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1940 - La France continue la guerre
 
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Indépendances du Liban et de la Syrie en FTL
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Wardog1



Inscrit le: 29 Aoû 2015
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MessagePosté le: Mar Oct 20, 2020 14:51    Sujet du message: Répondre en citant

Si les libanais et syriens pouvaient avoir accès à une machine leur permettant d'observer les années 2010-2020, je suis certains qu'ils seraient content que leur territoires deviennent des département Français!
_________________
"You and I are opposite sides of the same coin. When we face each other, we can finally see our true selves. There may be a resemblance, but we never face the same direction."

Larry Foulke
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solarien



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MessagePosté le: Mar Oct 20, 2020 15:26    Sujet du message: Répondre en citant

Pas sure, parce que d'un autre coté, beaucoup de gens ont profiter du départ des français pour prendre le pouvoir ou de l'influence ou de l'argent dans le pays.

Par contre, pour le Liban, on peux supposer que oui, la présence française aurait surement mieux stabiliser le pays et assurer un meilleur équilibre démographique, bon, il y aurait toujours des tensions, et des partisans d'un Liban indépendant mais ils auraient surement moins d'impact.


Et tu parle de la Syrie et du Liban, mais je pense qu'actuellement, pas mal de populations locale regrette la présence des français et anglais, car même si ils imposaient leur autorité, et "exploiter" leur terre, ils ont aussi apporter beaucoup pour la populations.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mar Oct 20, 2020 20:08    Sujet du message: Répondre en citant

Décidément l'Abwehr bouffe à tous les rateliers - même par la Turquie. On va quand même pas avoir des brandebourgeois ? Laughing

Citation:
sandjak d’Alexandrette


Casus, je te vois ! Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing

Citation:
Von Hentig est connu pour avoir tenté avec von Niedermayer, le “Lawrence allemand”, de provoquer des révoltes en Inde et en Afghanistan durant la Première Guerre Mondiale


Des noms connus, en effet !

Si tu veux le nom du réalisateur du film, je peux chercher ! J'avais tenté de parler des Why we fight dans les Balkans...
_________________
Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Oct 21, 2020 10:17    Sujet du message: Répondre en citant

21 octobre 1941
L’Orient compliqué
Conseil de Défense
Alger
« Il serait temps de retourner sur le front de cette fichue guerre, mais où ? » se dit avec irritation le capitaine Louis Fourcade en rentrant dans le minuscule logement qui lui a été attribué le temps de son séjour dans la capitale de la France Combattante. Mais ce séjour a duré plus longtemps que prévu. Pendant trois semaines, l’aide de camp du général Catroux, actuellement en inspection au Levant, a attendu une entrevue pour remettre en mains propres le rapport de son chef au Président de la République, au Président du Conseil, au ministre des Affaires Etrangères (dont dépendent les Mandats) ou, à la rigueur, à son sous-secrétaire d’État. Quatre destinataires possibles, cela devait être faisable ! Mais il faut croire que les routines administratives et les rituels de salons propres à Paris ont juste été transposés tels quels à Alger – heureusement que l’Armée s’est plus vite mise à jour, grogne in petto le capitaine. Il y a une huitaine de jours, Margerie l’a enfin reçu et a pris connaissance du rapport avant de lui accorder un quart d’heure d’entretien… et de lui demander, à son grand désarroi, de ne pas repartir pour Beyrouth. Le contenu du dossier méritait un débat en Conseil de Défense, a-t-il dit, avant d’ajouter : « Vous devrez témoigner, capitaine, ce sera l’occasion de faire briller le général Catroux ! » Fourcade n’a pas vraiment compris ce que cela pouvait signifier.
Tout à l’heure, en début d’après-midi, il s’est présenté au siège de la Présidence du Conseil. Déjà, en voyant le nombre de gratte-papiers et autres fonctionnaires présents dans la salle ou on lui avait demandé de patienter, il s’est dit que ce ne serait pas aussi simple qu’il avait pu l’espérer. Mais en bon Saint-Cyrien, il s’était préparé. Il allait attendre. Et il avait attendu… Les heures passaient et les membres de divers cabinets, couvant des dossiers volumineux, pénétraient l’un après l’autre dans la salle du Conseil de Défense, laissant finalement Fourcade absolument seul durant une demi-heure. Enfin, un huissier est venu le chercher : « C’est à vous, mon capitaine. » L’ancien de la Coloniale allait mettre les pieds dans son premier Conseil de Défense…
Savoir anticiper et savoir s’adapter. C’est le propre de tout officier. Mais dès le début, Fourcade a senti qu’il allait être mis à rude épreuve : à côté des principales figures de la France Combattante – Lebrun, Reynaud, Blum, Mandel, De Gaulle, Daladier, Margerie… – siégeait le Haut-Commissaire Puaux. La mine passablement lasse, Paul Reynaud lui a demandé de commencer…
………
« Monsieur le Président, Monsieur le Président du Conseil, Messieurs les ministres, je suis ici pour vous présenter le rapport d’inspection en Syrie et Liban mandataires du général d’armée Georges Catroux, dont je suis l’aide de camp… »
Première interruption !
– Je tiens à préciser, Messieurs, que nulle copie de ce rapport ne m’a été transmise, non plus que la moindre indication sur son contenu. Je le précise à titre… purement indicatif, articule Puaux en grimaçant quelque peu.
– La mission du général Catroux ne comportait pas d’instructions en ce sens. Rien ne l’empêchait de le faire, certes. Mais rien ne l’obligeait à le faire non plus, argumente Margerie.
– Sans doute, mais Catroux a été – bien que brièvement – gouverneur, il ne pouvait ignorer que, ce faisant, il risquait de mettre le Haut-Commissaire en porte-à-faux, observe Daladier.
Fourcade reprend son exposé. Il présente les forces en présence au Levant sur les plans ethniques, religieux et idéologiques. Il fait part, de manière synthétique, des positions et des aspirations des uns et des autres. Peu habitué à ce genre d’exercice, le capitaine a parfois l’impression d’être trop abrupt ou trop synthétique – peut-être parce qu’il est fréquemment interrompu par des questions techniques posées par De Gaulle, qui semble prendre beaucoup de notes, même sur des aspects dépassant ses prérogatives de ministre de la Guerre, et par Lebrun, qui donne l’impression de mettre à jour ses informations sur un dossier qu’il ne connaissait que dans les très grandes lignes.
L’évocation des moyens militaires pouvant être développés dans la région est l’occasion d’une nouvelle passe d’armes.
« Le développement à Beyrouth ou à Lattaquié d’une base navale importante, sans en faire l’équivalent de Mers-el-Kébir ou d’Alexandrie, est une possibilité à ne pas négliger… »
– Peuh ! Quoi d’original là-dedans ?!
le coupe Puaux. Déjà en 1938, le général Huntziger et… euh…
– Et le ministre des Affaires Étrangères de l’époque,
intervient Daladier, qui voit très bien qui Puaux s’apprêtait à mentionner.
– C’est à dire Georges Bonnet, membre de votre gouvernement, Monsieur le ministre, précise Blum d’une voix douce – mais qui n’en cause pas moins un certain malaise autour de la table. Bonnet représente aujourd’hui le NEF en Asie…
Puaux tente de se rattraper : « Déjà à l’époque… des… des décisions avaient été prises en ce sens. Et des crédits devaient être débloqués pour ce projet. Bien sûr, la guerre actuelle a tout remis en cause. »
– Mon séjour au Levant ayant été formateur et enrichissant à plus d’un titre, je me suis penché sur ce dossier avec une certaine attention et je n’ai pas trouvé trace d’actions en ce sens allant au-delà de vagues promesses,
assène De Gaulle, dont les relations avec Daladier (la cible de cette observation) ont été très vite compliquées.
« Si même notre Connétable se met à jouer au jeu des piques, on n’en finira jamais ! » se dit Reynaud, un peu agacé – quoiqu’il ressente un mélange d’amusement et de fierté à voir ainsi son protégé de plus en plus à son aise dans l’arène politique. Il cesse donc d’être spectateur pour intervenir, en s’efforçant de cacher une lassitude qui le gagne de plus en plus souvent ces derniers temps : « Messieurs, s’il vous plaît ! Capitaine Fourcade, reprenez je vous prie. Mais je vous prierai d’aller directement aux conclusions du rapport que vous nous présentez. »
« Eh bien, Monsieur le Président du Conseil,
expose Fourcade, le rapport constate que les relations de la France avec une grande partie des élites politico-religieuses du Levant, tant libanaises que syriennes, sont pour le moins distendues, voire détériorées. Il préconise d’y porter remède en entamant de nouvelles discussions avec les représentants politiques de la région pour qu’un processus d’indépendance soit mis en place, qui préserve nos futures relations avec la Syrie et le Liban – puisque, dès 1920, le général Gouraud a estimé nécessaire de créer le Grand Liban pour préserver les populations chrétiennes. La conclusion de ces discussions prendra la forme soit d’un nouvel amendement au traité de 1936 (après celui de 1938 que ni Syriens ni Libanais n’ont ratifié), soit d’un nouveau traité – ou si vous préférez d’un traité amélioré – reposant sur les travaux de la commission mise en place en 1936 par Monsieur Viénot. »
– Pourquoi diable un nouvel amendement ou un nouveau traité ?!
s’emporte Puaux. Qu’ils commencent par accepter les ajustements demandés en 1938 !
– Ajustements on ne peut plus pertinents au vu de l’évolution de la situation,
intervient Daladier – il est vrai que c’est son cabinet qui les avait demandés.
– Pourquoi leur faire cadeau d’un nouveau traité ? Nous sommes en guerre ! s’énerve Puaux.
– Le Levant a été capital pour la logistique de nos troupes durant la campagne d’Irak du printemps dernier, commente De Gaulle. Une bonne entente avec les forces politiques des Mandats serait souhaitable dans l’avenir.
Ce qui ne convient pas à Puaux : « Cela peut bien attendre la fin de la guerre. Il n’est pas temps de risquer d’amoindrir l’influence de la France dans la région ! »
Fourcade ne peut s’empêcher de répliquer : « Mais les élites politiques du Levant manifestent dès à présent un profond rejet de la mandature française ! Au reste, nous n’avons pas de leçon à leur donner : nous avions trois ans pour que l’Assemblée ratifie le traité de 1936 et cela n’a pas été fait ! (Daladier foudroie du regard le capitaine, qui s’empresse de tempérer son propos…) Sans aucun doute pour d’excellentes raisons. Mais surtout, la suspension des constitutions et des institutions politiques locales a été très mal perçue… (Là c’est Puaux qui s’empourpre, mais Fourcade n’en a cure.) Il faut agir assez rapidement, sinon le général… Je veux dire – les conclusions du rapport du général Catroux sont qu’une situation semblable à ce qu’a pu connaître la Palestine avant la guerre, ou l’Irak au début de l’année, risque fort de survenir dans les prochains mois au Levant ! »
« C’est absurde ! »
s’exclame Puaux, et Daladier ronchonne : « Il ne faut pas exagérer non plus… » – avant que De Gaulle observe : « Espérons-le, mais si le général Catroux a raison, ce serait consternant, tant pour notre effort de guerre que pour notre prestige à travers le monde. »
Reynaud décide d’abréger le débat, tant cette demi-journée de réunions semble avoir mis à mal sa capacité de concentration : « Et ce traité de 1936 ? Il ne comporte pas une période de transition politique et administrative de deux ans, ou quelque chose comme ça… Il me semble que certaines commissions parlementaires en avaient débattu… ».
– Oui, une période de trois ans, pour assurer en quelque sorte une passation de pouvoirs,
indique Blum – Pierre Viénot, principal auteur du traité en question (parfois surnommé “Accords Viénot”), faisait partie de l’équipe de son gouvernement de Front Populaire.
– Eh bien, soumettons – enfin ! serais-je tenté de dire – soumettons au plus vite ce texte à l’Assemblée, qui l’amendera si besoin, qui le votera, et pendant les trois années de transition qui viendront, faisons comprendre aux Syriens et aux Libanais ce qui est envisageable et ce qui ne l’est pas. Tout le monde sera content ! Je compte sur vous, Monsieur Puaux, pour assurer l’équilibre et pour maintenir le calme sur place sans qu’il soit besoin de recourir à la force, lance Reynaud, avec la désinvolture de ceux qui commencent à s’irriter.
Le ministre de l’Economie, Vincent Auriol, jusque-là muet, intervient : « Puis-je vous rappeler que l’indépendance des Mandats soulagerait nos finances d’une somme considérable, de l’ordre… »
– Nous le savons,
le coupe Daladier, mais le traité voté par l’Assemblée inclura-t-il le remboursement par les Syriens et Libanais des sommes dépensées en leur faveur depuis l’établissement des Mandats ?
– L’honneur et l’influence de la France ne se mesurent pas…
commence De Gaulle en se redressant sur son siège.
– A l’aune d’un comptable, nous le savons aussi ! s’exclame Daladier, sans cacher le fait qu’il est excédé.
Paul Reynaud impose le silence – de justesse, De Gaulle s’apprêtait visiblement à riposter de façon tranchante.
………
Ce soir, le capitaine Fourcade se dit qu’il comprend que Catroux n’ait pas voulu être présent – il aurait sûrement finit par en venir aux mains, symboliquement du moins, avec Puaux et Daladier ! Des semaines d’entretiens approfondis avec tout ce qui compte au Levant. Un rapport exhaustif. Une présentation synthétique en bonne et due forme. Et tout cela a été balayé d’un revers de main entre deux piques, pour en revenir à ce qui aurait dû être fait cinq ans plus tôt ! Ça valait la peine de languir tout ce temps à Alger, tiens ! En somme, son chef, qui avait sans doute prévu tout ça, l’a envoyé au casse-pipe pour se préserver.
Donc, le capitaine comprend le choix de Catroux, mais dès son retour à Beyrouth, il lui demandera sa mutation dans une unité combattante. Pas sûr que ça plaise à sa femme, mais il a été formé pour faire la guerre et pas celle qu’on livre, de façon pas toujours feutrée d’ailleurs, dans les salons et les conseils !
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mer Oct 21, 2020 10:33    Sujet du message: Répondre en citant

Ca ne se présente pas bien du tout ... Sad
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Colonel Gaunt



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MessagePosté le: Mer Oct 21, 2020 14:20    Sujet du message: Répondre en citant

Mais le connétable, une fois devenu président du conseil, devrait pouvoir éclaircir la chose.
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Alias



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MessagePosté le: Mer Oct 21, 2020 16:08    Sujet du message: Répondre en citant

Colonel Gaunt a écrit:
Mais le connétable, une fois devenu président du conseil, devrait pouvoir éclaircir la chose.


Je soupçonne que ça risque de ne pas être la priorité. Jusqu'à ce qu'il soit trop tard.
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Stéphane "Alias" Gallay -- https://alias.erdorin.org
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Oct 22, 2020 10:06    Sujet du message: Répondre en citant

22 novembre 1941
L’Orient compliqué
Rebuffade
Liban et Syrie mandataires
– A Alger, l’Assemblée des Elus de la République s’est saisie des traités franco-syrien et franco-libanais de 1936. Après quelques aménagements mineurs, leur ratification est prévue sous huitaine. La presse française s’en est fait l’écho – sans doute en pages intérieures, mais elle en a parlé. Symptomatique de la façon dont le Mandat a pu être compris par l’opinion publique française, c’est-à-dire mal, la presse française a présenté les choses sous un angle résolument paternaliste. Il est à peine exagéré de dire que la vaillante République Combattante prend le temps, entre deux batailles, d’accorder leur indépendance à la Syrie et au Liban mandataires et de de les guider jusqu’à l’autonomie durant quelques années.
Une nouvelle explosive vient tout remettre en cause. Une proclamation non signée, affichée nuitamment sur les murs de Beyrouth et distribuée dans les souks libanais à de très nombreux exemplaires, annonce le refus des forces politiques libanaises et syriennes de participer à un processus d’indépendance chapeauté avec tant de légèreté par la France ! Chez les Français, les uns y verront la main de l’Abwehr, d’autres celle d’Ankara… Les plus réfléchis (ou les plus cyniques) y reconnaîtront l’influence des Anglais.
« Nous, peuples du Liban et de Syrie, avons découvert dans la presse que le gouvernement français comptait, dans sa grande mansuétude, accorder l’indépendance aux nations du Liban et de la Syrie. Sous réserve bien sûr de superviser une prétendue transition qui courrait probablement jusqu’à la fin de la guerre qu’il mène contre l’Allemagne et l’Italie !
Seuls des esprits serviles auront pu se réjouir de cette perspective. Il y a plus de cinq ans, le gouvernement français nous avait donné l’illusion de nous considérer d’égal à égal en signant un traité d’indépendance, négocié bien facilement par nos dirigeants de l’époque. Les concessions qu’ils avaient faites étaient disaient-ils, contrebalancées par la perspective historique de voir nos pays retrouver leur indépendance (1) ! Les parlements de Liban puis de Syrie avaient donc ratifié ces traités avec enthousiasme et sans arrière-pensée. Il ne manquait plus que la signature de la puissance occupant nos pays depuis bientôt deux décennies. La France nous fit attendre, repoussant l’échéance pour des raisons diverses. Trop occupée à se préparer à la guerre, elle voulait continuer à se servir du Liban et de la Syrie comme elle se sert de ses colonies et protectorats, oubliant qu’elle ne doit sa présence sur nos terres ancestrales que grâce à un mandat de la Société des Nations.
Aujourd’hui, les choses semblent avoir changé. La France a-t-elle prise conscience de ses abus passés ? Ou bien cherche-t-elle à décider de l’avenir de ce qui ne lui appartient pas, comme quand elle a cédé le sandjak d’Alexandrette !
C’est pourquoi nous refusons d’accepter le bon vouloir de la France. Depuis maintenant deux ans, elle vit dans la honte de ne pas avoir respecté sa parole de ratifier sous trois ans les accords passés avec nous. Depuis maintenant deux ans, elle nous maintient, Syriens comme Libanais, dans la honte de vivre dans des pays privés de toute constitution, de toute institution légale, et d’être gouvernés par des pantins à la solde du mandataire. Les conditions dans lesquelles les traités de 1936 ont pu être négociés ne sont aujourd’hui plus réunies !
Nous n’appelons pas à lutter par les armes contre la puissance mandataire et ses alliés, comme cela a pu arriver dans des pays voisins. Nous voulons seulement être considérés d’égal à égal par la France et retrouver une indépendance qui ne nous soit pas concédée, mais reconnue sous l’égide de la Société des Nations et de tous les pays de bonne volonté voulant assurer la paix et la concorde entre les peuples du monde entier. »

Ce pamphlet distribué par les organisations indépendantistes libanaises sera diffusé dès les jours suivants en Syrie. De nouvelles grèves et des manifestations, d’abord sporadiques puis de plus en plus organisées vont commencer à se produire dans tout le Levant…


29 novembre 1941
L’Orient compliqué
Maladresse
Siège du Haut-Commissariat au Levant (Grand Sérail, Beyrouth)
– Les derniers jours ont été houleux pour le Haut-Commissaire Puaux. Les pressions ont été nombreuses, et de toutes parts ! De la Rue Michelet tout d’abord, mais aussi des délégations britannique et américaine au Levant (Puaux s’y attendait : la fin du pamphlet est un appel du pied fort peu discret à la toute-puissante et anticolonialiste Amérique). Même le service des Mandats de la Société des Nations, replié en Amérique du Nord et en effectif très réduit, s’est rappelé au bon souvenir du Haut-Commissaire. La rue enfin, comme souvent ici, s’est réveillée. On ne compte plus les souks partiellement ou totalement fermés. Les grèves, plus ou moins spontanés, commencent à reprendre. Pour le moment, elles ne sont pas organisées comme en août dernier, quand le Haut-Commissaire avait dû sévir… Il peut donc encore reprendre la main.
Pour cela, il a deux idées. D’une part, il veut rassurer l’allié britannique sur la stabilité du Levant et la solidité de l’implantation de la France dans la région. Pour cela, il fait convoquer dans deux jours à Tripoli le colonel Canterbury, en charge du MI6 au Moyen-Orient, en lui promettant une surprise ! D’autre part, il va s’adresser à ses administrés dès aujourd’hui dans un discours radiodiffusé.
Cette intervention, relativement brève, permet à Puaux de dire qu’il comprend les réactions des peuples du Levant (hélas, il parle de Levant au lieu de parler de Liban et Syrie, ce qui peut prêter à toutes les interprétations par les parties en présence !). Il appelle à un retour au calme en promettant « l’indépendance complète dès que possible »… Mais il ajoute que « cela ne pourra être envisagé que quand le contexte régional sera plus apaisé. »
A Alger, on va considérer que le discours de Puaux est une promesse bien grande et bien floue. A Beyrouth et à Damas, on va considérer que c’est encore une fois de la part de la France une variation de son discours depuis 1936 : attendre, il faut attendre. Bref, personne n’est véritablement satisfait de la maladroite tentative du Haut-Commissaire…


30 novembre 1941
L’Orient compliqué
Un prince pour Catroux
Beyrouth
– Le capitaine Louis Fourcade, 32 ans depuis quelques jours, est ravi d’apprendre sa mutation. En poste au 9e RIC à Hanoi en 1939, il avait été choisi comme aide de camp par le nouveau gouverneur d’Indochine, le général Catroux, dès son arrivée. Saisissant l’occasion, Fourcade l’avait suivi au Maroc puis au Levant. Mais si le Saint-Cyrien de la promotion “Général Mangin” a choisi la Coloniale, c’est pour voir du pays, mais aussi pour avoir un peu d’action. Passablement écœuré par la réunion d’Alger le mois dernier, il ne souhaitait pas s’éterniser comme officier d’état-major : à peine rentré à Beyrouth, il s’est entretenu avec Catroux et lui a demandé sa mutation dans une unité combattante. Il apprend aujourd’hui qu’il doit rejoindre le 1er Groupement de Choc du colonel Gambiez ! Il finira la guerre lieutenant-colonel et couvert de médailles, au sein d’un régiment parachutiste.
Il est remplacé à son poste par le prince Ali Khan, fils de l’Aga Khan III, imam des ismaéliens. Engagé en 1939 dans la Légion Étrangère, il est aujourd’hui lieutenant affecté au Deuxième Bureau au Levant. Pour Catroux, qui le nomme immédiatement capitaine, c’est un excellent moyen de faire bonne figure vis-à-vis des ismaéliens, et (il l’espère du moins) des musulmans en général. Bien sûr, mieux vaut ne pas s’attarder sur la réputation de coureur de jupons que traîne le nouveau capitaine-prince, actuellement marié à l’ex-femme d’un membre du Parlement britannique, mais que cela n’empêche pas de causer bien des remous dans plusieurs couples de la bonne société de Beyrouth (y compris chez de hauts gradés français…).


1er décembre 1941
L’Orient compliqué
Petits cadeaux entre alliés
Caserne de Qobbé, Tripoli (Liban)
– Le colonel Canterbury a le fair-play de reconnaître que sa visite a compris son lot de surprises, même pour un gentleman ayant son expérience. Il y a deux jours, l’invitation lancée avec force cachotteries par le colonel Dujardin, son homologue du Deuxième Bureau français au Levant, lui avait semblé inutilement maniérée. Mais voici qu’il apprend que, depuis mai dernier, Fawzi al-Quawukji, grièvement blessé à la suite d’une attaque aérienne britannique dans le désert irakien, était retenu et interrogé sans relâche dans un hôpital syrien. A ce propos, il semblerait que les forces britanniques en Irak aient négligé d’informer leur allié français en Syrie que la RAF avait mitraillé le convoi d’al-Quawukji. Probablement un regrettable oubli dans le bazar des opérations à l’époque, s’est justifié Canterbury en remuant délicatement le verre de cognac offert par son hôte – gardant pour lui que les services du MI6 pour la région s’étaient persuadés qu’al-Quawukji avait dû mourir dans le désert syrien à la suite de la destruction de la quasi-totalité de son convoi.
Bon allié, le colonel Dujardin lui remet un dossier contenant les principales informations tirées d’al-Quawukji, dont certaines concernent la Palestine et l’Irak. Vétéran des renseignements, Canterbury se doute que ces informations ont été savamment triées – mais le geste est quand même apprécié.
On est donc entre gens de bonne compagnie quand Gabriel Puaux intervient et remet à Canterbury un dossier comportant plusieurs cartes avec les itinéraires préférentiels des rebelles arabes pour traverser le désert syrien entre l’Irak et la Jordanie. Insistant sur le fait que ces cartes permettraient de « mieux collaborer à l’avenir », le Haut-Commissaire montre clairement qu’il n’est pas dupe de « l’oubli » britannique concernant le passage d’al-Quawukji en Syrie. C’est compréhensible, même si cela manque d’une certaine finesse. Mais pour affermir sa position, le Haut-Commissaire avait-il besoin de le convier à l’exécution de Fawzi al-Quawukji pour trahison et rébellion ? Il est tout de même assez rude, pour ne pas dire grossier, de procéder de la sorte. Aussi, le colonel Canterbury s’autorise à demander un deuxième verre de ce cognac – qui ne vaut tout de même pas un brandy – avant de rejoindre en compagnie de Dujardin le Haut-Commissaire Puaux, en grande discussion avec le général Massiet, commandant des troupes du Levant, et le conseiller chargé de l’administration de la province du Liban-Nord (en fait, son gouverneur), Charles du Paty de Clam (2). Et l’Anglais constate alors l’absence de l’homme dont tout le monde parle en ce moment dans le Levant mandataire : le général Catroux (3)…


4 décembre 1941
L’Orient compliqué
Manifestations et victimes collatérales
Syrie et Liban mandataires
– Nouvelle journée de grève générale et de manifestations au Levant. Le Haut-Commissaire Puaux commence à y être habitué. Mais, cette fois, il semble désigné comme responsable de la mort d’al-Quawukji : nombre de manifestants brandissent des pancartes « Puaux assassin ! ». Pire, peut-être : il commence à incarner le discours du gouvernement français et l’on peut voir aussi beaucoup de pancartes « Puaux menteur ! ». Le Haut-Commissaire paye là - assez injustement + le fait d’avoir scrupuleusement suivi la feuille de route que lui avait remise lors de sa nomination son ministre des Affaires Étrangères, Georges Bonnet (représentant aujourd’hui le NEF auprès des Japonais pour toute l’Asie), membre du cabinet d’Édouard Daladier (dorénavant ambassadeur français à Washington) : maintenir la présence française au Levant coûte que coûte, en gagnant le maximum de temps et en usant de tous les moyens possibles.
Cette grève est cependant moins suivie qu’à l’accoutumée : même si le “Garibaldi arabe” avait une certaine aura depuis les années 20, al-Quawukji, durant son exil irakien après l’échec de la révolte palestinienne, avait été fait président d’honneur du Club Arabe de Damas. Ce dernier s’oppose au Bloc National, coupable d’avoir fait trop de concessions aux Français dans le cadre des accords de 1936. De quoi pousser indirectement une bonne partie des nationalistes syriens a regretter sa disparition, sans en faire pour autant un motif de révolte ! Pourtant, dans les rues d’Alep et de Damas, certains manifestants appellent à l’émeute en entonnant un refrain particulièrement inquiétant : « Plus de Monsieur, plus de Mister. Videz les lieux, disparaissez ! Allah règne aux cieux, Hitler sur la terre ! » La preuve que la propagande de von Hentig et Rahn fait son effet…
Par bonheur, l’action des forces de police chargées aujourd’hui de contenir les manifestations n’est pas aussi sanglante qu’en août. Néanmoins, différents incidents meurtriers sont à noter. Au total, on relève du côté des émeutiers une trentaine de morts dans tout le Levant. Du côté des Français et des supplétifs levantins, beaucoup de blessés mais un seul mort, dans des conditions mal éclaircies.
En Haute Djézirée, à Ras-el-Ain, près de la frontière turque, des manifestants particulièrement échauffés se sont opposés aux Troupes Spéciales du Levant. Un mouvement de foule s’est produit et plusieurs personnes sont tombées d’un pont dans le Khabour, un affluent de l’Euphrate. Le surlendemain, le corps d’un civil européen en possession de papiers militaires français sera découvert quelques kilomètres plus loin, sur la rive turque, par une patrouille. Les Turcs (après examen) s’empresseront de remettre le corps aux autorités françaises.
Il s’agit d’un sous-lieutenant d’infanterie coloniale de 31 ans, nommé en mars 1940 chef de poste pour les services de renseignements au Levant. Reçu six ans plus tôt en bonne position au concours de rédacteur au ministère de l’Intérieur, il avait fait partie des cabinets du ministre Jacques-Louis Dumesnil (ministère Laval) et du secrétaire d’État François de Tessan (ministères Blum et Chautemps). Publiant des articles dans Le Jacobin, bimensuel des Jeunes Radicaux, mais aussi dans La République de Seine-et-Marne, organe du Parti républicain radical, son nom était cité pour un poste de directeur adjoint voire de directeur de cabinet en cas de nomination d’une personnalité radicale à de hautes fonctions administratives, préfectorales ou gouvernementales. Sa présence dans la manifestation a conduit d’aucuns à lui imaginer une mission d’observateur discret, voire d’agent provocateur, pour on ne sait quel service… Quoi qu’il en soit, Maurice Papon laisse une veuve et une orpheline.


15 décembre 1941
L’Orient compliqué
Catroux prend les rênes
Alger, Beyrouth et Damas
– Au Levant, cela semblait être une évidence pour beaucoup depuis de longues semaines, voire même depuis son arrivée, selon certains. Le général Georges Catroux est nommé Haut-Commissaire pour le Levant en remplacement de Gabriel Puaux, appelé à… de nouvelles fonctions au sein du ministère des Affaires Etrangères (4). La vraie surprise, c’est le retour de Pierre Viénot, l’homme de la négociation des traités de 1936 pour la Syrie comme pour le Liban, ancien sous-secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères pour les protectorats et les mandats du Front Populaire. Le député SFIO des Ardennes se voit attribuer un poste à la dénomination un peu floue : représentant du Gouvernement français au Levant. Beaucoup l’interprètent comme une manœuvre de Léon Blum, ministre des Affaires Étrangères du cabinet Reynaud, pour avoir dans la place un homme capable de désamorcer le délicat dossier levantin, qui menace de dégénérer à tout moment.
Viénot et Catroux, loin de se voir comme des concurrents, vont bien volontiers travailler ensemble. En effet, ils ont un point commun important : malgré leurs vingt ans d’écart, ils ont tous deux fait partie du cabinet du maréchal Lyautey (à des périodes différentes bien sûr) et voient l’œuvre de ce dernier comme l’exemple à suivre en Syrie et au Liban. Preuve de leur bonne intelligence des deux hommes, si Catroux prend ses quartiers à Beyrouth – au Grand Sérail, comme ses prédécesseurs – Viénot va s’installer à Damas.
Ce changement de tête était devenu une nécessité. Quand bien même Reynaud avait accordé sa confiance à Puaux en août, il est clair que la situation s’était légèrement envenimée et qu’il fallait réagir, ne serait-ce que par rapport au reste du monde. Le Département d’État américain, à l’affût dès qu’il sent une odeur de pétrole (or, un pipeline passe par Tripoli et on a récemment trouvé du pétrole en Haute Djézirée…) commençait à être pesant. Sans doute, il avait depuis huit jours d’autres chats à fouetter, mais il n’aurait pas tardé à se manifester à nouveau. Et le Royaume-Uni commençait à vouloir se mêler de la situation au Levant ! Le Prime Minister est même allé jusqu’à proposer que son représentant personnel auprès du gouvernement d’Alger, le général Spears, francophile bien connu mais qui fait néanmoins tapisserie à Alger depuis le Grand Déménagement, se voie confier une mission de médiation, totalement neutre cela va de soi ! Non, vraiment, il fallait que le cabinet Reynaud reprenne la main au Levant, ce qu’il espère avoir fait avec cette double nomination.


Notes
1- Le mot « retrouver » est quelque peu abusif, le Liban comme la Syrie n’ayant jamais vraiment été indépendants…
2- Fils du lieutenant-colonel Armand du Paty de Clam, l’un des principaux accusateurs de Dreyfus, il ne partage pas son antisémitisme forcené.
3- En 1922, alors en poste au Levant, le lieutenant-colonel Catroux avait adressé une lettre de félicitations au capitaine de cavalerie Al-Quawukji pour le féliciter de sa promotion. Certains, romantiques, penseront que c’est pour cela que Catroux n’a pas assisté à l’exécution. D’autres, cyniques, diront que c’était pour souligner sa différence avec Puaux. D’autres enfin supposeront que Catroux n’avait pas été convié par Puaux… ou simplement qu’il avait mieux à faire qu’à regarder un capitaine déserteur être passé par les armes.
4- Après plus de deux ans de pénitence, Puaux sera nommé ambassadeur à Lisbonne.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Oct 22, 2020 10:08    Sujet du message: Répondre en citant

Vous noterez que deux (au moins) des personnages trouvent en FTL un destin passablement différent de l'OTL.
Parfois, on peut ainsi se faire un petit plaisir.
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Archibald



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MessagePosté le: Jeu Oct 22, 2020 10:52    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Armand du Paty de Clam


tu parles d'un nom à la gomme... "clam" en anglais, c'est une palourde... ça envois du paty, pardon, du paté... Arrow Arrow Arrow
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loic
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MessagePosté le: Jeu Oct 22, 2020 14:37    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
le Haut-Commissaire avait-il besoin de le convier à l’exécution de Fawzi al-Quawukji pour trahison et rébellion ?

Et désertion aussi ?

Citation:
le Haut-Commissaire paye là - assez injustement - plus le fait d’avoir scrupuleusement suivi la feuille de route

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En principe (moi) ...
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Oct 22, 2020 14:49    Sujet du message: Répondre en citant

C'est vrai que la proclamation ne fait pas très teutonne dans sa structure ! Etonnant, l'appel à la SDN par contre ... chacun sait bien qu'elle ne recouvre plus grand chose. Je m'attendais plus à une mention explicite à une "puissance neutre" genre la Turquie qui sors du bois ...

Citation:
colonel Canterbury,


OTL ? Non parce que moi, j'ai un Colonel Cantrebry au Supply service du 18th GAA ... Laughing

Citation:
prince Ali Khan, fils de l’Aga Khan III, imam des ismaéliens


Aaaaaaaaaaaah ! Ca me rappelle mes histoires égyptiennes !

Citation:
Fils du lieutenant-colonel Armand du Paty de Clam, l’un des principaux accusateurs de Dreyfus, il ne partage pas son antisémitisme forcené.


Je me disais bien que ce nom ne m'était pas inconnu..

Citation:
Maurice Papon


Bon, en tout cas, il ne massacrera pas du Manifestants après avoir avoir livré du juif ...

Il parait évident que Puaux a servi de fusible pour décrédibiliser l'ancienne équipe en charge de la politique au Levant, et jusqu'à Daladier. Je me trompe ?

Citation:
Le Prime Minister est même allé jusqu’à proposer que son représentant personnel auprès du gouvernement d’Alger, le général Spears, francophile bien connu mais qui fait néanmoins tapisserie à Alger depuis le Grand Déménagement, se voie confier une mission de médiation, totalement neutre cela va de soi !


A scinder non ? Embarassed
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Tyler



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MessagePosté le: Jeu Oct 22, 2020 15:10    Sujet du message: Répondre en citant

@ Loic : Al-Quawukji déserteur : aussi!

@DemoDan : SDN:Oui mais les Français sont quand même là "à cause" d'un mandat de cette SDN. OTL, lors des traités de 36, l'indépendance de la Syrie et du Liban devenait effective d'ailleurs qu'au moment de leur adhésion à la SDN. Symboliquement, elle signifie encore quelque chose. Politiquement par contre...
Canterbury : Une référence aux écrits de Menon-Marec de l'affaire d'Irak qui nous présentait ce personnage... Oh et Casus! Ne pas taper mais : C'est Carbury et non Canterbury (j'ai mal du noter... Embarassed ) . Carbury et Dujardin sont donc des "personnages de coloriage" ( je ne sais pas comment les appeler)
Ali Khan : Oui! C'est lui que j'avais en tête quand je te disais qu'un des noms mentionnés te parlerait... D'ailleurs ce sympathique récit égyptien n'est pas canon?
Puaux : Oui, il paye pour des errements qui ne sont pas de son fait. En arrivant au Levant en octobre 38, clairement, le mal est fait depuis longtemps.
Les maladresses qu'il commet sont aussi là pour illustrer les maladresses françaises de l'époque (évidemment le contexte OTL est très différent de celui FTL, même si le terreau est le même).
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Oct 22, 2020 15:22    Sujet du message: Répondre en citant

Il y a plein de choses que j'ai fait qui ne sont pas canons (de Corap à Assouan, en passant par cet instructeur finlandais dont j'ai reparlé chez les Brandebourgeois ... ) - ma rubrique "Les oubliés" porte décidément bien son nom .. Crying or Very sad Crying or Very sad Crying or Very sad Crying or Very sad Crying or Very sad Après, je comprend volontiers que le récit faisait un peu souvenirs de voyage Embarassed - mais si tu te sens de repecher quelques éléments, c'est avec grand grand plaisir !

PS : dingue, ce nombre de colonels anglais de roman qui s'appelent Cantrebry, Canterbury, Carbury, Conventry .. et toutes ces sortes de choses (slurp, ma tasse de thé).
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Hendryk



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MessagePosté le: Jeu Oct 22, 2020 15:29    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Passablement écœuré par la réunion d’Alger le mois dernier, il ne souhaitait pas s’éterniser comme officier d’état-major : à peine rentré à Beyrouth, il s’est entretenu avec Catroux et lui a demandé sa mutation dans une unité combattante. Il apprend aujourd’hui qu’il doit rejoindre le 1er Groupement de Choc du colonel Gambiez !

Donc il sera en première ligne lors de Dragon, question action le voilà comblé.

Casus Frankie a écrit:
Un mouvement de foule s’est produit et plusieurs personnes sont tombées d’un pont dans le Khabour, un affluent de l’Euphrate. Le surlendemain, le corps d’un civil européen en possession de papiers militaires français sera découvert quelques kilomètres plus loin, sur la rive turque, par une patrouille.

Si c'est pas malheureux, se noyer après être tombé d'un pont. Si ça se trouve il a été poussé par des arabes!
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