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TORCHE (feuilleton)
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clausewitz



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MessagePosté le: Mar Aoû 07, 2007 10:43    Sujet du message: Répondre en citant

j'adore ! alors qui va rentrer le premier à Messine Patton ou Montgomery ?
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MessagePosté le: Mar Aoû 07, 2007 11:59    Sujet du message: Répondre en citant

Vu le terrain difficile côté anglais et la bonne coopération franco-américaine, je dirais que c'est au nord que ça va percer en premier.
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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clausewitz



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MessagePosté le: Mar Aoû 07, 2007 12:29    Sujet du message: Répondre en citant

Chouette je suis un pattonien pur jus, Montgomery est un excellent général mais il ne m'à jamais attiré, peut être es-ce une déformation du au film Patton avec le monstrueux George C. Scott
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Aoû 07, 2007 14:39    Sujet du message: Répondre en citant

début de réponse...
(toujours pas de problème avec mes quatre "sous-opérations" Lightfoot, Supercharge, Quiévrain, Neptune ? Car comme les Mousquetaires, ce "Trident" a 4 pointes)


6 octobre
Opération Trident (Torche, phase 2)
Jour J+1 (Torche, J+17)
Pressions sur les côtes
A l’aube, l’attaque reprend dans les secteurs Est et Nord.
A l’est (Lightfoot), le XIIIe Corps britannique pousse une fois de plus vers Gerbini. La 4e Brigade Blindée a concentré tous ses Churchill opérationnels en deux gros squadrons et les lance vers la route Agira-Adrano-Gerbini-Catane, à l’ouest de Gerbini. A 14h35, la seconde ligne de défense italienne est rompue et un groupement constitué de deux pelotons de chars, deux Gun Carriers et deux bataillons de la 50e DI (Northumbrian) atteint la route, coupant de leurs arrières les défenseurs de Gerbini. Guzzoni ordonne au 38e RI de la 3e Division Ravenna de contre-attaquer, mais celle-ci n’a aucune artillerie (la sienne a débarqué dans la nuit à Messine) et les fantassins italiens, accablés par les obus du 6e AGRA, sont facilement repoussés.
Sur la côte (Supercharge), le XVe Corps avance toujours avec lenteur. Nerveux, Montgomery convoque O’Connors dans la soirée pour trouver le moyen d’accélérer le mouvement. Le chef du XVe Corps lui propose un débarquement de commandos à Arcireale, dans le dos des défenseurs de la route côtière.
Dans le secteur Nord (Neptune), Français et Américains continuent d’avancer, mais avec d’importants retards sur le plan. Paradoxalement, les progrès les plus nets sont effectués dans les collines par les légionnaires de la Demi-brigade Massada-Valmy, car les Italiens ont concentré leurs forces pour bloquer la route côtière.

Quiévrain : attaque surprise au centre
L’événement le plus important de la journée est le démarrage de “Quiévrain”, l’offensive franco-belge. Pariant sur le fait qu’après les combats de la veille, les Italiens vont s’attendre à ce que toute attaque soit précédée d’une abondante préparation d’artillerie et démarre à l’aube (ou du moins au lever de la brume matinale), le Général de Montsabert a ordonné d’attaquer à 12h45, sans le moindre bombardement préalable. Sur la Route 120, vers Gangi, les Marocains de la 4e DIMM et du 2e Groupement de Tabors sont en pointe. Sur la Route 121, vers Leonforte, le 1er Chasseurs Ardennais mène l’attaque.
Le pari de De Montsabert se révèle payant. Les Marocains surprennent les défenseurs et, bien qu’ils subissent d’abord des pertes importantes, ils sont à 19h30 à mi-chemin de Gangi. Les Chasseurs, avec l’aide de quelques chars de la Brigade Tancremont, percent assez vite les lignes italiennes et enlèvent Leonforte.
Cette attaque est une très mauvaise surprise pour le chef du XIIIe Corps, le Général Gioda. Celui-ci n’arrive à son QG de Troina qu’à 16h10, sa voiture ayant été prise pour cible à trois reprises par des chasseurs alliés. Là, Gioda découvre une situation chaotique. Les communications sont coupées avec les 33e et 34e régiments de la Livorno et un seul régiment, le 37e de la Ravenna, reste disponible pour couvrir Nicosia.
En fin de journée, le Général Guzzoni avertit Rome que la situation se dégrade sévèrement. Il demande l’autorisation de replier les troupes combattant sur la côte Nord vers Santo Stefano.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Aoû 07, 2007 22:45    Sujet du message: Répondre en citant

Je me demande si les "djeuns" actuels ont seulement entendu parler du personnage évoqué ci-dessous... Sic transit...

7 octobre
Opération Trident (Torche, phase 2)
Jour J+2 (Torche, J+18)
Le temps s’est sérieusement gâté dans la nuit et à l’aube, il tombe des trombes d’eau sur l’est de la Sicile. Toutes les routes sont dangereusement glissantes et certaines sont carrément transformées en ruisseaux.

Quiévrain : sous la pluie, l’offensive continue
Sous une pluie battante, Marocains et Belges marchent toujours. Le 2e Groupe de Tabors enlève Gangi dans l’après-midi après avoir repoussé les débris du 33e RI de la 4e DI Livorno. De leur côté, entre Leonforte et Nicosia, les hommes du 1er Régiment de Chasseurs Ardennais prennent de vitesse leurs blindés d’appui et approchent de la petite ville dès 16h30. La pluie a enfin cessé, mais les troupes belges sont arrêtées par le 37e RI de la 3e DI Ravenna moins de 800 mètres avant les premières maisons de Nicosia. Aucun progrès n’est fait jusqu’à l’arrivée des premiers chars, des M3F(Light) de l’escadron de reconnaissance de la Brigade Tancremont, peu avant 19h00. Les combats reprennent aux dernières lueurs du jour, les chars légers tirant des obus de 47 mm HE et à mitraille. A 21h30, l’obscurité interrompt les combats alors que les Italiens contrôlent encore la plus grande partie de Nicosia.
Pendant ce temps, le Général de Montsabert a discuté avec le Général Bastin (commandant du CA belge). L’opposition italienne semblant réduite entre Gangi et Nicosia, il décide d’engager le lendemain le 6e Régiment de Spahis Algérien et la 11e DBLE Teruel à l’ouest de Nicosia.

Lightfoot-Supercharge : le rouleau compresseur anglais
Dans le secteur Est, le XIIIe Corps britannique élargit son emprise au nord de la route Adrano-Gerbini, menaçant d’encercler les défenseurs de celle-ci. Le long de la côte, le XVe Corps progresse lentement mais sûrement, bien que le débarquement des commandos souhaité par O’Connors à Acireale ait dû être reporté en raison du mauvais temps.

Neptune : “Pavie” contre “Jérusalem”
Dans le secteur Nord, le temps empêche les petits monitors et les navires de guerre de fournir un appui-feu aussi efficace que les jours précédents. Sur la route côtière, les progrès sont lents.
Dans les collines, les hommes de la 15e DBLE Massada-Valmy avancent beaucoup plus vite. Ils couvrent plus de 15 km, dépassent largement le “front” sur la route côtière et approchent de la route nord-sud reliant San Stefano di Camastra à Nicosia par le col del Contrasto. Les légionnaires menacent ainsi de piéger les unités italiennes qui se replient en combattant sur la côte vers San Stefano. Le chef du XIIe Corps italien, le Général Mario Arisio, n’a pas le choix : il décide d’engager immédiatement les troupes de la 17e DI Pavia , qui arrivent à peine de Messine, mais n’ont encore aucune de leurs armes lourdes
« L’ordre du Général Arisio était simple : “Empêchez à tout prix l’ennemi de couper les routes Cefalù-San Stefano et San Stefano-Nicosia !” Mais lorsqu’il arriva aux hommes du 28e Régiment de la Division Pavie, au crépuscule, il était déjà superflu : le 28e, encore en colonnes de marche, venait de tomber sur les légionnaires du Bataillon Jérusalem de la 15e DBLE, qui n’avaient pas hésité à appliquer leur devise, “En cas de doute, attaquer, attaquer encore, attaquer toujours” (La 15e DBLE comptait deux bataillons de volontaires juifs, le 15/I Jérusalem et le 15/II Jéricho (devise : “Et les murailles tombèrent”)).
Le combat fut tout de suite acharné et les pertes élevées des deux côtés. Surpris, les Italiens souffrirent d’abord beaucoup, mais ils étaient trois fois plus nombreux que leurs adversaires et à la nuit, ils contrôlaient toujours la route, bien que ce fût de justesse. C’est lors de cet affrontement que fut blessé un jeune lieutenant légionnaire qui devait faire beaucoup parler de lui par la suite. Gravement touché à la face, il fut évacué dans la nuit et opéré au petit matin par les chirurgiens de l’hôpital de campagne installé par les Français à Cefalù, mais ceux-ci ne purent lui éviter de perdre un œil. Il faut reconnaître que le lieutenant Moshé Dayan ne devait pas en tenir rigueur aux Italiens. » (Francesco Folcini, op. cit.)
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Aoû 08, 2007 09:32    Sujet du message: Répondre en citant

Suite...

8 octobre
Opération Trident (Torche, phase 2)
Jour J+3 (Torche, J+19)
Chute de Nicosia
C’est au centre du front que se produisent les événements les plus importants de la journée. Dès l’aube, les Belges, appuyés cette fois par des chars moyens, repartent à l’attaque de Nicosia. Pendant ce temps, le 6e Spahis et la 11e DBLE avancent assez rapidement de Gangi, face à une opposition très faible. A 11h00, le Général Gioda, constatant que le 37e RI risque l’encerclement, n’a pas d’autre solution que de lui ordonner d’évacuer Nicosia et de se replier sur Troina. En début d’après-midi, Français et Belges entrent dans Nicosia et se lancent bientôt à la poursuite des Italiens. Cependant, De Montsabert ordonne au 2e Tabors, qui marche à la suite du 6e Spahis et de la 11e DBLE, de prendre la route du nord, qui mène vers San Stefano.

Chute de Gerbini
Dans le secteur Est, le XIII e Corps commence à refermer l’encerclement de Gerbini. La 2e DI Sforzesca , qui achève son déploiement en Sicile, contre-attaque à deux reprises pour aider les restes de la Brigade Blindée “M” et de la Division Torino à évacuer la ville, où les Britanniques entrent en fin de journée.
Sur la côte, le XV e Corps avance sur Acireale quand il est contre-attaqué par le 35e Régiment Blindé Centauro II. Les antichars britanniques arrêtent les chars italiens, mais le XVe Corps ne peut approcher davantage d’Acireale.

Course vers San Stefano
Sur la route côtière nord, Français et Américains accélèrent, car il devient évident que les Italiens se replient sur Santo Stefano. A l’intérieur, la 15e DBLE a l’ordre d’attaquer vers le nord, mais les légionnaires constatent que la 17e DI Pavia s’est solidement retranchée. Manquant de soutien, la 15e DBLE suspend son attaque vers 15h00, pour donner au 2e Tabors le temps d’arriver.

Nouveaux débarquements en vue
Le temps s’améliore peu à peu. La météo du jour suivant étant favorable, Montgomery et Delestraint autorisent tous deux des opérations amphibies pour tenter de piéger les Italiens qui défendent les routes côtières.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Aoû 08, 2007 12:08    Sujet du message: Répondre en citant

ça se précise...

9 octobre
Opération Trident (Torche, phase 2)
Jour J+4 (Torche, J+20)
La journée est marquée par deux opérations amphibies simultanées.

Secteur Est : les Italiens en pleine retraite
A 04h15, appuyés par le Bataillon de commandos n° 40 des Royal Marines, le 7ème Bataillon des Royal Marines et le 1er Bataillon du Welch Regiment sont mis à terre un peu au nord d’Acireale.
Ce débarquement prend totalement par surprise le commandement italien. Très vite, les troupes britanniques s’assurent une large tête de pont, coupant la route et la voie ferrée menant à Messine. Cependant, le chef du XIVe Corps italien, le Général Carlo Rossi, comprend immédiatement la menace et lance tout ce qu’il peut trouver comme réserves pour contenir le débarquement. Des groupes de combat improvisés, forts le plus souvent de deux compagnies appuyées par 4 à 6 canons automoteurs, attaquent bientôt les Royal Marines et les Gallois. La lutte est chaude et le Général O’Connors ordonne à la 23e Brigade Blindée de « charger à travers les défenses ennemies » pour rejoindre les unités débarquées. Les chars Valentine foncent, d’abord sans appui, mais dès 11h00, les tirs de la flotte leur facilitent la tâche en faisant baisser la tête aux défenseurs. Ayant contourné Acireale, les tankistes anglais atteignent les forces débarquées vers 15h00, piégeant dans la petite ville une partie de la 54e DI Napoli. Le Général Rossi se voit forcé d’ordonner une retraite générale pour éviter la destruction de toutes ses forces. A 16h30, le Général Porcinari tente d’extraire la Napoli d’Acireale. L’encerclement n’est pas étanche et un certain nombre d’Italiens peuvent s’échapper par les pentes de l’Etna, mais presque tout l’équipement lourd de la division est perdu.
A l’intérieur des terres, le XIIIe Corps britannique pousse son avantage et entre à Adrano dans la soirée.
Entre le débarquement d’Acireale et l’écrasement méthodique des défenses italiennes réalisé par Dempsey autour de Gerbini, les positions de défense du XIVe Corps italien sont pratiquement démantelées.

Secteur Nord : les Italiens décrochent
Le second débarquement de la journée a lieu à 05h50 à San Stefano, sur la côte nord, où sont mis à terre les 3e et 4e Bataillons de Rangers. Ce débarquement est combiné à une forte poussée de la 1ère DI française, soutenue par les chars de la 2e DB française et du CCA de la 2e DB américaine. Les Rangers n’ont aucun problème: les plages sont désertes et San Stefano est pratiquement vide, car le Général Mario d’Arisio a ordonné de battre en retraite le long de la côte durant la nuit. La plupart des Italiens peuvent s’échapper, sauf l’infortuné 28e RI de la 17e DI Pavia, coincé entre la 15e DBLE, le 2e Tabors (qui a marché toute la nuit) et les troupes américaines qui sécurisent San Stefano. Le régiment se rend à 15h00.

Secteur Centre : jusqu’à Troina
Au centre, Belges et Français foncent vers Troina. Repoussant devant eux ce qui reste de forces italiennes, le 6e Spahis, les Chasseurs Ardennais et la Brigade Tancremont atteignent au crépuscule l’entrée de la ville. Pendant ce temps, passant par Leonforte, la 4e DI belge couvre le flanc sud de l’attaque. Elle entre vers midi à Agira, avant de poursuivre vers Adrano pour faire sa jonction avec le XIIIe Corps britannique.
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Fantasque



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MessagePosté le: Mer Aoû 08, 2007 13:12    Sujet du message: Répondre en citant

Bravo pour la trado.

A propos de personnage oublié, une petite note sur Robert Benoist, grand pilote et grand patriote.

Benoist rentra dans la Resistance dès début 41.
Il monta en 42 un réseau couvarnt le nord de la France et dont le chef était un ancien coureur anglais, qui s'était fait connaître avant-guerre sous le pseudonyme de "Williams". Ce dernier tomba aux mains des allemands en 43 (en même temps que les parents de Benoist). Ce dernier reprit la direction du réseau, mais fut arrété en juin 44. Torturé pendant 2 semaines, il ne donna personne. Il fut exécuté à son arrivée en camp de concentration fin 44.

Quand, en août 1945, se tinrent les premières courses automobiles de l'Après-Guerre (sur un circuit improvisé utilisant le début de l'Autoroute de l'Ouest), la course principale fut la "Coupe Robert Benoist".

Petit mot aussi sur Harry Schell, bon coureur et grand fétard, qui mourut en 1961 aux essais d'une Cooper-Maserati 1,5l.
Le jeune Harry avait bien organisé en clandé au sein de la 1ère DB US des courses de Shermann et il se fit remarquer le jour où il réussit à mettre un M4 sur le toit...
Schell a laissé dans le milieu des coureurs automobiles d'après-guerre le souvenir d'un bon coureur mais surtout d'une personnalité très sympathique. Il aurait pu faire une meilleure carrière s'il avait accepté de faire plus de technique et moins la fête...
Beaucoup de ses camarades étaient d'anciens résistants, comme Louis Rosier (qui était dans un maquis près de Clermont-Ferrand), Jean Guichet (qui gagna le Mans en 1964 avec Vacarella sur Ferrari) ou "Coeur de Lion" Sommer.

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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Aoû 08, 2007 16:47    Sujet du message: Répondre en citant

Et il pleut (tiens, à ma fenêtre aussi)

10 octobre
Opération Trident (Torche, phase 2)
Jour J+5 (Torche, J+21)
Les Alliés dans la boue…
Dans la nuit, le temps s’est de nouveau gâté.
Sur la côte Est, le XVe Corps britannique avance au nord d’Acireale, mais se heurte à une résistance animée par les restes du régiment Centauro II. A l’intérieur, le XIIIe Corps commence à remonter la vallée de la Simete à partir d’Adrano pour tourner l’Etna par l’ouest. Les fortes pluies rendent toute avance difficile. La plupart des chars encore opérationnels s’enlisent et même les légers Bren Carriers ont du mal à progresser dans la boue et sur les chemins inondés.
Sur la côte Nord, les troupes franco-américaines avancent à l’est de San Stefano, mais les Italiens en retraite ont semé des milliers de mines derrière eux et les mouvements sont très ralentis.
Toute la matinée, les Monts Caronie sont enveloppés d’un voile de brouillard que seules déchirent de fortes rafales de pluie. En dépit de ces pénibles conditions, Belges et Français entrent sans opposition dans Troina puis avancent vers Cesaro. L’épouvantable état de la route et la traversée d’une série de cours d’eau gonflés par les pluies sont pour les Alliés des obstacles plus sérieux que les défenseurs italiens.

Les Italiens en ont assez
Le mauvais temps empêche l’aviation alliée de peser sur les combats, ce qui allège un peu le fardeau des troupes italiennes. Les jours précédents, de continuelles attaques aériennes ont en effet sévèrement gêné les communications et les transports. Mais ce léger mieux ne suffit pas à modifier le tableau stratégique. Le Général Guzzoni ne sait que trop bien que la Sicile, dont ses troupes ne tiennent plus que la pointe nord-est, est perdue. Le Général Ambrosio lui a clairement signifié que les renforts arrivés du 4 au 7 octobre (2e DI Sforzesca, 3e DI Ravenna, 35e Régiment blindé Centauro II) sont les tout derniers qu’il puisse espérer.
« Rencontrant dans la soirée Ambrosio à Messine, Guzzoni expliqua qu’il allait essayer d’arrêter ou du moins de retarder l’ennemi le plus longtemps possible autour du massif de l’Etna. Au nord, il espérait tenir Capo d’Orlando, au sud, Taormine, et au centre Randazzo. Mais il ne pensait pas pouvoir retarder l’inévitable – la chute de Messine – de plus d’une dizaine de jours.
Ambrosio ne fut pas surpris. Il savait dès le début que les hommes de Guzzoni ne pourraient pas se battre très longtemps contre un ennemi bénéficiant d’une large supériorité au sol et d’un contrôle total de l’espace aérien et naval. Dans la nuit, il appela à nouveau le Maréchal Badoglio, à Rome, pour lui décrire à quel point la situation en Sicile était sans espoir et le presser à nouveau de convaincre “les autorités politiques” de trouver le moyen de sortir l’Italie de la guerre. » (Francesco Folcini, op. cit.)
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Aoû 08, 2007 17:18    Sujet du message: Répondre en citant

Fin (provisoire bien sûr)

11 octobre
Opération Trident (Torche, phase 2)
Jour J+6 (Torche, J+22)
La chute de Cesaro
Dans le secteur Centre, Français et Belges continuent de marcher de Troina sur Cesaro. Le Général Benvenuto Gioda, qui a tranféré son QG à Randazzo, a rassemblé ce qui reste de la 3e DI Ravenna pour tenter de bloquer l’avance alliée. La bataille de Cesaro commence à midi. Les Italiens s’accrochent désespérément et la Brigade Tancremont perd plusieurs blindés sous les coups des canons de 105/28 et de 75/39 du 121e Régiment d’Artillerie.
Mais le temps s’améliore un peu et, vers 15h00, l’appui aérien allié se fait à nouveau sentir. Les chasseurs-bombardiers pilonnent les positions italiennes, qui cèdent. A 19h00, les Chasseurs Ardennais et les légionnaires de la 11e DBLE Teruel entrent dans Cesaro.

Une pause avant l’assaut final
En sept jours, les troupes alliées ont progressé de 25 km dans le secteur Est, de 30 ou 35 dans le secteur Nord et de près de 50 km au centre, en se battant constamment. Plusieurs divisions italiennes fraîches ont été détruites ou si durement touchées qu’elles ne sont plus opérationnelles. De nombreux prisonniers ont été faits. L’opération Trident a réussi à rompre la “ligne Etna” (ou du moins la ligne Catane-Gerbini-Adrano). La fin de la campagne de Sicile ne peut plus être qu’une question de jours.
Mais la bataille a été si intense et les progrès si importants depuis le 5 octobre que De Montsabert, Montgomery et Delestraint appellent à peu près en même temps le QG du Maréchal Alexander pour demander une pause. Au centre, les Franco-Belges ont percé de façon spectaculaire, mais sur le pire des terrains, et dans de très mauvaises conditions météo. Les Britanniques, qui ont subi les plus lourdes pertes (devant Gerbini) ont besoin de repos et de renforts. Sur la côte nord, Américains et Français ont moins souffert, mais manquent de munitions et de carburant.
Les généraux alliés se retrouvent à Nicosia vers 22h00 et s’accordent pour suspendre les opérations pendant au moins deux jours. Les prévisions météo annonçant un retour du mauvais temps pendant les 72 heures suivantes influencent sans aucun doute leur décision.
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Benoit XVII



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MessagePosté le: Dim Aoû 19, 2007 16:28    Sujet du message: Répondre en citant

Voici l'entretien du Général Bastin effectué par Jo Gérard le 4 octobre.

- « Mon Général, vous venez d’être nommé Commandant en chef du Corps d’Armée Belge nouvellement formé en Sicile. Que vous inspire cette décision ? »
- « Une immense fierté ! Pas tant pour moi-même que pour nos valeureux soldats. Voilà qui démontre la confiance de nos Alliés dans le potentiel militaire de l’armée belge reconstituée. C’est le premier résultat concret d’une œuvre gigantesque, accomplie dans des circonstances particulièrement difficiles. Rappelez-vous là où nous étions il y a deux ans ! Aujourd’hui, nous pouvons aligner près de 30 000 hommes au sein des diverses unités qui composent le CAB, et ce n’est qu’un début ! »
- « Quel a été le comportement de nos troupes lors de cette campagne de Sicile ? »
- « Admirable : la Belgique peut être fière de ses fils. Castelvetrano, Castellamare del Golfo, Palerme, Corleone, vont rejoindre les noms d’Haelen et Dixmude dans les annales de l’armée belge. »
- « Les pertes ont-elles été importantes ? »
- « Elles sont toujours excessives : mes derniers renseignements indiquent 168 morts et disparus, et environ 700 blessés. Cependant, au vu des succès remportés, elles restent supportables. Le moral de nos soldats demeure excellent et ils se donnent à fond pour accélérer la libération de notre chère patrie. »
- « Quelle va être la suite des opérations ? »
- « Vous comprendrez que le secret militaire m’empêche de vous en dire mot. »
- « Mon Général, vous étiez chef d’état-major du Corps de cavalerie pendant la Campagne des dix-huit jours. Comment se fait-il que vous ne soyez pas aujourd’hui en captivité en Allemagne ? »
- « Lorsque j’ai appris la décision – inéluctable - du Roi de mettre fin aux combats en Belgique, je n’avais aucune envie de me retrouver une nouvelle fois prisonnier en Allemagne. Trois ans de 1914 à 1917, ça m’a largement suffi ! Avec quelques autres officiers de mon unité, je me suis rendu à Dunkerque, où j’ai pu embarquer sur un navire britannique. »
- « Je ne puis que conseiller à nos lecteurs le passionnant ouvrage où vous décrivez vos dix tentatives d’évasion (Jules Bastin, « Mes dix évasions », ed. Payat, 1936), qui vous ont d’ailleurs valu la Légion d’Honneur et la Médaille des évadés de France. Mon Général, tous nos vœux vous entourent, vous et vos hommes. Vive la Belgique, vive le Roi ! »
(Entretien reproduit dans « Se battre pour la Belgique, 1940-44 », Jo Gérard, Hervé Gérard et Gustave Rens, Ed. Collet, Bruxelles, 1984 )

Au fait, qu'est-il advenu de la description de la bataille de Castelvetrano avec le train blindé?
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Aoû 19, 2007 17:35    Sujet du message: Répondre en citant

Horreur et consternation ! C'est sûremetn un coup des représentants de la RPR !
Les Prétendument Réformés ont fait disparaître le récit en question ! Mais la Foi triomphera et je vais rétablir le texte !
Grâces soient rendues à l'infaillible vigilance dix-septiémo-Bénédictine.
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MessagePosté le: Dim Aoû 19, 2007 19:12    Sujet du message: Répondre en citant

excellent Very Happy
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MessagePosté le: Lun Aoû 20, 2007 13:48    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai mis en ligne le début du mois d'octobre (uniquement la Sicile pour le moment).
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MessagePosté le: Mar Aoû 21, 2007 10:25    Sujet du message: Répondre en citant

Deux petites remarques sur la version mise en ligne:

- Il n'y a aucune rivière du nom de Quiévrain marquant la frontière entre la France et la Belgique... L'expression outre-Quiévrain provient d'un village frontalier belge dont le pendant français s'appelle Quiévrechain. J'ignore pourquoi il a reçu l'honneur de figurer dans cette expression.
- Il faudrait supprimer les 2 dernières phrases de la dernière réplique de Bastin dans l'interview. Il n'aura aucune envie de sembler vouloir lancer une polémique sur la capitulation de l'armée belge, ou l'attitude du Roi que cela pourrait sembler viser. Il sait aussi que beaucoup d'officiers belges qui n'ont pas fui comme lui constituent l'ossature de la Résistance en pays occupé - il serait malvenu de leur adresser des reproches...
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