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Diplomatie-Economie, Mars 1944
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John92



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MessagePosté le: Lun Jan 31, 2022 12:10    Sujet du message: Répondre en citant

...
Dans la vaste pièce qui sert de temps à autre aux conférences de presse “grand format” de l’Armée Rouge, le général Antonov est chargé d’expliquer à la presse étrangère réunie la réalité de l’offensive allemande en cours. Car les allégations allemandes (nazies?), bien qu’évidemment pour bonne part couverte par la censure, ont un peu ému dans les pays alliés.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Fév 04, 2022 01:14    Sujet du message: Répondre en citant

16 mars
Les Balkans compliqués
Difficile rapprochement de points de vue
Belgrade
– Ivan Šubašić s’estime heureux : il a obtenu un entretien avec des personnalités de premier plan de l’AVNOJ pour présenter les dernières avancées dans les discussions en cours et tenter de progresser (un peu) vers une conciliation. Certes, l’homme politique croate ne rencontrera pas immédiatement Tito – lequel est, semble-t-il, retenu loin dans ses terres. Par contre, on lui promet l’arrivée demain à Čačak (soit en territoire “neutre”, car contrôlé par l’ANZAC) de Vladimir Bakarić (chef partisan réputé de l’aile modéré de l’AVNOJ), Vladislav S. Ribnikar (vice-président du NKOJ), Josip Smodlaka (commissaire aux Affaires étrangères du NKOJ) et peut-être même d’Edvard Kardelj.
Avec tout ce beau monde, pense Šubašić, il devrait être possible de faire quelque chose de constructif. Il l’ignore, mais le gouvernement royal de Belgrade est au courant de ce rendez-vous, informé par les agents de Tito lui-même. Décidément, le maréchal n’a toujours aucune envie de favoriser – même indirectement – le rétablissement de la monarchie en Yougoslavie, et encore moins de faire plaisir aux capitalistes… En effet, comme il l’expliquera doctement à son entourage : « Ils veulent nous imposer le roi. Le roi est une sorte de cheval de Troie avec lequel on compte revenir lentement à l’ordre ancien. »
En face, bien sûr, Pierre II a des pensées symétriques : il redoute que les Occidentaux veuillent favoriser, avec la complicité de Tito, l’émergence d’un régime parlementaire à la botte du Croate et destiné à l’écarter. Il n’enverra donc personne à Čačak – même si son entourage proche, dont les frères Knežević, lui a soufflé qu’il valait peut-être mieux être représenté pour au moins savoir ce qui se dit.
Mais pour Pierre II, tout cela n’a aucune importance. De son point de vue (comme de celui de Tito d’ailleurs), Šubašić ne va rien faire, sauf présenter des propositions naïves à la délégation de l’AVNOJ. Celle-ci lui semble d’ailleurs constituée d’une infâme coalition antiserbe de Croates, de Slovènes et de communistes ! C’est ainsi, bien sûr, que le Palais royal présentera l’événement, le moment venu. Il est vrai que cette délégation – hasard ou volonté ? – ne compte aucun Serbe de sang…
L’AVNOJ, de son côté, n’a pas de bien meilleurs sentiments. Il ne souhaite rien d’autre que de continuer à faire traîner les choses et à donner le change aux Occidentaux en attendant les résultats de l’offensive à venir.
En résumé, tous estiment pour l’instant que la signature d’un accord de coopération est très secondaire.

Enosis !
La tension monte
Limassol
– Au matin, la capitale chypriote est proche du chaos. Dans la nuit, des groupes de Grecs se sont formés plus ou moins spontanément, se rassemblant de manière pas forcément pacifique en différents points clés – et notamment dans les quartiers turcs – pour réclamer l’Enosis et le départ de étrangers, comme ce fut autrefois le cas en Crète.
Face à ces bruyantes manifestations, qui ont tout d’une provocation délibérée et que les hommes de Grivas ne parviennent pas ou ne souhaitent pas raisonner, les principaux intéressés réagissent énergiquement. Insultes, invectives, chahuts et bagarres se répandent, sans qu’on ait à déplorer autre chose que des nez cassés… pour l’instant. La police intervient toujours, avec difficulté mais énergie, se retrouvant parfois à devoir protéger les agitateurs de la colère populaire – au grand déplaisir de certains policiers, d’origine grecque et qui font parfois cause commune avec leurs coreligionnaires lorsqu’ils trouvent que leurs collègues ont la main trop lourde.
C’en est trop pour les Turcs, qui voient une fois encore dans ces gestes une preuve de “compréhension” déguisée de la part des autorités. Dans la minorité de l’ile, le souvenir des transferts de population des années 1920 est encore vivace – il s’en trouve même certains qui les ont vécus. Les Turcs s’organisent donc autour de Fazıl Küçük, président de la KATAK (Kıbrıs Adası Türk Azınlığı Kurumu, Association des Minorités Turques de l’île de Chypre). Cette association est encore informelle, mais Küçük prévoit déjà de créer un Parti Populaire National Chypriote Turc. Il sait que l’on trouvera parmi les Turcs de Chypre des jeunes hommes prêts à défendre leur cause par les armes si besoin – c’est le cas d’un jeune enseignant charismatique nommé Burhan Nalbantoğlu. Mais avant d’en arriver là, Küçük envisage déjà de se rendre à Ankara pour évoquer la situation avec qui de droit.
Dans la soirée, devant les tensions croissantes au sein de la population et surtout de sa propre force de police, le gouverneur Charles Campbell Woolley ordonne la mise sous protection militaire des principaux lieux de pouvoir de la ville et la division par “nationalité” des forces de l’ordre sous son commandement – il tient à éviter tout risque d’affrontement entre ses hommes. Puis il appelle Londres pour demander instructions et renforts – d’urgence ! Mais il faudra du temps pour que ces derniers arrivent, et le Foreign Office ne semble toujours pas prendre au sérieux le risque d’un embrasement de l’île de l’Amour.
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John92



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MessagePosté le: Ven Fév 04, 2022 09:09    Sujet du message: Répondre en citant


Il l’ignore, mais le gouvernement royal de Belgrade est au courant de ce rendez-vous, informé par les agents de Tito lui-même (De ce que je comprend de cette phrase, Tito aurait prévenu le Roi. Roi dont il ne veut pas. N’est ce pas illogique ?). Décidément, le maréchal n’a toujours aucune envie de favoriser – même indirectement – le rétablissement de la monarchie en Yougoslavie, et encore moins de faire plaisir aux capitalistes… En effet, comme il l’expliquera doctement à son entourage : « Ils veulent nous imposer le roi. Le roi est une sorte de cheval de Troie avec lequel on compte revenir lentement à l’ordre ancien. »
En face, bien sûr, Pierre II a des pensées symétriques : il redoute que les Occidentaux veuillent favoriser (encourager ?), avec la complicité de Tito, l’émergence d’un régime parlementaire à la botte du Croate et destiné à l’écarter. Il n’enverra donc personne à Čačak – même si son entourage proche (ses proches/ses proches conseillers ?), dont les frères Knežević, lui a soufflé qu’il valait peut-être mieux être représenté pour au moins savoir ce qui se dit.

Au matin, la capitale chypriote est proche du chaos. Dans la nuit, des groupes de Grecs se sont formés plus ou moins spontanément, se rassemblant de manière pas forcément pacifique en différents points clés – et notamment dans les quartiers turcs – pour réclamer l’Enosis et le départ de (des) étrangers, comme ce fut autrefois le cas en Crète.

La police intervient (Les forces de l’ordre interviennent ?) toujours, avec difficulté mais énergie, se retrouvant parfois à devoir protéger les agitateurs de la colère populaire – au grand déplaisir de certains policiers, d’origine grecque et qui font parfois cause commune avec leurs coreligionnaires lorsqu’ils trouvent que leurs collègues ont la main trop lourde.
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loic
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MessagePosté le: Ven Fév 04, 2022 09:21    Sujet du message: Répondre en citant

Il ne doit pas être compliqué d'envoyer des renforts à Chypre dans le contexte FTL de mars 44. Ne pas oublier que la France a y envoyé un bataillon du 24e RIC en juin 40 (ça c'est OTL). Au Levant, il ne doit pas manquer de monde.
Mais je me doute que demodan aura le talent pour formuler une réponse négative Very Happy
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Hendryk



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MessagePosté le: Ven Fév 04, 2022 09:28    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
Il ne doit pas être compliqué d'envoyer des renforts à Chypre dans le contexte FTL de mars 44. Ne pas oublier que la France a y envoyé un bataillon du 24e RIC en juin 40 (ça c'est OTL). Au Levant, il ne doit pas manquer de monde.
Mais je me doute que demodan aura le talent pour formuler une réponse négative Very Happy

J'imagine qu'il s'agit moins d'un manque de moyens que d'un manque de volonté politique. Le retour de Chypre sous souveraineté grecque est de toute façon déjà acté, tant pis si les choses se passent moins pacifiquement que prévu.
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loic
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MessagePosté le: Ven Fév 04, 2022 09:45    Sujet du message: Répondre en citant

On peut quand même penser que les Alliés aimeraient avoir du calme sur leurs arrières alors que l'offensive dans les Balkans est ... compliquée.
Laisser les Grecs provoquer la Turquie dans ce contexte peut sembler risqué.
Par ailleurs, Chypre fait partie de la chaîne logistique alliée, au moins pour l'aviation.

Il est quasiment impossible de faire une comparaison avec OTL, à cette date l'Egée est toujours allemande et les Balkans n'en parlons pas.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Fév 04, 2022 10:03    Sujet du message: Répondre en citant

Il ne s'agit pas de provocations mais bel et bien d'un genre d'échanges de bons procédés (comme l'Epire du Nord ... ou le Dodécanèse jadis) destiné à encourager les grecs à contribuer à Veritable, une chose pas du tout acquise à la fin 1943 vu l'état de leur pays. Après tout c'est un mandat britannique, ils en font un peu ce qu'ils veulent, au moins en matière de garnison.
Quant à la chaine logistique ... il faut savoir ! Je maintiens que le Caire ou Brindisi sont plus pertinents. Mais ca reste néanmoins un point de délestage à pacifier au plus vite, bien sûr. Ceci étant ... le calme sur une ile lointaine ... quant à la Turquie, après la chute de la Bulgarie, elle ne gêne objectivement plus.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Fév 04, 2022 12:43    Sujet du message: Répondre en citant

John92 a écrit:

Il l’ignore, mais le gouvernement royal de Belgrade est au courant de ce rendez-vous, informé par les agents de Tito lui-même (De ce que je comprend de cette phrase, Tito aurait prévenu le Roi. Roi dont il ne veut pas. N’est ce pas illogique ?).


Tito ne veut pas de cette réunion destinée à unifier les forces politiques, redoutant que cela soit pour favoriser le roi. Mais il sait que le roi non plus n'en veut pas, pour des raisons inverses - il le fait donc informer ! Qui a dit billard à trois bandes ?
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John92



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MessagePosté le: Ven Fév 04, 2022 12:51    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
John92 a écrit:

Il l’ignore, mais le gouvernement royal de Belgrade est au courant de ce rendez-vous, informé par les agents de Tito lui-même (De ce que je comprend de cette phrase, Tito aurait prévenu le Roi. Roi dont il ne veut pas. N’est ce pas illogique ?).


Tito ne veut pas de cette réunion destinée à unifier les forces politiques, redoutant que cela soit pour favoriser le roi. Mais il sait que le roi non plus n'en veut pas, pour des raisons inverses - il le fait donc informer ! Qui a dit billard à trois bandes ?

Merci pour les précisions
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MessagePosté le: Ven Fév 04, 2022 13:35    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Il ne s'agit pas de provocations mais bel et bien d'un genre d'échanges de bons procédés (comme l'Epire du Nord ... ou le Dodécanèse jadis) destiné à encourager les grecs à contribuer à Veritable, une chose pas du tout acquise à la fin 1943 vu l'état de leur pays. Après tout c'est un mandat britannique, ils en font un peu ce qu'ils veulent, au moins en matière de garnison.
Quant à la chaine logistique ... il faut savoir ! Je maintiens que le Caire ou Brindisi sont plus pertinents. Mais ca reste néanmoins un point de délestage à pacifier au plus vite, bien sûr. Ceci étant ... le calme sur une ile lointaine ... quant à la Turquie, après la chute de la Bulgarie, elle ne gêne objectivement plus.

Attention à la Turquie : Churchill a toujours veillé à la caresser dans le sens du poil (les premiers Spitfires arrivés en Méditerranée furent livrés aux Turcs, alors que la RAF en avait besoin devant une LW de plus en plus présente), même lorsque la situation objectivement ne le justifiait pas (ou plus). Avec son obsession pour le ventre mou balkanique, qui ici est devenu un champ de bataille et une course de vitesse avec l'URSS, cela ne va pas s'arranger. Par exemple, il pourrait vouloir inciter Ankara à se montrer un peu entreprenante du côté des frontières bulgares pour obliger l'URSS à lever le pied en direction de la Yougoslavie.

Pour la logistique : les ports grecs peuvent largement suppléer au Caire et à Brindisi pour tout ce qui concerne les forces terrestres. Chypre est un point de transit aérien entre Europe et Moyen-Orient et peut-être aussi une zone d'entraînement d'ailleurs.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Fév 04, 2022 13:45    Sujet du message: Répondre en citant

Les turcs n'ont rien fait face aux allemands quand ils étaient en retraite et alors même qu'ils n'ont pas de frontière commune. Ils ne feront rien face à l'ours soviétique, qui serait trop heureux de faire une petite intervention dans le Caucase. Donc Churchill s'excusera plus tard, bien sûr. Mais aujourd'hui, la Turquie n'est plus utile à son rêve de ventre mou face à l'allemagne. La Grèce par contre l'est : militairement (2 CA), politiquement (belle-famille des Karađorđević) et économiquement (sans parler de la mainmise d'après guerre qui se profile). Donc c'est eux les prioritaires - ce qui reviens clairement à prendre partie. La Turquie ne basculera jamais de son plein gré à l'Est - la Yougoslavie par contre c'est possible. Donc on traite le plus urgent.
On peut aussi s'entrainer partout en Méditerranée. Et je maintiens qu'à l'époque, les survols au dessus de la mer sont limités au maximum.
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MessagePosté le: Ven Fév 04, 2022 15:17    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Les turcs n'ont rien fait face aux allemands quand ils étaient en retraite et alors même qu'ils n'ont pas de frontière commune. Ils ne feront rien face à l'ours soviétique, qui serait trop heureux de faire une petite intervention dans le Caucase.

Plus encore que dans le Caucase, dont la partie "utile" est déjà essentiellement soviétique, les Russes seraient au combien plus heureux d'installer des bases sur les deux rives des détroits, vieille aspiration tsariste.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Fév 10, 2022 23:23    Sujet du message: Répondre en citant

17 mars
Una, grande, libre
Franco très fâché
Madrid
– Cela fait un mois que le Caudillo et le prétendant à la couronne d’Espagne s’ignorent superbement. Franco, sûr de sa force, use de sa position au sommet du régime “national-syndicaliste” pour ménager la chèvre et le chou et assurer l’équilibre entre les différentes factions composant son entourage. La conclusion récente d’un accord avec les Alliés sur la crise du wolfram a mis fin à un embargo qui commençait à faire grincer bien des dents. Du coup, le Caudillo peut commencer à jouer sa nouvelle carte : celui du défenseur de la paix européenne, dialoguant avec tout le monde et n’excluant personne dans le concert des nations.
Pourtant, un œil critique pourrait trouver dans sa situation bien des raisons de s’inquiéter. Le ministre de l’Armée, Asensio, a envoyé dix jours plus tôt à Franco une lettre lui demandant de se mettre en relation avec Don Juan pour organiser un retour à la monarchie dans les plus brefs délais, de peur que le pays ne sombre de nouveau dans le chaos d’une gouvernance de gauche. De plus, si le pétrole et le blé américain recommencent à arriver, les presses française et britannique ne se cachent pas pour critiquer le régime de Franco. Un élément d’autant plus important que la frontière pyrénéenne ne devrait pas tarder à être entièrement contrôlée par les Alliés. Mais qui oserait critiquer le Caudillo dans l’Espagne des années 40 ?
………
Estoril (Portugal) – Don Juan, après sa proposition spontanée d’entretien adressée au Caudillo le mois dernier et restée lettre morte, a vu ses plus proches conseillers se resserrer autour de lui dans sa résidence portugaise. Sous l’impulsion de Gil-Roblès, échaudé par l’initiative du comte de Barcelone, il a été convenu que tous les conseillers mettent de côté leurs divergences de vue avec pour seul objectif d'empêcher que Juan puisse être taxé un jour d’inconstance maladive, de contradiction permanente dans ses intentions et de stérilité absolue quand il s’agit de passer à l’action. Le Prétendant a la fâcheuse tendance d’être toujours de l’avis de la dernière personne ayant parlé ? Fort bien, alors ses conseillers vont profiter de ce que tout le monde soit rassemblé au même endroit pour parler d’une seule voix : il faut profiter de la chute à venir de l’Axe pour précipiter celle de Franco et restaurer la monarchie !
………
Espagne – Ainsi, les antagonistes ne peuvent s’ignorer totalement mais se regardent en chiens de faïence, chacun attendant un premier pas de l’autre. Cela pourrait durer longtemps sauf que…
Sauf que les offensives soviétiques menacent de faire passer toute l’Europe centrale (au moins !) de la domination nazie sous la domination communiste.
Sauf que les Alliés, sûrs de leur victoire prochaine, se rencontrent en ce moment même sur la côte Est des États-Unis pour y organiser carrément l’économie mondiale d’après-guerre.
Sauf qu’il y a deux jours, une conjuration d’officiers allemands a attenté à la vie d’Hitler et a failli réussir à renverser son régime.
Sauf que l’Europe est agitée de soubresauts au gré des intérêts politiques parfois divergents des Nations Unies. Le Vieux Continent, ravagé par la guerre, est en pleine mutation. Que deviendra-t-il ? L’Espagne va avoir de plus en plus de mal à tenter d’être un havre de stabilité en marge du cours de l’Histoire.
Et voici qu’une cinquantaine d’universitaires et d’intellectuels (de second rang, certes… car les plus éminents sont en exil !) ont fait éditer une lettre affirmant au « Roi Juan de Bourbon » que « dans le rétablissement de la monarchie et dans la personne de Votre Majesté réside notre espoir d’un régime stable ». La lettre circule déjà dans tout Madrid et dans les principales villes d’Espagne – une copie a bien sûr été présentée à Estoril. Alors que les Allemands semblent prêts à se massacrer entre eux, que les Fascistes italiens ne dirigent plus qu’une République croupion dans le nord de l’Italie et que l’attitude des Alliés vis-à-vis de l’Espagne semble ambivalente et indécise au possible, voici que l’intelligentsia locale se rallie clairement à l’un des joueurs qui se disputent la destinée du pays !
Franco entre dans une grande colère. Cette fois, il ne va pas temporiser. Il ordonne le bannissement de quatre professeurs de l’Université de Madrid signataires de la lettre : Julio Palacios, Alfonso Garcia Valdecasa, Jésus Pabon et Juan Jose Lopez Ibor. Son idée est de tuer dans l’œuf une hypothétique sédition universitaire, qui pourrait évoluer en contestation estudiantine.
Don Juan, dont l’ego est vite flatté, apprécie bien évidemment le geste des universitaires espagnols. Mais si sa prudence naturelle l’appelle à la retenue et donc probablement à ne pas donner de réponse à cet appel des universitaires, son Conseil y voit l’occasion unique de s’adresser aux Espagnols en ce moment charnière de la guerre en Europe, pour déclencher le déclin du Caudillo. Ainsi, usant de flatterie et de tous les autres moyens de flatter le comte de Barcelone, les conseillers menés par Gil Roblès, Prieto et Latapié vont faire en sorte qu’une réponse marquante soit donnée d’ici la fin du mois.

Pologne
Propagande et manigances
Sur les ondes
– La jonction des insurgés de Varsovie (ou du moins d’une partie d’entre eux…) avec la 1ère Armée polonaise est annoncée avant la fin d’après-midi à Moscou. La radio d’état diffuse alors incontinent la nouvelle au monde entier, afin que chacun puisse s’émouvoir devant « l’aide fraternelle que l’Union soviétique apporte à la malheureuse Pologne ».
………
Arrières du 2e Front Biélorusse – Konstantin Rokossovski reçoit l’ordre de commencer dès que possible des évacuations sanitaires de Varsovie-ouest vers la rive est – le NKVD installe déjà en banlieue de la capitale un hôpital de campagne flambant neuf, que les correspondants occidentaux ont bien sûr hâte de visiter !
………
Kremlin – Tout ce qui précède, c’est pour la galerie internationale, bien sûr – mais l’URSS sait aussi que, si les Européens sont impuissants et si les Américains veulent bien se laisser endormir, il n’en va pas de même pour les autochtones. Et pour Staline comme pour Molotov, l’absorption complète de la Pologne ne sera politiquement admissible qu’à deux conditions : la collaboration réelle et pérenne de l’Armée secrète, sous commandement soviétique (donc l’élimination des moyens militaires de Résistance nationaliste) et le retour du gouvernement en exil à Londres sur le territoire polonais, au sein d’une nouvelle institution nationale contrôlée par Moscou (donc à portée de mains du Kremlin et loin de ses propres troupes).
Les services diplomatiques travaillent d’arrache-pied pour résoudre le second problème – ce ne sera sans doute pas avant la fin de l’offensive fasciste. Quant au premier, il faut un facilitateur, quelqu’un qui parle le langage des capitalistes comme celui de la Révolution… Un homme de confiance, un Polonais tant qu’à faire, apte aux tâches les plus ardues. Et justement, le NKVD sait que le MI5 a envoyé en Pologne – peut-être à dessein ? – un oiseau rare de ce genre : Wytold Krymer “Tolek”.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Fév 14, 2022 12:49    Sujet du message: Répondre en citant

18 mars
Pologne
Toute honte bue
Siège du gouvernement polonais en exil (Eaton Place, Londres)
– Le général Kazimierz Sosnkowski, ministre de la Guerre légal de la république polonaise, écoute le rapport du général Léopold Okulicki à propos de l’opération Vengeance. Pour le nouveau commandant en chef de l’Armia Krajowa, celle-ci est assurément, après Tempête, un nouvel échec. Il est en vérité douteux que la moindre unité constituée réussisse à atteindre Varsovie.
Plus grave encore, si possible : la contre-offensive allemande paraissant continuer de progresser (jusqu’à approcher, murmure-t-on, de l’ancienne ligne de démarcation !), et les troupes adverses à Varsovie se renforçant sans cesse, il est tout à fait possible que l’envoi de renfort vers la capitale ne serve à rien sinon à provoquer un nouveau bain de sang. La jonction avec les forces… pro-soviétiques du général Berling étant désormais une réalité, le soutien à l’insurrection à partir de la rive est de la Vistule est la solution la plus évidente. Pour le reste, mieux vaut… conserver ses forces pour la suite de la campagne – surtout si le conflit venait à se prolonger et si les Russes, tout compte fait, n’avançaient pas aussi vite que prévu.
Finalement, Sosnkowski conclut : « Je prends note de vos observations, que je partage. Je vais donc proposer au Conseil des ministres ainsi qu’au président Raczkiewicz l’arrêt de Vengeance, la dispersion des unités et le retour à la clandestinité. »
Okulicki approuve d’un triste hochement de la tête. Militairement, c’est l’évidence même. L’AK, organisation clandestine mal dotée en armement et opérant sans logistique en territoire occupé, n’a pas vocation à rester visible ad vitam pour affronter en bataille rangée un ennemi bien plus puissant. Cependant, politiquement, abandonner c’est aussi laisser Varsovie aux Soviétiques ! Ou à leurs auxiliaires polonais, mais c’est tout comme… Pour le meilleur, si d’aventure ceux-ci réussissaient à sauver l’insurrection – ils ne manqueraient pas, alors, d’en tirer les bénéfices – comme pour le pire – et il sera possible, dans ce cas, de faire comprendre aux Occidentaux la réalité de l’appui soviétique.
Bien sûr, le gouvernement polonais est très loin de se laver les mains des événements. Il les a provoqués, c’est bien le minimum. Cependant, agissant une fois encore selon un très pénible déni de réalité, il se prépare à présent une nouvelle et douloureuse défaite dont, dans le fond, seul le vainqueur reste à préciser.

Propagande et manigances
Sur les ondes
Voice of America est très heureuse d’annoncer au monde libre le parachutage de secours que les Etats-Unis viennent d’offrir à l’insurrection à Varsovie. Les actualités américaines, elles aussi, ne manqueront pas de mentionner abondamment l’événement dans leurs bulletins hebdomadaires – entre deux reportages, par exemple, sur les destructions subies par les autres alliés européens ou sur les sacrifices soviétiques. La guerre continue, l’Amérique fait sa part sur tous les fronts. L’honneur est sauf.
Même si, en privé, tous les responsables reconnaissent déjà qu’il faudra bien au moins une seconde mission. Déjà en cours de préparation, celle-ci devra évidemment être validée au préalable par les Soviétiques.

L’orgueil d’un amiral
Valse-hésitation
Palais Budavár (Budapest)
– L’Europe occupée ou inféodée à l’Axe bruisse et frémit du contrecoup des terribles événements du 15 mars. On a attenté à la vie d’Hitler ! Mais ce dernier est (hélas, selon certains) encore vivant. Comme dirait le Magyar de la rue : « A croire qu’il y a un ange pour chaque démon ! » Les dirigeants hongrois sont une fois de plus réunis pour étudier la situation – même cette dernière évolue toutefois bien plus vite qu’ils ne le pensent. Une fois n’est pas coutume, c’est le général Nagy de Nagybaczon qui est le plus virulent.
– Cher Régent, ministres et collègues, amis hongrois ! C’est le destin qui nous envoie ce répit inespéré ! L’armée allemande est en plein doute et son gouvernement vacille, quoi qu’en dise sa propagande. Il faut rompre immédiatement avec l’Axe ! Faute de quoi, les troupes concentrées entre notre frontière et Wiener Neustadt nous écraseront sitôt que le calme sera revenu.
Face à lui, Miklós Kállay et Jenő Ghyczy de Ghicz sont sceptiques : « Toute cette affaire est bien confuse, répond Kállay, et nos relations avec les Alliés pas plus claires que le mois dernier. Rompre maintenant n’ouvrirait-il pas la porte aux pires enfers que les nazis puissent déchainer ? » Car depuis le début de l’année, les deux hommes politiques ont fait ce qu’ils pensent être des concessions considérables aux Occidentaux – sans rien gagner de sérieux en retour. Si ces derniers les lâchaient comme ils le firent avec la Bulgarie, quel serait le sort de la Hongrie, ou même leur sort personnel ?
La décision revient donc, une fois de plus au seul Régent – en toute logique, eu égard à ses pouvoirs exécutifs considérables, dignes d’un Kaiser d’autrefois.
Mais Miklós Horthy est tout sauf un aristocrate prussien : il est l’incarnation du compromis. Né dans une famille multiconfessionnelle et patriarche d’une autre, l’amiral a passé sa vie à attendre le bon moment – que ce soit dans sa carrière militaire comme politique. Et il l’a parfois trouvé, en témoigne son titre. Ce qui lui a permis d’avoir assez de poids pour continuer à jongler entre les extrêmes, entre les partis et entre les personnes. Ce faisant, il convient très bien à son royaume.
Car la Hongrie est la terre historique des accommodements – et ce dans tous les aspects de son histoire. Depuis sa création il y a bientôt mille ans, quand Etienne 1er de Hongrie obtenait la bénédiction de sa couronne par le pape Sylvestre II contre la promesse d’un soutien face à Byzance et au Saint-Empire Romain Germanique. Puis dans son expansion, quand le royaume de Croatie était administré par Budapest sous un régime d’union personnelle – finalement amendé en 1868 pour que Zagreb obtienne un gouvernement autonome [Sans toutefois régler le problème de l’Istrie et de la Dalmatie, autrichiennes mais revendiquées par les Croates.]. Et enfin, bien sûr, dans la défense de ses intérêts par l’autre grand compromis de 1867 qui établissait les relations paritaires entre l’Autriche et la Hongrie – un accord renégocié tous les dix ans, mais qui prévoyait l’octroi d’un budget annuel. Horthy est né dans cette culture, qui a bercé son enfance et sa vie d’officier : Labanc contre Kuruc – partisans de l’accord avec le Kaiser contre nationalistes de “La Croix” ! Et plus tard, partisans des Deux Couronnes contre Communistes.
Tout cela pour expliquer une chose simple et terrible : bien que militaire, l’amiral n’est absolument pas habitué à trancher, sauf à y être forcé par les événements les plus pressants. Et lorsqu’il se lève finalement pour prendre la parole, c’est pour expliquer, non pour décider…
– Messieurs, j’ai entendu et comprend chacun de vos arguments. Ils ne sont hélas pas nouveaux pour moi. Mon conseiller, le général Béla Miklós, m’a très longuement entretenu, et à de nombreuses reprises, de l’état de faiblesse dans laquelle se trouve notre armée. Elle n’est assurément pas à même de tenir face aux Bolcheviques – faute notamment d’une absence de soutien adéquat par nos soi-disant amis allemands.
Toutefois… elle n’est pas davantage à même de défendre notre patrie face aux Allemands, si d’aventure leur colère venait à frapper à notre porte. Nous ne sommes plus à la hauteur de notre gloire passée. Je le déplore, tout comme vous j’en suis sûr. Il nous faut désormais agir au mieux. Et se précipiter n’est pas le mieux. Ce n’est jamais le mieux.
Le général de Nagybaczon le considère, consterné, mais Horthy conclut : « Je vais donc faire moi-même tous les efforts nécessaires pour gagner du temps face à Hitler, afin que les envoyés de Monsieur Ghyczy de Ghicz puissent obtenir un compromis raisonnable avec les Anglais. Je vous invite pour cela à solliciter tous les canaux, dont ceux de l’émigration polonaise. La comtesse Tarnopolska, par exemple, pourrait nous être d’une aide précieuse. Ce sera tout, Messieurs. »
Le Régent se lève, quitte la table, puis la pièce, avec la dignité lasse qui est celle de son âge, laissant son gouvernement organiser la suite.
Le général Nagy de Nagybaczon est resté à sa place, la tête basse. Il a longtemps respecté – et il respecte toujours – l’amiral-régent, le héros du canal d’Otrante, le défenseur du Droit, le sauveur de la Patrie. « Mais tout de même, pense-t-il, quel manque d’allant. Sa femme l’aura affaibli avec l’âge. Toujours aussi religieuse, toujours plus apeurée. On dit même qu’elle lui interdit de regarder par les fenêtres de peur des attentats ! »
Un éclair de lucidité frappe alors le militaire hongrois : « Mon Dieu ! C’est pour cela qu’il n’ose pas y aller – il craint que sa mort replonge le pays dans l’anarchie. Et impossible de passer outre, c’est à présent le seul souverain légitime de Hongrie [Magdalena Horthy aurait dit un jour : [i]« Si l’un de nos fils avait bien voulu être catholique [comme elle …], il serait déjà roi ! » Précisons qu’hormis Amédée d’Aoste (lequel avait alors d’autres projets !), il n’y avait effectivement plus guère de véritable prétendant au trône de Hongrie.]. C’est donc lui ou le chaos ! »[/i]
Horthy reste bien le dernier recours, du moins dans son esprit. Ce qui explique sa prudence – un peu intéressée toutefois. Il faudra que ce soit les Allemands qui ouvrent les hostilités. Il convient donc de tout faire en ce sens.
Et pendant que ces révélations se font jour avec une lenteur désespérante, les panzers et les grenadiers continuent de se concentrer à la frontière nord du pays…

Les Balkans compliqués
Difficile rapprochement de points de vue
Čačak
– La délégation de l’AVNOJ, menée non par Kardelj mais par Ribnikar, se présente en territoire allié pour rencontrer Šubašić et divers officiers alliés. Le second vice-président du NKOJ se hâte d’expliquer que l’absence du camarade slovène n’est absolument pas une marque de défiance : Kardelj et ses Partisans sont très occupés en ce moment… Et de fait, à quelques dizaines de kilomètres de là, le canon tonne – ou du moins, les armes légères donnent de la voix.

Enosis !
Premiers morts
Limassol
– En l’absence de Fazıl Küçük, parti à Ankara, les Turcs de Burhan Nalbantoğlu continuent de s’organiser en milices de défense, alors que les protestations (ou les provocations…) grecques se poursuivent sans que les forces de l’ordre parviennent à y mettre fin. Motif d’inquiétude supplémentaire : la police “grecque” semble toujours plus hésitante sur la conduite à tenir et se montre même parfois hostile envers sa collègue “turque”.
Au soir, dans le quartier turc du vieux Limassol, c’est l’échauffourée de trop : à la suite d’une bagarre, deux Turcs tombent, lynchés par la foule. La violence explose, face une police en plein doute et à une armée britannique désormais ouvertement dépassée !
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John92



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MessagePosté le: Lun Fév 14, 2022 13:30    Sujet du message: Répondre en citant


La jonction avec les forces (troupes ?)… pro-soviétiques du général Berling étant désormais une réalité, le soutien à l’insurrection à partir de la rive est de la Vistule est la solution la plus évidente. Pour le reste, mieux vaut… conserver ses forces pour la suite de la campagne – surtout si le conflit venait à se prolonger et si les Russes, tout compte fait, n’avançaient pas aussi vite que prévu.

Militairement, c’est l’évidence même. L’AK, organisation clandestine mal dotée en armement et opérant sans logistique en territoire occupé, n’a pas vocation à rester visible ad vitam aeternam (à ajouter ???) pour affronter en bataille rangée un ennemi bien plus puissant.

Tout cela pour expliquer une chose simple et terrible : bien que militaire, l’amiral n’est absolument pas habitué à trancher, sauf à y être forcé par les événements les plus pressants. Et lorsqu’il se lève finalement pour prendre la parole, c’est pour expliquer, non pour décider…

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