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Complément BELGE Février 1941

 
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Auteur Message
Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Fév 01, 2021 10:20    Sujet du message: Complément BELGE Février 1941 Répondre en citant

Une nouvelle mission pour le major Baeyens

2 février 1941

En quête d’officiers belges
Bureaux de l’OTAD (Bruxelles)
– Depuis maintenant trois semaines, le général Keyaerts n’a plus de nouvelles du commandant Baeyens. S’il le revoit un jour, le commandant aura droit à de solides remontrances !
Toujours est-il qu’il a reçu un courrier de Jules Pire. Ce dernier le remercie de sa lettre et laisse sous-entendre que la lutte est loin d’être finie et qu’il aimerait reprendre le combat ! Oui, certainement, mais avec quels hommes ?


10 février
En quête d’officiers belges
Etat-major de l’Armée belge (Londres)
– Le ministre Denis a réuni de nouveau les participants à la réunion du 22 janvier.
– Messieurs, je dois vous dire que le rapport du major Baeyens, et surtout le passage concernant Sa Majesté et le général Van Overstraeten, a provoqué quelques… turbulences, dirons-nous. Cependant, grâce à ma neutralité politique, j’ai pu aborder le sujet sans passion et en mettant en avant les avantages que nous apporterait l’appui du Palais.
– Je me doute bien que notre Premier Ministre a dû faire quelques remarques virulentes !
commente Van Strijdonck de Burkel.
– En effet, mais le reste du rapport, notamment la partie sur l’attitude des membres de l’OTAD, a permis d’apaiser quelque peu nos ministres. Par contre ils ont été un peu choqués, voire effrayés, d’apprendre que certains voulaient reconstituer une Armée clandestine. Voyez-vous, nos ministres ont peur que nos camarades en Belgique, la paix revenue et les Allemands renvoyés chez eux, ne… ne souhaitent pas le retour du Gouvernement. De ce fait, le Gouvernement demande, dans un premier temps, si on ne saurait pas contourner cette organisation.
– Si je puis me permettre,
répond Van Daele, je pense que le Gouvernement n’a aucune crainte à avoir. Ceux qui sont à Bruxelles ont le même but que nous. Ce n’est pas demain qu’une dictature militaire s’imposera en Belgique, même au nom du Roi ! Maintenant, contourner leur organisation me parait difficile, car il semblerait qu’elle ait une certaine importance…
– C’est ce que j’ai répondu. Mais le gouvernement n’a pas souhaité répondre à leurs sollicitations, pour le moment du moins…
Ensuite, via la Croix-Rouge, nous avons reçu la liste des officiers prisonniers, dont les officiers généraux. Après recoupements faits avec le TO de mai 40, nous avons fait une liste de ceux qui sont actuellement en Belgique, ou du moins qui sont supposés s’y trouver. Le seul problème est que nous n’avons aucune idée de leurs sentiments actuels. Disposer d’un appui du Palais nous aiderait bien à les influencer, si besoin, mais passer par le général Van Overstraeten indispose fort le Premier ministre. Cependant, le ministre De Vleeschauweer a cité le nom du Lt-Général Tilkens…
– L’ancien gouverneur du Congo ?
– Oui, il est pro-allié… Nettement plus que Van Overstraeten ! C’est le chef de la Maison Militaire du Roi. Il faudrait que notre envoyé essaye de prendre contact avec lui.
– Hum, si je puis me permettre, il est de notoriété publique au sein de l’EM que Tilkens et Van Overstraeten se détestent cordialement
, remarque Van Strijdonck de Burckel.
– Je sais, répond Denis. Mais il faudra faire avec.
– Je donnerai des ordres en ce sens. Pour l’instant, nous avons identifié en Belgique deux généraux à convaincre et à exfiltrer vers l’Angleterre,
indique Briquet.
– Jules Pire et Maurice Keyaerts ? Je comprends pour Keyaerts, mais pourquoi Pire ?
– Son attitude à la tête de la 10e DI sur la Lys, son sens du devoir malgré la perte de son épouse font que Jules Pire, auréolé de ses faits d’armes, nous apportera, en plus de ses qualités militaires, une autorité morale.
– Je comprends.
– On sait que Jules est à son domicile. Il n’a pas été fait prisonnier vu qu’il n’est plus de l’active. Pour Maurice, du fait de sa position à la tête de l’OTAD, ce sera un peu plus compliqué.
– Je vois. Vous allez renvoyer-bas le major Baeyens ?
– Oui, début mars. Il va reprendre contact avec le Lt-colonel Lentz, puis se rendre chez Jules. Ensuite, il tâchera de sonder Maurice, mais de manière discrète. Il recherchera également les possibilités d’ouverture vers le général Tilkens.
– Qu’il voie aussi s’il serait possible de contourner cette… Armée de l’ombre, disons. Du moins dans un premier temps
– Nous essayerons, Monsieur le ministre.
– Très bien. Pour éviter des pertes de temps en liaisons, ne faudrait-il pas lui fournir des moyens radio ?
– Nous avons déjà envoyé des radios en Belgique. Nous lui donnerons des points de contact.
– Parfait. En tout cas, c’est très courageux de sa part. Vous le proposerez pour la Grand-Croix de Chevalier de l’Ordre de Léopold… en espérant que ce ne soit pas à titre posthume.



15 février
En quête d’officiers belges
2e Bureau de l’Armée belge (Londres)
– Le Lt-colonel Tanghe et le major Lemercier informent le major Baeyens de sa future mission.
– Mon cher, comme vous vous en doutez, vous allez retourner au pays début mars, commence Tanghe.
– Oui mon colonel. Mais j’ai appris qu’on allait d’abord m’envoyer à Ringway.
– En effet,
répond Lemercier. Nos amis britanniques sont pragmatiques et quand c’est possible, ils préfèrent la simplicité. Ils nous ont donc fait comprendre que le parachutage était bien plus pratique et rapide qu’une dépose en Lysander.
– Ma foi… Je vais commencer à me faire au parachutisme !
commente stoïquement Baeyens.
– Je ne doutais pas une seconde que vous seriez volontaire ! sourit Tanghe.
– Quelle sera ma mission ?
– D’abord, essayer de prendre contact avec le lieutenant-général Tilkens, ou tout du moins d’avoir un contact au palais. Ensuite, sonder les sentiments du général Pire. Informer le Lt-colonel Lentz des décisions du Gouvernement concernant son Armée secrète. Puis, en vous y prenant discrètement, tâcher de connaître l’état d’esprit du lieutenant-général Keyaerts pour savoir si il voudrait nous rejoindre.
– Vous permettez, mon colonel ?
– Je vous écoute.
– Pour les généraux Pire et Keyaerts, une lettre du général Sellier de Morenville ou du général Van Strijdonck de Burkel pourrait donner du poids à ma démarche le moment venu. Pour le général Van Overstraeten, un courrier du général Vinçotte serait peut-être utile.
– Remarque pertinente,
commente Tanghe, même s’il vous faudra éviter que ces documents tombent en de mauvaises mains. Je vais voir avec le général Briquet.
– Pour garder le contact avec nous,
indique Lemercier, nous vous fournirons des adresses ou vous trouverez des moyens de communication. Vous devrez les apprendre par cœur.
– Bien.
– Ensuite, c’est plus délicat… Mais justement, vu ces informations, nous devrons vous fournir une capsule de cyanure.
– Ce sont les risques du métier,
soupire Baeyens.
– Parfait. Nous nous reverrons après votre stage chez les parachutistes.


20 février
En quête d’officiers belges
Bruxelles
« Commandant Claser, vous n’avez plus de nouvelles de l’envoyé de Londres ? » interroge Van Overstraeten.
– Non mon général. Je pense qu’il est retourné en Angleterre faire son rapport. Mais il reviendra certainement. Sans doute avec de nouvelles informations… et des directives.
– Des directives ! Des ordres, peut-être !
grince Van Overstraeten.
– Mon général, il faut reconnaitre que, si nos informations sont avérées, la force du nombre est pour Londres. J’ai pu glaner quelques renseignements auprès du général de Callataye.
– Eh bien ?
– Tous nos CRI et toute la Réserve de Recrutement ont bien été évacués, avec tout le matériel qui savait être transporté. De plus, presque toute la 7e DI a été sauvée. Par ailleurs, malgré le brouillage allemand, vous savez que beaucoup de nos concitoyens écoutent la BBC. Or, elle a évoqué plusieurs fois un engagement à grande échelle de la Force Publique en Afrique de l’Est.
– Mais… avec quel équipement ?
– Mon général, nos réserves d’or ont été évacuées. Il y a là de quoi acheter un arsenal complet aux Américains ! Sans compter les revenus miniers du Congo.
– Et qui commande ces hommes ?
– Eh bien, en dehors des chefs de la Force Publique, plusieurs de nos officiers généraux ont rejoint l’Angleterre.
– Mais la majorité sont des réservistes ou des rappelés de leur retraite !
– Certes, mais il y en a quand même de l’active. Les généraux-majors Vandaele et Legros notamment. Et on peut supposer que certains colonels ont été promus…
– Sans la signature royale !
tonne Van Overstraeten..
– Suivant la Constitution, le gouvernement dans son entièreté peut s’en passer s’il constate que Sa Majesté est dans l’impossibilité d’agir.
– Je sais, je sais…
– Et les nominations ont pu être faites à titre temporaire, en attendant la signature.

Van Overstraeten secoue la tête en soupirant…


28 février
En quête d’officiers belges
Bruxelles
– Traduit en conseil de guerre pour détention d’arme (son pistolet), le colonel Lentz est acquitté et libéré. Pour sa défense, il a adroitement invoqué le texte du protocole de capitulation du 28 mai, qui prévoyait que « les officiers conserver[aient] leurs armes, en témoignage de reddition honorable ». Aucune allusion à la Légion Belge n’a été faite au cours du procès, au grand soulagement de certains observateurs, mais l’incident constitue un rappel impérieux que la prudence est plus que jamais de mise.
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MessagePosté le: Lun Fév 01, 2021 11:09    Sujet du message: Re: Complément BELGE Février 1941 Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:

– Certes, mais il y en a quand même de l’active. Les généraux-majors Vandaele et Legros notamment. Et on peut supposer que certains colonels ont été promus…
– Sans la signature royale ! [/i]tonne Van Overstraeten..
– Suivant la Constitution, le gouvernement dans son entièreté peut s’en passer s’il constate que Sa Majesté est dans l’impossibilité d’agir.
– Je sais, je sais…
– Et les nominations ont pu être faites à titre temporaire, en attendant la signature.



Formellement, nous en avons déjà parlé, selon l'article 82 de la Constitution belge (selon la numérotation de l’époque, aujourd’hui c’est l’article 93), l’impossibilité de régner relève en dernier ressort du parlement, pas du gouvernement seul. Le gouvernement constate lui-même l’impossibilité de régner (ce qu’il fit OTL le 28 mai 1940), plutôt que de la faire constater par un médecin, comme le prévoyait le texte de la constitution (qui n’envisageait que l’incapacité physique et médicale du roi, pas sa captivité par l’ennemi). Mais ensuite il faut un vote des chambres réunies pour l’entériner, et un autre pour en entériner la constatation de la fin. Devant l’impossibilité de réunir le parlement en raison de la guerre, le gouvernement est également dans l’incapacité d’installer une régence. Il exerce donc seul les prérogatives royales en plus des siennes propres, au nom de la continuité du pouvoir exécutif, et renvoie à l’après-guerre la régularisation par la Cour de Cassassion et un vote rétroactif du parlement. OTL, après la libération en septembre 1944, on réunit les chambres, on régularise en bloc, les chambres nomme un régent (Charles, le frère du roi), mais il faudra attendre 1950 pour que le parlement puisse voter la fin de l’impossibilité de régner (en raison de la Question Royale).FTL, c’est un peu différent.

Mais quoi qu’il en soit, le gouvernement est certainement en mesure de promouvoir des officiers. D’une manière générale, les nominations d’officiers, de juges ou de fonctionnaires, se font sur la proposition du ministre compétent, et la signature royale n’est en réalité qu’une formalité, impossible dans les circonstances, mais pas bloquantes.
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"L'histoire est le total des choses qui auraient pu être évitées"
Konrad Adenauer
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