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Bataille de France-Sud, Février 1944
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Aoû 31, 2021 17:36    Sujet du message: Répondre en citant

patzekiller a écrit:
"Le départ du 1er GTM, des Rangers et de la 1st SSF se font cruellement sentir :"


Heu non, Pat - Le départ se fait…… Plusieurs unités mais un seul départ.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Aoû 31, 2021 17:43    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Citation:
deux douaniers autrichiens arrivent précipitamment de la vallée d’Orlu, où un groupe a été signalé.


Je crains de ne pas comprendre ...


Les douaniers (en fait, d'une unité de gardes-frontières) viennent signaler qu'un groupe ennemi (forcément !) a été signalé à Orlu. Pas clair ?
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Aoû 31, 2021 17:49    Sujet du message: Répondre en citant

@ Demo Dan, deux autres réponses :
Répétition de repliés : c'est corrigible, mais tu noteras que ce ne sont pas les memes qui se replient !
Bricolage à base de bazookas : toutes les unités n'ont pas encore reçu leurs roquettes, mais dans les Alpes, elles viennent d'être utilisées… Voir 7 février.
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Casus Frankie

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demolitiondan



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MessagePosté le: Mar Aoû 31, 2021 18:40    Sujet du message: Répondre en citant

D'accord, parce que 2 douaniers juste comme cela, j'imagine deux gars sortis de nul part dans une traction avant. Le reste - c'est toi le rédac.
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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patzekiller



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MessagePosté le: Mar Aoû 31, 2021 19:14    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
patzekiller a écrit:
"Le départ du 1er GTM, des Rangers et de la 1st SSF se font cruellement sentir :"


Heu non, Pat - Le départ se fait…… Plusieurs unités mais un seul départ.

fatigue de la pré rentrée j'ai lu les départs Embarassed
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loic
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MessagePosté le: Mar Aoû 31, 2021 21:25    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Ceilhes-et-Rocozels

Deux occurrences, il faut ajouter les tirets.

Citation:
20 février
cette stabilisation du front a pu être obtenue sans même faire intervenir la moindre unité mécanisée des réserves qui ont été péniblement reconstituées, après une fin d’année 1943 des plus difficiles.

Alors, ce n'est pas tout à fait exact, car le 16 février, le 38. SS-Panzergrenadier Rgt est engagé (de la 14. SS Panzergrenadier Division Götz von Berlichingen, il faudrait d'ailleurs le rappeler, car cette division est trop peu citée).

Citation:
deux douaniers autrichiens arrivent précipitamment de la vallée d’Orlu, où un groupe a été signalé.

Casus a bien clarifié.
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Sep 02, 2021 10:00    Sujet du message: Répondre en citant

21 février
Opération Woodwork
Béziers
– Dans le camp américain, on est également satisfait des derniers jours de combat dans le Languedoc, car le véritable objectif n’était pas tant de progresser dans le sud du Massif Central que d’avancer le plus possible en direction de Mazamet. Deux mois plus tôt, l’armée américaine ne tenait qu’une bande de terrain d’une quarantaine de kilomètres de large sur plus de 200 kilomètres de long, jusqu’à la frontière espagnole. Aujourd’hui, l’Hérault n’est plus du tout flanqué par le corps de bataille allemand, les réserves blindées sont reconstituées et tout est en place ou presque pour l’offensive de printemps. Bref, on a le sentiment d’avoir conduit l’ennemi là où on le voulait. La dernière retouche sera effectuée dans quelques jours avec l’opération Charleroi.

Opération Pique/Pike
Vallée de l’Aude
– Les derniers soldats allemands évacuent Quillan, après avoir fait sauter les installations de la gare et les ponts sur l’Aude. Il en est de même dans les villages plus au nord, alors que les premiers chars américains atteignent la rivière.
………
Pays de Sault – Tandis que les hommes de la 45e DI-US tentent de poursuivre les Allemands en direction de Bélesta et Puivert, une compagnie du 180e RI pousse une reconnaissance dans le petit village de Comus. Situé sur une route sans issue à l’écart de la N613, le lieu semble ne présenter aucun intérêt. Toutefois, les habitants indiquent aux GI’s qu’ils peuvent probablement contourner le dispositif allemand en empruntant les gorges de la Frau. Ce défilé creusé par le Grand Hers et passant sous la montagne du même nom relie le pays de Sault aux pays d’Olmes. Empruntant sans tarder cette voie, les Américains débouchent sur une petite route qui mène à l’ouest vers Bélesta, encore occupé par l’ennemi, et à l’est vers Montségur. Mais les Allemands ont depuis longtemps compris l’intérêt de contrôler le château pour disposer d’un observatoire sur les alentours et compliquer les déplacements dans ce secteur.


22 février
Pause
Sud-est de la France
– Le calme est maintenant retombé. Rien à signaler, hormis les habituels accrochages entre patrouilles ou échanges de tirs d’artillerie. A la 19. Armee, certains trouvent ce calme étrange. Nordwind n’a pas pu faire mal aux Français à ce point-là ?

Opération Pique/Pike
Etat-major du VIIIe Corps US, Axat
– Le général Keyes confirme l’arrêt définitif de l’opération Pike, qui est un succès, certes, mais au prix de pertes sensibles. Tout en gardant un œil sur les Allemands qui semblent bien décidés à tenir leur nouvelle ligne de défense, les 45e et 85e Divisions vont pouvoir souffler et se remettre en conditions pour l’opération Cobra, prévue en avril. Le 757th Tank Battalion se positionne en retrait à Quillan. Ses derniers chars Stuart seront prochainement remplacés par des M7.
D’ici là, il s’agira d’économiser au maximum le peu de ravitaillement (selon les standards américains bien sûr) qui parvient dans ce secteur reculé. La fonte des neiges va définitivement libérer les cols dans les semaines à venir et le tunnel de Puymorens est en passe d’être dégagé. On en profitera aussi pour réparer les nombreux dégâts causés par les Allemands et subvenir aux besoins de la population.
………
Etat-major du LXXVI. ArmeeKorps, Foix – Le général von Knobelsdorff s’estime relativement satisfait de la situation de ses troupes, compte tenu des moyens limités dont il dispose. En réalité, le général n’a pas besoin d’un Haltbefehl du Führer pour comprendre qu’il s’agit de ne pas céder un pouce supplémentaire de terrain, car au-delà, c’est la plaine jusqu’à Toulouse !
En Ariège, les Américains sont incapables de faire sauter le verrou du 5. Fallschirmjäger-Regiment en amont de Tarascon-sur-Ariège. Cette position devra être tenue à tout prix, car sa chute menacerait à court terme la ville de Foix, mais elle permettrait aussi à l’ennemi de s’élancer vers Saint-Girons et l’ouest de l’Ariège, puis de déboucher dans le sud de la vallée de la Garonne.
Entre Aude et Ariège, le repli des 8. et 9. Fallschirmjäger Rgt sur le massif du Plantaurel est à présent achevé, avec une ligne de front qui, à son extrémité ouest, passant par Lavelanet, fait un crochet jusqu’au château de Montségur. Les parachutistes exploitent au mieux cette barrière naturelle, en soignant la défense au niveau des passages naturels (ou cluses) formés par les petits cours d’eau qui la franchissent vers le nord en direction de la plaine.
Le 3. Panzergrenadier Division a intercalé son 8. Panzergrenadier-Regiment dans le secteur de Puivert pour faire la jonction avec la 344. ID, qui prolonge la ligne dans les collines escarpées entre Puivert et Couiza, couvrant les approches sud de Limoux. Le Grenadier-Regiment 855, le régiment le plus éprouvé de la division, qui n’est plus que l’ombre de lui-même, est purement et simplement dissous et les rescapés répartis dans les autres unités.
Le reste de la division panse ses plaies en arrière du front. Le Generalleutnant Gräser a reçu l’ordre de stationner ses unités au beau milieu des villes de Mirepoix, Pamiers et Foix pour dissuader les Américains de faire appel une nouvelle fois à leur aviation.


23 février
Guerre aérienne
Sud de la France
– Journée faste pour l’Armée de l’Air ! Les 2e et 6e EC remportent pas moins d’une douzaine de victoires pour seulement deux appareils perdus. Parmi les vainqueurs, à la 2e EC, les capitaines Thollon, Nedelec et Milhiet. A la 6e EC, le capitaine Valentin Georges (qui fait un doublé) et les lieutenants Brunet et Lesueur.


24 février
En haute montagne
Alpes
– Alors que le calme est retombé sur la ligne de front, la 27e Division Alpine voit revenir une reconnaissance lointaine du 6e BCA. Une équipe d’éclaireurs-skieurs est passée en Italie et a réussi à entrer en contact avec des Résistants, ou du moins des Transalpins se présentant comme tels.

Guerre aérienne
Grande première
– Le commandant Jean-Pierre Leparc est depuis le début de l’année à la tête du fameux et toujours cosmopolite Lafayette (GC II/5). Son ami, Hugues du Mouzy, lieutenant-colonel depuis le 1er janvier, est passé à ce moment à l’état-major de la 5e Escadre de Chasse, mais ne rate aucune occasion de venir « inspecter » le II/5. Leparc raconte…
« Les aviateurs aiment bien s’amuser, le soir au mess, c’est connu. Cependant, lorsque nous nous étions installés, réinstallés plutôt, sur le sol de la Métropole, notre fête avait plutôt tenu de la célébration religieuse – sans Dieu bien sûr, vu les croyances ou non croyances multiples de nos équipiers. En revanche, quand nous avions vu Léopold Wade nous revenir en pleine forme après plusieurs mois à jouer les bergers, nous avions fait une nouba mémorable.
Mais le 24 février, nous avons fait une fête exceptionnelle.
Hugues avait débarqué en fin de matinée et avait aussitôt décidé, devant les pilotes réunis, que, « pour prendre la température », il allait mener l’une des patrouilles de quatre prévues dans l’après-midi. « Aziz et Albert, vous serez Bleu 3 et 4. »
Les hommes changent. Deux ans plus tôt, c’était encore « Ramdane et Benamou », et trois ans plus tôt, c’était (en privé) « l’Arabe et le Juif ». Mais depuis longtemps, Hugues leur aurait confié sa peau, et il aurait tout fait pour sauver la leur.
– Et comme ailier, j’emmènerai le petit nouveau, qui m’a l’air très bon.
– Mais, Hugues, de qui parles-tu ?
– Le gars qui s’est posé juste devant moi tout à l’heure. Comme il n’a aucune marque de victoire, ça doit être un nouveau ! Mais il a fait un trois-points très élégant, il sait manier un manche.

Il y a eu un silence, et j’ai dit : « Heu, Hugues, tu as vu se poser le sergent Darmon, qui ne fait que convoyer nos machines de renfort, ce qui nous rend bien service… »
– Hé bien, il est temps de le dégourdir un peu ! Où êtes-vous, sergent ?
Le sergent ainsi interpellé s’est levé, a salué très règlementairement et a articulé, la voix un peu tremblante quand même : « Sergent Darmon Hélène, à vos ordres, mon colonel. »
Je dois rendre cette justice à Hugues, il ne s’est pas démonté : « Ah. Très bien, vous serez mon ailier, sergent. Vous savez ce qu’on demande à un ailier ? »
– De ne jamais, jamais lâcher son leader, mon colonel.
– Parfait, alors vous faites comme ça et tout ira bien.

J’ai réussi à le prendre à part quelques instants pour lui rappeler que les consignes d’Alger étaient de ne pas envoyer les Tillonnettes au combat – à l’état-major de l’Escadre, il devait le savoir ! Il m’a regardé d’un drôle d’air et m’a dit : « Au poste où je suis, mon vieux, on sait que cette façon de faire ne peut plus durer. Nous manquons de pilotes, Jean-Pierre ! Et si ces filles savent tenir un manche, on a besoin d’elles en première ligne ! »
………
J’ai attendu fébrilement leur retour. D’abord, on a vu revenir Aziz et Albert, et Aziz a bouclé un tonneau avant de se poser – aussi démonstratif en l’air qu’il était calme au sol, notre Kabyle. J’ai commencé à courir vers leurs avions, mais avant que je puisse les interroger, j’ai vu arriver les deux autres Mustang, apparemment intacts. Ouf !
Les deux appareils se sont immobilisés et du Mouzy s’est extrait de son cockpit. La verrière de l’autre appareil s’est ouverte, mais Hélène n’avait pas l’air pressée de sortir. J’ai appelé Hugues : « Tout s’est bien passé ? »
Il a sauté au sol : « Je suppose qu’on peut dire oui… Aziz a aperçu un Junkers 88 de reco et je leur ai dit de s’en occuper, qu’on les couvrait. Et ça n’a pas raté : on a vu deux Boches plonger derrière eux, des Focke-Wulf. Mais on avait à peine commencé à les courser que la petite m’en a signalé deux autres, à trois heures. Et les deux premiers ont cessé de courir après Aziz et Albert pour remonter vers nous. Bref, très vite, ça s’est gâté pour nous. A un moment, j’ai vu des traçantes passer à côté de moi et le nez d’un Boche dans mon rétroviseur, j’ai gueulé « Bleu 2, où êtes-vous ? » – je… »
Il a repris son souffle : « Bon, à ce moment, j’entends la voix de la petite, très calme : « Je suis là, Bleu leader, ne vous inquiétez pas. » Je te jure qu’elle m’a dit de ne pas m’inquiéter, à moi ! Et puis, les traçantes ont disparu et dans mon rétro, son Mustang a remplacé le Boche. Tu sais, Jean-Pierre, je crois qu’elle l’a descendu ! »
Je l’ai regardé en rigolant silencieusement. Il a conclu : « Et puis les deux autres, qui avaient réglé son compte vite fait au Junkers, ont fini par remonter et les Boches n’ont pas insisté. »
Hélène était toujours dans son cockpit. J’ai grimpé sur son aile – elle m’a regardé, toute pâle : « Mon commandant, j’ai eu peur ! Tellement peur ! »
Je lui ai dit que c’était normal, qu’on avait tous peur, et que… Mais elle : « Non, j’ai eu peur que le colonel se fasse abattre à cause de moi. Pourtant, je me suis dépêchée de le descendre, ce Boche, vous savez ! »
Derrière moi, j’ai entendu Hugues : « Jean-Pierre, elle va bien ? Hélène, ça va ? »
J’ai pensé : « Nom d’un chien, voilà qu’elle est passée de « sergent » à « Hélène » en quelques heures ! »
La soirée a été très animée. Bien sûr, nous avions entendu dire que Marcelle Choisnet, puis ma vieille amie Marianne Sullivan avaient déjà remporté une victoire, mais là, c’était différent ! Surtout pour Hugues du Mouzy, bien sûr. »



25 février
Guerre aérienne
Sud de la France
– Les escadres belges jusque-là basées en Corse arrivent en Provence. La 41e EC s’installe sur l’aérodrome de Nîmes-Garons, tandis que la 53e E-ACCS (sur P-47 Sanglier) se redéploie un peu plus au sud, à Montpellier-Fréjorgues, pour des raisons logistiques. En effet, le P-47 est rare dans la région et baser à cet endroit l’escadron d’appui lui permet de partager les installations de la base avec le 358th FG, qui vole sur le même appareil. Les B-25 de la 42e EB, qui se sont déjà installés à Istres quinze jours plus tôt, changent de terrain et vont s'abriter à Hyères, dans le Var.
…………
Aude – C’est dans le ciel de ce département que le B-26 Old Ironsides du 17th BG accomplit sa 100e mission. Il rentre sans incident à Decimomannu, en Sardaigne. Le bombardier survivra à la guerre avec un total de 175 missions. On peut aujourd’hui l’admirer au Planes of Fame Museum de Chino, Californie.


26 février
Opération Charleroi
Ardèche
– Au petit matin, l’enfer se déchaîne sur la rive occidentale du Rhône contre ce que l’état-major de la 4e DI belge a surnommé le bouchon de Rochemaure. Dans ce secteur, la 1ère Brigade de cette division attaque un Kampfgruppe composé du 920. Grenadier Rgt, appuyé par des éléments de pionniers et des Panzerjägers de la 243. ID. Toute la 11e BACA, redescendue pour l’occasion vers le sud sur la rive droite, appuie l’attaque. Pendant ce temps, les 11e et 42e EB bombardent les hauteurs dominant Alba la Romaine, puis l’artillerie de la 4e DI prend le relais. Ce secteur est alors attaqué en pince par la 3e brigade belge à l’est et par la 3e DBC de la 14e DI française à l’ouest, pour tenter de piéger le 921 GR qui défend ces collines à l’est d’Aubenas. Pour parer à toute mauvaise surprise, le 52e RI de la 14e DI mène une attaque de fixation contre le reste de la 243. ID, déployé sur les reliefs autour de cette localité.
Mais le véritable objectif de Charleroi n’est pas là. Lors des discussions d’état-major, il est apparu que cette opération destinée à remonter la ligne de front le long du fleuve pouvait compléter l’opération Waffle, manœuvre américaine visant à avancer dans le Massif Central. Les planificateurs du nouveau corps franco-belge ont alors proposé d’étoffer l’offensive vers le nord par une poussée vers l’ouest, permettant d’encercler, ou à défaut de forcer à décrocher au moins deux divisions ennemies en s’assurant un important gain de territoire. L’opération fut alors baptisée Charleroi, nom désignant à la fois une cité belge et une ville de Pennsylvanie.
Pour pousser vers l’ouest, la seule division qui fût disponible était la 19e DI française, jugée encore un peu tendre et ne disposant comme appuis blindés que d’un seul bataillon, le I/19e Dragons (à deux compagnies de M7-F2 et une compagnie d’obusiers automoteurs M7) (1). Pour mener l’assaut, on a donc décidé d’adjoindre à cette division les deux régiments de Chasseurs Ardennais.
Pendant qu’au nord, le 6e RI de la 14e DI mène une attaque de diversion contre le 215. Rgt de Grenadiers de la 165. ID, le couple formé par le 118e RI et le 7e Ardennais avance dans les collines à l’ouest de Vans contre le 260. Rgt allemand. Pendant ce temps, le 41e RI et le 1er Ardennais fait de même à l’ouest de Lablachère. Composée d’un mélange de jeunes recrues et d’ex-résistants, cette nouvelle division a l’avantage de disposer dans ses rangs de nombreux Nîmois et Ardéchois qui connaissent bien le pays. Avec l’appui du 35e Artillery Group, prêté par l’US Army pour cette opération, la 19e DI et les Ardennais forcent la 165. ID à reculer dans les collines.
En fin de journée, en revanche, la 1ère Brigade belge se bat toujours pour les hauteurs dominant Rochemaure, tandis que le 921. GR allemand, sous la pression de la 3e Brigade belge et des Français de la 3e DBC, est arrivé à se désengager pour se rétablir plus au nord.

Opération Waffle
Causses
– Dans la continuité de l’offensive franco-belge, la 3e DI-US Rock of the Marne mène une attaque de fixation à l’ouest d’Alès contre la 334. ID. Pendant ce temps, les Américains déclenchent leur propre volet du plan : l’opération Waffle.
Alors que le 350e RCT (88e DI-US), renforcé du 1st Ranger Btn et de plusieurs bataillons blindés, met la pression en direction de Millau contre la petite 266. ID, récemment arrivée, les 349th et 351st RCT attaquent vers les Causses les positions défendues par les 867. et 868. GR de la 355. ID. Face à cet assaut frontal, le dispositif allemand pourrait tenir si, dans le même temps, les régiments de la 10e Mountain Division ne s’infiltraient à l’aile et sur les arrières.
Comme quelque temps plus tôt, la 355. ID est à nouveau bousculée et doit reculer tant bien que mal pour défendre le ravin de la Jonte, à l’ouest de Meyrueis. Cependant, les hommes du 87e RI-US atteignent cette localité en premier, ce qui leur permet de verrouiller le secteur avant les Allemands. De plus, cette position donne aux Américains un précieux marchepied pour l’étape suivante de leur offensive.


27 février
Opération Charleroi
Ardèche
– Alors que les régiments ardennais et leurs partenaires français (41e et 118e RI) nettoient le terrain tout en maintenant la pression sur les 215. et 260. Rgt de la 165. ID, le 71e RI de la 19e DI, plus au sud, profite de l’attaque de la 3e DI-US pour couper la D51 par un coup de main audacieux, au niveau du hameau de la Bédousse-Haute. Les ex-Résistants coupent ainsi une des principales voies de ravitaillement du 755. Grenadier Rgt de la 334. ID.
Plus au nord, le décrochage du 921. GR de la 243. ID a ouvert une brèche. Pour la fermer, le 922. GR de la division doit venir se repositionner en urgence, sous la pression du II/5 RCA qui débouche, dans les collines à l’ouest de Saint-Priest, au niveau du croisement des D104 et D122. De plus, le recul du 921. GR permet au 52e RI de s’avancer au-delà d’Aubenas, vers Vals-les-Bains et Lavelade d’Ardèche.
Mais ce dérapage du 921. Grenadier a aussi des répercussions à l’est, le long du Rhône. En effet, bien que déjà en défense dans les collines sous la pression de la 1ère Brigade belge, le 920. GR doit lui aussi reculer pour ne pas prêter le flanc à une attaque de la 3e Brigade. Ce faisant, il ouvre une porte sur la D2 à l’ouest de Meysse. C’est le moment que choisit la brigade blindée Tancrémont pour exploiter et la retraite maîtrisée des grenadiers allemands se transforme en débâcle, tandis que la 1ère Brigade débouche au niveau de Cruas le long des berges du Rhône.

Opération Waffle
Causses
– Pendant que le 351st RCT passe la journée à nettoyer le plateau et n’a pas encore rejoint, le 87e Rgt de la 10th Mountain Division subit une contre-attaque du 867. Grenadier Rgt dans le secteur de Meyrueis. Les montagnards américains repoussent dans la journée plusieurs assauts ou tentatives de débordement avec l’aide des P-51 du 27e FG.
Le major Bill Leverette (27e FG) témoignera dans ses mémoires d’une journée épuisante, la succession des attaques allemandes au sol obligeant tout le Group à maintenir une couverture permanente au-dessus du front. Le major Leverette fait pas moins de quatre sorties dans la journée. A la nuit tombante, lorsqu’il se pose à la fin de sa dernière mission, il est épuisé et il a perdu pas moins de dix livres ! Il témoigne : « La contre-attaque de midi fut la plus terrible. Nous attendions en altitude lorsque nous avons reçu les ordres d’attaque de Lily-3. Comme le mois précédent, nous avons constaté l’efficacité des Parafrag sur ce genre de “billard”. Tout le squadron a donné, mais il en arrivait encore et encore. Il a fallu que les Chiens du 524e FS descendent du pigeonnier et straffent pour que les Krauts reculent enfin… Et la journée n’était pas finie ! »
Plus à l’est, alors que le reste de la division de montagne américaine talonne le 868. GR, un Kampfgruppe constitué des pionniers, des chasseurs de chars et d’éléments d’éclairage de la 355. ID mène un combat d’arrière-garde dans le secteur du Prat Peyrot face au 349th RCT, évitant que le dernier régiment de la 355. ID, le 866. Rgt, soit pris de flanc.


28 février
Opération Charleroi
Ardèche
– Le long du Rhône, la 255. ID a reçu des ordres de redéploiement. Son 465. IR se met en position de recueil pour le 920. Grenadier, qui est en pleine débandade sous les coups de boutoir des blindés de la Tancrémont et de la 1ère Brigade de la 4e DI belge. Plus à l’ouest, la 3e Brigade retrouve le contact avec le 921. GR, qui s’est ressaisi, tandis que la 3e DBC de la 14e DI appuie à l’ouest, dans le sillage du II/5 RCA, et atteint le village de Saint-Michel de Boulogne. Un peu au sud, le 205. Grenadier Rgt de la 165. ID est obligé de décrocher en compagnie du 341. StuG Abt pour boucher le trou béant qu’a laissé le départ de la 243. ID et surtout pour tenter de reprendre contact avec le reste de sa division.
Du côté des Chasseurs Ardennais et de la 19e DI, la situation évolue également. Pendant que le 1er Ardennais monte à l’assaut frontalement, le 41e RI mène un mouvement tournant par le nord, forçant le 215. Grenadier à décrocher vers Saint-Laurent les Bains. Plus au sud, une tenaille des plus classiques du 7e Ardennais et du 118e RI oblige les grenadiers du 260. Rgt à reculer sur de nouvelles positions vers Pied de Borne.
Enfin, plus au sud encore, le 755. GR de la 334. ID contre-attaque sur ses arrières afin de tenter de déloger les jeunes soldats du 71e RI. Les Allemands reprennent la Bédousse-Haute, mais ils sont talonnés par les boys de la Rock of the Marne, qui dépassent Bassèges.

Opération Waffle
Causses
– Avec l’arrivée au bord des gorges de la Jonte du 351st RCT et la jonction, à l’est, des 86e et 87e Rgt de Montagne US, le 867. Grenadier Rgt est dans une situation intenable. De même, le Kampfgruppe des panzerjägers et le 866. Rgt de la 355. ID, plus au sud, sont menacés d’une attaque sur leurs arrières, voire d’un encerclement.
A l’état-major allemand, on commence à voir clairement qu’un sort funeste attend les 165., 334. et 355. ID si une retraite n’est pas ordonnée. Ce sera chose faite en début de soirée. Von Rundstedt prend en effet l’initiative d’évacuer le Kessel en formation sans en attendre la réponse de Berlin à ses messages.


29 février
Opération Charleroi
Ardèche
– Au nord, la 4e DI belge et la brigade Tancrémont, qui continuent de poursuivre la 243. ID, viennent buter sur la 255. ID, qui s’est installée en recueil sur une ligne Privas-Le Pouzin. Derrière cette couverture, le 920. GR et les appuis de la 243. ID peuvent se ressaisir et s’installer en défense au nord et à l’ouest de Privas. Pendant ce temps, à la 14e DI, le 52e RI réoriente son effort vers le nord face au 922. Grenadier. Cette manœuvre a pour but d’appuyer la 3e DBC et le II/5 RCA, qui n’ont pas progressé depuis la veille, dans un secteur maintenant solidement tenu par le 921. Rgt. Pour boucher le trou à l’aile de la division française, il est décidé d’engager le 6e RI dans le secteur de Jaujac.
Dans le secteur de la 19e DI, l’effet de surprise est passé et la 165. ID maîtrise maintenant sa retraite. Elle n’est cependant pas lâchée d’une semelle par les Français et les Chasseurs Ardennais qui travaillent en quinconce, alternant infiltrations, attaques frontales ou tenailles en tout genre. Il faut dire que si les Belges de la 4e DI, au nord, bénéficient d’un appui aérien important, les Chasseurs Ardennais et la 19e DI, au sud, ont pour les aider une bonne partie du 35th Artillery Group.
En face, les ordres de retraite de von Rundstedt ont maintenant atteint les divisions allemandes du Massif Central qui ont donc commencé d’évacuer, non sans laisser moult coupures et éléments retardateurs. Ce recul ennemi est évidemment perçu par l’état-major américain, qui ordonne aux 3e et 28e DI-US poursuivre et de maintenir la pression.

Opération Waffle
Causses
– La “tête de pont” conquise sur le plateau par la 10th Mountain Division permet d’insérer le 117th Cav Rgt en soutien du franchissement des gorges par le 350th RCT. Cet appoint permet aux montagnards de mettre la pression à l’aile du 868. Grenadier Rgt de la 355. ID. Si la facilité relative de la progression de la 88e DI-US surprend quelque peu les Américains, c’est que l’ordre de retraite donné par von Rundstedt a aussi touché la 355. ID, qui doit remonter son dispositif sur les gorges du Tarn.
A ce moment de la bataille, l’état-major allemand concentre à toute vitesse tous les éléments mécanisés disponibles pour boucher le trou en formation au nord-est de Millau et demande à la 266. ID de lancer une contre-attaque de fixation contre le 350e RCT, qui couvre maintenant les arrières de la 88e DI. En réaction, pour parer à toute mauvaise surprise, les Américains ordonnent aux 10e et 28e DI-US de réorienter leur effort plein ouest – donc d’abandonner la poursuite. Pourtant, le front craque de toutes parts et les historiens parleront plus tard d’une nouvelle occasion manquée. Lancer un groupement mécanisé en exploitation dans la trouée aurait peut-être permis à ce moment-là d’ouvrir la porte à une percée dans le Massif Central, entraînant un repli massif des forces allemandes en France dès le mois de mars et rendant Overlord inutile.

Sur le terrain
Médecine légale
Combovin (Drôme)
Ça puait. Ça, c’était une certitude. Il flottait encore dans l’air des relents d’éther, de sang, de merde, de vomi et d’urine. Un mélange détonant. Ce n’était pas les quatre pauvres violettes qui pointaient leur nez à l’angle du bâtiment qui allaient prendre le dessus.
Et cette tente était à… quoi ?… une vingtaine de mètres de “l’hôpital” ?
Comment pouvait-on finir par ne même plus y faire attention ?
Dermeyer fournit un élément de réponse. Ayant jeté un œil aux environs avant de pénétrer sous la toile, il se dirigea vers une armoire métallique fermée à clef. Qu’il ouvrit – il n’en émanait qu’une discrète odeur médicamenteuse.
Il en sortit le flacon, étiqueté “Dichlorohydroxoatodiméthyl de potassium” en grosses lettres manuscrites noires, qui trônait au milieu d’autres flacons et fioles en sus de boîtes métalliques et de divers ustensiles à l’air louche. Ayant par la même saisi deux verres placés dans le fond, il déboucha le flacon et gratifia les deux récipients d’une bonne dose du produit.
– Dichloro… Dichlorohydro… Dichlorohydroato… Dichlorohydroxo… Dichorohydroxo… atodiméthyl de potassium ? finit par énoncer le capitaine Roumilly, qui venait de récupérer le flacon. Il le tournait et le retournait en tordant le nez. « Qu’est-ce que c’est que cette mixture ? J’aurais parié sur de l’alcool à 90… Vous voulez m’empoisonner ? »
– Je ne sais même pas si ça existe, mais comme c’est un mot compliqué de plus de vingt lettres avec au moins deux “y”, ça éloigne les curieux… Le quatre-vingt-dix, en usage externe seulement, capitaine. En usage externe… Faites-moi confiance. Ça… (Il plaça d’autorité l’un des verres dans la main de son vis-à-vis et leva l’autre.) … C’est un excellent médicament… Cognac… Santé !
– Ah… d’accord… Fameux ! Je devrais vous rendre visite plus souvent !
– Heu… sauf votre respect, malgré les exploits de vos gars et la “visite” de nos voisins avant-hier, je ne suis pas fâché qu’on tourne au ralenti, alors si vous aviez la bonté d’éviter de le faire en tant que… patient… hein…
– Je suis de votre avis. Et tant qu’à parler d’avis… Je vous écoute, major…
– Eh bien… Rien que vous ne sachiez déjà. Un mort, et un transfusé. Qui ne coupera pas à une amputation. On a une idée de ce qui s’est passé ? C’était quoi ? Je nous croyais pourtant à l’abri de leur artillerie ? Une mine ? Mais vu les blessures…
– Une mine ? Une mine ! Un jeu de cons, oui ! Vous en avez terminé ?
– Oh oui, la paperasse est presque finie. Presque, parce que j’ai un doute sur l’identité du mort.
– Comment ça, “un doute” ?
– Ha! C’est que…

Dermeyer reposa son verre.
– D’habitude, ces saloperies, ça ne me donne pas trop de travail de ce côté, vous voyez… Si vous voulez bien me suivre… Il n’est pas encore parti.
Le capitaine tiqua, contempla son récipient, fit cul-sec et emboîta le pas du major.
Sur… une table ? une planche ? des caisses ? un corps, enveloppé d’un linceul de fortune. Dermeyer soupira et appela un infirmier pour l’aider et écarter les pans de la toile de tente souillée. En découvrant le tableau, Roumilly eut un hoquet.
– Oh… merde ! Evidemment… Bon, là, ça se complique…
– Voilà. Et plus de plaque d’identité, hein, ce serait trop beau… On ne l’a toujours pas retrouvée ?

L’infirmier secoua la tête.
– Race blanche… Je ne vous apprends rien… Il doit faire dans les un quarante, en gros, non ? Donc, on va dire, allez… il devait friser les un soixante-dix, un soixante-quinze… Vous voyez, pas de galon de vot’ côté. On allait procéder par élimination, mais puisque vous êtes là, si vous le reconnaissiez, ça aiderait… Et… Un jeu de cons ? Vous pouvez préciser ?
– Vous savez, il y en a toujours pour se croire plus fortiche que les autres. Dans ma compagnie, il y a le première classe Clochu… Il a commencé par démonter des grenades, “pour voir comment c’est fait”. Aux dernières nouvelles, l’avait récupéré une mine, justement.

Le major siffla et enchaîna :
– Eh bien voilà ! On l’a, not’ gars !
– Faudrait en être sûr. C… comme il est, il pourrait s’être fait remplacer ! Ce gus pourrait être n’importe quel troufion !
– Pas un Sénégalais.
– Bon, pas un Sénégalais. D’accord. Avouez que ça laisse quand même pas mal de candidats ! Et comme on a du monde un peu partout…
– D’accord. Remarquez, déjà, et de un, c’est pas un civil, et de deux, il est de sexe masculin. Ça, c’est sûr. Mais, dites-moi, votre candidat au concours Lépine, là, il n’aurait pas un signe distinctif ? Ça aiderait.
– Un signe distinctif ?
– Du genre les deux yeux pas de la même couleur, une cicatrice…
– Pour les yeux, ça va être coton… mais pour la cicatrice… le première classe Clochu se vantait d’être… non, de s’être tatoué…
– Tatoué ? Il se croyait à la Légion ? Eh bien, voilà, on progresse !
– Tatoué… tatoué… C’est Clochu : faut pas vous attendre à la Joconde, ni à la cueillette des olives en Basse-Provence…
– D’accord. Je vois. Pas de prise de la smala d’Abd-el-Kader par le duc d’Aumale non plus ! Mais une petite rose ? Non ? Un cœur ? Non plus ? Une femme à poil ?
A chaque nouvelle proposition, la moue du capitaine s’allongeait.
– Tatouage… L’était droitier… tatouage… droitier… tatouage…

Tout en soliloquant, le major dénudait ce qui restait d’un bras gauche. « Là ! J’me disais bien aussi que j’avais remarqué… Tenez, le v’là, votre tatouage ! »
– Quoi, ça ?
– Nettoyez-moi ça un peu mieux, sergent, voulez-vous ?… Voilà… Merci… Vu la description que vous faites de vot’ zozo, mon capitaine, “ça”, c’est un tatouage de sa force ! Vous v’nez bien d’me dire qu’on ne devait pas s’attendre à un Vernet, non ? L’a dû se faire ça un soir de beuverie. Ça pourrait expliquer le côté artistique de la chose. Mmmh… et aussi qu’il ait échappé à la septicémie…
– Oh, et puis zut ! C’est bon, vot’ macchab’ est identifié ! Va pour le première classe Clochu !
– Je ne veux pas vous forcer la main, capitaine.
– Non, non ! Complétez, signez, transmettez…
Il se mit à faire les cent pas en agitant les bras.
– Les emmerdes sont pour ma pomme. Parce que à cause de ce c…, qui va se faire remonter les bretelles, hein ? On l’sait bien que la bleusaille inactive s’emmerde, et qu’une bleusaille qui s’emmerde, ça fait des conneries. Et vu qu’il n’y a plus un bistrot debout dans l’secteur, que nos voisins d’en face nous la jouent pépère…

Voyant le major lever les sourcils, il tempéra : « Bon, presque pépère… et que les horizontales sont pas censées monter en première ligne, voilà à quoi on en arrive ! Z’auraient mieux fait de les garder à continuer à défiler en caserne et à astiquer leurs godillots, tiens, plutôt que de les envoyer nous faire ch… ici ! »
Il interrompit sa diatribe pour continuer sur un ton plus calme : « Il ne vous resterait pas un peu de votre médicament, là ? A titre préventif, parce que maintenant, je dois y aller, et Ser… le commandant… le commandant ne va pas apprécier… »


Notes
1- A l’état-major, certains ont critiqué l’appellation du 19e Régiment du nom de tradition de Dragons, usuellement réservé à la cavalerie lourde, alors que le régiment en question n’était doté que de blindés légers. De fait, au départ, ses bataillons auraient dû être dotés de chars Taureau. Cependant, en l’absence de vrais bataillons de reconnaissance mécanisée, cette fonction a été reprise par le régiment avant l’affectation des bataillons aux nouvelles DI (19e et 36e). Selon les historiens, cette “confusion des genres” est déjà révélatrice de la crise d’effectifs qui commence à frapper l’Armée française.
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JPBWEB



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MessagePosté le: Jeu Sep 02, 2021 10:39    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
A la nuit tombante, lorsqu’il se pose à la fin de sa dernière mission, il est épuisé et il a perdu pas moins de dix livres !


C'est vraiment possible de perdre autant de poids en une seule journee? Comment faire (sans faire la guerre, j'entends)? Je demande pour un ami Very Happy
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Konrad Adenauer
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Bob Zoran



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MessagePosté le: Jeu Sep 02, 2021 10:53    Sujet du message: Répondre en citant

Sans faire la guerre, monter le Tourmalet en Juillet avec 165 autres gars à 20km/h de moyenne sur un vélo, ça peut marcher, si en plus on poursuit avec quelques autres ports pyrénéens Wink

Sinon concernant l'épisode de la pilote de chasse française, je me demandais si au niveau propagande ça pouvait être mis en avant?
Histoire de faire savoir aux pilotes allemands qu'ils pouvaient être abattus même par des femmes, pour les démoraliser! Je ne remets pas en doute les capacités féminines mais c'est à remettre dans le contexte de l'époque
Je ne sais pas si les Soviétiques l'ont fait de leur côté OTL, pas forcément que pour les pilotes de chasse mais pour toute sorte d'exploits de combattantes.
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malagava



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MessagePosté le: Jeu Sep 02, 2021 10:58    Sujet du message: Bataille de France-Sud, février 1944 Répondre en citant

Sur les 10 livres, comme JPWeb je suis intéressé également, même si cela prend plus d'1 journée
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Wardog1



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MessagePosté le: Jeu Sep 02, 2021 13:30    Sujet du message: Répondre en citant

Les femmes auront plus de droit plus tot dans la FTL, dommage que ce ne soit pas le cas OTL!

Les femmes qui servent dans l'USAAF ou dans la RAF doivent envier leur homologues francaise...
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"You and I are opposite sides of the same coin. When we face each other, we can finally see our true selves. There may be a resemblance, but we never face the same direction."

Larry Foulke
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DMZ



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MessagePosté le: Jeu Sep 02, 2021 14:14    Sujet du message: Répondre en citant

JPBWEB a écrit:
Citation:
A la nuit tombante, lorsqu’il se pose à la fin de sa dernière mission, il est épuisé et il a perdu pas moins de dix livres !


C'est vraiment possible de perdre autant de poids en une seule journee? Comment faire (sans faire la guerre, j'entends)? Je demande pour un ami Very Happy

malagava a écrit:
Sur les 10 livres, comme JPWeb je suis intéressé également, même si cela prend plus d'1 journée

Ne rêvez pas, il s'agit "simplement" de déshydratation qu'il faut rapidement compenser sous peine de problème grave mais je laisse les médecins s'exprimer.
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« Vi offro fame, sete, marce forzate, battaglia e morte. » « Je vous offre la faim, la soif, la marche forcée, la bataille et la mort. » Giuseppe Garibaldi
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solarien



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MessagePosté le: Jeu Sep 02, 2021 14:30    Sujet du message: Répondre en citant

J'avais lus ou entendu parler de cela mais en moyenne, un coureur de F1 perd 5 kilo durant un grand prix.

Une livre faisant environ 500 g, on arrive à 5 kg, c'est parfaitement plausible.

Et pour l'explication, il y a à la fois la déshydratation mais aussi l'utilisation de la masse graisseuse par le cerveau.
Or dans une phase intense de concentration, le cerveau va fonctionner plus fortement, tout comme les muscles quand on fait une activité physique, donc le cerveau à besoin de plus d'énergie et utilise le stock de graisse.
Après, je préfèrerait la confirmation d'un médecin, ou d'un spécialiste en médecine mais mes quelques connaissances médicale m'incite à donner cette explication.

PS: Vus que le Sud de la France commence à être bien libérer et qu'on va arriver au Printemps, peut on imaginer les ports français accueillir un nouveaux type de véhicule, genre 2 grande roue à l'arrière et 2 petite à l'avant, un moteur puissant mais un véhicule lent, et dotés d'un crochet à l'arrière pour pouvoir tirer des trucs ??
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Finen



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MessagePosté le: Jeu Sep 02, 2021 14:47    Sujet du message: Répondre en citant

Tu verra plutôt ce genre de chose (Caterpillar D7)

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solarien



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MessagePosté le: Jeu Sep 02, 2021 17:45    Sujet du message: Répondre en citant

pas faux, pas super pour les champs mais mieux que rien.

et pour en revenir sur le texte :

Casus Frankie a écrit:
Pourtant, le front craque de toutes parts et les historiens parleront plus tard d’une nouvelle occasion manquée. Lancer un groupement mécanisé en exploitation dans la trouée aurait peut-être permis à ce moment-là d’ouvrir la porte à une percée dans le Massif Central, entraînant un repli massif des forces allemandes en France dès le mois de mars et rendant Overlord inutile.


Je trouve la phrase un peu excessif, parce que la Loire et la Seine peuvent servir d'excellente zone de repli et d'arrêt pour les forces allemandes.
En plus, a ce moment de l'Histoire, le 29 Février 1944, les forces alliées espèrent encercler le gros des troupes allemandes installer en France avec le débarquement en Normandie, or stratégiquement, c'est plus intéressant de détruire un groupe d'armée que de le repousser plus loin.

Ce n'est qu'une proposition mais plutôt que "les historiens", "des historiens" seraient mieux, voir même mettre une petite quote ou un petit (2) avec comme légende, " Il s'agit d'ailleurs de l'un des multiple scénario étudier par les généraux après guerre et créer par des fans de jeux de plateaux et/ou de jeux de guerres sur ordinateurs".
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