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Le Front Russe, Avril 1944
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Avr 13, 2022 12:07    Sujet du message: Le Front Russe, Avril 1944 Répondre en citant

1er avril
Stratégie hitlérienne
Casse-tête
OKH, bunker Maybach I (20 km au sud de Berlin)
– Le dernier Führer Befehl relatif à la Festung Memel a bien atteint ses destinataires – lesquels se demandent à présent vraiment qu’en faire au juste ! L’HG Nord n’a jamais été franchement prioritaire, pour le matériel comme pour les personnels (et encore moins cette année…) : il n’a donc rien de disponible, sans même parler de la manière dont ce renfort hypothétique pourrait atteindre le port situé à l’embouchure du Niémen. Le transport maritime est aussi rare que dangereux – ce n’est pas comme si les troupes pouvaient faire la route à pied, sur la maigre bande de terre fermant partiellement la baie depuis Königsberg !
Le problème paraît donc insoluble… En vérité, la seule unité dont Georg von Küchler pourrait (peut-être) se séparer est la 237. VolksgrenadierDivision de Gerhard Wilck, tout juste formée, placée en réserve et qui devrait sans doute abandonner ses Hetzer pour voyager. L’état-major de Georg Ritter von Hengl va étudier tout cela puis en discutera avec la Kriegsmarine. Sa proposition sera transmise au Führer via Guderian – pour qui ce dossier est tout sauf urgent…


2 avril
Armée Rouge
Retour dans l’ombre
QG du 3e Front Ukrainien, Rzeszów
– Le général Vassili Sokolovski arrive à l’hôtel de ville pour une première rencontre – suivie immédiatement d’une réunion de travail – avec son nouveau supérieur, le maréchal Ivan Koniev. Sokolovski connait l’homme, de réputation comme par son ancien chef, Joukov. On le dit exigeant, rude, impitoyable et même carrément sauvage avec ceux qui ne répondent pas à ses attentes. Mais il serait aussi talentueux, appliqué et d’une intelligence stratégique certaine. Au final, cela ne devrait pas trop le changer du grand Georgui Konstantinovitch, auquel il voue une réelle estime personnelle, et qui, en retour, lui a montré bien souvent qu’il l’appréciait personnellement. Bah ! Quand on a donné satisfaction à Joukov, il n’est sans doute pas impossible de bien servir sous Koniev. Si on était chez les Capitalistes, ce serait juste un changement de patron. Reste, par contre, l’humiliation d’être sèchment renvoyé à la table des cartes après un commandement au front.
Mais le général ne se plaint pas. Il sait qu’un rapport de la Stavka – peut-être téléguidé… – sur sa performance lors de Bagration dort dans les tiroirs du Kremlin. Le général Antonov, évidemment dépêché par Staline, aurait relevé à son encontre « des erreurs inadmissibles ». Sokolovski a d’ailleurs été entendu le mois dernier par une commission d’enquête présidée par Georgy Malenkov (du Bureau politique) et Alexander Shcherbakov, le patron de l’administration politique de l’Armée. En vérité, personne n’est dupe – si Joukov avait fait mine de protester contre cette mutation, c’est pour « incompétence » que Vassili Sokolovski aurait été déchargé de son commandement. Voire pire… Alors haut les cœurs, et servons l’Union Soviétique sous celui dont nous tâcherons de faire notre nouveau protecteur !
Au même moment, à Kaunas et Lvov, les généraux Markian Popov et Ivan Petrov occupent eux aussi leur nouvelle affectation de chef d’état-major, l’un au Front de la Baltique, l’autre au 1er Front Ukrainien – ce qui ne les change pas beaucoup de leurs postes précédents.
……….
« L’apport du général Sokolovski à la seconde partie de la campagne de Pologne de l’Armée Rouge devait rester dans l’ombre, l’Histoire retenant plutôt le rôle de Koniev. En revanche, la Stavka devait reconnaître sa valeur en le faisant décorer de l’Ordre de Koutousov pour sa capture de la Silésie. Auparavant, il aurait beaucoup contribué aux succès de son nouveau chef en Slovaquie et en Hongrie, sans être personnellement mis en lumière, coincé dans l’ombre du maréchal.
D’ailleurs, cela convenait peut-être à Sokolovski. Après-guerre, nommé chef des troupes d’occupation en Allemagne de l’Est, il devait montrer peu de goût pour la chose publique, mais mener un train de vie fastueux – le NKVD parlera de convois entiers dirigés vers sa datcha, avec voitures, matériaux de construction, meubles de prix et même… prisonniers spécialisés (tel l’architecte Klaus Braun, prié de diriger l’agrandissement de la propriété (1) !).
Buveur de thé très cérébral, calme, froid et discret, avare de mots et de sourires mais toujours tiré à quatre épingles, le général Vassili Sokolovski fut finalement fait maréchal sur le tard, le 3 juin 1947, sur oukaze personnel de Staline et alors que Georgui Joukov était en disgrâce, afin de rehausser son statut auprès des Occidentaux.
Formant un couple des plus solides (fait rare sous les couleurs soviétiques et à cette époque) avec sa femme Anna Bajenova – ce qui lui assurait sans doute une relative tranquillité sur le plan personnel – Sokolovski, une fois nommé maréchal, se débrouilla pour passer au travers de la succession de purges et de convulsions frappant le haut-commandement soviétique et finir chef de la Stavka – quitte pour cela à se prêter à des manœuvres sordides envers Chtchemenko sous l’œil amusé de Staline. Il est vrai que l’homme avait toujours su naviguer avec adresse d’un parrain à un autre : en 1939 déjà, le maréchal Boudienny le protégeait d’un satisfecit ambigu (2). Il tint huit années complètes au sommet de l’Armée Rouge – un record absolu, obtenu au prix de bien des compromissions, dont un lynchage en règle de Joukov au plénum d’octobre 1957. Il devait aussi rester dans l’Histoire comme le père (à son corps défendant !) de la doctrine nucléaire stratégique soviétique, rédigée selon les instructions de Nikita Khrouchtchev afin que « les autres, en Occident, se ch…nt dessus ! » (3).
Mis à la retraite en 1960 au Groupe du Paradis (la gnénéreuse sinécure des vieilles gloires de l’Armée Rouge), Sokolovski rendit visite en avril 1968 à Georgui Joukov, alité après une attaque cérébrale et que l’on donnait mourant. Galina Joukov le désigna alors à son mari : « Regarde comme Vassili Danilovitch a l’air en forme ! Tu vas te remettre et tu auras la même allure ! » Quelques jours plus tard, le maréchal Vassili Sokolovski fut hospitalisé à son tour et dans le même hôpital pour une thrombophlébite – prélude à une embolie pulmonaire qui l’emporta à 71 ans, plusieurs années avant son ancien ami. »

(Robert Stan Pratsky, Amère libération : la seconde Campagne de Pologne – Granit, 2008).


3 avril 1944
Großer Reich
Nettoyage avant déménagement
Berghof (Berchtesgaden)
– Le Führer va mieux – de mieux en mieux même. Presque trois semaines après l’attentat qui lui a failli lui coûter la vie, Adolf Hitler envisage avec plaisir de retourner bientôt commander directement ses troupes et “son” OKH. Il se voit bien gérer les opérations à venir en France depuis l’Adlerhorst, en Hesse. Néanmoins, avant de délaisser l’Ostfront – sur lequel il s’estime tranquille pour de long mois – le dictateur tient à laisser une situation parfaitement en ordre.
C’est ainsi que, tirant la conclusion de ses derniers entretiens plus que décevants avec ces faux-jetons de Magyars, il ordonne le déclenchement de l’opération Margareth, destinée à contraindre définitivement la Hongrie – en y mettant toutefois (plus ou moins) les formes. Margareth (Marguerite (4) ) est prévue de longue date. En théorie, elle aurait dû être lancée dans la foulée de Friedericus II – comme quoi, les traîtres de Valkyrie ont fait beaucoup de dégâts ! Mais finalement, ils n’auront jamais fait que gagner du temps pour d’autres traîtres, à moins qu’il ne s’agisse que de simples lâches. Nous verrons… Quoi qu’il en soit, en cas de résistance imbécile de la part de l’amiral Horthy, Margareth cèdera la place à une autre opération, baptisée plus férocement Panzerfaust.

Bilan mitigé
Schloß Friedenthal (Sachsenhausen bei Oranienburg)
– Le SS-Obersturmbannführer Otto Skorzeny, chef du 502. SS-Jäger-Bataillon, fait grise mine. Lui qui n’a jamais eu sous ses ordres plus de 300 soldats (administratifs et services compris !), et qui vient à peine d’obtenir la permission d’admettre des volontaires de la Wehrmacht ou de la Luftwaffe (5), doit à présent lutter pour remplumer ses deux compagnies. Landfried a coûté cher : 17 morts, 4 blessés. Le SS-Untersturmführer Walter Girg a beau avoir récolté sa Croix de fer, ses qualités de commandement laissent à désirer.
Tout cela ne serait pas si grave si on ne demandait pas à Skorzeny de renvoyer tout de suite ses soldats à la tâche, cette fois en Hongrie ! Bon an mal an, le SS n’a qu’une cinquantaine d’hommes disponibles – le reste est occupé à des tâches diverses sur tout le front (cette histoire de Kessel en Biélorussie, par exemple), ou à former les 250 nouveaux candidats dont on espère bien admettre une partie ce printemps. De quoi faire une troisième compagnie, même avec les abandons… Mais dans l’attente de la fin de cet entraînement intensif, la fleur de la SS ne pourra pas engager plus de monde pour Margareth. C’est cela aussi d’être l’élite du Reich, en lieu et place de ces mous de l’Abwehr !

Guerre aérienne
Prolétaires aviateurs de tous les pays, unissez-vous !
Moscou
Quelques jours après, trois pilotes emmitouflés dans leurs imperméables, portant haut la casquette où brillait l’insigne de la France, traversaient la place Rouge. Ils s’arrêtèrent devant le Kremlin et regardèrent un moment les étoiles des tours scintillant dans le jour gris. La fumée de leurs cigarettes se confondait avec la buée de leur respiration.
« Je vous l’avais bien dit ! », grommela Albert, « Le plus difficile était de durer. On a eu la chance de sortir de cet enfer. Ce n’est déjà pas mal. »
Risso “Cadolive” et La Poype “Le Vicomte” acquiescèrent.
A grandes enjambées, ils filèrent vers le Moskva ou vers le Cocktail Hall, où Albert devait les régaler de vodka. Fendant la foule qui les regardait passer, mi-intriguée, mi-admirative, Albert ajouta : « Mais ce n’est pas fini. Il paraît qu’ils bougent enfin, à Marseille. Un de ces quatre, il va nous tomber un renfort du feu de Dieu sur le poil. Et alors, les potes, on sera bons encore pour le cinéma, et le cirque. »

(Capitaine François de Geoffre, Escadre Franche-Comté/Vistule, Charles Corlet éd. 1952, rééd. J’ai Lu, 1996)


4 avril
Guerre navale en Baltique
Difficultés techniques
OKH, bunker Maybach I (20 km au sud de Berlin)
– Après deux jours d’hésitations et sur l’insistance d’Adolf Hitler en personne – lequel exige toujours que l’on renforce au plus tôt la Festung Memel – le HG Nord reçoit l’ordre d’envoyer à Dantzig la 237. VolksgrenadierDivision de Gerhard Wilck. Elle en a pour quatre jours, au moins. Le temps pour les services de l’amiral Dönitz, à Kiel, de rassembler des transports adaptés et une escorte suffisante pour son transfert par voie maritime jusqu’à Memel, en une seule fois ou en plusieurs, selon les moyens disponibles.
………
Kiel – Hélas, la Kriegsmarine a comme un léger souci d’effectifs en Baltique. On peut même dire que ses forces sont véritablement anémiques ! Ses plus grandes unités disponibles (on ne saurait compter les deux pré-dreadnought amarrés à Gdynia) sont les CL Nürnberg, Leipzig et Emden (une antiquité !). S’y ajoutent cinq Zerstörers, les Z-6 Theodor-Riedel, Z-26, Z-23, Z-30 et Z-31 ainsi que 17 petits torpilleurs et une poussière navale, S-Boots, dragueurs et autres. On comprend que l’amirauté ne fasse pas preuve d’un enthousiasme débordant… Ses bâtiments, déjà très occupés à protéger les convois entre la Scandinavie et le Reich, suffisent à peine à défendre les transports de ravitaillement qui font régulièrement la navette entre Dantzig ou Königsberg et Memel. Bien sûr, ces derniers utilisent autant que possible le couvert de la nuit. Mais les nuits raccourcissent avec le printemps, et la glace fond dans la Baltique. Bientôt, il faudra l’appui de la Luftwaffe pour prétendre poursuivre les convois de ravitaillement – à plus forte raison pour envoyer des renforts !
D’ailleurs, un convoi de ravitaillement doit quitter Dantzig dans trois jours, en profitant que ce n’est pas encore vraiment la pleine lune.

Reconnaissances
QG de la Flotte de la Baltique (Kronstadt, Leningrad)
– Au même moment, les ordres de Moscou commencent à être exécutés : plusieurs divisions de vedettes rapides entament une surveillance attentive des ports allemands. Beaucoup sont des G-5 construites avant la guerre (6) ; les D-3, construites depuis 1938 (7), sont pour la plupart gardées en réserve en prévision d’un affrontement sérieux. De toute façon, sauf opportunité alléchante, il n’est pas prévu pour l’instant que ces petits bateaux s’approchent des Fascistes : ils doivent simplement tâcher de les repérer puis les suivre à distance.
Leur travail doit être complété par celui de gros poissons : les sous-marins de la Flotte de Baltique. Certes, beaucoup sont occupés à chasser les convois de Scandinavie ou à perturber l’entraînement des U-boots, mais il en reste bien assez pour que l’on puisse mettre en place un dispositif de surveillance discret. Ainsi, les Shch-307, 311 et 318 (classe Shchuka) et surtout le P2 Zvezda (classe Pravda) et les S13, S30 et S56 (classe S) – bien plus modernes – sont affectés à partir d’aujourd’hui à la surveillance des ports allemands.
Par ailleurs, l’aviation devra multiplier les vols de reconnaissance sur ces mêmes ports, de Gotenhafen à Memel en passant par Dantzig et Königsberg.

Commandos
« Le commandant Ivan Vasilyevich Prokhvatilov se devait d’accueillir ses dernières recrues avec un discours bref mais percutant.
« Bienvenue à la ROSNAZ-KBF, la Compagnie des Missions spéciales de la Flotte du Drapeau rouge de Baltique (8), Camarades. Vous faites désormais partie de l’unité. Le Parti place beaucoup d’espoirs en vous. Vous êtes né en des temps troublés – votre vive intelligence assurera votre survie. Mais au fond de l’eau, bien souvent, vous ne pourrez compter que sur vos capacités physiques. Et en ce domaine, il est certain que vous êtes supérieurs à la majorité des Camarades de la Flotte, plus… communs. Vous êtes des soldats d’élite. Des guerriers sans équivalents dans les rangs fascistes ! C’est un fait. Mais n’oubliez jamais que, par-delà la combinaison, le masque et les armes, le plus important pour la réussite de votre mission et pour vous-même, ce sont vos camarades.
Dans la mer, les requins chassent en meute. Vous ferez de même, par équipes de quatre. Et vous deviendrez ainsi les plus redoutables chasseurs de Fascistes d’Union soviétique. A présent, formez les rangs, et assumez le destin que vous avez choisi. »

Pour arriver ici, la sélection a été impitoyable. Les nouveaux ne sont que vingt, formant cinq pelotons, sur un effectif de 140 volontaires au démarrage de la formation spéciale assurée par la VMMA et l’EPRON (9). D’ailleurs, à aucun moment des deux années de sa jeune existence, ROSNAZ-KBF n’a pu atteindre son effectif théorique – pourtant fort modeste – de 180 personnes, support et administratif compris. Entre pertes, expulsions et abandons (sans parler des réquisitions !), ils ne sont que 146 en ce début d’avril 1944 – c’est déjà un exploit. Basée sur l’ile Goloday, dite « Décembriste », en face de Leningrad, l’unité des nageurs de combat de la Flotte de Baltique est prête pour sa campagne de printemps 1944.
Nous allons suivre dans ces pages le destin des différents groupes qui la composent, et de l’un d’eux en particulier : le premier maître N.S. Kadurine – chef de section. Le chef-matelot V.I. Zaïtsev – le pilier sur lequel repose sans doute le groupe. L’éclaireur sous-marin S.M. Nepomniachtchi, le plus jeune, le cœur battant de l’équipe. Enfin, l’aspirant N.K. Nikitine – le plus féroce d’entre eux, un chasseur d’exception qui massacrait déjà les vedettes allemandes le long des côtes de l’Estonie en 1942. Opérant ensemble, ils sont comme les quatre membres d’une même personne. Et cette personne sait que le Parti a fait appel à elle pour le défendre et donner ses vies s’il le faut. La guerre n’est pas finie… Il n’y pas de temps à perdre : sitôt achevée la remise des insignes, les nageurs de la ROSNAZ-KBF retournent donc au dépôt de matériel. Une nouvelle plongée d’entraînement dans l’embouchure de la Neva est prévue, en attendant un prochain déploiement qui ne saurait tarder. »

(Yuriy Strokhnine, Commandos in the Baltic and Danuba : Soviet Naval Spetsnaz in World War II, Naval Institute Press, 1996)


5 avril
Partisans… et autres
Pragmatisme
RSHA (8 Prinz-Albrecht Straße, Berlin)
– Depuis qu’il est arrivé dans la capitale du Reich, Stepan Bandera accumule les déconvenues.
D’abord, avec ses parrains allemands – lesquels ne paraissent pas, pour l’heure, à même d’aider véritablement ses amis patriotes ukrainiens, mais exigent néanmoins la formation d’un comité de coopération politique, prélude à une probable mobilisation de tous les Ukrainiens ou Ruthènes encore en territoire contrôle par le Reich. Bien sûr, pour l’heure, c’est non. A la lumière des deux dernières années qu’il a passées en camp justement pour avoir voulu enclencher (de son point de vue) une coopération loyale et égalitaire avec les Allemands, Bandera ne se sent pas prêt à remettre tout de suite une pièce dans la machine nazie – machine dont il a pu constater depuis la totale duplicité ! Il est donc d’accord sur le principe d’une action militaire… mais pour tout le reste, on verra plus tard. En multipliant, d’ici là, formules creuses et promesses assez vagues pour n’engager personne.
Mais surtout, Bandera est très déçu par ses propres compatriotes ! De fait, après deux années en détention, son statut de président n’est plus vraiment défini. Une partie de ses partisans semblent persuadés qu’il a été élu à vie, lors du rassemblement de Cracovie en 1940. Hélas, entretemps, d’autres ont fait bouger les lignes, quoique moins statutairement que politiquement. Et à son « nationalisme intégral » (10) toujours défendu avec Yaroslav Stetsko, les responsables Lev Rebet, Volodymyr Stakhivet et Yaroslav Klim (entre autres) opposent à présent des objectifs plus limités, des actions destinées à « tenir compte de la situation réelle » et surtout une campagne « sans dogmatisme, visant à satisfaire nos intérêts les plus immédiats ». On l’accuse de dogmatisme ! Pourtant, ce sont des katsetniks (11) comme lui !
Enfin… Il faudra sans doute un peu de temps pour que tout rentre dans l’ordre. Pour aujourd’hui, les Allemands viennent justement de proposer à Bandera une prochaine visite à Cracovie, « afin de progresser ». Il s’agirait d’engager la formation de groupes de saboteurs destinés à être largués chez Andriy Melnyk. Lequel a donc – et cela déplaît beaucoup au chef historique de l’ONU – des contacts directs avec les Allemands !


6 avril
Propagande
L’Armée Rouge chante victoire

[Logo du Département d’Etat – Musique victorieuse.]
Titre : « Bulletin spécial – Les opérations sur le front russe »
[Violons angoissés sur un casque SS en gros plan] « La Wehrmacht ! La puissante armée allemande qui fit un jour trembler le monde ! [La caméra s’éloigne pour montrer qu’il ne s’agit que d’un casque abandonné, qu’un frontoviki ramasse puis jette négligemment sur une énorme pile.] Mais ce temps est révolu, alors que l’élite de Monsieur Hitler vient d’encaisser une nouvelle défaite écrasante sur les terres de Pologne. »
[Vue d’une carte du théâtre d’opérations, où des flèches apparaissant au fur et à mesure illustrent le propos du narrateur.]
« Deux années ont passé depuis l’invasion initiale de l’Union soviétique par l’armée allemande. Et maintenant, c’est l’armée soviétique elle-même qui va porter la guerre sur les terres nazies, où il a été prouvé depuis que cet ignoble régime multiplie les crimes les plus atroces. [Apparition sur la carte des camps de la mort retrouvés par l’Armée Rouge.] Monsieur Hitler, dont il semblerait que les généraux eux-mêmes ne soient plus très certains de leur loyauté, souhaitait assurément étendre sa pulsion de mort sur toutes les nations tombant sous sa coupe, jusqu’aux Etats-Unis eux-mêmes ! » [Flèches noires avançant vers Kiev, Smolensk et Moscou, entourées de têtes de mort – elles sont violemment repoussées par des flèches rouges surgissant de l’est.]
[Vue de colonnes de T-34 au soleil couchant sur des cuivres triomphants.] « Fort heureusement pour nous tous, les valeureux soldats de l’Armée Rouge se sont révélés être, avec nos Boys, un défi insurmontable pour les assassins du chancelier Hitler. [Cérémonie de salut du drapeau rouge, défilé de régiments de fantassins innombrables et de camions Katyouchas.] Et même les soi-disant armes miracles ne peuvent rien face aux meilleurs combattants de l’Eurasie. Les troupes allemandes ont été complétement décimées et leurs pertes se comptent en centaines de milliers ! »
[Travelling sur une colonne de chars détruits ou abandonnés, s’achevant sur un Panther autrefois menaçant mais désormais carbonisé et au canon pétardé, pendant qu’au-dessus, un compteur de type machine à sous de casino marqué “Pertes Krauts” se bloque à 5 000 000.]
[Visages fermés et violons tragiques pour une cérémonie où des militaires et des civils en rangs serrés saluent un monument aux morts, après dépôt d’une couronne mortuaire. Au premier plan, le drapeau soviétique. Derrière, le drapeau polonais.] « Mais toutes les guerres font hélas des victimes. Et même si les pertes soviétiques et alliées restent inférieures à celle de l’ennemi, le peuple polonais – et notamment celui de sa capitale Varsovie – a terriblement souffert lors des récents combats. Beaucoup ont donné leurs vies dans l’attente d’un secours qui est heureusement venu. Une cérémonie mémorielle s’est tenue en présence des représentants des gouvernements soviétiques et polonais – unis dans la peine, unis dans la détermination à faire plier la bête ! Ces deux Nations ont versé le sang ensemble – et elles ne connaissent que trop bien le sens du mot sacrifice. » [Gros plan sur le ministre Jan Kwapiński, figé pour la sonnerie aux morts, et qui ne voit vraiment aucune raison de sourire pour la caméra. Derrière, une escadrille de Yak passe en formation serrée.]
[A nouveau, cuivres héroïques et batteries. Vue sur les canons d’une batterie d’artillerie de 210 mm qu’on charge.] « Mais tous ces sacrifices n’ont pas été faits pour rien. La Libération a été le prix de la bataille. Et désormais, Soviétiques et Polonais travaillent main dans la main et épaule contre épaule, pour porter le coup final ! » [La batterie tire dans un grand fracas en soulevant de la poussière. Vue d’un étendard soviétique claquant au vent avec, à l’horizon, des régiments de bombardiers bimoteurs partant à l’attaque.] « Demain, leurs vaillants soldats, guidés par leurs gouvernements, seront l’exemple éclatant d’un nouveau monde assurant la sécurité de leurs peuples, et de toute l’humanité ! L’Union soviétique et la Pologne, ensemble pour l’éternité ! » [Montée des notes pour un final magnifique sur fond de soleil couchant. Quatre coups de cymbales.]
[Logo du Département d’Information soviétique.]

Production Sovinformburo diffusée dans les cinémas américains au sein de la fameuse série Why we fight, printemps 1944.


7 avril
Guerre navale en Baltique
Convoi pour Memel
Port de Dantzig, 20h00
– Départ du convoi de ravitaillement de la Kriegsmarine à destination de Memel. Les marins du Reich comptent bien profiter du couvert de la nuit – même si la lune est presque pleine, les nuages sont nombreux. La flotte allemande n’est pas très fournie : le vieux croiseur Emden (Käpitan Zs Werner Lange), la 2. Torpedobootflottille (T-3, T-9, T-15 et T-16, Korvettenkapitän Konrad Edler von Rennenkampf) et la 5. Torpedobootflottille (T-2, T-4 et T-14, Korvettenkapitän Heinrich Hoffmann). C’est toutefois bien assez pour escorter sur 115 nautiques trois petits cargos, les Hansa Type A SS Elmenhorst, SS Santander et SS Weserwald, chacun de 2 000 GRT environ. Leur cargaison devrait permettre à la Festung Memel de tenir deux semaines au moins.
………
Au large de Dantzig, 23h00 – Le Shch-311 du commander Fedor Vershinine – Héros de l’Union soviétique depuis qu’en mai 1943, il a torpillé d’une seule salve trois marchands nazis, en coulant deux et endommageant le troisième – repère en surface de très loin le convoi de Fleischmann. Sur le pont, à la jumelle comme tout le monde, un jeune conscrit athlétique est le premier à voir les Fascistes dans la nuit. Vershinine lui lance alors d’une voix méprisante : « Bravo le mousse, votre grand-père pêcheur vous a au moins appris quelque chose. » Puis il s’autorise un discret sourire dans le noir – tout fils de Lituanien “ennemi de l’état” qu’il est, ce petit Marko Ramius est sympathique. Et puis il a l’air d’aimer les sous-marins – même si on l’a fait monter à bord pour les tâches les plus ingrates, faute de mieux (12) !
Le Shch-311 – trop lent pour prétendre suivre l’ennemi en plongée : sous l’eau, il ne dépasse pas 6 nœuds – plonge et s’éloigne. Il refera surface dans une heure ou deux, hors de portée de triangulation radio, et enverra alors à sa base un message signalant le convoi, en précisant son cap et sa vitesse, qu’il a eu tout le temps d’évaluer.

Guerre aérienne
Prolétaires aviateurs de tous les pays, unissez-vous !

« Il n’y a rien de plus beau qu’une grande ville au printemps. Nous ouvrons des yeux grands comme des soucoupes. Les plus bavards d’entre nous sont muets. J’ai beau être déjà passé rapidement à Moscou au début de l’année, il n’y a pas de mots pour exprimer ce que nous ressentons. Il faudrait prendre notre pouls : lui seul dirait l’intensité de notre émotion et de notre fièvre.
Rapide séparation. Poignées de main sans palabres. Direction : l’hôtel Savoy, un des hôtels pour étrangers où nous sommes hébergés. Des voitures nous sont proposées, mais ceux qui désirent prendre le métropolitain le peuvent évidemment. Je préfère le métro à la voiture. Curiosité. On en a tant parlé ! Je veux tout de suite faire la comparaison avec Paris.
C’est assez extraordinaire. Trois directions seulement, voie unique dans les gares, mais quelles gares ! On dirait du marbre, du porphyre. C’est blanc, c’est bleu, c’est rose, ça brille, ça reluit, ça éclate, et la foule se presse là-dedans, indifférente à ce décor qu’elle voit tous les jours.
« Prastitié, Tovaritch. » (Pardon, Camarade).
C’est Moscou qui nous accueille. »

(Capitaine François de Geoffre, Escadre Franche-Comté/Vistule, Charles Corlet éd. 1952, rééd. J’ai Lu, 1996)


8 avril
Guerre navale en Baltique
Convoi pour Memel
Festung Memel, 11h30
– La petite flotte du Käpitan Zs Lange est arrivée à Memel, dans une rade très relativement abritée des éléments, mais qui a toutefois le bon goût d’être encore à peu près hors de portée de l’artillerie rouge. Et en plus, il pleut ! La Kriegsmarine ne craint donc pas les raids aériens – pour le moment du moins. Sans perdre de temps, les trois cargos Elmenhorst, Santander et Weserwald se mettent à quai – le bon côté d’un convoi aussi réduit, c’est qu’on n’a pas à faire la queue pour décharger. Pendant ce temps, l’Emden patrouille avec la 5. Flottille quelques nautiques au large, et les Torpedoboots de la 2. Flottille font des ronds dans l’eau plus près de la côte. On a vu rôder des sous-marins rouges cette nuit… et il convient que la voie reste dégagée pour ce soir !
21h30 – Les navires allemands repartent sous le couvert de la nuit, avec la célérité de ceux qui savent qu’il est dangereux de s’attarder. Dans la soirée, la 5. Torpedobootflottille du Kk Hoffmann (T-2, T-4 et T-14) a même signalé une amorce d’approche de vedettes bolcheviques. Peut-être une tentative d’embuscade à la sortie du port ? Evidemment, les trois torpilleurs sont partis en avant pour écarter ces importuns – les T-3, T-9, T-15 et T-16 (2. Torpedobootflottille du Kk von Rennenkampf) jouent les chiens de berger pressés autour des cargos que le berger – l’Emden – guide de sa houlette. La nuit est claire, avec une belle pleine lune – le temps idéal pour une attaque de sous-marin… Kiel a déjà demandé une assistance à la Luftwaffe, on verra si celle-ci envoie quelques BV 138.
………
Dès l’aube du lendemain, la Luftwaffe enverra effectivement trois de ses lents et patauds (mais si originaux !) hydravions trimoteurs servir de vigie sur la dernière partie du trajet, en dépit des risques. Une bien faible couverture, face à un assaut qui pourrait être déterminé… Et pourtant, malgré les craintes, il n’arrivera rien au convoi. Il rejoindra le port de Dantzig en fin de matinée, sous les canons des batteries côtières de la rade, dont la présence est apaisante pour les marins. On se reverra (en théorie) dans deux semaines…

Renforts
Front de l’Est
– L’OstHeer fait cette fois appel, non plus à la magie vaudou, mais bien à la génération spontanée afin de remplumer quelque peu son ordre de bataille dévasté par les trois derniers mois de combats face aux offensives communistes. On annonce ainsi l’arrivée pour la mi-avril de trois Volksgrenadier-Divisions sur les quatre dont l’activation est prévue ce mois-ci. A savoir les unités suivantes :
– 59. VGD (Rudolf Sperl)
– 64. VGD (Fritz Warnecke)
– 226. VGD (Franz Sensfuß).
Les chefs des Heeresgruppen de l’OstHeer accueillent bien sûr la nouvelle avec intérêt. Même si trois d’entre eux trouvent regrettable que ces nouvelles formations soient attribuées, non à leurs forces, mais au HG Nord, afin d’étoffer une 18. Armee passablement émaciée (sept divisions à peine…). Il est vrai que Georg Lindemann défend la route de Königsberg ! Et les ordres d’Hitler sont clairs : la Prusse Orientale et le Reich doivent être défendus en priorité.
Pour le reste – en l’espèce, surtout le HG A, dans le secteur de Cracovie, car le centre paraît tenu par le HG Mitte et au sud, les Carpates font bien leur travail – il faudra donc se contenter des désormais traditionnelles GruppenDivisions.
Trois sont formées ce jour, au (maigre) bénéfice de la 8. Armee. Les 205. Infanterie-Division (Ernst Biehler), 125. Infanterie-Division (Helmut Friebe), 132. Infanterie-Division (Herbert Wagner) surgissent donc à nouveau du néant. Assez pour rendre au IX. ArmeeKorps (Heinrich Clößner) figure militaire, tout en permettant à sa 223. ID d’aller se refaire une (petite) santé à l’arrière. Et même en autorisant à retirer des premières lignes ce qui reste des trois PanzerDivisions du III. PanzerKorps (Rudolf von Waldenfels) dans le secteur de Tarnów ! Tout va donc bien : petit à petit, l’Ostheer se rétablit… sur le papier.


9 avril
Guerre navale en Baltique
Piège pour la Kriegsmarine
Stavka (Moscou)
– Les informations en provenance des vigies positionnées sur le trajet du convoi sont accueillies avec satisfaction par la hiérarchie soviétique. De l’avis de l’amiral de la flotte Vladimir Tributs, ce genre de convoi serait une proie des plus faciles pour une paire de croiseurs et leur escorte de destroyers et de vedettes. De quoi assoir la supériorité navale communiste, provoquer la Kriegsmarine et la forcer à faire sortir ses plus belles unités en catastrophe pour une destruction certaine.
Pour accélérer le mouvement, Staline ordonne au Front de la Baltique de Rodion Malinovski d’aller bombarder cette forteresse – qu’elle souffre chaque jour ! La soldatesque allemande, piégée dans ce trou à rats, ne manquera pas d’appeler à l’aide…


10 avril
Guerre navale en Baltique
Appât pour la Kriegsmarine
Festung Memel, 4h00
– La 1ère Armée d’Alexey Kourkine commence à bombarder la Festung du Reich à l’obusier de 85 mm et au canon de campagne de 122 mm. Les obus pleuvent sur les lignes de la 18. Luftwaffen-Feld-Division (Wolfgang Erdmann) comme sur celles du Marine Abteilung Lesewitz (KK Louis Lesewitz) – qui ne disposent en tout que de quelques 76 mm (de prise !) pour riposter. Le bombardement va durer presque toute la journée.
Les défenseurs se terrent dans leurs tranchées, les pertes s’accumulent… Est-ce le signe d’un prochain assaut ? Nul ne peut le dire, mais il serait bon que ce genre d’exercice ne se répète pas trop souvent. Les effectifs d’Erdmann ne sont pas illimités, pas davantage que ses stocks !
Quant à Memel, vieille ville du XIIIe siècle construite en bois sur un plan orthogonal parfaitement unique dans les pays baltes, elle disparaît peu à peu dans la poussière et la fumée, commençant ainsi à ressembler au château teutonique – lequel est, lui, depuis longtemps en ruines. Vu de la forteresse Wilhelm, à l’extrémité de l’isthme de Courlande, le spectacle est terrifiant.

Partisans… et autres
Impatience
Un village perdu en Ukraine
– A bout de patience quant à l’absence de réaction de Berlin – il ignore la situation ambiguë dans laquelle se trouve au même moment Bandera – Andriy Melnyk relance l’allié allemand pour obtenir spécialistes, armes et munitions. Le RSHA lui répond, sans passer par les Ukrainiens de Berlin, que tout cela va venir. La formation en Pologne occupée d’un groupe spécifiquement destiné à soutenir l’ONU est même déjà en cours. Et dans l’attente, le service nazi sonde Melnyk sur son souhait de participer à une éventuelle déclaration commune avec le Reich, préalable à la création d’un comité politique adossé à l’Axe, puis à un appel au soulèvement.
On le comprend, ce n’est pas exactement la réponse que le chef de l’ONU attendait… Et il n’oublie pas ce qui est arrivé à Bandera il y a deux ans, quand ce dernier a voulu déclarer l’indépendance de l’Ukraine, sur des terres alors sous contrôle allemand ! Quel sens au juste pourrait bien avoir cette démarche, à présent que l’URSS tient à nouveau presque toute l’Ukraine ? Sinon détourner l’attention des Rouges et faire gagner du temps… aux Allemands ? A moins, bien sûr, que les Nazis aient perdu tout contact avec la réalité ! Aussi, Melnyk décide, contre toute attente, de prendre son temps pour répondre…


Notes
1- D’aucuns remarqueront que les Sokolovski semblaient plus apprécier la compagnie des Allemands que celle des Russes – Abakoumov notera ainsi avec mépris que les premiers recevaient des cadeaux (par exemple un accordéon), tandis que les seconds n’avaient droit qu’à des insultes. Différence peut-être liée au rôle d’informateurs du NKVD de bien des Soviétiques en question !
2- « Il connaît bien tous les rouages du district militaire de Moscou. Cependant, malgré la grande expérience et les connaissances du camarade Sokolovski, l’état-major manque de souplesse et d’exactitude dans son travail. (…) Il ne connait pas assez ses subordonnés, il les estime uniquement selon leur professionnalisme. »
3- C’est sous sa plume qu’une frappe nucléaire préventive et massive fut présentée comme la forme principale de l’action stratégique soviétique, afin de préserver le bloc soviétique de toute action, même limitée, de l’OTAN.
4- Référence transparente et inattendue à… Sainte Marguerite de Hongrie !
5- Au début de l’année, Skorzeny avait même envisagé de recruter des membres de bataillons pénaux – les récents événements de Varsovie sont peut-être pour quelque chose dans l’abandon de ce projet…
6- 14 tonnes, 45 à 56 nds suivant la motorisation, 2 torpilles de 533 lancées par l’arrière et 2 mitrailleuses de 12,7.
7- 32 tonnes, 39 nds, 2 torpilles de 533 lancées vers l’avant et 2 canons de 20 mm.
8- Nous nous contenterons par la suite de l’abréviation…
9- VMMA : Académie de Médecine Navale ; EPRON : Expédition sous-marine à Vocation spéciale.
10- Référence directe à Mauras et Barrès. Opposé au libéralisme, le « nationalisme intégral » est une sorte de pré-fascisme militariste appelant à considérer la Nation comme un tout organique qui exige de chacun, y compris dans la sphère privée, de faire passer avant tout les intérêts de la Nation, la communauté des Nations formant l’Humanité. Cette doctrine a évolué naturellement vers le totalitarisme – avec un détour, dans le cas de Bandera, par le terrorisme.
11- De KTS – le camp de concentration. Donc d’anciens détenus.
12- Avec un taux de pertes de plus de 50 % et une réputation d’arme technique, les sous-marins de la Flotte rouge attirent peu et ne sont pas jugés prioritaires par les services du personnel. Le pouvoir soviétique dépensera beaucoup d’énergie pour en faire l’arme de prestige que l’on connaîtra ensuite. Et à partir des années 60, le recours à des contrats d’engagés – par opposition aux conscrits du service militaire précédemment affectés – permettra aussi la constitution d’un véritable esprit de corps.
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MessagePosté le: Mer Avr 13, 2022 12:36    Sujet du message: Répondre en citant

Bravo pour la référence "Marko Ramius"... décidément, il y a de vrais passionnés de Clancy dans le coin.
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MessagePosté le: Mer Avr 13, 2022 13:24    Sujet du message: Répondre en citant

Concernant le passage du 4 avril concernant les effectifs de la KM :
- il faut évidemment ajouter le Tirpitz
- il faut aussi compter le Z-35, dont l'entraînement est achevé et qui est en ligne depuis février (j'en parlerai dans Beowulf)

Par ailleurs, depuis le retrait du Tirpitz, la présence d'autant de destroyers allemands en Norvège ne se justifie plus, il va sans doute falloir en redéployer certains ailleurs.
D'ailleurs, nous avons mentionné la 8e flottille (Z-34, Z-38, Z-39) en septembre 43 Atlantique comme étant en Norvège (opération Zitronella) et elle a totalement disparu de la chrono depuis ! Notamment dans l'affaire du PQ-17 (décembre 43) où elle aurait pu jouer un rôle.
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MessagePosté le: Mer Avr 13, 2022 13:27    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
C’est assez extraordinaire. Trois directions seulement, voie unique dans les gares, mais quelles gares ! On dirait du marbre, du porphyre. C’est blanc, c’est bleu, c’est rose, ça brille, ça reluit, ça éclate,

Merci pour la référence à Métro 2033, je crois relire le livre...
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MessagePosté le: Mer Avr 13, 2022 13:34    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
il faudra donc se contenter des désormais traditionnelles GruppenDivisions.

On dit plutôt Divisionsgruppen - y a-t-il d'autres occurrences ? - et on peut préciser qu'elles ont la taille d'un gros régiment.
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MessagePosté le: Mer Avr 13, 2022 13:43    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
QG de la Flotte de la Baltique (Kronstadt, Leningrad) – Au même moment, les ordres de Moscou commencent à être exécutés : plusieurs divisions de vedettes rapides entament une surveillance attentive des ports allemands. Beaucoup sont des G-5 construites avant la guerre (6) ; les D-3, construites depuis 1938 (7), sont pour la plupart gardées en réserve en prévision d’un affrontement sérieux. De toute façon, sauf opportunité alléchante, il n’est pas prévu pour l’instant que ces petits bateaux s’approchent des Fascistes : ils doivent simplement tâcher de les repérer puis les suivre à distance.

Etant donné que Beowulf aura saccagé Ventspils et Liepaja, ces vedettes vont devoir venir de Riga (ou Tallinn). Je doute qu'elles aient l'autonomie pour aller jusque dans la baie de Danzig.
Le seul port qu'elle peuvent surveiller est sans doute Memel.
Nos marins peuvent-ils trouver l'info ? Wikipedia ne le précise pas (une G-5 embarque 1600 kg de fuel).

Citation:
Leur travail doit être complété par celui de gros poissons : les sous-marins de la Flotte de Baltique. Certes, beaucoup sont occupés à chasser les convois de Scandinavie ou à perturber l’entraînement des U-boots, mais il en reste bien assez pour que l’on puisse mettre en place un dispositif de surveillance discret. Ainsi, les Shch-307, 311 et 318 (classe Shchuka) et surtout le P2 Zvezda (classe Pravda) et les S13, S30 et S56 (classe S) – bien plus modernes – sont affectés à partir d’aujourd’hui à la surveillance des ports allemands.

Ces numéros ne sont pas tous raccord avec l'OdB de 1942.
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MessagePosté le: Mer Avr 13, 2022 13:50    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
Concernant le passage du 4 avril concernant les effectifs de la KM :
- il faut évidemment ajouter le Tirpitz
- il faut aussi compter le Z-35, dont l'entraînement est achevé et qui est en ligne depuis février (j'en parlerai dans Beowulf)
Par ailleurs, depuis le retrait du Tirpitz, la présence d'autant de destroyers allemands en Norvège ne se justifie plus, il va sans doute falloir en redéployer certains ailleurs.
D'ailleurs, nous avons mentionné la 8e flottille (Z-34, Z-38, Z-39) en septembre 43 Atlantique comme étant en Norvège (opération Zitronella) et elle a totalement disparu de la chrono depuis ! Notamment dans l'affaire du PQ-17 (décembre 43) où elle aurait pu jouer un rôle.


1) Le Tirpitz exige de grandes réserves. Quant au Z-35, il me semblait qu'il était encore à l'entraînement, mais bon.
Ses plus grandes unités disponibles (on ne saurait compter les deux pré-dreadnought amarrés à Gdynia) sont le cuirassé Tirpitz et les CL Nürnberg, Leipzig et Emden (une antiquité !). Mais l’utilisation du Tirpitz est des plus délicates, puisqu’il ne doit surtout pas courir le moindre risque de se faire couler ! Il faut ajouter aux grands bâtiments six Zerstörers (les Z-6 Theodor-Riedel, Z-26 et Z-35, Z-23, Z-30 et Z-31) ainsi que 17 petits torpilleurs et une poussière navale, S-Boots, dragueurs et autres. C’est tout.

2) En Norvège, il subsiste sept Zerstörers (6e, 7e et 8e Flottilles) et trois grands torpilleurs (7e Flottille).
Utilisation : couverture des convois (il y a la Flotte Rouge du Nord, tout de même !) et protection contre un éventuel débarquement – il faut bien quelque chose ! Il paraît difficile d'amputer encore cette force au profit des unités de Baltique.
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MessagePosté le: Mer Avr 13, 2022 14:01    Sujet du message: Répondre en citant

Le Z-35 est achevé depuis septembre 43 et donc opérationnel en février 44.

En Norvège, comme je l'ai dit, on a oublié la 8e flottille qui pourtant y est en septembre 43 (cf. chrono).
Etat des lieux si je ne me trompe pas :
- 4e flottille : Z-23, Z-30, Z-31
– 6e flottille : *Z-14 Friedrich-Ihn, Z-15 Erich-Steinbrinck, Z-29
– 7e flottille : *Z-32, Z-33, Z-37
- 8e flottille : Z-34, Z-38 et Z-39

* coulés en décembre 43

On a à priori 4 torpilleurs en Norvège : T-3, T-9, T-15, T-16 (je ne pense pas qu'on ait eu des pertes ou alors j'ai zappé).
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MessagePosté le: Mer Avr 13, 2022 14:02    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
Je doute qu'elles aient l'autonomie pour aller jusque dans la baie de Danzig.
Le seul port qu'elle peuvent surveiller est sans doute Memel.
Nos marins peuvent-ils trouver l'info ? Wikipedia ne le précise pas (une G-5 embarque 1600 kg de fuel).

Les G5 sont données pour un rayon d'action de 200 nautiques à vitesse économique (31 nds!), soit une autonomie de 400 nautiques.
Riga-Dantzig ça fait dans les 350 nautiques. Donc ravitaillement obligatoire pour rentrer à bon port.
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Hendryk



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MessagePosté le: Mer Avr 13, 2022 14:07    Sujet du message: Re: Le Front Russe, Avril 1944 Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Dès l’aube du lendemain, la Luftwaffe enverra effectivement trois de ses lents et patauds (mais si originaux !) hydravions trimoteurs servir de vigie sur la dernière partie du trajet, en dépit des risques.

Tiens, on en parlait justement hier avec Casus.


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Hendryk



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MessagePosté le: Mer Avr 13, 2022 14:11    Sujet du message: Répondre en citant

Pendjari a écrit:
Bravo pour la référence "Marko Ramius"... décidément, il y a de vrais passionnés de Clancy dans le coin.

D'ici à ce qu'il se retrouve face à Xavier March...
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MessagePosté le: Mer Avr 13, 2022 14:13    Sujet du message: Répondre en citant

Aucun doute, Fregaton.
Mais pour rendre Ventspils et Liepaja durablement incapables de ravitailler en carburant des vedettes, il faut plus qu'une petite heure de bombardement de nuit par les 3/4 d'un cuirassé, ou par une paire de croiseurs légers.

Quant aux numéros corrects des sous-marins, les voici :
Les Shch-317, 318 et 319 (classe Shchuka) et surtout les S104, S105, S106, S107 et S108 (classe S) – bien plus modernes – sont donc affectés à partir d’aujourd’hui à la surveillance des ports allemands.


@ Loïc
Evidemment, il y a eu du changement en plusieurs mois. Les petits torpilleurs ont été concentrés en Baltique, en échange des gros.
Les quatre que tu cites sont donc en Baltique.
Zerstörers :
La 4e Flottille que tu mentionnes est en Baltique (elle a servi d'escorte au Tirpitz !).
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MessagePosté le: Mer Avr 13, 2022 14:18    Sujet du message: Répondre en citant

La Kriegsmarine de surface au 10 avril 1944

La Kriegsmarine en Norvège

A Bergen, Trondheim ou Altafjord
– 6e Flottille de Zerstörer : DD Z-15 Erich-Steinbrinck, Z-29
– 7e Flottille de Zerstörer : DD Z-33, Z-37
– 8e Flottille de Zerstörer : DD Z-34, Z-38, Z-39
– 7e Flottille de torpilleurs : T-19, T-20, T-21 [ce sont des “torpilleurs d’escadre” proches des destroyers]
– Navires de servitude, dragueurs (R-boots ou autres), etc.

La Kriegsmarine en Baltique
A Kiel, Gotenhafen, Dantzig, ou Königsberg
– BB Tirpitz (vice-amiral Oskar Kummetz) [Il lui manque une tourelle de 38 cm et une de 15 cm.]
– CL Nürnberg
– CL Leipzig [vitesse maximum réduite à 24 nœuds]
– CL Emden [son âge oblige à le cantonner à des missions d’escorte de convoi]
– 3e Flottille de Zerstörer : DD Z-6 Theodor-Riedel, Z-26, Z-35
– 4e Flottille de Zerstörer : DD Z-23, Z-30, Z-31
– 1ère, 2e, 3e, 5e et 8e Flottilles de torpilleurs : T-1, T-7, T-8, T-11 ; T-3, T-9, T-15, T-16 ; T-10, T-17, T-18 ; T-2, T-4, T-14 ; T-5, T-12, T-13
[La plupart des torpilleurs de classe 1935/1937 ont été rappelés en Baltique, d’abord pour servir à l’entraînement puis, devant l’aggravation de la situation, pour assurer l’escorte du trafic marchand.]
– 1ère, 2e et 3e Flottilles de S-Boots
– Navires de servitude, dragueurs (R-boots ou autres), etc.

Navires destinés à l’appui des unités terrestres ou à l’entraînement
A Gotenhafen (Gdynia)
– Vieux cuirassé (pré-dreadnought) Schlesien
– Vieux cuirassé (pré-dreadnought) Schleswig-Holstein

Navires en construction
A Kiel
– Zerstörer Z-36 et Z-43 : en achèvement ou à l’entraînement avant mise en service.
– Torpilleurs d’escadre T-30 et T-31 : en achèvement ou à l’entraînement avant mise en service.

La Kriegsmarine aux Pays-Bas, en Belgique et en France
– A Brest ou à La Pallice :
- 5e Flottille de Zerstörer : Z-5 Paul-Jacobi, Z-10 Hans-Lody et ZH-1 (ex Gerard-Callenburgh néerlandais)
- 4e Flottille de torpilleurs : T-22, T-23, T-25, T-26, T-27, T-28, T-29 [ce sont des “torpilleurs d’escadre” proches des destroyers]
– Au Havre : 6e Flottille de torpilleurs : Falke, Greif, Jaguar, Kondor, Möwe
– A Cherbourg, au Havre, à Dunkerque ou à Ostende : 4e, 5e et 6e Flottilles de S-Boots
– Dans chacun des ports cités : navires de servitude, dragueurs (R-boots ou autres), etc.
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Dernière édition par Casus Frankie le Mer Avr 13, 2022 14:25; édité 1 fois
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MessagePosté le: Mer Avr 13, 2022 14:20    Sujet du message: Répondre en citant

Je laisse Casus m'indiquer les corrections nécessaires. Celui qui trouve d'où vient l'inspiration pour le morceau de propagande gagné un point Racoon ... et toute mon estime (désolé, la Pologne, c est les pénuries maintenant ...)
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MessagePosté le: Mer Avr 13, 2022 15:05    Sujet du message: Répondre en citant

OK pour les modifs, c'est plus logique en effet. Il faudra juste glisser un mot quelque part pour expliquer que la 8e flottille n'a pas pris part à l'opération contre le PQ-17 (couverture du sud de la Norvège, par exemple).

Attention, Ventspils et Liepaja sont vraiment de petits ports. Mais il est clair que Ventspils va souffrir moins, donc on peut mentionner que les vedettes y font escale pour ravitailler (mais pas d'entretien lourd dans un premier temps et toujours à la merci d'un nouveau bombardement, y compris par la LW d'ailleurs).
Par contre, l'autonomie sera vite réduite en cas de combat.

Ventspils - Memel = 110 nautiques
Ventspils - Pillau = 167 nautiques
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