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Le Front Russe, Février 1944
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Oct 01, 2021 12:43    Sujet du message: Répondre en citant

Baltique – Nous avons essentiellement (sauf au tout début de la guerre germano-soviétique) décrit les principaux engagements, où les Soviétiques (et les Allemands !) sortaient en force, et laissé de côté la "petite guerre" navale.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Oct 01, 2021 12:55    Sujet du message: Répondre en citant

11 février
Opérations Šiauliai et Bagration
Post-scriptum décevant
1er et 2e Fronts Baltes
– Au matin, la situation de la 16. Armee semble désormais stabilisée, à défaut d’être rétablie. Du moins, à présent qu’elle est accrochée au XL. PzK (de la 4. PzA), ne craint-elle plus un encerclement immédiat !
Pour Hansen – et pour von Küchler, par son intermédiaire – le plus compliqué n’en reste pas moins à l’ouest. Harcelé par un Joukov ulcéré par les mauvaises surprises de la veille, mais n’osant pas demander à Moscou les moyens de résorber son échec, Markian Popov relance ses troupes vers le sud. Le 15e Corps Blindé évidemment, mais aussi la 7e Armée. La 42e Armée, elle, est toujours à hauteur d’Anykščiai, coincée derrière sa collègue et le 2e Front de la Baltique – elle ne peut plus peser sur le cours des événements.
Depuis Taujėnai, les blindés de Fiodor Rudkine menacent donc de nouveau Šventupė, espérant ainsi prendre en tenaille ses défenseurs avec l’infanterie de d’Alexey Krutikov, dont la 7e Armée progresse difficilement d’Anykščiai à la poursuite du XXVIII. ArmeeKorps (Herbert Loch). Hélas pour les Soviétiques, si la 123. ID a été véritablement broyée la veille, Tronnier peut désormais compter sur le secours du X. ArmeeKorps (Thomas-Emil von Wickede), qui permet lui-même au II. ArmeeKorps (Paul Laux) de passer derrière lui afin de se sauver. La 63e Armée et le Groupement Oslikovsky ayant par ailleurs d’autres préoccupations plus au sud, Rudkine ne parvient pas à ses fins – mais il fait mal, très mal. Pas extrêmement mal, cependant – en tout cas pas assez pour fermer le point de passage.
Derrière Paul Laux, c’est toujours la pagaille. Avec son indifférence habituelle au cours des événements – on se croirait revenu au temps de la Guerre d’Hiver – Kirill Meretskov renvoie à nouveau au charbon une masse confuse de trois armées et trois corps mécanisés, qui se marchent littéralement dessus de Staškūniškis à Skiemonys et entre Kurkliai et Balninkai. Au passage, c’est vrai, ils massacrent une foule de traînards tout en s’emparant d’une grande quantité de matériel abandonné. Mais ils subissent aussi des pertes notables du fait des mines et pièges laissés par l’ennemi. Affront supplémentaire : une action très réussie de la Luftwaffe, dont les Fw 190 F des I et II/SG.1 réussissent finalement à percer en vol rasant la couverture des VVS pour faire un véritable carton sur la route Ukmergė-Utena. Pas de quoi arrêter l’Armée Rouge, bien sûr – mais tout de même, que de morts inutiles !
Sur la rive ouest de la Sventoji, contemplant son arrière-garde essorée, décimée mais toujours vivante, Hansen peut s’estimer paradoxalement satisfait. Il s’est tiré d’un fameux guêpier… Avant la nuit, presque toute son armée a passé le fleuve. Au soir, elle approche déjà de Jonava par Šėta et Aklasis Ežeras et commence à se redéployer en direction de Kėdainiai et de Kaunas – couvrant ainsi l’intervalle entre la 18. Armee et le HG Mitte.

Déception finale
1er Front Biélorusse
– Pendant ce temps, plus au sud, la force de frappe improvisée avec la 13. SS-Grenadier Kurland, le 505. schw. Pz. Abt et le 655. s.PzJ. Abt a atteint Krikštėnai, en plein sur les arrières d’une 63e Armée en repli depuis le nord. Mais elle se heurte alors rudement au 6e Corps Mécanisé du Groupement Oslikovski, qui réussit à rétablir la situation bien que ses engins soient engagés “au fil de l’eau” – notamment parce que ses KV-85 sont très supérieurs à la majorité de ce qu’alignent les Fascistes. La supériorité qualitative de Koshelev n’est pourtant pas absolue : bien que les Tiger de von Beschwitz se fassent rares, ils tracent des sillons sanglants dans les bataillons de T-34 – pour cette action, d’ailleurs, von Beschwitz obtiendra la Ritterkreuz des Eisernen Kreuzes. Et il y a aussi les Nashorn de von Hofenfels : comme d’habitude, ceux-ci tirent le plus souvent d’assez loin pour ne pas avoir à craindre de riposte. Toutefois, en ce jour, on ne compte sur le terrain que 7 Tiger et 14 Nashorn…
Malgré ces rares bêtes féroces, la situation semble donc désormais rattrapée. Joukov ne craint plus d’avoir à annoncer au Khozaï (au Patron…) un grave revers dont il porterait l’entière responsabilité. Il n’aura pas non plus à souffrir, comme en 1938, les humiliantes menaces d’un imbécile dans le genre de Golikov, dont il a pu enfin se venger avec élégance l’année dernière. Les traîtres baltes une fois éliminés par Kuznetsov, Oslikovski ou les VVS, on pourra relancer l’attaque…
Hélas, un autre problème se fait jour ! Les deux ArmeeKorps de la 2. Armee – que tout le monde a oubliés – débouchent sur la gauche de la 16. Armee pour menacer Giedraičiai. La 20e Armée et le 10e Corps Blindé étant introuvables (dans les embouteillages, ils approchent à peine d’Alanta, sans parler de Molėtai !), le maréchal doit convenir, la mort dans l’âme, que repartir de l’avant n’est pas raisonnable. Du moins pour l’heure. La priorité va à la défense de l’axe Kaunas-Vilnius – dont dépend la 3e Armée de Chars, qu’il n’est pas question de faire reculer ! La 63e Armée et le Groupement Oslikovski se retirent donc peu à peu vers le sud, dans le prolongement de la Sirvinta (un petit affluent de la Sventoji, qui court d’est en ouest), selon une ligne Družai- Paberžė- Pabradė.
Pendant ce temps, Pavel Rybalko a renoncé lui aussi – tout aussi logiquement – à passer au nord par Jonava, dont l’ennemi approche. Il tente donc plutôt de forcer le passage à Prienai, avec sa subtilité proverbiale, le 2e Corps Mécanisé de Vasily Volsky en tête. Face à lui, la 22. Panzer de Rodt ne peut que plier… Et la 3e Armée de Chars passe le Niémen. Cependant, cette nouvelle performance n’est pas sans prix – qu’il s’agisse de l’Armée Rouge ou des civils, victimes directes ou non des combats (1).

Neptun bis
Magie vaudou
QG du HG Mitte (Hrodna)
– Pendant que son voisin du HG Nord semble avoir, tout compte fait, échappé à la destruction – tant mieux, cela lui fait un flanc de moins à gérer ! – Walter Model n’oublie pas de préparer la suite. Le HG Mitte risque d’avoir bien besoin de quelques divisions fraîches, surtout avec l’offensive rouge en cours en Ukraine, qui a conduit le Führer à ordonner de lancer au plus vite la nouvelle opération Neptun afin de déstabiliser l’effort bolchevique.
Model voit cette opération comme une manœuvre en pince : partant de Lida, la nouvelle 4. PanzerArmee passera le Niémen vers Iwie pour viser Navahroudak puis Stowbtsy, pendant que la 1. PanzerArmee – incluant tout ou partie de l’Armee Abteilung Neptun, censé pourtant retourner au HG NordUkraine, mais on n’a rien sans rien – frappera depuis Ivatsevitchy pour viser Baranavitchy. Les deux forces enfermeront ainsi dans une nasse le plus gros du 1er Front Biélorusse, ainsi qu’une partie du 2e Front Biélorusse.
Mais il s’agit d’un effort énorme, dépassant largement les possibilités des forces dont dispose pour l’heure le HG Mitte. Model en a conscience, du reste. Il n’est pas dupe de l’état de ses armées – il sait que seules quelques-unes de ses unités sont vraiment aptes à percer. Et c’est justement pour cela qu’il n’a prévu que deux axes d’attaque, sur lesquels il concentrera ses forces vives. Or, qui dit concentration dit aussi relève. Car pour le moment, lesdites forces vives ne peuvent se rassembler, occupées qu’elles sont à tenir le front.
En résumé, il faut, avant toute action, que le HG Mitte reconstitue une force de frappe.
C’est justement dans cette optique que le général décide aujourd’hui d’étoffer l’ordre de bataille de la 2. Armee – fort négligée par le passé et pourtant destinée à assurer dans l’avenir la jonction avec le HG Nord, donc la couverture de l’opération Neptun. Pour ce faire, vu l’urgence, on n’a pas le choix : il faut recréer des divisions détruites dont les états-majors ont plus ou moins survécu. Il suffit (!) de leur adjoindre des éléments de toute provenance : KampfGruppen et autres bataillons de marche improvisés dans l’affolement de Bagration et qui ont échappé à la destruction, compagnies spécialisées prélevées sur telle ou telle autre unité qui semble n’en avoir nul besoin, etc.
Certes, le résultat sera d’une qualité… incertaine, mais Model a-t-il le choix ? Du reste, ces troupes auront simplement à tenir des berges, alors… Ainsi soit-il ! Par la magie des tables d’effectifs, quatre divisions reconstituées feront leur apparition dans les prochains jours sur les arrières du HG Mitte :
- 102. Infanterie-Division (Otto Hitzfeld),
- 129. Infanterie-Division (Alfred Praun),
- 260. Infanterie-Division (Robert Schlüter),
- 293. Infanterie-Division (Karl Arndt).
Deux de ces mortes-vivantes rejoindront le LIII. ArmeeKorps de Friedrich Gollwitzer, tout frais ressuscité. Une échoira au VIII. AK et la dernière au XXIII. AK. Tout ceci permettra de concentrer la 4. PzA (dont le XL. PzK) dans la région de Lida, pendant que Friessner tient la ligne jusqu’à Kaunas. Ainsi, Neptun pourra démarrer… bientôt.

Opération Lvov-Kovel
La lance de Wotan
Région de Rovne (nord de l’Ukraine)
– La 3. PanzerArmee passe en masse la Sluch, poursuivie mollement par les moins bonnes formations du 3e Front Biélorusse : la 50e Armée (K.D. Golubev) et la 61e Armée (P.A. Belov), renforcées du 4e Corps Aéroporté (A.F. Kazankin) dans les forêts au nord. Rodion Malinovski ne fait pas davantage : inutile d’aller user ses forces comme l’an dernier dans un combat sans enjeu au milieu de bois hostiles. Et puis Koniev risquerait bien d’annexer ces forces à son Front si d’aventure elles arrivaient à Sarny avant ses troupes, pour ensuite mieux redescendre vers Rovne puis Lvov ! Alors…
En résumé, Werner Kempf, bien qu’évidemment sous la pression des événements comme de sa hiérarchie, a le champ relativement libre. Avec un (gros) bémol toutefois : l’aviation. Il ne fait guère beau en Ukraine ces temps-ci, mais le ciel se dégage tout de même en fin d’après-midi. Assez pour que la 8e Armée Aérienne (T.F. Kutsevalov) fasse un effort très marqué contre les troupes au sol, pendant que la 3e Armée Aérienne (S.A. Krasovski) tient la Luftwaffe occupée en attaquant ses aérodromes. Pas moins de 52 Faucons mordent la poussière… Mais, si le Hauptmann Erich Rudorffer inscrit un beau triplé (il compte à présent 129 victoires), son II/JG.54 est complétement dépassé et la LuftFlotte 2 du Generalleutnant Ernst Müller perd des dizaines d’appareils au sol. De leur côté, les Sturmovik ravagent les colonnes en retraite, apparemment indifférents à une Flak toujours aussi active qu’en 1940… mais qui trouve les brutaux Il-2 plus difficiles à abattre que les jolis Breguet 690+ ou les élégants Fairey Battle. La 3. PzA perd des hommes et des véhicules, ainsi qu’un temps précieux.
Du côté de la 6. Armee, les choses vont de mal en pis. A Bohushi, le XVII. ArmeeKorps (Wilhelm Schneckenburger) continue de reculer face à la 65e Armée d’Ivan Boldine pour éviter la déroute. La ligne de défense formée la veille étant déjà entamée le long de la route principale, le Badois se rabat peu à peu vers le nord, se rapprochant de Tynne pour n’être ni fragmenté, ni anéanti d’un bloc. Certes, pour l’instant, Boldine ne fait pas montre d’un savoir-faire flamboyant – sa tactique manque de subtilité – mais il pèse, et même il écrase : sous pareille pluie d’obus et de roquettes, combien de temps les 218. ID et 389. ID pourront-elles continuer à résister ou même à exister ?
A droite, dans la route qui traverse les marais de Malyns’k, la 78. Sturm-Division continue de lutter face au 7e Corps Mécanisé, avec l’aide, sur sa gauche, de la seule 79. ID (Richard von Schwerin). Les vagues d’avions d’assaut et le martèlement des orgues de Staline appliquent un véritable barrage roulant dans cette zone pas aussi couverte que le souhaiteraient les Allemands. Comme toujours, la concentration des défenseurs attire celle de la puissance de feu adverse ! Avant la nuit, après 48 heures de furieux combats, le dispositif de l’Axe est enfin entamé. Malyns’k et sa voie ferrée tombent. On se bat dans les petits villages de Kuz’mivka et de Karachun afin de dégager la route de Malushka. Rien de décisif, pour l’heure… Au final, l’Axe recule ici au même rythme que le XVII. AK, sans forcément de concertation. Hans Traut tâche aussi – par moments – de tendre la main au duo 9. ID (Siegmund von Schleinitz) et 210. StuG (Major Herbert Sichelschmidt), qui pataugent vers Stepan dans les bois de Komarivka, pour tenter de traverser et de se repositionner vers Kolky. Ainsi, le Rouge resterait maîtrisé et personne ne devrait être débordé.
Dans le secteur de Lisopil’, par contre, la situation est beaucoup plus fluide. Pendant que le 19e Corps Blindé s’empare de Tsuman’, menaçant de fait tout le centre de la 6. Armee, la 37e Armée redescend vers le sud-ouest en deux colonnes distinctes visant respectivement Tsuman’ et Oleksandrivka. Vasily Chuikov sait que le réseau routier dans ce secteur ne permettra pas de poursuivre de façon concentrée ; il étale donc sa formation afin d’envelopper une large zone couvrant tout le flanc droit de l’axe de progression principal, tout en donnant la chasse aux restes de la 294. ID (Johannes Block), désormais bien coincée dans la région de Pukhova. Au soir, toute la péninsule jusqu’à Zhyl’zha est sécurisée – ou en passe de l’être – et on traverse l’Horyn à Oleksandriïa.
………
En cette période de redéploiement, où l’action fait un peu de place à la vie quotidienne, Vassily Grossmann prend le temps de faire quelques portraits hauts en couleurs de ce que recouvre le terme générique frontoviki.
« Mikhaïl Pavlovitch Krivorotov, vingt-deux ans (un gars énorme, avec des yeux bleu foncé) est commandant d’un char lourd. Il travaillait comme conducteur de moissonneuse-batteuse dans un sovkhoze en Bachkirie depuis l’âge de vingt ans. En décembre 1940, il est allé à l’armée. « Je n’avais jamais vu de tanks de ma vie. Dès le premier coup d’œil, ils m’ont beaucoup plu, j’en suis tombé follement amoureux. Un tank, c’est vraiment très beau. C’est un engin puissant par sa capacité de tir, puissant par sa force. Les tanks, c’est de l’or. J’ai travaillé comme mécanicien-pilote. (…)
Nous avons franchi un ravin et nous avons fait irruption dans le village. J’ai crié « Canon sur le flanc gauche ! » Nous avons anéanti un canon et des mitrailleuses. Le flanc gauche a été touché par un obus. Le tank s’est mis à brûler. L’équipage a sauté dehors et moi, dans le tank qui brûlait, j’ai continué et j’ai écrasé leur batterie. Ça chauffait un peu dans le dos, tout brûlait dans le char, l’huile et la peinture brûlaient. Alors je suis sorti de chez moi et j’ai sauté par l’ouverture du haut à travers le feu, exactement comme saute un brochet. C’était un engin rapide. C’était dommage de devoir l’abandonner. Vraiment dommage. »

Maroussia, la téléphoniste. Tous chantent ses louanges, tous la connaissent. Elle appelle tout le monde par son nom et son patronyme, et tout le monde l’appelle Maroussia par-ci, Maroussia par-là. Mais personne n’a jamais vu son visage.
Abachidzé – c’est un drôle de luron, un komsomol, commissaire de bataillon, un type vulgaire. Quand il propose à quelqu’un d’allumer sa cigarette, Abachidzé dit : « Permettez-moi d’effleurer le petit bout de votre plaisir. » Il a une manière répugnante, insolente, grossière, hautaine, menaçante de parler avec la vieille paysanne qui habite l’isba. »

………
Au sud de l’Horyn, le 20e Corps Blindé a fini d’écraser ses adversaires de la veille par-delà l’Ustya à Rohachiv. Traversant ce médiocre obstacle et constatant que l’ennemi est désormais en pleine retraite – la 5e Armée de Choc s’empare de Rovne, dont les défenseurs sont à Dyad’kovychi et Makoterty – Poluboiarov poursuit et fonce vers Peresopnytsya, en laissant la 2e Armée de Chars passer sur sa gauche, le long de la route principale Rovne-Loutsk. Au sud de Ponebel, Serguei Bogdanov fait défiler ses engins entre voies ferrées et voies routières, tel un arbitre qui observe des coureurs s’élancer…
………
Pendant ce temps, Ivan Chernyakovsky fait hisser le drapeau rouge dans l’ancienne Równe polonaise. Celle-ci fut la capitale (faute d’une Kiev jamais atteinte) de l’éphémère ReichsKommissariat pour l’Ukraine. Si la ville elle-même compte 40 000 habitants, on y assassina environ 60 000 Juifs – en raison (si l’on peut dire) de leur judéité – et un peu moins de Soviétiques non Juifs – en représailles contre les attentats commis par des agents du NKVD (2). Rovne est aujourd’hui très abîmée par la guerre, mais aussi par les luttes inter-ethniques. Et l’intervention du NKVD ne risque pas d’arranger les choses – les jours suivants, il exécutera en public, pour l’exemple, de nombreux membres de l’ONU-M. Evidemment, Chernyakovsky sera déjà reparti vers l’Ouest, avec sur sa gauche Andrei Vlassov, déjà à Hrushvytsya Druha – la 1ère Armée de Choc a bel et bien rattrapé la 5e Choc.

Prolétaires aviateurs de tous les pays, unissez-vous !
« Le 11 février, à midi, pour la première fois, six MiG-9 de la Garde et six du Besançon, ensemble, sont allés couvrir le terrain d’Horodynie pour y interdire tout décollage ennemi, pendant que 300 appareils de bombardement soviétiques pilonnaient quatre terrains allemands, dont Horodynie. Ce fut la première grande coopération des ailes franco-soviétiques – au surplus, avec nos Sturmovik du GB/52 Belfort ! La DCA fut active, mais 3 Fw 190 et 4 Ju 88 furent détruits.
La nuit venue, dans les zemlianki, on se familiarisait avec l’organisation de l’Armée Rouge. On savait que dans l’armée aérienne soviétique, il n’y a pas de groupes comme chez nous, mais des Polks – des régiments, comprenant trois grosses escadrilles. Mais qu’était un régiment de la Garde ? Ce fut Schick qui nous l’apprit. Un régiment de la Garde pouvait être un régiment d’aviation, d’infanterie ou de cavalerie à qui l’on avait conféré une distinction honorifique pour sa belle conduite au feu. L’équivalent de la fourragère chez nous. Ces unités d’élite avaient droit à certains privilèges : solde plus élevée, mais permissions et congés moins fréquents (3). Plus de devoirs et plus de charges, mais faire partie de ces unités de la Garde était considéré comme un grand honneur, et le port de l’insigne sur sa tunique comme une grande fierté.
Le 66e Polk de la Garde devait nous accompagner souvent pendant nos missions. Il eut l’occasion de sortir pas mal des nôtres de situations périlleuses. En retour, il nous tenait en haute estime d’autant que, dès le jour de notre arrivée, Castelain et Littolff avaient exécuté de main de maitre un Junker 88. »

(Capitaine François de Geoffre, Escadre Franche-Comté/Vistule, Charles Corlet éd. 1952, rééd. 1996)

Discussion risquée
Région de Ternopol (sud de l’Ukraine)
– Le repli de l’aile gauche de la 8. Armee se poursuit, dans des conditions un peu moins calamiteuses que celles de la 6. Armee. La 385. ID est désormais à Mlyniv – elle a pu prendre de vitesse une 26e Armée qui a délaissé Doubno – déjà prise – pour… cette ville, justement, qui est un autre point de passage sur l’Ikva. Eberhard von Schuckmann et ses bleus de la levée Rheingold, mal renforcés par des groupes de territoriaux et autres milices locales pires que non fiables, se préparent donc à défendre la ville. Au moins jusqu’à demain, avant une éventuelle retraite vers la Styr.
Pour le KorpsAbteilung G, les choses se présentent plus mal. Désormais encerclé entre le 8e Corps Blindé et la 26e Armée dans les collines d’Hirnyky, Herman Frenking ne peut plus que tenter de forcer le passage vers l’ouest pour tenter de rejoindre l’Ikva en passant derrière les blindés de Baskakov. Contre toute attente, il y parvient ! Du moins en partie : en effet, la 3e Armée peine à se déployer entre Smyha et Doubno, occupée qu’elle est par à un autre adversaire. Une performance… mais seulement en apparence. En réalité, le KorpsAbteilung G doit se disperser en petits groupes pour s’infiltrer, avant de traverser le fleuve dans la nuit. Et même si Herman Frenking est (de justesse) du voyage, ne nous y trompons pas : son unité ne vaut plus grand-chose.
Revenons à Doubno. Venant de Kam’yanytsya, au sud, la 384. ID (dont le chef, Hans de Salengre-Drabbe, a été tué deux jours plus tôt) tente elle aussi de forcer le passage vers le centre-ville et ses ponts – moins pour venir soutenir la 8. Panzer face aux coups de l’Armée Rouge que dans l’espoir de traverser le fleuve. Elle n’y parvient pas : coincée en plaine, contrainte de faire face à un corps blindé et à une armée, la 384. ID disparaît littéralement dans la fumée. De multiples groupes se débandent pour fuir vers l’ouest à travers lagunes et canaux. Peu y arriveront. Pauvre levée Rheingold, pas mieux lotie que ses aînées ! Mais la division n’en a pas moins fait perdre du temps aux Rouges, qui devront attendre demain pour prétendre véritablement passer l’Ikva, à Doubno ou ailleurs.
Reste enfin le cas de Khotivka : après deux jours de combats, la 5e Armée de la Garde montre de légers signes, non point de fatigue, non ! mais bien d’essoufflement. Dans son QG avancé de Bilohir’ya, Aleksandr Vassilevski se demande s’il est bien raisonnable de continuer à l’user ainsi, avec le 3e Corps Blindé. Comme tous les généraux (sinon tous les officiers !) de l’Armée Rouge, Vassilevski a moins peur du front que de son patron. Mais il n’en sent pas moins qu’il est plus pertinent de fixer ici le pivot de l’ennemi fasciste que de tenter de le forcer à tout prix – sinon, on n’arrivera jamais à se rabattre ensuite sur Lvov ! Il s’en ouvre donc par téléphone à Staline en personne et lui affirme carrément qu’en dehors de manœuvres de regroupement ou de débordement, Badanov et Tsvetaev doivent ralentir le rythme de leurs attaques.
Confronté à ce discours d’un genre qu’il n’apprécie guère, Staline hausse alors la voix, et lui reproche de ne pas savoir diriger ses hommes. Le maréchal raconte la suite : « Je n’avais d’autre choix que de réitérer fortement mon opinion. L’élévation du ton de Staline m’a poussé involontairement à faire la même chose. Staline a raccroché. Ivan Petrov, qui se tenait à côté de moi et entendait tout, m’a alors avoué en souriant : “Eh bien, vous savez, Alexandr Mikhaïlovitch, j’étais prêt à me cacher sous la table de peur !” » La 5e Armée de la Garde et le 3e CB obtiendront 24 heures pour se réorganiser – pas davantage.


Notes
1- NDE – C’est lors de ces événements qu’un jeune garçon et sa sœur, seuls survivants d’une vieille famille lituanienne en fuite, rencontreront pour leur malheur un groupe de policiers lituaniens épuisés… et affamés. Après de nouvelles horreurs, le petit Hannibal regagnera seul son ancienne demeure convertie en orphelinat, avant de devenir le personnage central d’une des plus sinistres affaires criminelles à passionner la presse américaine…
2- Citons le cas de Nikolai Ivanovich Kuznetsov, infiltré à Rovne sous le nom de Paul Siebert et responsable de l’assassinat de nombreux membres importants des autorités d’Occupation : Hans Gel (chargé des finances auprès d’Erich Koch), Paul Dargel (chef de l’administration), Alfred Funk (responsable de l’autorité judiciaire), Max Ilgen (responsable d’un Ostbataillon, enlevé puis abattu après interrogatoire), Otto Bauer (gouverneur militaire de Galicie – des tracts signés de l’ONU furent laissés après son assassinat afin de tendre les relations des Allemands avec Melnyk !). Chaque fois, de sanglantes représailles suivirent… Kuznetsov fut arrêté durant l’été 1943 – il s’en sortit en “balançant” à ses interrogateurs la planque d’une unité de l’UPA de Taras Borovets ! Il devait finalement être victime, non des Allemands, mais d’un groupe de nationalistes ukrainiens liés à l’ONU-M.
3- NDE – Ce point était peut-être vrai dans les VVS, mais sans doute beaucoup moins ailleurs…
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Oct 01, 2021 12:59    Sujet du message: Répondre en citant

Et pour ceux qui se demanderait ... La Lance de Wotan, qui frappera le rocher et brisera épée et bouclier, lors du 1er acte de la Walkyrie (c'est à dire de Vistule-Varsovie ...).
_________________
Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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Colonel Gaunt



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MessagePosté le: Ven Oct 01, 2021 13:20    Sujet du message: Répondre en citant

Cela me fait toujours bizarre de lire MIG-9 comme avion a hélice.
Comment sera renommé le premier MIG a réaction alors.
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Les guerres de religion consistent à se battre pour savoir qui a le meilleur ami imaginaire
Citation vue sur le net
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borghese



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MessagePosté le: Ven Oct 01, 2021 13:26    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
NDE – C’est lors de ces événements qu’un jeune garçon et sa sœur, seuls survivants d’une vieille famille lituanienne en fuite, rencontreront pour leur malheur un groupe de policiers lituaniens épuisés… et affamés. Après de nouvelles horreurs, le petit Hannibal regagnera seul son ancienne demeure convertie en orphelinat, avant de devenir le personnage central d’une des plus sinistres affaires criminelles à passionner la presse américaine…


Ça donne quand même une saveur particulière au récit!
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loic
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MessagePosté le: Ven Oct 01, 2021 13:36    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
que les jolis Breguet 690+

???

Citation:
Herman Frenking ne peut plus que tenter de forcer le passage vers l’ouest pour tenter de rejoindre l’Ikva

Qui ne tente rien n'a rien.

Citation:
le petit Hannibal regagnera seul son ancienne demeure

Un château en l'occurrence
Bravo pour la référence...
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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Etienne



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MessagePosté le: Ven Oct 01, 2021 14:15    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Région de Ternopol (sud de l’Ukraine)
...
Du moins en partie : en effet, la 3e Armée peine à se déployer entre Smyha et Doubno, occupée qu’elle est par à un autre adversaire.

_________________
"Arrêtez-les: Ils sont devenus fous!"
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Hendryk



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MessagePosté le: Ven Oct 01, 2021 14:37    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
« Mikhaïl Pavlovitch Krivorotov, vingt-deux ans (un gars énorme, avec des yeux bleu foncé) est commandant d’un char lourd. Il travaillait comme conducteur de moissonneuse-batteuse dans un sovkhoze en Bachkirie depuis l’âge de vingt ans. En décembre 1940, il est allé à l’armée. « Je n’avais jamais vu de tanks de ma vie. Dès le premier coup d’œil, ils m’ont beaucoup plu, j’en suis tombé follement amoureux. Un tank, c’est vraiment très beau. C’est un engin puissant par sa capacité de tir, puissant par sa force. Les tanks, c’est de l’or. J’ai travaillé comme mécanicien-pilote.

J'avais cru comprendre que, l'ergonomie intérieure des tanks soviétiques étant ce qu'elle est, on choisissait plutôt des hommes de petite taille pour servir de tankistes?
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Oct 01, 2021 14:42    Sujet du message: Répondre en citant

OTL Cher Hendryk. Et OTL aussi, d'ailleurs, pour l'affaire de l'orphelin - je ne l'ai pas inventé, c'est précisément celle du livre.
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le poireau



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MessagePosté le: Ven Oct 01, 2021 15:43    Sujet du message: Répondre en citant

Colonel Gaunt a écrit:
Cela me fait toujours bizarre de lire MIG-9 comme avion a hélice.
Comment sera renommé le premier MIG a réaction alors.


MiG-13 probablement.

Mais peut-être aura t-on FTL un décalage dans la numérotation des machines de chez Mikoyan-Gourievitch ?
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ciders



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MessagePosté le: Ven Oct 01, 2021 16:41    Sujet du message: Répondre en citant

Forcément vu qu'ils vont certainement continuer de raffiner leurs chasseurs à hélice avant de se lancer dans les appareils à réaction... et potentiellement poursuivre sur les chasseurs lourds. A voir si après-guerre l'URSS conserve ses bureaux spécialisés (OTL Tupolev dans les bombardiers, Antonov dans les transports, Sukhoï pour l'attaque au sol, etc...) ou si ça bouge un peu. On peut envisager aussi que Yakovlev survive plus longtemps à haut niveau, ce genre de choses. Mais oui, les choses vont changer, c'est certain.
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Hendryk



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MessagePosté le: Ven Oct 01, 2021 16:48    Sujet du message: Répondre en citant

ciders a écrit:
Forcément vu qu'ils vont certainement continuer de raffiner leurs chasseurs à hélice avant de se lancer dans les appareils à réaction... et potentiellement poursuivre sur les chasseurs lourds. A voir si après-guerre l'URSS conserve ses bureaux spécialisés (OTL Tupolev dans les bombardiers, Antonov dans les transports, Sukhoï pour l'attaque au sol, etc...) ou si ça bouge un peu.

A ce propos, Nikolaï Polikarpov va-t-il décéder d'un cancer de l'estomac à la même date qu'OTL, soit dans quelques mois par rapport à la chrono du front russe?
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ciders



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MessagePosté le: Ven Oct 01, 2021 17:00    Sujet du message: Répondre en citant

Disons que je vois peu de raisons qu'il y survive davantage qu'OTL. De toute façon à cette date, il est déjà en dehors du coup depuis longtemps (le I-16 est vraiment le dernier appareil à entrer massivement en production pour l'aviation soviétique) et n'a plus de bureau d'études à son nom (à confirmer mais cet évènement se serait passé en 1939 ou 1940). D'ailleurs, le Po-2 (son best-seller en termes de production) n'est baptisé ainsi qu'après sa mort.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Oct 01, 2021 21:08    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Il n’aura pas non plus à souffrir, comme en 1938, les humiliantes menaces d’un imbécile dans le genre de Golikov, dont il a pu enfin se venger avec élégance l’année dernière. Les traîtres baltes une fois éliminés par Kuznetsov, Oslikovski ou les VVS, on pourra relancer l’attaque…


Ah oui, ca c'est pas gratuit. Golikov a vraiment failli avoir la tête de Joukov lors des purges de 38. La vengeance est un plat qui ...
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MessagePosté le: Ven Oct 01, 2021 21:30    Sujet du message: Répondre en citant

Hendryk a écrit:
Casus Frankie a écrit:
« Mikhaïl Pavlovitch Krivorotov, vingt-deux ans (un gars énorme, avec des yeux bleu foncé) est commandant d’un char lourd. Il travaillait comme conducteur de moissonneuse-batteuse dans un sovkhoze en Bachkirie depuis l’âge de vingt ans. En décembre 1940, il est allé à l’armée. « Je n’avais jamais vu de tanks de ma vie. Dès le premier coup d’œil, ils m’ont beaucoup plu, j’en suis tombé follement amoureux. Un tank, c’est vraiment très beau. C’est un engin puissant par sa capacité de tir, puissant par sa force. Les tanks, c’est de l’or. J’ai travaillé comme mécanicien-pilote.

J'avais cru comprendre que, l'ergonomie intérieure des tanks soviétiques étant ce qu'elle est, on choisissait plutôt des hommes de petite taille pour servir de tankistes?


22 ans en 1944, entré à l'armée en 1940 et travaillant dans les moissonneuses depuis l'âge de vingt ans ?
Y a un shemelebele non ?
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