Fantasque Time Line Index du Forum Fantasque Time Line
1940 - La France continue la guerre
 
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

Loïc Raufast, Breton de Shanghai et commando para

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Fantasque Time Line Index du Forum -> Discussions
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Hendryk



Inscrit le: 19 Fév 2012
Messages: 3203
Localisation: Paris

MessagePosté le: Dim Oct 04, 2015 08:13    Sujet du message: Loïc Raufast, Breton de Shanghai et commando para Répondre en citant

Parmi les membres de la communauté française de Shanghai qui ont décidé de poursuivre la lutte, se trouve un certain Loïc Raufast. Né à Vladivostok, Shanghaïen d'adoption, il verra enfin la Bretagne... quand il sera largué au-dessus en parachute dans la nuit du 5 au 6 juin 1944.

Je me suis dit qu'un tel personnage mériterait une mention quelque part dans la TL...



Citation:
Loïc Raufast est né le 19 février 1917 à Vladivostok où son père est consul et professeur de langues orientales. Au moment de la révolution russe, la famille part en Chine et s’installe à Tientsin où se trouve une concession française. En 1922, le père de Loïc décède et en 1927, Loïc et sa mère Marguerite Berthier-Raufast rejoignent Shangaï. En 1935, Loïc effectue son service militaire puis s’engage au sein de la police française. A la déclaration de guerre, il se porte volontaire pour rejoindre la France et combattre mais il reçoit l’ordre de rester sur place. Peu de temps après l’Armistice, un mouvement gaulliste se développe à Shangaï et rapidement, Loïc en fait partie. Il établit également le contact avec l’attaché militaire britannique et parvient en novembre 1940 à embarquer à destination de la Grande-Bretagne.

Engagé aux Forces Françaises Libres en février 1941, Loïc Raufast souhaite devenir pilote de chasse mais de part sa formation, il est affecté aux services de sécurité. Finalement, après un cours passage dans l’artillerie, le sergent Raufast parvient à intégrer début 1943 la compagnie parachutiste en formation à Camberley. Peu à peu, l’afflux de volontaires permet de former un bataillon et Loïc est affecté à la section du lieutenant Marienne au sein de la 1ère Compagnie. Il se lie très vite avec Auguste Chilou et Jacques Mendès-Caldas avec lesquels il partage un idéal commun. Loïc et ses hommes enchaînent alors les stages commandos. Après un passage chez les parachutistes polonais à Largo et son brevet obtenu à Ringway, il part dans le nord-ouest de l’Ecosse pour suivre l’entraînement de Fort-William. Le Lieutenant Marienne pousse ses hommes et veut en faire les meilleurs pour qu’ils soient prêts le jour J. Ils enchaînent donc les stages et les battle-course. Début octobre 1943, la section participe à un stage à Sherburn-in-Elmet au cours duquel les hommes testent de nouveaux matériels et les sauts de différents avions. Le 23 octobre 1943, la section Marienne bat le record de vitesse de saut groupé avec 20 parachutistes en 7’’5/10ème.

Début novembre, les parachutistes français sont intégrés à la Brigade SAS et les hommes prennent leur quartier dans un camp situé à proximité d’Auchinleck en Ecosse. Le sergent Raufast est alors affecté à la troop du lieutenant Marienne au sein du 3ème squadron du 4th SAS. Il entraîne alors ses hommes à travers de longues marches dans les collines.

Dans la nuit du 5 au 6 juin, Loïc Raufast est parachuté avec le stick précurseur du Lt Marienne. Les neuf hommes touchent le sol de France vers 00h45 à l’est du hameau de Halliguen. Ils ignorent que l’alerte a été donnée par le poste d’observation placé dans le moulin de La Grée de Plumelec. Alors qu’une partie du groupe de parachutistes part à la recherche de la malle du capitaine Hunter-Hue (SOE), les radios et le Cpl/C Bouétard sont cernés par des Géorgiens. Rapidement, les trois radios, Jourdan, Etrich et Sauvé, sont faits prisonniers tandis qu’Emile Bouétard, blessé, est achevé par l’ennemi.

Entendant le bruit des combats, le Lt Marienne, le Sgt Louis et Krysick décroche en direction du sud. De son côté, le Sgt/C Raufast et le capitaine Hunter-Hue partent vers l’ouest et prennent contact avec la résistance. Dans la nuit du 6 juin, Loïc Raufast est le premier parachutiste à atteindre le maquis de La Nouette près de Saint-Marcel.

Les jours suivants, les SAS sont largués en renfort sur la base. Cette activité ne passe pas inaperçu et finalement, les Allemands attaquent à l’aube du 18 juin. Après de durs combats, l’ordre de repli est donné. Loïc part alors en direction des Côtes-du-Nord avec son camarade Henri Stéphan. Fin juin, les deux hommes font un passage au maquis de Lanthénac près de Loudéac et organisent un parachutage d’armes. Ils poursuivent ensuite en direction de Guingamp où ils prennent en mains l’instruction d’une compagnie de maquisards avec laquelle ils opèrent début août.

Nommé sous-lieutenant, Loïc Raufast prend alors le commandement d’un peloton de jeeps armées et part en direction de la Loire. Avec ses hommes, il effectue de nombreuses patrouilles vers Issoudun, Châteauroux et Vierzon. Ainsi, le 9 septembre, le peloton attaque un convoi ennemi sur la route entre Issoudun et Mareuil et détruit deux voitures d’Etat-major. Les SAS attaquent sans relâche les unités ennemies qui tentent de remonter vers le nord-est.
Après une période de repos en Champagne, le 4ème SAS est envoyé d’urgence dans les Ardennes afin de bloquer la contre-offensive allemande. Le jour de Noël, les parachutistes français s’installent à Bertrix à partir de laquelle, le peloton Raufast effectue de nombreuses patrouilles à travers les lignes ennemies. Les conditions météorologiques sont épouvantables. Dans la nuit du 11 janvier, les hommes patrouillent dans la neige et atteignent Saint-Hubert au matin. Quelques prisonniers sont faits et Loïc Raufast fait prévenir le commandant Puech-Samson. Quelques heures plus tard, le 4ème SAS entre dans Saint-Hubert à la barbe de l’unité américaine chargée de cet objectif.

De retour en Grande-Bretagne, les SAS préparent l’opération Amherst et le sous-lieutenant Raufast constitue son stick avec son camarade Francis Nicol. Dans la nuit du 7 avril, les quinze hommes sont parachutés à proximité de Hoogeveen. Suite aux mauvaises conditions, Loïc Raufast se trouve isolé en arrivant au sol et ne parvient pas à établir le contact avec ses hommes. Enfin, après plusieurs heures de marche et grâce à un paysan hollandais, il retrouve le stick à Toldijk dans la soirée. Le stick monte alors plusieurs embuscades contre les convois ennemis puis, pourchassé, il parvient à rejoindre les lignes alliées à Coeverden.

La guerre terminée, Loïc Raufast ne se fait pas à la vie civile et il réintègre l’Armée pour aller combattre en Corée. Il rejoint ensuite les parachutistes et opère en Indochine et en Algérie. Il sert ensuite en Centre-Afrique avant de se porter volontaire en tant qu’observateur pour les Nations-Unies sur le canal de Suez. Il termine son incroyable parcours militaire avec le grade de lieutenant-colonel.

_________________
With Iron and Fire disponible en livre!
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Tyler



Inscrit le: 11 Oct 2008
Messages: 825

MessagePosté le: Dim Oct 04, 2015 21:29    Sujet du message: Répondre en citant

Un p'tit tour par Fort Bayard en 41.
Puis par la Compagnie Bayard en Chine quelques temps en 42, ou le monsieur se ferait repérer par son tempérament et ensuite...
La compagnie Bayard pour le reste de la guerre (PS : au fait Hendryk, va tu l'utiliser en 43 en Chine?)? L'Indo?Les Paras lors de Dragon ou Overlord tout reste possible...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Hendryk



Inscrit le: 19 Fév 2012
Messages: 3203
Localisation: Paris

MessagePosté le: Dim Oct 04, 2015 22:03    Sujet du message: Répondre en citant

Tyler a écrit:
La compagnie Bayard pour le reste de la guerre (PS : au fait Hendryk, va tu l'utiliser en 43 en Chine?)?

J'espère trouver une occasion de leur donner un rôle à jouer, mais ce n'est pas encore le cas dans ce que j'ai écrit pour l'instant. On devrait en discuter tous les deux par PM.
_________________
With Iron and Fire disponible en livre!
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Capu Rossu



Inscrit le: 22 Oct 2011
Messages: 2530
Localisation: Mittlemeerküstenfront

MessagePosté le: Dim Oct 04, 2015 22:53    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir,

Pour la compagnie Bayard,

Dans la chrono, à la fin du 10 décembre 1941, voir ou revoir :

Citation:
Un coin de France au cœur de la Chine
Postface
Les Dossiers de l’Ecran (émission d’Armand Jammot), Deuxième chaîne de télévision de l’ORTF, décembre 1971


@+
Alain
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Fantasque Time Line Index du Forum -> Discussions Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com