Fantasque Time Line

[Archibald]

T'a raté la deuxième !
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Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
...
"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..."

[FREGATON]

[Imberator]

[John92]

[Archibald]

La ramoner ? la cheminée ? ah, les marins et l'homosexualité... vu que "femme en mer, c'est l'enfer" et vu que les sirènes sont légendaires...

https://www.youtube.com/watch?v=InBXu-iY7cw

Avec cette ligne mémorable "But but... what I'm gonna do in a submarine ?"

"Mais... je me me demande comment on passe le temps, dans un sous-marin."
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Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
...
"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..."

[FREGATON]

[demolitiondan]

Ca dépend le type - comme quoi, il arrive à Netflix de faire des trucs intéressants par accident.

https://www.youtube.com/watch?v=j6fRCupGH2Q
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[JPBWEB]

[loic]

[John92]

Bonjour à tous
Pour info, demain départ en vacances
Et pour moi, les vacances c'est sans connexion, donc
ne vous étonnez pas de mon absence
Retour fin aout
Bonnes vacances à tous
Cordialement
John
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Ne pas confondre facilité et simplicité

[Archibald]

[loic]

Région de Bilbao aujourd’hui, un peu déçu par Guernica, je m’attendais à plus spectaculaire. Mais c’est une ville où la vie continue, pas un village-musée comme Oradour (même s'il y a un Oradour dès vivants aussi).
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...

[demolitiondan]

Où je me rend compte que j'avais oublié le plus important !

Etat-croupion
Mauvais sort
Dubova (Slovaquie) – Alors que, du côté de Banská Bystrica, l’insurrection slovaque se fait petite (malgré son accès de Schadenfreude contre les Hongrois…), les puissances alliées viennent se rappeler à son bon souvenir. En l’espèce, un raid de B-17 de la 15th Air Force frappe la raffinerie et les dépôts pétroliers locaux, réduisant ainsi à néant les stocks que le lieutenant-colonel Ján Golian désespérait de transférer discrètement – au moins en partie – vers un territoire « ami » restant d’ailleurs à préciser. Son soulèvement manquait déjà de beaucoup de choses. Désormais, il manquera aussi de carburant. Mais bon, ce n’est pas comme si ses deux divisions étaient très motorisées, ni comme si elles pouvaient vraiment espérer conserver longtemps ces réserves…
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[demolitiondan]

15 avril 1944
La lutte finale
Yougoslavie - Selon l’ordre de leur maréchal en date de la veille, les forces de l’AVNOJ jettent leurs dernières réserves dans la bataille. Par-delà le verbe grandiloquent du chef, celles-ci n’ont qu’un but : gêner au maximum les transferts comme le ravitaillement de l’Axe, faciliter la progression des troupes alliées (attendu que le 1er Corps yougoslave ne leur fait pas face …) et se saisir une fois encore d’un maximum de terrain en prévision d’un inévitable rapport de force politique à imposer, prélude à une éventuelle politique du ‘fait accompli’. Toutefois, ce n’est pas parce que la lutte finale a enfin commencé que les titistes vont se jeter sur les mitrailleuses nazies – et de fait, la stratégie de chacun présente des particularités évidemment locales …

Slovénie – A l’extrême pointe de la Yougoslavie – le secteur le plus exposé face au Reich, et aussi avec (peut-être) un des régimes collaborateurs nationalistes les plus forts en Méditerranée – l’AVNOJ ne se flagorne pas d’une quelconque tentative de prise de ville. La garde nationale locale serait trop heureuse de réagir face aux communistes ! Et puis, ce n’est pas en déclenchant la guerre civile chez les slovènes qu’on les fera basculer dans le camp de la révolution – il doit y avoir une autre méthode…
Du reste, c’est bien l’avis du responsable ‘local’ en charge du secteur, Edvard Kardelj 'Bevc', fin connaisseur de son pays, et déjà assez désespéré par les ravages récents que l’aviation alliée a infligé à plusieurs villes de la région. Son Slovenski narodnoosvobodilni svet (1) doit se soucier de sa population – après tout, ce sont aussi ses futurs administrés !
Ses forces se contenteront donc pour l’heure d’intensifier leur traditionnel travail d’harcèlement comme de renseignement – et surtout d’attaquer les convois croates et allemands cheminant dans la région ‘frontalière’, afin de faire tourner bourrique SS comme oustachis. Une tâche d’habitude sanglante, car porteuse de représailles c’est vrai – mais ce n’est pas si, ici, la Schutzstaffel allait se venger sur les habitants ! Dans cet optique, deux zones seront plus particulièrement visées : la route Ljubljana-Karlovac d’abord, soit la voie côtière entre Slovénie et Bosnie, pour le 7e corps de Rajko Tanaskovic – un homme d’une rare compétence, ancien sous-officier de l’armée royal puis membre de la défunte 2nd brigade prolétarienne. Et surtout, le triangle Celje-Maribor-Ptuj pour le 9e corps slovène de Lado Ambrožic. Celui-ci risque hélas de s’heurter assez vite à une forte résistance : la zone est moins boisée, moins montagneuse, plus facile à défendre … et surtout, elle lie de fait une part de l’Autriche au front de la Save. Il faut donc s’attendre à ce que les allemands la défendent férocement. Il y aura de la casse…

Croatie – En territoire croate, la situation est moins évidente pour l’AVNOJ. De fait, 3 de ses 4 corps (en comptant le slavon de Slavko Rodic) sont déjà de fait engagés face à l’adversaire, dans des circonstances et avec des résultats variables, quoiqu’encourageants.
Les 4e et 11e corps croates, relevant d’Hebrang, sont au Sud du Pays, face à l’adriatique. Quant au 6e corps slavon de Petar Drapšin, il fait toujours face avec succès aux oustachis, dans la vallée de la Save. Seul reste donc le 10e corps ‘De Zagreb’, implanté dans la région de Petrinja, sous le commandement de Vladimir Matetic. Ce dernier est dans une position tout à la fois isolée et stratégique : cinquante kilomètres au Sud de la capitale du NDH, au croisement d’un peu toutes les voies menant en Croatie comme en Bosnie. C’est qu’auparavant, on avait prévu qu’il joue un rôle dans une inévitable future insurrection croate … ce projet n’ayant, tout compte fait, aucune chance d’aboutir dans l’immédiat, les forces de Matetic vont donc plutôt mettre à profit leur positionnement pour semer un désordre sans nom sur les terres oustachies, détruisant dépôts et centre de recrutement, allant affronter sur leur terrain la Hrvatsko Domobranstvo du Krilnik Ante Vokic. Celle-ci, bien qu’en nette supériorité numérique, aura sans doute du mal à tenir le choc.

Bosnie-herzégovie – Si l’on fait abstraction des unités actuellement au voisinage ou dans les lignes alliées – les 1er corps prolétarien, 3e corps bosniaque et 8e corps bosniaque pour l’essentiel, lesquels ont tous reçus l’ordre de se porter en avant aux côtés des troupes alliés tout en défendant à tout prix Višegrad – l’AVNOJ ne dispose actuellement dans cette région que d’une seule grande unité : le 5e corps bosniaque de Slavko Rodic, durement molesté durant les événements de Banja Luka et actuellement en reconstitution vers Doboj. Il est douteux que cette formation puisse influer sur le cours des événements avant longtemps … Cependant, dans les rangs titistes, ce n’est pas parce qu’une chose parait impossible qu’il ne faut pas la tenter. Les quelques trois milles combattants survivants, guidé par un chef lui-même blessé – mais aussi courageux qu’eux – se préparent donc dès à présent à repartir vers le front avec leur maigre aviation … et leur aviation de prise, à savoir un CR.42 toujours opérationnelle en dépit de tout !

Nord du Monténégro – Ici, le gros de l’armée titiste est concentré autour de Pljevlja – le 2nd corps de choc au Sud, face au Ier corps oustachi (désormais bien menacé par l’offensive grec) et le 12e Corps “de Voïvodine” en réserve au Nord et qui se propose désormais ouvertement d’accompagner les alliés dans leur remontée vers Sarajevo. Petar Dapcevic 'Peko', à la tête de son corps de choc, ne voit aucune raison de modifier sa stratégie : elle répond aux objectifs du Vieux, tout en lui laissant la gloire d’aller porter le fer contre les fascistes croates… Les forces de l’AVNOJ se divisent donc.

Région de Požega, nord de la Croatie – Eperonné par à peu près tout ce que l’Etat Indépendant de Croatie compte de chefs militaires à même de comprendre que le peu de crédibilité qu’ils conservent se joue aussi dans la sureté des lignes allemandes, le Vème corps oustachi relance vers le Nord en travers de la vallée de la Save, par un vaste assaut concentrique impliquant pas moins de 3 unités - Légion noire (Rafael Boban), 6e DI (Colonel Ivan Sarnbek) et Brigade de cavalerie (Colonel Aurel Schlacher) – destiné à reprendre Nova Gradiška des griffes de la 28e Division “Slavone” (commandant Vicko Antic Pepe, commissaire Vlado Janic Capo). A un contre trois, voire plus – les partisans n’ont qu’environ 1 500 combattants ‘embrigadés’ sur zone – ils y parviennent évidemment, quoiqu’au prix d’un effort plus important qu’escompté. L’AVNOJ ne s’accroche pas pour rien au terrain et se replie plutôt dans les bois un peu plus au Nord, en direction de Požega – laquelle reste toutefois d’évidence complétement hors d’atteinte des fascistes, comme une douloureuse écharde plantée dans une aine.

Indifférence
Entre Gospic et Knin – Selon l’ordre du jour express de son maréchal – qu’il ne saurait bien sûr ignoré, sauf à encourir de graves conséquences ou à tout du moins le persiflage de ceux qui continue de prétendre qu’il a été ‘retourné’ - Andrija Hebrang relance enfin ses deux corps d’armées (presque 15 000 combattants, tout de même) afin d’aller chercher l’adversaire fasciste, et le vaincre en libérant du territoire.
Au nord, le 11e corps croate de Pavle Jaksic envoie ses 13e Division “de Primorje-Gorski Kotar” (commandant Veljko Kovacevic, commissaire Josip Skocilic) et 35e Division Lika ( commandant Stanko Perhavec, commissaire Šime Balen) à la conquête des secteurs de Brinje et de la région des lacs de Plitvice. Quant au 4e corps, il continuera de sécuriser les plaines de Lapacko depuis Krbavsko, dans une succession d’efforts visibles évitant encore et toujours d’éventuels retours de bâtons violents depuis le Nord (le NDH) ou Le Sud (le III.SS Gebirgs-Armee-Korps). On ne saurait assurément mieux faire, au vu des circonstances – il faut bien tenir le terrain ! Déjà qu’en s’approchant de l’adriatique, Hebrang encourt la fureur du SS-Gruppenführer Odilo Globocnik, en charge de l’adriatique …

Prise de marque
Budapest – Après le Kiugrás raté du 13 avril, le royaume d’Hongrie continue de se ‘nazifier’ à grande vitesse : les industries se reconvertissent au strict bénéfice du Reich, le gouvernement édicte de nouvelles règles sous la dictée de Berlin à tour de bras, tandis que la Honvèd subit une purge dont les conséquences peinent encore à être même seulement évaluées. Ainsi, à titre d’exemple, le Major-Général Lajos Veress - Homo Régius et commandant d’un 9e CA désormais mort et enterré – est jugé aujourd’hui par une cour martiale complétement improvisé, qui le condamne à 15 ans de prison pour ‘haute-trahison’. Tragique bouffonnerie pour l’officier, qui part donc dans l’heure à Sopronkohida : la succursale locale de Mauthausen, où l’on emprisonne, torture et tue, le plus souvent des opposants - tels par exemple, l’homme politique-écrivain Endre Kálmán Bajcsy-Zsilinszky (2), ou le général Lajos Veress (3).
Au même moment, dans la propriété de Stéphanie de Belgique (présente, mais qui ne peut guère y faire quelque chose) les SS s’installent, pillent la cave, chantent et dansent en se goinfrant de Puzta confisquée. Pour la noble dame, que le temps des amants de Mayerling doit sembler loin ! Le tout sans que l’armée allemande n’ait plus que cela besoin de maintenir de véritable force d’occupation – les Panzers partis, les Croix Fléchées de Szálasi suffisent d’évidence à tenir le pays, alors que la Population se mûre dans une indifférence étudiée : combattre les Rouges oui, aider les allemands non. Un compromis typiquement hongrois, qui ne fait hélas pas les affaires de tous.

Prise d’acte
Györ – Hasard ou conséquence ? Au moment précis où la Hongrie s’enterre avec le Reich, la 12th Air Force exécute sur les usines aéronautiques du groupe MWG (Magyar Waggon- és Gépgyár Rt – en charge de la production sous licence des Bf 109 et Me 210 Ca) un raid littéralement dévastateur, qui ravage les ateliers et détruit une bonne part de l’outil de production local. Un outil qui avait d’autant plus de valeur que son personnel était compétent, nourri et volontaire – c’est rare, comparativement à un Reich ayant de plus en plus recours aux esclaves. La qualité s’en ressentait (Fritz Wendel louait les appareils hongrois, comme plus soignés que leurs homologues allemands). Maintenant, c’est la quantité qui s’en ressentira !

Etat-croupion
Thanatos
Slovaquie – Situation dangereusement calme dans l’ancien état sujet du Reich. Des forces allemandes, certes moins nombreuses que celles mises en œuvre ces derniers jours contre la Hongrie, mais néanmoins puissantes se rapprochent de la petite armée slovaque. Ján Golian avait prédit que les Allemands attaqueraient le 16, n’est-ce-pas ? Or, il se trouve que le 16, c’est demain.

(1) Comité de Libération Nationale Slovène, remplaçant le front de libération National Slovène et formant un parlement provisoire.
(2) Du Parti national radical (Nemzeti Radikális Párt), rédacteur en chef du quotidien antinazi Liberté (Szabadság). Il sera exécuté par pendaison le 23 mai 1944, pour avoir notamment résisté à son arrestation, au prix de plusieurs blessures !
(3) Veress ne connaitra pas de sort funeste ,du moins dans l’immédiat – réussissant à s’évader durant l’automne 1944 ( !), il sera à nouveau condamné à mort puis à la prison à vie par les nouvelles autorités procommunistes, avant d’être libéré lors des événements de Budapest pour finir sa vie en exil…
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[houps]

5 avril 1944
La lutte finale
Yougoslavie - "...

Slovénie – ... La garde nationale locale serait trop heureuse de réagir face aux communistes ! Et puis, ce n’est pas en déclenchant la guerre civile chez les Slovènes qu’on les fera basculer dans le camp de la Révolution – il doit y avoir une autre méthode…

Ses forces se contenteront donc pour l’heure d’intensifier leur traditionnel travail de harcèlement comme de renseignement – et surtout d’attaquer les convois croates et allemands cheminant dans la région ‘frontalière’, afin de faire tourner bourrique SS comme Oustachis. Une tâche d’habitude sanglante, car porteuse de représailles, c’est vrai – mais ce n’est pas comme si, ici, la Schutzstaffel allait se venger sur les habitants ! Dans cette optique, deux zones seront plus particulièrement visées : la route Ljubljana-Karlovac d’abord, soit la voie côtière entre Slovénie et Bosnie, pour le 7e corps de Rajko Tanaskovic ... Celui-ci risque hélas de se heurter assez vite à une forte résistance : la région est moins boisée, moins montagneuse, plus facile à défendre … et surtout, elle lie de fait une part de l’Autriche au front de la Save. Il faut donc s’attendre à ce que les Allemands la défendent férocement. Il y aura de la casse…

Croatie – En territoire croate, la situation est moins évidente pour l’AVNOJ. De fait, trois de ses quatre corps (en comptant le slavon de Slavko Rodic) sont déjà de fait engagés face à l’adversaire, dans des circonstances et avec des résultats variables, quoiqu’encourageants.
Les 4e et 11e corps croates, relevant d’Hebrang, sont au sud du pays, face à l’Adriatique. Quant au 6e corps slavon de Petar Drapšin, il fait toujours face avec succès aux Oustachis, dans la vallée de la Save. Seul reste donc le 10e corps ‘De Zagreb’, implanté dans la région de Petrinja, sous le commandement de Vladimir Matetic. Ce dernier est dans une position tout à la fois isolée et stratégique : cinquante kilomètres au Sud de la capitale du NDH, au croisement d’un peu toutes les voies menant en Croatie comme en Bosnie. C’est qu’auparavant, on avait prévu qu’il joue un rôle dans une inévitable future insurrection croate … ce projet n’ayant, tout compte fait, aucune chance d’aboutir dans l’immédiat, les forces de Matetic vont donc plutôt mettre à profit leur positionnement pour semer un désordre sans nom sur les terres oustachies, détruisant dépôts et centres de recrutement, allant affronter sur son terrain la Hrvatsko Domobranstvo du Krilnik Ante Vokic. Celle-ci, bien qu’en nette supériorité numérique, aura sans doute du mal à tenir le choc.

Bosnie-Herzégovie – Si l’on fait abstraction des unités actuellement au voisinage (ou dans) les lignes amies – les 1er corps prolétarien, 3e corps bosniaque et 8e corps bosniaque pour l’essentiel, lesquels ont tous reçus l’ordre de se porter en avant aux côtés des troupes alliées tout en défendant à tout prix Višegrad – l’AVNOJ ne dispose actuellement dans cette région que d’une seule grande unité : le 5e corps bosniaque de Slavko Rodic, durement molesté durant les événements de Banja Luka et actuellement en reconstitution vers Doboj. ... Les quelques trois mille combattants survivants, guidés par un chef lui-même blessé – mais aussi courageux qu’eux – se préparent donc dès à présent à repartir vers le front avec leur maigre aviation … et leur aviation de prise (à savoir : un CR.42) toujours opérationnelle en dépit de tout !

Nord du Monténégro – Ici, le gros de l’armée titiste est concentré autour de Pljevlja – le 2nd corps de choc au Sud, face au Ier corps oustachi (désormais bien menacé par l’offensive grecque) et le 12e Corps “de Voïvodine” en réserve au nord et qui se propose désormais ouvertement d’accompagner les alliés dans leur remontée vers Sarajevo. Petar Dapcevic 'Peko', à la tête de son unité de choc, ne voit aucune raison de modifier sa stratégie : elle répond aux objectifs du Vieux, tout en lui laissant la gloire d’aller porter le fer contre les fascistes croates… Les forces de l’AVNOJ se divisent donc.

Région de Požega, nord de la Croatie – Eperonné par à peu près tout ce que l’Etat Indépendant de Croatie compte de chefs militaires à même de comprendre que le peu de crédibilité qu’ils conservent se joue aussi dans la sûreté des lignes allemandes, le Vème corps oustachi relance vers le nord en travers de la vallée de la Save, par un vaste assaut concentrique impliquant pas moins de trois unités - Légion noire (Rafael Boban), 6e DI (Colonel Ivan Sarnbek) et Brigade de cavalerie (Colonel Aurel Schlacher) – destiné à reprendre Nova Gradiška des griffes de la 28e Division “Slavone” (commandant Vicko Antic Pepe, commissaire Vlado Janic Capo). A un contre trois, voire plus – les partisans n’ont qu’environ quinze cents combattants ‘embrigadés’ sur zone – ils y parviennent évidemment, quoiqu’au prix d’un effort plus important qu’escompté. L’AVNOJ ne s’accroche pas pour rien au terrain et se replie plutôt dans les bois un peu plus au nord, en direction de Požega – laquelle reste toutefois d’évidence complétement hors d’atteinte des fascistes, comme une douloureuse écharde plantée dans une aine.

Indifférence
Entre Gospic et Knin – Selon l’ordre du jour express de son maréchal – qu’il ne saurait bien sûr ignorer, sauf à encourir de graves conséquences ou à tout du moins le persiflage de ceux qui continuent de prétendre qu’il a été ‘retourné’ - Andrija Hebrang relance enfin ses deux corps d’armées (presque quinze mille combattants, tout de même) afin d’aller chercher l’adversaire fasciste, et le vaincre en libérant du territoire.
Au nord, le 11e corps croate de Pavle Jaksic envoie ses 13e Division “de Primorje-Gorski Kotar” (commandant Veljko Kovacevic, commissaire Josip Skocilic) et 35e Division Lika ( commandant Stanko Perhavec, commissaire Šime Balen) à la conquête des secteurs de Brinje et de la région des lacs de Plitvice. Quant au 4e corps, il continuera de sécuriser les plaines de Lapacko depuis Krbavsko, dans une succession d’efforts visibles, évitant encore et toujours d’éventuels retours de bâtons violents depuis le nord (le NDH) ou le sud (le III.SS Gebirgs-Armee-Korps). On ne saurait assurément mieux faire, au vu des circonstances – il faut bien tenir le terrain ! Déjà qu’en s’approchant de l’Adriatique, Hebrang encourt la fureur du SS-Gruppenführer Odilo Globocnik, en charge de ce secteur…

Prise de marque
Budapest – Après le Kiugrás raté du 13 avril, le royaume de Hongrie continue de se ‘nazifier’ à grande vitesse : les industries se reconvertissent au strict bénéfice du Reich, le gouvernement édicte à tour de bras de nouvelles règles sous la férule de Berlin tandis que la Honvèd subit une purge dont les conséquences peinent encore à être même seulement évaluées. Ainsi, à titre d’exemple, le Major-Général Lajos Veress - Homo Régius et commandant d’un 9e CA désormais mort et enterré – est jugé aujourd’hui par une cour martiale complétement improvisée, qui le condamne à quinze ans de prison pour ‘haute-trahison’. Tragique bouffonnerie pour l’officier, qui part donc dans l’heure à Sopronkohida : la succursale locale de Mauthausen, où l’on emprisonne, torture et tue, le plus souvent des opposants - tels par exemple, l’homme politique-écrivain Endre Kálmán Bajcsy-Zsilinszky (2), ou le général Lajos Veress (3).
Au même moment, dans la propriété de Stéphanie de Belgique (présente, mais qui ne peut guère y faire quelque chose) les SS s’installent, pillent la cave, chantent et dansent en se goinfrant de Puzta confisquée. Pour la noble dame, que le temps des amants de Mayerling doit sembler loin ! Le tout sans que l’armée allemande n’ait plus que cela besoin de maintenir de véritable force d’occupation – les Panzers partis, les Croix Fléchées de Szálasi suffisent d’évidence à tenir le pays, alors que la population se mure dans une indifférence étudiée : combattre les Rouges : oui, aider les Allemands : non. Un compromis typiquement hongrois, qui ne fait hélas pas les affaires de tous.

Prise d’acte
Györ – Hasard ou conséquence ? Au moment précis où la Hongrie s’enterre avec le Reich, la 12th Air Force exécute sur les usines aéronautiques du groupe MWG (Magyar Waggon- és Gépgyár Rt – en charge de la production sous licence des Bf 109 et Me 210 Ca) un raid littéralement dévastateur, qui ravage les ateliers et détruit une bonne part de l’outil de production local. Un outil qui avait d’autant plus de valeur que son personnel était compétent, nourri et volontaire – c’est rare, comparativement à un Reich ayant de plus en plus recours aux esclaves. La qualité s’en ressentait (Fritz Wendel louait les appareils hongrois, comme plus soignés que leurs homologues allemands). Maintenant, c’est la quantité qui s’en ressentira !

Etat-croupion
Thanatos
Slovaquie – Situation dangereusement calme dans l’ancien état sujet du Reich. Des forces allemandes, certes moins nombreuses que celles mises en œuvre ces derniers jours contre la Hongrie, mais néanmoins puissantes se rapprochent de la petite armée slovaque. Ján Golian avait prédit que les Allemands attaqueraient le 16, n’est-ce-pas ? Or, il se trouve que le 16, c’est demain.

(1) Comité de Libération Nationale Slovène, remplaçant le Front de Libération National Slovène et formant un parlement provisoire.
(2) Du Parti National Radical (Nemzeti Radikális Párt), rédacteur en chef du quotidien antinazi Liberté (Szabadság). Il sera exécuté par pendaison le 23 mai 1944, pour avoir notamment résisté à son arrestation, au prix de plusieurs blessures !
(3) Veress ne connaitra pas de sort funeste - du moins dans l’immédiat – réussissant à s’évader durant l’automne 1944 ( !), il sera à nouveau condamné à mort puis à la prison à vie par les nouvelles autorités procommunistes, avant d’être libéré lors des événements de Budapest pour finir sa vie en exil…

Dan, j'ai pris la liberté de déplacer un groupe de mots (en vert) ... et d'utiliser quelques synonymes... à voir si ka te convient...
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Timeo danaos et dona ferentes.
Quand un PDG fait naufrage, on peut crier "La grosse légume s'échoue".
Une presbyte a mauvaise vue, pas forcément mauvaise vie.