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La Finlande
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Juin 16, 2013 19:08    Sujet du message: Répondre en citant

La crise de Petsamo : suite et fin ?
Les négociations avec les Soviétiques sur les mines de Petsamo traînaient depuis six mois quand, le 14 janvier 1941, le ministère des Affaires Etrangères soviétique déclara qu’il fallait en finir. Le jour même, l’URSS interrompit les livraisons de céréales à la Finlande. Le 18 janvier, l’ambassadeur Zotov fut rappelé à Moscou et les radios soviétiques commencèrent à attaquer la Finlande. Le 21, Moscou publia un ultimatum exigeant que les négociations sur le nickel soient bouclées dans les deux jours – ce qui n’eut aucun effet concret.
Le 23 janvier, à l’expiration de cet ultimatum, les renseignements militaires finlandais détectèrent des mouvements de troupes du côté russe de la frontière. Mannerheim proposa une mobilisation partielle, mais Ryti et Rangell refusèrent, de crainte de paraître provoquer les Soviétiques.
Le 24, de Berlin, l’ambassadeur Kivimäki signala que les Allemands avaient lancé la conscription d’une nouvelle classe d’âge. La nouvelle était relativement rassurante, car il était improbable que cette mobilisation fût justifiée par une prochaine opération contre les îles méditerranéennes occupées par les Alliés.
A Moscou, l’ambassadeur Paasikivi désirait que le gouvernement finlandais accepte les exigences soviétiques concernant Petsamo. Devant le refus d’Helsinki, il donna sa démission, prétextant officiellement son âge avancé (il avait 69 ans).
Du 30 janvier au 3 février, le chef d’état-major finlandais, le Lt-général Heinrichs, se rendit à Berlin. Le but officiel de cette visite était de donner une conférence sur l’expérience tirée par les Finlandais de la Guerre d’Hiver, mais Heinrichs eut plusieurs entretiens privés avec Halder, son homologue allemand. Ce dernier ayant « imaginé » une attaque de l’Allemagne contre l’Union Soviétique, Heinrichs l’informa des limites de la mobilisation finlandaise et des plans de défense prévus en cas d’attaque soviétique, en fonction de la participation ou non des forces allemandes ou suédoises. Le 1er février, Halder l’informa que le colonel Buschenhagen, en Norvège, avait signalé que les Russes avaient réuni à Mourmansk cinq cents bateaux de pêche, capables de transporter une division, et que Hitler avait ordonné aux troupes allemandes en Norvège d’occuper immédiatement Petsamo pour « protéger » les mines de nickel si les Soviétiques attaquaient la Finlande – mais il ne mentionna pas, et pour cause, de préparatifs destinés à « protéger » le reste de la Finlande.
Le 10 février, Mannerheim envoya à Ryti sa lettre de démission, déclarant que la politique de concessions continuelles rendait impossible de défendre le pays contre un envahisseur. Il reprit cette démission le lendemain après s’être entretenu avec Ryti, en échange de l’envoi d’instructions plus strictes aux négociateurs finlandais à Moscou. Selon ces instructions, Helsinki refusait de céder plus de 49 % des droits miniers à l’URSS, les postes de direction devaient être réservés à des Finlandais, la centrale électrique devait être attribuée à une compagnie finlandaise indépendante et l’agitation anti-finlandaise entretenue par les Soviétiques devait cesser.
Une semaine plus tard, le 18 février 1941, l’Union Soviétique rejeta les propositions finlandaises, mettant fin aux négociations sur le nickel.
Pourtant, cette rupture ne signifiait pas la guerre. Les Russes se méfiaient toujours de l’Allemagne et l’Armée Rouge ne bougea pas. Mieux encore : ayant fini par admettre que l’ambassadeur Zotov était une gêne et un obstacle à l’établissement de bonnes relations soviéto-finlandaises, Moscou ne le renvoya pas à Helsinki.
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loic
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MessagePosté le: Lun Juin 17, 2013 11:34    Sujet du message: Répondre en citant

Passage "L’amélioration des relations avec l’Allemagne"
Citation:
Le 12 novembre 1940 fut une date marquante dans les relations germano-finlandaises, quand le ministre des Affaires Etrangères Molotov se rendit à Berlin en visite officielle.

Molotov arrive (en train) à Berlin le 11 novembre (la date n'est pas choisie par hasard ...) et les entretiens (incluant notamment la délimitation des zones d'influence entre les 3 pays de l'Axe et l'URSS) vont commencer le 12 pour se terminer le 15.

Passage "La crise de Petsamo : suite et fin ?"
Citation:
Le 18 janvier, l’ambassadeur Zotov fut rappelé à Moscou et les radios soviétiques commencèrent à attaquer la Finlande.

Plutôt "s'en prendre à la Finlande".

Citation:
Le 24, de Berlin, l’ambassadeur Kivimäki signala que les Allemands avaient lancé la conscription d’une nouvelle classe d’âge. La nouvelle était relativement rassurante, car il était improbable que cette mobilisation fût justifiée par une prochaine opération contre les îles méditerranéennes occupées par les Alliés.

Pas clair : d'une part, la Finlande ne sait probablement rien à propos de Merkur ; à ce stade, seule le blitz Malte-Tunis est en cours. Si je comprends bien : conscription veut dire troupes disponibles pas avant plusieurs mois, donc difficile d'en tirer des leçons que ce soit sur le front méditerranéen voir sur un hypothétique front dans l'est ou le nord du continent. Tout au plus peut-on comprendre : "nos nouveaux amis allemands lèvent des troupes, c'est d'autant mieux pour tenir l'URSS en respect".
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Juin 17, 2013 17:28    Sujet du message: Répondre en citant

@ Loïc : noté, corrigé.

La Finlande dans les nouveaux plans de guerre allemands (1941)

Fin décembre 1940, le général Nikolaus von Falkenhorst, commandant de l’armée allemande en Norvège, reçut de l’OKW l’ordre de faire dresser des plans nouveaux et plus détaillés d’opérations contre les Soviétiques dans l’Arctique.
Le 27 janvier 1941, le colonel Buschenhagen lui soumit le plan de l’opération Silberfuchs (Renard argenté). Selon ce plan, Petsamo devait toujours être occupé par les Allemands du Corps de Montagne de Norvège, pendant que, plus au sud, le IIIe Corps finlandais avancerait vers Kem par Ukhta. Arrivant par la Suède, le XXXVIe Corps allemand devait couper la péninsule de Kola en fonçant par Salla jusqu’à Kandalaksha, bloquant le chemin de fer de Mourmansk 200 km au sud de ce port stratégique pour l’isoler. Cela fait, le XXXVIe Corps devait remonter vers le nord pour attaquer Mourmansk par le sud, pendant que la force ayant occupé Petsamo l’attaquerait par l’ouest. La principale contribution des Finlandais était prévue dans le sud : le gros de leurs forces devait attaquer au nord du lac Ladoga vers la rivière Svir, tandis que des forces réduites tiendraient le front plus au nord, jusqu’à Salla.
Cependant, l’état-major finlandais était maintenu dans l’ignorance de ces projets, en dépit du fait que la participation finlandaise fût essentielle au succès de Silberfuchs.
Le 3 février, Hitler approuva les plans de l’opération Barbarossa. Selon ces plans, Silberfuchs ne devait être lancé qu’une fois la Finlande engagée dans le conflit. L’OKW estimait en effet que les possibilités opérationnelles en Arctique étaient minimes et qu’aucune force militaire d’importance ne pouvait opérer indépendamment à partir de Petsamo. Il fallait que les Suédois autorisent le passage de troupes de Norvège en Finlande et que les Finlandais coopèrent à fond.
Fin février, Buschenhagen s’envola pour la Finlande afin de se familiariser avec le terrain et le climat de la Laponie, et de discuter avec l’état-major finlandais. Il rencontra Mannerheim, Heinrichs, le major-général Airo et le colonel Tapola, chef du bureau des opérations. Tous soulignèrent le caractère spéculatif de leurs entretiens, bien que ceux-ci fussent destinés à former la base d’accords officiels. A partir de ce moment, les contacts germano-finlandais devinrent continus, bien que le détail des plans des Allemands fût toujours inconnu de leurs alliés putatifs.
Les Finlandais apprécièrent que les Allemands proposent de prendre à leur charge la défense du nord du pays et de la Laponie, mais expliquèrent que leurs objectifs stratégiques se limitaient à libérer la Carélie occupée par les Soviétiques. De plus, il était exclu qu’ils attaquent l’URSS sans une bonne raison, telle qu’une provocation de Staline.
A cette divergence d’objectifs s’ajoutèrent bientôt les conséquences du raid britannique sur les îles Lofoten, début mars. Furieux, Hitler décida en effet que 40 % des unités de l’armée allemande en Norvège devaient être consacrées à la défense du pays, réduisant fortement les forces disponibles pour les opérations contre l’URSS. Mais bientôt, ce problème allait perdre de son actualité.
………
A la fin de 1940, la 2e Division de Montagne allemande (2. Gebirgsjägerdivision) avait été transportée par bateau jusque dans la petite ville (ou le gros village…) d’Alta. Elle devait être le fer du lance du Corps de Montagne de Norvège, commandé par le fameux héros de Narvik, le général Eduard Dietl. La division passa l’hiver sur la rive du Varangerfjord. Au printemps, Dietl décrivit la région comme un misérable « désert », en été comme en hiver. « Personne, ajoutait-il, n’a jamais fait la guerre dans le Grand Nord. La région ne convient pas aux opérations militaires. Il n’y a pas de route et il faudrait en construire avant de pouvoir lancer une attaque quelconque. » En l’absence de routes correctes, d’éventuels attaquants manqueraient d’équipement lourd et se heurteraient à des obstacles naturels et à d’énormes problèmes logistiques, ce qui condamnait d’avance une offensive vers Mourmansk.
Le 1er avril 1941, Dietl partit pour Berlin, où il participa à la conférence tenue à la Chancellerie lors de laquelle Hitler informa ses généraux du lancement de Barbarossa. Après avoir décrit les opérations sur le front principal, le Führer montra Mourmansk sur la carte. Confiant dans l’appui finlandais, il voulait que Dietl contrôle les mines de Petsamo avant d’aller occuper le grand port. « Il n’y a que 120 km entre la frontière finlandaise et Mourmansk, commenta Hitler, une distance risible ! » Selon lui, ce serait une formalité pour l’un de ses généraux favoris.
Dietl, qui commençait à connaître le secteur, observa que la région de Mourmansk et la péninsule de Kola donnaient une idée du monde au premier jour de la Création : rien d’autre que des rocs nus, d’énormes monticules, des torrents et pas la moindre végétation. L’hiver, la région devenait un enfer glacé, avec des températures plongeant jusqu’à -50°C. L’été, bref, n’était guère préférable. Le permafrost empêchant les eaux de pluie de s’infiltrer en profondeur, les averses continuelles transformaient le sol saturé en un immense marais, hanté de nuages de moustiques.
Dietl recommanda d’abandonner tout le territoire au nord du 65e parallèle durant l’hiver, laissant les 800 km de frontière entre Suomussalmi et Petsamo sans autre surveillance que celle de quelques patrouilles de skieurs. Il suggéra de se contenter d’occuper Petsamo et de ne lancer qu’un raid contre Kandalaksha pour couper le chemin de fer de Mourmansk. Le port serait ainsi isolé du reste de la Russie et deviendrait inutile. Alors seulement, si les circonstances s’y prêtaient, il serait envisageable d’attaquer Mourmansk.
Hitler parut d’abord écouter les objections de Dietl, mais il en tira ses propres et idiosyncrasiques conclusions. L’armée de Laponie devait être divisée en trois : le Corps de Montagne devait toujours marcher sur Mourmansk, le XXXVIe Corps devait attaquer Salla et capturer Kandalaksha (200 km au sud de Dietl) et le IIIe Corps finlandais devait aller couper le chemin de fer à Louhi (350 km au sud du XXXVI. AK). Un tel plan à coup sûr aurait conduit à un échec. De toutes façons, lorsque son exécution fut envisagée, il n’y avait pas assez de troupes allemandes dans la région pour le mener à bien et l’OKW se résigna à abandonner le grandiose projet de Hitler pour celui, plus modeste, de Dietl – avant que les événements ne rendent ce choix sans objet.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Juin 17, 2013 18:36    Sujet du message: Répondre en citant

Le lien ci-dessous vous dirige sur une série de photos que Mikey nous a transmises.

La première photo montre le président Kallio marchant au côté de Mannerheim (avec Ryti derrière eux en costume sombre) juste avant que Kallio soit victime d'un infarctus. Sa main droite paralysée est coincée dans son manteau. Le chef d'EM Erik Heinrichs est à gauche et, derrière, on aperçoit l'aide de camp de Kallio, Aladár Paasonen, qui va prendre Kallio dans ses bras quand il s'effondrera.

Les photos 2 et 3 montrent Kallio en meilleure forme. Le 4 et 5 montrent Mannerheim. La 6 montre Mannerheim en 1918 durant le défilé de la victoire sur les Rouges à la fin de la guerre civile. La photo 7 montre Ryti, successeur de Kallio.

La 8 - Mannerheim, Ryti et Hitler... elle n'existera pas en FTL. Wink
Evidemment, cela veut dire que nous ne disposerons pas d'un enregistrement de la vox normale du Führer.

http://1940lafrancecontinue.org/OTL/images/
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MessagePosté le: Mar Juin 18, 2013 10:08    Sujet du message: Répondre en citant

L’affaire du bataillon SS finlandais
De février à avril 1941, les Allemands préparèrent Barbarossa en secret et, en dehors des contacts d’état-major déjà évoqués, ne communiquèrent aux Finlandais aucune information. Au contraire, même : ils laissèrent filtrer vers Helsinki que la concentration de troupes à l’est de l’Europe n’était qu’une ruse masquant la préparation d’une invasion de l’Angleterre, voire de l’Afrique du Nord, dans la foulée de Merkur.
Dans le même temps, les relations entre la Suède et l’Allemagne se dégradaient rapidement. Le 15 mars, la Suède (qui avait déjà partiellement mobilisé) appela 80 000 hommes de plus sous les drapeaux et déploya des unités sur la côte sud et la frontière norvégienne, montrant qu’appuyer la Finlande ne serait pas son premier souci si la guerre éclatait. Parallèlement, les échanges d’informations entre les états-majors suédois et finlandais déclinaient considérablement.
Le 4 mai, quand la Wehrmacht envahit la Yougoslavie et la Grèce, les soupçons quant aux intentions réelles des Allemands s’accrurent en Finlande, bien que certains continuassent de douter que Hitler ait vraiment décidé d’attaquer l’URSS alors que l’Angleterre et la France étaient encore en guerre contre lui. Néanmoins, les Finlandais avaient, dans le passé, appris à la dure comment un petit pays pouvait être utilisé comme un pion dans les accords entre grandes puissances. Il était clair que la Finlande pourrait être utilisée comme un cadeau de réconciliation si Hitler choisissait finalement de rester en bons termes avec Staline, ce que les Finlandais avaient toutes les raisons de craindre. C’est pourquoi entretenir de bonnes relations avec Berlin était considéré comme de toute première importance pour l’avenir de la Finlande, surtout si une guerre germano-soviétique tardait à éclater. D’où certains gestes d’amitié qui peuvent aujourd’hui sembler scandaleux.
Dès le mois de décembre 1940, les chefs de la Waffen SS avaient réclamé que la Finlande montre son orientation pro-allemande « par des actes autant que par des mots » – signifiant par là que la Finlande devait accepter l’engagement de Finlandais dans la SS.
Le 1er mars 1941, les premiers contacts officiels furent pris et le 23, le ministre des Affaires Etrangères, Witting, informa la Suède (où la SS avait déjà commencé à recruter) du déroulement des négociations. Les Finlandais tentèrent, mais en vain, de faire en sorte que leurs compatriotes qui s’engageraient sous l’uniforme allemand le fassent dans la Wehrmacht, à l’exemple du bataillon de chasseurs finlandais qui avait servi dans l’Armée Impériale durant la Première Guerre, plutôt que dans la SS. Les Allemands refusèrent et les tractations faillirent être rompues, mais Ryti et Mannerheim estimèrent que la création d’un bataillon de Finlandais dans l’armée allemande était une nécessité pour renforcer les liens germano-finlandais, d’où le surnom de « Panttipataljoona » (bataillon-pion) donné à cette unité.
En effet, le peuple finlandais n’était pas considéré d’un œil favorable par les théoriciens nazis, qui trouvaient sans doute que les Finlandais avaient trop de liens avec les Lapons et les Slaves pour être de bons Aryens, ce qui était très préoccupant dans la perspective d’une victoire allemande. En utilisant le « bataillon-pion » pour se ménager les bonnes grâces de Berlin, les dirigeants finlandais espéraient être en meilleure position dans l’Europe d’après-guerre, pour obtenir la récupération des régions d’URSS de peuplement finnois et notamment de la Carélie. Ce point de vue gagna progressivement en popularité dans le pays et jusqu’au gouvernement au printemps 1941 – encore fallait-il que l’Union Soviétique fût abattue…
Le 28 avril, un accord fut conclu aux conditions que les fonctionnaires, les Gardes Civils et les membres des forces armées finlandaises ne pourraient s’engager et que les engagés devraient au préalable avoir fait leur service militaire dans l’armée finlandaise. Les Finlandais espéraient ainsi garder quelque distance avec l’Allemagne nazie…
Le recrutement se déroula en mai, malgré les protestations émises le 16 par les ambassadeurs anglais et français auprès du ministère des Affaires Etrangères finlandais. Les engagés furent ensuite envoyés en Allemagne, où le bataillon SS finlandais fut créé le 18 juin. Au total, 1 400 Finlandais environ s’engagèrent ainsi dans la Waffen SS.
De leur côté, les Alliés constataient avec une préoccupation croissante le rapprochement de la Finlande avec l’Allemagne. Le 30 mars, à la suite des rapports de son ambassadeur à Helsinki, Gordon Vereker, le Foreign Office demanda l’allègement de la règlementation commerciale finlandaise à Petsamo. Le 28 avril, Vereker recommanda que le gouvernement britannique fît pression sur l’URSS pour que Hanko et Viipuri fussent rendues à la Finlande, seul moyen, selon lui, d’assurer la neutralité finlandaise en cas de conflit germano-soviétique.
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MessagePosté le: Mar Juin 18, 2013 19:36    Sujet du message: Répondre en citant

La Finlande prête pour Barbarossa
Alors que le printemps avançait, il apparut qu’il serait impossible de lancer Barbarossa le 15 mai comme prévu. D’abord, les Allemands avaient dû assister les Italiens pendant un mois lors d’une bataille acharnée pour récupérer la Sardaigne et occuper la Corse face à une résistance alliée opiniâtre. L’affrontement avait été coûteux en avions et en hommes – du moins pour les troupes aéroportées, mais surtout il avait fait perdre du temps. Puis il avait été nécessaire de lancer les opérations 25 et Marita contre la Yougoslavie et la Grèce, encore une fois pour sauver la peau de Mussolini, menacé d’être piteusement éjecté d’Albanie. La Wehrmacht allait y laisser d’autres avions, d’autres pilotes, mais aussi des chars et de l’infanterie – et la conquête de la Grèce allait se prolonger jusqu’au 18 juillet. Encore la Crète resterait-elle aux mains des Alliés !
La campagne des Balkans égara d’autant plus la Finlande (de même que les autres alliés potentiels de l’Allemagne) à propos des intentions de Hitler quant à l’URSS que les Allemands ne firent rien pour dissiper leur incertitude. Ainsi, le ministère allemand des Affaires Etrangères envoya le 10 mai en Finlande un diplomate nommé Ludwig Weissauer, qui expliqua qu’il n’y aurait pas de guerre entre l’Allemagne et l’URSS avant le printemps 1942 – alors même que Hitler espérait bien, à cette date, attaquer dès l’été 1941 ! Au moins officiellement, Ryti et Witting crurent Weissauer et firent suivre l’information à l’ambassadeur Gripenberg, à Londres.
Pourtant, quelques jours plus tard, le 19 mai, un autre envoyé de Ribbentrop, Karl Schnurre, se rendit à Helsinki pour inviter des officiers d’état-major finlandais en Allemagne, afin d’évoquer la coopération militaire germano-finnoise dans le cadre d’une "possible" guerre contre l’URSS. En réponse, le 23 mai, le général Heinrichs se rendit à Salzbourg à la tête d’une délégation militaire. Le lendemain, cette délégation eut des entretiens approfondis avec l’OKW.
Dès l’ouverture des discussions, le général Alfred Jodl affirma que l’Allemagne avait des relations amicales avec l’Union Soviétique, mais que les Soviets avaient pourtant concentré des forces importantes sur la frontière allemande. Faute de parvenir à une solution politique, l’Allemagne se voyait forcée de concentrer elle-même des troupes et, si besoin, serait obligée d’attaquer préventivement. Il est difficile de dire si les Finlandais crurent ce discours, mais quoi qu’il en soit, ils ne se mirent pas à rire. Dans l’hypothèse d’une « offensive préventive » allemande, l’OKW exposa son intérêt pour l’utilisation du territoire finlandais pour lancer une attaque de Petsamo contre Mourmansk et de Salla vers Kandalaksha.
En réponse, Heinrichs rappela l’intérêt de la Finlande pour la Carélie orientale, mais les Allemands lui recommandèrent une stratégie attentiste dans cette région. Heinrichs s’inquiéta alors de la possibilité pour l’Allemagne de conduire une entreprise aussi considérable que l’invasion de l’Union Soviétique alors que les combats faisaient rage en Grèce et qu’il semblait que les forces de l’Axe se heurtent dans cette région à une forte résistance des troupes alliées. Jodl lui-même assura alors que les Alliés ne tarderaient pas à céder et que toute la Grèce serait bientôt soumise à l’Axe – il alla même jusqu’à prévoir la prise de contrôle de l’ensemble des îles grecques, à commencer par la Crète. Les Finlandais accueillirent évidemment ces déclarations avec les hochements de tête approbateurs de rigueur.
Le jour suivant, 25 mai, les négociations se poursuivirent à Berlin, cette fois avec l’OKH. Cependant, contrairement à ce qu’avait recommandé l’OKW, les Finlandais se virent demander de préparer une puissante attaque le long de la rive est ou de la rive ouest du lac Ladoga. Quelque peu surpris, Heinrichs promit d’examiner la proposition, mais avertit les Allemands que l’armée finlandaise ne pourrait assurer le ravitaillement d’une telle offensive que jusqu’à la ligne Olonets-Petrozavodsk.
La question de la mobilisation fut aussi discutée. Il fut décidé que les Allemands enverraient des officiers de liaison pour transmettre des messages secrets le plus vite possible du GQG allemand jusqu’au PC de Mannerheim à Mikkeli, afin que les Finlandais puissent lancer leur mobilisation en temps utile. Le sujet des communications en Mer Baltique fut aussi abordé ; la marine finlandaise devait coopérer avec la Kriegsmarine pour assurer leur sécurité. De leur côté, les Finlandais présentèrent diverses requêtes matérielles, allant de la fourniture de céréales et de carburant jusqu’à celle d’équipements radio et d’avions de combat.
Le 27 mai, Heinrichs et sa délégation rentrèrent à Helsinki et rapportèrent le contenu de leurs discussions à Mannerheim, Walden and Ryti.
Le 30 mai, Ryti, Witting, Walden, Kivimäki, Mannerheim, Heinrichs, Talvela et Aaro Pakaslahti, un diplomate expérimenté, se concertèrent. Ils décidèrent d’accepter les demandes allemandes, sous quatre conditions. L’Allemagne devait garantir l’indépendance de la Finlande, la restauration de ses frontières d’avant la Guerre d’Hiver (au minimum) et l’approvisionnement du pays en céréales. Enfin, il était exclu que les troupes finlandaises passent la frontière soviétique avant une incursion de l’Armée Rouge.
Sous ces conditions, la Finlande était prête à participer à Barbarossa.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Juin 20, 2013 01:13    Sujet du message: Répondre en citant

Retards, reports et dilemme
C’est à ce moment que la machine de guerre allemande s’enraya.
Une réunion prévue à Helsinki début juin dans le prolongement des entretiens de Salzbourg et de Berlin fut annulée par les Allemands à la dernière minute, pour des « problèmes d’emploi du temps ». Puis l’attente se prolongea.
Les jours passaient et les Finlandais ne voyaient aucun signe de préparatifs d’une attaque allemande contre la Russie. Pas de mouvements de troupes inhabituels en Norvège et vers la Finlande. Pas de pose de mines dans le Golfe de Finlande – un préalable à toute guerre contre les Soviétiques, pourtant. Pendant tout le mois de juin, les seuls Allemands à se rendre en Finlande furent des dignitaires de deuxième ordre envoyés négocier des questions pratiques concernant les horaires des trains allemands allant en Norvège et en revenant, ou le logement des personnels administratifs des centres de communications. La seule exception fut la visite de Herr Veltjens, qui arriva le 22 juin pour discuter de nouvelles livraisons d’armes allemandes à l’armée finlandaise.
Pendant ce temps, Staline s’efforçait d’améliorer ses relations avec le Reich et d’écarter le risque d’une invasion en faisant marche arrière sur des sujets sans grande importance et en remplissant fidèlement sa part des échanges commerciaux prévus avec l’Allemagne, même quand les livraisons allemandes se faisaient attendre.
Cette politique incluait l’amélioration des relations soviéto-finlandaises. Dans ce cadre, le 23 avril, Pavel Orlov fut nommé ambassadeur à Helsinki à la place du camarade Zotov. Cette nomination fut accompagnée d’un petit cadeau – un train de blé… – qui fut offert à l’ambassadeur démissionnaire J.K. Paasiviki lorsqu’il quitta Moscou pour rentrer à Helsinki. L’Union Soviétique annonça au même moment qu’elle levait son opposition au projet d’alliance défensive finno-suédoise – il est vrai que les Allemands, eux, s’y opposaient toujours et que les Suédois ne semblaient plus s’y intéresser. Mieux encore : les radios soviétiques cessèrent de traiter les Finlandais de fauteurs de guerre et autres noms d’oiseau.
Installé à Helsinki, Orlov se mit à se comporter de façon très conciliante et à panser les nombreuses plaies laissées ouvertes par son prédécesseur. Cependant, il n’était pas en son pouvoir de résoudre les problèmes les plus brûlants (comme le désaccord concernant Petsamo) ou de relancer les importations de blé soviétique. Les Finlandais estimèrent donc que la politique soviétique leur était toujours aussi hostile, même si elle se donnait une allure plus avenante.
Tandis que juin faisait place à juillet, les Allemands continuaient à reporter le lancement de leur attaque et à répondre de façon évasive aux interrogations des Finlandais. Comme juillet lui-même s’avançait, l’état-major finlandais finit par conclure que s’il devait y avoir une guerre germano-soviétique, elle n’aurait pas lieu en 1941. L’automne arriverait trop vite et tout le monde connaissait la campagne de Napoléon en 1812 et la façon dont l’hiver russe l’avait transformée en catastrophe pour l’envahisseur. De fait, dès le 12 juillet, un message secret de l’OKW finit par laisser entendre qu’il n’y aurait pas d’opération Barbarossa cette année, même si la chose ne devait être officialisée qu’un mois plus tard.
Les historiens considèrent en général que c’est le report de Barbarossa à la suite de la campagne des Balkans qui fit naître dans l’état-major finlandais les premiers doutes quant à l’issue de la guerre. En 1940, l’Allemagne avait triomphé, apparemment sans peine, sur tous les fronts. En 1941, les victoires de l’Axe avaient été chèrement acquises, que ce fût en Corse et en Sardaigne ou en Yougoslavie et en Grèce. L’Empire britannique était encore une grande puissance et la France, malgré la perte de sa métropole, restait capable de lui offrir un appui considérable. De plus, si l’Allemagne dominait l’Europe continentale, elle y était enfermée. La Kriegsmarine, même avec l’aide de la Regia Marina, ne pouvait sérieusement contester la suprématie de la Royal Navy soutenue par la Marine Nationale. Pour le reste, l’Italie, qui avait perdu tout son empire colonial, était plus un poids et une gêne qu’un partenaire utile pour l’Allemagne.
Les doutes de Mannerheim quant au résultat de la guerre en Europe ne firent que croître à partir du mois de juillet 1941, comme le montre son journal. Quoique l’Allemagne restât apparemment puissante, le maréchal observait qu’elle avait eu du mal à vaincre ses adversaires en 1941, or il était conscient – sans doute plus que les Occidentaux des deux camps – de la puissance potentielle de l’Armée Rouge, surtout sur son terrain. Et qu’allaient faire les Américains ?
Le 2 octobre, à Mikkeli, lors d’une réunion rassemblant les principaux ministres et quelques généraux du haut commandement, Mannerheim exprima très clairement ses vues : « Chaque jour, les Bolcheviques deviennent plus forts. Les Allemands ont dû reporter leur attaque, et c’est justement ce que souhaitait Staline. Cela lui laisse le temps de reconstruire son armée désorganisée par les purges de 1937-38. Et cela leur laisse le temps de corriger les erreurs qu’ils ont commises pendant la guerre contre nous. Croyez-moi, si nous devions à nouveau les affronter, ce seraient des adversaires très différents. C’est pourquoi il est nécessaire d’achever le plus vite possible la construction de la Ligne Salpa. »
Ryti : « Et si les Américains se joignent aux Anglo-Français, comme en 1917 ? »
Mannerheim : « Alors, tôt ou tard, l’Allemagne est perdue, et avec elle tous ses alliés. »
Ryti : « … Alors nous devons reconsidérer nos choix. »
Mais à ce moment, la Finlande ne pouvait choisir qu’entre l’Allemagne et l’Union Soviétique.
En 1940, l’Allemagne avait été le choix logique, en raison de sa force et de ses objectifs opposés à ceux de l’URSS. Celle-ci souhaitait visiblement corriger le résultat de la Guerre d’Hiver et seul le rapprochement de la Finlande et de l’Allemagne l’en avait empêchée.
Fin 1941, s’aligner sur l’Union Soviétique restait une option des plus risquées, car nul ne pouvait être sûr que les Soviets garantiraient la souveraineté finlandaise : ils risquaient fort de chercher à annexer le pays, que ce soit par des moyens militaires ou par l’intermédiaire d’organisations séditieuses comme l’ex-SNS. De plus, se séparer des Allemands serait loin d’être commode. La Finlande recevait du Reich une grande partie de ses équipements militaires et les prochaines livraisons étaient déjà prévues jusqu’au printemps 1942. Le commerce finlandais dépendait aussi fortement du bon vouloir allemand, qu’il passe par l’Allemagne même ou par voie maritime dans l’Arctique. Les ressources en nickel de Petsamo et leur grande valeur stratégique pour l’Allemagne représentaient le meilleur (et le seul) outil que la Finlande pouvait utiliser pour négocier avec les Allemands, mais l’armée allemande de Norvège était une menace à ne pas négliger. Même si elle n’était pas assez puissante pour occuper la Finlande, elle pouvait facilement contrôler Petsamo et une bonne partie de la Laponie, ce qui provoquerait une réponse soviétique, transformant le pays en champ de bataille, une bataille qui n’épargnerait pas les îles Åland, en raison de leur position stratégique.
………
Le 7 décembre, la Marine Impériale japonaise mit un terme à ces spéculations en attaquant la flotte américaine à Pearl Harbor. Quatre jours plus tard, Hitler déclarait la guerre aux Etats-Unis lors d’un discours au Reichstag. N’ayant pas été averti des plans japonais, le Führer avait d’abord été irrité que les Américains eussent été entraînés dans la guerre avant qu’il se fût assuré le contrôle de toute l’Europe continentale. Néanmoins, il estimait que la guerre avec les Etats-Unis était inévitable et le discours de Roosevelt après Pearl Harbor (qui évoquait la guerre en Europe tout autant que le conflit avec le Japon) l’avait convaincu que l’Amérique était sur le point de lui déclarer la guerre – un “plaisir” qu’il ne voulait pas lui laisser ! Peut-être espérait-il aussi que cette déclaration de guerre l’aiderait à obtenir une collaboration plus étroite des Japonais, notamment contre l’Union Soviétique. Mais Hitler sous-estimait les capacités industrielles des Etats-Unis, les capacités de son pays de mener une guerre sur deux fronts et surtout le temps qu’il lui faudrait pour venir à bout des Russes.
Les hauts responsables finlandais n’entretenaient aucune illusion sur les forces allemandes et les supposées faiblesses américaines. Ils se souvenaient très bien des événements de 1917-1918, et ils étaient bien conscients de l’importance du potentiel militaire et industriel américain. Mannerheim et ses généraux savaient aussi – pour l’avoir expérimenté – que l’élan martial ne pouvait suffire à entraîner une armée que jusqu’à un certain point. Le journal du commandant en chef en porte témoignage, comme le montre cet extrait en date du 11 décembre, apparemment rédigé tard le soir, après avoir reçu des informations de ses aides de camp :
« 11 décembre 1941 (suite)
Il l’a fait. Le chancelier du Reich [Rikskansler dans le texte original, en suédois] vient de perdre la guerre. Entrer en guerre de son plein gré avec les Etats-Unis alors qu’on est déjà en guerre avec la Grande-Bretagne, la France et quelques autres pays est déjà de la folie, mais le faire alors qu’on se prépare à entrer en guerre contre l’URSS à bref délai est purement et simplement du suicide. Je ne vois pas comment l’Allemagne pourra s’en sortir.
Pour nous, la revanche est un luxe que nous ne pouvons nous permettre. Pourtant, nos liens avec l’Allemagne sont étroits. Si nous restons avec Hitler trop longtemps, il nous entraînera dans sa ruine, mais si nous nous retournons immédiatement contre lui, nous risquons de subir sa colère en même temps que l’opportunisme de Staline. C’est un casse-tête digne du nœud gordien. »

Le 12 décembre, le lendemain de la déclaration de guerre de l’Allemagne aux Etats-Unis (et le même jour que l’incident de Smolensk entre l’Allemagne et l’URSS), les plus hauts responsables du gouvernement et de l’état-major finlandais se retrouvèrent au PC de Mikkeli. Là, ils tombèrent d’accord pour s’efforcer de maintenir le pays à l’écart de la guerre germano-soviétique qui se préparait, chacun en était conscient.
Le Président Ryti envoya alors au Président Roosevelt une lettre que l’on réussit, non sans mal, à préserver de la curiosité des Allemands. Ryti expliquait que si la Finlande était déterminée à défendre sa souveraineté contre tout agresseur, elle préférait de beaucoup rester neutre dans la guerre en cours en Europe « et dans tout autre conflit qui pourrait se développer à l’avenir ».
Pour Roosevelt et son équipe, cette lettre fut un signal important. Elle signifiait que, si la Finlande était pour le moment dans le camp de l’Allemagne, elle était prête à un renversement d’alliances. Le message fut transmis à Staline par des canaux non officiels mais sûrs. Néanmoins, une lettre ne suffirait pas à éteindre la méfiance paranoïaque du dictateur envers la Finlande.



MERCI MIKEY !

Now, we are waiting for 1942 !
Wink
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MessagePosté le: Jeu Juin 20, 2013 09:17    Sujet du message: Répondre en citant

Simplement Ma-gni-fi-que!! Applause
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MessagePosté le: Lun Juil 01, 2013 11:55    Sujet du message: Répondre en citant

La Finlande et la Seconde Guerre Mondiale
Une force aérienne triplée pendant « l’entre-deux guerres »


La Finlande lança son programme de réarmement dès la fin de la Guerre d’Hiver. Une partie des dépenses fut consacrée à de nouveaux achats pour la force aérienne.

Deux ans de chasse aux avions
Les premiers avions acquis furent 30 Focke-Wulf Stieglitz d’entraînement, qui furent achetés grâce à des intermédiaires suédois. Le contrat fut signé à Stockholm le 11 avril 1940. Du 21 au 25 mai, le major-général Erik Grandell, chef de la “stratégie économique” de l’armée finlandaise, tenta de négocier l’achat de véritable matériel de guerre avec le général Georg Thomas, son homologue allemand, mais il échoua. En effet, Thomas expliqua qu’il n’y avait « aucune chance » que la Finlande obtienne quoi que ce soit de ce genre « jusqu’à nouvel ordre ».
Prévoyant cette réponse, dès le 8 avril, le chef de la force aérienne finlandaise avait annulé l’ordre de suspendre le développement du chasseur Myrsky (Orage) donné quelques mois plus tôt. Il demanda au contraire à l’Usine d’Aviation d’Etat (UAE – Valtion lentokonetehdas) de lancer dès que possible la fabrication de ce chasseur. Cependant, les exigences originales furent modifiées pour donner la priorité à la vitesse, ce qui conduisit à prévoir un moteur d’une puissance de 1 400 à 1 500 cv.
Le 9 mai, les enseignements de la Guerre d’Hiver furent présentés au commandement de la force aérienne finlandaise. Les performances nécessaires pour les chasseurs comme pour les bombardiers avaient été bien mises en évidence durant la guerre. La quantité ne pouvant remplacer la qualité, les avions finlandais devaient être meilleurs que ceux de l’ennemi. L’achat à l’étranger d’avions récents était impossible, car la guerre en Europe interdisait les importations. Comme le pays manquait de devises, il était préférable de ne pas chercher à se procurer de coûteuses licences de fabrication. Il fallait donc se tourner vers la conception et la construction d’avions finlandais, ce qui aurait le double avantage d’économiser les devises et de donner du travail à de nombreux chômeurs. La décision de construire le Myrsky fut confirmée et il fut aussi proposé de concevoir un bombardier multirôle supérieur au Bristol Blenheim.
En attendant le Myrsky, l’UAE avait commencé à fabriquer 50 Fokker D.XXI, pour lesquels un contrat de licence avaient été signés avec les Hollandais en septembre 1939 (la Finlande possédait déjà 36 appareils de ce type, à moteur Pratt & Whitney, achetés au début de 1939). L’état-major lui avait aussi passé commande de 5 Fokker C.X de reconnaissance et de 15 bombardiers Bristol Blenheim I.
L’état-major de la force aérienne tenta aussi de négocier avec Brewster Aeronautical Corporation l’achat de la licence de fabrication du B-239 (Buffalo). Quarante-quatre B-239 avaient été achetés à l’US Navy. Les premiers livrés avaient fait très bonne impression et les derniers étaient arrivés le 1er mai en Finlande. Brewster demanda 100 000 dollars pour la licence et 1 000 dollars de royalties par avion construit, mais le 27 mai, alors que les négociations avançaient, elles furent soudainement rompues par les Américains.
Les Finlandais se tournèrent alors vers l’Italie, espérant acheter des Macchi MC.200 Saetta, des Fiat CR.42 Falco ou des Fiat G.50 Freccia. Après avoir indiqué en août que les MC.200 étaient les seuls offerts à l’achat, les Italiens retirèrent cette proposition, sans doute parce qu’ils avaient trop besoin de leur chasseur le plus moderne.
Les Finlandais avaient déjà reçu 33 G.50, mais leur intérêt pour cet appareil avait été quelque peu amoindri parce que les moteurs des avions reçus, qui avaient souffert du froid pendant l’hiver, se mirent à surchauffer l’été, tandis que leurs mitrailleuses montrèrent une tendance à s’enrayer. Ces problèmes ayant été corrigés, Fiat proposa en octobre de vendre à la Finlande 50 G.50bis au prix unitaire de 3,2 millions de marks finlandais. Finalement, le 1er novembre, l’ambassade de Finlande à Rome reçut une offre de vente de 30 Falco, à livrer sous 180 jours, au prix unitaire de 3,8 millions de marks. Cependant, ces deux propositions furent rejetées, le prix demandé étant trop élevé, d’autant plus que les Italiens exigeaient d’être payés en or et en métaux rares.
L’un des plus grands problèmes au lancement d’une production locale d’avions était le manque de moteurs. Pour motoriser le Myrsky, l’UAE chercha à acheter un nouveau lot de moteurs Pratt & Whitney du type qu’utilisait le Fokker D.XXI, mais le 2 juillet 1940, les Etats-Unis interdirent l’exportation de ces moteurs. On tenta alors d’acheter des Daimler-Benz DB-600, mais les Allemands refusèrent. L’incertitude quant au type de moteur disponible retarda évidemment la commande effective du prototype du Myrsky. Elle fut finalement passée le 20 décembre 1940, mais il fallut se contenter, pour le prototype comme pour les D-XXI, du moteur Twin Wasp, moins puissant que le P&W espéré.
D’autres incertitudes quant à l’avenir du Myrsky naquirent de l’accord d’août 1940 autorisant le transit de troupes allemandes par la Finlande en échange de la livraison de matériel et notamment d’avions de combat. En septembre, la société finno-suédoise Oy Dahlberg & Hilbert Ab, qui se chargeait des achats d’armes en Allemagne auprès de la J. Veltjens Waffen und Munition avant de les revendre au ministère de la Défense finlandais (le tout pour préserver le secret sur l’accord germano-finlandais), transmit en effet à Berlin que la Finlande cherchait à se procurer six escadrons de chasse de trente avions chacun. Immédiatement, les Allemands affirmèrent qu’ils pourraient fournir, d’une façon ou d’une autre, la plupart de ces avions.
Début octobre, l’Allemagne accepta de vendre 55 Morane 406 et 30 Curtiss H-75 Hawk à la Finlande (qui possédait déjà une trentaine de MS-406). En pratique, seuls 24 MS-406 et 29 H-75 furent livrés. Les prix demandés parurent très élevés aux Finlandais, d’autant plus qu’ils savaient que ces avions étaient du butin de guerre, alors que le prix demandé était presque celui d’appareils neufs ! Le prix unitaire des MS-406 était de 2,2 millions de marks finlandais et celui des H-75 de 2,5 millions. Et ces avions étaient loin d’être opérationnels : certains étaient presque des épaves, d’autres étaient encore en caisse ! Néanmoins, il fallut bien accepter. Les avions, livrés au début de 1941, furent laborieusement mis en état de vol par l’UAE.
Il y eut ensuite une longue pause dans les négociations avec les Allemands.
Du 15 au 18 décembre 1940, le général Talvela, envoyé par Mannerheim, rencontra Göring en personne. Il désirait obtenir 150 bombardiers, et notamment des bombardiers en piqué, mais sa requête fut rejetée. Göring expliqua que l’Allemagne avait déjà fourni « les 150 chasseurs demandés » (en fait, 53 seulement !) et que, pour le reste, il faudrait attendre.
Début mars 1941, Joseph Veltjens présenta au général Thomas les demandes d’achats d’armes de la Finlande. Le 5 mars, Thomas reçut Grendell, qui insista à nouveau sur les besoins de l’armée et notamment de l’aviation finlandaise. Mais le 8, Hitler lui-même décida que les souhaits émis par la Finlande pour des chars, des canons antichars et des avions « ne pouvaient être satisfaits pour le moment ». L’Allemagne avait fini d’inventorier le butin récupéré en France, en Scandinavie et au Bénélux et n’en avait plus guère à vendre, tandis que sa production aéronautique ne suffisait pas à permettre des exportations.
En 1941, l’UAE acheva de fabriquer les 50 Fokker D.XXI (à moteur Twin Wasp), les 15 Blenheim et les 5 Fokker C.X qui lui avaient été commandés.
Au mois de juin, l’état-major passa commande de 10 Blenheim de plus, mais il était de plus en plus difficile de trouver des moteurs adaptés, car il était hors de question de les acheter à l’Angleterre et surtout de les faire livrer ! La solution vint encore une fois des stocks de butin allemands : des moteurs Mercury VIII et XV ainsi que des pièces détachées avaient été récupérés dans une usine PZL en Pologne et dans des avions de la RAF abattus ou capturés, qui avaient été rassemblés au dépôt de Metz. La commande put même être portée à trente Blenheim.
A l’été 1941, le report de l’opération Barbarossa fut une grande déception pour Hitler, d’autant plus qu’il se retrouvait forcé de caresser les Soviétiques dans le sens du poil pour obtenir faveurs et marchandises de toutes sortes. Pire : les Allemands se rendirent compte que tout signe de faiblesse ou d’hésitation risquerait de jeter le doute dans l’esprit de leurs alliés en Europe – et la Finlande ne faisait pas exception.
Jusqu’alors, deux principes avaient gouverné les livraisons de matériels allemands à la Finlande. D’abord, elles devaient être suffisantes pour que les Finlandais soient capables d’affronter les Russes. Mais ensuite, elles devaient être assez limitées pour que les Finlandais restent dépendants du bon vouloir allemand, afin d’assurer leur obéissance aux directives de Berlin.
Néanmoins, après juillet 1941, il fallut changer de comportement. Contraint de repousser Barbarossa et de livrer de durs combats en Méditerranée, Hitler savait qu’il devait montrer sa force à l’Italie, à la Hongrie, à la Roumanie, à la Slovaquie… et à la Finlande, pour assurer leur participation à l’invasion de l’URSS en 1942. C’est pourquoi les restrictions aux livraisons d’armes et de matériels aux pays amis furent quelque peu relâchées, autant que faire se pouvait.
Pour la Finlande, cela permit un accroissement significatif de sa force aérienne. En septembre 1941, l’Allemagne lui vendit 50 Morane 406 de plus – cependant, 35 seulement furent livrés avant le lancement de Barbarossa et une bonne douzaine d’entre eux étaient en si mauvais état qu’ils ne purent servir que de réserve de pièces détachées.
En octobre 1941, un nouvel accord porta sur la vente de 50 Bf 109E d’occasion, dont 43 furent livrés avant Barbarossa. Là encore, il s’agissait d’avions en piteux état – les Finlandais retrouvèrent plus d’une fois des balles anglaises, françaises ou autres dans la structure des appareils et même, une fois ou deux, un obus de 20 mm non explosé !
Plus intéressant peut-être : en décembre 1941 et janvier 1942, les Finlandais reçurent différents matériels, dont une centaine de moteurs DB-601 de 1 100 cv, avec canon de 20 mm. Tous n’étaient pas neufs, mais ce fut assez pour rafraîchir les Bf 109E fatigués et donner une nouvelle personnalité aux Morane 406, dont le moteur HS-12Y d’origine ne développait que 860 cv. Certes, les mécaniciens de l’UAE durent faire des prodiges d’ingéniosité pour adapter le moteur allemand sur l’avion français, mais ils y parvinrent.
La force aérienne finlandaise reçut aussi à ce moment divers matériels pour ses avions de reconnaissance, notamment 19 appareils photos automatiques Zeiss.
Enfin, en février-mars 1942 se concrétisa une livraison annoncée en novembre 1941 : apparemment touché par le manque de matériel de ses futurs alliés finlandais, Hermann Göring en personne leur offrait en cadeau quinze bombardiers Dornier Do 17Z presque neufs, plus 300 tonnes de bombes pour faire bon poids. La générosité du Reichsmarshall venait opportunément couronner la livraison (chèrement payée, elle) des Bf 109E et des DB-601, tout en alimentant l’ardeur combative d’un partenaire du Reich dans la perspective d’une éventuelle guerre contre l’URSS.


Les effectifs de la force aérienne finlandaise au 20 mai 1942
Malgré le ferraillage de ses plus vieux appareils et l’attribution aux écoles de différents matériels, les effectifs combattants de la force aérienne finlandaise étaient bien plus nombreux au printemps 1942 qu’à la fin de 1939, et les avions mis en ligne étaient de meilleure qualité. Au moment de la Guerre de Trois Jours, 431 appareils étaient en théorie disponibles.

(i) 339 chasseurs (206 de plus qu’à la fin de la Guerre d’Hiver)
– 70 Fokker D-XXI
– 69 Morane-Saulnier 406 (dont une moitié environ à moteur DB-601)
– 44 Curtiss H-75 Hawk
– 43 Messerschmitt Bf 109E
– 42 Brewster B-239 Buffalo
– 32 Fiat G.50
– 16 Gloster Gladiator
– 13 Polikarpov I-15/I-153 et 1 I-16 (capturés pendant la Guerre d’Hiver)
– 9 Hawker Hurricane I

(ii) 56 bombardiers (24 de plus qu’à la fin de la Guerre d’Hiver)
– 27 Bristol Blenheim
– 15 Dornier Do 17Z
– 8 Tupolev SB-2 (capturés pendant la Guerre d’Hiver)
– 5 Ilyoushine DB-3 (capturés pendant la Guerre d’Hiver)
– 1 Douglas DC-2

(iii) 36 avions de reconnaissance et de liaison (30 de moins qu’à la fin de la Guerre d’Hiver)
– 23 Fokker C.X
– 11 Westland Lysander
– 2 Koolhoven F.K.52

De plus, l’aviation finlandaise comptait 252 avions d’entraînement et de servitude.


L’ordre de bataille de la force aérienne finlandaise au 20 mai 1942
Une partie des avions mentionnés ci-dessus, endommagés ou en cours de transformation, ne figurent pas dans cet ordre de bataille.

Note - Désolé, ce sont des tableaux par Régiment aérien. Ils seront lisibles une fois archivés... (mais l'essentiel est dans les effectifs)
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Jubilé



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MessagePosté le: Lun Juil 01, 2013 13:06    Sujet du message: Répondre en citant

Ah, le myrsky apparait Applause

Amusant ce MS-406 à moteur allemand. Mais du coup son armement tombe à 2 mitrailleuses faute du moteur-canon ?

Un DC2 peut vraiment être considéré comme un bombardier en 1941 ? Il me semble que cette utilisation a été fait pendant la guerre d'espagne.
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Merlock



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MessagePosté le: Lun Juil 01, 2013 14:55    Sujet du message: Répondre en citant

Excellent! 8)

Une question toutefois: Après le POD et le Grand Déménagement, avec quels pays la Finlande entretient-elle des relations diplomatiques ?
En particulier, a-t-elle une ambassade (même officieuse) à Alger ou bien s'adresse-t-elle au NEF pour complaire aux allemands ?
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MessagePosté le: Lun Juil 01, 2013 15:03    Sujet du message: Répondre en citant

@ Jubilé : le DC-2 bombardier est OTL. Je pense qu'on peut considérer que, dans son escadron, il va surtout effectuer des missions de servitude - mais il est équipé pour bombarder.
Le moteur allemand DB-601 permet lui aussi l'installation d'un canon, et le texte précise que les Allemands ont livré des moteurs et des canons. OTL, les MS-410 ont été utilisés par les Finlandais, avec un moteur Klimov dérivé du HS...

@ Merlock : je vais demander à Mikey d'éclaircir ce point. Je pense qu'il l'aurait fait de toute façon prochainement.
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MessagePosté le: Lun Juil 01, 2013 15:10    Sujet du message: Répondre en citant

OK Casus, je viens de me rappeler qu'en effet des ME-109 ont eu des canons dans le moteur Embarassed

http://forum.aviationsmilitaires.net/viewtopic.php?f=16&t=3150

Citation:
La Finlande reçut 3 DC 2 d'occasion (1 via la Suède, et 2 via l'Allemagne), qui servirent tant pendant la Guerre d'Hiver, que durant la Guerre de Continuation. Un exemplaire (DO-1) servit de bombardier improvisé, avec notamment un poste de mitrailleur dorsal. Il servit également comme transport personnel du Maréchal Mannerheim, chef de l'Etat finlandais. Durant la guerre, il échangea ses Wright Cyclone à bout de souffle, contre des Schvetsov M62R soviétiques de 950 hp. Son dernier vol eu lieu en 1959.


Je ne savais pas non plus pour ce DC2 finlandais Shocked
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MessagePosté le: Lun Juil 01, 2013 20:59    Sujet du message: Répondre en citant

Il faudrait voir ce qu'il reste comme H-75 à l'issue de la campagne de France OTL et parmi eux ceux qui sont tombés aux mains des Allemands, mais je doute fort que les chiffres FTL soient du même ordre de grandeur. Il en est de même dans une moindre mesure pour les MS-406.
N'oublions pas que l'AdA est prioritaire pour l'évacuation et que ce qui ne l'est pas fini probablement sous les balles allemandes ou incendié si non réparable.
Je dirais une quarantaine de MS-406 et une vingtaine de H-75 (majoritairement des A1-3) au grand maximum. Aucun A4, car historiquement seuls 6 parvinrent en métropole avant l'armistice.
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MessagePosté le: Lun Juil 01, 2013 22:00    Sujet du message: Répondre en citant

bonsoir,
Pour les H75 ne pas oublier les 19 H75 A6 (moteur PW) saisis en Norvege et qui ,OTL, furent tous cedés à la Finlande.
OTL, Les Finlandais remotoriserent leurs quelques A4 à moteur Wright Cyclone avec des PW


Pour le canon des DB 601 , MG-FF.
ne pas oublier les helices qui vont avec les moteurs ( celle coupées comme sur les 109 E)
ça va etre curieux, un morane avec un nez de 109 et 300 bourrins de plus.
ils devraient fretiller d'aise au moins jusqu'à 550km/H si ils sont gavés à la 100LL

Pour le Myrsky avec 1400/1500 cv ,il va lui falloir une serieuse réétude de la cellule...et quel moteur ?? un Pratt ,un BMW , un Shvetsov de recup ou ,soyons fou, un GR 14R enfin mis au point et livré par le NEF

Par contre juste à titre indicatif :
-les suedois fabriquent sous license le PW R 1830 Twin Wasp
(qui equipa OTL les Myrsky)
- les finlandais avait conçu un Myrsky à moteur en ligne (un DB605) le Pyroemyrsky ,mais a seulement voler ( tres peu, moins de 30 heures) à partir de fin 1944.
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