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Un destin contrarié

 
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Chabert



Inscrit le: 30 Aoû 2011
Messages: 997

MessagePosté le: Lun Jan 13, 2014 19:18    Sujet du message: Un destin contrarié Répondre en citant

Pourquoi était il revenu là ? Mécaniquement, les routes l’avaient mené à ce carrefour brulé par le soleil d’août. Quel étrange sentiment de revenir en arrière, décidément, ça n’allait pas. Alors, il sortit de la voiture, l’odeur n’était pas la même mais pourtant il reconnut le fossé dans lequel il s’était laissé tomber, c’était là, pas de doute.
Un grand silence se fit en lui, un océan de question l’assaillit. Peut être était il temps d’y répondre ? Son cœur fruste devait faire le bilan de ces années, avait-il trahi? Avait-il eut le choix ?
C’est presque par hasard qu’ils avaient pris la tête. C’était leur tour, tout simplement. Il fallait aller en reconnaissance, pour vérifier l’état d’un pont vers Moulins. La chaleur, la fatigue leur faisaient oublier le danger et soudain, un choc pas vraiment violent, un arrêt brutal, puis le feu, l’essence qui brule. Alors, il a sauté par la portière, dans ce fossé, étourdi dans une irréalité soudaine. Plus il y pense, moins il comprend la suite. Il se retrouve entouré de soldats français, l’automitrailleuse ne brule déjà presque plus, l’odeur ? du sang, oui, c’est ça. Il est poussé vers l’arrière, il aperçoit un canon antichar, il se souvient de monter dans un camion et puis s’est endormi tout bêtement.
Il s’est réveillé le lendemain, vers midi. Deux prisonniers entourés de français, enfin presque puisque c’est en allemand qu’on s’est adressé à lui : « T’as soif ? » Ah oui, qu’il avait soif et faim encore plus. Un bout de pain, un morceau de pâté de foie et boire encore. Peu à peu, ses idées sont revenues à la surface, son odorat aussi. Ça puait, la sueur, l’essence, le brulé. Ils auraient pu le tuer, non, ils lui avaient donné à manger. Alors, que voulaient ils faire de lui ? L’échanger ? Possible, les siens avançaient vite, c’était foutu pour eux, alors…
Le camion ou plutôt la colonne de camions s’est arrêtée deux fois à la tombée de la nuit et au petit matin, c’est là qu’il a vu la mer. Ils avaient roulé vite et atteint la Méditerranée. Ce n’était pas la débandade mais une fuite organisée. Beaucoup de véhicules le long des rues, un mélange hétéroclite.
Voilà c’est le terminus. On va enfin savoir ce que l’on va faire de lui. On l’amène à la mairie avec son camarade Walter, ça discute. Puis un officier vient vers lui qui, dans un allemand impeccable lui dit : « On ne sait pas quoi faire de vous, on ne peut pas vous relâcher à cause des civils alors je vous propose de vous embarquer avec nous. » On s’est regardé avec Walter, pas d’autre choix possible. « Vous allez changer d’uniforme et monter dans le bateau avec le sergent Rorh. » C’est alors qu’il a vu un géant venir vers lui : « Allez Nazis, en route ». Il avait un accent bavarois comme lui mais un képi blanc sur la tête. Un légionnaire allemand ! ça alors ! Un traitre !
Il était entouré de légionnaires qui les regardaient d’un air mauvais. Pas question de désobéir, de tomber dans les mains de civils haineux. De nombreux petits bateaux allaient et venaient vers trois cargos. On les a embarqué vers le plus petit, une fois à bord, ils se sont déshabillés et on leur a donné des uniformes français, c’est là que tout a commencé.
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Wil the Coyote



Inscrit le: 10 Mai 2012
Messages: 1901
Localisation: Tournai (Belgique)

MessagePosté le: Lun Jan 13, 2014 19:27    Sujet du message: Répondre en citant

Question Question

Euh, je n'ai pas tout compris, pourquoi donné un uniforme français à un soldat d'une unité reconnaissance allemande.....

Ou ai-je loupé un épisode
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borghese



Inscrit le: 07 Sep 2011
Messages: 2763

MessagePosté le: Lun Jan 13, 2014 20:39    Sujet du message: un destin contrrié Répondre en citant

C'est bon!! Le public est ferré! On peut avoir la suite Wink.
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Alias



Inscrit le: 06 Juil 2007
Messages: 792
Localisation: Dans les environs de Genève-sur-Léman

MessagePosté le: Mar Jan 14, 2014 11:21    Sujet du message: Répondre en citant

Peut-être plutôt dans la section des récits, non?
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Stéphane "Alias" Gallay -- https://alias.erdorin.org
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Casus Frankie
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Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 13715
Localisation: Paris

MessagePosté le: Mar Jan 14, 2014 12:01    Sujet du message: Répondre en citant

Note de Loïc : le premier sujet a été supprimé, je préfère ne pas garder de doublons (et ça perturbe l'affichage des derniers messages tout en haut).

Alias a raison - Voilà, c'est déplacé (au fait, Alias, où en est la Petite Guerre ?).

Et Borgheses a raison aussi : le public est ferré, tu peux continuer, Chabert !
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Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)
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Chabert



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Messages: 997

MessagePosté le: Lun Jan 27, 2014 18:00    Sujet du message: Répondre en citant

La lune se reflétait sur une mer calme, les guetteurs veillaient aux sous marins. Tué par un sous marin allemand, il ne préférait pas y penser, lui, le paysan qui ne savait pas nager. Parqué sur le pont arrière au milieu d’autres évacués, il avait compris qu’on l’emmener vers l’Afrique. Toujours fermement surveillé, pas un mot n’avait été échangé depuis le départ, la seule chose qu’il avait surpris, c’est qu’autour de lui, certains parlaient allemand. Qui étaient-ils pour avoir trahi la Patrie ?
La soleil tapait fort sur la mer, les changements de cap étaient incessants, il sentait un découragement venir, plus fort que sa volonté lorsque, par ce souci qu’à le destin à dénouer les écheveaux les plus emmêlés, Rohr le secoua « Vorwaërts, schnell ». La cabine dans laquelle il entra était celle d’un officier supérieur, il le comprit lorsqu’il le vit assis entouré de quatre officiers, debouts, muets et immobiles. Le temps lui parut long jusqu’à la première question.
« Prisonnier, c’est ça ?
- Oui .
- Que comptes tu faire maintenant ?
- Je ne sais pas.
- Quelle est ta spécialité ?
- Je suis conducteur, …d’automitrailleuse, répondit-il, surpris de donner un tel renseignement.
- Ah bon, on va peut être te garder alors, j’ai besoin d’un chauffeur. Ne réfléchis pas trop, sinon en arrivant, on te remet aux gendarmes ! Ou on te laisse à certains de mes légionnaires, à toi de décider !
- Je suis prisonnier de guerre !
- Pour le moment, tu es un soldat nazi au milieu de la Méditerranée, qu’on l’emmène !
Walter, lui avait vite choisi, il restait avec la légion. On nous a séparé, j’ai fini à la machinerie bouillante le reste de la traversée. Quand mon ange gardien est venu me chercher, j’ai découvert la côte et la ville d’Oran. Une fois à quai, dans le brouhaha de l’arrivée, du tri des hommes qui descendaient, j’ai aperçu l’officier entouré d’autres gradés avec qui ils discutaient.
Le quai était alors presque désert, seule restait une colonne de légionnaire, en plein soleil, en face d’eux une voiture était garée et plusieurs hommes vêtus de sombre attendaient autour d’elle. J’ai compris le choix qui s’offrait à moi, la voiture ou la colonne. Je n’ai pas vraiment choisi car Rorh m’a poussé vers les légionnaires, fermement. L’officier m’a regardé de loin ; sans un geste superflu, ni un regard, il a tourné les talons et a rejoint la tête de la colonne.
On m’a collé un sac à dos, un bidon, un vieux képi, c’est alors que le calvaire a commencé. Il y avait de tout dans cette colonne, peu de légionnaire en réalité, mais des volontaires rassemblés dans les dépôts en métropole. On a marché jusque Sidi Bel Abbès, deux jours, les pieds en sang dans des souliers qui n’étaient pas vraiment à ma taille. La nuit fraiche sans couverture ne m’avait pas posé de problème, j’avais déjà eu bien plus froid chez moi. Par contre, une certaine hostilité de ceux qui m’avaient récupéré en feldgrau se lisait dans leur regard. Si j’avais su ce que la suite me réservait.
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Chabert



Inscrit le: 30 Aoû 2011
Messages: 997

MessagePosté le: Lun Jan 27, 2014 18:01    Sujet du message: Répondre en citant

Zut, j'ai pas relu, désolé !
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sting01



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Messages: 1450
Localisation: Thailande

MessagePosté le: Mer Jan 29, 2014 02:32    Sujet du message: Répondre en citant

En passant :

Vorwaërts, schnel

Je crois me rappeller que le umlaut est sur le a , et qu'il n'y a pas de e suivant le dit a (pour verification regardez sur la page wiki du Marechal Blucher).
_________________
La can can-can, cancouillote,
c'est pas fait pour les francois.

Anscarides je suis ne,
heritier de la Comte je serai.
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patrikev



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Messages: 1774

MessagePosté le: Mer Jan 29, 2014 20:31    Sujet du message: Répondre en citant

Chabert a écrit:
Zut, j'ai pas relu, désolé !


C'est bien Vorwärts (en avant!) dans la langue de Goethe:

Brüder, auf die Welt zu befreien!
Kometen winken, die Stund' ist groß.
Alle Gewebe der Tyranneyen
Haut entzwey und reißt euch los!
Hinan! -- Vorwärts -- hinan!
Und das Werk es werde gethan!


(Le Réveil d'Epiménide, ne vous fiez pas trop à l'orthographe de Goethe qui est un peu datée)

A part ça, "sous-marin" avec trait d'union, "Rohr" (et pas Rorh) à l'avant-dernier paragraphe, "peu de légionnaires" au pluriel, et ce sera parfait. Nous attendons la suite avec impatience.
_________________
- Votre plan comporte un inconvénient majeur.
- Commençons par le plus facile: capturer la bête.
- Le voilà, l'inconvénient majeur.
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Chabert



Inscrit le: 30 Aoû 2011
Messages: 997

MessagePosté le: Lun Fév 10, 2014 18:07    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai une suite mais il faut être raccord ! Un officier de la Légion et une unité de blindé du même corps feraient mon affaire. Le blindé FTL et la zone de combat en sus ! Merci aux spécialistes !
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patrikev



Inscrit le: 28 Mai 2010
Messages: 1774

MessagePosté le: Lun Fév 10, 2014 20:55    Sujet du message: Répondre en citant

Think Hum... Les théâtres d'opérations terrestres en Méditerranée, entre août et décembre 42, il n'y en a pas autant qu'on voudrait. En Sicile, il n'y a que des Italiens, donc guère d'usage pour des transfuges allemands. Le Péloponnèse? Une action de diversion, par exemple vers le 18 septembre, pour détourner l'attention de l'OKW de ce qui va tomber en Sicile? Justement, je me demandais quelle action secondaire on pourrait lancer dans ce secteur.
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- Le voilà, l'inconvénient majeur.
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Chabert



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Messages: 997

MessagePosté le: Jeu Avr 10, 2014 16:53    Sujet du message: Répondre en citant

J’ai perdu l’esprit pendant près de trois semaines, j’étais là sans y être, un corps qui pense mais perdu, mécanique. Je me suis laissé embarqué dans la Légion, c’est simple, je n’ai pas compris. Mais, je n’ai pas été le seul. Dans l’ambiance de l’époque, tout autre individu aurait fait de même. Je me suis retrouvé avec d’autres allemands à refaire mes classes, je l’avais déjà vécu, un recommencement bien pratique. Rien à penser, obéir, marcher, manger, dormir…. C’est reposant, voilà tout !

Et puis, un matin, il est revenu et là, je me suis retrouvé presqu’un mois en arrière. Alors, j’ai senti qu’il allait se passer quelque chose.
« Alors, tu es bien chez nous ?
- Oui, mon commandant.
- Tu vas servir la Légion ?
- Oui, mon commandant.
- A la bonne heure ! Tu te présenteras demain au garage.

Je n’avais rien compris. A part -oui, non, les grades et « une bouteille de bière »-, je n’en savais pas lourd en français. De toute façon, perdu au milieu de l’Algérie, je n’avais nulle part où aller. On m’avait même changé de nom, je me nommais désormais Théo Klein.

La nuit avait été courte, la marche longue, la lune s’était reflétée sur le sable, une fraicheur finalement agréable lorsque l’on marche 50 kilomètres. A travers quelques arrêts, on avait vérifié nos aptitudes, la même rengaine dans toutes les armées. Vers 6 heures, on a mangé, pain sardines tout en marchant vers la caserne.
On a reçu le képi, je me serais cru dans un film que j’avais vu au cinéma, c’était à la fois la réalité et du cinéma pour moi. J’étais un spectateur dubitatif. Etrange en effet, je me souvenais de notre voisin à la ferme. Il avait rencontré la Légion à Vimy et en avait gardé une peur certaine. Les marocains et les légionnaires, la nuit, les grenades et les couteaux, voilà ce qu’il racontait quand on l’aidait à la moisson, c’est qu’il y avait perdu un bras. J’étais donc devenu un de ses diables sanguinaires, impétueux dans l’action…C’est aussi ce que nous avait sous entendu avant d’attaquer la France et ses mercenaires en képi blanc.

Je me suis présenté au garage. Rohr y était, il m’attendait visiblement.
« Tu vas être le chauffeur du commandant, le sien a été tué en France. Comme je n’ai pas confiance en toi, je vais vous accompagner.
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Capu Rossu



Inscrit le: 22 Oct 2011
Messages: 2530
Localisation: Mittlemeerküstenfront

MessagePosté le: Ven Mai 20, 2016 09:52    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour,

Citation:
Il avait un accent bavarois comme lui mais un képi blanc sur la tête. Un légionnaire allemand ! ça alors ! Un traitre !


A la Légion, seuls les hommes de rang et les brigadiers portent le képi blanc, les sous-officiers et les officiers portent le képi noir.

@+
Alain
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Urbain Mukanga



Inscrit le: 06 Jan 2015
Messages: 537
Localisation: Aix-en-Provence

MessagePosté le: Ven Mai 20, 2016 10:14    Sujet du message: Répondre en citant

Tout à fait ainsi que les caporaux-chefs/brigadiers-chefs ayant plus de 15 ans de service.

Mais bon l'erreur est humaine et il est facile de croire que tout le monde à la Légion porte le Képi Blanc.
_________________
Legio Patria Nostra-Honneur et Fidélité
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