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Europe occupée - Avril 1944
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Juil 21, 2022 12:36    Sujet du message: Répondre en citant

Pas vu le vert Houps ??? Confused
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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houps



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MessagePosté le: Jeu Juil 21, 2022 12:53    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Pas vu le vert Houps ??? Confused


Moi non plus Embarassed Heureusement que c'est de mon fait !
C'est une couleur qui passe mal. C'est là :

Prise de marque
Budapest
– Après le Kiugrás raté du 13 avril, le royaume de Hongrie continue de se ‘nazifier’ à grande vitesse : les industries se reconvertissent au strict bénéfice du Reich, le gouvernement édicte à tour de bras de nouvelles règles sous la férule de Berlin tandis que la Honvèd subit une purge dont les conséquences peinent encore à être même seulement évaluées.
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Timeo danaos et dona ferentes.
Quand un PDG fait naufrage, on peut crier "La grosse légume s'échoue".
Une presbyte a mauvaise vue, pas forcément mauvaise vie.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Juil 21, 2022 13:14    Sujet du message: Répondre en citant

Recu merci - va falloir refaire une passe sur les fichiers Word ... Casus reviens Cool Cool Cool Cool Cool
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houps



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MessagePosté le: Jeu Juil 21, 2022 14:36    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Recu merci - va falloir refaire une passe sur les fichiers Word ... Casus reviens Cool Cool Cool Cool Cool


Alors, anticipons.
Sur un air connu (des vieux, mais y'en a encore plein ici qu'ont échappé au Covid et à la canicule):

"Les mecs, voici le temps venu
D'aller prier pour not'salut
Casus est revenu.

Hé, Dan, tu peux tenter des mots
Ce soir j'prendrai mon dico
Casus est revenu...

Toi le modo, toi le Loïc,
Vaudrait peut-être mieux garer nos hic
Casus est revenu...

Mes amis, n'abandonnez pas
Ce soir on repart aux combats
Sacré Casus, puisque te v'là...

Mon Word, mon Wod ne t'emballe pas
Fais comme si tu ne savais pas
Que l' Casus est revenu...

Les gars, arrêtez de répéter
Qu'il est plus au taquet qu'avant l'été
Le Casus qu' est revenu...

Mon clavier, arrête de bringuebaler
Même si t'es tant sollicité
Le Casus est revenu..."

Pour la suite, dé...brouillez vous tout seuls, z'êtes assez grands... Very Happy
_________________
Timeo danaos et dona ferentes.
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Dernière édition par houps le Jeu Juil 21, 2022 16:17; édité 1 fois
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Juil 21, 2022 15:25    Sujet du message: Répondre en citant

Tu m'inspire... Brel c'est mon tata aussi.
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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Archibald



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MessagePosté le: Jeu Juil 21, 2022 15:56    Sujet du message: Répondre en citant

Bravo ! Applause Applause Applause Applause Applause Applause Applause Applause
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Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
...
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Juil 22, 2022 11:48    Sujet du message: Répondre en citant

16 avril 1944
La lutte finale
Slovénie –
Les forces de l’AVNOJ dans cette région engagent leur campagne d’harcèlement et de coupure des lignes de communication – avec un zèle et un professionnalisme réels, faisant véritablement plaisir à voir. De fait, Edvard Kardelj 'Bevc' n’est pas comme certains autres camarades un peu molassons, ou craignant la riposte adverse. Les deux corps d’armées sous son autorité ne tardent donc pas à faire parler … même s’ils restent pour l’heure à bonne distance des villes ! En face, du côté des forces collaboratrices – en l’espèce, pour l’essentiel, la Domobranci du SS-Obergruppenführer Erwin Rösener, à défaut d’une SS-Freiwilligen Gebirgs-Brigade Karstjäger toujours pas sur place. L’homme en noir se sait toutefois en supériorité numérique, avec de surcroit un léger avantage tactique. Ses troupes aussi connaissent le terrain – et elles sont un peu mieux armées, avec la complicité en sus d’une part de la population locale !
Les affrontements ne tardent donc pas à se succéder : dans les forêts au Sud de Kočevje pour le 7e corps de Rajko Tanasković, et (essentiellement) à l’Est de Celje, à hauteur de Šentjur et Dramlje pour le 9e corps slovène de Lado Ambrožič. Sans qu’il n’en sorte rien de décisif pour l’instant.

Croatie – Du côté des oustachis, par contre, l’activation du 10e corps de Zagreb dans le secteur entre Glina et Majur pose un véritable souci aux forces d’Ante Pavelic. D’abord, par ce que l’action de l’AVNOJ, au cœur d’un état déjà fragile, constitue un nouveau et énième problème pour un régime n’en manquant pourtant déjà pas – entre Bosnie, Monténégro et les événements de la région de Požega. Ensuite parce que le cœur de l’armée oustachie, celle qui était précisément supposée affronter la racaille collectiviste … se trouve sur la ligne de feu, face aux troupes alliés ! On mesure ici à quel point le débarquement des forces des Nations-Unies en Grèce, puis leur remontée vers le Danube, fait du tort au NDH. N’eut été cette désagréable occurrence qu’il aurait sans doute pu prétendre s’abriter derrière le parapluie allemand pour poursuivre ses crimes et ses manigances, peut-être même jusqu’à l’effondrement final ! Triste rêverie, sombre cauchemar …
Quoiqu’il en soit, eu égard aux circonstances passées comme aux événements du mois de mars, demander à nouveau un soutien de Berlin serait évidemment une véritable humiliation, doublée d’une condamnation à mort du reliquat de crédibilité oustachi. Faute de mieux, et en l’absence de cette fameuse ‘division d’assaut’ toujours en constitution et que le Poglavnik semble bien vouloir conserver sous le coude, on en est donc réduit à solliciter la garde nationale – la Hrvatsko Domobranstvo du Krilnik Ante Vokić. Le parent pauvre de l’armée du NDH, à force de prélèvement et de transfert. Il est donc à prévoir qu’elle se comporte pauvrement.

Bosnie-herzégovie – Après une nuit à rassembler munitions, véhicules et blessés légers, le 5e corps bosniaque quitte la région de Doboj pour prendre la route du Nord, vers la Vallée de la Save. Slavko Rodić est toujours blessé et laisse encore le plus gros de son commandement à son commissaire Velimir Stojnic – lequel est sensiblement moins expérimenté mais est assez populaire auprès de la troupe, tout en connaissant bien la région (1). Conjointement, les deux officiers de l’AVNOJ ambitionnent de marcher sur Slavonski Brod, moins pour la prendre (ils n’en n’ont pas les moyens !) que pour menacer le Ve Corps oustachi et ainsi relâcher la pression sur le 6e corps slavon vers Požega. Et puis, au pire, il sera ensuite toujours possible de rallier Petar Drapšin, ou de se retrancher dans les marais de Jelaš.

Région de Požega, nord de la Croatie – Au même moment, du côté de Drapšin donc, le Ve corps oustachi continue de tenter de sécuriser la vallée de la Save comme la voie entre Zagreb et le front – sans vraiment y parvenir faute d’effectif en nombre suffisant. Confronté à des raids de forces de l’AVNOJ plus mobiles et (surtout) plus agressives, l’armée du NDH ne fait pas de progrès notables, et ne tente pas davantage pour l’heure de tenter de remonter à l’assaut des massifs entourant Požega. Face à ce rapport mitigé, les allemands ne pourront que persifler (discrètement) ‘au train où vont les choses, c’est le front qui les rejoindra avant qu’ils en aient fini !’ En réalité, l’armée oustachie – mal équipée, en sous-nombre et en proie à de graves problèmes de désertions dans ses formations les moins encadrées – en est désormais réduite à la défensive dans le cadre d’opérations anti-partisans sur son propre territoire …

Zagreb – Un état de fait qui n’échappe d’ailleurs nullement aux principaux responsables croates, en l’espèce le général Slavko Štancer – lequel se gratte véritablement la tête pour savoir quoi envoyer dans la Save. Surtout que, si l’allié allemand recule (et il semble reculer !), on se rapprocherait alors dangereusement du camp de Jasenovac. Ce dernier n’est qu’à 40 kilomètres à vol d’oiseaux de Nova Gradiška, reprise la veille. L’Oustachi gratte donc avec d’autres les fonds de tiroir, à la recherche d’un bataillon, d’un groupe de conscrits, d’un détachement irrégulier qui aurait pu être oublié … N’importe quoi en vérité. C’est ainsi que, dans ce grand fatras, l’armée croate expédiera au front une section de 3 automitrailleuses Samochód Pancerny WZ. 34 polonaises, capturées en 1939 et transférées de puis de services en services, jusqu’à aboutir dans un quelconque placard nazi dont le responsable local les aura ensuite généreusement extrait pour en faire offrande ! Ne dit-on pas que Berlin prend soin de ses alliés ! Les petits véhicules à peine blindés - et équipé d’un canon français de 37mm Puteaux SA 18 même pas forcément approvisionné ! - partent donc vers la bataille. Triste inévitable fin – mais en même temps, la ZNDH fait déjà voler des avions italiens ou français, alors …

Entre Gospić et Knin – De son côté, Andrija Hebrang continue de sécuriser soigneusement les abords de sa vaste zone libérée sur les contreforts de l’adriatique. Les 4e et 11e corps croates balayent les secteurs de Lapačko et Plitvice sans rencontrer beaucoup d’opposition. Il en a encore pour quelques jours à sécuriser villages et routes de la région. Par contre, au Sud, la 13e Division “de Primorje-Gorski Kotar” (commandant Veljko Kovacevic, commissaire Josip Skočilić) progresse depuis Otočac en direction de Brinje, en repoussant les quelques sections locales de la 713.ID renforcés par des slovènes de la Domobranci – lesquels sont soit pas assez nombreux, soit pas assez motivés pour l’exercice. L’AVNOJ s’empare ainsi d’une foule de villages sur sa route, et ne tarde pas à contester le carrefour de Žuta Lokva. Encore un peu, et elle sera en position pour descendre vers l’adriatique en force afin de menacer Rijeka … ou alors de remonter vers le Nord et Karlovac.

Sarajevo – Pour le SS-Obergruppenführer Friedrich-Wilhelm Krüger, la journée a été plus désagréable que d’habitude. C’est-à-dire qu’il a dû gérer tout à la fois les nouvelles de l’avancée alliée vers Sarajevo - pas encore véritablement au contact de ses troupes, mais ca va venir ! – la dernière défaillance croate en date et (surtout !) le regain d’activité terroriste sur ses arrières. Maudite soit la défaillance de tous ses prédécesseurs, qui le contraigne à rattraper d’un seul revers de gant des années d’erreur !
En leur état actuel, ses forces ne peuvent évidemment pas tout faire : affronter l’ennemi devant et le terrorisme derrière, en tenant à bout de bras le NDH. Il ne dispose tout simplement pas des effectifs pour cela ! Sans vouloir voir qu’il agit en fait exactement comme ceux qui ont occupé sa place avant lui, Krüger demande donc … des renforts. D’abord, au SS-Obergruppenführer Friedrich Rainer, afin que l’Oberbefehlshaber du littoral adriatique nord-est collabore véritablement à la résolution de la situation au Sud de Rijeka, en mobilisant enfin un gros bout de sa 713.ID (Hermann Fischer) sur ce dossier. Quitte à laisser plus de place aux slovènes – après tout les SS locaux, et notamment le SS-Gruppenführer Odilo Globocnik, sont réputés pour leur efficacité … Et surtout, évidemment, en sollicitant Wewelsburg. Chacun sait depuis la mort de Phelps l’intérêt que le ReichFührer porte à la région.

Tirana – Au même moment, le général Sylvestre Audet – qui a bien vu les efforts de l’AVNOJ pour assister la progression de ses forces – demande officiellement à Athènes d’engager une nouvelle campagne de parachutages massives à destination de l’AVNOJ. Certes, ca ne sera pas forcément bien vu politiquement par tous, mais lui et Alexandros Othonaios sont d’accord pour convenir que toute aide est la bienvenue pour s’extraire de ce bourbier au plus vite ! Du côté du 18th GAA, la réponse ne sera pas à la hauteur des espérances : toutes les énergies sont concentrées au bénéfice du ravitaillement de la 8th Army, Véritable n’est qu’une diversion et … les affaires de Belgrade restent encore trop pendantes à cette heure pour prendre encore davantage (c’est ce que Londres pense – mais elle ne le dira évidemment pas afin de ne pas ébruiter ses projets). Heureusement pour la 2nd armée française, Marseille – à laquelle il a été fait copie du message – sera plus réceptive. Le Détachement Spécial de Transport Opérationnel en Méditerranée Orientale a justement une foule de stock destiné à Varsovie et n’ayant jamais servi.

Grandes ambitions
Une grotte au nord de Sjenica –
Le maréchal Tito est content : d’abord, parce que l’offensive alliée en Bosnie le dégage enfin de tout risque de défaite absolue face aux SS de Krüger – et quand on évoque le sujet, il s’agit aussi des risques qui concernent sa propre personne. Ensuite, et surtout, parce que cette même offensive étend naturellement le territoire d’où il pourra tirer ses forces. L’administration royale de Belgrade n’est visiblement pas en hauteur de sainteté auprès des occidentaux. Et de toute façon, elle ne dispose pas des ressources humaines qui auraient pu lui permettre de reprendre rapidement le contrôle des zones libérées. Sinon, les français n’auraient pas inventé cette fameuse délégation générale à l’administration des territoires yougoslaves libérés, faux-nez parfaitement évident d’une propre occupation par leurs propres obligés des zones dont ils ont l’immédiate utilité.
Le champ est donc libre à l’AVNOJ pour compléter ses forces et étendre son ordre de bataille, en recrutant et mobilisant au fil de son avance conjointe – quitte pour cela à collaborer au moins provisoirement avec les royalistes grecs, les républicains français, voire même les réactionnaires catholiques polonais. Et Josip Broz a de l’appétit ! Son adjoint Milovan Đilas, manœuvrant avec adresse mais sans travestissement la réalité, estime qu’il est possible dans les 2 mois de revenir à l’effectif d’avant l’offensive de février dernier, voire même de l’augmenter significativement si d’aventure les progrès alliés étaient meilleurs qu’attendu. A mots couverts, il serait carrément question de doubler les effectifs – il est vrai que l’AVNOJ parait, dans les régions de Yougoslavie centrale, portée par un enthousiasme populaire de plus en plus sincère, au fil des luttes victorieuses contre les assassins de tout poil, ainsi que d’une tendance réelle à se préoccuper au moins un peu du sort du quidam bosniaque. Un sujet que Zagreb comme Belgrade ont sans doute un peu perdu de vue, si tant est qu’il n’ait jamais trouvé grâce à leurs yeux. Mais la vérité n’en est pas moins là : pour un grand nombre de bosniaques musulmans lassés d’être la victime des affrontements d’autrui, ou pour certains croates inquiets d’une sort funeste face aux zélateurs pan-serbes de Pierre II, Tito apparait de plus en plus comme un genre de moindre mal. De ceux qu’on est prêt à ouvertement soutenir, voire à défendre les armes à la main !
Encore faut-il pour cela trouver le matériel nécessaire… Ne faisant pas complétement confiance aux occidentaux, et mû par un réflexe familial, Tito s’est naturellement tourné vers Moscou afin de compléter son arsenal, par l’intermédiaire de la mission Korneev. La patrie des travailleurs est désormais si puissante, au point de mettre à genoux la Pologne ! Ne peut-elle pas aider ses frères de Méditerranée ? Sans doute, Staline est-il disposé à consentir à quelques largages et dons – mais ses bases sont encore loin, tandis que son attention reste portée ailleurs, notamment vers la Hongrie ou (peut-être bientôt) la Slovaquie. La Yougoslavie est donc, une fois encore, priée d’attendre. Idem pour les troupes encore en formation en URSS, dont le retour en Bosnie serait pourtant bien utile ! Autant pour les grandioses projets de Tito ! Quant à un appui des VVS, on n’en parlera même pas. Il faudra donc faire avec, et improviser, comme d’habitude pour gagner sa place en mendiant aux capitalistes la corde qui les pendra demain. Et toujours pas d’aviation évidemment … mais pas contre un premier peloton blindé, centré autour de 4 FT17 sortis des stocks royaux (et oubliés par les allemands), d’un R-35 de même origine ainsi que 2 Somua SS plus ou moins rafistolés.
A l’heure actuelle, les forces titistes envisagent néanmoins de former au moins trois nouvelles divisions – les 41e et 42e divisions macédoniennes, composés de ralliés de l’ASNOM (il en est environ 8 000 ayant fui l’arrivée des forces royalistes en novembre dernier avec leurs familles - c’est bien assez selon les standards de l’AVNOJ) ainsi qu’une 43e division Istrienne (mais seulement une fois que les opérations en Adriatique se seront acheminées vers leur inévitable conclusion positive, grâce à l’énergie de ce cher Hebrang). Dans le fond, Tito comme son état-major ne se font pas d’illusions – ces unités n’auront vraisemblablement pas une existence réelle et opérationnelle avant un certain temps. Mais comme souvent, l’important est dans le symbole : en armant des macédoniens, le Comité national de libération de la Yougoslavie prouve qu’il se soucie de toutes les composantes de la patrie des Slaves du Sud – et surtout qu’il n’en privilégie aucune. Unis dans l’effort comme la lutte antifasciste – c’est d’ailleurs pour cela qu’on n’a pas pour l’heure décidé de reformer les 23e et 24e divisions. Celles-ci sont en effet voués à être composées de serbes, qu’il faudra bien arracher un jour à la conscription royaliste …
Quoiqu’il en soit, la nouvelle Yougoslavie égalitaire et fédérale se construit par les armes, dès à présent.

Opportunisme
Région de Veruša (Nord du Monténégro) –
Sekula Drljević, commandant d’une armée nationale monténégrine visiblement aussi peu fiable envers ses alliés que ses concurrents – ce n’est pas feu Pavle Đurišić qui dira le contraire – a renoncé à servir le NDH et l’Axe. A présent terré dans les monts à l’Ouest de Vermosh, observant à bonne distance son ancien ami Krsto Popović dont les ‘verts’ ne sont pas si loin, l’ancien avocat - devenu chef de guerre et homme politique fasciste à défaut de pouvoir mener à bien sa politique férocement anti-serbe – se demande s’il n’est pas tombé dans un genre d’impasse. Faute de mieux, il entreprend donc de faire passer ses forces vers l’ouest, en direction des monts de Morakovo (à l’est de Nikšić) en profitant de ce que les lignes oustachies sont encore lâches. C’est que les croates pourraient lui en vouloir !

Purge & plâtrerie
OKH –
De son côté, et face à la crainte chaque jour plus vive d’une véritable ‘prise en étaux’ de la Hongrie entre bolchéviques au Nord et judéo-capitalistes au Sud, le haut-commandement nazi fait les comptes. Et tente de remettre la Honvèd de bataille, quoiqu’au prix d’une purge sans précédent. Car il est une chose certaine : en avril 1944, et même s’ils répugnent à l’admettre, les généraux allemands ont besoin des hongrois. Et ce tant du fait de l’évolution générale du conflit que des pertes subies. Même cette déplorable d’insurrection slovaque tend hélas à le prouver ! Ce qui explique d’ailleurs au passage pourquoi on n’a pas tapé sur les magyars aussi fort que jadis sur les italiens …
Bref ! La 1ère armée, en Ruthénie, ayant donné globalement satisfaction (à l’exception de ses unités de réserve comme de son plus haut commandement – mais les deux sujets se sont réglés d’eux-mêmes), cette formation reste en place. Elle est utile là où elle se trouve, face aux soviétiques – on lui affectera donc simplement un nouveau commandant, en la personne du si pragmatique Ferenc K. Farkas, lequel connait donc une promotion depuis le 6e corps. Cette formation est confiée au général Kornél Oszlányi (bien récompensé de sa tenue à la tête de la 10e DI). Quant au 8e corps, le docile Jenö Halmaji Bor est reconduit faute de mieux – et surtout après que l’incertain István Kiss ait été finalement jugé indigne de confiance et soit parti à Budapest rejoindre un obscur poste d’état-major …
Cela ne fera pas grand mal : la 2nd armée hongroise entière est dissoute ! Celle-ci ne représentait de toute façon plus grand-chose : sur 7 unités, trois divisions détruites, deux internées - jugées pas assez fiables, leurs membres iront rejoindre les autres DI de la 1ère DI après un rude tamisage (c’est que cette histoire de régiment manquant agace beaucoup les allemands …) – et seulement deux unités véritablement valables, en l’espèce les 10e DI et 19e DI. La première reste évidemment en l’état – avec son nouveau commandant Frigyes Vasváry (assez intelligent pour ne pas avoir résisté …), elle ira prendre la place la félonne 24e DI, aujourd’hui disparue. Quant à la seconde – la valeureuse, l’excellente, l’exceptionnelle 19e DI du colonel Ferenc Szász, celle-ci a carrément été confisquée par la SS, qui aurait quelques projets pour elle.
C’est déjà bien en soi : 5 divisions et 2 brigades de montagne. Mais c’est encore insuffisant face aux rouges. Le problème, c’est que pour l’heure la Hongrie est incapable d’aligner plus d’hommes. Et comme son industrie est déjà insuffisante pour armer tout l’effectif actuel, comment espérer l’augmenter si le Reich ne peut pas lui-même suppléer une fois encore ? Evidemment, il ne le peut pas. Il faudra donc attendre pour des réserves. Quant à la reformation d’une division blindée … il faudra carrément s’en passer. De fait, la nouvelle Honvèd (pourtant soutenue en cela par la SS !) continue encore à ce jour d’exiger la restitution d’un abondant matériel capturé ce maudit 13 avril dernier , et que le Brandenburg refuse obstinément de lui rendre ! Et comme la Panzerwaffe ne dispose pas non plus de Panzers d’occasion à céder, la situation s’avère être une impasse, sauf à revenir à de la cavalerie.
En résumé : rien à faire donc sinon lutter, défendre, tenir et … attendre les nouvelles armes, par exemple les 44M Tas (3) supposés rentrer un jour en production. Et même avant cela, il faudra encore du temps pour trier, réorganiser, réagencer – pour un résultat de toute façon par essence perfectible, attendu que les allemands n’ont plus confiance en personne.

(1) Stojnic est originaire de la Krajina bosniaque.
(2) Une trentaine de Turán II et une centaine de camions pour l’essentiel.
(3) Projet de char d’assaut ‘lourd’ (en réalité moyen) hongrois de 38 tonnes. Issu de plans de achevés en urgence par l’usine Manfred Weiss au mois de mars 1944 - car Budapest avait bien conscience de sa manifeste infériorité blindée ! - le Tas ne rentrera jamais en production, entre pénuries de matériel et bombardement. Vaguement inspiré du Panzer IV dont Berlin refusa toujours d’accorder la licence, quoiqu’avec un air de Panzer VII Panther (que les ingénieurs hongrois ont pu admirer sans jamais avoir l’autorisation de l’approcher), son seul prototype aurait été achevé durant les derniers jours du mois de mai 1944 avant que l’usine entière ne s’effondre sous les obus. Il n’est à ce jour aucune certitude sur son potentiel de combat, attendu qu’à cette époque la métallurgie hongroise ne disposait pas de la technicité nécessaire à la fabrication des plaques de blindage soudées (50 à 120 mm) requises par sa conception et que son armement devait être assuré par un canon L/46 de 75 mm fourni par l’Allemagne (!), à défaut d’un 80 mm converti du AA 29/38.M Bofors jamais au point … De conception simple, il aurait par contre sans doute été rustique et globalement fiable.

Ce soir les slovaques, si vous êtes sages.
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LaMineur



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MessagePosté le: Ven Juil 22, 2022 13:02    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
16 avril 1944
La lutte finale
Slovénie –
Les forces de l’AVNOJ dans cette région engagent leur campagne de harcèlement et de coupure des lignes de communication – avec un zèle et un professionnalisme réels, faisant véritablement plaisir à voir. De fait, Edvard Kardelj 'Bevc' n’est pas comme certains autres camarades un peu molassons, ou craignant la riposte adverse. Les deux corps d’armées sous son autorité ne tardent donc pas à faire parler … même s’ils restent pour l’heure à bonne distance des villes ! En face, du côté des forces collaboratrices – en l’espèce, pour l’essentiel, la Domobranci du SS-Obergruppenführer Erwin Rösener, à défaut d’une SS-Freiwilligen Gebirgs-Brigade Karstjäger toujours pas sur place. L’homme en noir se sait toutefois en supériorité numérique, avec de surcroit un léger avantage tactique. Ses troupes aussi connaissent le terrain – et elles sont un peu mieux armées, avec la complicité en sus d’une part de la population locale !
Les affrontements ne tardent donc pas à se succéder : dans les forêts au Sud de Kočevje pour le 7e corps de Rajko Tanasković, et (essentiellement) à l’Est de Celje, à hauteur de Šentjur et Dramlje pour le 9e corps slovène de Lado Ambrožič. Sans qu’il n’en sorte rien de décisif pour l’instant.

Croatie – Du côté des oustachis, par contre, l’activation du 10e corps de Zagreb dans le secteur entre Glina et Majur pose un véritable souci aux forces d’Ante Pavelic. D’abord, par ceparce que l’action de l’AVNOJ, au cœur d’un état déjà fragile, constitue un nouveau et énième problème pour un régime n’en manquant pourtant déjà pas – entre Bosnie, Monténégro et les événements de la région de Požega. Ensuite parce que le cœur de l’armée oustachie, celle qui était précisément supposée affronter la racaille collectiviste … se trouve sur la ligne de feu, face aux troupes alliés ! On mesure ici à quel point le débarquement des forces des Nations-Unies en Grèce, puis leur remontée vers le Danube, faitfont du tort au NDH. N’eut été cette désagréable occurrence qu’il aurait sans doute pu prétendre s’abriter derrière le parapluie allemand pour poursuivre ses crimes et ses manigances, peut-être même jusqu’à l’effondrement final ! Triste rêverie, sombre cauchemar …
Quoiqu’ilQuoi qu'il en soit, eu égard aux circonstances passées comme aux événements du mois de mars, demander à nouveau un soutien de Berlin serait évidemment une véritable humiliation, doublée d’une condamnation à mort du reliquat de crédibilité oustachie. Faute de mieux, et en l’absence de cette fameuse ‘division d’assaut’ toujours en constitution et que le Poglavnik semble bien vouloir conserver sous le coude, on en est donc réduit à solliciter la garde nationale – la Hrvatsko Domobranstvo du Krilnik Ante Vokić. Le parent pauvre de l’armée du NDH, à force de prélèvements et de transferts. Il est donc à prévoir qu’elle se comporte pauvrement.

Bosnie-herzégovie – Après une nuit à rassembler munitions, véhicules et blessés légers, le 5e corps bosniaque quitte la région de Doboj pour prendre la route du Nord, vers la Vallée de la Save. Slavko Rodić est toujours blessémeurtri et laisse encore le plus gros de son commandement à son commissaire Velimir Stojnic – lequel est sensiblement moins expérimenté mais est assez populaire auprès de la troupe, tout en connaissant bien la région (1). Conjointement, les deux officiers de l’AVNOJ ambitionnent de marcher sur Slavonski Brod, moins pour la prendre (ils n’en n’ont pas les moyens !) que pour menacer le Ve Corps oustachi et ainsi relâcher la pression sur le 6e corps slavon vers Požega. Et puis, au pire, il sera ensuite toujours possible de rallier Petar Drapšin, ou de se retrancher dans les marais de Jelaš.

Région de Požega, nord de la Croatie – Au même moment, du côté de Drapšin donc, le Ve corps oustachi continue de tenter de sécuriser la vallée de la Save comme la voie entre Zagreb et le front – sans vraiment y parvenir faute d’effectif en nombre suffisanteffectifs suffisants. Confronté à des raids de forces de l’AVNOJ plus mobiles et (surtout) plus agressives, l’armée du NDH ne fait pas de progrès notables, et ne tente pas davantage pour l’heure de tenter de remonter à l’assaut des massifs entourant Požega. Face à ce rapport mitigé, les aAllemands ne pourront que persifler (discrètement) ‘au train où vont les choses, c’est le front qui les rejoindra avant qu’ils en aient fini !’ En réalité, l’armée oustachie – mal équipée, en sous-nombre et en proie à de graves problèmes de désertions dans ses formations les moins encadrées – en est désormais réduite à la défensive dans le cadre d’opérations anti-partisans sur son propre territoire …

Zagreb – Un état de fait qui n’échappe d’ailleurs nullement aux principaux responsables croates, en l’espèce le général Slavko Štancer – lequel se gratte véritablement la tête pour savoir quoi envoyer dans la Save. Surtout que, si l’allié allemand recule (et il semble reculer !), on se rapprocherait alors dangereusement du camp de Jasenovac. Ce dernier n’est qu’à 40 kilomètres à vol d’oiseaux de Nova Gradiška, reprise la veille. L’Oustachi gratte donc avec d’autres les fonds de tiroir, à la recherche d’un bataillon, d’un groupe de conscrits, d’un détachement irrégulier qui aurait pu être oublié … N’importe quoi en vérité. C’est ainsi que, dans ce grand fatras, l’armée croate expédiera au front une section de 3 automitrailleuses Samochód Pancerny WZ. 34 polonaises, capturées en 1939 et transférées de puisdepuis de services en services, jusqu’à aboutir dans un quelconque placard nazi dont le responsable local les aura ensuite généreusement extraites pour en faire offrande ! Ne dit-on pas que Berlin prend soin de ses alliés !? Les petits véhicules à peine blindés - et équipé d’un canon français de 37mm Puteaux SA 18 même pas forcément approvisionné ! - partent donc vers la bataille. Triste, inévitable fin – mais en même temps, la ZNDH fait déjà voler des avions italiens ou français, alors …

Entre Gospić et Knin – De son côté, Andrija Hebrang continue de sécuriser soigneusement les abords de sa vaste zone libérée sur les contreforts de l’aAdriatique. Les 4e et 11e corps croates balayent les secteurs de Lapačko et Plitvice sans rencontrer beaucoup d’opposition. Il en a encore pour quelques jours à sécurisernettoyer villages et routes de la région. Par contre, au Sud, la 13e Division “de Primorje-Gorski Kotar” (commandant Veljko Kovacevic, commissaire Josip Skočilić) progresse depuis Otočac en direction de Brinje, en repoussant les quelques sections locales de la 713.ID renforcées par des sSlovènes de la Domobranci – lesquels sont soit pas assez nombreux, soit pas assez motivés pour l’exercice. L’AVNOJ s’empare ainsi d’une foule de villages sur sa route, et ne tarde pas à contester le carrefour de Žuta Lokva. Encore un peu, et elle sera en position pour descendre vers l’aAdriatique en force afin de menacer Rijeka … ou alors depour remonter vers le Nord et Karlovac.

Sarajevo – Pour le SS-Obergruppenführer Friedrich-Wilhelm Krüger, la journée a été plus désagréable que d’habitude. C’est-à-dire qu’il a dû gérer tout à la fois les nouvelles de l’avancée alliée vers Sarajevo - pas encore véritablement au contact de ses troupes, mais ca va venir ! – la dernière défaillance croate en date et (surtout !) le regain d’activité terroriste sur ses arrières. Maudite soit la défaillance de tous ses prédécesseurs, qui le contraignent à rattraper d’un seul revers de gant des années d’erreur !
En leur état actuel, ses forces ne peuvent évidemment pas tout faire : affronter l'ennemi devant et le terrorismele soldat devant et le terroriste derrière, en tenant à bout de bras le NDH. Il ne dispose tout simplement pas des effectifs pour cela ! Sans vouloir voir qu’il agit en fait exactement comme ceux qui ont occupé sa place avant lui, Krüger demande donc … des renforts. D’abord, au SS-Obergruppenführer Friedrich Rainer, afin que l’Oberbefehlshaber du littoral adriatique nord-est collabore véritablement à la résolution de la situation au Sud de Rijeka, en mobilisant enfin un gros bout de sa 713.ID (Hermann Fischer) sur ce dossier. Quitte à laisser plus de place aux sSlovènes – après tout les SS locaux, et notamment le SS-Gruppenführer Odilo Globocnik, sont réputés pour leur efficacité … Et surtout, évidemment, en sollicitant Wewelsburg. Chacun sait depuis la mort de Phelps l’intérêt que le ReichFührer porte à la région.

Tirana – Au même moment, le général Sylvestre Audet – qui a bien vu les efforts de l’AVNOJ pour assister la progression de ses forces – demande officiellement à Athènes d’engager une nouvelle campagne de parachutages massives à destination de l'AVNOJdes partisans. Certes, ca ne sera pas forcément bien vu politiquement par tous, mais lui et Alexandros Othonaios sont d’accord pour convenir que toute aide est la bienvenue pour s’extraire de ce bourbier au plus vite ! Du côté du 18th GAA, la réponse ne sera pas à la hauteur des espérances : toutes les énergies sont concentrées au bénéfice du ravitaillement de la 8th Army, Véritable n’est qu’une diversion et … les affaires de Belgrade restent encore trop pendantes à cette heure pour prendre encore davantage d'importance (?) (c’est ce que Londres pense – mais elle ne le dira évidemment pas afin de ne pas ébruiter ses projets). Heureusement pour la 2nd armée française, Marseille – à laquelle il a été fait copie du message – sera plus réceptive. Le Détachement Spécial de Transport Opérationnel en Méditerranée Orientale a justement une foule de stocktout un stock de matériel destiné à Varsovie et n’ayant jamais servi.

Grandes ambitions
Une grotte au nord de Sjenica –
Le maréchal Tito est content : d’abord, parce que l’offensive alliée en Bosnie le dégage enfin de tout risque de défaite absolue face aux SS de Krüger – et quand on évoque le sujet, il s’agit aussi des risques qui concernent sa propre personne. Ensuite, et surtout, parce que cette même offensive étend naturellement le territoire d’où il pourra tirer ses forces. L’administration royale de Belgrade n’est visiblement pas en hauteurodeur de sainteté auprès des occidentaux. Et de toute façon, elle ne dispose pas des ressources humaines qui auraient pu lui permettre de reprendre rapidement le contrôle des zones libérées. Sinon, les fFrançais n’auraient pas inventé cette fameuse délégation générale à l’administration des territoires yougoslaves libérés, faux-nez parfaitement évident d’une propre occupation par leurs propres obligés des zones dont ils ont l’immédiate utilité.
Le champ est donc libre àpour l’AVNOJ pour compléter ses forces et étendre son ordre de bataille, en recrutant et mobilisant au fil de son avance conjointe – quitte pour cela à collaborer au moins provisoirement avec les royalistes grecs, les républicains français, voire même les réactionnaires catholiques polonais. Et Josip Broz a de l’appétit ! Son adjoint Milovan Đilas, manœuvrant avec adresse mais sans travestissementtravestir la réalité, estime qu’il est possible dans les 2deux mois de revenir à l’effectif d’avant l’offensive de février dernier, voire même de l’augmenter significativement si d’aventure les progrès alliés étaient meilleurs qu’attendu. A mots couverts, il serait carrément questionfait même miroiter le projet de doubler les effectifs – il est vrai que l’AVNOJ parait, dans les régions de Yougoslavie centrale, portée par un enthousiasme populaire de plus en plus sincère, au fil des luttes victorieuses contre les assassins de tout poil, ainsi que d’une tendance réelle à se préoccuper au moins un peu du sort du quidam bosniaque. Un sujet que Zagreb comme Belgrade ont sans doute un peu perdu de vue, si tant est qu’il n'ait jamais trouvé grâce à leurs yeux. Mais la vérité n’en est pas moins là : pour un grand nombre de bBosniaques musulmans lassés d’être la victime des affrontements d’autrui, ou pour certains cCroates inquiets d’une sort funeste face aux zélateurs pan-serbes de Pierre II, Tito apparait de plus en plus comme un genre de moindre mal. De ceux qu’on est prêt à ouvertement soutenir, voire à défendre les armes à la main !
Encore faut-il pour cela trouver le matériel nécessaire… Ne faisant pas complétement confiance aux occidentaux, et mû par un réflexe familial, Tito s’est naturellement tourné vers Moscou afin de compléter son arsenal, par l’intermédiaire de la mission Korneev. La patrie des travailleurs est désormais si puissante, au point de mettre à genoux la Pologne ! Ne peut-elle pas aider ses frères de Méditerranée ? Sans doute, Staline est-il disposé à consentir à quelques largages et dons – mais ses bases sont encore loin, tandis que son attention reste portée ailleurs, notamment vers la Hongrie ou (peut-être bientôt) la Slovaquie. La Yougoslavie est donc, une fois encore, priée d’attendre. Idem pour les troupes encore en formation en URSS, dont le retour en Bosnie serait pourtant bien utile ! AutantAu temps pour les grandioses projets de Tito ! Quant à un appui des VVS, on n’en parlera même pas. Il faudra donc faire avec, et improviser, comme d’habitude, pour gagner sa place en mendiant aux capitalistes la corde qui les pendra demain. Et toujours pas d’aviation évidemment … mais pas contre un premier peloton blindé, centré autour de 4quatre FT17 sortis des stocks royaux (et oubliés par les aAllemands), d’un R-35 de même origine ainsi que 2de deux Somua SS plus ou moins rafistolés.
A l’heure actuelle, les forces titistes envisagent néanmoins de former au moins trois nouvelles divisions – les 41e et 42e divisions macédoniennes, composés de ralliés de l’ASNOM (il en est environ 8 000 ayant fui l’arrivée des forces royalistes en novembre dernier avec leurs familles - c’est bien assez selon les standards de l’AVNOJ) ainsi qu’une 43e division Istrienne (mais seulement une fois que les opérations en Adriatique se seront acheminées vers leur inévitable conclusion positive, grâce à l’énergie de ce cher Hebrang). Dans le fond, Tito comme son état-major ne se font pas d’illusions – ces unités n’auront vraisemblablement pas une existence réelle et opérationnelle avant un certain temps. Mais comme souvent, l’important est dans le symbole : en armant des mMacédoniens, le Comité national de libération de la Yougoslavie prouve qu’il se soucie de toutes les composantes de la patrie des Slaves du Sud – et surtout qu’il n’en privilégie aucune. Unis dans l’effort comme dans la lutte antifasciste – c’est d’ailleurs pour cela qu’on n’a pas pour l’heure décidé de reformer les 23e et 24e divisions. Celles-ci sont en effet voués à être composées de sSerbes, qu’il faudra bien arracher un jour à la conscription royaliste …
Quoiqu'ilQuoi qu'il en soit, la nouvelle Yougoslavie égalitaire et fédérale se construit par les armes, dès à présent.

Opportunisme
Région de Veruša (Nord du Monténégro) –
Sekula Drljević, commandant d’une armée nationale monténégrine visiblement aussi peu fiable envers ses alliés que ses concurrents – ce n’est pas feu Pavle Đurišić qui dira le contraire – a renoncé à servir le NDH et l’Axe. A présent terré dans les monts à l’Ouest de Vermosh, observant à bonne distance son ancien ami Krsto Popović dont les ‘verts’ ne sont pas si loin, l’ancien avocat - devenu chef de guerre et homme politique fasciste à défaut de pouvoir mener à bien sa politique férocement anti-serbe – se demande s’il n’est pas tombé dans un genre d’impasse. Faute de mieux, il entreprend donc de faire passer ses forces vers l’ouest, en direction des monts de Morakovo (à l’est de Nikšić) en profitant de ce que les lignes oustachies sont encore lâches. C’est que les cCroates pourraient lui en vouloir !

Purge & plâtrerie
OKH –
De son côté, et face à la crainte chaque jour plus vive d’une véritable ‘prise en étaux’ de la Hongrie entre bolchéviques au Nord et judéo-capitalistes au Sud, le haut-commandement nazi fait les comptes. Et tente de remettre la Honvèd en ordre de bataille, quoiqu’au prix d’une purge sans précédent. Car il est une chose certaine : en avril 1944, et même s’ils répugnent à l’admettre, les généraux allemands ont besoin des hHongrois. Et ce tant du fait de l’évolution générale du conflit que des pertes subies. Même cette déplorable d'insurrection slovaque tend hélas à le prouver ! Ce qui explique d’ailleurs au passage pourquoi on n’a pas tapé sur les mMagyars aussi fort que jadis sur les iItaliens …
Bref ! La 1ère armée, en Ruthénie, ayant donné globalement satisfaction (à l’exception de ses unités de réserve comme de son plus haut commandement – mais les deux sujets se sont réglés d’eux-mêmes), cette formation reste en place. Elle est utile là où elle se trouve, face aux sSoviétiques – on lui affectera donc simplement un nouveau commandant, en la personne du si pragmatique Ferenc K. Farkas, lequel connaiît donc une promotion depuis le 6e corps. Cette formation est confiée au général Kornél Oszlányi (bien récompensé de sa tenue à la tête de la 10e DI). Quant au 8e corps, le docile Jenö Halmaji Bor est reconduit faute de mieux – et surtout après que l’incertain István Kiss ait été finalement jugé indigne de confiance et soit parti à Budapest rejoindre un obscur poste d’état-major …
Cela ne fera pas grand mal : la 2nde armée hongroise entière est dissoute ! Celle-ci ne représentait de toute façon plus grand-chose : sur 7sept unités, trois divisions détruites, deux internées - jugées pas assez fiables, leurs membres iront rejoindre les autres DI de la 1ère DI après un rude tamisage (c’est que cette histoire de régiment manquant agace beaucoup les aAllemands …) – et seulement deux unités véritablement valables, en l’espèce les 10e DI et 19e DI. La première reste évidemment en l’état – avec son nouveau commandant Frigyes Vasváry (assez intelligent pour ne pas avoir résisté …), elle ira prendre la place la félonne 24e DI, aujourd’hui disparue. Quant à la seconde – la valeureuse, l’excellente, l’exceptionnelle 19e DI du colonel Ferenc Szász, celle-ci a carrément été confisquée par la SS, qui aurait quelques projets pour elle.
C’est déjà bien en soi : 5cinq divisions et 2deux brigades de montagne. Mais c’est encore insuffisant face aux rouges. Le problème, c’est que pour l’heure la Hongrie est incapable d’aligner plus d’hommes. Et comme son industrie est déjà insuffisante pour armer tout l’effectif actuel, comment espérer l’augmenter si le Reich ne peut pas lui-même suppléer une fois encore ? Evidemment, il ne le peut pas. Il faudra donc attendre pour des réserves. Quant à la reformation d’une division blindée … il faudra carrément s’en passer. De fait, la nouvelle Honvèd (pourtant soutenue en cela par la SS !) continue encore à ce jour d’exiger la restitution d’un abondant matériel capturé ce maudit 13 avril dernier , et que le Brandenburg refuse obstinément de lui rendre ! Et comme la Panzerwaffe ne dispose pas non plus de Panzers d’occasion à céder, la situation s’avère être une impasse, sauf à revenir à de la cavalerie.
En résumé : rien à faire donc sinon lutter, défendre, tenir et … attendre les nouvelles armes, par exemple les 44M Tas (3) supposés rentrer un jour en production. Et même avant cela, il faudra encore du temps pour trier, réorganiser, réagencer – pour un résultat de toute façon par essence perfectible, attendu que les aAllemands n’ont plus confiance en personne.

(1) Stojnic est originaire de la Krajina bosniaque.
(2) Une trentaine de Turán II et une centaine de camions pour l’essentiel.
(3) Projet de char d’assaut ‘lourd’ (en réalité moyen) hongrois de 38 tonnes. Issu de plans de achevés en urgence par l’usine Manfred Weiss au mois de mars 1944 - car Budapest avait bien conscience de sa manifeste infériorité blindée ! - le Tas ne rentrera jamais en production, entre pénuries de matériel et bombardement. Vaguement inspiré du Panzer IV dont Berlin refusa toujours d’accorder la licence, quoiqu’avec un air de Panzer VII Panther (que les ingénieurs hongrois ont pu admirer sans jamais avoir l’autorisation de l’approcher), son seul prototype aurait été achevé durant les derniers jours du mois de mai 1944 avant que l’usine entière ne s’effondre sous les obus. Il n’est à ce jour aucune certitude sur son potentiel de combat, attendu qu’à cette époque la métallurgie hongroise ne disposait pas de la technicité nécessaire à la fabrication des plaques de blindage soudées (50 à 120 mm) requises par sa conception et que son armement devait être assuré par un canon L/46 de 75 mm fourni par l’Allemagne (!), à défaut d’un 80 mm converti du AA 29/38.M Bofors jamais au point … De conception simple, il aurait par contre sans doute été rustique et globalement fiable.

Ce soir les slovaques, si vous êtes sages.
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Anaxagore



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MessagePosté le: Ven Juil 22, 2022 18:15    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis toujours sage. Boo hoo!
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Juil 22, 2022 18:38    Sujet du message: Répondre en citant

Bon ... Déjà !
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Juil 22, 2022 21:45    Sujet du message: Répondre en citant

Etat-croupion
La fin des faux-semblants
Slovaquie –
A quatre heures du matin, répondant enfin à l’appel du gouvernement de Monseigneur Tiso, l’armée du Reich rentre en Slovaquie – mais cette fois-ci, pour y rester. L’assaut, évidemment attendu de tous ceux qui ont deux sous de jugeotte, n’est absolument pas une surprise. On pourrait donc s’attendre à ce que les Slovaques lui opposent une résistance aussi bien organisée que farouche. Et pourtant il n’en est rien !
Ainsi, alors (entre autres choses !) que la II.SS-Panzerkorps apparait à Kosice, qu’à Brastislava une foule d’unités de police et territoriales prend le contrôle de la ville, que la SS-Galizien sort de ses casernements de Martin à la recherche de malheureux sur lesquels venger ses morts, et que le détachement de la Wiking autrefois sur le col d’Oujok redescend pour occuper l’est du pays aux côtés de cosaques d’Helmuth von Pannwitz, l’armée slovaque reste d’une passivité affligeante.
Au même moment, le reste de la 5. SS-Panzer-Division Wiking remonte d’Hongrie – après avoir franchi la frontière à Gyűgy, elle fonce à présent vers Zvolen, qu’elle pourrait bien atteindre dans la soirée !
Et face à ce tableau, Ján Golian ne donne aucun ordre – il attend une réaction quelconque de la part de son (ancien…) gouvernement, un ordre de résistance qui inspirerait la population et donnerait au moins une chance à sa tentative déjà bien compromise par l’arrêt des offensives soviétiques… Même son ministre de la Défense, qui était pourtant supposé galvaniser tout le monde par un beau discours, reste bizarrement introuvable. Force est de constater qu’il restera muet toute la journée. Du moins jusqu’à à dix-neuf heures, où le fameux appel a enfin lieu… mais ce n’est pas franchement celui attendu !
A la radio, dans une violente charge (1) contre ceux qui pourraient être tentés de résister – ils seraient notamment des « traîtres à leurs familles » – le ministre Ferdinand Čatloš montre à tous ses compatriotes à quel point il maîtrise l’art du retournement de veste. La conséquence est immédiate : la totalité de l’ouest du pays, qui aurait déjà eu du mal à se défendre de toute façon, au vu de sa position comme de sa topographie, met bas les armes. Nitra, Sered, Hlohovec, Trenčín, Nové Mesto nad Váhom et Bratislava… toutes ces villes pas encore occupées ou incomplètement contrôlées tombent en une poignée d’heures – et avec elles, bien sûr, leurs garnisons locales. L’exemple hongrois en aura inspiré certains… et visiblement pas dans le bon sens !
Et s’il n’y avait que cela… Catastrophé qu’il est par cette défection, Ján Golian donne son fameux ordre « Začnite s vysťahovaním » – Commencez à sortir (faute d’un « Nenechať sa odzbrojiť » peut-être déjà périmé…). Mais ce dernier est interprété de manière très sélective par ses destinataires. Ainsi, les deux “divisions techniques” ne donnent pas forcément suite ! La seconde, du colonel Markus, réagit certes correctement. Mais la première, du général Augustín Malár, s’immobilise dans un attentisme complet alors que son chef, qu’on pensait acquis à la rébellion, ordonne à ses troupes de regagner leurs baraquements en précisant à la radio (lui aussi !) que « notre heure n’est pas encore venue » ! En réalité, Malár est plus un réaliste qu’un traître – il ne croit plus aux chances de l’insurrection et souhaite sauver la vie de ses hommes.
Golian ordonne alors de l’arrêter, puis de le remplacer par le colonel Viliam Talský, chef d’état-major de la 1ère DI. Très mauvais choix : malgré les six jours de sursis que les Hongrois ont accordé bien involontairement aux Slovaques, l’intéressé n’a rien fait pour organiser le soulèvement, et son unité sombre dans un chaos complet. Réagissant alors avec professionnalisme et patriotisme, Talský – à qui Golian envisageait pourtant de confier le commandement des deux divisions – prend … un avion et, accompagné de la plupart des aviateurs slovaques du secteur (moins ceux de la base de Piešťany, arrêtés car personne ne les a prévenus (2) …), s’enfuit vers les lignes soviétiques, officiellement pour coordonner les efforts slovaques avec ceux de l’Armée Rouge !
Nouvelle défection, nouvelle déception, nouveau désastre pour le moral – d’autant plus que les Allemands se montrent, pour une fois, assez peu brutaux avec les locaux, ce qui ne stimule pas l’opposition. Et quand les panzers de Gille entrent finalement en pleine nuit dans le triangle que le soulèvement était censé contrôler, ils peuvent désarmer sans un coup de feu les deux tiers des militaires Slovaques. Le reste – 10 000 hommes environ – a… filé avec tout le matériel possible. Pour l’heure, les insurgés tiennent encore différents aérodromes : à Tri Duby (aujourd’hui aéroport de Sliač), à Mokrad et près des villages de Zolná, Rohozná et Muránská Planina, près de Veľká Lúka. Enfin … ils les tiennent parce que les allemands ne les ont pas encore atteints. Sur ces terrains, il doit bien rester quatre chasseurs biplans Avia B.534, trois Letov 328 et… un Fw 189 en panne ainsi qu’un curieux Bf 109 E, issu de l’assemblage de deux épaves. Cette escadrille combinée, commandée par le colonel Mikuláš Šinglovič (à Tri Duby) peut donc effectivement envisager quelques missions…
Finalement, pour Golian, la seule bonne nouvelle de la journée réside dans le ralliement de la garnison de Trnava – pourtant très mal placée, à l’est de Bratislava, cette dernière réussit à décrocher, à passer la Vàh en plus ou moins bon ordre et, contre toute attente, à gagner le secteur boisé d’Hlohovec, où elle sera à l’abri au moins pour un temps. Par ailleurs, ce qui lui reste de forces ‘insurgées’ a fait jonction avec… la 1ère Brigade partisane Joseph Staline des communistes – Piotr Alexeyevich Veličko et le capitaine A. Egorov sont ravis d’avoir de nouveaux amis. Même si Golian ne pense pas, dans ces conditions, tenir plus de deux semaines…
Dans la soirée, Slobodný slovenský vysielač (SSV – la radio slovaque libre) continue néanmoins à diffuser ses programmes à destination du monde. Elle émet déjà depuis 11 heures du matin – avant même qu’on ait officiellement lancé l’insurrection : « Nous appelons tous les Slovaques à écouter le programme diffusé par Banská Bystrica et non le programme de Bratislava. Ceux qui écoutent le programme de Banská Bystrica seront informés des nouvelles extraordinaires de la station Banská Bystrica » C’est déjà ça – même si les Polonais aussi avaient Radio Błyskawica. Hélas, le fait que Radio Banská Bystrica ait diffusé toute la journée des mensonges afin de tenter d’enclencher l’insurrection – « Les Allemands ont aboli la République slovaque, le président Tiso a été arrêté et ils l’ont traîné à Malaciek, où ils doivent l'abattre. Les Hongrois ont déjà passé la frontière à Lučenec … » – ne l’aide pas à être crédible. D’ailleurs, au même moment, Mgr Tiso prononce justement sur Radio Bratislava un discours doucereux appelant à ne surtout pas résister aux amis allemands…

(1) Rédigée par Tido J. Gašpar, fameux écrivain, chef de l’Office de la propagande et parmi les idéologues de la République de Slovaquie.
(2) Si les Bf 109 G du Staffel slovaque 13./JG 52 de František Hanovec réussirent à décoller en catastrophe pour rejoindre presque tous les lignes soviétiques, les autres appareils basés à Piešťany furent tous capturés, soit 10 Ju 87 Stuka, quatre Bf 109 G ainsi qu’un certain nombre de Bf 109 E et d’Avia B-534.
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Anaxagore



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MessagePosté le: Ven Juil 22, 2022 21:52    Sujet du message: Répondre en citant

Bon... après les Hongrois, les Slovaques... et ils réussisent le coup de force d'être encore plus mou du genoux. Zeus, plus personne ne sait préparrer un changement de camp?
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Dernière édition par Anaxagore le Ven Juil 22, 2022 22:01; édité 1 fois
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Juil 22, 2022 21:53    Sujet du message: Répondre en citant

Pas de conclusion hâtive - comme tu le vois, l'affaire n'est pas réglée !
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MessagePosté le: Ven Juil 22, 2022 22:50    Sujet du message: Répondre en citant

Bien pratique cette passivité des Soviétiques quand même ...
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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MessagePosté le: Ven Juil 22, 2022 23:00    Sujet du message: Répondre en citant

Ce n'est pas comme si :
- ils sortaient de Bagration/Vistule-Varsovie/Fredericus,
- les slovaques étaient des gens bien,
- il n'y avait pas 250 km de montagnes entre les deux zones,

Mais quand tu parle de passivité, tu anticipe. Un peu de patience monsieur le chat !
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