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Ubootwaffe 1944
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loic
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MessagePosté le: Dim Oct 13, 2019 15:48    Sujet du message: Ubootwaffe 1944 Répondre en citant

Comme promis, voici la suite des épisodes qui concernent principalement la transition vers les Elektro-Boote (ou plutôt les problèmes qui vont avec !). J'ai également glissé d'autres épisodes qui annoncent petit à petit l'effondrement final. D'autres paragraphes pourront s'ajouter.

La plupart des dates sont encore imprécises et seront calées en fonction de l'avancement des travaux de ciders & le poireau pour le front de l'est, de patzekiller et votre serviteur pour le front occidental ou encore des besoins de Casus de remplir les trous dans la chrono !

Pour resituer le contexte : en mars 1944 (voir la chrono), les premiers Elektro-Boote sont livrés à la Kriegsmarine pour mise au point et entraînement. Ils sont encore loin d'être prêts au combat.

Vos commentaires sont les bienvenus.


xx mars 1944
Evacuation
Memel (Klaipeda), Lituanie – Ce port d’intérêt stratégique pour l’armée allemande, surtout depuis la perte de Libau (Liepaja) en Lettonie, est à présent encerclé par l’Armée Rouge. La ville est toutefois encore reliée à la Prusse par l'isthme de Courlande, un mince cordon littoral d'une centaine de kilomètres. La Kriegsmarine a bien entendu promis de ravitailler la forteresse assiégée et si besoin de contribuer à la défense grâce à l’artillerie de ses navires. En attendant, elle a décidé de replier vers la baie de Danzig les unités de formation et d’entraînement à la guerre sous-marine qui sont basées dans ce port. Une poignée de dragueurs de mines (Minensuchboot 1940) en cours d’achèvement au chantier Lindenau sont évacués, mais le reste doit être saboté sur place.

27 juin 1944
Fuite en avant
Chantier Blohm & Voss, Hambourg – Une commande de 100 sous-marins océaniques de Type-XXVI, un modèle à turbine Walter, est signifiée aux frères Rudolf et Walther Blohm [1]. Bien que le chantier et son personnel aient assez bien résisté à l'opération Gomorrhe presque un an auparavant, cette nouvelle commande est accueillie avec lassitude par les deux hommes, car leur entreprise croule déjà sous le travail. Mais ils n’ont en réalité plus leur mot à dire, car l’ambitieux et intraitable Karl Saur, bras droit du ministre Speer, vient de les placer sous les ordres d’un de leurs propres directeurs, supposé plus accommodant ! Pour Walther Blohm, cette décision est une épreuve de plus, depuis qu’un de ses trois fils est mort au combat et un second est prisonnier de guerre. Sans parler de son propre récent passage en court martiale pour un motif fallacieux suite à sa remise en cause des méthodes d’Otto Merkel, qui pilote la construction des Elektro-Boote. Heureusement, le réseau d’influence de la famille Blohm a réussi a faire casser la sentence – six mois de prison tout de même ! Son confère Franz Stapelfeldt, directeur général du chantier Deschimag à Brême a eu moins de chance : ayant souligné à plusieurs reprises les délais irréalistes imposés par le ministère, il a été relevé de ses fonctions, arrêté par la Gestapo et jeté en prison.
Sur le plan technique, la variante retenue pour le Type-XXVI, parmi les trois proposées, est d’un gabarit proche du Type-VIIC, équipée de 10 tubes lance-torpilles, mais dépourvue d’armement antiaérien. En réalité, le vrai intérêt de ce sous-marin est sa vitesse de pointe en plongée, estimée à 24 nœuds (11 nœuds en surface), faisant de lui le sous-marin le plus rapide à ce jour et lui permettant de rattraper pratiquement n’importe quelle proie, mais aussi de s’échapper plus facilement. La profondeur de plongée est prévue pour 300 mètres, là aussi une performance inédite [2].

[1] Ernst Voss, l’associé du père des frères Blohm, a cédé ses parts dans la société peu après la 1ère Guerre Mondiale.
[2] Cette performance attendue fait néanmoins débat, car d’autres modèles de sous-marins allemands prévus pour une telle profondeur ne l’ont atteinte qu’au prix de sérieux problèmes d’étanchéité.

xx (début) juillet 1944
Réunions de crise
Siège de la Kriegsmarine, Berlin – Une série de conférences est programmée pour tenter de faire face à la situation de plus en plus critique de la force sous-marine allemande.
Celle du jour, qui concerne la production des Elektro-Boot, est présidée par le vice-amiral Friedrich Ruge. Ce dernier vient de remplacer à la tête du Hauptamt Kriegsschiffbau l’amiral Werner Fuchs, qui a rejoint la Führerreserve avec les honneurs. Sous la direction de ce dernier, la production des sous-marins a en effet connu une réelle accélération.
D’emblée, Ruge souligne que le nombre mensuel d’unités n’a pas atteint l’objectif (28 sous-marins de Type-XXI par mois au lieu de 33 prévus) et le planning accuse déjà trois mois de retard. Certes, les problèmes de marge de tolérance entre les différentes sections des sous-marins sont à présent réglés et le rappel d’ingénieurs expérimentés du front a enfin permis d’améliorer de corriger de nombreux défauts de conception ; on relève à présent plus de 150 modifications par rapport au plan initial du Type-XXI. Toutefois, des problèmes subsistent, notamment celui de la qualité des soudures. Certains estiment – en sourdine – que cette accumulation de déboires était inévitable avec ce choix de faire construire les différentes sections des Elektro-Boot par des entreprises dont une bonne partie n’a pas ou peu d’expérience de la construction navale. L’exigence de secret strict imposée aux industriels n’a évidemment pas facilité la tâche de ces derniers. Les plus pessimistes commencent à craindre que l’accumulation de problèmes rencontrés lors de la construction ne finisse par réduire la profondeur de plongée escomptée et rendre les sous-marins très vulnérables aux charges de profondeur.
Au final, les sous-marins officiellement réceptionnées par la Kriegsmarine sont loin d’être tous opérationnels. De nombreuses unités n’ont pas tous les équipements nécessaires, les reléguant au rôle de bateau-école ou à une utilisation à des fins de test, ce que n’avait d’ailleurs pas su comprendre l'amiral Werner Fuchs, qui en était resté aux méthodes traditionnelles de construction navale.
Du strict point de vue de la production, cette situation n’est pourtant pas dramatique à ce stade, car la préparation du « mode d’emploi » des Elektro-Boote n’est pas achevée ‒ cette question est d’ailleurs à l’ordre du jour de la réunion du lendemain. Malheureusement, l’embellie qui semble se dessiner globalement du point de vue de la production pourrait n’être que de courte durée, car de nouveaux fardeaux viennent alourdir une barque déjà bien chargée.
En effet, les bombardements ennemis, quand ils ne visent pas les usines et les chantiers navals, prennent pour cible les voies ferrées et les voies navigables, entravant ainsi la livraison des sections des sous-marins, ainsi que celle du charbon alimentant les centrales électriques des mêmes usines et chantiers. S’ajoute à cela un goulot d'étranglement de plus en plus criant dans l’attribution des matières premières, notamment l’acier, car le ministère de l'Armement et de la Production de guerre du Reich a redonné récemment la priorité à la production de chars et d’armes individuelles.
De plus, l’entreprise AFA (Accumulatoren-Fabrik Aktiengesellschaft, aujourd’hui Varta AG) a du mal à fournir les nombreuses batteries à grande capacité que les Elektro-Boote embarquent, ainsi que celles qui propulsent les torpilles. En effet, son usine de Hanovre souffre des pénuries d'électricité et celle de Hagen, qui assure plus de la moitié de la production, vient de subir récemment un raid aérien anglais [3]. Plus grave encore, l’usine de Posen (Poznan) semble condamnée à très brève échéance face à la progression de l’Armée Rouge, ce qui priverait définitivement AFA d’un tiers de sa capacité de production ! Seule la petite usine de Vienne est encore épargnée par les vicissitudes.
La fin de la conférence est consacrée à l’avancement du chantier du bunker Valentin, dans le petit port de Farge, près de Brême. Cette énorme structure, théoriquement à l’épreuve des bombes, doit permettre l’assemblage final des Type-XXI en toute sécurité ; mais elle est loin d’être achevée, malgré le recours massif à la main d’oeuvre des camps de concentration et de prisonniers. On espère une mise en service pour le début de l’année 1945.

[3] L’usine AFA de Hagen est d’ailleurs la seule dont les Alliés connaissent le rôle crucial dans la production des Elektro-Boote.

xx juillet 1944 J+1
Réunions de crise
Siège de la Kriegsmarine, Berlin – Après celle de la veille consacrée à la production, la seconde conférence, dirigée par le vice-amiral Hans-Georg von Friedeburg, a pour thème la formation et l’entraînement des futurs équipages des nouveaux Elektro-Boote. Ce chantier a été ouvert depuis plus d’un an maintenant et il s’est révélé plus complexe qu’attendu. Des commandants expérimentés ont pourtant été appelés en renfort pour la rédaction des instructions de combat, sur la base d’échanges permanents avec les unités de formation. La complexité des nouveaux sous-marins et les nouvelles tactiques qu’ils nécessitent ont accru la durée de préparation d’un équipage à six voire sept mois au lieu de trois mois environ pour les U-Boots conventionnels.
Or, cet entraînement a déjà été perturbé par l’évacuation des bases de (Liepaja), puis Memel (Klaipeda). À présent, les sous-marins, vedettes et avions soviétiques mènent des incursions régulières qui n’arrangent pas la situation. Heureusement, le Grand Amiral Dönitz a accepté de renforcer le nombre d’escorteurs qui veillent sur la zone d’entraînement des U-Boots, au détriment de la Norvège et de la Mer du Nord, forcément.

xx juillet 1944
Des morceaux de sous-marins ?
Banlieue de Strasbourg – Alors que les derniers combats se poursuivent dans la capitale alsacienne libérée, l’unité de reconnaissance de la division XX fonce vers le Rhin avec pour ordre de capturer intacts le pont routier et le pont ferroviaire menant à Kehl, autrement dit au coeur du Reich. Espoir illusoire bien sûr, car les défenseurs se sont repliés en faisant sauter les deux ouvrages … qui avaient été réparé par les Allemands en 1940 après les destructions effectuées par les Français en octobre 1939. Après avoir rendu compte de leur échec et comme la situation en ville semble sous contrôle, les soldats français explorent méthodiquement le quartier du Neudorf et notamment la zone industrielle qui borde le Rhin. C’est là qu’ils font une découverte pour le moins étonnante …
- Comment ça des sous-marins, vous vous fichez de moi !? Dis-donc, lieutenant, vous n’auriez pas abusé du vin d’Alsace, par hasard ?
- Je vous assure mon colonel, ce sont bien des sous-marins, enfin des sections. C’est ce que m’ont affirmé les ouvriers de ce chantier naval qui s’appelle … (S’adresse à un interlocuteur invisible) Comment vous avez dit déjà ? (Reprend le micro) Ah oui, la Société des Chantiers et Ateliers du Rhin [4].
- Mais enfin, des sous-marins sur le Rhin, ça n’a pas de sens !
- D’après les gars d’ici, ce n’est pas la première fois, car les Allemands ont fait transiter par Strasbourg au début de l’année dernière des sous-marins en direction de la Méditerranée [5].
- Bon d’accord, mais dans votre chantier, vous avez parlé de sections. Ce ne sont donc pas des sous-marins entiers, rassurez-moi ? Bon sang, la situation est déjà assez compliquée comme ça !
- Oui, mon colonel. Ce que nous avons ici ce sont plutôt des tronçons de sous-marins, la section arrière plus précisément. À l’automne dernier, le chantier a reçu l’ordre de tout laisser en plan pour ne produire que ça et, depuis le début de l’année, plusieurs exemplaires ont été transportés vers les ports du nord de l’Allemagne, pour être y assemblés avec d’autres sections fabriquées ailleurs. Le dernier convoi est parti il y a quelques semaines, mais avec nos avions qui font un carton sur tout ce qui bouge, allez savoir s’il est arrivé à destination ... Là, il reste une vingtaine de sections, un beau tas de ferraille !
- Pour y voir clair, il faudrait mettre la main sur le directeur du chantier.
- Il y a peu de chances qu’on le trouve, les gars me disent qu’il ait filé quelques heures avant qu’on arrive. D’ailleurs ce n’était pas le directeur d’avant la guerre, celui-là a été nommé par les Boches. En attendant, mon colonel, je fais quoi, moi ?
- Vous savez, vos morceaux de ferraille, comme vous dites, ne vont pas plonger tout seuls dans le Rhin et s’échapper ! Alors vous allez venir faire votre rapport, vous me trouverez à la préfecture. Mais vous laissez des patrouilles dans toute la zone qui borde le fleuve, au cas où des Allemands chercheraient un moyen s’échapper par là. Tant qu’à y être, vous embarquez les ouvriers. Après interrogatoire, peut-être que dans le lot certains pourront se rendre utiles au parc auto ; avec le train d’enfer qu’on a mené ces derniers jours, ça ne sera pas du luxe. De mon côté, je vais contacter la Marine pour voir si elle peut envoyer quelqu’un examiner ce chantier naval. Mais ce n’est pas gagné, car il paraît que nos navires sont très attendus du côté de l’Indochine et ce qui reste en Métropole a fort à faire pour libérer les derniers ports occupés...
Les Français ont donc mis la main sur une tout petite partie de la production des Elektro-Boote Type-XXI, mais le moins que l’on puisse dire, c’est que cette prise n’aura probablement pas d’autre destin que de terminer à la fonderie...

[4] Le chantier strasbourgeois fabriquait avant-guerre toutes sortes d’embarcations fluviales ; il reprendra sa vocation après le conflit, mais en assemblant des éléments préfabriqués en provenance des USA grâce au plan Marshall.
[5] Il s’agit de l’opération Sonnenblume (voir annexe).

Fin août 1944
Opération Hannibal
Siège de la Kriegsmarine, Berlin – Sur instruction de Dönitz, le vice-amiral Hans-Georg von Friedeburg, qui dirige les structures de formation de l’U-Bootwaffe, ordonne l’évacuation vers l’ouest de l’école sous-marine (2. U-Bootlehrdivision) et des flottilles d’entraînement qui sont basées autour de la baie de Danzig, dans la ville du même nom (Gdansk), ainsi qu’à Gotenhafen (Gdynia), Pillau (Baltiysk) et Königsberg. Cette opération, baptisée Hannibal, est l’aboutissement logique d’une constante dégradation de la situation en Baltique orientale.
Jusqu’au début de l’année 1943, cette région était majoritairement à l’abri des incursions ennemies et surtout de l’aviation anglaise. Regroupant dans un même lieu deux chantiers navals majeurs ayant produit pratiquement un quart des unités de Type-VII, grâce notamment à la main d’oeuvre forcée du camp de concentration du Stutthof, ainsi que la formation et l’entraînement des sous-mariniers, elle avait grandement contribué à la rapide expansion de l’U-Bootwaffe.
Cette période faste est à présent terminée. Depuis de nombreux mois déjà, les sous-marins et l’aviation soviétiques effectuent en Baltique des incursions qui, sans être très efficaces contre les U-Boots, perturbent grandement l’entraînement. En outre, de nombreux escorteurs ont été coulés et le trafic marchand et logistique a été mis à mal. La situation s’est compliquée avec la perte de Libau (Liepaja), puis Memel (Klaipeda), car la Flotte Rouge a pu y rebaser récemment des vedettes qui elles sont un vrai danger pour les sous-marins. Plus récemment, des mines aériennes anglaises ont été repérées dans la baie de Danzig, ce qui signifie que le Bomber Command a reçu pour ordre de s’en prendre à ce sanctuaire. Mais c’est bien évidemment la progression menaçante de l’Armée Rouge qui motive ce déclenchement de l’opération Hannibal.
Les essais des nouveaux Elektro-Boote devront à présent être menés en baie de Lübeck, certes quasiment à l’abri – pour l’instant – des Soviétiques, mais désormais à portée du Coastal Command, qui a une grande expérience de la chasse aux U-Boots. L’entraînement, qui se déroule désormais à marche forcée, n’en sera certainement pas favorisé. Le manque d’installations navales disponibles à l’ouest et la situation de plus en plus chaotique vont en fait conduire à dissoudre une partie des flottilles.
Cette évacuation des marins et de leurs familles ne va bien évidemment pas passer inaperçue et va déclencher un exode des civils allemands de Prusse Orientale et du Corridor de Dantzig qui ira crescendo avec l’avancée de l’Armée Rouge.

Fin août ou début septembre 1944
L’industrie allemande part en lambeaux
Pologne annexée – Alors que le siège de la Festung Posen (Poznan) s’annonce difficile pour l’Armée Rouge, celle-ci s’empare néanmoins des industries situées en périphérie, notamment l’usine Focke-Wulf, celle de Telefunken, qui produit entre autres des radars, ainsi que l’établissement AFA, qui fabrique des batteries destinées aux Elektro-Boote.

XX septembre 1944
Un butin considérable
Région de Elbing (Elblag) – Avec la chute de la ville, l’Allemagne perd le chantier naval F. Schichau GmbH, qui construit des torpilleurs (Flottentorpedoboot 1941) et des dragueurs de mines (Minensuchboot 1940). Deux torpilleurs en cours de finition ont pu être remorqués vers l’ouest in extremis, mais une dizaine d’autres unités tombent, plus ou moins sabotées, entre les mains des Soviétiques, ainsi que trois dragueurs également inachevés.

XX septembre 1944
Trop tard
Ministère de l’Armement et des munitions du Reich, Berlin – La dégradation de la situation et le retard pris par le programme des Elektro-Boote conduisent le ministre Speer, en accord avec le Grand Amiral Dönitz, à décréter un programme d'urgence ; la priorité absolue doit être mise sur l’achèvement des sous-marins dont la mise en service est proche (soit 66 Type-XXI et 21 Type-XXIII), ainsi que sur la réparation des unités endommagées. Du côté des sous-marins à turbine Walter, pour le moment seuls les prototypes Type-XVII sont en service. La construction des Type-XX, chargés du transport du Perhydol, est annulée, ainsi que la majorité du programme des Type-XXVI, dont seules quelques sections sont en cours de construction.

Fin septembre ou début octobre 1944
Sauve qui peut
Région de Danzig (Gdansk) – Depuis le matin, les deux chantiers navals de la ville, F. Schichau GmbH et Danziger Werft AG, sont sous le feu de l’artillerie soviétique, comme toute la région, même si ce sont en réalité les bombardements américains et anglais qui sont à l’origine de la majorité des destructions. En prévision de l’inévitable chute de la ville, la décision est prise de remorquer vers l’ouest les sous-marins en état de naviguer, avec l’espoir de les achever à l’abri. Par ailleurs, les efforts des ouvriers vont désormais se concentrer uniquement sur les unités sur le point d’être achevées, les autres sont abandonnées en l’état.

Fin septembre ou début octobre 1944 J+3
Un butin considérable
Région de Danzig (Gdansk) – L’Armée Rouge a comme cible prioritaire les chantiers navals. Chez F. Schichau GmbH, elle s’empare de plusieurs sous-marins Type-XXI en cours d’achèvement, dont certains sont sur le point d’être lancés et met également la main sur plus de quatre-vingt sections individuelles destinées à la prochaine tranche de construction. Dans l’établissement voisin Danziger Werft AG, les Soviétiques trouvent quelques Type-VIIC/41 incomplets et laissés à l’abandon. Chez un fabriquant de matériel ferroviaire (Danziger Waggonfabrik), quelques vedettes (Schnellboot 1939/1940) sont également saisies.

18 octobre 1944
Enfin !
Base navale de Kiel – L’U-2324 est le premier Elektro-Boot à partir en mission. Il doit rejoindre la Norvège, d’où il partira en patrouille vers les côtes anglaises. Malgré l’excitation qui règne à bord et les vœux de succès envoyés par l’Amirauté, son commandant ne se fait guère d’illusions sur ses chances de succès : comme tous les Type-XXIII, son navire n’est armé que de deux torpilles et n’en emporte aucune en réserve.

Fin octobre ou début novembre 1944
Un butin considérable
Königsberg – La chute de Königsberg après des combats acharnés amène également celle du chantier F. Schichau GmbH qui construit des dragueurs de mines dernière génération (Minensuchboot 1943). Quelques jours auparavant, une poignée d’unités incomplètes ont été remorquées vers l’ouest, le reste étant abandonné sur place.
Pillau (Baltiysk) – À une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Königsberg, au bord de la Baltique, le port de Pillau tombe également aux mains des soldats soviétiques. Bien que d’importance modeste [6], plus de 450 000 réfugiés y ont embarqué ces derniers mois pour fuir l’Armée Rouge. Les défenseurs allemands ont résisté avec l’énergie du désespoir pour permettre une évacuation jusqu’au tout dernier instant, sous un déluge d’obus soviétiques. Lors de ce bombardement, une cible pour le moins inhabituelle a été coulée : le sous-marin U-78 (Type-VIIC), dont toute la carrière s’est déroulée au sein d’une flottille d’entraînement et qui depuis quelques semaines servait de centrale électrique flottante. Il a donc le privilège douteux d’être le seul sous-marin de toute la guerre a avoir été coulé par des forces terrestres.

[6] L’ouverture en 1901 – à grand frais – d’un canal dans le Lagon de la Vistule a permis à des navires à fort tirant d’eau d’atteindre Königsberg, entraînant le déclin du port de Pillau.

25 novembre 1944
Un succès bien tardif
Au large de Berwick, Northumberland – L’U-2322, sous-marin de Type-XXIII parti de Norvège, signe le premier succès des Elektro-Boote en coulant le caboteur anglais Egholm (1317 GRT) qui naviguait en convoi.
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patzekiller



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MessagePosté le: Dim Oct 13, 2019 16:58    Sujet du message: Répondre en citant

il y a peut etre quelques marins qui trainent encore du coté de l'alsace avec l'armée puisque qu'on peut rappeler que lors de dragon il y avait eu deux bataillons de chars DD, dont un, pour lequel on avait fait appel au volontariat des marins et qui est censé exister encore en réserve d'armée à ce moment de la campagne (juillet) : le 1er BICM
il devrait rester un lieutenant de vaisseau, ou au pire un ou deux enseignes
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MessagePosté le: Lun Oct 14, 2019 10:37    Sujet du message: Répondre en citant

A juin 44 on peut rayer la quasi totalité des bases et usines françaises hors Alsace, sauf peut être St Nazaire et Lorient, et encore pour de menues réparations.


A fin octobre 44, que reste t'il comme ports et capacités industrielles navales pour le Reich ?

Kiel, soit, et ?
Anvers ?
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Hendryk



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MessagePosté le: Lun Oct 14, 2019 11:16    Sujet du message: Re: Ubootwaffe 1944 Répondre en citant

loic a écrit:
Cette évacuation des marins et de leurs familles ne va bien évidemment pas passer inaperçue et va déclencher un exode des civils allemands de Prusse Orientale et du Corridor de Dantzig qui ira crescendo avec l’avancée de l’Armée Rouge.

Une question que je me pose, c'est si l'avance plus graduelle de l'Armée rouge FTL ne va pas permettre à plus d'Allemands de fuir vers l'Ouest au lieu de se retrouver pris au piège, ce qui, à frontières égales, donnerait une future RFA plus peuplée que celle d'OTL, et inversement pour la RDA.
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MessagePosté le: Lun Oct 14, 2019 12:56    Sujet du message: Répondre en citant

Excellente question que je vais déplacer dans la section après-guerre.

Notons quand même qu'un grand nombre de civils (entre 800 et 900.000), ainsi que 350.000 soldats, furent évacués, l'opération durant de la mi-janvier jusqu'au au mois de mai.

La pénurie de carburant, réservé en priorité pour les navires de guerre et notamment les sous-marins a gêné l'opération, mais aussi le manque de navires. Au lieu d'être conduits à l'ouest, les réfugiés étaient débarqués à Danzig ou Hela.
Par ailleurs, les militaires (notamment les blessés) avaient la priorité sur les civils, dans une proportion de 80%-20% début avril qui fut ensuite réduite à 60%-40%.

À noter que des évacuations se poursuivirent après le 8 mai alors que les termes de la reddition allemande interdisaient tout mouvement.

Il y eut beaucoup de pertes (environ 160 navires coulés), souvent à cause des sous-marins soviétiques (et là ça pourrait pire FTL), notamment sur le Wilhelm Gustloff qui embarquait environ 9.400 personnes - c'est le pire désastre naval de l'histoire.

Il n'y a pas eu que des évacuations par voie de mer bien sûr.

Il y a clairement là plusieurs paragraphes à écrire ...
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MessagePosté le: Lun Oct 14, 2019 12:57    Sujet du message: Répondre en citant

On a évoqué le Gustloff dans ma rubrique cinéma 8) -après c'est peut-être un peu tôt non ?
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MessagePosté le: Lun Oct 14, 2019 13:15    Sujet du message: Répondre en citant

Pour mémoire, on a évoqué l'opération Hannibal il y longtemps : http://1940lafrancecontinue.org/forum/viewtopic.php?t=1537
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MessagePosté le: Lun Oct 14, 2019 13:20    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
le rappel d’ingénieurs expérimentés du front a enfin permis d’améliorer et de corriger de nombreux défauts de conception ;


Citation:
Au final, les sous-marins officiellement réceptionnées par la Kriegsmarine sont loin d’être tous opérationnels.


Citation:
- Il y a peu de chances qu’on le trouve, les gars me disent qu’il ait filé quelques heures avant qu’on arrive.

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MessagePosté le: Lun Oct 14, 2019 14:28    Sujet du message: Répondre en citant

Merci (comme quoi même après avoir relu 10 fois le texte, il en reste ...) !
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MessagePosté le: Lun Oct 14, 2019 14:56    Sujet du message: Répondre en citant

ça, c'est pareil pour tout le monde... Wink
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MessagePosté le: Mar Oct 15, 2019 10:57    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Ce dernier vient de remplacer à la tête du Hauptamt Kriegsschiffbau l’amiral Werner Fuchs, qui a rejoint la Führerreserve avec les honneurs.

C'est pas plutôt la Führersreserve ?

Citation:
Pillau (Baltiysk)

Baltiysk est une invention stalinienne dans le cadre de la russification de l'oblast créé dans les territoires nouvellement annexés à la Russie, au même titre que Bagrationovsk pour Preußich Eylau [1], Pravdinsk pour Friedland ou Sovetsk pour Tilsit. Inutile, à mon sens, de mentionner le nom futur de Pillau.

Citation:
Fin août 1944
Cette évacuation des marins et de leurs familles ne va bien évidemment pas passer inaperçue et va déclencher un exode des civils allemands de Prusse Orientale

Pas si sûr que çà. Koch, qui en sa qualité de commissaire du Reich à la défense pour ce secteur, doit être informé du transfert de la base, va énergiquement et de tous ses pouvoirs, qui sont immenses, de s'opposer à toute évacuation ou exode, autre que celui des seuls personnels concernés. OTL, après la brève et sanglante incursion dans son fief de l'Armée rouge à l'été 44, il n'a péniblement concédé que l'évacuation de quelques milliers de réfugiés berlinois, donc propriété de leur Gauleiter, à savoir Goebbels. Pour ses propres sujets, il était hors de question de les mettre à l'abri d'un danger proclamé purement imaginaire. Les conséquences de cette opposition seront catastrophiques en janvier 45...

[1] Il y avait 2 Eylau en Prusse-Orientale : Preußich (celui du cimetière) et Deutsch Eylau, aujourd'hui Iława en Pologne
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loic
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MessagePosté le: Mar Oct 15, 2019 12:52    Sujet du message: Répondre en citant

Pour Baltiysk, c'est juste. Mais c'est parce qu'on l'a déjà mentionné dans la chrono. Je vais demander à Casus de le retirer.

Führerreserve : voir Wikipedia allemand, à vérifier donc.

Pour l'exode, c'est assez vrai, ceci dit les Gauleiter n'ont peut-être pas la même affectation qu'OTL aux mêmes dates. Il y a d'autres éléments à prendre en compte : par exemple la progression de l'Armée Rouge qui est différente ou le timing de la capture de la Wolfsschanze (probablement juin 44 contre janvier 45 FTL).

Comme écrit sur Wikipédia français :
Citation:
Initialement, le Gauleiter de Prusse-Orientale, Erich Koch refusa l'évacuation de civils (jusqu'au 20 janvier 1945) et ordonna l'exécution de tous ceux qui voulait fuir sans autorisation. Toute tentative de préparation de l'évacuation faite par les civils était considérée comme une action défaitiste visant à saper le moral des troupes. Cela n'empêcha pas Koch et d'autres dignitaires nazis d'être parmi les premiers à fuir l'avancée soviétique.


L'ordre de Dönitz date OTL du 23 janvier 45. FTL, j'ai transposé cela fin août 44.
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ChtiJef



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MessagePosté le: Mar Oct 15, 2019 18:20    Sujet du message: Répondre en citant

Füherereserve : l'autorité de Wikipédia.de s'impose à moi, malgré la surprise. Mais bon, l'allemand nazi ... Rolling Eyes Rolling Eyes Pas pour rien que Viktor Klemperer l'appelle Lingua Tertii Imperii

Koch et l'évacuation : Il n'est pas clair par le texte que l'Armée rouge est aux portes de Pillau, plutôt que la menace par mer conduit au départ. Si la situation est quasi janvier 45, bien sûr, ça change tout..[/i]
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lbouveron44



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MessagePosté le: Mar Oct 15, 2019 19:46    Sujet du message: Répondre en citant

lbouveron44 a écrit:


A fin octobre 44, que reste t'il comme ports et capacités industrielles navales pour le Reich ?

Kiel, soit, et ?
Anvers ?


Je remets ma question
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Wil the Coyote



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MessagePosté le: Mar Oct 15, 2019 20:09    Sujet du message: Répondre en citant

lbouveron44 a écrit:
lbouveron44 a écrit:


A fin octobre 44, que reste t'il comme ports et capacités industrielles navales pour le Reich ?

Kiel, soit, et ?
Anvers ?


Je remets ma question


Surement pas Anvers....déjà libère ftl à mon avis.
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