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1940 - La France continue la guerre
 
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les hommes politiques français à l'aide d'Hitler

 
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Anaxagore



Inscrit le: 02 Aoû 2010
Messages: 9994

MessagePosté le: Mer Aoû 31, 2016 14:20    Sujet du message: les hommes politiques français à l'aide d'Hitler Répondre en citant

Ce titre peu paraître assez choquant, mais il relève d'une théorie que j'avais déjà entendu plusieurs fois mais que l'on m'a mieux expliqué hier.

Lorsque l'on explique l'histoire des années 30, et des décisions politiques françaises (et anglaises !) il faut se garder de jouer aux oracles et de voir l'Allemagne avec le regard que l'on a sur elle du haut d'années de recherches, d'études, de révélations et surtout de l'image de la libération des camps, et de l'invasion de l'Europe. Tout cela les gens des années 30 l'ignorent..

Dans les années 30 l'ampleur des exactions du nazisme n'ont pas encore réellement franchis le frontières du Reich. Hitler est surtout connu pour ses déclarations devant les tribunes internationales (où il se proclame pacifiste) que pour ses déclarations intérieures (nettement bellicistes !) rarement rapportées par la presse internationale.

Dans les années 20/30, l'ennemi numéro 1 n'est pas le nazisme..; mouvement politique largement ignoré... même après la prise de pouvoir d'Hitler. L'ennemi de l'Europe c'est la peste Rouge de Moscou.

Il existe donc une théorie selon laquelle Anglais et Français auraient laissé Hitler rebâtir la puissance militaire de l'Allemagne, non par lâcheté ou stupidité mais... par calcul ! Mein Kampft le proclame glorieusement, le but du Grand Reich est de s'étendre à l'est pour y trouver son espace vital ! D'où l'idée des politiciens de France et d'Angleterre de laisser les coudées franches au chancelier Hitler (bien plus fréquentable que les Rouges) pour qu'il aille massacrer les communistes dans les plaines d’Ukraine pendant que les gens biens pourraient applaudir de loin.

Vous allez me dire que j'ai des idées saugrenues... elles ne sont pas de moi. Elles sont de lui -> Joseph Paul-Boncour https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Paul-Boncour

Dans ses mémoires, l'homme politique soutient qu'une partie de la classe politique française aurait cyniquement laissés Hitler monter en puissance en espérant qu'il se tourne vers l'Est pour combattre le communisme. C'est l'intervention des soviétiques en Pologne qui aurait définitivement dessillé ces idiots...
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
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Colonel Gaunt



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MessagePosté le: Mer Aoû 31, 2016 14:59    Sujet du message: Répondre en citant

En France, 1924-1932-1936 sont des victoires législatives de la gauche.
Je vois mal ces gouvernements être alliés idéologiques d'Hitler.
Il y a suffisamment de germanophiles pour avoir lu le torchon littéraire d'Hitler pour informer les politiques. Certes sans prendre pleine conscience du danger mais sans le sous estimer totalement.

Je pense qu'il faut voir différemment. Pour la France c'est simple l'instabilité politique de la IIIe qui fait qu'elle n'agit pas au plan international. Pas de leader fort pour organiser l'occupation de la Rhur ou hausser le ton face à l’élection d'Hitler
1932, deuxième victoire du cartel des gauches. Sans les socialistes. Les radicaux sont obligés de s'allier
Ce qui fait un gouvernement fragile. La crise de 29 pointe enfin son nez au niveau économique, l'affaire Stavisky et les émeutes de 1934 (Croix de Feux etc...)
Tous ces problèmes expliquent l'absence de réaction à la prise de pouvoir d'Hitler en 33 et non pas à une complaisance déguisé.
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Les guerres de religion consistent à se battre pour savoir qui a le meilleur ami imaginaire
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Finen



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MessagePosté le: Mer Aoû 31, 2016 15:02    Sujet du message: Répondre en citant

Un personnage plus intéressant qu'il n'y parait au premier abord.
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Imberator



Inscrit le: 20 Mai 2014
Messages: 5424
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MessagePosté le: Mer Aoû 31, 2016 16:22    Sujet du message: Répondre en citant

Il n’empêche qu'une frange significative de la France très à droite n'était pas contre une Allemagne forte, si possible pas trop, et autant que possible autoritaire, pour la voir faire barrage au "péril rouge" au plus grand bénéfice de l'occident capitaliste.

Mais ce sont surtout les Britanniques, toujours attachés à leur politique d'équilibre européen, qui n'étaient pas hostiles à un certain niveau de renforcement de l'Allemagne, à la fois pour contrer la menace soviétique et dans le même temps pour contre-balancer l'influence d'une France jugée par certains outre-manche comme un peu trop prépondérante sur le continent dans l'optique du maintien d'un Reich émasculé.


Le drame c'est que tout le monde a sous-estimé dans les premières années du nazisme la puissance et la vélocité du réarmement allemand comme l'aventurisme de Hitler.
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JPBWEB



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MessagePosté le: Mer Aoû 31, 2016 17:14    Sujet du message: Répondre en citant

La responsabilité premiere de ne pas faire obstacle a Hitler se situe a Berlin plus qu'a Paris ou a Londres, mais c'est clair que les Britanniques portent une plus lourde responsabilité que les Français, qui eux au moins avaient été envahis et partiellement occupés par l'Allemagne deux fois en 50 ans et en avaient conservé une légitime aigreur.

Les Britanniques par contre, une fois la Grande Guerre terminée, n'éprouvaient aucun état d'âme a accepter l'Allemagne dans le club des nations civilisées et ne voyaient pas en Hitler quelqu'un de foncièrement different de ses prédécesseurs a la Chancellerie.

L'accord naval germano-britannique de 1935 est a cet égard une parfaite manifestation d'inconscience britannique, dont on ne trouve pas de pendant en France.

Je doute cependant que quiconque a Paris comme a Londres ait dans les années 30 fait le pari que Hitler se jetterait sur Staline et épargnerait de ce fait l'Europe occidentale.
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solarien



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MessagePosté le: Mer Aoû 31, 2016 17:37    Sujet du message: Répondre en citant

En fait, le plus gros tort des hommes politiques français dans les années 30 fut d'attendre l'aide britannique pour répondre aux multiples violations du traité de Versailles.
On vois cela dés le traité de Versailles.
Alors que Clémenceau voulait démembrer l'Allemagne ou du moins la divisé en 2/3 entité différentes ( avec une Prusse indépendante) la volonté britannique fut a chaque fois de maintenir une Allemagne forte pour s'opposer a la puissance française.
La France fait ensuite la "petite alliance" malheureusement, elle n'a pas osé l'utiliser, suite au traumatisme de la WWI.
A partir de 1936, les hommes politiques français ont surement pour la plus part compris qu'une nouvelle guerre contre l'Allemagne aurait lieu, mais ils n'ont jamais osée le faire sans le soutien britannique. (Remilitarisation Rhénanie, Crise des Sudètes puis Anschluss)

Au contraire, la France fut 2 fois poignardés dans le dos par le Royaume Unis:
La première fois en 1935 avec l'accord navale anglo-germanique, permettant à l'Allemagne d'avoir une flotte équivalente a la flotte française et en 1936, lors de la guerre d'Espagne, ou une partie de la classe politique était pour soutenir le "Frente Popular" ou du moins permettre au gouvernement espagnol d'utiliser ses stocks d'or pour acheter du matériel militaire français.

En fait, si on voulait résumer la politique britannique des années 1920-1930, on prend la citation de Winston Churchill :
" Vous aviez le choix entre la guerre et le déshonneur. Vous avez choisi le déshonneur, et vous aurez la guerre."
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