Fantasque Time Line

[demolitiondan]

13 avril 1944
Légion Noire contre Partisans
Požega, nord de la Croatie – Après la pantalonnade de ces derniers jours, et alors qu’on fait comprendre à Vjekoslav Servatzy que ses forces ne sont vraiment pas prioritaires pour l’heure, le Vème corps oustachis se tient tranquille aujourd’hui. Les croates se contentent donc de faire remonter la brigade de cavalerie depuis Banja Luka dans le secteur de Sbrac, comme prévu la veille. C’est risqué … mais chacun se doute ici que demain ou après demain, Slavko Štancer ou Vilko Begić pourraient exiger la tenue d’une nouvelle offensive vers Nova Gradiška afin de dégager la route de Zagreb aux amis allemands. Mieux vaut donc anticiper ! En face, du côté du 6e corps slavon, on sécurise le terrain, on fait la chasse aux collaborateurs – et surtout on recrute et l’on se renforce. Petar Drapšin est privé de son jeu cruel favori – il s’attache donc à organiser au mieux ‘son’ insurrection, en essayant d’éliminer le mauvais souvenir de 1941 (1).

Indifférence
Entre Gospić et Knin – Dans la vallée de la Zrmanja, sous le ciel gris du printemps de l’adriatique, la 8e Division Kordun (commandant Vlado Cetkovic, commissaire Arthur Turkulin) recontre le 28. Waffen-Gebirgsjäger Rgt der SS de la Handschar (commandé par le SS-Sturmbannführer Hans Hanke). Les deux unités disposent de moyens … divers, en l’espèce des chars français et italiens de capture pour l’un, une poignée de Semovente 75/18 pour l’autre. Toutefois, aucun des deux protagonistes n’a non plus envie de se jeter immédiatement à la gorge de l’autre. Du coté des SS, la mission est pour l’heure défensive – il s’agit avant tout de prévenir à tout débordement de l’enclave de Lika vers le Sud, lequel pourrait bien menacer un jour véritablement les arrières du III.SS Gebirgs-Armee-Korps. En soi, le secteur actuellement tenu par l’AVNOJ reste très peu stratégique … un plateau désertique sans véritable valeur. Qu’il y reste, et qu’il pourrisse ! Quand la situation sera réglée plus à l’Est, il sera toujours temps de crever cet abcès. Et il faut bien avouer que la stratégie d’Andrija Hebrang – toute en réserve, voire en passivité – ne fait rien pour inquiéter l’Axe.

Les croates sont catastrophés
Région de Zagreb – Comme tout le monde de la tentative hongroise mais (surtout !) du déclenchement de l’offensive alliée en Bosnie-Herzégovine et dans la vallée dans la Save – dont tout près de la Croatie – les conspirateurs du groupe de Mladen Lorković constatent avec effroi que tous leurs plans sont par terre. Impossible de prétendre achever de négocier, puis organiser sereinement, un retournement dans de pareilles conditions ! Pas avec des troupes au contact et des allemands aussi … réveillés ! Les circonstances ne se prêtant pas à la moindre action, et chacun ayant une foule de choses plus ou moins urgentes et personnelles à régler - Ante Vokić doit aussi gérer sa garde nationale en temps de guerre ! – les oustachis ‘repentis’ conviennent donc de se revoir plus tard. Quant bien même les deux principales choses qu’ils avaient à négocier – à savoir leur armée, et le terrain qu’elle occupe – risquent de perdre de la valeur dans les jours à venir …

Etat-croupion
Dernier sursis
Slovaquie, dans la soirée – La nouvelle du retournement hongrois puis – un peu plus tard – de son pathétique effondrement (sauf peut-être en Voïvodine…) arrive par bribes aux oreilles des Partisans et militaires “quasi-défecteurs” de l’armée slovaque. Lesquels, soyons francs, sont un peu amusés par la situation. Car, parmi les très nombreux voisins haineux des Balkans, Slovaques et Hongrois ont eux aussi un os à ronger : le Ruthénie subcarpathique justement, ainsi que divers territoires périphériques qu’ils se sont tout de même disputé encore récemment, en 1939, et alors qu’ils étaient pourtant déjà supposés être tous deux dans le même camp (2) ! Ainsi donc, les Hongrois sont châtiés par la main qui les a nourris… Décidément, le spectacle de la déconfiture d’un ennemi est toujours agréable - et de bon augure pour l’avenir, quand il faudra rediscuter des frontières avec Budapest.
Néanmoins, la débandade hongroise ne rassure pas vraiment tous les locaux – la violence et la rapidité de la réaction allemande contre une armée magyare, certes éminemment perfectible, mais toujours bien supérieure à la slovaque, n’ont échappé à personne ici. Il convient donc de profiter au mieux de cet ultime sursis pour préparer les stocks et se retrancher…

(1) Juste après l’invasion, Petar Drapšin avait été chargé d’organiser un soulèvement en Herzégovine. Il y avait tant et si bien échoué que son action avait fait l’objet de sanctions disciplinaires ! Sans doute le rude partisan n’était il pas assez affuté à l’époque ... Son commandement actuel est donc aussi sa seconde et dernière chance – tout comme la preuve que l’AVNOJ éprouve encore et toujours le plus grand mal à renouveler ses cadres.
(2) Les « zones ethniques hongroises » en dehors de la Ruthénie subcarpathique (acquise lors du premier arbitrage de Vienne) avaient été proposées à la Hongrie par Hitler lors de la crise de Munich contre sa participation militaire à une éventuelle guerre contre la Tchécoslovaquie – à ce moment, les Hongrois avaient reculé. Six mois plus tard, ces zones furent finalement envahies par l’armée hongroise en huit jours du mois de mars 1939, au terme d’une campagne éclair face à une armée tchécoslovaque agonisante : les Magyars n’eurent que 8 morts et atteignirent tous leurs objectifs, abattant même un Letov 328 ! Cette valse-hésitation fit beaucoup rire Hitler, lequel lança avec hauteur à Kálmán Darányi, le Premier ministre hongrois de l’époque : « L’an dernier, je vous ai offert toute la Slovaquie. Pourquoi ne l’avez pas prise à ce moment ? »
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[John92]

Après la pantalonnade de ces derniers jours, et alors qu’on fait comprendre à Vjekoslav Servatzy que ses forces ne sont vraiment pas prioritaires pour l’heure, le Vème corps oustachis se tient tranquille aujourd’hui. Les croates (Croates) se contentent donc de faire remonter la brigade de cavalerie depuis Banja Luka dans le secteur de Sbrac, comme prévu la veille. C’est risqué … mais chacun se doute ici que demain ou après demain (après-demain), Slavko Štancer ou Vilko Begić pourraient exiger la tenue d’une nouvelle offensive vers Nova Gradiška afin de dégager la route de Zagreb aux amis allemands.
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Dans la vallée de la Zrmanja, sous le ciel gris du printemps de l’ adriatique (Adriatique), la 8e Division Kordun (commandant Vlado Cetkovic, commissaire Arthur Turkulin) recontre (rencontre) le 28. Waffen-Gebirgsjäger Rgt der SS de la Handschar (commandé par le SS-Sturmbannführer Hans Hanke).
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En soi, le secteur actuellement tenu par l’AVNOJ reste très peu stratégique … un plateau désertique sans véritable valeur. Qu’il y reste, et qu’il pourrisse ! Quand la situation sera réglée plus à l’Est (l’est ), il sera toujours temps de crever cet abcès. Et il faut bien avouer que la stratégie d’Andrija Hebrang – toute en réserve, voire en passivité – ne fait rien pour inquiéter l’Axe.

Les croates (Croates) sont catastrophés
Région de Zagreb – Comme tout le monde, les Croates sont catastrophés (à ajouter ?) de la tentative hongroise mais (et/ainsi que) (surtout !) du déclenchement de l’offensive alliée en Bosnie-Herzégovine et dans la vallée dans la Save – dont (donc ?) tout près de la Croatie – les conspirateurs du groupe de Mladen Lorković constatent avec effroi que tous leurs plans sont par terre. Impossible de prétendre achever de négocier, puis organiser sereinement, un retournement dans de pareilles conditions ! Pas avec des troupes au contact et des allemands (Allemands) aussi … réveillés ! Les circonstances ne se prêtant pas à la moindre action, et chacun ayant une foule de choses plus ou moins urgentes et personnelles à régler - Ante Vokić doit aussi gérer sa garde nationale en temps de guerre ! – les oustachis (Oustachis) ‘repentis’ conviennent donc de se revoir plus tard. Quant (Quand) bien même les deux principales choses qu’ils avaient à négocier – à savoir leur armée, et le terrain qu’elle occupe – risquent de perdre de la valeur dans les jours à venir …
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Car, parmi les très nombreux voisins haineux des Balkans, Slovaques et Hongrois ont eux aussi un os à ronger : le Ruthénie subcarpathique justement, ainsi que divers territoires périphériques qu’ils se sont tout de même disputé (disputés) encore récemment, en 1939, et alors qu’ils étaient pourtant déjà supposés être tous deux dans le même camp (2) !
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(1) Juste après l’invasion, Petar Drapšin avait été chargé d’organiser un soulèvement en Herzégovine. Il y avait tant et si bien échoué que son action avait fait l’objet de sanctions disciplinaires ! Sans doute le rude partisan n’était il (n’était-il) pas assez affuté à l’époque ... Son commandement actuel est donc aussi sa seconde et dernière chance – tout comme la preuve que l’AVNOJ éprouve encore et toujours le plus grand mal à renouveler ses cadres.
(2) Les « zones ethniques hongroises » en dehors de la Ruthénie subcarpathique (acquise lors du premier arbitrage de Vienne) avaient été proposées à la Hongrie par Hitler lors de la crise de Munich contre sa participation militaire à une éventuelle guerre contre la Tchécoslovaquie – à ce moment, les Hongrois avaient reculé. Six mois plus tard, ces zones furent finalement envahies par l’armée hongroise en huit jours du mois de mars 1939, au terme d’une campagne éclair face à une armée tchécoslovaque agonisante : les Magyars n’eurent que 8 morts et atteignirent tous leurs objectifs, abattant même un Letov 328 ! Cette valse-hésitation fit beaucoup rire Hitler, lequel lança avec hauteur à Kálmán Darányi, le Premier ministre hongrois de l’époque : « L’an dernier, je vous ai offert toute la Slovaquie. Pourquoi ne l’avez vous (à ajouter )pas prise à ce moment ? »
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Ne pas confondre facilité et simplicité

[demolitiondan]

Ben je croyais que tu bossais pas ?

Ceci finit le 13 avril donc. Un avis sur le fond ? Ca vous convient ?
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[John92]

[demolitiondan]

Bon devant l'enthousiasme général, vous l'aurez voulu !

Tito saute sur l’occasion
Une grotte au nord de Sjenica – Le point ordonné à Milovan Đilas n’aura pas été long à obtenir. C’est que le monténégrin connait bien son chef ! Et le Vieux sait aussi être persuasif sans avoir besoin d’être forcément très insistant, quand il estime que les circonstances l’exigent ! Bref ! Les forces de l’AVNOJ sont évidemment fragmentées, voire même en partie détruites, suite à la contre-offensive nazie Morgenstern.

- 1er corps prolétarien (Koča Popović/ Mijalko Todorovic) : en réserve à Višegrad – 3 400 hommes et femmes. Moral bon, qualité forte, état fatigué,
- 2nd corps de choc (Peko Dapcevic, Mitar Bakić) : en défense face au 1er CA oustachi dans la région de Pljevlja – 3 550 hommes et femmes. Moral bon, qualité forte, état fatigué,
- 3e corps bosniaque (Kosta Nađ, Osman Karabegovic) : en défense au Sud de Višegrad face à la Waffen-SS – 6 500 hommes et femmes. Moral correct, qualité correcte, état fatigué,
- 4e corps croate (Ivan Gosnjak, Veeslav Holjevac) : en défense dans la région de Gospić – 6 700 hommes et femmes. Moral bon, qualité perfectible, état frais,
- 5e corps bosniaque (Slavko Rodić, Velimir Stojnic) : en reconstitution au Nord de Doboj – 3 250 hommes et femmes. Moral correct, qualité correcte, état fatigué,
- 6e corps slavon (Petar Drapšin, Otmar Kreacic) : en défense dans la région de Požega – 3 800 hommes et femmes. Moral bon, qualité correcte, état normal,
- 7e corps slovène (Rajko Tanasković, Jože Brilej) : en réserve dans les massifs autour de Kočevje - 10 100 hommes et femmes. Moral bon, qualité correcte, état normal,
- 8e corps dalmate (Vicko Krstulović, Ivan Kukoč) : en reconstitution dans le secteur de Gornji Dobrun - 7 300 hommes et femmes. Moral médiocre, qualité correcte, état fatigué,
- 9e corps slovène (Lado Ambrožič, Dušan Kveder) : en réserve dans les massifs entre Celje et Krško - 6 750 hommes et femmes. Moral bon, qualité perfectible, état normal,
- 10e corps ‘de Zagreb’ (Vladimir Matetić, Ivan Šibl) : en réserve dans les massifs au sud de Petrinja - 5 300 hommes et femmes. Moral bon, qualité correcte, état normal,
- 11e corps croate (Pavle Jaksic, Artur Turkulin) : en défense dans la région de Bihać - 8 200 hommes et femmes. Moral bon, qualité correcte, état normal,
- 12e Corps “de Voïvodine” (Danilo Lekic Spaniard, Stefan Mitrović) : en défense face au 1er CA oustachi dans la région de Pljevlja – 3 750 hommes et femmes. Moral bon, qualité perfectible, état normal,

Ceci pour l’essentiel, et sans considérer les quelques formations de réserve ou hors corps, que l’état-major central réparti au mieux des possibilités comme des besoins de chacun. On voit que l’AVNOJ a souffert face à la SS ces dernières semaines !
Cependant, ses forces conservent toujours les moyens de faciliter significativement les opérations alliées. En Bosnie d’abord, bien sûr – même si c’est moins par ses effectifs et sa puissance de feu que par sa connaissance fine du terrain. Mais surtout en Croatie, voire en Slovénie, en ce qu’elles peuvent véritablement perturber l’approvisionnement des troupes de l’Axe sur la ligne de feu (lesquelles ont une consommation vouée à significativement augmenter du fait des combats) et surtout divertir un certain nombre de renforts que la SS ne pourra pas engager face aux forces des Nations-Unies. Contraint de faire face sur le front comme sur ses arrières, sollicité de toute part sans jamais pouvoir concentrer ses effectifs notoirement insuffisants, en butte au manque de fiabilité croate (leurs rares unités fiables sont déjà engagées !), l’ordre noir ne pourra que trébucher, puis chanceler avant de finalement s’effondrer.
Evidemment, pareil effort ne saurait qu’être démesurément couteux – surtout après la saignée de ces dernières semaines. Toutefois, l’AVNOJ envisage dès à présent de mettre à profit la vacance du pouvoir de Belgrade ainsi que la relative passivité de la 2nd armée française pour recourir à une forme de conscription plus ou moins rémunérée dans les territoires tombés sur son contrôle au fil de l’avancée greco-francaise. Même si c’est évidemment sacrilège depuis 1937, certains titistes ont d’évidence lu Toukhatchevski… L’enthousiasme révolutionnaire, la rage de vaincre et (aussi) le ravitaillement allié pourvoiront ensuite aux difficultés. Alors va pour la lutte finale – celle qui ne s’arrêtera qu’à Zagreb.
…………
« Yougoslaves ! La lutte finale pour la libération de notre terre est arrivée. En conséquence, j’ordonne à toutes les unités de l’armée de Libération du Peuple Yougoslave, ainsi qu’à tous les détachements partisans, de mener à bien immédiatement des opérations offensives à marche forcée sur les installations de transport et garnisons les plus importantes. Ceci concerne particulièrement nos unités en Slavonie, ou les voies ferrées les plus importantes sont situées. J’ordonne : démolissez les ponts, les routes, les voies ferrées, détruisez le potentiel humain ennemi. »
Ordre du jour en date du 14 avril 1944, communiqué à tous les chefs de corps d’armées - Josip Broz Tito, maréchal de Yougoslavie, président du NKOJ.

Légion Noire contre Partisans
Région de Požega, nord de la Croatie – Situation de transition dans ce secteur du front : le Veme corps oustachi de Vjekoslav Servatzy en est toujours à se rétablir et à renforcer ses lignes, tandis que le 6e corps slavon de Petar Drapšin consolide de son côté ses acquis comme le terrain libéré. L’AVNOJ rentre dans les villages, hisse le drapeau de la torche à 6 épis, exécute quelques collaborateurs avec violence … s’attache aussi à conserver une politique ethniquement équilibrée et ostensiblement ‘non anti-croate’. C’est une bonne chose, dans une formation constituée grossièrement en deux moitiés : serbes et croates. Et c’est aussi le signe évident pour la population locale que la politique du maréchal n’est pas celle de Pavelic, ou celle qu’on imagine de Pierre II. Raison de plus pour se rallier à lui ! Au surplus, l’AVNOJ pourvoit aux besoins de chacun en nourriture, armes et protections – elle commencerait même à payer ses combattants.
Tout ceci est évidemment heureux. Toutefois, ce calme apparent ne devrait pas durer – et pour cause ! Les deux belligérants ont reçu instruction de leur chef de relancer leurs opérations, qui de répression, qui de destruction, au plus tôt.

Indifférence
Entre Gospić et Knin – Calme relatif dans ce secteur du front : la 8e Division Kordun et le 28. Waffen-Gebirgsjäger Rgt der SS continuent de se regarder en (gros) chiens de faïences, sans qu’aucun des deux belligérants ne puisse ou ne souhaite prendre l’initiative des hostilités. Une situation qui convenait bien, faut-il le dire, à Andrija Hebrang. C’est donc avec une grimace non dissimulé qu’il accueille nouvel ordre du vieux, en date de ce soir.

Le début des ennuis - radicalisation
Sarajevo – A présent que les alliés se sont visiblement engagés dans une offensive de large ampleur en Bosnie et au Monténégro, Friedrich-Wilhelm Krüger tient à avoir les mains libres sur ses arrières. C’est-à-dire qu’il se doit de se débarrasser au plus vite de tous les soucis et nuisances, afin de se consacrer sereinement à la gestion de la lutte contre les franco-gréco-nègres. Lourde tâche, surtout dans un pays comme les Balkans ! Heureusement, il dispose pour ce faire d’auxiliaires aussi compétents que dévoués : dans ses maisons de la terreur, Vjekoslav Luburić poursuit sa lourde tâche, en ce qu’elle ressemble de plus en plus à un véritable nettoyage ethnique de tout ce qui n’est ni croate, ni pro-allemand.
Au surplus, Luburić a l’habitude (1) … Il envisage désormais sereinement de procéder, à terme, au nettoyage de la Bosnie comme jadis aux abords du mont Kozara : 60 000 civils déportés vers les camps en seulement un mois (2). On se débarrasserait des adultes, en conservant les jeunes garçons – lesquels seraient envoyés à Sisak pour reconditionnement et intégration dans une nouvelle identité croate, un peu comme les janissaires de jadis. Bon, à Kozara, ca n’avait pas marché : la plupart des petits janissaires refusaient de s’amender – ils sont presque tous morts depuis de mauvais traitements, malnutrition et maladie (3). Mais ca ne veut pas dire qu’il ne faut pas réessayer… Ce qui, évidemment, ne gêne personne dans les rangs nazis, pour peu qu’on n’ennuie pas les bosniaques, qui fournissent encore et toujours le plus gros des effectifs de la Handschar.
Au passage, le SS autorise aussi les oustachis a largement collaborer avec ses propres forces de police, afin de suppléer dans les tâches les plus ancillaires ou les plus consommatrices d’effectifs, tels le ratissage de vallées ou la chasse aux déserteurs. Pour ce faire, elle ne manquera pas non plus de s’appuyer sur les multiples unités irrégulières plus ou moins embrigadés dans l’armée du NDH, voire la Schutzstaffel, en une évidente et pragmatique adaptation à la réalité du terrain.

Larmes de crocodiles
Frontière Sud de la Hongrie – La jeune Chana Senesh – jeune femme d’origine juive et hongroise, parachutée dans le Nord de la Yougoslavie, est arrêtée par les SS de la Kama avec deux autres agents du SOE sur la route des camps de concentration, vers lesquels ils se dirigeaient pour une mission de renseignement. Après trois mois de viols, tortures et interrogatoires où elle ne lâchera rien, elle sera fusillée par les allemands. Victime inutile des errements de la politique alliée en Europe centrale, ses restes ont depuis été rapatriés en Israël.

(1) D’une réputation de violence extrême n’étant hélas plus à faire (il avait été déchargé de son commandement au 9e RI après seulement deux semaines, pour avoir abattu gratuitement d’une balle dans la tête un soldat lors d’une inspection !), Luburić assume le contrôle de facto du camp de Jasenovac, quand bien même il ne s’y trouve pas forcément. Supervisant tueries et exécutions par téléphone ( !), l’homme n’a de toute façon plus que cela à faire – il s’est brouillé avec sa mère, qui pleurait de honte sur l’épaule de ses amies en regrettant d’avoir mis au monde pareil monstre…
(2) Edmund Glaise-Horstenau : « La région de Kozara a été nettoyée jusqu’au dernier homme. Et d’ailleurs, également jusqu’à la dernière femme et au dernier enfant. »
(3) Hormis environ 500 enfants sauvés la Croix rouge de Diana Budisavljević, véritable héroïne d’origine autrichienne qui avait sorti 10 000 enfants des camps oustachis, à force de persuasion, de corruption … et d’aide de certains ecclésiastiques ou officiers allemands ( !). Dans son journal, elle racontera son souvenir d’une rencontre avec Luburić, lequel lui avait parlé en ces termes : « Vous et vos petits amis ne vous intéressez qu’aux serbes – les autres enfants croates ou bosniaques musulmans souffrent tout autant. Faites bien attention, je peux vous faire arrêter et personne ne saura jamais ce qu’il adviendra de vous ensuite …»
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[John92]

Tito saute sur l’occasion
Une grotte au nord de Sjenica – Le point ordonné à Milovan Đilas n’aura pas été long à obtenir. C’est que le monténégrin (Monténégrin) connait bien son chef !
...
Ceci pour l’essentiel, et sans considérer les quelques formations de réserve ou hors corps, que l’état-major central réparti (répartit) au mieux des possibilités comme des besoins de chacun. On voit que l’AVNOJ a souffert face à la SS ces dernières semaines !
Cependant, ses (ces) forces conservent toujours les moyens de faciliter significativement les opérations alliées.
...
Evidemment (Évidemment), pareil effort ne saurait qu’être démesurément couteux – surtout après la saignée de ces dernières semaines. Toutefois, l’AVNOJ envisage dès à présent de mettre à profit la vacance du pouvoir de (à) Belgrade ainsi que la relative passivité de la 2nd armée française pour recourir à une forme de conscription plus ou moins rémunérée dans les territoires tombés sur (sous) son contrôle au fil de l’avancée greco-francaise. Même si c’est évidemment sacrilège depuis 1937, certains titistes (Titistes ??) ont d’évidence lu Toukhatchevski… L’enthousiasme révolutionnaire, la rage de vaincre et (aussi) le ravitaillement allié pourvoiront (contre-sens mais je n’arrive pas à trouver le bon verbe-ayé trouvé, pallier/surmonter) ensuite aux difficultés. Alors va pour la lutte finale – celle qui ne s’arrêtera qu’à Zagreb.
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« Yougoslaves ! La lutte finale pour la libération de notre terre est arrivée. En conséquence, j’ordonne à toutes les unités de l’armée de Libération du Peuple Yougoslave, ainsi qu’à tous les détachements partisans, de mener à bien immédiatement des opérations offensives à marche forcée sur les installations de transport et garnisons les plus importantes. Ceci concerne particulièrement nos unités en Slavonie, ou (où) les voies ferrées les plus importantes sont situées. J’ordonne : démolissez les ponts, les routes, les voies ferrées, détruisez le potentiel humain ennemi. »
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Au surplus, l’AVNOJ pourvoit aux besoins de chacun en nourriture, armes et protections (protection ??) – elle commencerait même à payer ses combattants.
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Indifférence
Entre Gospić et Knin – Calme relatif dans ce secteur du front : la 8e Division Kordun et le 28. Waffen-Gebirgsjäger Rgt der SS continuent de se regarder en (gros) chiens de faïences (faïence), sans qu’aucun des deux belligérants ne puisse ou ne souhaite (ne puissent ou ne souhaitent) prendre l’initiative des hostilités. Une situation qui convenait (convient-concordance des temps) bien, faut-il le dire, à Andrija Hebrang. C’est donc avec une grimace non dissimulé (dissimulée) qu’il accueille le (à ajouter)nouvel ordre du vieux, en date de ce soir.

Le début des ennuis - radicalisation
Sarajevo – A présent que les alliés (Alliés) se sont visiblement engagés dans une offensive de large ampleur en Bosnie et au Monténégro, Friedrich-Wilhelm Krüger tient à avoir les mains libres sur ses arrières. C’est-à-dire qu’il se doit de se débarrasser au plus vite de tous les soucis et nuisances, afin de se consacrer sereinement à la gestion de la lutte contre les franco-gréco-nègres (Franco-Gréco-Nègres ??). Lourde tâche, surtout dans un pays (une région ? techniquement les Balkans ne sont pas un état, pays peut prêter à confusion) comme les Balkans ! Heureusement, il dispose pour ce (se) faire d’auxiliaires aussi compétents que dévoués : dans ses maisons de la terreur, Vjekoslav Luburić poursuit sa lourde tâche, en ce qu’elle ressemble de plus en plus à un véritable nettoyage ethnique de tout ce qui n’est ni croate, ni pro-allemand (Croate, ni pro-allemand).
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Bon, à Kozara, ca (ça) n’avait pas marché : la plupart des petits janissaires refusaient de s’amender – ils sont presque tous morts depuis de mauvais traitements, malnutrition et maladie (3). Mais ca (ça) ne veut pas dire qu’il ne faut pas réessayer… Ce qui, évidemment, ne gêne personne dans les rangs nazis, pour peu qu’on n’ennuie pas les bosniaques (Bosniaques), qui fournissent encore et toujours le plus gros des effectifs de la Handschar.
Au passage, le SS autorise aussi les oustachis (Oustachis) a largement collaborer avec ses propres forces de police, afin de suppléer dans les tâches les plus ancillaires ou les plus consommatrices d’effectifs, tels le ratissage de vallées ou la chasse aux déserteurs. Pour ce (se) faire, elle ne manquera pas (elles ne manqueront pas – on parle de « ses propres forces de police », non ?) non plus de s’appuyer sur les multiples unités irrégulières plus ou moins embrigadés (embrigadées) dans l’armée du NDH, voire la Schutzstaffel, en une évidente et pragmatique adaptation à la réalité du terrain.
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(3) Hormis environ 500 enfants sauvés par (à ajouter)la Croix rouge de Diana Budisavljević, véritable héroïne d’origine autrichienne qui avait sorti 10 000 enfants des camps oustachis, à force de persuasion, de corruption … et d’aide de certains ecclésiastiques ou officiers allemands ( !). Dans son journal, elle racontera son souvenir d’une rencontre avec Luburić, lequel lui avait parlé en ces termes : [i]« Vous et vos petits amis ne vous intéressez qu’aux serbes(Serbes) – les autres enfants croates ou bosniaques musulmans souffrent tout autant.
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Ne pas confondre facilité et simplicité

[Hendryk]

[Imberator]

[demolitiondan]

Ce qui pose un comme un triple problème assez insoluble :
1) la 2nd armée française ne souhaite pas prendre parti entre les royalistes et l'AVNOJ,
2) Néanmoins, l'AVNOJ contrôle de fait et à ce jour un grand nombre de forces et de territoires, objectivement indispensables à sa progression - elle doit donc faire avec,
3) Cette collaboration ne doit pas non plus déteindre les troupes grecques, qu'on sait assez perméables à l'agitation,

Conclusion ?
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C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[egdltp]

Avec la 2eme Armée n'y a t il pas l'equipe yougoslave "neutre" ? Son role est d'organiser la societe civile en arrière du front, non ?

[demolitiondan]

L'administration militaire provisoire déléguée aux territoires libérées de Subasic ? Oui, c'est un élément de réponse. Mais un provisoire, d'évidence, aux moyens limités. Et il est réputé plus proche de l'AVNOJ que de Pierre.
Maintenant, si vous vous amusez à vous mettre dans la tête de Pierre II et à voir le monde comme lui peut le voir, vous avez de quoi vous inquieter ...
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C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[Hendryk]

Ah oui, la rencontre entre Šubašić et Audet me revient en tête.

[demolitiondan]

L'ennui - et l'ONU s'en est rendu compte en 90 - c'est que le simple fait de ne pas prendre parti, c'est prendre parti.
Plongeons dans la psyché de Pierre II "J'ai des alliés britanniques qui sont revenus pour me restaurer, mais prétendent désormais m'imposer ma politique face à des séditieux et des terroristes. Vu que je ne leur obéit pas, ils me coupent les vivres, me menacent et magouillent ouvertement avec des communistes. Les mêmes avec lesquels les français collaborent eux-même pour mettre en place leur propre autorité para-militaire sans aucune légitimité.
Conclusion : la France comme l'Angleterre veulent me virer du pouvoir. Conséquence : ????????????? Je dois XXX mes deux XXXX à la restauration complète de ma maison.'
Bon j'ai censuré pour ne pas spoiler.
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[Archibald]

"Les Balkans compliqués"

En 1943 ou en 1993, même combat (c'est le cas de le dire). Laissez faire ou ne rien faire, carnage il y aura, y compris de la morale.

Tragique ! Enfin, Tradjic, comme on dit là bas

[Imberator]