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Intégrale Euro-Nord Mars 1944
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Casus Frankie
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Localisation: Paris

MessagePosté le: Dim Nov 21, 2021 15:30    Sujet du message: Intégrale Euro-Nord Mars 1944 Répondre en citant

Hé oui, on repart ! Grâce à Etienne, notamment, pour cette première rubrique de MARS 1944.
A propos d'avancer, nous allons bientôt "fermer" 1942 (comme nous l'avons fait pour 40 et 41).


1er mars
King’s Eggs
Inévitable ?
Le Mans
– Les pertes infligées le 28 février aux habitants du Mans n’empêchent pas la RAF de remettre le couvert, avec cette fois le 5th Bombardment Group. A la nuit, 213 Lancaster prennent le même chemin, suivant le même principe de deux vagues d’attaque. Problème : la météo aussi est pratiquement la même, moins mauvaise cependant, mais c’est également vrai pour la Luftwaffe, dont le I/NJG 4 est dirigé sur l’armada principale (sans le savoir), le II/NJG 4 s’occupant du leurre des Lincoln, sans succès – les Avro sont toujours trop hauts pour les Bf 110 et Ju 88. Récemment promu Hauptmann après son vingtième succès, Ludwig Meister du I/NJG 4 parvient à faire un doublé – deux des trois pertes recensées chez les Anglais cette nuit-là – mais seulement sur le chemin de retour des bombardiers, sa base étant trop éloignée.
Neuf Mosquito ont été chargés du marquage, dont cinq pour la première tranche, et cette fois, ils sont à l’heure. S’ils descendent aussi un peu plus bas, c’est qu’une petite pluie fine gêne la visibilité. Leur marquage est malgré tout considéré comme réussi et les Lancaster entament leur passe à 21h00 précises, suivis une demi-heure plus tard de la deuxième vague. Hélas, avec un plafond plus bas, on se retrouve dans les mêmes conditions précaires que l’avant-veille, avec les mêmes conséquences. Si le marquage amélioré permet la destruction de nombreuses voies ferroviaires, de 15 locomotives et de 800 wagons, les cités ouvrières ne sont pas épargnées, et 48 civils y trouvent la mort. Il y a 57 blessés et une nouvelle fois de nombreuses habitations sont détruites.
Dommages collatéraux inévitables durant une guerre sans merci ? C’est bien sûr ce que pense l’état-major du Bomber Command Home, mais à l’instar de la centaine d’équipages n’ayant pas bombardé le 28 février, d’autres voix s’élèvent, sinon contre la méthode, mais plutôt contre les conditions d’opération, loin d’être optimales. Y compris celle du Premier ministre, qui se fait le relais des protestations véhémentes du Président du Conseil.
Car il n’a pas fallu bien longtemps pour que les échos des dégâts parviennent jusqu’à Marseille et de là remontent jusque Londres. A présent que le gouvernement est revenu sur le sol de la Métropole, la majorité des Français aspirent plus à une libération rapide qu’à recevoir des bombes sur leurs toits ! Aujourd’hui encore, une partie de la population mancelle conserve une certaine rancœur contre les Britanniques, parfois exprimée de diverses façons lors des éditions successives de la course des 24 Heures, à laquelle nos voisins d’Outre-Manche sont très attachés et viennent souvent assister.


2 mars
King’s Eggs
Made in USA
Nord et Belgique
– Comme on lui a fait remarquer l’absence de chasseurs à l’ouest de la France, l’Oberst Priller a détaché la veille le III/JG 26 de Florennes à Caen. Ce qui fait les affaires des équipages des Marauder de la 12th AF, dont les trois cibles de la journée sont les gares d’Aulnoye-Aymeries (France) et Haine Saint-Pierre (Belgique) avec l’aérodrome de Chièvres (Belgique aussi), où une Staffel était basée… Son absence lui évite des pertes, mais les installations sont sévèrement endommagées.
Les 71st et 84th Fighter Wings accompagnent les B-26, avec des Thunderbolt en protection rapprochée et balayage et des Lightning en altitude. La couverture nuageuse sur la zone des cibles est plutôt faible, ciel de traîne avec un vent d’est bien frais et sec. Plus au nord, un front chaud venant du nord-est apporte une couche assez dense de stratus et altostratus, que les bombardiers survolent avant d’arriver sur leurs objectifs. Bloqués au sol par des brumes matinales allant jusqu’aux nuages, les Fw 190 du II/JG 26 de Lille ne décollent pas – ce serait faisable, mais comment rentrer ? Priller préfère attendre que ça se lève, pour intercepter les ennemis au retour.
« Là-haut, dans nos cockpits, on se les gèle ! Le soleil de mars n’est pas encore suffisant pour nous réchauffer et les turbocompresseurs prélevant un maximum des gaz d’échappement, il reste peu de calories pour nous. Faudrait que j’envoie à Lockheed mes croquis de radiateur de chauffage branché sur le circuit de refroidissement des Allison ! En prime, pas un seul Hun à se mettre sous la dent. Ils doivent être coincés au sol par la couche basse… Tant mieux pour les Marauder, mais un peu d’exercice nous réchaufferait ! J’en viendrais à envier mon frangin dans son lourdaud de Jug, en bas. » (Lawrence E. Blumenthaler, op. cit.)
La bonne visibilité permet un bombardement précis, d’autant plus que, la Flak n’étant pas encore très présente sur les sites des gares, les B-26 peuvent descendre à 9 000 pieds sans encombre pour viser et larguer, un petit groupe de P-47 ayant marqué l’objectif avec des fumigènes et des bombes pour indiquer le vent au sol. Tout en mitraillant ce qu’ils pouvaient !
Sur Chièvres, c’est un peu plus chaud, car la Flak est plus dense, sans pour autant être très précise, au grand soulagement des équipages. De plus, s’il y a des P-47 marqueurs pour les gares, il y a aussi des P-47 mitrailleurs de Flak : avant que les bombes des Marauder ne touchent le sol, un squadron de Jug prend pour cibles les positions de Flak dévoilées par les départs de tir et dont les canons sont pointés vers le ciel, très haut. Un seul passage en tirant des huit 0.5, puis on remonte en protection des bombardiers sur le chemin des écuries.
« Nouveau jeu inventé par le leader : dégotter les batteries de DCA pour les faire taire. A la fois facile et dangereux. Facile car nous arrivons en radada alors que les canons sont pointés verticalement vers les B-26 et aboient régulièrement, ils sont donc très visibles. Dangereux, car il faut passer juste avant les impacts de bombes, on ignore si on ne va pas s’en prendre une larguée par un mec un peu en avance ! L’est heureux, le frérot, là-haut ! » (Joe L. Blumenthaler, op. cit.)
Le retour s’effectue en bon ordre. Quelques dégâts dûs à la Flak sur des Marauders, mais pas de perte directe, pour l’instant. Car si à Lille, un crachin a remplacé le brouillard, ce qui n’arrange guère les possibilités de vol, Priller se fait copieusement sermonner par son supérieur, qui ne comprend pas qu’il ne soit pas en l’air alors que le contrôle radar a bien les cibles sur les écrans. Rageur, n’ayant pas pu faire valoir les conditions météo, l’Oberst claque le combiné du téléphone après un dernier « Zum befehl, Herr General ! » et livide, il s’installe dans son habitacle en faisant signe à tout le monde de mettre en route.
Tant bien que mal, après que Priller ait ordonné de ne pas serrer la formation, les 25 Focke-Wulf décollent et traversent la couche qui s’épaissit de minute en minute. Le regroupement en montée après la sortie au soleil n’est pas complètement achevé que le spectacle de l’essaim d’avions américains s’offre à la vue des pilotes germaniques, qui se retrouvent dans la position des Anglais pendant la Bataille d’Angleterre ou des Français lors de l’opération Paula en juin 40. Les rôles s’inversent, pense Priller, qui rajuste ses harnais. Tout ce qui leur reste à faire, c’est serrer les dents, prier et attaquer.
Sauf que ce sont les Américains qui tirent les premiers, sous la forme des “diables à queue fourchue” (comme les Allemands surnomment les P-38), planqués dans le soleil et qui fondent sur les avions à croix gammée.
« Ne pas engager les Fw 190 en tournoyant, ils sont plus maniables que nos bimoteurs. Tout ce que nous devons faire, c’est piquer sur eux plein gaz, lâcher une rafale, remonter et recommencer le manège. Ça a normalement l’avantage de les faire se disperser dans tous les sens, et les Razorback peuvent ainsi les engager à la même altitude, où leur puissance leur donne l’avantage. Mais Bon Dieu, si ces salopards ne sont pas nombreux, ce sont des vieux de la vieille, des experts comme ils disent. Malgré le soleil, ils n’ont pas mis longtemps à nous apercevoir, et ils ont tous viré dans notre direction comme un seul homme. On a réussi à se croiser sans se toucher, mais on n’en a pas non plus touché un seul ! Par contre, j’ai vu le moteur droit de Jake se mettre à fumer, et il a mis direct le cap au nord-ouest. Moi, j’ai suivi les consignes et gardé de la vitesse avant de remonter. En me retournant, j’ai vu que les Focke n’essayaient pas de nous suivre, mais repartaient vers les B-26… Et les Jug ! » (Lawrence E. Blumenthaler, op. cit.)
À nouveau, l’écran formé par les chasseurs américains est infranchissable, malgré les techniques éprouvées des as allemands. Priller ne peut que constater l’infériorité numérique et tactique dans laquelle ils se trouvent. Il parvient pourtant à ajouter une victime à son palmarès, mais grâce à un coup de chance – après des manœuvres hasardeuses, sa rafale arrive dans l’habitacle d’un P-47. Mais en voyant ses équipiers encaisser les coups de la nuée d’étoiles blanches et en apercevant les corolles de parachute qui s’ouvrent derrière les Fw 190 fumants, il décide de rompre le combat et de ramener le plus possible de monde à la maison. Enfin, pas vraiment à la maison, car il leur faudra aller se poser plus au sud, là où la visibilité est correcte sur les terrains.
C’est d’ailleurs un peu le même phénomène qui se produit chez les Américains : la météo se dégradant sur leurs bases de départ, beaucoup sont obligés de se poser ailleurs en Angleterre !


3 mars
Sur la piste des V
Crossbow
Pas-de-Calais, Belgique
– Grosse sortie de la 12th AF, pour mettre en forme les nouveaux équipages et escadrilles. Pas moins de 364 Marauder et Havoc s’élancent des terrains anglais pour aller martyriser un peu plus les sites V1 en construction. A Cambridge et à Londres, on sait désormais que les Allemands préparent des structures plus légères, mais il est difficile de les détecter, même avec des indications de la Résistance française. Donc, pour le moment, on continue de s’acharner contre celles qui sont bétonnées, avec les fameux hangars en ski.
Les batteries de flak font aussi l’objet d’attentions particulières : leur nombre et leur activité coûtent beaucoup trop cher en vies et en matériel. Une bonne moitié des P-47 et P-38 emmènent donc bombes ou roquettes afin de faire taire les canons germaniques les plus efficaces : plus un secteur est désigné comme meurtrier, plus il va être visé. L’idée est de démoraliser les servants, mais est-ce bien efficace ?


4 mars
King’s Eggs
Amiens
Somme
– La gare de triage d’Amiens-Longueau est au programme de la RAF pour la nuit. 122 Halifax du 4th Group se rassemblent à l’est de Portsmouth au crépuscule et mettent le cap sur le Touquet, après que les Lincoln du Sqn 209 soient partis en diversion vers le Mans. Les conditions sont bonnes, ciel de traîne à 5/10e après le passage d’un front chaud venant du sud-ouest, et lune croissante. Une seule vague d’attaque, mais huit Mosquito vont effectuer le marquage, afin de ne pas répéter les erreurs de l’attaque du Mans.
Le ciel clair est aussi un temps idéal pour les oiseaux de nuit du I/NJG 4, qui ont échangé leur zone de chasse avec leurs collègues du II/NJG 4. La chance sourit encore à Ludwig Meister, dont le Bf 110 marqué Luk va se voir décoré d’une barre de plus. Une victoire parmi les six pertes subies par la RAF cette nuit-là, dont une seule par la Flak : le Halifax LL229 du Sqn 78 s’écrase à Mézerolles près de Doullens après qu’un seul homme, le Sgt McAllister, ait pu évacuer l’avion en flammes.
« Vers 20h 50 sur la route d’Amiens, nous avons été touchés par la flak, qui tirait du 88 mm, après que nous ayons été pris dans plusieurs faisceaux de projecteur. Un coup direct dans l’aile droite enlève un moteur et met le feu. Notre pilote, le F/Lt Ronald Spicer, vire aussitôt en ordonnant de larguer les bombes, tandis que j’essaye d’actionner les extincteurs de ce côté, mais sans succès. Ronald donne alors l’ordre d’évacuer et je m’exécute aussitôt avant que l’aile droite se détache, l’avion partant en vrille sans que les autres aient pu sauter. Mon parachute s’ouvre, mais je descends pratiquement sur les lieux du crash, où les Allemands sont en train d’arriver et me font prisonnier. » Sergent H.M. McAllister, mécanicien.
La précision du bombardement est convenable cette fois, et le Spitfire de photo-reco ramène de bons clichés le lendemain matin. Le Bomber Command n’avait prévu une deuxième opération pour la nuit suivante qu’en cas de mauvaises conditions météorologiques la première nuit, mais la nuit suivante promettant d’être aussi claire, décision est prise de passer une deuxième couche sur l’objectif, où des réparations sont certainement en cours.

Sur la piste des V
Crossbow
Sottevast
– Retour des lourds de la 9th AF sur le Cotentin, mais seulement 14 B-17 parviennent à repérer leur objectif noyé par les nuages et à larguer leur cargaison. Ceci suffit toutefois à retarder les travaux du site normand de lancement des V2.
………
Nord, Pas-de-Calais, Somme – Quelque quatre cents B-17 et B-24 s’en prennent aux installations en cours des sites balistiques. Seuls quatre appareils sont perdus, et la pluie de bombes commence sérieusement à atteindre le moral des soldats allemands de garde, qui se demandent pourquoi ils risquent chaque jour leur peau pour des ouvrages de béton… vides.

Problème industriel
Reich allemand
– La production des Fi 103 est toujours très faible, malgré l’apport des usines Volkswagen. Le Flakregiment 155 (W), à présent stationné à Zempin, au sud de Peenemünde, n’a reçu pour son entraînement que très peu de bombes volantes, et seulement depuis mi-février ! Aussi Ferdinand Porsche, directeur de VW et mis sur la sellette à ce titre, réclame-t-il de la main d’œuvre au SS Gruppenfürher Pohl, vu la mainmise prise par Himmler et la SS sur la fabrication. Pour une petite filiale, Minette AG, on lui attribuera… des déportés, qui iront travailler dans les mines de Thil-Villerupt, près de Longwy.


5 mars
King’s Eggs
Amiens (bis)
Somme
– A nouveau 120 Halifax du 4th Groupe, mais de squadrons différents. Les Lincoln partent cette fois pour la Belgique et la Hollande, et la Luftwaffe se concentre sur eux, bonne affaire pour les “vrais” bombardiers, plus tranquilles malgré un temps encore moins nuageux ! De fait, aucune perte n’est enregistrée dans les rapports de la RAF, et le rapport du Bomber Command annonce, ravi, « un bombardement effectué avec succès ». Malgré cela, le raid de cette nuit, comme le précédent, a fait des victimes dans la population amiénoise : 18 morts et 14 blessés en tout. Prévenue à chaque fois, la Résistance n’a pas pu faire grand-chose : déplacer des masses de gens après le couvre-feu n’est vraiment pas simple.

Sur la piste des V
Crossbow
Mimoyecques
– Marquise reçoit les salutations de 47 Liberator escortés de 50 Thunderbolt du 361st FG – le site a été choisi pour sa proximité avec l’Angleterre, mais il subit le contrecoup de ce proche voisinage… Comme à son habitude, la forteresse encaisse les coups sans broncher, mais là aussi, l’inquiétude commence à se faire sentir chez les travailleurs – non forcés – de Todt et les gardes de la Heer.


6 mars
King’s Eggs
Made in USA
Normandie
– Par un temps clair et ensoleillé, c’est la charmante petite station balnéaire de Criel-sur-Mer, proche du Tréport, qui est visitée par 70 Douglas A-20C Havoc du 97th Bomber Wing, escortés par les P-47 du 303rd Fighter Wing. Certes, ce n’est pas le petit port de pêche, ni la magnifique plage de galets entourée des falaises de craie blanche d’une centaine de mètres, qui attirent les aviateurs de la 12th AF, mais bien les gares de la Maladrerie et d’Heudelimont, qui desservent les batteries côtières voisines, au sud-ouest du Tréport et d’Eu. Heureusement situées à 2 km de la côte, les gares et la voie ferrée reçoivent le tapis de bombes sans que la petite commune et ses hameaux souffrent outre mesure.
Prévenus trop tardivement, les chasseurs du I/JG 26 d’Abbeville ne parviennent à voir que les dérives des Havoc qui s’éloignent et ont fort à faire avec l’escorte, très agressive, à l’image du Sqn/Co du 410th FS, le major James W. Egan, qui accroche la troisième victoire de son palmarès sur son nouveau P-47D aluminium Mona XI, codé R3-E, après les deux premières obtenues dans le Pacifique Sud sur P-39 Airacobra.

Sur la piste des V
Crossbow
Siracourt
– “Seulement” 52 B-17 de la 9th AF viennent bombarder les travaux de la base de lancement de V1. Peu de dégâts, hormis pour les infrastructures externes de l’organisation Todt. Les opérations de construction continuent, effectuées à présent par environ 1 200 ouvriers, pratiquement tous Allemands : civils, bataillons de pionniers de la Luftwaffe, voire même membres de la SS Bau brigade. Ach! Le Führer tient tellement à ces bunkers…


7 mars
King’s Eggs
Made in USA
Picardie
– Le major-général Lewis H. Brereton divise les objectifs de sa 12th AF pour cette superbe journée de mars. Outre l’objectif prévu, la gare de triage de Creil-Montataire dans l’Oise, ses groupes iront compléter le travail effectué la veille par la RAF dans l’opération Crossbow : quatre sites de noballs ont été attaqués, mais la Résistance signale que les dégâts sont faibles, et que les installations sont sur le point d’être achevées. Il y a donc urgence et les quatre groupes du 98th Wing s’en prendront aux sites de V-1.
Pendant ce temps, les trois groupes du 99th Wing prennent le chemin de Creil, via Dieppe, soigneusement contournée à cause d’un nid de Flak très actif. Le dernier point de route avant Creil est situé à Gournay-en-Bray, afin d’éviter Beauvais et la proximité du I/JG 1, ce qui est fort illusoire étant donné la bonne visibilité et le peu de cumulus dans le ciel bleu. De fait, l’arrivée sur Creil est perturbée par l’intervention des Focke-Wulf, vite pris à partie par l’escorte des Thunderbolt des 48th et 371st FG.
Le Marauder serial 42-95870 Maxwell House, qui porte la mention Good to the last drop (jeu de mots entre la goutte de café et le largage des bombes), codé N3-B, est touché par la Flak au moteur droit qui prend feu. Il s’agit (comme son nom l’indique !) de l’avion personnel du colonel Jewell C. Maxwell, commandant le 344th BG, qui a été emprunté par l’équipage du 1st lieutenant Jack V. Porter, dont l’appareil était indisponible. Après avoir été délesté de son chargement, le B-26 est évacué par les sept membres d’équipages qui parviennent tous à sauter en parachute… et sont faits prisonniers dès leur arrivée au sol.
Les photographies du F6 envoyé dans l’après-midi pour évaluer les dégâts sont plutôt satisfaisantes, mais il apparaît qu’une bonne partie de la gare reste opérationnelle, les passes ayant été trop dispersées. Il faut remettre le couvert.


8 mars
King’s Eggs
Made in USA
Picardie
– Le triage de Creil est visé à nouveau vers midi, cette fois par 96 Marauder et Havoc. Cent vingt-quatre autres appareils attaquent Beaumont-le-Roger et Beauvais-Tillé. Avoir rencontré des chasseurs la veille n’a pas plu aux Américains, qui ont décidé de neutraliser les pistes du I/JG 1 pour être tranquilles.
Les bombardiers ont frappé le triage de Creil pendant un quart d’heure selon un axe nord-sud. En deux jours, une cinquantaine de personnes ont été tuées, mais les dégâts sont importants. Le triage est inutilisable pour plusieurs mois et le mécanisme de l’écluse de Creil sur le cours de l’Oise est détruit. Les voies Creil-Paris et Creil-Beauvais-Rouen sont interrompues en plusieurs points. La ligne Creil-Beauvais sera réparée en deux jours, celle de Paris après dix journées de travail vingt-quatre heures sur vingt-quatre. En attendant, la circulation ne peut s’effectuer que par la route, où de nombreux ponts sont encore debout : des cibles toutes désignées pour les T-bolt d’attaque au sol.

Gare aux gares !
Nord-est
– En début de nuit, le triage de la gare de Laon est l’objectif d’un raid du Bomber Command Home. L’opération mobilise 83 bombardiers Halifax du 4th Group, dont 40 % des équipages sont Canadiens. Située au nord de la ville, la gare est en contre-bas de la butte fortifiée de la ville médiévale, mais terriblement proche de celle-ci. Le leader a donc reçu pour consigne d’être particulièrement vigilant, afin d’éviter de détruire la “ville couronnée”. Heureusement, la nuit est claire.
L’alerte ne retentit pas et la frappe commence par surprise. Les six premiers Mosquito (sur douze) chargés de marquer la cible et de définir strictement le périmètre du bombardement éclairent bien les lieux. La première vague, composée de 52 appareils, se présente sur la zone et livre ses “œufs”, non sans être accrochée par des chasseurs de nuit du II/NJG 4, qui proviennent de la base toute proche de Juvincourt. Deux Halifax sont perdus. Peu après, le commandant de l’opération estime la frappe suffisante, si bien que les 29 bombardiers de la deuxième vague font demi-tour avec les soutes pleines.
Un millier de bombes sont tombées dans le périmètre de la cible. Cent soixante ont explosé sur les installations ferroviaires et 80 sur le dépôt des machines, où sont stationnées une dizaine de locomotives, dont quatre sont mises hors d’usage. Cent bombes dévastent les voies. Les autres se répartissent un peu partout, si bien qu’au lever du jour, on compte 83 maisons plus ou moins sérieusement endommagées (la plupart dans le quartier de la gare).
Malheureusement, deux tranchées-abris sont touchées par des coups directs. L’une se situe dans le quartier de la gare, l’autre près du passage à niveau de la route de Tergnier (où des Allemands se trouvaient au moment du raid). Selon un rapport municipal, les sauveteurs constatent la mort de sept civils et viennent en aide à neuf blessés qui sont hospitalisés.
Ce bilan aurait pu être beaucoup plus lourd. Fort heureusement, de nombreuses familles laonnoises ont suivi les recommandations alliées répétées depuis plusieurs semaines à la radio et soulignées par les “correspondants” de la Résistance : elles ne dorment plus près des gares, devenues des cibles prioritaires.

Sur la piste des V
Crossbow
Mimoyecques, Eperlecques
– Près de cinq cents quadrimoteurs de la 9th AF décollent en cette belle journée quasi printanière sur le sud de l’Angleterre. Hélas, les conditions sont beaucoup plus médiocres sur la France, avec une couverture nuageuse de 9/10. Pas de pluie, mais seuls 129 bombardiers parviennent à trouver leur objectif. La majorité attaquent la forteresse de Mimoyecques, plus dégagée. Watten/Eperlecques est également repérée et bombardée, plus un site noball inscrit comme Bois de l’Enfer dans le journal du groupe.
Il est probable que ce nom corresponde plus à l’action de la journée qu’à une indication géographique précise. Le rapport de mission du 1st Lieutenant Bill Cocker (B-17 Kentucky Winner, serial 41-102481, 550th BS, 387th BG) est assez éloquent…
« Nous avions cerclé au-dessus de notre objectif supposé pendant dix bonnes minutes sans voir une seule trouée dans les nuages, quand soudain une opportunité s’est présentée. Mais pas le genre d’éclaircie qui permet de viser correctement, d’autant plus que nous n’étions pas certains d’être au bon endroit. J’ai alors vu le leader en second, le major Mike Strawberry, engager son avion, Sherman’s Gun, en piqué léger dans l’espace laissé par les nuages. Il préférait passer en-dessous de la couche au risque de se faire épingler par la flak plutôt que de rentrer et larguer ses bombes dans la Manche ! O’Flanaggan s’est précipité à sa suite. Bêtement, nous avons fait de même.
Ce fut rapidement l’enfer : nous avions débouché droit sur notre cible, et la flak s’est déchaînée immédiatement ou presque ; ils devaient nous attendre, avec le bruit de nos moulins pendant que nous tournions là-haut. Mike n’a pas eu le temps de larguer ses œufs, mais il a pu nous informer par radio pour que nous puissions les balancer au bon moment. Devant moi, le B-17 Irish Cow Fee de O’Flanaggan s’est pris le mur anti-aérien dans la figure, deux de ses moteurs ont vite commencé à cracher, blanc, puis noir avant qu’ils ne lancent les extincteurs. Il a largué de suite, pour remonter dans la couche nuageuse. Les Huns s’acharnaient dessus, ce qui fait que nous avons eu la veine insolente de passer sans trop morfler, ils étaient trop occupés ! J’ai distinctement vu l’avion de Mike virer serré au loin, il revenait sur la cible, l’idiot. Il avait pourtant salement écopé, lui aussi fumait de deux moteurs, peut-être moins fortement, mais tout de même. »
La suite est racontée par le mitrailleur de queue du Kentucky Winner : « C’est dingue, mais le major a ramené son zinc droit sur l’objectif, après que des parachutes – trois, je pense - se soient déployés. Comme il n’y avait plus personne derrière nous – pas folles, les guêpes – tous les canons de DCA se sont orientés vers lui et ont dressé un vrai mur de feu par devant. On voyait bien qu’il avait dégusté lors de son premier passage, l’avion s’enfonçait visiblement, mais j’apercevais les lueurs des mitrailleuses des deux tourelles avant et du bombardier qui tiraient. L’air de rien, ils ont dû moucher des servants au sol. Mais ça n’a pas été sans frais et j’ai vu exploser la bulle de l’avant. Sûr que le bombardier avait morflé. Mais au lieu de grimper, l’avion a entamé une légère descente. A ce moment, un troisième moteur a commencé à cramer, ça sentait le roussi, si vous voulez mon avis. Le major a continué sa route sans dévier d’un pouce, mais maintenant sa pente de descente s’accentuait. Était-ce exprès ou pas, ça je n’en sais fichtre rien. Toujours est-il qu’il a foncé droit devant sur les bâtiments en béton, notamment la rampe qui lui faisait face. Il s’est vautré dessus, dans une grande explosion. Dame, il n’avait pas largué ses bombes ! C’était pourtant pas son style au major, m’est avis qu’il avait dû être blessé grave au premier passage… L’enfer, je vous dis. »


9 mars
King’s Eggs
Made in USA
Picardie
– Les réparations du précédent raid ne sont pas encore terminées que la gare d’Hirson reçoit à nouveau la visite des Marauder de la 12th AF. Il s’agit de faire comprendre aux Allemands qu’un site bombardé peut l’être à nouveau, afin de disperser au maximum les pièces de Flak, pour en diviser le nombre par emplacement. Si l’idée est bonne, elle est déjà venue à l’esprit des Allemands, qui ont conclu que le site ayant été bombardé, il allait l’être à nouveau et qu’il n’y avait pas assez de Flak dans le secteur, donc qu’il fallait en mettre plus ! Ce qu’ils ont fait.
La mauvaise surprise est donc du côté américain, qui perdent ce jour-là quatre appareils, tous abattus par la Flak (les chasseurs allemands brillant par leur absence). Trois tombent en France, dont deux explosent en vol (pas de survivants), et un dans la Manche, dont seuls deux membres d’équipage sont secourus. Mais cette fois, l’objectif a été bien pilonné, le dépôt n’existe plus et les voies sont endommagées au point qu’il faudra une semaine avant de rétablir une ligne !

Abstention
Nord
– La nuit du 9 au 10 voit le 5th Group du Bomber Command Home s’occuper de la gare d’Aulnoye-Aymeries, déjà matraquée par les Américains. Là aussi, une Flak plus dense gêne le marquage des pathfinders ; le Mosquito HJ708 codé TW-P est même abattu. Le leader des “Mossie” ne pouvant confirmer l’exactitude du marquage, les bombardiers rebroussent chemin, non sans perdre deux Lancaster : un abattu par la Flak, l’autre par le Leutnant Karl Spatzle, du II/NJG 4 de Juvincourt.

Sur la piste des V
Crossbow
Siracourt
– Cinquante B-24 Liberator du 445th Bomber Group viennent interrompre les travaux du côté de Saint-Pol-sur-Ternoise. Le futur bunker de Siracourt est à présent entré en phase 4, avec le coulage des murs de béton en forme de talon qui vont supporter la toiture de 5m10 d’épaisseur. Toujours aussi peu confiant dans cette entreprise, le général Heinemann ne peut cependant interrompre le chantier, protégé en haut lieu… mais pas des bombardements.


10 mars
King’s Eggs
Made in USA
Picardie
– Afin d’achever le travail déjà bien avancé à Creil par les bombardiers moyens et de perturber les réparations en cours, les P-47D du 303rd Fighter Group sont équipés de bombes et attaquent en piqué les installations, mais aussi les ponts routiers sur l’Oise proche, ce qui permet de bloquer la circulation tout autour de la ville. Les observateurs des postes de guet sur la côte n’ayant signalé que des monomoteurs en grand nombre (plus de cent), les “gars d’Abbeville”, n’ayant pas de bombardiers à se mettre sous la dent et n’ayant guère envie de se mesurer à des chasseurs à un contre quatre, sont sagement restés au sol. Les attaquants n’ont aucune perte.
« Nous étions en couverture des gars du 303, qui emportaient chacun deux bombes de 500 livres. On pensait bien que nous allions pouvoir nous faire une joyeuse partie de chasse avec les Huns d’Abbeville, n’ayant pas à nous préoccuper des bombardiers, mais rien : ils sont restés terrés au sol. La peur ? Charlie dit qu’ils ne sont plus assez nombreux pour s’opposer à nous et qu’ils doivent se réserver pour la suite en attendant des renforts… Il a fallu qu’on passe nos nerfs sur tout ce qu’on pouvait trouver sur la route du retour ! » (Joe L. Blumenthaler, op. cit.)

Sur la piste des V
Crossbow
Wizernes
– Double opération anglo-américaine sur la coupole, entre le matin et l’après-midi. On tente d’améliorer la précision des bombardements par de nouveaux systèmes de marquage, entre fumigènes à long effet et systèmes radio-électriques. Vingt-sept Liberator précédés de cinq pathfinders anglais ouvrent tôt la journée, clôturée par quarante-sept autres B-24 escortés par plus d’une centaine de chasseurs. Ceux-ci éloignent tout avion à croix noire tentant de s’approcher des quadrimoteurs, qui portent de nouveaux récepteurs radio captant l’émission d’un appareil largué d’un éclaireur, qui se balance sous son parachute.
Si le concept est efficace pour obtenir une concentration des bombes larguées à l’aveugle sur la zone de l’émetteur, il faut néanmoins que celui-ci soit au bon endroit… Ce qui ne s’avère pas si facile que ça à obtenir.


11 mars
King’s Eggs
Critique !
Région parisienne
– En Seine-et-Marne, un nouvel objectif pour l’opération : Vaires-sur-Marne, ou plutôt sa gare de triage. Temps clair avec une couverture nuageuse à 5/10e, mais encore la pleine lune : à 21h32, le marquage des huit Mosquito est précis, le bombardement des Halifax l’est tout autant, et les résultats sont spectaculaires : deux trains de munitions explosent, proches d’un autre chargé d’infanterie, provoquant une hécatombe : 1 270 soldats périssent. Signe du destin, l’un des trains de munitions apportait les obus destinés aux 88 mm de Flak venant d’être installés sur le périmètre de la gare, mais qui n’ont pu ouvrir le feu…
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Hendryk



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MessagePosté le: Dim Nov 21, 2021 17:16    Sujet du message: Re: Intégrale Euro-Nord Mars 1944 Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Watten/Eperlecques est également repérée et bombardée, plus un site noball inscrit comme Bois de l’Enfer dans le journal du groupe.

Doucement avec ça, ma grand-mère est là-dessous!
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Etienne



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MessagePosté le: Dim Nov 21, 2021 17:29    Sujet du message: Répondre en citant

A Watten ou au bois de l'enfer?

Je n'ai pas réussi à localiser exactement le bois... Question
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Hendryk



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MessagePosté le: Dim Nov 21, 2021 17:44    Sujet du message: Répondre en citant

Etienne a écrit:
A Watten ou au bois de l'enfer?

A Watten. Elle dit être capable de reconnaître les bombardiers britanniques et américains à la précision du largage--selon elle, les Américains sont infichus de viser juste.

Elle était employée de mairie à l'époque, et la cave dudit bâtiment servait d'annexe à la morgue tellement les victimes collatérales étaient nombreuses. Les corps étaient parfois retrouvés en tel état que tout était mis en vrac dans un sac de jute, avec juste la tête qui dépasse, pour l'identification. C'est elle qui montrait aux familles.
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houps



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MessagePosté le: Dim Nov 21, 2021 18:12    Sujet du message: Répondre en citant

Pour une petite filiale, Minette AG, on lui attribuera… des déportés...

Very Happy Very Happy Very Happy Merci Etienne pour cette perle.

Ceci dit, je signale plusieurs "après que" suivis d'un subjonctif, alors que s'agissant d'un fait avéré, "après que" induit un indicatif.

Je sais, je suis casse... palmes. (la race aviaire se passe de l'autre terme)

Par exemple :

4 mars
King’s Eggs
Amiens

"...le Halifax LL229 du Sqn 78 s’écrase à Mézerolles près de Doullens après qu’un seul homme, le Sgt McAllister, ait pu évacuer l’avion en flammes..."

"a pu"

Je sais (bis) que c'est contre-intuitif. Je fais l'erreur suffisamment souvent. Problème de contamination de "avant que" + subjonctif.

Par contre, après que + subjonctif dans un dialogue ou un retranscription d'un discours, ça ne me gêne pas. C'est "normal".
ex :
" ...C’est dingue, mais le major a ramené son zinc droit sur l’objectif, après que des parachutes – trois, je pense - se soient déployés....

Pour changer et varier les plaisirs :

"...Mais ... en apercevant les corolles de parachute qui s’ouvrent derrière les Fw 190 fumants..."

in " 2 mars
King’s Eggs
Made in USA
Nord et Belgique
"

je suggère " corolles de parachutes " biscotte une corolle = un parachute (où l'on peut ainsi satisfaire à cette parité chère à certains)
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demolitiondan



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MessagePosté le: Dim Nov 21, 2021 18:26    Sujet du message: Répondre en citant

Tous ces P47 me font penser qu'on a jamais parlé de Gabreski ...
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JPBWEB



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MessagePosté le: Dim Nov 21, 2021 18:31    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
« Zum befehl, Herr General ! »


Ce ne serait pas plutôt "Zu Befehl, Herr General !" ?
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Nov 21, 2021 18:33    Sujet du message: Répondre en citant

Tout à fait d'accord avec Houps pour après que et l'indicatif - je bats ma coulpe.
Et le OK pour conserver le subjonctif dans la transcription d'un témoignage - joli, cette évaluation !

En revanche, des corolles de parachute. "corolle de parachute" est un terme qui, au pluriel, donne "corolles de parachute", comme "fer à cheval" / "fers à cheval".
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Hendryk



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MessagePosté le: Dim Nov 21, 2021 18:33    Sujet du message: Répondre en citant

JPBWEB a écrit:
Citation:
« Zum befehl, Herr General ! »


Ce ne serait pas plutôt "Zu Befehl, Herr General !" ?

De toute façon, c'est un bug de la traduction instantanée, puisque tout le reste de la conversation était en VF Laughing
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Hendryk



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MessagePosté le: Dim Nov 21, 2021 18:35    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Tout à fait d'accord avec Houps pour après que et l'indicatif - je bats ma coulpe.
Et le OK pour conserver le subjonctif dans la transcription d'un témoignage - joli, cette évaluation !

On devine que le témoin n'est pas du Nord, ou il aurait employé l'indicatif. On est fâché avec le subjonctif dans cette partie du pays.
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Etienne



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MessagePosté le: Dim Nov 21, 2021 19:12    Sujet du message: Répondre en citant

Hendryk a écrit:
[On devine que le témoin n'est pas du Nord, ou il aurait employé l'indicatif. On est fâché avec le subjonctif dans cette partie du pays.


Mais Heu! Laughing
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JPBWEB



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MessagePosté le: Dim Nov 21, 2021 19:52    Sujet du message: Répondre en citant

Hendryk a écrit:
JPBWEB a écrit:
Citation:
« Zum befehl, Herr General ! »


Ce ne serait pas plutôt "Zu Befehl, Herr General !" ?

De toute façon, c'est un bug de la traduction instantanée, puisque tout le reste de la conversation était en VF Laughing


Mais quand même avec un accent allemand très prononcé? Very Happy
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Hendryk



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MessagePosté le: Dim Nov 21, 2021 19:57    Sujet du message: Répondre en citant

JPBWEB a écrit:
Mais quand même avec un accent allemand très prononcé? Very Happy

Evidemment, puisque ce sont les méchants. Les gentils, eux, parlent français sans accent.

A noter le cas particulier des Russes, un peu entre les deux, qui risquent de laisser passer un "da" ou un "nyet" de temps en temps même en VF.
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houps



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MessagePosté le: Dim Nov 21, 2021 20:41    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:

En revanche, des corolles de parachute. "corolle de parachute" est un terme qui, au pluriel, donne "corolles de parachute", comme "fer à cheval" / "fers à cheval".


Je bats moi aussi ma poulpe Very Happy pour cet excès d'enthousiasme mal venu.
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MessagePosté le: Dim Nov 21, 2021 20:57    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
En revanche, des corolles de parachute. "corolle de parachute" est un terme qui, au pluriel, donne "corolles de parachute", comme "fer à cheval" / "fers à cheval".

Pour citer feu le grand Higelin:

Citation:
Dans les bras de l'innocente
Divinité de l'euphorie
Emportée
Par les rafales du vent
Sous les ailes géantes d'un oiseau
L'aéroplane de la liberté
D'où je m'élançais du plus haut des cieux
Dans les courants limpides de l'immensité
Où les plongeurs dérivent
Ivres de beauté
Sous leurs blanches corolles ensoleillées

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