parachuter, blessé, et un autre pilote et deux avions sérieusement endommagés, mais réparables. En échange le groupe s’offre collectivement un He-111 sûr et un 109 sûr et deux 109 probables. Par contre, le bombardement nous casse un avion au sol.
On récupère Durand, qui peste contre sa cheville, mais qui se considère comme guéri.


7 et 8/2 : 8 /3
9/2 : 4 / 2
10/2 : 7/ 3
13/2 : 0/2
15/2 : 5 / 3
17/02 : 2/ 2
18/2 :1/1
19/2 : 5/ 3
20/2 : 3/ 2
23/2 : 2/0
24/2 : 3/2
25/2 : 1/ 1
28/2 : 1 / 2
Total : 42 / 25. Ce total sera requalifié en 36 / 16 après analyse des revendications
Pertes au 16/2 : 6/4
Pertes au 19/2 : 9/4
Pertes au 24/2 : 10/4
Pertes au 26/2 : 10/5
Pertes au 28/2 : 12/6
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MessagePosté le: Mar Juil 14, 2009 07:09    Sujet du message: Répondre en citant

je en savais pas que neu-neu était passé par la corse Wink
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MessagePosté le: Lun Aoû 03, 2009 10:24    Sujet du message: Répondre en citant

Le Neu-Neu provient de la reconstitution du I/3 dissous en 42.
Mais il est vrai que la présence dans le I/3 de pilote qui s'illustreront OTL dans le Neu-Neu (Lefèvre, Albert, Durant...) créé une certaine ressemblance...

F
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MessagePosté le: Lun Aoû 31, 2009 09:17    Sujet du message: La suite Répondre en citant

La suite donc, posté par moi même...

F

_____

1er Mars :

Sous le commandement du Cpt. Challe nous mettons 8 avions en l’air dès 8h30 pour intercepter un gros raid sur Ajaccio. Albert revendique un Ju-88 et Salva un Bf-109, tandis que Madon et Durand tirent chacun un Bf-109 mais ne peuvent observer le résultat.
À 11h nouveau décollage de 6 avions, sous le commandement d’Albert pour intercepter un second raid. Les Allemands feintent vers la mer et le dispositif n’arrive à se connecter avec les boches qu’au-dessus d’Ajaccio. Albert et De Salaberry abattent chacun un He-111, Cabaret un Bf-109, mais Madon doit évacuer son avion en feu presque au-dessus du terrain. Le port est durement touché ainsi que la ville. Quelques bombes touchent le terrain, mais heureusement sans casse car les veinards du II/3 sont partis un peu plus au sud pour toucher des D-523 [Il s’agit du terrain de Sartène-I, dont toute référence a été caviardée par la censure de l’époque].

Dans l’après-midi, un dispositif de 8 avions décolle pour couvrir des Glenn qui attaquent Aléria et Solenzarra. Grosse Flak au-dessus de l’objectif et deux Glenn sont touchés, leurs équipages sautent au-dessus de nos lignes.

2 Mars :

Trois gros raids sur Ajaccio aujourd’hui.
Le premier est cueilli à froid par 6 avions menés par Albert au-dessus du golfe de Sagone et ils perdent 2 He-111 et 2 Bf-109 (oeuvre d’Albert et de Durand). Le second raid est accueilli dans les formes et avec les honneurs par le Capitaine Challe et 6 avions à peine une heure plus tard, et s’en prend à notre terrain. Le Capitaine descend un Ju-88 et en endommage un autre, tandis que Salva explose un Bf-109 et le S/Lt Blanck en abat un autre. Mais, le terrain est durement touché.
Le troisième raid nous prend presque par surprise, car on n’a le temps de faire décoller que 4 avions. Heureusement ils visent assez mal et perdent un Ju-88 par la DCA. Nos chasseurs s’emmêlent avec des Bf-109 qui semblent, tous, être du nouveau type [soit des Bf-109 F] et ne peuvent observer les résultats de leurs tirs. L’avion de Cabaret est touché, mais réparable.

3 Mars :

C’est décidé, nous partons nous aussi pour le sud, ou nous retrouvons nos amis du II/3. Nous sommes cependant assez prés d’Ajaccio pour intervenir quand un raid massif est annoncé vers midi. Le dispositif de 8 avions que nous envoyons opère avec 8 D-523 du II/3. On se connecte presque immédiatement avec des Italiens et c’est la curée. Albert abat 2 Reggiane-2000 et un Macchi tandis que Durant incendie un Savoïa et en endommage un autre et que Salva tire un autre Macchi et un Fiar G-50, qui s’écrase sur notre ancien terrain [Il est très peu probable que 3 types de chasseurs aient escorté la formation de SM-79. Comme la participation de Re-2000 et de Fiat G-50 est confirmée, il faut croire que la présence de Macchi MC-200 relève de l’erreur d’identification].
Un second raid, allemand cette fois, est intercepté vers 15h30. Le Capitaine Challe descend un Ju-88 et un Bf-109 mais se fait tirer ainsi que son ailer par une demi-douzaine de Chleus et doit évacuer, blessé, son avion. Il est récupéré par nos troupes au nord d’Ajaccio. Le Lieutenant Salva assume le commandement provisoire du Groupe tandis qu’Albert prend le commandement de la deuxième escadrille.




4 Mars :

Encore une très dure journée. Dans la nuit, nos troupes ont contre-attaqué les Allemands dans le Nord avec l’aide de chars. Comme cette partie de l’île est sous la brume et la neige pendant la matinée, nous ne pouvons intervenir. Le raid habituel sur Ajaccio est intercepté vers 9h45 par 8 avions sous le commandement de Cabaret et 3 allemands vont au tapis, mais de Salaberry est durement touché et se crash au retour sur le terrain. Un Goéland sanitaire l’emmène à Alger dans l’après-midi.

Le soleil revient sur le Nord et l’on en profite pour saturer l’espace aérien par des patrouilles de 4 avions. Albert tire un Stuka et un Hs-126 tandis que Durant abat deux Fiat CR-42 [Les sources italiennes indiquent qu’il s’agit de Ro-37] et Blanck un Fiat G-50. L’activité aérienne ennemies tend à se réduire, mais nous sommes nous-mêmes au bord de la rupture.
En fin de journée, un Ju-88 survole le terrain et la patrouille envoyée à sa poursuite le manque.

5 Mars :

Notre terrain est attaqué deux fois, et c’est pour nous l’occasion de voir les D-523 à la manœuvre. Nous mettons en l’aire deux formations, une de 6 et une de 8 avions et nous revendiquons 3 He-111 et 2 Ju-88, le tout sans perte. Mais, le terrain est touché par le second raid et 3 mécanos sont tués par une bombe. Il nous est impossible dans ces conditions d’intercepter les Stukas qui attaquent nos troupes autour de Corte. Les D-523 sont à la fête et ils revendiquent 7 avions sans pertes.

6 Mars :

Nous subissons à nouveau deux raids que nous controns à chaque fois par une patrouille double (6 avions) et un autre dispositif similaire du II/3 [Soit aussi 6 avions. Ces dispositifs ne sont pas articulés en 2 x 3 mais en 3 x 2 avions. Il faut noter que ce type de dispositif apparaît plusieurs fois dans le journal de l’unité et correspond à l’état des effectifs qui rend impossible l’envoie de 8 voire 12 avions. Le dispositif en 3 x 2 avions s’est révélé presque aussi flexible que celui en 4 x 2 avions.]. Lors du premier raid, Barberis et Boutarel s’illustrent abattant pour le premier 2 Heinkel-111 et 1 Bf-109 pour le second, qui partage un deuxième Bf-109 avec Gerard. Lors du second raid c’est Albert, encore et toujours, qui fait le ménage avec 1 Ju-88 et 1 Bf-109 confirmés et un autre 109 probable tandis que Guillaume descend un Ju-88 et Blanck un 109. Par contre Fleurquin se fait tirer par deux 109 vicieux et doit se parachuter. Il se reçoit mal et se casse une jambe. On doit l’évacuer dans la soirée.
Nos bombardiers vont attaquer, sans escorte, le terrain que les boches construisent sur la plaine orientale et réussissent à l’endommager, mais ils ne peuvent empêcher ces derniers d’y positionner des 109 [Il s’agit du JG II/27]. C’est ennuyeux car on a perdu le nouveau radar anglais.

7 Mars

Cette nuit a vu une importante bataille navale devant la côte nord de la Sardaigne. Au matin, les Allemands et les Italiens s’en prennent à nos bateaux qui ont été endommagés, et cela allège un peu les raids que nous subissons.
Salva décide d’envoyer la deuxième escadrille en protection de Corte et Albert mène un dispositif de 6 avions qui rencontre des Stuka, escortés par des Fiat CR-42. Ils en abattent deux de chaque et Blanck se distingue dans la bagarre.
Une seconde formation de 4 avions conduite par Cabaret va patrouiller au-dessus de Corte et se heurte à une dizaine de 109 sans résultat de part et d’autre. Au retour, Cabaret tire un Hs-126, qui est achevé par Barberis.

Nous sommes attaqués par 12 Bf-109 porteurs de bombes de 250 kg qui surviennent en fin d’après-midi à basse altitude. Heureusement les pilotes visent assez mal et mettent une seule bombe sur le terrain. Notre DCA en abat 2, dont l’un réussit à s’extraire en parachute tandis que l’autre percute la montagne Corse.
On récupère le survivant, assez choqué. C’est un UnterOffizier assez jeune qui nous dit être arrivé à la JG-27 vers le 20 février, ce qui fait à peu près 15 jours. Il est persuadé trouver des mercenaires américains et des « rouges espagnols » et il est finalement assez surpris de ne trouver que des Français ! Avant d’être emmené par les gendarmes, il a le temps, rosé Corse oblige, de nous causer un peu et il s’avère un petit gars sympathique. Il a fini l’école de chasse à Vienne fin janvier à peine. Il nous confirme indirectement que les pertes ont été lourdes, avec de plus beaucoup de pilotes perdus en mer. Il affirme que la JG/27 « à elle seule » revendique plus de 150 chasseurs français. Si seulement nous les avions !

8 Mars

Trois raids dans la journée contre notre terrain. Le Lieutenant Cabaret conduit une formation de 6 avions qui intercepte le premier et va abattre 3 He-111 et un 109 mais perd Barberis qui se parachute au-dessus du golfe et est récupéré par un torpilleur de la Marine Nationale. Nous laissons le II/3 s’occuper du second raid mais le bombardement est nettement plus précis que d’habitude. Si les alvéoles dans lesquelles sont les avions sont intactes le terrain est durement touche et un des D-523 du II/3 capote à l’atterrissage, blessant son pilote.
Le troisième raid est intercepté par 5 avions de la 2ème escadrille et Albert se distingue à son habitude en descendant deux SM-73 et un Fiat G-50 qu’il expédie ad Patres devant le mess. Le patron lui offre la tournée de patrimonio. Durant flingue un Re-2000 mais Blanck se fait tirer par un autre Reggiane et doit se poser sur le ventre.

9 Mars

Pour une fois, pas de raid sur le terrain. Nous en profitons pour nous réorganiser et nous fusionnons les deux escadrilles du Groupe.
Dans l’après-midi, une patrouille de 4 avions va survoler la forêt de Balvella et surprend deux Ro-37 qui se font tirer par tout le monde et sont comptés « collectifs ».
Nous rendons la monnaie de leur pièce aux Allemands par un raid de DB-7 qui va cesser une quinzaine de Bf-109 tout neufs à Aléria. Un des Douglas, endommagé, tente de se poser chez nous, mais décroche en approche et percute. Pas de survivants.

10 Mars :

Après de nouveaux raids sur Ajaccio, les avions restant évacuent Campo-del-Oro et vont s’installer à quelques kilomètres de chez nous, sur une plage du golfe.
Nous maintenons une formation de 4 avions au-dessus du « col de Balvella ». Durant, qui mène le second dispositif, en profite pour tirer un Fiat CR-42 et Cabaret, qui conduit le troisième dispositif, surprend une formation de Ju-87 et en abat 2.

11 Mars :

Il semble que notre terrain soit oublié par l’ennemi ou que ce dernier concentre ses forces ailleurs. Nous faisons dans la journée une quinzaine de missions de chasse libre au-dessus du col de Balvella que tiennent toujours les légionnaires. On se heurte à des Italiens furtifs et a des 109 assez agressifs. Deux de ces derniers vont au tapis mais chez nous de Salaberry rentre à pieds.

12 Mars

Ajaccio est évacué et la Sardaigne aussi. Peut-être arriverons-nous à conserver une poche autour du golfe du Valinco.
Salva et Cabaret conduisent une grosse formation (8 avions) au-dessus de Bonifaccio et se heurtent à une formation mixte de BR-20 et de Reggiane dont ils détruisent 3 des premiers et 2 des seconds.

13 Mars

Bonifaccio est perdue et Ajaccio sur le point de tomber. Les légionnaires évacuent Balvella. Nous couvrons l’évacuation d’Ajaccio par les torpilleurs de la Marine Nationale qui n’ont de cesse de faire des allers-retours entre Ajaccio et Propriano.

14 Mars

Nos troupes se replient sur Sartène. C’est nettement la fin.
Nous faisons une quinzaine de mission d’escorte et de patrouille et lors de la dernière Albert trouve le moyen d’expédier dans un monde meilleur deux 109 surpris en maraude qui se font surprendre et refroidir sans avoir le temps de faire « ouf ». Le II/3 se heurte à des Reggiane au-dessus de Lucia di Tellano et en abat 4 sans pertes.

Dans la soirée, nous recevons l’ordre de nous préparer à évacuer. L’échelon roulant prendra le bateau après avoir détruit deux avions qui sont hélas irréparables. La DCA restera jusqu’au bout pour couvrir notre départ et ses Oerlikons ont encore l’honneur d’abattre un Bf-109. On enrage de quiter la Corse où tant des nôtres sont tombés. On reviendra !


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Note de l'éditeur:

Le GC I/3 a eu 4 tués et 7 blessés dans la période couverte par le journal et il est de loin le Groupe ayant obtenu les meilleurs résultats de la bataille de Corse, même si certaines de ses revendications n'ont pu être vérifiées. Le groupe à perdu ses deux commandants (Thibaudet et Challe) qui ont été blessés das les combats. Presque tous les pilotes ont été abbattus une fois, certain deux. Parmi les rares "indemmes" il faut citer le Lieutenant Marcel Albert (dont le palmarès s'est enrichi de 15,75 victoires) et le Lieutenant Black ( 11,5 victoires). D'autres pilotes ont accumulé un palmarès respéctable, comme Durant (11,25) ou Cabaret (9,75). Même compte tenu des rectifications sur les revendications, le score du I/3 reste tout à fait spectaculaire.

Les résultats du I/3 peuvent paraître surpenants, mais ils s'expliquent par différends facteurs.
(1) Les conditions tactiques ont favorisées le Groupe, qui a pu bénéficier d'une couverture radar et qui a affronté un ennemi aux capacités limitées par la distance.
(2) L'extrême professionalisme des pilotes du I/3 a permis d'obtenir desrésultats au-dessus de la moyenne et d'éviter que les pertes ne soient plus lourdes. Dans plusieurs cas des dispositifs attaqués par des formations ennemies très supérieurs ont réussi à éviter les pertes.
(3) Le fait que nos forces aient été constamment en état d'infériorité numérique dans les airs a été paradoxalement un avantage. Les formations importantes doivent prendre garde à éviter des tirs fratricides tandis que les avions français pouvait considérer, surtout dans les derniers jours, que tout avion rencontré était ennemi.
(4) Un avantage tactique provient de ce que les D-520 modifiés sont indiscernables (à vue) des D-523. Les pilotes ennemis devaient donc tenir compte de ce fait et considérer comme un D-523 tous les D-520 rencontrés. D'ailleurs la JG-27 revendique 53 D-523 abattus, soit très au-dela de ce que nous alignions en Corse...
(5) Enfin, les avions de la Regia Aeronautica se sont révélés complètement surclassés et ont constitué des proies relativement faciles.
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MessagePosté le: Mar Sep 01, 2009 10:40    Sujet du message: Répondre en citant

Salut à tous,

Ce texte est en ligne dans les annexes, sous le numéro 41-2-2.
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MessagePosté le: Mar Sep 01, 2009 12:59    Sujet du message: Répondre en citant

Cela n'apparaît pas dans le menu....

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MessagePosté le: Mar Sep 01, 2009 13:43    Sujet du message: Répondre en citant

Oups, pardon, c'est rectifié.
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MessagePosté le: Mer Sep 02, 2009 01:05    Sujet du message: Répondre en citant

Quelques corrections à apporter (ou des notes à insérer, si l'on admet que le journal est reproduit avec ses fautes d'origine) :

Solenzara avec un seul "r"
Col de Bavella (et non pas Balvella)
Sainte-Lucie de Tallano (et non pas Lucia di Tellano ni la forme actuelle Santa Lucia di Tallano, je vois mal la forme francisée ne pas être préférée dans le contexte de la guerre)

Amicalement
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MessagePosté le: Mer Sep 02, 2009 06:47    Sujet du message: Répondre en citant

OK, je corrige.
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MessagePosté le: Ven Déc 02, 2011 21:32    Sujet du message: Répondre en citant

Une autre petite erreur les 12 et 13 mars: Bonifacio (comme partout dans la chrono et sur les cartes) et non Bonifaccio. Comme quoi on peut être bon pilote malgré quelques lacunes en langue corse.

Sinon, très bon récit. L'évacuation presque simultanée de la Sardaigne et de la Corse, avec une couverture aérienne de plus en plus réduite, risque d'être un tour de force. Un réglage est en cours.
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MessagePosté le: Ven Déc 02, 2011 21:44    Sujet du message: Répondre en citant

En plus Bonifaccio en Italien cela veut dire "Bonactemauvais". Ajouter "-accio" à la fin d'un mot à le sens de "mauvais" Comme dans Lorenzaccio, la pièce d'Alfred de Musset.
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Bouhours Bernard



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MessagePosté le: Dim Déc 04, 2011 21:03    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir. Très bon récit, petite question: le Touret dont il est question au début, est-il Jean Touret qui a été sergent chef au II/6 OTL pendant la campagne de mai-juin 40 sur Bloch 152-155. Si c'est lui, mon fils possède la copie de ses carnets de vol (que je peux récuperer facilement vu que Gérard Touret, le fils du pilote finit sa carrière de sapeur pompier professionnel ici à Muret, et que je le connais très bien). Si c'est le même, apparemment c'était un homme accrocheur, qui avait obtenu une victoire sur un He 111 mais dont le MS406 avait été abattu par la même occasion. Amitiés. Bernard
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MessagePosté le: Dim Déc 04, 2011 21:24    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir,

Oui, il semble que cela soit bien le même Touret.


Je suis preneur des carnets de vol.


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MessagePosté le: Mar Déc 06, 2011 23:54    Sujet du message: Répondre en citant

Anaxagore a écrit:
En plus Bonifaccio en Italien cela veut dire "Bonactemauvais". Ajouter "-accio" à la fin d'un mot à le sens de "mauvais" Comme dans Lorenzaccio, la pièce d'Alfred de Musset.


"-accio" ou "-accia" n'ont pas forcément une valeur péjorative. Le suffixe marque aussi l'appartenance : Bastelicaccia est la "plage" (terres basses de pâturage) de Bastelica.
Quant à Bonifacio, la forme ligure est Bonifaziu (utilisée aussi par les Corses). Smile
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