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Les désarrois de la SDN, par TYLER
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solarien



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MessagePosté le: Dim Sep 13, 2020 04:57    Sujet du message: Répondre en citant

Pour le premier point, il avait été dis que dés la fin du GD, une grande campagne de prospection avait été décider par le gouvernement, on peux supposer que le pétrole sera trouver durant cette période.

Pour l'industrie et les infrastructure, tu as raison en 40 et 41 mais a partir de 1942, les ingénieurs américains peuvent surement installer un pipe-line depuis les puits jusque la cote, mais il est vraiment qu'il faut du temps et de l'argent pour construire la raffinerie.

Pour le transport, oui, c'est pas compliquer de transporter des USA vers l'Europe, juste long 4-5 jours au mieux, plutôt 1 semaine avec les convois et même si un convoi peux contenir 10-20 pétrolier, il en faut beaucoup pour faire venir le pétrole des USA vers l'Europe, si maintenant il y a du pétrole en med a proximité du front, les pétrolier n'auront qu'a aller d'Alger vers la Grèce, l'Italie et la France, trajet plus courts, plus fréquent, moins consommateur de navire.
C'est juste une question pratique.

Pour le troisième point, ma faute, j'ai mal formuler ma phrase.
Citation:
De trois, cela permet de détourner les surplus de carburant et les navires vers le ravitaillement du RU, du pacifique, de l'Australie et de l'Indochine.

Citation:
De trois, cela permet de détourner les surplus de carburant et les navires partant des USA vers le ravitaillement du RU, du pacifique, de l'Australie et de l'Indochine.

L'idée c'est que les pétroliers moins nécessaire a faire la navette AFN - USA peuvent être envoyer ailleurs.
La aussi, c'est juste une question pratique, cela ne change quasi rien sur l'issue de la guerre, excepter peut être encore moins de pétrolier couler en atlantique mais un poil plus en Med et encore.
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Imberator



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MessagePosté le: Dim Sep 13, 2020 06:07    Sujet du message: Répondre en citant

solarien a écrit:
Pour le premier point, il avait été dis que dés la fin du GD, une grande campagne de prospection avait été décider par le gouvernement, on peux supposer que le pétrole sera trouver durant cette période.

Le temps de la prospection rallongera de toute façon nettement encore le moment où l'exploitation éventuelle des dits gisements pourrait être opérationnelle.

D'autant qu'il me semble avoir lu quelque part que les pétroles algériens n’affleurent pas presque à la surface comme en Arabie Saoudite, au Koweït ou même en Azerbaïdjan. Avec les techniques de l'époque dégoter un gisement de taille suffisante pour justifier l’entreprise pourrait prendre pas mal de temps et, en conséquence, retarder la mise en production effective ce qui, cercle vicieux, compromettrait un peu plus le bien fondé de l'opération.


solarien a écrit:
Pour l'industrie et les infrastructure, tu as raison en 40 et 41 mais a partir de 1942, les ingénieurs américains peuvent surement installer un pipe-line depuis les puits jusque la cote, mais il est vraiment qu'il faut du temps et de l'argent pour construire la raffinerie.

Pareil. Difficile d'imaginer les Américains venir nous aider pour nous permettre de devenir leurs concurrents sur un des marché des plus stratégiques et dans le même temps de nous épauler pour que nous puissions devenir un peu moins dépendants d'eux...

Et le facteur temps à prendre en compte doit inclure, en plus de la durée de construction du pipeline, celle des infrastructures qui devront permettre de rendre possible la construction en question.


solarien a écrit:
Pour le transport, oui, c'est pas compliquer de transporter des USA vers l'Europe, juste long 4-5 jours au mieux, plutôt 1 semaine avec les convois et même si un convoi peux contenir 10-20 pétrolier, il en faut beaucoup pour faire venir le pétrole des USA vers l'Europe, si maintenant il y a du pétrole en med a proximité du front, les pétrolier n'auront qu'a aller d'Alger vers la Grèce, l'Italie et la France, trajet plus courts, plus fréquent, moins consommateur de navire.
C'est juste une question pratique.

Mais des navires il y en a à foison. Et question consommation, historiquement les alliés, les Américains en premier lieu, avaient largement les capacités et les moyens de consommer sans trop regarder. N'oublions pas, une fois encore, qu'à cette période, même en temps de guerre, le prix du pétrole est ridiculement bas.

Et des navires, des pétroliers il y en a bien assez, plus qu'OTL vu que la bataille de l'Atlantique aura engendré bien moins de pertes.


solarien a écrit:
L'idée c'est que les pétroliers moins nécessaire a faire la navette AFN - USA peuvent être envoyer ailleurs.

Mais, une fois de plus, des pétroliers il y en a bien assez. Sensiblement plus qu'OTL même. Alors tout ce que tu obtiendrais ce serait d'en mettre au chômage.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Sep 13, 2020 11:43    Sujet du message: Répondre en citant

Hum, revenons à nos moutons…


30 août 1940
La SDN est morte
Irrécupérable
Une discrète villa près de Lisbonne
– Léon Blum, ministre des Affaires Étrangères, son directeur de cabinet, Blumel, et le sous-secrétaire d’État, Margerie, s’extirpent de la voiture banalisée qui les a amenés de l’ambassade française, où les trois hommes séjournent le temps d’une visite diplomatique de quelques jours. Officiellement, ils sont là pour de traiter de sujets techniques concernant les réfugiés en transit de l’Afrique du Nord vers l’Amérique. Même si la question est d’importance, elle est aussi prétexte à une rencontre très discrète avec un ressortissant français qui a beaucoup fait parler de lui : Joseph Avenol.
Si Léon Blum a tiqué quand Reynaud lui a fait part de son souhait de sonder le Secrétaire général de la SDN pour lui offrir un poste à responsabilités, arguant du fait que « toutes les bonnes volontés sont bonnes à prendre ». Par contre, Daladier a pesé de tout son poids pour qu’une chance puisse être donnée au fonctionnaire international français. L’homme a son petit caractère, certes, il est même insupportable aux yeux de beaucoup, mais il a des compétences techniques indéniables : pour preuve, sa gestion budgétaire exemplaire de la SDN, alors que de moins en moins de pays adhérents honorent leur participation financière. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que des problèmes de budget, la France Combattante risque d’en avoir rapidement ! Blum a protesté, rappelant qu’Avenol a eu avant-guerre des amitiés douteuses et qu’il n’a pas été franchement jusqu’au-boutiste aux heures fatidiques de juin. Mais Daladier a pu rétorquer qu’en juin, certains pessimistes (sinon défaitistes) ont malgré tout participé au Grand Déménagement sans sourciller et même en s’y engageant totalement, que ce soit au gouvernement ou dans l’Armée – le Taureau du Vaucluse a cité Schuman et Doumenc. Alors, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, conscient qu’une Union Sacrée puisse conduire à des attelages improbables et essayant d’oublier les relations conflictuelles qu’il avait eues, en tant que Président du Conseil, avec la Société des Nations, Léon Blum s’apprête à rencontrer Joseph Avenol…
………
« Ah non mais quel empaffé ! » s’exclame fort peu diplomatiquement Léon Blum une fois dans la voiture qui le ramène à l’ambassade française. « Je n’ai jamais passé une heure aussi longue ! » grogne même, avec assez peu de recul, l’ancien Président du Conseil. Intraitable, Avenol s’est présenté comme un si haut personnage qu’il faudrait, pour le convaincre de servir la France, lui offrir un poste à la hauteur de ses ambitions. Et quelles ambitions ! Blum a pensé un moment qu’Avenol visait ni plus ni moins que son poste ministériel ! Tout au plus a-t-il concédé que la place de François Charles-Roux, au sous-secrétariat d’Etat aux Affaires Etrangères, pourrait, faute de mieux, l’intéresser… Certes, Charles-Roux était un partisan de l’apaisement, mais Avenol est du même bois et, franchement, Blum ne se voit pas collaborer avec un énergumène pareil. C’est pourquoi il va s’accorder avec Blumel et Margerie, eux aussi réticents au départ – et à présent confirmés dans leur réticence, pour envoyer à Reynaud un rapport aussi sombre que possible.
………
« Ce fichu socialiste juif ne change décidément pas ! » gronde Joseph Avenol une fois dans la voiture qui le ramène au logement prêté par Charles Bedaux, homme d’affaires – d’affaires troubles. Ce Franco-Américain réside en Espagne et au Portugal et semble plus proche de l’équipe de Laval que du gouvernement Reynaud. Le GPEF a d’ailleurs été très arrangeant en négociant avec les Allemands pour qu’Avenol puisse discrètement traverser la France occupée pour se rendre au Portugal. Il est vrai que Bergery, ministre des Affaires Étrangères du dit GPEF, semble vouloir séduire Avenol, qui sait qu’il ferait une prise de choix pour lui… Un homme clairvoyant, Bergery, pas comme ce communiste de Blum !
Pourtant, le gouvernement Reynaud reste le seul à avoir une base légale. C’est pourquoi Avenol espère que l’appui de Daladier lui permettra d’obtenir un poste à Alger. Un sous-secrétariat d’État, ou mieux un ministère, lui permettrait de viser plus haut quand l’heure de la réconciliation aura sonné en Europe. Assurément, il ferait du meilleur travail que Blum ou Charles-Roux ! Ou même Auriol, pourquoi pas ? Lui, Joseph Avenol, n’est-il pas inspecteur des Finances ?


19 septembre 1940
Les désarrois de la SDN
Un Secrétaire général irrité
Genève
– Joseph Avenol vient d’entériner une nouvelle réduction du personnel genevois de la Société des Nations, à défaut de pouvoir licencier les fonctionnaires présents en Amérique du Nord. En effet, ses tentatives en ce sens se sont toujours heurtées à l’opposition de Winant et de ce petit prétentieux de Tixier !
C’est dire l’agacement du Secrétaire général quand il découvre, dans la revue de presse préparée par son assistant, que le petit prétentieux en question fait à présent partie du gouvernement Reynaud ! En revanche, malgré la lecture attentive de plusieurs journaux en différentes langues, il ne trouve nulle part mention de son nom… Et il n’a aucune nouvelle d’Alger. Ce sale communiste de Blum lui aura mis des bâtons dans les roues ! Enfin, il faut être patient. Un jour ou l’autre, Reynaud aura besoin de Joseph Avenol, qui tient à bout de bras la Société des Nations tout entière pour éviter sa disparition.
Néanmoins, Avenol demande à son assistant de se renseigner sur les membres du gouvernement Laval et sur des soutiens dont dispose son Nouvel Etat Français… A tout hasard.


14 février 1941
Les désarrois de la SDN
Déceptions réciproques
Mairie de Nantua (non loin de la frontière suisse)
– Un (ex)-radical ça va, mais s’il est flanqué d’un (ex)-socialiste, autant dire d’un communiste… Pas étonnant que la France ait sombré si facilement ! Il est grand temps que Joseph Avenol, libéré des entraves de la SDN, se consacre pleinement à un nouvel équilibre diplomatique en Occident. Depuis une heure qu’ils discutent, l’ex-Secrétaire Général de la SDN est sûr de pouvoir faire beaucoup pour le compte de ce Nouvel État Français que ne cessent de lui vanter Gaston Bergery (ministre des Affaires Étrangères) et Marcel Déat (ministre de l’Économie). D’ailleurs, l’ancienne étoile montante du Parti radical s’apprête à conclure son exposé.
– Il est évident, pontifie Bergery, que dans la situation actuelle de l’Europe et du Monde, la position de ceux qui sont encore neutres dans ce conflit qui n’a que trop duré ne pourrait qu’évoluer si notre projet pouvait compter sur un homme de votre valeur : pour bâtir un pont vers le Nouveau Monde, qui serait mieux placé que le Secrétaire général de la Société des Nations de l’Ancien Monde ?
– Ancien Secrétaire général, Messieurs, je dois le préciser. Mais je suis totalement en accord avec…
– Excusez-moi. Ancien Secrétaire général ?
le coupe Déat.
– Oui. Il y a quelques jours, un émissaire du pseudo-gouvernement algérois est venu me menacer et me contraindre à la démission [épisode déjà relaté…]. J’ai dû laisser la SDN aux mains d’un Britannique – enfin, d’un Irlandais, mais vous voyez comment de médiocres politiciens tentent de façon pathétique de truquer le jeu en leur faveur, explique Avenol.
Bergery, stupéfait, bafouille alors qu’il allait oublier de passer un coup de téléphone urgent à Matignon. Le (long) quart d’heure suivant, Déat entretient la conversation en parlant de tout et de rien, laissant de longs blancs s’installer peu à peu. L’atmosphère a changé. Un, deux, puis trois Gardes Économiques en armes prennent place dans la salle du Conseil municipal. Avenol déglutit avec peine – un assassinat ? Un enlèvement ? – mais il réussit à faire bonne figure. Finalement, Bergery revient dans la salle, visiblement tracassé. Après quelques circonvolutions, il se jette à l’eau.
– Monsieur Avenol… J’ai pu échanger avec le Président Laval concernant votre… offre de services.
Avenol s’offusque de l’expression, mais Bergery poursuit comme si de rien n’était.
– Le Président m’a rappelé vos changements d’attitude lors de l’affaire d’Éthiopie : vous souteniez d’abord mordicus la position italienne, assurément la bonne, avant, une fois que tout a été réglé, de vous mettre du côté des Britanniques. Il émet des doutes sur votre… constance.
A ces mots, Déat ne peut s’empêcher de s’esclaffer !
– Cependant, si vous étiez encore en poste à la Société des Nations, vous auriez pu nous être… très utile. Mais du fait que vous êtes actuellement sans affectation aucune… Votre apport serait moindre, il faut le reconnaître. Nous… Euh, nous reprendrons contact avec vous. Au revoir.
Deux minutes plus tard, Joseph Avenol reste seul à la table, humilié pour la deuxième fois en moins d’une semaine, toutes ses certitudes dorénavant sans fondements. Il en gardera une amertume profonde, maugréant à tout propos sans distinction contre la Société des Nations, la France Combattante ou le Nouvel État Français. Il mourra en 1952 en Suisse, sans avoir remis les pieds dans son pays natal.


1er mars 1941
La SDN est morte, vive l’OIT !
Mutations
Montréal
– John Gilbert Winant quitte officiellement ce jour son poste de directeur de l’Office International du Travail à Montréal pour rejoindre l’ambassade américaine à Londres. Il le fait avec le sentiment du devoir accompli : les principaux services tant de l’OIT que de la SDN sont maintenant en sûreté sur le continent américain. Il prend ainsi la succession de Joseph Kennedy Sr.
A Montréal, le successeur de Winant sera l’Irlandais Phelan, partisan des “neutralistes” – par opposition aux “interventionnistes”. Ces derniers (représentés notamment par Tixier jusqu’à son départ pour Alger à l’automne précédent) souhaitent que l’OIT marque clairement son opposition à l’Axe sur le plan des valeurs. Mais la prise de fonction de Phelan ne signifie pas que les Alliés se désintéressent de l’OIT.


23 octobre 1941
La SDN est morte, vive l’OIT !
Quatre Français pour le Travail
Aéroport d’Alger
– Se préparant à une longue succession d’escales, la délégation française pour la Conférence Internationale du Travail organisée à New York s’apprête à s’envoler. Elle est composée de deux représentants gouvernementaux, un représentant des travailleurs et un représentant du patronat. Le ministre du Travail Jules Moch et le sous-secrétaire d’État aux Affaires Sociales Adrien Tixier sont tous deux socialistes. Le représentant syndical est l’inamovible Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT depuis plus de trente ans et représentant des travailleurs français à l’OIT depuis sa création.
Enfin, le représentant patronal est celui qui a soulevé le plus de controverses dans les (quelques) salons algérois intéressés par le sujet. Dans l’enthousiasme du Sursaut, il avait été envisagé de mettre en avant un grand patron symbolisant cet Empire qui permet à la France de continuer à se battre. Mais les meilleures intentions ne suffisent pas. Après avoir envisagé divers corps de métier, pesé le pour et le contre, la France Combattante – une fois n’est pas coutume – a privilégié la sécurité de la tradition. Le secrétaire général de l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie est le représentant du patronat français auprès des institutions internationales depuis la création de celles-ci. C’est donc Adolphe Pichon, en poste à l’UIMM depuis 1939, qui a gagné son ticket pour la Grosse Pomme. Ce choix s’est notamment imposé pour ne pas désigner un De Wendel ou un Pavin de Lafarge, trop politiques car Élus de la République – alors que Pichon a tout de même navigué à des postes de rédacteur, sous-chef, chef adjoint et chef de cabinet dans différents ministères entre 1908 et 1920 !


6 novembre 1941
La SDN est morte, vive l’OIT !
L’OIT rejoint les Alliés
Washington DC
– Sous la présidence de Frances Perkins, secrétaire d’État américaine au Travail, première femme à gérer une Conférence Internationale du Travail et l’une des rares femmes de l’époque à avoir des responsabilités politiques, la CIT tenue à New York s’achève aujourd’hui par un discours du président Roosevelt prononcé, lui, dans la capitale américaine. Symboliquement, cela marque l’importance que veulent prendre et prendront les États-Unis dans l’organisation du monde.
Trente-quatre pays ont été représentés tout au long de la conférence. La quasi-totalité des états du continent américain (le Costa Rica avait envoyé un observateur qui fut finalement officiellement invité), le Royaume-Uni et son Commonwealth, l’Irlande (dont des ressortissants gèrent présentement la SDN et l’OIT), quelques nations afro-asiatiques… Mais seuls quelques gouvernements européens en exil représentaient l’Europe continentale.
L’URSS n’a pas participé à cette conférence. En effet, l’Amérique Latine ne lui a que difficilement concédé le statut d’observateur, et quand les légations britannique et française à Washington ont fait parvenir l’invitation à Moscou, Molotov a décliné, sous prétexte qu’il était bien tard et que la clôture de la Conférence était proche.
Cette CIT a notamment mis fin à la neutralité de l’Organisation Internationale du Travail en plaçant nettement cette dernière dans le camp politique et idéologique des Alliés (il faut dire que l’Axe a quitté depuis longtemps les organisations internationales). L’OIT s’est en effet organisée pour jouer un rôle d’importance dans le cadre d’une future reconstruction, qui ne pourra avoir lieu que dans le cadre d’une victoire alliée. D’ailleurs, la résolution finale de la CIT affirme que « la victoire des peuples libres dans la guerre contre l’agression totalitaire est une condition indispensable de la réalisation des idéaux de l’OIT. »


10 juillet 1943
La SDN est morte, vive l’OIT !
L’Italie veut sa place à l’OIT
Rome
– Dans une lettre adressée au président du Conseil d’Administration du Bureau International du Travail, le maréchal Badoglio, chef du gouvernement italien, sollicite officiellement la réadmission de son pays à l’OIT, invoquant la nécessité d’adapter son programme de guerre et de reconstruction aux exigences du combat et des objectifs de paix des Nations Unies.
………
Montréal – Bien que flatté, le BIT se trouve face à un problème éthique. Réadmettre l’Italie dans le concert des nations obligerait à exclure du Conseil d’Administration (où le nombre de places est limité) un pays démocratique moins important du point de vue industriel. Aussi, le directeur, l’Irlandais Phelan, se contente-t-il d’informer l’Italie qu’elle sera informée du résultat des délibérations de la Conférence Internationale du Travail de Philadelphie, organisée l’automne prochain.


27 novembre 1943
La SDN est morte, vive l’OIT !
Le Travail n’est pas une marchandise
Washington DC
– La XXVIe Conférence Internationale du Travail, tenue à Philadelphie, s’achève ce jour à la Maison Blanche, comme la CIT de New York deux ans plus tôt. Cette fois, 41 délégations officielles dont 28 complètes ont participé. A l’exception de la Thaïlande, tous les pays ayant participé à la CIT de New York se sont rendus à celle de Philadelphie. Sept nouveaux pays sont présents : Éthiopie, Haïti, Irak, Liberia, Suède, Suisse et Turquie. Le Nicaragua et le Paraguay sont là en tant qu’observateurs.
L’Histoire retiendra de cette conférence la Déclaration de Philadelphie. Ses points fondamentaux énoncent que le travail n’est pas une marchandise, que la liberté d’expression et d’association est une condition indispensable d’un progrès continu, que la pauvreté, où qu’elle existe, constitue un danger pour la prospérité de tous. Tous les êtres humains, quels que soient leur sexe, leur race ou leur croyance, ont le droit de poursuivre leur progrès matériel et leur développement spirituel dans la liberté et la dignité, dans la sécurité économique et avec des chances égales. La Déclaration affirme l’obligation solennelle pour l’OIT de seconder la mise en œuvre, parmi toutes les nations du monde, de programmes propres à légaliser la reconnaissance effective du droit de négociation collective et la coopération des employeurs et de la main-d’œuvre pour l’amélioration continue de l’organisation de la production, ainsi que la collaboration des travailleurs et des employeurs à l’élaboration et à l’application de la politique sociale et économique.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Dim Sep 13, 2020 12:13    Sujet du message: Répondre en citant

Pourquoi j'ai une musique de clown burlesque qui se met dans ma tête chaque fois que j'observe les péripéties pathétiques de la SDN en général et d'Avenol en particulier ? Sinon :

Citation:
Si Léon Blum a tiqué quand Reynaud lui a fait part de son souhait de sonder le Secrétaire général de la SDN pour lui offrir un poste à responsabilités, arguant du fait que « toutes les bonnes volontés sont bonnes à prendre ». Par contre, Daladier a pesé de tout son poids pour qu’une chance puisse être donnée au fonctionnaire international français.


Problème de phrase ?

Citation:
Oui. Il y a quelques jours, un émissaire du pseudo-gouvernement algérois est venu me menacer et me contraindre à la démission [épisode déjà relaté…].


Et tellement savoureux ! Pareil pour l'OIT. Ce qui me fait dire qu'il est toujours plaisant de retrouver - plus tard et dans la chrono - les débats d'hier. Mais tout de même, tout cela n'est il pas un peu trop à Gauche pour Londres et Washington ?
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Archibald



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MessagePosté le: Dim Sep 13, 2020 12:26    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Pourquoi j'ai une musique de clown burlesque qui se met dans ma tête


https://www.youtube.com/watch?v=tSKEl6a-b_c
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demolitiondan



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MessagePosté le: Dim Sep 13, 2020 12:28    Sujet du message: Répondre en citant

En fait plutôt celle-là - faudrait que je refasse les paroles ...

https://www.youtube.com/watch?v=AhY7_KY8gjA
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egdltp



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MessagePosté le: Dim Sep 13, 2020 12:32    Sujet du message: Répondre en citant

Avenol est nommé ministre des affaires étrangères le 2 juillet 43 dans le premier gouvernement Doriot. Il faut donc changer la fin du paragraphe du 14 fevrier 1941 sur la fin de vie de cet individu...
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Tyler



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MessagePosté le: Dim Sep 13, 2020 12:43    Sujet du message: Répondre en citant

egdltp a écrit:
Avenol est nommé ministre des affaires étrangères le 2 juillet 43 dans le premier gouvernement Doriot. Il faut donc changer la fin du paragraphe du 14 fevrier 1941 sur la fin de vie de cet individu...

J'avais anticipé pendant le confinement. Avenol a un remplaçant aux Affaires Étrangères du NEF
Voir le sujet "Le NEF recherche un ministre des Affaires Étrangères " dans la section Discussions .

Wink
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egdltp



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MessagePosté le: Dim Sep 13, 2020 12:56    Sujet du message: Répondre en citant

Exact Tyler, je viens de relire cette discussion. Comme j'ai retrouvé Avenol dans les PDF "officiels", je pensais a un écart. Reste plus qu'à remettre en ligne l'ensemble Smile . Merci pour votre travail.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Sep 13, 2020 13:01    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Problème de phrase ?


Oui - juste le "Si" qui est en trop.
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DMZ



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MessagePosté le: Lun Sep 14, 2020 07:14    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Aérodrome de Sabadell (Espagne) – Le Secrétaire général de la SDN et les quelques fonctionnaires qu’il n’avait pas licenciés (ses bonnes résolutions des accords de Biarritz n’avaient pas duré une semaine) ont été convoyés de France en Espagne, via Andorre, sous escorte de gendarmes français puis de Gardes Civils espagnols. Là, le décollage pour Genève d’un avion de transport arborant des insignes irlandais passera inaperçu dans le tourbillon des événements en cours.

Est-ce OTL ? Car je rappelle que le trafic aérien civil a été totalement interrompu en Suisse de septembre 1939 jusqu'à la fin de la guerre. Genève étant même en travaux pour construire une piste en dur pendant cette période.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Sep 14, 2020 08:55    Sujet du message: Répondre en citant

Genève est la destination finale - bien sûr, l'avion va se poser sur un aérodrome militaire suisse.
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MessagePosté le: Lun Sep 14, 2020 09:03    Sujet du message: Répondre en citant

Il n'y avait pas que Genève qui était fermé, tout trafic civil intérieur et international était interrompu. Ici aussi, on est le 29 juin 40, en plein combats, alors que les chasseurs suisses affrontent les provocations de la Luftwaffe. Je ne vois pas un tel vol, même plus tard dans la guerre.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Sep 14, 2020 09:15    Sujet du message: Répondre en citant

Ce n'est pas un vol de ligne et de jour normal !

C'est un vol de nuit, évidemment avec l'accord du gouvernement suisse. L'avion arrive en Suisse au matin après un vol sans incident, et se pose en Suisse, peut-être même escorté par la chasse suisse !

Je le comparerais (en sens inverse !) aux vols qui ont permis à différents nazis de s'échapper vers l'Espagne en 1945.
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Tyler



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MessagePosté le: Lun Sep 14, 2020 09:47    Sujet du message: Répondre en citant

Et c'est aussi pour ça qu'il est fait mention de tractations diplomatiques entre neutres impliquant la Suisse et les belligérants. Il s'agit d'UN avion dans un contexte très particulier
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