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Scharnhorst et Gneisenau sont dans 2 bateaux

 
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Juil 10, 2007 18:24    Sujet du message: Scharnhorst et Gneisenau sont dans 2 bateaux Répondre en citant

Et un trou de bouché, un ! Grâce à l'aide inestimable de Frégaton (ma participation s'est limitée à quelques enjolivures sur la fin... et à lui passer commande du texte, commande qu'il a bien voulu accepter).
Qu'en dit Fantasque ? - Casus Frankie



La grande tournée des « Ugly Sisters »

28 décembre 1940
Mer du Nord
Les croiseurs de bataille jumeaux Scharnhorst et Gneisenau quittent Kiel de conserve pour opérer ensemble contre les convois alliés. Une période de tempête a été choisie pour faciliter la percée vers l’Atlantique des jumeaux, que les marins de la Royal Navy ont surnommé les Ugly Sisters (les Vilaines Soeurs - rien de machiste dans ce surnom, n’oublions pas qu’un bateau est féminin en anglais).

31 décembre 1940
Mer du Nord
La tempête en fait trop. Les Scharnhorst et Gneisenau subissent quelques dégâts et, pour éviter tout risque, ils décident de rentrer réparer en Allemagne. Le Gneisenau retourne à Kiel tandis que son acolyte rallie Gotenhafen (Gdynia).

29 janvier 1941
Mer du Nord
Les Scharnhorst et Gneisenau appareillent en toute discrétion et passent les détroits du Kattegat puis du Skagerrak, en prenant soin de rester sous la protection de l’aviation basée à terre. Ils se retrouvent au port norvégien de Bergen, d’où ils doivent partir le 3 février pour l’Atlantique.

31 janvier 1941
Bergen
Le Vice-Amiral Gunther Lütjens en personne embarque à bord du Gneisenau pour exercer la fonction de Flottenchef – ce qui, compte tenu de sa réputation, laisse un goût amer aux deux commandants, le Kapitan zur see Otto Fein du Gneisenau et son collègue Kurt Hoffmann du Scharnhorst. Lütjens est en effet considéré comme un chef froid et distant. De plus, des rumeurs qui courent les états-majors lui attribuent des origines juives et prétendent qu’il n’a jamais honoré le Führer d’un salut nazi en bonne et due forme, lui préférant le salut militaire à la mode de l’Empire. Fein et Hoffmann, qui espéraient tous deux être nommés chef de division pour cette opération, ainsi que leurs officiers, voient donc (non sans raisons) dans l’arrivée de Lütjens une ohstacle supplémentaire pour leur carrière.

2 février 1941
Grande-Bretagne
Les services de renseignements britanniques et la Résistance norvégienne ont repéré les Scharnhorst et Gneisenau dans le fjord de Bergen. Londres est informé et l’Amirauté comprend évidemment de ce qui se trame. Elle mobilise le Hood, cinq croiseurs et onze destroyers pour tendre un écran d’interception entre l’Islande et les îles Féroé. Une seconde force est maintenue en alerte à Scapa Flow avec le King George V, trois croiseurs, six destroyers et le groupe du Richelieu.

2 février 1941
Bergen
10h00 – Un message de l’Amirauté annule l’appareillage prévu le lendemain. Lütjens est informé qu’il devra profiter de la confusion créée dans les état-majors alliés par le déclenchement de l’opération Merkur, en Méditerranée, pour tenter le passage en Atlantique.
Cela laisse au vice-amiral deux bonnes semaines pour parfaire ses préparatifs. Quelques travaux sur les chaudières sont notamment bien utiles, car leur manque de fiabilité a une nouvelle fois été remarqué lors du transit depuis la Baltique. Ce matériel est le cauchemar des mécaniciens : la pression de fonctionnement des surchauffeurs a été poussée à 50 Bars pour obtenir de meilleures performances (sur les navires alliés équivalents, elle ne dépasse pas 35 Bars). Il en résulte des ruptures fréquentes des tubes des faisceaux de surchauffe et des fuites aux brides des collecteurs d’alimentation des turbines. Le pire, pour le personnel de quart dans les chaufferies, c’est d’imaginer la rupture d’un collecteur lors d’une avarie en combat : le compartiment immédiatement noyé par de la vapeur à 500 degrés, aucune chance de survie et une mort atroce.

15 février 1941
Bergen
09h00 – Les M-Boots allemands ont commencé leur ballet de déminage pour nettoyer le fjord de Bergen jusqu’à la mer. Les patrouilles de la Luftwaffe s’intensifient en mer de Norvège.

16 février 1941
Bergen
07h30 – La météo annonce une sévère dégradation du temps à partir de l’après-midi. Vent de nord-ouest force 7, avec des grains et des averses de neige pouvant durer et se renforcer le lendemain. La dépression concerne les zones entre Tamise et Trondheim.
09h00 – Lütjens convoque les commandants des Scharnhorst et Gneisenau pour décider d’un appareillage dans la soirée. Les avions de reconnaissance seront cloués au sol pour les prochaines trente six heures, ce qui accroît les chances de forcer le passage vers l’Atlantique. De plus, l’opération Merkur doit être lancée le 17, ce qui devrait détourner l’attention des Alliés.
18h00 – Le Gneisenau, portant la marque du Flottenchef, appareille, suivi du Scharnhorst en ligne de file. Les deux bâtiments descendent le fjord derrière un paravent de M-Boots. L'opération Berlin est lancée.

17 février 1941
Mer du Nord
00h30 – Les deux croiseurs de bataille allemands font maintenant route au nord-ouest, face à la houle qui s’est brutalement levée. Le vent a encore forci et certaines vagues dépassent les dix mètres d’amplitude. La vitesse est réduite à 12 nœuds pour limiter les effets de la tempête et ne pas subir de casse comme lors de la tentative de décembre 1940. Mais les étraves des deux vaisseaux enfournent dans la houle et peinent à remonter vers la surface. En effet, bien qu’ils aient tout deux subi une refonte de leur plage avant en 1939, avec mise en place d’une nouvelle étrave type “Atlantic”, les coques sont toujours trop basses sur l’eau et les vagues prises de l’avant déferlent largement jusqu’aux tourelles, risquant d’endommager les sensibles matériels de tir. Les équipages ont pris l’habitude de laisser en place les pare-souffle des canons pour éviter les entrées d’eau dans les tourelles.
La nuit est mauvaise pour l’équipage. Les amples mouvements de tangage alliés aux odeurs de mazout et à la forte chaleur dégagée par les batteries de chauffage à vapeur ont tôt fait d’avoir raison des plus jeunes embarqués, surtout habitués à naviguer en Baltique. Les plus anciens qui assurent le quart à leur place en attendant qu’ils s’amarinent à l’Atlantique Nord.

Arctique, Nord-est des îles Féroé
10h16 –Le radar du Gneisenau détecte deux navires, évidemment ennemis, à l’ouest de sa position. Lütjens décide alors de ne pas tenter le diable et de faire route au nord. La force passera entre l’Islande et le Groënland, car il est clair que les Anglais l’attendent entre les Féroé et l’Islande.
10h19 – Le radar du croiseur britannique Galatea détecte un écho furtif à l’est. Un corsaire allemand ? Mais malgré une recherche approfondie vers l’est, sous la maigre lumière de l’hiver polaire, aucune confirmation ne peut être apportée. L’Amiral Tovey, qui commande la force anglaise, conclut à une illusion électronique et rentre à Scapa Flow. Là, l’inquiétude règne, car l’Amirauté française envisage de rappeler le groupe du Richelieu en Méditerranée, où les Allemands et les Italiens ont lancé une offensive aéroportée contre la Corse…

17 février 1941
Arctique, Nord-est de l’Islande, près du cercle polaire
08h15 – Les Scharnhorst et Gneisenau ont rendez-vous avec le pétrolier Adria pour faire le plein. Compte tenu de la météo, le ravitaillement en flèche est délicat (toujours à cause de la plage avant trop basse sur l’eau) et les deux jumeaux ne peuvent embarquer qu’environ 3 000 tonnes de mazout.

25 février 1941
Arctique, Détroit du Danemark
19h54 – Le matrose Liske, qui regagnait son poste de quart au local barre à bord du Gneisenau, tombe à l’eau. Malgré les recherches lancées aussitôt, il ne sera jamais retrouvé. Superstitieux, les marins ne tardent pas à y voir un mauvais présage pour la mission… voire pour le navire lui-même.

27 février 1941
Atlantique Nord, 200 nautiques de la pointe sud du Groënland
18h00 – Les Scharnhorst et Gneisenau naviguent depuis la veille dans les eaux de l’Atlantique. Ils ont maintenant rendez-vous avec le tanker Schlettstadt. La météo s’est améliorée et le ravitaillement complet sera terminé le lendemain matin. Les opérations contre les convois vont pouvoir commencer.
L’Amiral Lütjens a le choix entre deux terrains de jeux, l’un au nord entre Terre-neuve et l’Irlande, sur la route des convois venant du Canada, l’autre plus au sud entre Gibraltar et Freetown, sur la route des convois venant d’Afrique du sud et d’AOF. Pour commencer et puisqu’il est sur place, il décide de se concentrer sur les convois venant du Canada.

4 mars 1941
Atlantique Nord
08h30 – Le Scharnhorst, naviguant plus au sud, repère le convoi SL-67.
09h47 – La distance entre le convoi et la force est de 15 nautiques et les veilleurs constatent que l’escorte comprend « au moins un grand bâtiment. » Onze minutes plus tard, un cuirassé de classe Queen Elizabeth (c’est en fait le Malaya) est formellement reconnu. Lütjens, persuadé que les Anglais l’ont également identifié et craignant que toutes les marines alliées lui courent sus, décide de rompre le contact et de s’échapper vers le nord-ouest. Ce faisant, il est convaincu d’obéir à ses ordres en refusant le combat avec un navire, certes lancé en 1916, mais doté de huit canons de 381 mm.
Heureusement pour les Allemands, l’escorte anglaise n’a repéré qu’un seul navire, qu’elle a d’ailleurs identifié comme un croiseur lourd du type Admiral Hipper.

Berlin
21h30 – La nouvelle de la “prudence” de Lütjens tombe mal. Depuis deux semaines, Hitler a les oreilles pleines de l’héroïsme des marins italiens (Mussolini jette un voile discret sur ses pertes de la Regia Marina). Apprenant que ses deux beaux croiseurs de bataille ont reculé devant l’ennemi, il entre dans une rage noire, pestant contre un officier incapable, un Juif qu’il aurait dû limoger depuis longtemps et qui trahit en refusant le combat face à un tas de ferraille aussi dangereux que la reine-mère après une bouteille de gin. « Il fallait couler cet Anglais ! L’honneur de l’Allemagne était en jeu ! L’un des deux croiseurs de bataille aurait souffert, hé bien, il serait allé se faire réparer à Saint-Nazaire ! » Raeder, mandé d’urgence, a toutes les peines du monde à calmer un peu le Führer, en lui affirmant que les U-boot feront merveille (effectivement, suivant les indications de Lütjens, ils devaient couler sept cargos dans les jours suivants). Raeder promet d’ordonner à Lütjens de se montrer plus agressif.

9 mars 1941
Atlantique Nord, au sud-ouest du Groënland
18h00 – Les Scharnhorst et Gneisenau ont un nouveau rendez-vous de ravitaillement, cette fois avec les pétroliers Schlettstadt et Esso Hamburg.

12 mars 1941
Atlantique Nord
06h34 – Après huit jours d’une patrouille infructueuse pendant laquelle l’océan semblait s’être vidé de tout navire ennemi, les Scharnhorst et Gneisenau tombent sur cinq navires marchands, naviguant sans escorte (des retardataires de deux grands convois). Il y a là deux petits ex-paquebots (environ 3 000 GRT chacun), un pétrolier (6 500 GRT)et deux cargos (4 600 et 5 800 GRT) qui sont successivement coulés.

16 mars 1941
Atlantique Nord, 600 nautiques à l’est de Terre-Neuve
18h00 – Les Scharnhorst et Gneisenau ravitaillent avec les pétroliers Uckermark et Ermland.

18 mars 1941
Atlantique Nord
13h56 – Le Gneisenau, qui a détecté une foule d’échos radars, aperçoit de nombreuses colonnes de fumées sur l’horizon. C’est la queue d’un convoi, qui se hâte lentement vers l’est.
Les deux jumeaux prédateurs n’ont aucun mal à la rattraper et commencent à tirer en restant à distance de sécurité d’éventuels destroyers. A près quelques minutes de tir à la cible, six navires marchands sont mortellement touchés, dont au moins deux pétroliers (les obus de 280 mm ne font pas de quartier). C’est alors que la vigie du Scharnhorst signale « Dans le 90, un grand bâtiment ennemi, cap au 270 ! »
– Grand comment ? s’énerve Lütjens.
Ce n’est pas la vigie qui répond, mais le nouvel arrivant, sous la forme de majestueuses gerbes d’eau, dont la taille (et la distance à laquelle tire le nouveau venu) révèle qu’il ne s’agit pas d’un "Queen Elizabeth". C’est en effet le Rodney, identifié comme tel peu après.
La fuite s’impose à nouveau aux Allemands, qui cinglent vers l’ouest à vitesse maximum au milieu des gerbes des obus de 16 pouces tirés par les six canons battants du Rodney. Après une bonne demi-heure de course pendant laquelle les mécaniciens allemands font de leur mieux pour préserver leurs surchauffeurs des secousses parfois violentes des quelques near-miss des 406 britanniques, le Rodney est semé et retourne à sa mission de chien de garde, jurant mais un peu tard qu’on ne le prendrait plus à rester près de la tête d’un aussi long convoi.
Quelque peu dépité par ces mauvaises surprises, Lütjens décide de changer de terrain de chasse et met le cap au sud-est, en direction des côtes espagnoles. Il espère que, plus au sud, une météo plus clémente lui permettra d’utiliser ses hydravions Arado 196 pour lui éviter d’autres déconvenues.

21 mars 1941
Atlantique, à l’ouest de Vigo (Espagne)
19h30 – Les Scharnhorst et Gneisenau ravitaillent à nouveau avec les pétroliers Uckermark et Ermland.

22 mars 1941
Atlantique, à l’ouest du Portugal
09h27 – Les Scharnhorst et Gneisenau découvrent deux navires marchands britanniques isolés. Ce sont deux cargos de 5 650 et 3 700 GRT, qui sont coulés rapidement. Cependant, l’un d’eux a miraculeusement le temps de signaler ce qui lui arrive (et à cause de qui !). Le message parvient à Gibraltar, où il provoque l’appareillage, dès le début de la nuit suivante, du Renown, de l’Ark Royal et de leur escorte, qui foncent vers le nord.

25 mars 1941
Atlantique, 150 nautiques à l’ouest de la baie de Cadix
08h27 – Un Sunderland du Coastal Command repère “Salmon” et “Gluckstein” (autres surnoms, typiques de l’humour d’Outre-Manche, donnés par les Anglais aux croiseurs de bataille allemands). Il ne semble pas que, dans la faible lumière d’un début de journée nuageux, le gros hydravion ait été aperçu. L’Ark Royal, qui arrive à portée, prépare un raid de Swordfish.
10h08 – Un Ar-196 du Gneisenau découvre un convoi d’environ cinquante navires faisant route au nord. Les jumeaux foncent vers le convoi.
10h15 – L’observateur de l’hydravion annonce qu’il a repéré dans l’escorte du convoi « au moins un croiseur de bataille, probablement le Hood, accompagné d’un croiseur plus petit, cap au 310 [c’est-à-dire vers les navires allemands]. »
Lütjens est écœuré, d’autant plus qu’il se sait repéré (un autre Sunderland a survolé les navires allemands et il a cette fois été aperçu). Il décide de rentrer sur Brest.
Il ne saura jamais que le “Hood” et son compagnon sont en réalité les croiseurs Dorsetshire et Sheffield, envoyés établir le contact avec l’ennemi.
11h49 – Les Sworfish de l’Ark Royal arrivent sur place, sous un ciel qui se couvre de plus en plus. Ils aperçoivent deux navires de guerre et attaquent sans se soucier de leurs manœuvres bizarres, ni de l’absence de DCA. Horreur ! L’une après l’autre, leurs torpilles, équipé d’un nouveau détonateur magnétique, explosent en touchant l’eau ou peu après. Cet épisode marquera l’élimination du nouveau détonateur de l’arsenal de la Navy et vaudra un sérieux cours d’identification aérienne aux équipages des Swordfish, car ils ont attaqué… le Dorsetshire et le Sheffield, décidément très surestimés par les aviateurs ce jour-là.

26 mars
Atlantique Nord
12h40 – Les Scharnhorst et Gneisenau sont attaqués à la torpille par un squadron de Beaufort en limite de rayon d’action. Une seule torpille fait mouche, sans gros dégâts, sur l’extrême avant du Scharnhorst, qui est à peine ralenti.

28 mars
Brest
Les Scharnhorst et Gneisenau entrent au port sans autre mésaventure. L’avant du Scharnhorst sera rapidement réparé au bassin Laninon.
Deux des plus beaux fleurons de la Kriegsmarine se trouvent désormais quelque peu coincés à Brest, sous le nez de la Royal Air Force, le tout pour un score malchanceux de 13 navires marchands coulés. Raeder aura besoin de toute sa diplomatie pour expliquer à Hitler que la faute en incombe au nombre des grands bâtiments de la Royal Navy, libre de se concentrer contre l’Allemagne, puisque les Français suffisent à mater les Italiens…


Dernière édition par Casus Frankie le Jeu Juil 12, 2007 21:57; édité 1 fois
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MessagePosté le: Jeu Juil 12, 2007 12:48    Sujet du message: Répondre en citant

Excellent.

À valider d'urgence.
L'épisode des deux "Counties" qui se font attaquer par les Swordfish me rappelle quelque chose...
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MessagePosté le: Jeu Juil 12, 2007 12:57    Sujet du message: Répondre en citant

PS:
En lisant le texte de Fregaton, remanié par Casus je vient de découvrir une chose que ma méconnaissance de l'Allemand m'avait fait ignorer.

Un matelot se dit en russe "matros", soit à peu près comme en allemand.
mais le mot a aussi la signification de "poivrot"....Boris Nikolaevich (i.e. Eltsine) était communément appelé "le Matelot" à Moscou dans les années 90...

Ce qui fait que la prison de Moscou (l'équivalent de la Santé) s'appelle "le Silence du Matelot" (Matrosaja Tyshina).

J'en déduis donc que dans les forces terrestres soit on est sobre (Boff....) soit pn considère que l'on tient mieux que les collègues marins. A moins que ceux-ci, loin de la terre natale n'aient été sevrés prématurément ce qui expliquerait une moindre résistance (je n'ai jamais vu un officier des forces terrestres montrer une réaction à l'alcool à moins de 2,5 bouteilles).

Et pour finir sur ces comparaisons liguistiques entre matrose et matros je rappelle ce vieux dicton russe sur la chose alcoolique (et pour quelques autres aussi...):
"ce qui est bon pour le russe est mortel pour l'allemand"....

Na zdarove!

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MessagePosté le: Jeu Juil 12, 2007 15:15    Sujet du message: Répondre en citant

En fait, le russe "matros" vient du néerlandais "matroos" et non de l'allemand. Le développement de la flotte russe date de Pierre le Grand, qui, comme on le sait, était allé se former à la marine dans les Provinces-Unies. Une grande partie du vocabulaire maritime russe est d'ailleurs dérivé du néerlandais pour cette raison.

(fin de l'intermède didactique)
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MessagePosté le: Jeu Juil 12, 2007 15:18    Sujet du message: Répondre en citant

C'était la Bulle du jour Mort (je sais, ce smiley n'a pas de rapport, mais je vais essayer de le caser à chaque intervention papale Twisted Evil)
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Juil 12, 2007 15:25    Sujet du message: Répondre en citant

Donc du hollandais au russe...
Et parallèlement, cousinage hollando-allemand...
On ne dira pas que ce site n'est pas culturel !

Quant au texte, comme je l'ai dit, presque tout est de Fregaton. En particulier, l'histoire de ces croiseurs de bataille conçus pour naviguer sur mer calme, il fallait être marin pour la connaître et pour la raconter !

Ma participation se résume pour l'essentiel à l'épisode aéronaval. Les Swordfish, leurs torpilles foireuses et leur identification de navire tout aussi foireuse, c'était un trop bel épisode pour être laissé à l'Histoire OTL.
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MessagePosté le: Jeu Juil 12, 2007 22:04    Sujet du message: Répondre en citant

Fantasque a écrit:
PS:
Un matelot se dit en russe "matros", soit à peu près comme en allemand.
mais le mot a aussi la signification de "poivrot"....Boris Nikolaevich (i.e. Eltsine) était communément appelé "le Matelot" à Moscou dans les années 90...

Ce qui fait que la prison de Moscou (l'équivalent de la Santé) s'appelle "le Silence du Matelot" (Matrosaja Tyshina).

J'en déduis donc que dans les forces terrestres soit on est sobre (Boff....) soit pn considère que l'on tient mieux que les collègues marins. A moins que ceux-ci, loin de la terre natale n'aient été sevrés prématurément ce qui expliquerait une moindre résistance (je n'ai jamais vu un officier des forces terrestres montrer une réaction à l'alcool à moins de 2,5 bouteilles).

Et pour finir sur ces comparaisons liguistiques entre matrose et matros je rappelle ce vieux dicton russe sur la chose alcoolique (et pour quelques autres aussi...):
"ce qui est bon pour le russe est mortel pour l'allemand"....

Na zdarove!

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Je me permets d'émettre un avis complémentaire à cette intéressante étude socio-culturelle internationale: je n'ai jamais vu, lors des coquetéles officiels, un officier de marine russe avoir la moindre réaction à l'alcool avant d'avoir totalement sinistré le coqueron du commandant (soit largement plus que les 2,5 bouteilles de référence en vigueur pour la piétaille) le tout au nom de la "rodina" bien sur. Je pense donc que l'assiociation "Matros-poivrot" peut être largement justifiée. Ivrogne
De plus pour avoir testé les usages slaves lors d'un passage à Severomorks, le dicton peut être revu comme ci aprés:"ce qui est bon pour le russe est dramatiquement mortel pour le non russe!!" (c'est quand même le seul port étranger visité ou il était nécessaire de monter un hopital de campagne à bord pour remettre l'équipage sur pieds!)
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MessagePosté le: Ven Juil 13, 2007 12:31    Sujet du message: Répondre en citant

Dernier acte avant mes vacances 8), je viens de traduire le texte et le poster sur le NFB et le forum FFO. J'espère que ma traduction n'est pas trop mauvaise (surtout sur les aspects techniques).
Par ailleurs, la chrono a été mise à jour avec cet épisode.
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MessagePosté le: Ven Juil 13, 2007 13:14    Sujet du message: Répondre en citant

Bravo pour ta traduction (et bravo pour ton alias, minou, minou - j'adore les chats)

Je n'ai pas vu grand chose de problématique (sauf peut-être les superheaters ?).
Juste un truc : "a fish is a fish and a fish..." : un poisson, a fish, 2 poissons, 2 fish, un tas de poissons, a lot of fish...
Fish est un "collectif", invariable au pluriel.....
DONC ... Swordfish aussi.
Même quand c'est un avion Wink
Pas de honte, Fantasque himself avait oublié ça, il y a quelque temps.

Repose toi bien, tu vois qu'il va faire beau pour tes vacances !
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MessagePosté le: Ven Juil 13, 2007 13:24    Sujet du message: Répondre en citant

Surtout que ce chat a quelque chose de spécial (pour ceux qui connaissent Kiki la petite sorcière).
Je corrige pour les Swordfish (j'ai eu un doute).

Et pour la météo, c'est bon pour demain et dimanche, après c'est reparti vers le gris Grrrr
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MessagePosté le: Ven Juil 13, 2007 17:30    Sujet du message: Répondre en citant

Bonnes vacances 8) mais pour la météo, vu la couleur du chat de Loic il risque de faire mauvais jusqu'à la Mi-Aout Vieux Sage
(Oui, j'ai osé la faire mais c'était trop tentant Rolling Eyes)
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MessagePosté le: Ven Juil 13, 2007 17:47    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Je n'ai pas vu grand chose de problématique (sauf peut-être les superheaters ?).

C'est la bonne traduction pour les surchauffeurs si je me refére à la bible de la machine à vapeur:
"steam turbine theory & practice first édition 1922"
by W. J. Kearton, D.Eng Vieux Sage
Member of The Institution of Mechanical Engineers
Member of The Institution of naval Architects
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MessagePosté le: Lun Juil 30, 2007 13:10    Sujet du message: Répondre en citant

Je confirme qu'en anglais naval les "surchauffeurs" sont bien des superheaters.

Pour Fregaton:
Severomorsk...Joli port de mer.
J'y suis passé avec une délégation officielle en 92 pour discuter le désarmement de sous-marins nucléaires.
La tradition veut que la vodka protège des radiations....je prefère ne pas essayer (pour les radiations, bien sur...).

Pour Casus:
je vois comme une réminiscence du "canard Echaîné"...
(Depuis la mi-août Mossadegh se prenait pour le Shah...)

Amitiés à tous

F
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