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Asie-Pacifique, Janvier 1944
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Anaxagore



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MessagePosté le: Mer Juil 07, 2021 16:18    Sujet du message: Répondre en citant

Autant que je m'en souvienne, les derniers P-40 disparaissent en février en Indochine (pour les Américains). C'est dont les dernières apparition de ces apapreils dans ces pages.

Par contre, pour les Français... il y a eu un large débat il y a à peu près deux ans. Certains disaient que les P-40 devaient complètement disparaître en 1943, car c'est simple, la France n'en achète plus!
D'autres ont soutenus qu'il était dans les faits impossible de remplacer les P-40 (et j'étais de ceux-là) à cause 1°) de l'éloignement de ce théâtre, 2°) le besoin de remplacer les stocks de pièces détachées (péniblement accumulées) par de nouvelles pièces détachées, le fait d'avoir à former de nouveaux mécano. Je rappelle que la seule route terrestres c'est des semaines de marche... et que par avion, le problème du carburant et le manque de disponibilité des appareils transforme tout changement en cauchemar logistique.

Début 44, presque (presque!) toutes les unités régulières ont des fusils, des balles et commencent même à avoir des uniformes! (essuie une larme) J'aurais jamais cru que cela arrive un jour... alors pour le matériel moderne, on attendra d'avoir des ports et des arrivages réguliers.
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patzekiller



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MessagePosté le: Mer Juil 07, 2021 18:22    Sujet du message: Répondre en citant

même avec des corsair en ligne par exemple, les neo zealndais vont avoir des P-40 quasiment jusqu'à la fin
par ex, ce n'est que vers fin 44 que je commence à ré équiper le n°3 sqn RAAF P-40>P-51
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Juil 08, 2021 10:43    Sujet du message: Répondre en citant

30 janvier
Indonésie
Opération Meridian/Méridien
Java
– Les pilotes japonais du 33e Sentai vont pouvoir souffler. En effet, une météo bouchée fait que le raid allié prévu est dérouté vers des objectifs secondaires : les aérodromes du 21e Sentai (Bandœng, Andir et Sœkamiskin). En l’air, seuls quatre Toryu s’efforcent de s’opposer à la puissance alliée – tous quatre vont au tapis en n’ayant pu qu’endommager un seul Avenger. Ce dernier, rebroussant chemin après s’être délesté de son chargement, arrive à rallier son porte-avions. Si l’appareil est déclaré irrécupérable, les mécanos ne s’étonnent presque pas qu’il ait pu rentrer avec un tiers d’aile en moins et une dérive fortement endommagée ; la réputation de robustesse des produits Grumman n’est plus à faire.
Au sol, le 33e Sentai s’est fait surprendre et de nombreux appareils ont été mitraillés. Les reconnaissances, interprétées par les lieutenants Mitchell et Rankin, montreront au moins une vingtaine de bimoteurs détruits. Ce résultat sera confirmé plus tard par les B-24 de l’USAAF opérant d’Australie et, depuis peu, de Timor – les quadrimoteurs ne rencontreront plus d’opposition dans ce secteur pendant presque trois semaines.
Sitôt le raid rentré au bercail, l’escadre alliée met le cap au sud pour rallier “Euston Station”.

Campagne d’Indochine
Offensive du Têt
Mytho (Cochinchine)
– Le général Yuzo Matsuyama réorganise sa 56e Division. Il a décidé de tenter une sortie avant l’aube du lendemain, en profitant de l’obscurité. La journée est marquée par quelques escarmouches autour de la ville.
………
Saigon (Cochinchine) – La garnison nippo-vietnamienne a finalement réussis à reprendre les derniers bâtiments du centre-ville que les Vietminh avaient occupés le jour du Têt. Toutefois, une contre-attaque sur Cholon est pour le moment exclue. Quand aux bo-dois, ils continuent de recevoir des renforts, mais l’armement supérieur de leurs ennemis a jusque là brisé toutes leurs tentatives pour s’emparer du centre.
………
Tourane (Annam) – Tandis que la Force Publique belgo-congolaise s’efforce de chasser les Japonais du marché, des quais et du sud du boulevard Jules-Ferry, Français et Laotiens continuent d’attaquer la caserne du boulevard La Publique. Après deux jours de bombardement, le bâtiment n’est plus qu’une ruine. Il faudra pourtant le nettoyer à la grenade et à la mitraillette.
………
Quelque part au sud-est de Cao-Bang (Tonkin) – La 33e Division s’est camouflée toute la journée et ne reprend sa marche vers Hanoi qu’à la nuit. La progression est d’autant plus pénible que les phares des quelques camions et les lanternes sont voilés. Les Lysander du GB Louvre passent plusieurs fois au-dessus de la colonne sans réussir à la localiser précisément, ce qui n’empêche pas quelques bombes de tomber non loin. Les Vietminh dissimulés le long de la route lancent quelques attaques au mortier, mais surtout harcèlent continuellement l’arrière-garde. Le plus pénible reste cependant l’état des routes. Dans la journée, les bo-dois y creusent des tranchées que les premiers éléments japonais doivent combler. Chaque fois, dans la hantise de l’embuscade…
………
Hanoi (Tonkin) – Le général Andou Rikichi reçoit un rapport sur l’évolution de ce que même ses hommes commencent à appeler l’offensive du Têt. La présentation minutieuse du rapport devant l’ensemble de l’état-major s’achève dans un silence consterné. La liste des positions attaquées par le Vietminh et leurs alliés est un interminable catalogue. Cinq des six plus grandes villes de l’Annam et de la Cochinchine, vingt-huit capitales provinciales de ces régions, vingt-trois bases et aérodromes de l’Armée ou de la Marine sont l’objet d’attaques continuelles, allant de simples coups d’épingle à des assauts en règle. Entre attaques d’aérodromes et tirs de mortier, vingt-huit avions ont été perdus. Parfois, les appareils intacts ne peuvent décoller car les pistes sont sous le feu des rebelles. Le plus grave – pour le moment : dix capitales provinciales et la ville de Hué sont déjà tombées aux mains de l’ennemi.
Au Tonkin, les combats au sol restent limités. En revanche, les Colonialistes ont pris largement l’avantage dans les airs. Trente-six avions de l’Armée et de la Marine ont été perdus en combat aérien ou du fait de bombardements depuis le début de l’offensive.
Les principaux affrontements ont lieu à Tourane, Saigon et Mytho. Vingt-cinq mille Japonais et 8 000 miliciens vietnamiens affrontent, semble-t-il, 9 à 10 000 soldats colonialistes, 30 000 réguliers vietminh et peut-être 60 000 irréguliers.
« La seule réserve opérationnelle dont nous disposons pour contre-attaquer, conclut l’auteur du rapport, est la 33e Division. Cependant, du fait de la diversion ennemie sur Cao-Bang, la Division Arc se trouve très éloignée de Tourane. Elle ne pourra être à pied d’œuvre avant dix… peut-être quinze jours, du fait des attaques et des sabotages. »
Andou Rikichi ne répond rien. Il songe à son prédécesseur, le général Tyo. Il s’était juré de ne pas commettre les mêmes erreurs, et pourtant ses divisions semblent être condamnées à mourir de faim, privées de munitions, encerclées par la guérilla et écrasées par un ennemi mieux armé sous un ciel hostile.
Quatre divisions et demie ont été engagées en Indochine après sa conquête. Deux d’entre elles ont été pratiquement anéanties. Le reste livre à présent un combat à mort. Un tombeau… un gigantesque tombeau… voilà ce qu’est cette campagne.

Campagne du Pacifique
Bataille aéronavale des Marshall – A-Go contre Flintlock
Kwajalein
– Le contre-amiral Monzo Akiyama commande la défense des Marshall. Disposant d’environ neuf mille combattants, il les a répartis sur les îles de l’archipel les plus à l’est, Jaluit, Mille, Maloelap et Wotje. Il reste moins de quinze cents hommes sur Kwajalein et Roi-Namur (80 km plus au nord), et environ quatre mille sur Eniwetok, quelques 630 km à l’ouest-nord-ouest. Fin janvier 1944, ces forces sont appuyées par cent avions à peine, une soixantaine sur Roi et quarante sur Eniwetok. En effet, lors de la bataille des Gilbert, en novembre 1943, les Américains ont porté des coups très durs aux bases des Marshall et leur potentiel n’a pu être que partiellement reconstitué à partir de Truk.
Or, si l’amiral Nimitz ne peut déchiffrer les nouveaux codes nippons, il a une idée assez précise des dispositions défensives de Monzo grâce au volume du trafic radio japonais intercepté par le système d’écoute Magic (désignation du système Ultra dans le Pacifique). Il décide donc de lancer un premier assaut sur Kwajalein et Roi-Namur en négligeant les îles orientales, puis d’aller s’emparer d’Eniwetok.
………
Roi-Namur – Ce matin, le radar relativement primitif installé à Roi donne l’alerte : de nombreux appareils arrivent de l’est ! Les Américains n’ont pas pris la peine de tenter de passer sous la couverture radar. L’opération Flintlock a commencé.
………
Truk – Sur le Yamato, mouillé au cœur de la grande base japonaise, l’amiral Yamamoto est aussitôt informé. Les messages successifs, de plus en plus désespérés malgré la combativité de rigueur de ses aviateurs, lui confirment qu’il s’agit bien d’un raid extrêmement puissant. Un raid si puissant qu’il prélude évidemment à une opération amphibie, comme l’amiral s’y attendait depuis la chute des Gilbert. La disparition la veille de deux hydravions de reconnaissance partis de Kwajalein s’explique…
Mais si en novembre la Flotte Combinée avait été prise au dépourvu, cette fois, elle est prête ! Elle va enfin pouvoir affronter l’ennemi principal, la flotte américaine, et l’écraser dans une bataille décisive.
C’est du moins ce que Yamamoto a affirmé au Palais Impérial. En réalité, il estime que l’ennemi dispose de davantage de navires que lui et que la victoire ne pourra être obtenue qu’à un prix très élevé – mais il espère que les pertes des Américains seront si terribles qu’elles les convaincront d’accepter une paix négociée…
C’est dans cet état d’esprit qu’il reçoit vers 13h00 un message d’Eniwetok signalant qu’un Kawanishi H6K (Mavis) a repéré « un grand nombre de navires de guerre ennemis, dont des porte-avions et des cuirassés » à environ 800 km à l’est de Kwajalein, cap au nord-ouest. C’est le moment de déclencher l’opération A-Go ! Pour une fois, le plan japonais est simple : foncer droit sur l’ennemi et, pendant que les porte-avions lanceront une frappe « foudroyante », lui courir sus avec les cuirassés et les croiseurs. C’est dans cet état d’esprit que Yamamoto appareille dans l’après-midi avec sa Flotte Combinée au grand complet :
– Quatre porte-avions lourds : 1ère Division : Akagi, Shokaku (vice-amiral Ozawa) ; 2e Division : Hiryu, Soryu.
– Trois porte-avions légers : 3e Division : Zuiho, Chitose (la conversion de cet ancien porte-hydravions a été achevée en août 1943) et Junyo.
Les sept porte-avions mettent en ligne en tout 380 avions : 130 D4Y Suisei (Judy), 105 B6N Tenzan (Jill), 20 B5N (Kate) [sur le Junyo, trop lent pour mettre en œuvre les B6N] et 125 A6M5 mod.64 Reisen (Zéro).
– Sept cuirassés : 1ère Division : Yamato (amiral Yamamoto), Musashi ; 2e Division : Hyuga, Yamashiro ; Division rapide : Haruna, Hiei, Kirishima.
– Huit croiseurs lourds : 1ère Division : Atago (vice-amiral Ugaki, commandant la flotte de ligne), Takao ; 2e Division : Kumano, Suzuya ; 3e Division : Haguro, Myoko ; 4e Division : Chikuma, Tone.
– Cinq croiseurs légers : les expérimentés Jintsu (vice-amiral Tanaka), Naka et Sendai et les tout récents Agano et Noshiro.
– Trente et un destroyers : sept classe Kagero, les Amatsukaze, Hatsukaze, Hayashio, Kagero, Shiranui, Tokitsukaze, Yukikaze ; sept classe Yugumo, les Fujiyami, Kazagumo, Kiyonami, Naganami, Onami, Suzuyami, Tamanami ; sept classe Akizuki, les Akizuki, Hatsutsuki, Niizuki, Shimotsuki, Suzutsuki, Teruzuki, Wakatsuki ; quatre classe Fubuki, les Hatsuyuki, Murakumo, Shirayuki, Usugumo ; trois classe Shiratsuyu, les Suzukaze, Umikaze, Yamakaze ; deux classe Hatsuharu, les Hatsushimo, Wakaba ; enfin le fameux Shimakaze, seul de sa classe. Dix-neuf de ces navires iront accompagner cuirassés et croiseurs ; les autres couvriront les porte-avions contre le péril sous-marin, une fois que les cuirassés seront allés écraser les restes de l’ennemi.
A propos de sous-marins, la Sixième Flotte n’a pas été oubliée. Les I-38, I-174, I-175, I-180 et I-181, basés à Truk, et les Ro-105, Ro-106, Ro-107, Ro-108, Ro-109, Ro-110 et Ro-111, auparavant basés à Jaluit et repliés à Eniwetok, doivent eux aussi intervenir. Quatre d’entre eux (les I-180, I-181, Ro-110 et Ro-111) sont déjà en patrouille dans un vaste secteur s’étendant jusqu’aux Gilbert ; les autres vont appareiller en même temps que la Flotte Combinée.

Au grand regret de l’état-major nippon, la doctrine japonaise prévoyant de commencer par affaiblir l’ennemi avec les sous-marins ne sera pas forcément appliquée à la lettre. Il faut saisir au plus vite l’occasion d’une bataille décisive ! Les sous-marins achèveront les éclopés ennemis.
………
Sur les passerelles des navires japonais, matelots et officiers sourient. Qui pourrait résister à la puissance de pareille armada ?…

Guerre sino-japonaise
La victoire du Projet 8
Kunming
– La presse alliée et les services de propagande chinois sont présents en force dans le chef-lieu du Yunnan pour annoncer au monde l’achèvement du Projet 8, jusqu’alors tenu secret.
« This is the life giver,
Pulsing with the drink of planes –
This is the mother vein,
Throbbing with abundant strength
For thirsty trucks and tanks,
Twisting, turning, moving ever on –
A vast, strong artery that pumps
The endless-flowing stuff of war. »

Ces vers, de la plume inspirée d’un certain sergent Smith Dawless, décrivent le Pipeline de Birmanie, dit Projet 8, qui part de Rangoon et vient d’atteindre sa destination : Kunming. Encore à ce jour le plus long pipeline du monde, il a nécessité près d’un an d’efforts acharnés par des centaines d’ingénieurs de l’industrie pétrolière américaine et de milliers d’ouvriers chinois, sous le commandement énergique du colonel Lewis Pick, un ancien ingénieur civil de la Missouri River Division, qui s’est vu confier le projet quand son premier superviseur, le brigadier-général John Arrowsmith, a été appelé sur le front européen en 1943. Pick y a gagné ses propres galons de brigadier-général… et des cheveux prématurément blanchis. Encore ses ingénieurs ont-ils pu suivre un tracé relativement rectiligne entre le port birman et le chef-lieu de la province du Yunnan.
Qu’en aurait-il été, se demande-t-il avec un frisson dans le dos, si les Alliés n’avaient pu garder le contrôle de la Birmanie ? Le pipeline aurait dû partir de Calcutta et passer par des régions encore plus inaccessibles… peut-être même par le redoutable col de Pangsau, dans l’Assam ! Des mois de travail supplémentaires auraient été nécessaires pour venir à bout d’immenses défis logistiques et achever le Projet 8. Enfin, se dit-il en posant pour les photographes, un tel calvaire m’a été épargné, et le plus difficile est fait.
Sous les crépitements des flashs, la station de pompage du terminal de Kunming est mise en route. Elle pompera 70 000 tonnes de carburant par mois jusqu’à la fin des hostilités.
Jusqu’alors, c’est par camion-citerne qu’était acheminé, avec les difficultés qu’on devine, le carburant qui alimentait la machine de guerre chinoise. Quelques petits puits sont bien en service dans le Gansu, mais la Chine ne dispose pas de raffineries permettant de transformer le pétrole brut en essence ; quant aux installations pétrolières du Xinjiang, les Soviétiques les ont soigneusement démantelées avant d’en céder le contrôle. Les maigres forces blindées de l’Armée nationaliste étaient donc constamment menacées par la panne sèche, ce qui les avait freinées dans leur élan lors de l’opération Zhulin. Désormais, la donne a changé. Les nouveaux véhicules blindés livrés par les Etats-Unis pour rééquiper la 200e Division Blindée vont pouvoir donner leur pleine mesure. Et les camions arrivant des Etats-Unis vont pouvoir rouler partout où il y aura un semblant de route…
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Etienne



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MessagePosté le: Jeu Juil 08, 2021 11:56    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Java – Les pilotes japonais du 33e Sentai vont pouvoir souffler. En effet, une météo bouchée fait que le raid allié prévu est dérouté vers des objectifs secondaires : les aérodromes du 21e Sentai (Bandœng, Andir et Sœkamiskin). En l’air, seuls quatre Toryu s’efforcent de s’opposer à la puissance alliée – tous quatre vont au tapis en n’ayant pu qu’endommager un seul Avenger. Ce dernier, rebroussant chemin après s’être délesté de son chargement, arrive à rallier son porte-avions. Si l’appareil est déclaré irrécupérable, les mécanos ne s’étonnent presque pas qu’il ait pu rentrer avec un tiers d’aile en moins et une dérive fortement endommagée ; la réputation de robustesse des produits Grumman n’est plus à faire.
Au sol, le 33e Sentai s’est fait surprendre et de nombreux appareils ont été mitraillés.


21e, plutôt? Si la météo est bouchée...

Citation:
Saigon (Cochinchine) – La garnison nippo-vietnamienne a finalement réussis à reprendre les derniers bâtiments du centre-ville que

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Capu Rossu



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MessagePosté le: Jeu Juil 08, 2021 12:37    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour,

Citation:
Pour une fois, le plan japonais est simple : foncer droit sur l’ennemi et, pendant que les porte-avions lanceront une frappe « foudroyante », lui courir sus avec les cuirassés et les croiseurs.


Le plan est peut être simple mais la subordination des différents amiraux entre-eux ne l'est pas.

Je m’explique :

- 1) l'amiral Yamamoto est le commandant en chef. Il a sous ses ordres directs le vice-amiral Ozawa qui commande les porte-avions (pas de problème de ce côté)et le vice-amiral Ugaki qui commande la flotte de ligne.

- 2) le vice-amiral Ugaki commande la flotte de ligne et les croiseurs. En tant que commandant de la flotte de ligne, il a sous ordres la 1ère Division de Cuirassés, commandée par l'amiral Yamamoto qui est à la fois son supérieur comme commandant de la flotte et son subordonné comme commandant d'une division de cuirassés Exclamation

Si Yamamoto et Ukagi doivent réagir à une situation d'urgence ou sont en désaccord sur une phase tactique, on fait quoi Question

Confused Confused Confused

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Anaxagore



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MessagePosté le: Jeu Juil 08, 2021 12:51    Sujet du message: Répondre en citant

On installe un ring de boxe et on achète des sodas?
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MessagePosté le: Jeu Juil 08, 2021 13:02    Sujet du message: Répondre en citant

Je me demande si la TF100 va participer au combat, le samouraï(Yamato) vaincu par le cardinal, ca serait un beau combat!
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patzekiller



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MessagePosté le: Jeu Juil 08, 2021 13:21    Sujet du message: Répondre en citant

l'affrontement (à distance) des jap avec la TF 100 n'est pas avant le mois d'octobre 44
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MessagePosté le: Jeu Juil 08, 2021 13:29    Sujet du message: Répondre en citant

C'est surtout que la TF100 est avec la Royal Navy et que le tout navigue au sud de l'Indonésie, alors que la bataille qui va survenir aura lieu à des milliers de kilomètres de là dans les îles Marshall. Il y aura néanmoins une participation françaises puisque les "petits cuirassés" Dunkerque et Strasbourg seront, eux, de la partie.

Et en 1v1 je ne donne pas cher du Richelieu face au Yamato.
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MessagePosté le: Jeu Juil 08, 2021 14:09    Sujet du message: Répondre en citant

Concernant la position des Britanniques (et, par extension, des Français en FTL) dans le Pacifique, la page Wikipedia sur la British Pacific Fleet est intéressante :

Citation:
The US was liberating British territories in the Pacific and extending its influence. It was therefore seen as a political and military imperative by the British Government to restore a British presence in the region and to deploy British forces against Japan. The British Government was determined that British territories, such as Hong Kong, should be recaptured by British forces.

The British Government was not initially unanimous on the commitment of the BPF. Churchill, in particular, argued against it, not wishing to be a visibly junior partner in what had been exclusively the United States' battle. He also considered that a British presence would be unwelcome and should be concentrated on Burma and Malaya. Naval planners, supported by the Chiefs of Staff, believed that such a commitment would strengthen British influence and the British Chiefs of Staff considered mass resignation, so strongly held were their opinions.

The Admiralty had proposed a British role in the Pacific in early 1944 but the initial USN response had been discouraging. Admiral Ernest King, Commander-in-Chief United States Fleet and Chief of Naval Operations, was reluctant to concede any such role and raised a number of objections, and insisted that the BPF should be self-sufficient. These were eventually overcome or discounted and at a meeting, US President Franklin D. Roosevelt "intervened to say that the British Fleet was no sooner offered than accepted. In this, though the fact was not mentioned, he overruled Admiral King's opinion."

The Australian Government had sought US military assistance in 1942, when it was faced with the possibility of Japanese invasion. While Australia had made a significant contribution to the Pacific War, it had never been an equal partner with its US counterparts in strategy. It was argued that a British presence would act as a counterbalance to the powerful and increasing US presence in the Pacific.


Et la conclusion :
Citation:
The conflicting British and American political objectives have been mentioned: Britain needed to "show the flag" in an effective way while the US wished to demonstrate, beyond question, its own pre-eminence in the Pacific. In practice, there were cordial relations between the fighting fleets and their sea commanders. Although Admiral King had stipulated that the BPF should be wholly self-sufficient, in practice, material assistance was freely given.


En clair, c'est une décision politique de Roosevelt.
Ce n'est que début février 1945 que la BPF est rebasée à Sydney, après un long travail de préparation que la chrono devrait d'ailleurs décrire.
À noter d'ailleurs que la contribution économique australienne au maintien de cette force énorme a soulevé une controverse importante et nécessité, là encore, l'intervention des USA. Il y aussi d'importants détails sur les limitations logistiques dont a souffert la RN. Voir le paragraphe "Supply" sur la même page.

Cette question se posera aussi pour la MN. L'Indochine ne sera pas en état d'accueillir la flotte. Je ne vois pas comment l'Australie pourrait accueillir en plus les navires français. On peut par contre espérer les baser très temporairement en Nouvelle-Calédonie. Au final, la présence française pour l'offensive finale contre le Japon risque d'être assez brève.

PS : j'adore l'expression de l'officier de liaison US sur l'Indefatigable après une attaque de kamikazes (il faudra la ressortir) :
Citation:
Lorsqu'un kamikaze frappe un porte-avions américain, cela signifie 6 mois de réparation à Pearl [Harbor]. Quand un kamikaze frappe un porte-avions [anglais], c'est juste une affaire de "Balayeurs, à vos balais".

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MessagePosté le: Jeu Juil 08, 2021 15:48    Sujet du message: Répondre en citant

Il ne faut pas s'illusionner : Le Pacifique, c'est le "pré carré" des USA. Anglais, Français, Australiens, Sélénites : circulez, y'a rien à voir.
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MessagePosté le: Jeu Juil 08, 2021 15:53    Sujet du message: Répondre en citant

Notez bien que la flotte britannique (et la flotte française, à l'exception des D & S) n'est pas basée de façon permanente en Australie, et pas du tout en Australie orientale (Sydney).
Tout à fait selon les vœux de Churchill, elle est essentiellement utilisée pour la reconquête de l'Empire perdu – que doit couronner la reprise de Singapour. Contrairement à OTL, la Royal Navy (avec un coup de main français) en a les moyens.
Une fois Singapour reprise, on verra si on va embêter les Américains sur leur terrain.
Mais tout ça n'est pas pour tout de suite !
En un mot - regardez une carte et n'oubliez pas l'échelle. C'est GRAND, l'Indo-Pacifique. Pendant que les Anglo-Français font Meridian, ils sont TRES, TRES loin des Américains qui font Flintlock. Ça n'arrange pas les Japonais, mais les Alliés ne se marchent pas sur les pieds !
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MessagePosté le: Jeu Juil 08, 2021 15:56    Sujet du message: Répondre en citant

Joukov6 a écrit:
Et en 1v1 je ne donne pas cher du Richelieu face au Yamato.


Pas sûr. Les chiffres bruts (calibre des armes, tonnes de blindage) sont parfois trompeurs. Guerres et Histoire avait fait un très bel article là-dessus, à partir de publications américaines notamment.
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MessagePosté le: Jeu Juil 08, 2021 16:06    Sujet du message: Répondre en citant

Comme je vais avoir du mal à poster ces trois prochains jours, je termine dès aujourd'hui le mois de Janvier - Asie / Pacifique.


31 janvier
Campagne de Birmanie
Front aérien
Birmanie
– Aucune activité exceptionnelle n’est à noter, mais un drame ensanglante le Sqn 47. Un Mosquito perd un grand morceau d’aile quelques secondes après le décollage et va s’écraser contre une colline voisine. On découvre bientôt des plumes dans les débris de l’aile : il semble qu’un oiseau soit responsable de l’accident. Les Mosquito sont alors interdits de vol – d’autres pertes ont déjà été observées dans des conditions similaires. Comme, en Europe, ces appareils ne sont pas aussi vulnérables aux collisions avec des volatiles, il semble bien que la colle utilisée par De Havilland supporte mal le climat birman.

Opération Stoker – Il y avait presque un mois que la garnison de Bandar Aceh n’avait plus été la cible des Liberator basés aux Andaman. Lorsque les quadrimoteurs reviennent, les soldats de la garnison font ce qu’ils ont appris à faire en pareil cas : ils se cachent en espérant s’en tirer vivants. Le 24e Sentai brille une fois de plus par son absence : il a dû transférer des appareils sur le continent pour combler les pertes subies en Birmanie.

Opération Fauconneau / Falconet
Ile d’Elphinstone, face à la côte sud-est de la Birmanie
Rapport mensuel du colonel d’Astier de la Vigerie.

Installations – Nous nous sommes éloignés de Mergui et nous avons recommencé le travail d’installation de camps leurres, moitié sur les îles du sud, moitié sur le continent (où ils sont camouflés en camps de chasse). Nous avons aussi peu à peu déterré nos stocks pour les repositionner dans diverses caches dispersées jusqu’à la frontière thaïe.
Activités japonaises – Depuis que nous avons pris pied sur le continent au sud de Mergui, nous avons observé les aérodromes japonais autour de la ville. Notre nouvelle position nous permet aussi de faire un inventaire des convois montants et descendants sur la route de l’estuaire. Il faut remarquer que le transport du ravitaillement est presque exclusivement effectué par des Indiens de l’INA, parfois même par des femmes. Jusqu’à ces derniers jours, l’activité aérienne a été réduite sur les aérodromes. Ce mois ci, les Japonais ont apparemment perdu plus d’avions qu’ils n’en ont reçu en renfort, à moins que certains d’entre eux n’aient déménagé, mais on identifie toujours les mêmes formations en ville : 11e et 77e escadrilles de chasse, plus une autre de bombardiers légers.
Contacts – Nous avons poussé nos reconnaissances vers le nord pour pouvoir disposer d’observatoires permettant de contrôler Mergui de loin et de surveiller le sud jusqu’à une cinquantaine de kilomètre. Nous avons gardé quelques relations avec nos trafiquants-patriotes au nord de la ville, et nous avons noué par Birmans interposés de nouveaux contacts au sud, avec des paysans cultivateurs de pavot et de riz. Ces paysans ont été jusqu’à présent régulièrement rançonnés par les Japonais ou parfois par des membres de la milice pro-japonaise. Les Indiens de l’INA, eux, n’ont que peu de contact avec la population ; les Birmans les regardent avec un mélange de pitié (pour ce qui va leur arriver quand la guerre sera terminée) et de mépris (car, en plus de n’être pas Birmans, ils sont à la botte des Japonais).

………
Journal de Jean-Marie de Beaucorps.
« A part une permanence dans les îles, je viens de passer un mois en missions diverses qui m’ont fait parcourir facilement 150 km, le tout sans me faire remarquer, que ce soit par un paysan birman ou par un Japonais. Je suis maintenant aussi à l’aise en jungle que les gars du cru. Nous sommes descendus loin au sud pour repérer les itinéraires qu’empruntent les camions (ou parfois les convois de mules ou d’autres animaux de bât) ainsi que les meilleures positions pour des embuscades, les itinéraires de repli, les postes de garde et les dépôts.
Pendant ce temps, les copains mécanos ont remonté la machine que le Surcouf nous avait apportée en pièces détachées il y a deux mois : il s’agit d’un engin de terrassement américain appelé “bulldozer”. Il doit nous aider à dégager une piste d’atterrissage, puisqu’il semble que l’état-major ait prévu de nous ravitailler par air prochainement. »


Indonésie
Opération Meridian/Méridien
Océan Indien
– Comme presque deux mois auparavant, la Task-Force 117, chargée de ravitailler les escadres de combat, a appareillé de Darwin mais est restée tout près des côtes afin de bénéficier d’un parapluie aérien, avant de faire route vers “Euston Station”.
– TF-117 (RN sauf précision) : CVL Unicorn, CLAA Spartan, CL Newcastle et MN Montcalm, DD Inconstant, Jervis, Lightning, Onslaught.
Pétroliers : HMS/RFA Brown Ranger, Dingerdale, Arndale, San Adolfo, Aase Maersk.
Provisions : HMS/RFA Denbighshire.
Hôpital : HMS/RFA Oxfordshire.
Production d’eau : HMS/RFA Stagpool.
Pièces détachées, équipages, ateliers : MN Ile de Noirmoutier (air), HMS/RFA Tyne (naval).
Navire atelier lourd : HMS Ausonia.
Transports : MN Ile de Bréhat, Dives, HMS/RFA Darvel, Kheti, Princess Maria Pia, Thyra S.
Combat store (munitions) : MN Ile d’Ouessant, HMS/RFA Kistna, Gundrun Maersk.
Remorqueurs : 4.

Le ravitaillement se déroule sans autre problème que celui, déjà signalé lors de Banquet, de la consommation excessive de certains navires. Les pertes ont été cette fois plus élevées avec un total cumulé de presque 25 % des appareils (détruits ou endommagés) et de 15 % des équipages (tués ou blessés). Ces pertes, pour importantes qu’elles puissent sembler, seront cependant comblées sans aucun problème grâce à la puissance industrielle des Etats-Unis et aux filières de formation alliées.
Les porte-avions alliés bénéficieront de six semaines de plus pour achever d’aguerrir leurs nouveaux équipages, une fois à Fremantle. Du côté de la Marine Nationale, on se demande toutefois s’il ne va pas falloir, comme en 41-42, proposer d’accueillir des squadrons britanniques pour combler les vides qui se formeront si la guerre se prolonge.

Campagne d’Indochine
Offensive du Têt
Tourane (Annam)
– Les premières lueurs du jour sont accueillies par le déchaînement des mortiers japonais qui frappent la ligne tenue par les Belgo-Congolais autour de la rue du Général-Gallieni et de la rue du Musée. Sous le couvert de ce bombardement et des FM qui mitraillent les fenêtres des immeubles tenus par la Force Publique, les Japonais quittent leurs positions, lançant toutes leurs forces dans une virulente contre-attaque.
………
Le soldat Maka a été réveillé par les premières explosions. La maison en pierres de taille où il a dormi a reçu un coup direct. Le toit s’est en partie effondré, mais les Congolais n’ont reçu qu’un peu de poussière. Le temps d’enfiler ses chaussures – il dormait tout habillé – Maka a empoigné son fusil et s’est mis à courir, obéissant aux ordres des sous-officiers. Dehors, c’est le chaos… Les obus de mortiers pleuvent. Une poussière épaisse noie les rues, mêlée à la brume qui monte de la rivière Tourane. La fusillade des armes individuelles est entrecoupée de rafales d’armes collectives de plus gros calibres.
Maka et ses compagnons courent dans les rues – les gri-gris fabriqués par les féticheurs de leur unité doivent être bons, car aucun obus ne tombe sur leur passage. Mais quand ils atteignent la zone de combat, la rue est hachée par les balles et les premiers hommes boulent dans le sang, rejoignant les cadavres sur le pavé. Les autres se dispersent pour résister à la ruée nipponne. Le secteur est un labyrinthe de maisons effondrées, complètement ou partiellement. Le sol était couvert de gravats d’où émergent des poutres et des meubles à demi ensevelis.
Maka tourne la tête en entendant claquer une rafale, son voisin s’effondre en arrière, la poitrine percée de trous sanglants. Dans la rue, là, des Japonais, un FM… Il se jette dans une maison à travers le mur défoncé par un énorme trou. Les balles le traquent sans succès et miaulent de déception. Le Congolais rampe parmi les débris et jette un coup d’œil par la fenêtre, vers la rue parallèle. Des Japonais, quatre ou cinq, progressent en lui tournant le dos. Il épaule son fusil Garand et tire deux fois. Trois autres ennemis qu’il n’avait pas vus se tournent vers lui. Il se jette en arrière tandis que des coups de feu claquent. Il court à nouveau, ressort, traverse une allée battue par le FM en prenant les servants par surprise et réussit à se faufiler dans une autre allée.
Il se retrouve dans une église. La nef s’est effondrée et les bancs de prière sont couverts de décombres. Autour de lui, d’autres Congolais apparaissent et traversent le bâtiment. Le cœur battant à tout rompre, il s’adosse à un pan de maçonnerie intact. Tout autour, Congolais et Japonais échangent des tirs. Un FM trace une giclée d’impacts juste au-dessus de sa tête…
Maka sort en hâte de l’église et suit ses camarades qui longent le mur de l’autre côté de la rue. Ils tirent sur quelque chose… mais Maka ne voit pas quoi. En arrivant au coin de la rue, il découvre un trio de Japonais abrités dans le renfoncement d’une façade. Il épaule son M1 et vide son clip de huit balles, laissant les trois ennemis au sol.
Alors qu’il introduit un nouveau chargeur, plaqué au mur, des tirs sifflent. Maka recule dans une venelle, tandis que ses camarades ripostent. Mauvais choix… Le mur de droite s’est effondré et les quatre maisons les plus proches ne sont plus qu’une montagne de débris. Maka est immédiatement aperçu, il échappe à plusieurs tirs, mais pas tout à fait aux éclats d’une grenade, qui lui ouvrent la joue et l’épaule. Ensanglanté, il s’enfuit en courant en zig-zags et débouche enfin sur les quais de la rivière Tourane.
Les soldats de la Force Publique, soutenus par des BAR, tiennent fermement le secteur malgré un mortier japonais obstiné. Les Nippons chargent… ils chargent… et encore… Trois, quatre ou peut-être cinq fois, ils émergeaient de la fumée en criant, baïonnette au canon, et se font hacher par les FM, fusils et mitraillettes Thompson des Belgo-Congolais.
Finalement, un officier lance des ordres et c’est au tour de la Force Publique d’avancer. Quant à Maka, il ne verra pas la suite de la bataille – touché par une balle surgie de nulle part, il s’effondre. Des camarades le traînent à couvert et appellent un brancardier.

………
Les affrontements durent toute la journée, mais les gains des Japonais se résument à un seul pâté de maisons repris. Un autre repasse brièvement sous leur contrôle avant que la Force Publique ne les en chasse à nouveau. Des deux côtés, les pertes sont lourdes, mais surtout chez les soldats du Tenno.

Saigon (Cochinchine) – Les combats continuent de manière sporadique tout au long de la journée. Certains échanges de feux – mortiers, mitrailleuses et armes légères – durent une demi-heure ou plus, mais aucun des deux camps ne lance d’assaut.

Chauc-Doc (Cochinchine) – Un affrontement important oppose les Vietminh aux Hoa-Hao à la frontière du Cambodge. Pris en embuscade, les Vietnamiens repoussent les fanatiques moins bien armés.

Mytho (Cochinchine) – A la nuit tombée, après une journée assez calme, la 56e Division tente une sortie. Conformément au plan arrêté par le général Yuzo Matsuyama et son état-major, l’artillerie commence par tirer ses derniers obus en direction des positions vietnamiennes au nord de la ville, tandis que l’infanterie traverse le canal Nicolaï par les quatre ponts qui l’enjambent (dont le pont de chemin de fer).
………
Le sergent Satô lance son char type 97 Chi-Ha sur le pont qui enjambe l’étroit canal. Les quartiers de Mytho au-delà ont été évacués lors des combats précédents, mais la passerelle ferroviaire reste tenue aux deux extrémités et le tank débarqua sans peine de l’autre côté. D’une maison transformée en fortin, un FM ouvre le feu, mais le canon de 57 mm du Chi-Ha éventre sans peine l’obstacle. Autour du blindé, les soldats se répandent, passés derrière lui par le pont ou débarquant de radeaux.
Les Vietminh ne se laissent pas faire. Des mortiers ouvrent le feu et la largeur de la rue est striée de traçantes, bien visibles dans la nuit. Cependant, sans se laisser impressionner, les Japonais courent vers les positions ennemies malgré les jets de grenade et les tirs d’armes légères.

………
En dépit de pertes assez élevées, l’assaut japonais est un brillant succès. La plupart des bâtiments tenus par le Vietminh sont enlevés du premier coup, les autres ne sont que brièvement disputés. En dépit de contre-attaques locales de faible ampleur, la 56e Division peut se mettre en marche vers Saigon.

Dien-Bien-Phu (Tonkin) – Après une semaine de combats intenses au-dessus de Cao-Bang et d’Hanoi notamment, les escadrilles retournent à un niveau d'engagement plus habituel. La fatigue des pilotes et l’usure du matériel ne constituent pas la raison principale de cette pause. En fait, les stocks d’essence et de munition de la base Épervier sont à leur niveau le plus bas depuis la bataille de Dien-Bien-Phu.
Heureux hasard du calendrier, l’oléoduc qui fournit la Chine en pétrole venant de Birmanie vient juste d’être achevé. Les Curtiss C-46 aménagés en tanker volant, utilisés jusque là pour le transport de l’essence entre Myitkyina et Kunming, vont pouvoir multiplier leurs rotations entre la Birmanie et le Tonkin.

Tchépone (Laos) – Bien que la base “Faucon” commence elle aussi à manquer de ressources, il n’est pas question de diminuer le soutien nécessaire aux troupes au sol alors que la victoire semble à portée de main.

Campagne du Pacifique
Bataille aéronavale des Marshall
Kwajalein et Roi-Namur
– Croyant sans doute qu’il reste encore beaucoup d’avions sur ces atolls, les Américains lancent un nouveau raid qui, cette fois, élimine complètement tous les appareils japonais basés sur place, pour des pertes minimes. Il est vrai que les avions envoyés en renfort après les batailles de novembre étaient d’un modèle déjà dépassé et que leurs pilotes étaient encore novices…
Mais dans la soirée, à Pearl Harbor, Nimitz s’inquiète. Deux Catalina partis des Gilbert ont disparu dans la journée. L’un d’eux a envoyé un signal de détresse : il avait repéré « de nombreux navires ennemis », mais il était attaqué par des chasseurs monomoteurs… La flotte de Truk paraît bien être sortie !
………
Flotte Combinée – Par contre, à la même heure, l’humeur de Yamamoto est presque au beau fixe. Il semble que ses navires aient réussi à échapper aux reconnaissances américaines. En fin de journée, il a pu faire mazouter la plupart de ses destroyers auprès de ses cuirassés [Yamamoto aurait préféré utiliser des pétroliers ravitailleurs, mais les seuls disponibles à cette date au Japon ne dépassent pas 12 nœuds.]. La chasse, à peu près bien dirigée par radar, a abattu deux hydravions ennemis. Demain matin, il est probable que l’escadre adverse sera à portée de raid – pour en être sûrs, les avions de reconnaissance partant d’Eniwetok ont payé le prix fort.
La seule ombre au tableau est le fait que le Junyo, qui n’a jamais été très rapide, a décidément du mal à suivre le reste de la flotte. Il est forcé de marcher presque tout le temps à sa vitesse maximale, ce qui fatigue ses machines. Or, celles-ci souffrent d’un certain manque de fiabilité depuis la mise en service hâtive de ce paquebot converti, fin 1941 – un défaut qui lui a déjà joué des tours à l’époque.
………
Task-Force 50 – Peu avant minuit, le vice-amiral Raymond Spruance est informé qu’un B-24 équipé d’un radar air-surface, qui a décollé des Gilbert pour enquêter sur la disparition suspecte de deux Catalina dans la journée, a détecté une nombreuse flotte ennemie. Plus d’une cinquantaine d’échos, dont douze ou quinze de grande taille. D’après sa vitesse et son cap, ces navires seront demain à portée de raid de la TF-50.
Spruance est presque soulagé. Depuis plusieurs heures, il se sait repéré et se doute que les Japonais lanceront leurs avions dès que possible. Malgré les protestations de ses subordonnés et notamment de Mitscher, qui souhaite préparer un raid dès l’aube et le lancer dès le repérage de la flotte japonaise, il a décidé d’attendre l’attaque japonaise et de ne lancer sa frappe qu’ensuite, à coup sûr, c’est à dire en sachant exactement où se trouve l’ennemi et sans craindre que ses avions aient des problèmes d’autonomie. Il estime que ses forces lui permettent d’agir de la sorte.
En effet, pour couvrir les task-forces (elles-mêmes non négligeables !) chargées de s’emparer des atolls des Marshall – opération “Flintlock” – Spruance a avec lui :
– six porte-avions d’escadre : les Bunker Hill, Enterprise, Essex, Hornet, Lexington II et Yorktown II, portant en tout 540 avions – F6F Hellcat, SBD-5 Dauntless et TBD Avenger.
– six porte-avions légers : les Belleau Wood, Cabot, Cowpens, Langley II, Monterey et Princeton, portant en tout 210 avions, Hellcat et Avenger.
– cinq cuirassés rapides : les Iowa et New Jersey, Alabama, Massachusetts et South Dakota.
– deux croiseurs lourds récents : les Baltimore (amiral) et Boston.
– deux grands croiseurs légers : les Saint Louis et Phoenix.
– quatre croiseurs légers antiaériens : les Juneau, Oakland, Reno et San Diego.
– trente-sept destroyers : les Aulick, Beale, Bennett, Bradford, Brown, Bullard, Charrette, Chauncey, Conner, De Haven, Edwards, Erben, Fletcher, Fullam, Guest, Hale, Halford, Hutchins, Izard, Jenkins, Kidd, Kimberly, La Vallette, Nicholas, O’Bannon, Philip, Pringle, Radford, Renshaw, Ringgold, Saufley, Stanly, Stevens, Strong, Taylor, Waller et Wickes.

La TF 50 est répartie en six task-groups, chacun comportant un porte-avions d’escadre, un porte-avions léger, un cuirassé et un croiseur léger (sauf le TG 50.6, où le Hornet et le Monterey sont entourés par les deux croiseurs lourds et le Phoenix). Tout ce monde a ravitaillé la veille avec les pétroliers ravitailleurs spécialisés rapides dont l’US Navy dispose.
Les marins japonais seraient peut-être moins optimistes s’ils savaient tout cela. Sans même évoquer les différences qualitatives de matériel et de formation des équipages, et sans compter les avions des porte-avions d'escorte, ils sont à un contre deux pour ce qui est de l'aéronavale…
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MessagePosté le: Jeu Juil 08, 2021 17:13    Sujet du message: Répondre en citant

Campagne du Pacifique
Bataille aéronavale des Marshall
Flotte Combinée

"...Tout ce monde a ravitaillé la veille avec les pétroliers ravitailleurs spécialisés rapides dont l’US Navy dispose...."

Bon, le ravitaillement étant assuré par des pétroliers ravitailleurs qui ravitaillent ( s'ils jouaient aux quatre coins, on s'en étonnerait), les pleins ont été refaits, et bientôt Yamamoto, ravi, sera taillé... en pièces...
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