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Les Belges, Mars 44

 
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Auteur Message
Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Nov 27, 2021 12:59    Sujet du message: Les Belges, Mars 44 Répondre en citant

1er mars
Front de Provence
Charleroi (fin)
Ardèche
– Les hommes du 2e CA(Be) nettoient et ratissent leur secteur pour en débusquer les derniers Allemands. A l’état-major du Corps, Bastin ne peut que se réjouir des progrès réalisés. Les troupes de la 19e DI, épaulées par les Chasseurs Ardennais, se sont fort bien comportées. Au nord, la 14e DI a accompli des progrès notables. Enfin, la 4e DI et la Tancrémont ont réussi à bousculer l’ennemi et à capturer bon nombre de prisonniers.
– Notre ravitaillement suit, mon gé… euh, Jules.
– Très bien, répond Bastin, amusé. Nous avons réussi à élargir notre secteur et à faire reculer les Allemands. Que nos troupes s’installent en défensive en attendant la prochaine attaque.
– Je vais faire passer les ordres.
– Et que notre artillerie procède à des tirs de harcèlement. D’ici quelques jours ou quelques semaines, nous aurons enfin notre BACA à nous. D’ici là, nous ne disposerons que de l’artillerie divisionnaire et de brigade.
– Jules, tu avais promis que nos Ardennais repasseraient en réserve quelque temps. Ils sont de tous les combats depuis leur débarquement en septembre dernier. Ils ont besoin de souffler un peu.
– Je vais faire remonter la demande ; cela ne devrait pas poser de problème.


2 mars


3 mars

Front de Provence
Perspectives
Ardèche
– Les Chasseurs Ardennais des 1er et 7e Régiments vont pouvoir prendre un repos bien mérité. Ils sont envoyés dans le secteur d’Orange, où ils seront rééquipés et recomplétés. En effet, des plages de la Méditerranée jusqu’à l’Ardèche, ils se sont battus presque sans relâche. Lambert et Merckx sont chaudement félicités par Bastin et Kœnig.
– Arthur, profite de ces quelques jours pour te reposer. Tu t’es dépensé sans compter depuis septembre.
– Que veux-tu, je n’aurai de repos que lorsque nous serons à Berlin ! Sauf si les Russes nous coiffent au poteau.
– On verra nos ordres quand nous aurons libéré le pays…
– Je doute que le GQG se prive de nos deux Corps pour entrer en Allemagne sous prétexte que nous sommes belges.
– Ah, c’est vrai, votre 1er CA est en Angleterre, intervient Kœnig.
– Hé oui, Pierre, répond Lambert, et il piaffe d’impatience de se battre. Je suis convaincu qu’en ce moment, le commandant de notre 1ère DB ronge son frein.
– Tu parles de Jean-Baptiste Piron ?
– Oui, pour l’avoir vu à l’œuvre en Sicile et à Rome, je sais ce qu’il vaut. Sur ce, Messieurs, je vais rejoindre mes hommes du côté d’Orange. Bonne journée Jules, à toi aussi Pierre.


4 mars
Commandement
Nouveaux Drapeaux et passage de relai
Londres, état-major général belge
– Le lieutenant-général Vinçotte a réuni les généraux Pire, Wahis et Van Strijdonck de Burkel (“VSdB” pour les intimes). Il souhaite débattre de différentes demandes et de l’avenir des forces belges…
– Messieurs, vous avez lu le rapport de Victor Van Daele concernant son Corps d’Armée, ainsi que les commentaires élogieux des Britanniques.
– En effet, ils sont prêts et n’attendent qu’une chose : se battre ! commente Pire.
– J’ai pu me rendre compte sur place, indique “VSdB”, et j’ai été très impressionné. Surtout par la façon de faire de ce diable de Piron, qui a décidé une fois pour toutes qu’il n’en ferait qu’à sa tête et que ses hommes ne suivraient pas le manuel tactique anglais.
– Que lui reproche-t-il ? interroge Wahis.
– De ne pas permettre une utilisation correcte des chars ! Et figurez-vous que les inspecteurs en ont perdu leur flegme en voyant qu’il avait raison, sourit VSdB.
– Nous avons des nouvelles du sud de la France, poursuit Vinçotte. Le Corps d’Armée de Jules Bastin s’est illustré lors de la dernière offensive, au prix de pertes qui restent supportables.
– Par ailleurs, Maurice Keyaerts a déménagé d’Alger à Marseille avec l’ambassadeur, signale Wahis. Il le fallait, car leurs interlocuteurs français se trouvent maintenant dans cette ville, mais ce n’est pas des plus confortables.
– C’est la guerre, commente Vinçotte. Jules, tu désirais faire une demande…
– Mes services ont constaté que notre Bataillon Parachutiste et notre Bataillon Commando n’ont pas de drapeaux, répond Pire.
– Tiens donc, ils n’ont pas repris les traditions d’un ancien régiment ?
– Non, ce sont deux nouvelles unités.
– Ah… Que proposes tu ?
– Il faudrait demander au prince Charles et au gouvernement de leur attribuer un drapeau !
– Hum… c’est délicat, remarque VSdB. C’est une prérogative royale !
– Je le sais bien, Victor ! Mais je ne dois pas te rappeler que la situation est exceptionnelle…
– Suivant la Constitution, et au vu de la situation, c’est le Gouvernement, dans son ensemble, qui assure les pouvoirs royaux. Je vais introduire la demande au ministre, tranche Vinçotte. Peut-être pourrions-nous demander au duc de Brabant, accompagné du Lieutenant-général du Royaume, de remplacer Sa Majesté ?
– Ce serait merveilleux pour nos hommes, s’exclame Pire. J’en profite pour vous proposer de baptiser ces unités 1er Parachutistes et 2e Commandos.
– Approuvé, tranche Vinçotte. Dernier point, Messieurs. Comme vous le savez, j’ai maintenant 68 ans, et il est plus que temps de passer la main !
– Mais…
– Jules, d’ici peu, les commandements FBM et FBGB seront caducs, n’est-ce pas ? Je vais proposer que tu prennes ma place de chef d’état-major général le jour où nos troupes qui se trouvent ici auront repris pied sur le Continent. Maurice Keyaerts prendra alors le poste de chef d’état-major de la nouvelle Force Terrestre. C’est à vous que revient le commandement ! Vous l’avez amplement mérité !
– Je ne sais que répondre… balbutie Pire.
– Il n’y a rien à répondre, Jules, vu que c’est un ordre ! De plus, j’en ai déjà discuté avec le Ministre et avec Victor, ici présent, sourit malicieusement Vinçotte.


10 mars
Dynastie
Entre princes
Eton College
– Le prince Charles arrive à Eton accompagné du ministre Delfosse. Après s’être enquis des sentiments du Lieutenant-Général du Royaume, le Gouvernement a accepté la requête de l’état-major : les 1er Parachutiste et 2e Commando se verront donc chacun attribuer un drapeau. Le Premier ministre a demandé au frère du Roi de se rendre auprès du jeune prince Baudouin pour lui demander de remettre en personne les Drapeaux aux Unités.
– Je suis tellement soulagé de savoir mes neveux et nièce en sécurité, dit le prince Charles à Delfosse.
– En effet, ce qu’a fait le ministre De Vleeschauweer en 1940 est extraordinaire.
– Mon frère a toujours estimé que son passage à Eton pendant la Grande Guerre avait fortement contribué à forger son caractère. Croyez-vous que mon neveu s’y plaise ?
Et le Prince de partager avec Delfosse ses propres souvenirs de jeunesse en Grande-Bretagne, dans divers Naval Colleges. Alors qu’ils traversent la cour du collège, un large cratère à proximité de la bibliothèque vient rappeler que les Etoniens n’ont pas été épargnés par les bombardiers allemands en 1940.
Le Prince et le ministre sont reçus par Sir Claude Elliott, OBE, l’imposant Head Master du Collège. C’est Sir Claude qui avait fermement refusé que l’école fût évacuée lors du Blitz : si les enfants des dockers de Londres ne pouvaient quitter la City, les privilégiés d’Eton se devaient de donner l’exemple en bravant les mêmes dangers.
– Your Highness, Minister! salue poliment le Head Master.
– Good morning, Sir Claude, répond le prince Charles dans un anglais des plus corrects, reste de ses années dans la Royal Navy. How is my dear nephew doing?
– Rather well, I would say, Milord. He is very studious and cares to do well. He’s a little shy, but seems to be developing deep friendships with some of the other boys.
– This is how we have always known him. Where is he?
– He’ll be here any minute, Milord.
Le jeune Prince arrive en effet, avec la grâce un peu gauche d’un adolescent de treize ans dont le corps grandit trop vite. Son visage, sous une mèche de cheveux qui a rapidement foncé, affiche toujours les traits purs de l’enfance. Mais à travers ses lunettes cerclées, l’intensité du regard laisse entrevoir la volonté obstinée qui anime l’héritier du trône.
– Oncle Charles, quel bonheur de vous voir ! Comment allez-vous ?
– Je me porte bien, Baudouin, merci. Vous vous plaisez ici ?
– Il serait malvenu de me plaindre. Et cependant, tant de choses me manquent…
– Vous êtes courageux, mon neveu. Puis-je vous présenter le ministre de la Défense Nationale, Monsieur Antoine Delfosse. Il s’est évadé de Belgique il y a deux ans après y avoir courageusement monté un réseau de Résistance.
Le ministre salue : « Monseigneur… »
Baudouin répond d’un sourire timide : « Bonjour, Monsieur le ministre. Je ne pense pas que nous nous soyons déjà rencontrés… »
Charles, qui comprend les réticences de son neveu, explique alors que Delfosse est le dernier ministre à avoir rencontré le Roi, car il était resté bloqué en Belgique après la capitulation. Après son évasion, il a repris le ministère de la Défense Nationale suite aux problèmes de santé du général Denis. « De plus, M. Delfosse est un compagnon de voyage bien agréable, ajoute le prince, comme j’ai pu m’en rendre compte lors de ma visite à nos troupes dans le sud de la France le mois dernier. »
A cette évocation, les yeux du duc de Brabant s’illuminent. Il a suivi les exploits militaires de ses compatriotes avec ferveur, depuis le parachutage de Saint-Maximin et La Sainte-Baume jusqu’aux batailles de Pont Saint-Esprit, et plus récemment l’offensive en Ardèche. Le jeune homme recueille dans un dossier annoté avec soin toutes les coupures de presse qu’il peut rassembler à leur sujet. Oubliant le protocole, il assaille le comte de Flandre et le ministre de questions sur les opérations militaires ainsi que sur les pertes et le moral des troupes.
– Monsieur le ministre, quand pensez-vous que nos hommes libèreront la Belgique ? demande Baudoin, faisant allègrement l’impasse sur la contribution des Alliés aux opérations.
– Monseigneur, c’est difficile à prédire, mais nous espérons que ce sera avant la fin de l’année. Quand je parle avec nos hommes, en France ou en Angleterre, trois objectifs leur tiennent à cœur : retrouver leurs foyers et leurs familles, libérer le Pays et le Roi votre Père, et faire passer l’envie aux Allemands de recommencer. C’est pour atteindre ces objectifs le plus rapidement possible que le Gouvernement mobilise toutes les énergies à sa disposition.
– C’est vrai, nous devrons reconduire les Allemands à Berlin… en passant par la Saxe, c’est toujours là que mon père est emprisonné, n’est-ce pas ? interroge le Prince avec une pointe d’angoisse dans la voix.
– Oui, d’après nos renseignements. La Croix-Rouge nous assure qu’il est en bonne santé.
Ne sachant plus quoi dire à son neveu, manifestement ému à l’évocation du sort de son père, Charles poursuit : « Monsieur le ministre souhaiterait votre concours pour une cérémonie importante. »
– Merci, Monseigneur. Votre Altesse, nous avons créé deux nouveaux bataillons : le 1er Parachutistes et le 2e Commandos.
– Oui ? répond le Prince, intéressé.
– Ce sont des troupes d’élite, qui opèrent derrière les lignes ennemies, précise le prince Charles. Ils ont joué un grand rôle en septembre dernier, en avant-garde du Débarquement.
Le jeune prince sourit largement.
– Le Gouvernement, après avoir bien entendu consulté Son Altesse, explique Delfosse en inclinant la tête vers le prince Charles, a décidé de leur attribuer un drapeau. En tant que duc de Brabant, les hommes seraient certainement très honorés que vous leur remettiez ces drapeaux en personne lors d’une prise d’armes.
– J’accepte avec joie de rencontrer ces héros ! Ils ont fait honneur à la Belgique et à son Roi. Je prie Dieu tous les jours pour qu’Il les protège.
Sir Claude, qui s’était retiré au début de la conversation, apparaît à ce moment dans l’embrasure de la porte, non sans avoir frappé discrètement : « I’m afraid class is about to resume, and His Highness will be expected with the other boys. »
– Thank you, Sir Claude, répond le prince Charles. We had just finished our conversation; the Prince may go back to his regular duties.
Baudoin parti, Delfosse s’adresse à Charles : « Le jeune prince semble avoir un caractère bien trempé. Qu’est-ce qui vous fait sourire, Monseigneur ? »
– Vous parlez de caractère bien trempé… Vous oubliez que ma mère n’a pas encore rencontré Monsieur Pierlot depuis son… son évasion en Italie.
– C’est vrai, répond Delfosse. Mais ils devront bien se rencontrer un jour ! Et sans doute même avant la Libération du Pays.
– Arrangez-vous pour que je sois là… Et une section de grenadiers également, s’esclaffe le prince.


11 au 30 mars


31 mars

Drapeaux
Loudon Castle Camp
– C’est aux abords de ce château écossais que les commandos et parachutistes belges ont été regroupés pour leurs ultimes entraînements en vue d’Overlord. Au cours d’une prise d’armes solennelle, en présence des Princes Baudouin et Charles, les drapeaux sont remis aux lieutenants-colonels Blondeel et Danloy, commandant respectivement le 1er Parachutistes et le 2e Commandos. Tous deux arborent déjà fièrement les citations « Provence - 1943 » et « Saint-Maximin - La Sainte Baume - 1943 ».
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Wil the Coyote



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MessagePosté le: Sam Nov 27, 2021 22:56    Sujet du message: Répondre en citant

Mon dieu que cela date.... Cool
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