Fantasque Time Line

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"Dead on Time"

Après une phase de profonde déprime, Hitler est excédé et ses proches ne savent plus où se mettre à l'abri de sa colère et de ses vociférations. Tout le monde y passe : haut commandement, marine, montagnards, aviation, armée... personne pour permettre la réalisation du Grand Destin de la Grande Allemagne ! Il faut casser ces pouilleux qui se permettent de narguer sa toute puissance ! Parle-t-il des Norvégiens et des Polonais ou de ses propres troupes ? Personne ne le sait...

« Les parachutistes, voilà la solution. Ils ont permis des actions décisives en Norvège déjà, Belgique et Pays-Bas. Ils vont débloquer la situation ! » Aucun de ses généraux ne se risque à lui faire remarquer que les opérations en Norvège et aux Pays-Bas ont frôlé la catastrophe, tout au plus cherche-t-on à tempérer ses ardeurs mais rien n'y fait.

L'idée est donc d'utiliser la 7. Flieger-Division, en cours de reconstitution après les épreuves de la campagne venant de se terminer, pour saisir un point stratégique et déstabiliser le front norvégien. Mais la question est où l'envoyer et surtout comment la ravitailler et lui faire parvenir des renforts après le début de l'opération. Deux objectifs se dessinent : la vallée au nord de Fauske et la ville de Bodø. Malheureusement, le récent recul du front ne permet plus d'envisager une action à Fauske sauf à garantir de défaire complètement les forces présentes par le seul assaut aéroporté, ce qui semble présomptueux. Bodø offre l'avantage d'avoir une façade maritime permettant l'arrivée de ces renforts et priverait par là même les Alliés de leur base logistique et de leur voie de ravitaillement. Encore faut-il contrer la présence navale ennemie, plus facile à dire qu'à faire.

Le seul moyen est d'utiliser des navires rapides pour débarquer ces renforts une fois le port sécurisé tandis que des Ju 52 feront un pont aérien dès la prise du terrain qui a obligeamment été renforcé par les Anglais. Trois autres point de largage seront utilisés : la presqu'île de Godøynes qui ferme le Skjerstadfjorden, la plaine de Valnesfjord et la vallée au nord de Fauske. Les zones sont distantes de quinze à vingt kilomètres les unes des autres et la première action après les avoir sécurisées sera de les relier entre elles.

Dès le lancement de l'action, des S-Boote et la Luftwaffe s'attaqueront à tous les navires présents à l'entrée du Vestfjorden, particulièrement aux alentours de Bodø. Il y a 250 milles nautiques à parcourir depuis l'entrée du fjord de Trondheim soit huit heures qui seront franchis de nuit pour être à l'œuvre au petit matin. L'autre moitié des S-Boote transporteront chacun une quarantaine d'hommes et deux ferry amèneront des chars, de l'artillerie et du matériel lourds dans la soirée du premier jour.

Parallèlement, un bataillon de chars remontera la route de Mo i Rana à Saltdal pour profiter de l'occupation de l'aviation alliée sur le front de Bodø et percer les défenses à Lønsdal et Storjord.

Depuis le début août, les Alliés sont parfaitement au courant par les rapports de la résistance des renforcements et préparatifs allemands en cours. Une consolidation des défenses et une analyse des possibles attaques sont menées qui aboutissent à la conclusion qu'une attaque massive par voie terrestre sera conduite par des éléments blindés et mécanisés supportée par des coups de main de parachutistes ou de Brandebourgeois déposés par voie maritime. Une campagne de bombardement des terrains et des concentrations de troupes et matériels à Mo i Rana est conduite quand le temps le permet.

L'opération Merkur est prête début septembre mais le temps est exécrable et reste mauvais tout le mois. Le 28, une amélioration relative permet de décréter le lancement pour le lendemain et de lancer une courte campagne de bombardement de plusieurs heures tout de même sur tout le front sans oublier Bodø et les stations radar. C'est sous un ciel chargé et de faibles précipitations que l'assaut débute au matin avec des centaines de Junker 52 partant de tous les terrains du sud de la Norvège, accompagnés de Bf 110 pour escorte.

« Pile à l'heure ! » sera la seule allusion aux nombreuses informations collectées par Ultra, en particulier les messages de préparation de la Luftwaffe, et fournies au compte-goutte au général Fleischer sans bien sûr lui donner la moindre notion de sa provenance, lui laissant croire que sa bien-aimée résistance a permis de collecter cette information (ce qui n'est pas tout à fait faux). Il ne saura pas non plus que les décodages suédois ont parfaitement corroborés cette source en ayant été obligeamment partagés avec les attachés norvégien et britannique à Stockholm.

La première vague de bombardiers précédant les lourds avions de transport est accueillie par une DCA fournie et une chasse nombreuse. Les pertes sont sensibles mais deviennent conséquentes quand les Ju 52 se présentent. Au sol, les troupes embusquées dans des tranchées et des redoutes font un massacre parmi les parachutistes descendant sous leur voilure. Les planeurs atterrissant à Bodø ont un peu plus de chance et les défenseurs sont bousculés. À Fauske, le même scénario se reproduit avec encore moins de succès pour les assaillants qui se retrouvent dispersés et pourchassés dès leur arrivée au sol, pour ceux encore en état de combattre, bien sûr. Mais l'importance de l'assaut aérien a été sous-estimé et les deux autres zones sont moins bien défendues et permettent le regroupement et l'organisation des Fallschirmjäger, les communications entre Bodø et Fauske sont coupées même si les combats continuent au centre. Pour les parachutistes tombés dans le fjord, la partie est tout de suite terminée dans ces eaux froides et tumultueuses.

Les S-Boote sont entrés en action comme prévu mais se heurtent à une flottille de canonnières et de chalutiers armés extrêmement difficiles à atteindre et contre lesquels les torpilles n'ont pas grand effet. Les Heinkel 111 et Stuka ne font pas mieux et peine à viser ces navires très manœuvrants qui les ciblent de toutes leurs armes anti-aériennes. Dans la confusion, les S-boote transportant les renforts parviennent à passer mais c'est à peine deux compagnies qui débarquent à Bodø et se heurtent tout de suite à des défenseurs solidement retranchées. La ville n'étant plus qu'un tas de ruines ne fumant plus depuis longtemps, il n'y a pratiquement aucune protection à en attendre et les Allemands restent cloués sur le rivage. Les ferries se verront obligés de rebrousser chemin devant le feu des navires et des avions alliés.

Sur l'aérodrome, les choses vont un peu mieux car les soldats débarqués des planeurs ont pu soulager les parachutistes et la piste est sous contrôle. Les premiers Ju 52 se posent avec un début de matériel "lourd". Un déluge d'artillerie se déchaîne alors et plusieurs avions flambent aussitôt, encombrant le terrain. Au bout d'une demi-heure, il est totalement impraticable et les avions doivent rebrousser chemin sous un tir de DCA nourri qui en envoie un certain nombre au tapis. Les survivants sont pourchassés par les Curtiss P-36 qui sont désormais la colonne vertébrale de la chasse norvégienne tout comme polonaise. Les quelques Gladiator restant à Bodø ne sont plus, victimes des derniers bombardements, les rescapés ayant fuit vers les terrains au nord.

De Hopen à Valnesfjord, une dangereuse poche s'est formée où les Allemands se retranchent le long des coupures que forment les deux rivières à ces endroits. Les tentatives de contre-attaque restent vaines. Le général Fleischer se résout à faire donner l'artillerie pour fixer l'ennemi et lui interdire toute manœuvre, tant défensive qu'offensive.

Les chars allemands massés dans les forêts au nord de Mo i Rana se sont mis en route dans la nuit et parcourent la quarantaine de kilomètres jusqu'à Lønsdal sans être inquiétés. À midi, l'attaque débute immédiatement contrée par les anti-chars disposés de part et d'autre de la route. Les Ju 87 interviennent mais sont pris à partie par les Bofors 40 et Oerlikon 20 qui déciment leurs rangs. Alors que les Norvégiens entament leur retraite, les Bleinheim font leur apparition et ciblent la colonne allemande. Ici aussi, les pertes à la Flak sont importantes. Les Panzer continuent leur progression malgré les dommages subis et se retrouvent devant le second verrou à Storjord où la même punition les attend. En raison de l'étroitesse de la vallée à cet endroit, du couvert plus dense et du soir qui tombe, interdisant un nouveau soutien aérien, ils doivent reculer pour se mettre à l'abri quelques kilomètres en retrait.

Dans la nuit, des vagues de bombardiers venus d'Écosse matraquent un peu au hasard la route au sud de Lønsdal.

Le 30 septembre, les combats reprennent de plus belle et les Alliés, qui continuent à nettoyer les environs de Fauske aidés par les H-39 de la compagnie autonome de chars de combat, entreprennent de contourner l'imposant lac du Valnsfjordvatnet au nord de Valnesfjord. À Bodø, les combats n'ont pas cessé de la nuit et redoublent au matin, les deux camps étant totalement désorganisés. Les destroyers norvégiens, polonais et français surviennent pour purger les approches des S-Boote qui ne peuvent soutenir le feu à la fois des multiples petits navires et des nouveaux arrivants. Dès le soir, une noria de chalutiers et de vapeurs côtiers amène des renforts depuis Narvik et Harstad. Les Ju 52 refont leur apparition pour larguer armes et munitions mais subissent les mêmes dégâts que la veille. Les bombardements de part et d'autre s'entrecroisent. Au soir, les derniers Allemands tenant le terrain tentent de s'en extirper pour rejoindre leurs camarades plus à l'Est mais la topographie et la végétation ne s'y prêtent guère. Un bon nombre d'entre eux y parviendront toutefois sous le couvert de la nuit.

La poche centrale tient toujours et a pu être ravitaillée grâce à l'absence de DCA ennemie à proximité mais le temps se dégrade à nouveau et des précipitations plus intenses limitent les opérations aériennes. Les Allemands ont toutefois un avantage car leurs terrains sont pour le moment épargnés par la crasse.

Le 1er octobre, les canonnières repassent dans le Skerjstadfjorden et ciblent tous les mouvements entre les deux extrémités de la poche. Des légionnaires sont déposés à Naurstad qui coupent définitivement les communications entre les deux parties et avancent difficilement vers Løding face à des adversaires déterminés.

Il faudra encore trois jours pour obtenir la reddition des derniers combattants tandis que les chars allemands, harcelés par l'aviation alliée sous un beau temps relatif revenu, doivent rebrousser chemin.

Les pertes sont considérables des deux côtés mais les Allemands déplorent plus de 5.000 hommes tués, disparus ou prisonniers et une vingtaine de chars détruits. Les deux aviations sont exsangues, particulièrement les Junker 52 qui ont autant souffert qu'aux Pays-Bas, et les Gladiator doivent être remis en service en urgence pour compenser les P-36 abattus en attendant un re-complément des effectifs. Les pertes navales sont moins sensibles mais ici, ce sont les Allemands qui vont avoir du mal à les combler.

L'étoile du Führer pâlit sérieusement.
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« Vi offro fame, sete, marce forzate, battaglia e morte. » « Je vous offre la faim, la soif, la marche forcée, la bataille et la mort. » Giuseppe Garibaldi

[Anaxagore]

Deux remarques.
D'abord, contrairement à ce que tu dis, les ruines sont le milieu idéal pour se cacher donc les parachutiste qui débarquent dans les ruines cde Bodo devraient s'y réfugier sans peine.

Ensuite... puisque tu parles des chars allemands, peut-être devrais-tu mentionner le Neubaufahrzug, trois de ces chars multi-tourelles ont été déployés durant la campagne de Norvège. Cela aurait un impact certain sur le cours de la guerre, puisque la propagande allemande avait intoxiqué les Soviétiques en prétendant qu les chars NbFZ avaient un blindage impénétrable pour toutes les armes antichars existantes... ce qui conduit les soviétiques à développer le canon anti-char ZiS-2 m1943 calibre 57mm... qui fut en fait utilisé pour détruire les Tiger.
Si les alliés détruisent des chars NbFZ avec des armes anti-chars de 45mm... les Russes ne développeront pas le ZiS-2. Je te laisse imaginer les conséquences.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Neubaufahrzeug
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.

[loic]

Je te conseille l'excellent site http://www.convoyweb.org.uk/

Les lettres dans le système de nommage désignaient souvent les ports, c'est pour cela qu'on trouverait plutôt "G" (Glasgow) que "C" (Clyde).

Sinon, comme on se situe dans la continuité de la campagne de Norvège OTL, il serait peut-être plus logique de poursuivre la ON (GB->Norvège) et HN (au retour) ?
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...

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À propos du Neubaufahrzeuge, il avait déjà prouvé ses faiblesses :

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Traduction du Wikipedia allemand sur le Neubaufahrzeuge :

Nr. 8 a été utilisé lors de la bataille de Kvam. Une photo apparue en août 2018 prouve que le char a été fraîchement accueilli le 25 avril 1940, 800 mètres avant l'entrée de Kvam. Sur le versant de la montagne, les premiers obus d'artillerie ont frappé au-dessus de Kvam. Des rapports britanniques sur le front indiquent que le 25 avril 1940, peu après 14 heures, le char a fait feu sur la rue principale de Kvam (aujourd'hui rue de l'Europe) contre des fantassins britanniques et trois canons antichar commandés par le caporal Stokes. À la hauteur de la gare, il a dû s'arrêter devant deux barricades de pierres. La distance avec le canon antichar était de 537 mètres. Selon le rapport de combat allemand, le char a été touché au niveau de l'avant-train et n'a pas pu tirer. Le rapport original du général britannique commandant le char confirme que le n° 8 a été touché par un canon antichar Hotchkiss de 25 mm à travers la culasse du canon. Le conducteur, le sous-officier Lührig, a été grièvement blessé par un autre tir et est décédé dans la nuit. Le sergent Faulhaber a été touché dans le dos par une balle de mitrailleuse vers 22h30 et est également décédé. Un antichar a ensuite été détruit par un lance-grenades allemand. Le n° 8 n'a pas pu être réparé et a été dynamité sur place. Une de ses roues directrices et un galet de roulement ont été conservés et sont aujourd'hui visibles au musée de Kvam, à peu près à l'endroit où il a été détruit. Le Nr. 8 a été remplacé le 1er mai 1940 par le deuxième char construit par Rheinmetall (Nr. 2). Avec la 1ère flottille de transport maritime, le char est arrivé à Oslo le 6 mai 1940 sur le transporteur de troupes Neidenfels.

Le n° 10 a participé aux combats de Tretten le 23 avril 1940. Ainsi, à la tête d'une petite colonne de chars (par ex. V.40), il a écrasé le véhicule de tête d'une colonne de véhicules britanniques (VP) en fuite. Le 27 avril 1940, il y a eu une pause dans les combats, pendant laquelle le char a été entretenu. Selon des sources britanniques, il a été utilisé le 28 avril 1940 lors des combats à Otta, à 25 kilomètres au nord de Kvam.

Les trois chars sont rentrés en Allemagne avant le 7 octobre 1940. Le n° 9 est retourné à l'école des troupes blindées de Putlos.

Dans son rapport de synthèse, l'Oberstleutnant Volckheim a constaté que les Panzerkampfwagen IV Neubau avaient fait leurs preuves dans le combat en zone montagneuse. Leurs différentes armes permettaient une défense totale. Les chars se sont également bien comportés sur tous les chemins et routes. Il aurait toutefois été souhaitable que le ravitaillement fonctionne. Ainsi, il manquait à plusieurs reprises des galets de roulement, des courroies trapézoïdales et des garnitures de frein. Le n° 10 a été le moins touché par les pannes.
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[houps]

Hé ! Je ne connaissais pas cet engin ! C'est dommage, j'avais l'idée que les Allemands avaient tenté de produire des monstres en fin de guerre, et non pas en début de conflit, quoique ça s'explique par la "mode" des blindés multi tourelles de cette période.
Pour les accrocs du plastique, existe en 1:35
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Timeo danaos et dona ferentes.
Quand un PDG fait naufrage, on peut crier "La grosse légume s'échoue".
Une presbyte a mauvaise vue, pas forcément mauvaise vie.

[Anaxagore]

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Le retour de la marine norvégienne

Den Store Flotijen - La Grande Flottille

Août 1940 - Constatant l'efficacité des vieux Motor Launch datant de la Première guerre mondiale, aimablement fournis par la Grande-Bretagne, dans les eaux resserrées des fjords, tant contre les cibles à terre que les avions, la Norvège décide de lancer elle aussi la construction de leur successeurs sur les plans des Fairmiles B Motor Launch britanniques. Les chantiers navals de Tromsø, Alta et Kirkeness sont rapidement mis à contribution avec l'aide des Suédois qui fournissent équipements industriels, matériaux de construction, moteurs et armement.

Ces canonnières rapides sont des bâtiments en bois, assez marins, longs de 34 mètres, déplaçant 85 tonnes et capables de 20 nœuds avec leurs deux moteurs de 650 cv, une seconde série sera dotée de moteurs plus puissants pour contrer un peu plus efficacement les S-Boote qui peuvent filer 40 nœuds... Ils sont armés d'un Bofors 40 mm et de deux mitrailleuses Ksp m/14-29 ou Ksp m/36 6,5 ou 8 mm, versions suédoise sous licence des Browning M1917 (à la place du QF-3 pounder 47 mm et des mitrailleuses Lewis ou Vickers de leurs homologues anglais) et peuvent transporter douze charges anti-sous-marines. Une autre différence fondamentale avec les originaux est la présence, sur certains d'entre eux, d'une ceinture de blindage en acier pour une meilleure protection lors des actions contre les défenses côtières ennemies, les charges de profondeur étant, bien entendu, supprimées sur ces modèles. Rapidement, considérant la vocation anti-aérienne et la nécessité d'une meilleure auto-défense contre avions, un Bofors 25 mm ou un deuxième Bofors 40 mm est ajouté à l'inventaire durant la construction.

Les premiers navires indigènes sont mis en service à partir de février 1941 et commencent à remplacer les anciens Motor Launch qui sont désormais à bout de bord et les chalutiers armés qui peuvent reprendre des activités de pêche ou de transport de matériel. Deux mois plus tard, ils sont suffisamment nombreux pour étendre leur zone d'action assez loin au large et la chasse anti-sous-marine est active jusqu'à plus de cent milles des côtes. Très vite en début de programme, une spécialisation a été décidée entre trois types de missions : la première étant la défense anti-aérienne du cabotage et se voit adjoindre le sauvetage en mer, la seconde concerne la traque des U-Boote, principalement à distance des côtes, et la troisième le harcèlement des défenses côtières et les missions spéciales de dépose et récupération d'agents ou de commandos. Seuls les modèles dédiés à la seconde tâche se voient dotés d'équipement ASDIC et de charges de profondeur, le blindage et le deuxième Bofors 40 mm étant réservés à la troisième mission.

Au large

Septembre et octobre 1940 voient l'arrivée des destroyers américains du "destroyers-for-bases deal" dans le giron de la Royal Navy. Celle-ci en cède immédiatement trois de la classe Wickes à la marine norvégienne, les Bath (ex USS Hopewell), St Alban (ex USS Thomas) et St Mary's (ex USS Doran), qui les met en service à la fin de l'année entre la Clyde et Harstad, ce qui est compatible avec leur relativement faible autonomie, où ils viennent épauler les plus modernes destroyers HNoMS Sleipner et ORP Błyskawica de retour dans les eaux arctiques. Trois autres, Lincoln (ex USS Yarnall), Mansfield (ex USS Evans) et Montgomery (ex USS Wickes), viendront les rejoindre un mois plus tard. La Royal Navy réalloue ses bâtiments aux convois nord-atlantiques, laissant le HMS Argus à disposition des Norvégiens pour continuer la couverture aérienne des traversées.

Les "nouveaux" destroyers seront tour à tour modernisés avec plus de DCA (deux Bofors 40 mm et deux Bofors 25 mm plus quelques mitrailleuses), un ASDIC et des charges sous-marines venant remplacer les tubes lance-torpilles. Leur proue peu élevée protégeant mal de la grosse mer ne les rendra pas très populaires parmi les équipages mais ils serviront vaillamment en attente de bâtiments plus modernes.

Vers la terre

Le port de Narvik, bien qu'ayant souffert de nombreuses destructions, est remis en service et remonte en puissance après la réparation des dommages au chemin de fer. Un petit chantier naval y est installé qui se spécialise dans la construction métallique, la matière première venant ici aussi de Suède. Petits caboteurs armés et barges de débarquement sont les premières productions pour renforcer la logistique finale à partir d'Harstad. Les barges font aussi espérer de futures opérations de reconquête du Sud mais ça reste de l'ordre du rêve à ce stade.

Et dans les airs

Sachant que le HMS Argus risque de leur être retiré à tout moment, l'amirauté à Tromsø cherche une solution pour le remplacer au pied levé. Dans ses discussions avec la Royal Navy et l'US Navy apparaissent divers projets de conversions de navires marchands en porte-avions d'escorte. L'un d'entre eux l'intéresse particulièrement bien que refusé par l'amirauté britannique, c'est celui du capitaine M. S. Slattery, directeur du matériel aérien, qui propose de simplement ajouter un pont continu à un navire de charge tout en lui conservant sa fonction initiale. Cette idée plaît beaucoup et il est décidé de convertir deux pétroliers relativement rapides par rapport à d'autres cargos, ce qui devrait simplifier les modifications à apporter, la cargaison restant facilement manipulable même après la couverture du pont. Des contacts sont pris avec des chantiers américains, la modification excédant les capacités industrielles du nord norvégien et la remise en service devrait pouvoir se faire en quelques mois, dans le courant janvier.

Ne manque plus qu'un ou deux navires plus imposant pour se prémunir de toute surprise mais personne n'est encore prêt à céder un croiseur léger à la Norvège...

Toutes ces constructions et ces nouveaux navires requièrent des travailleurs et des équipages qui sont abondamment fournis par le flux constant de jeunes gens qui, fuyant l'occupation, rejoignent la Norvège libre et ne peuvent tous être incorporés dans l'armée. Des moins jeunes et plus qualifiés, techniciens, ingénieurs, architectes, administrateurs... font aussi le difficile voyage pour venir apporter leurs compétences permettant un développement rapide des contrées nordiques.
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« Vi offro fame, sete, marce forzate, battaglia e morte. » « Je vous offre la faim, la soif, la marche forcée, la bataille et la mort. » Giuseppe Garibaldi

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Intéressant !
Quid de l'impact de la Luftwaffe sur les constructions navales ?
Il reste quand même des croiseurs lourds à la KM qui pourraient aussi faire un raid de bombardement côtier.
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...

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Vu ce qui est arrivé au Bismark OTL, je voudrais voir les Allemands essayer.
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