Fantasque Time Line Index du Forum Fantasque Time Line
1940 - La France continue la guerre
 
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

22 juin 1940 : opération BQ (avortée en OTL)
Aller à la page Précédente  1, 2
 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Fantasque Time Line Index du Forum -> 1940 - Discussions
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
loic
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 8936
Localisation: Toulouse (à peu près)

MessagePosté le: Ven Juil 03, 2009 13:34    Sujet du message: Répondre en citant

Bah, si folc est prêt à nous concéder une ou deux unités ... Nunchaku Nunchaku Elles peuvent très n'être qu'endommagées.
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...


Dernière édition par loic le Ven Juil 03, 2009 14:30; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
folc



Inscrit le: 26 Oct 2006
Messages: 912
Localisation: Rodez

MessagePosté le: Ven Juil 03, 2009 13:58    Sujet du message: Répondre en citant

Puisque c'est en tirant sur des buts marins que les croiseurs légers anglais ont en OTL allègrement consommé leurs munitions, on peut reproduire la chose avec le "sweep" prévu pour la force B. Elle pourrait rencontrer une escadrille de CT devant aller ravitailler l'AFN et en en endommager quelques-uns.
Si Loïc est d'accord, je choisis des CT dont on n'a pas immédiatement besoin dans la Chrono.

P.S. pour Frank et Loïc : ma BAL professionnelle fait à nouveau des siennes (enfin c'est le serveur de messagerie du CG 2A qui en fait). Donc, si vous m'avez écrit, doublez sur ma BAL perso !
_________________
Folc

"Si l'ost savait ce que fait l'ost, l'ost déferait l'ost"
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
loic
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 8936
Localisation: Toulouse (à peu près)

MessagePosté le: Ven Juil 03, 2009 15:24    Sujet du message: Répondre en citant

On a une mission de ravitaillement (OTL) qui va passer de justesse : le 19 juin, la 11e escadrille de CT (Artigliere, Aviere, Camicia Nera, Geniere) quitte Augusta pour livrer du ravitaillement à Benghazi. À 25 noeuds, il faut 15 heures. Je n'ai pas le détail (juste les dates), mais ils partent sans doute (mieux vaut naviguer de nuit quand on est proche de Malte ...) en début de soirée (21h) le 19 et arrivent à 12h le 20 à Benghazi. Pas de détails non plus sur le retour. On peut imaginer 2 jours pour décharger (les bombardements des LeO-451 et des Farman - déjà dans la chrono - retardent les opérations), départ le 22 à 14h, arrivée le 23 à 5h à Augusta. La flotte alliée de l'opération BQ est à ce moment-là au sud de la Crète.

Sauf si on imagine qu'un avion de reconnaissance français repère les navires dans le port de Benghazi le 20 dans la soirée. La flotte est alors partie pour aller pilonner Bardia le 21.
On peut imaginer que les croiseurs Orion, Neptune et Sydney soient détachés du groupe du Lorraine (le temps que l'info arrive au bon endroit ...) pour aller chatouiller les Italiens qui sortent de Benghazi.
C'est peut-être un peu tiré par les cheveux ... Rolling Eyes

Mais on sort là du cadre de BQ, pour lequel il faut imaginer autre chose : la flotte alliée peut être repérée au sud de la Crète (c'est arrivé le 12 juin) et une flottille italienne est envoyée en reconnaissance (là aussi c'est arrivé le 12). Le problème, c'est que le 23 pas mal d'unités italiennes (1e, 2e, 3e et 7e division de croiseurs) sont du côté de la Sardaigne pour chasser les convois français.

Autre possibilité, le convoi du 25 : premier convoi escorté Naples->Tripoli, troopships ESPERIA (11,398grt) et VICTORIA (13,098grt), escortés par l'AMC RAMB II et les torpilleurs ORSA et PROCIONE. Mais là j'ai peur qu'il ne s'agisse d'une conséquence de l'armistice (alors que les Italiens ont peut être eu connaissance de l'annulation de BQ).

Ou bien on invente un nouveau convoi de CT ...

Je t'ai envoyé quelques mails hier (au sujet des voyages de sous-marins italiens vers la Libye), j'espère que tu les auras reçus. Un ce matin aussi, mais je ne sais plus à quel sujet Idée
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
folc



Inscrit le: 26 Oct 2006
Messages: 912
Localisation: Rodez

MessagePosté le: Ven Juil 03, 2009 17:06    Sujet du message: Répondre en citant

Bon, je vais profiter du week-end pour examiner les possibilités.
Je pense qu'en effet le convoi du 25 juin a dû profiter de l'armistice avec la France (sinon l'escorte aurait été plus conséquente).

P.S pour Loïc : je n'ai pas reçu dans ma BAL professionnelle ton message de ce matin.
_________________
Folc

"Si l'ost savait ce que fait l'ost, l'ost déferait l'ost"
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
folc



Inscrit le: 26 Oct 2006
Messages: 912
Localisation: Rodez

MessagePosté le: Dim Juil 05, 2009 18:48    Sujet du message: Méditerranée OTL/FTL Répondre en citant

Il me semble que, il y a fort longtemps, nous avions débattu du moment où, en Méditerranée (et aussi en AOI), nous allions nous détacher des événements OTL pour voler de nos propres ailes FTL.
Il me semble que nous avions convenu que Rome comprendrait vers le 24 juin (ou le 25 ??) que la France n'allait décidément pas baisser les bras et que la nouvelle mettrait encore quelques jours pour être "digérée" à Addis-Abéba. En tout cas, les dernières pertes de juin de sous-marins italiens OTL ont été conservées en FTL avec des différences de scénarios.
Frank, si tu as meilleure mémoire que moi Wink

J'aurais donc à tendance à supprimer le convoi italien du 25 juin sauf à en faire une chose plus lourde et à nous compliquer la vie. Ou alors c'est là que dans une interception nocturne partiellement réussie les croiseurs britanniques gaspillent leurs obus ??
_________________
Folc

"Si l'ost savait ce que fait l'ost, l'ost déferait l'ost"


Dernière édition par folc le Dim Juil 05, 2009 22:17; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Casus Frankie
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 13715
Localisation: Paris

MessagePosté le: Dim Juil 05, 2009 20:39    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai les mêmes souvenirs que toi.

En ce qui concerne le convoi, etc... je pense que tu as raison, mais je vais tester tout ça à la fin du mois. Je compte sur mes joueurs pour nous donner des idées réalistes de réponse.

Je vous propose de laisser de côté l'épisode "Opération BQ" jusque là. De toute façon, on fera en sorte que ça n'ait pas grande influence sur ce qui suit.
_________________
Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
loic
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 8936
Localisation: Toulouse (à peu près)

MessagePosté le: Lun Juil 06, 2009 06:39    Sujet du message: Répondre en citant

Le convoi du 25 est probablement lié à l'armistice. Les Italiens le voyant venir depuis quelques jours se sont préparés pour le faire partir dès les signatures acquises.
Pour le reste, je suis d'accord. Je vais intégrer le ravitaillement italien du 19 (réussi) et pour BQ on avise.
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Casus Frankie
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 13715
Localisation: Paris

MessagePosté le: Sam Aoû 15, 2009 00:59    Sujet du message: Répondre en citant

Voici le récit de l'opération BQ (et de quelques à-côtés), rédigé à partir d'une partie de WW II at Sea / Bomb Alley, et enrichi de nombreux compléments très-précieux dus à Folc, bien entendu !

21 juin
Malte
Arrivée en fin de journée sur le terrain d’Hal Far de six D-520 de l’escadrille AC1, escortant les 24 Martin 167 des escadrilles B1 et B3. Ils sont suivis, sur la côte, des Laté 298 des escadrilles T1 et T2, chargés d’une mission d’interdiction navale. Ces avions modernes sont accueillis avec joie par les pilotes des quelques Gloster Gladiator qui constituaient jusqu’à présent toute l’aviation de l’île. Au soir, le porte-hydravions Commandant-Teste entre dans le port de La Valette, escorté par les croiseurs légers La Galissonnière, La Marseillaise et Jean-de-Vienne (3e Division de croiseurs, contre-amiral Marquis) et les DD La Palme, Le Mars, Frondeur, Boulonnais et Brestois. Un transport chargé de munitions pour la flotte française d’Alexandrie est également du voyage, le Prosper Schiaffino (ex bananier Petite-Terre de la Compagnie Générale Transatlantique, 1 634 GRT). Le Commandant-Teste décharge dans la nuit des torpilles et des bombes pour les Laté 298 et les Martin 167, ainsi que huit moteurs de rechange Hispano 12Y et des munitions de 20 mm et de 7,5 mm pour les D-520.


22 juin
Méditerranée Occidentale
Le Commandant-Teste revient de Malte avec le croiseur La Marseillaise et les grands torpilleurs La Palme et Le Mars. Ces navires couvrent dans la nuit le transfert sur le bref trajet entre Malte et Tunis des vapeurs britanniques Kirkland (1 361 GRT), Tweed (2 697 GRT), Masirah (6 578 GRT), Zeeland (ex-néerlandais, 2 726 GRT) et du Norvégien Novasli (3 204 GRT). De Tunis, ces transports vont se joindre à la noria de navires assurant l’évacuation du sud de la France vers l’Afrique du Nord. Le groupe du Commandant-Teste, lui, poursuit sa route vers Mers-el-Kébir puis Casablanca.
Trois Laté 298 de l’escadrille 3S6 (basée à Aspretto) bombardent Porto-Ferraio (île d’Elbe), coulant un caboteur.
Comme la veille, six SM.79 du 32e Stormo, basé en Sardaigne (Decimomannu) tentent de perturber les convois français. Ils attaquent sans résultat le sous-marin Cérès et le groupe du Commandant-Teste. La menace que l’Aéronautique de Sardaigne fait peser sur les convois et leurs escorteurs ainsi que sur les sous-marins ne se démentant pas les jours suivants, les Français vont s’employer à l’annihiler.
La IIe escadre de La Spezia, placée sous le commandement du vice-amiral Paladini, fait une tentative pour intervenir contre les convois français. Cependant, pour l’essentiel, elle ne s’avance pas au-delà des côtes occidentales de la Sicile. Seuls les croiseurs légers de la 7e Division (contre-amiral Sansonetti : Eugenio di Savoia, Emanuele Filiberto Duca d’Aosta, Muzio Attendolo, Raimondo Montecuccoli) et leurs escorteurs (13e escadrille de CT) sont venus de Messine à Cagliari. Ils en sortent dans la journée, escortés sur une partie du trajet par deux CR.32, pour chercher en vain le contact jusqu’aux abords de Minorque (Baléares), où patrouillent pourtant les CT Indomptable et Malin.
Les Italiens ont maintenu en réserve au sud de la Sardaigne, prêts à intervenir, six croiseurs lourds (Gorizia, Fiume, Zara, Bolzano, Pola et Trento) et deux croiseurs légers (Colleoni et Bande Nere), escortés par trois divisions de contre-torpilleurs (9e, 10e et 12e).

Alexandrie
Au crépuscule, quatre SM.79 bombardent le port. L’obscurité permet aux avions italiens d’échapper aux MS-406 du GC I/7 qui, arrivés la veille, ne sont pas encore pleinement opérationnels.
Cependant, les bombardiers ne se sont pas aperçu qu’une partie de la flotte alliée, le porte-avions HMS Eagle accompagné des destroyers HMS Hasty, Hereward, Hostile et Hyperion, avait quitté le port vers 17h00. Baptisé Force E, ce groupe sera suivi à 20h00 de la Force C (cuirassés HMS Ramillies et Royal Sovereign, destroyers HMS Havoc, Hero, Imperial et Ilex), puis de la Force B à 21h30 (CL HMS Gloucester, Liverpool et Orion, DD HMS Janus et Juno), de la Force A à 22h00 (BB HMS Warspite, CL HMS Neptune et HMAS Sydney, DD HMS Dainty, Decoy, Defender, Mohawk et Nubian) et de la Force D à 22h00 (CA MN Duquesne et Tourville, CL Duguay-Trouin, DD HMAS Stuart et Vampire). Cette escadre a une quadruple mission : la Force C doit bombarder le port d’Augusta, la Force B doit effectuer un raid contre la navigation marchande aux abords du détroit de Messine, l’escadre doit raccompagner jusqu’à Alexandrie des transports alliés bloqués à Malte, enfin il faut barrer la route à d’éventuels convois italiens vers la Libye. C’est l’opération BQ.

Le Caire
Arrivée au Caire-Ouest des Martin 167 du GB I/39 et des Potez 63-11 du GAO-583.


23 juin
Méditerranée Occidentale
L’escadre de Sansonetti fait demi-tour. Un LeO H-470 de l’escadrille E11 a détecté les navires italiens et est parvenu à garder le contact et alerter Karouba, malgré la DCA. Les Italiens doivent aux très mauvaises conditions météorologiques d’échapper aux Laté 298 des escadrilles HB1 et HB2. Seul le LV Baron, commandant de la HB1, parvient à les trouver, mais ses bombes ratent leur but. La force italienne se hâte de rentrer à Cagliari.
Les navires de l’amiral Sansonetti ne traînent guère en Sardaigne : un avion de reconnaissance français ayant longuement survolé le port, le commandement de l’Aéronautique de Sardaigne leur conseille de partir pour éviter d’être surpris au mouillage. Ils vont rentrer à Naples dans la nuit sans avoir eu l’occasion d’en découdre avec la 4e Division de croiseurs (Montcalm, Gloire, Georges-Leygues, contre-amiral Bourrague) et la 10e Division de contre-torpilleurs (Audacieux, Fantasque et Terrible) qui couvrent les convois à l’ouest de la Sardaigne.
Dès le lendemain, croiseurs et destroyers italiens tenus en réserve entre Sardaigne et Sicile vont eux aussi repartir vers leurs bases de Naples (CA Bolzano, Pola et Trento, 10e division de contre-torpilleurs), Messine (CL Colleoni et Bande Nere, 12e division de contre-torpilleurs) et Tarente (CA Gorizia, Fiume, Zara, 9e division de contre-torpilleurs).

Alexandrie
Un rapide trimoteur SM.79 prend des photos du port, comme il l’a fait à plusieurs reprises depuis le 10 juin, et s’apprête à s’échapper, accoutumé à n’être guère menacé par les lents biplans Gladiator équipant les Squadrons de la RAF dans la région. Mais cette fois, avertie par le système d’alerte aérienne, une formation de trois MS-406 menée par le Lt Péronne décolle. Après 15 minutes de chasse, les trois chasseurs français expédient au canon de 20 mm le SM.79, qui tombe près de Marsa-Matrouh.
Néanmoins, l’Italien a eu le temps de signaler par radio à sa base que la plus grande partie de l’escadre alliée a pris la mer.


24 juin
Méditerranée centrale
Alors que les torpilleurs Simone Schiaffino, Giuseppe Dezza, Giuseppe La Farina et Giuseppe-Cesare Abba (5e escadrille de torpilleurs, basée à Messine) patrouillent au large des côtes de Calabre en mission de lutte anti-sous-marine, ces anciens contre-torpilleurs déclassés tombent littéralement nez à nez avec la Force B de l’opération BQ, qui se dirige vers le détroit, en début d’après-midi. Il ne faut pas longtemps aux Italiens pour réaliser qu’ils ne sont pas de force et pour s’enfuir au plus vite, mais les trois croiseurs et deux destroyers britanniques les poursuivent. La situation se présente mal pour les navires italiens : les Abba et Dezza sont durement touchés par les obus du Liverpool et du Gloucester, le Schiaffino est plus légèrement atteint par l’Orion. Mais le combat change d’âme quand surgissent les CA Gorizia, Fiume, Zara et la 9e division de contre-torpilleurs, en route pour Tarente. Cette fois, c’est aux Anglais de prendre la tangente et aux Italiens de poursuivre, et le Janus est assez légèrement touché. A ce moment, un message de Supermarina informe l’escadre italienne que, « depuis au moins 24 heures et peut-être quarante-huit, deux à quatre cuirassés, un porte-avions et de nombreux croiseurs et destroyers ont quitté Alexandrie. » Alors que le soleil se couche, le commandant des croiseurs lourds italiens réalise qu’il risque fort de se heurter à son tour à plus fort que lui – de fait, le Warspite et son escorte se hâtent à ce moment à la rencontre de la Force B. A la nuit tombée, l’escadre italienne fait donc demi-tour et repart vers Messine, pour couvrir la retraite des torpilleurs (les Abba et Dezza en auront pour plusieurs mois de réparations).
L’épisode a fait une victime collatérale : trois Laté 298 de la T2, qui ont décollé de Malte pour attaquer les croiseurs lourds italiens, ne les ont pas trouvés mais découvrent et attaquent le croiseur léger Giuseppe Garibaldi. Parti de Reggio de Calabre, le Garibaldi tente de gagner à toute vitesse Benghazi. Le navire échappe aux bombes, mais renonce à sa mission et rentre à Reggio quand on lui annonce que la flotte alliée est sans doute à la mer entre lui et l’Afrique.
L’escarmouche restera connue dans la Royal Navy comme le “tango de Calabre” (deux pas en avant, un pas en arrière…) et dans la Regia Marina comme la “journée des Giuseppe” (quatre navires portant ce prénom ont été impliqués).
Vers 22h00, les cuirassés italiens Conte di Cavour et Giulio Cesare quittent Tarente cap au sud avec une nombreuse escorte de croiseurs légers et de destroyers.


25 juin
Méditerranée Centrale
00h30 – Les cuirassés Ramillies et Royal Sovereign parviennent devant Augusta. En trente minutes de bombardement, leurs seize canons de 15 pouces font de nombreux dégâts dans port. Les deux vieux sous-marins X2 et X3, secoués par des explosions toutes proches, ne reprendront plus jamais la mer. Le Mameli, submersible plus récent, est lui aussi avarié, quoique plus légèrement. L’hydrobase elle aussi subit de gros dégâts. Trois Cant Z.506B de la 570e escadrille de Reconnaissance aérienne et neuf Z.501 (cinq de la 184e, quatre de la 186e) sont détruits.
En revanche, le raid de la Force B vers Messine a été annulé (les Italiens sont en alerte et les croiseurs légers n’ont plus guère de munitions).
Pendant ce temps, le convoi Malte-Alexandrie, composé de l’Egyptien El Nid (7 769 GRT), des Britanniques Knight of Malta (1 553 GRT) et Rodi (italien saisi, ultérieurement rebaptisé Empire Patrol, 3 220 GRT) et du Prosper Schiaffino, a quitté l’île, couvert par les croiseurs légers La Galissonnière et Jean-de-Vienne et les DD Frondeur, Boulonnais et Brestois (commandés par le contre-amiral Marquis).
Le lever du jour voit l’escadre alliée se diriger vers l’est. C’est à ce moment que la Force D rejoint le convoi de Malte ; elle relaie la flottille du contre-amiral Marquis, qui repart à grande vitesse vers l’ouest.
Dans la matinée, des hydravions réussissent à décoller d’Augusta et repèrent la force C et ses deux cuirassés. L’escadre italienne partie de Tarente prend aussitôt un cap lui permettant d’intercepter ces bâtiments, quand vers midi, un autre rapport parvient à l’amiral Iachino : un autre appareil de reconnaissance a repéré le Warspite et son escorte. Iachino fait alors le compte des renseignements dont il dispose et conclut que ses deux cuirassés ont affaire à au moins trois de leurs congénères. Inquiet, il décide de concentrer ses forces davantage et de regrouper ses cuirassés et leur escorte (trois croiseurs légers et huit destroyers) avec les CA Gorizia, Fiume, Zara et la 9e division de contre-torpilleurs, qui sont repartis de Messine où ils ont passé la nuit.
Mais dans l’après-midi, quand la flotte italienne s’est enfin regroupée, ce qui lui a fait perdre beaucoup de terrain, elle est repérée par un Bloch 174 basé à Hal-Far et attaquée successivement par une douzaine de Swordfish venus de Malte, puis par un squadron de Swordfish de l’Eagle. Ces attaques font peu de dommages, car les avions anglais, lancés de trop loin pour emporter des torpilles, n’ont que des bombes, mais c’en est trop pour Iachino, qui a l’impression (les avions anglais étant venus de deux directions très différentes) qu’il a affaire à deux porte-avions, dont le second est sans doute venu de Gibraltar et sûrement avec un ou deux navires de ligne ! Il décide alors de rentrer à Tarente avec tout son monde.
L’ensemble des navires alliés pourra rentrer à Alexandrie sans autre ennui que quelques attaques aériennes, mais les bombardements en vol horizontal menés par des SM-79 ne donneront aucun résultat.


26 juin
Cyrénaïque-Egypte
La 1ère Escadrille de Contre-torpilleurs au complet bombarde à nouveau Sollum au petit matin. Cette action a peu de résultat en elle-même, mais elle évite aux Italiens de subir le bombardement de Tobrouk par le cuirassé HMS Malaya et le croiseur lourd MN Suffren, escortés par les destroyers MN Basque, Forbin et Fortuné. Les deux flottilles se sont croisées dans la nuit sans se voir.
_________________
Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
folc



Inscrit le: 26 Oct 2006
Messages: 912
Localisation: Rodez

MessagePosté le: Sam Aoû 15, 2009 02:44    Sujet du message: Répondre en citant

Une petite correction (mais je suis peut-être à l'origine de l'erreur Sad ):

Citation:
Trois Cant Z.506B de la 570e escadrille de Reconnaissance aérienne et neuf Z.501 (cinq de la 184e, quatre de la 186e) sont détruits.


Il s'agit de la 170e escadrille de Reconnaissance Maritime.
_________________
Folc

"Si l'ost savait ce que fait l'ost, l'ost déferait l'ost"
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
ladc51



Inscrit le: 17 Oct 2006
Messages: 1263
Localisation: Paris

MessagePosté le: Lun Aoû 17, 2009 22:10    Sujet du message: Répondre en citant

Je découvre tardivement ce message... Mais un grand bravo ! C'est bien écrit, ca ma rappelle mes bonnes vieilles parties d'Amiraute (un scenario what if sur le repli français en Afn est a l'origine de mon intérêt pour notre sujet...)... Et surtout ça colorie les événements de juin 40 avec des réactions italiennes en Med, ce qui manquait un peu a mon goût !

Allez, Svp, encore qques coloriages avec 2 ou 3 attaques aerienes de la RA sur les convois, ou des attaques sous-marines.... Oserais-je même demander 1 ou 2 succès locaux et ponctuels italiens en juin / juillet 40 ? eg un s/m qui croise un petit NM et le coule au canon... Je peux faire des propositions...
_________________
Laurent
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
folc



Inscrit le: 26 Oct 2006
Messages: 912
Localisation: Rodez

MessagePosté le: Sam Sep 19, 2009 17:42    Sujet du message: Petit point de détail pour le réalisme Répondre en citant

Au 25 juin, lors du bombardement d'Augusta, il faudrait préciser que les navires alliés sont restés hors de portée de la batterie Luigi di Savoia, une tourelle double de 203 mm.

(Je me suis appuyé la vérification des batteries côtières italiennes existant en 1940, surtout pour Marignan : leur nombre OTL a rapidement augmenté, on ne peut donc se fier aux états postérieurs)
_________________
Folc

"Si l'ost savait ce que fait l'ost, l'ost déferait l'ost"
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Fantasque Time Line Index du Forum -> 1940 - Discussions Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Aller à la page Précédente  1, 2
Page 2 sur 2

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com