Fantasque Time Line

[Casus Frankie]

(Merci à Wil Coyote ! – mais les Belges sont aussi présents en Asie, nous le verrons.)

1er août
L’exemple franco-américain
État-major belge (Bruxelles) – Le général Pire profite de la fin de l’opération Marouette, couronnée de succès, pour organiser une réunion avec les commandants de corps d’armées et de division – et avec le général Lambert, que personne n’aurait osé ne pas inviter. A la grande surprise de certains, le Lt-général Van Overstraeten est là également, assis à la droite de Pire, qui prend le premier la parole.
– Messieurs, tout d’abord félicitations pour la prise de Walcheren. Le port d’Anvers est à présent libre d’accès. Nos moyens de déminage ainsi que ceux de la Royal Navy s’occupent à rendre l’Escaut praticable. Certes, nos pertes ont été lourdes, mais la victoire est au bout ! Le 1er Ardennais va recevoir son ordre de marche vers Namur. Il pourra récupérer et être recomplété.
– Je dois faire remarquer, mon cher Jules, commence Lambert, qu’ils ont perdus l’équivalent d’un bataillon complet, en morts et blessés…
– Nous le savons, Arthur. Ils incorporeront d’ancien membres de l’armée de 40 ou des jeunes des classes 43/44 qui ont fait partie de la Résistance dans nos Ardennes. Le tout est supervisé par le général Van Overstraeten. Général, pouvez nous faire un rapide point de situation.
– Mon général, Messieurs, nous avons à peu près 2 500 hommes directement mobilisables. Ces derniers… n’avaient pas été faits prisonniers lors de la capitulation du 28 mai. Ensuite, nous avons 6 000 jeunes des provinces libérées qui vont recevoir leurs ordres de mobilisation dans les prochains jours. Ils ont une formation rudimentaire grâce à leur passage dans la Résistance armée. Il faudra compléter cette formation au sein des Bataillons d’instruction. Nous tâcherons d’augmenter le nombre de recrues, mais vérifier la présence ou non sur le territoire des futurs mobilisés prend du temps.
– Merci. Je dois être franc, ces mobilisés vont compléter les effectifs actuels des unités. Pour le moment, pas de nouveaux régiments.
– Nous comprenons, Jules, répond Van Daele. Et c’est normal. Certains de nos régiments ont repris le combat depuis 42 et ont connu de nombreuses campagnes, ils ont bien besoin de renforts.
– Bien. A présent, et c’est la raison principale de cette réunion, nous pouvons envisager l’après-guerre. L’Allemagne ne gagnera pas, et nous ne commettrons pas l’erreur de 1918 ! Cette fois, nous entrerons en territoire ennemie et nous prendrons Berlin !
– Nous… ou certains de nos alliés, ironise Piron.
– Certes, général Piron, certes… Toujours est-il que, sur le plan pratique, la double composition de nos unités actuelles va poser un problème. Doit-on garder le TO version britannique ou celui version… franco-américaine ?
– De mon avis, lance le Lion, il faut garder celui des Franco-Américains.
– Pourquoi donc ? interroge Pire.
– Il est beaucoup plus souple d’emploi.
– Je suis d’accord avec le général Piron, intervient Jans, commandant la 1ère DI. Les TO britanniques ne sont pas assez souples. Nous avons fait quelques adaptations, qui se sont montré plus efficaces, au grand dam des Britanniques.
– Lesquelles, par exemple ?
– Nos moyens antichars sont intégrés aux unités d’infanterie et non à l’artillerie. Et la nuit, nous gardons nos chars en ligne.
– Je vois… et c’est plus efficace ?
– Oh oui ! répond Bruyère, de la 2e DI. Beaucoup plus efficace !
– C’est un fait : nous pouvons être beaucoup plus réactifs avec la 4e DI ou la 1ère Brigade Blindée, commente Bastin.
– Je vois. Donc, pour vous, conclut Pire, lorsque l’Allemagne aura capitulé, il faudra réorganiser nos unités sur le modèle de la 4e DI ?
– Oui, mon cher Jules, répond Lambert. C’est ce qu’il faut proposer au gouvernement. Cependant, pour les unités à garder, à dissoudre ou à recréer… Je propose une réunion spécifique. Car cela risque d’être une foire d’empoigne !
– Je le pense aussi, répond Pire.
Cette réunion aura ainsi décidé en partie la future organisation de la Force Terrestre belge. Mais pour le présent (et la fin de la guerre), il est un peu tard pour changer grand-chose !

5 août
Remobilisation
État-major belge (Bruxelles) – Les généraux Jules Pire, Victor Van Strijdonck de Burkel et Raoul Van Overstraeten se retrouvent pour faire le point sur les dernières évolutions en personnel.
Les soldats démobilisés sur place en 1940 ont reçu ordre de rejoindre les bataillons d’instruction de leurs unités d’origine (ou unité sœur dans le cas où leur régiment n’existe plus). Cela permettra de recompléter les effectifs après les pertes des dernières campagnes. La 4e DI, la Tancrémont et le 1er Ardennais vont reprendre des couleurs. Les exploits du 2e Grenadiers, unité “flamande”, font qu’il attire de nombreux candidats.
– Même des anciens des régiments de Ligne veulent y aller ! On a quand même refusé ceux qui avaient servi dans l’artillerie, eux, ils vont retrouver des batteries, commente en souriant Van Overstraeten.
– Bien, très bien, [i]ajoute Pire. Et pour nos chars ?
– Là, malheureusement, cela va prendre plus de temps, car il faut former les équipages.
– Bien sûr… Bon, maintenant, le grand sujet du jour – Victor, nous t’écoutons.
– Actuellement, la 1ère Armée à un commandement bicéphale, ce qui est sympathique, mais pas vraiment adéquat. Certes, dans la folie de la Libération du pays, cela pouvait passer, mais maintenant, pour… la dernière charge à l’ennemi [Durant l’Autre Guerre, Van Strijdonck de Burkel, alors major, a mené à Burkel, à la tête du 2e Groupe du 1er Guides, la dernière charge de cavalerie belge.]… Il nous faut un commandant d’armée à temps plein.
– Vous avez un candidat ? [/i]interroge Van Overstraeten.
– Oui, et c’est quelqu’un que vous avez souvent rencontré en 40/41… Et même, d’après ce que je sais, que vous avez couvert lors de son passage en Angleterre !
– Le lieutenant-général Keyaerts ?
– Exactement, Maurice Keyaerts ! Il se fait que son commandement ne servait plus à rien et que, pour le moment, il était surtout notre officier de liaison auprès de l’EMG français. On m’a dit que le général De Gaulle l’appréciait à la fois pour sa franchise et sa courtoisie.
– Eh bien, nous proposerons le général Keyaerts au gouvernement pour commander notre nouvelle 1ère Armée.

7 août
Retour au combat
Ambassade de Belgique en France (Hôtel de La Marck, rue de Surène, Paris) – Raoul Richard, qui a retrouvé son ambassade mi-juillet, reçoit un câble de Bruxelles. Il fait aussitôt appeler par son secrétaire le général Keyaerts, qui a ses bureaux dans le bâtiment.
– Mon Général, j’ai reçu un message de Bruxelles. Ils rassemblent nos deux corps d’armée sous un commandement unique, et il y a quelque chose qui vous concerne. Je devais vous le remettre moi-même. Tenez !
Richard sourit en observant la mine du général.
– Monsieur l’Ambassadeur ! La 1ère Armée ! Je suis nommé à la tête de notre 1ère Armée !
– Toute mes félicitations, mon général. Vous le méritez amplement.
– Mais d’autres officiers généraux ont plus de mérite que moi ! Jules Bastin, Victor Van Daele… Ils ont…
– Général, vous oubliez ce que vous avez fait ces dernières années. Vous avez commandé nos forces en Méditerranée, les seules à se battre à ce moment, et avec quel succès ! Vous avez remarquablement préparé les unités sous votre commandement à notre Libération. Mais dès avant cela, votre évasion du Pays en ramenant les Drapeaux des Régiments en Angleterre a fait de vous un symbole !
– Je…
– Non, mon général, ne soyez pas modeste. Vous allez mener la 1ère Armée en Allemagne, et vous serez assis à la table des vainqueurs pour signer au nom de la Belgique lorsque les Allemands capituleront !

8 août
Retour au combat
Melsbroek – Un DC-3 aux couleurs belges arrive de Paris et se pose sur l’ancien aérodrome allemand. Dès l’arrêt des moteurs, des détachements des 2e et 3e Lanciers rendent les honneurs au nouveau commandant de la 1ère Armée.
Maurice Keyaerts en descend et passe les troupes en revue – des cavaliers, en plus ! Il est accueilli par Victor Van Strijdonck de Burkel.
– Maurice, toute mes félicitations.
– Mon général [Par respect pour “VSdB”, Keyaerts s’adresse à lui par son grade.]… Vous me voyez encore sous le coup de l’émotion.
– Allons, tu l’as bien mérité. C’est à toi que reviendra le privilège de mener nos troupes en territoire boche. Nous allons rencontrer Jules Pire, puis tu rejoindras ton état-major, qu’on est déjà en train de constituer. Edmond Van Loocke s’est remis de ses blessures et il reprend la 3e DI. Sur le conseil de Jules Bastin, ton CEM sera le général-major Vandenheede.
– Judicieux conseil, c’est quelqu’un de très efficace. Je l’ai vu à l’œuvre lorsqu’il était à la 4e DI.
– Ton poste de commandement est en cours d’installation à Louvain.
– Bien, j’ai hâte de prendre mes fonctions.

[John92]

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1er août
L’exemple franco-américain
État-major belge (Bruxelles) –
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– Je dois faire remarquer, mon cher Jules,[/i] commence Lambert, qu’ils ont perdus (perdu ?) l’équivalent d’un bataillon complet, en morts et blessés…
– Nous le savons, Arthur. Ils incorporeront d’ancien membres de l’armée de 40 ou des jeunes des classes 43/44 qui ont fait partie de la Résistance dans nos Ardennes. Le tout est supervisé par le général Van Overstraeten. Général, pouvez nous faire un rapide point de situation . ( ?)
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– Je suis d’accord avec le général Piron, intervient Jans, commandant la 1ère DI. [i]Les TO britanniques ne sont pas assez souples. Nous avons fait quelques adaptations, qui se sont montré (montrées ?) plus efficaces, au grand dam des Britanniques.
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7 août
Retour au combat
Ambassade de Belgique en France (Hôtel de La Marck, rue de Surène, Paris) –
…
– Toute (Toutes ?) mes félicitations, mon général. Vous le méritez amplement.
…

8 août
Retour au combat
Melsbroek – Un DC-3 (C-47 ?) aux couleurs belges arrive de Paris et se pose sur l’ancien aérodrome allemand. Dès l’arrêt des moteurs, des détachements des 2e et 3e Lanciers rendent les honneurs au nouveau commandant de la 1ère Armée.
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Ne pas confondre facilité et simplicité

[Capu Rossu]

Bonsoir,

J'ai un point qui me pose problème :

[Casus Frankie]

On pourrait dire que Keyaerts, retour de Méditerranée, a été quelque temps adjoint au CEM, poste superflu, etc. Retour à Paris début août, etc.

Mais on va simplifier. On supprime la mention de Keyaerts en Juillet.

Merci.
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Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)

[le poireau]

[FREGATON]

De mémoire, et sous le contrôle de nos spécialistes en aéronautique, le C-47 bénéficiait de quelques modifications par rapport au DC-3. En particulier une porte AR gauche "cargo" au lieu de la porte "passager" d'origine permet de les différencier au premier coup d'œil.
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La guerre virtuelle est une affaire trop sérieuse pour la laisser aux civils.

[le poireau]

[Etienne]

Oui et non: C-47 = DC-3 avec porte cargo, C-53= DC-3 normal (parachutistes), mais en effet, appellation US uniquement
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"Arrêtez-les: Ils sont devenus fous!"

[loic]

L'Air Transport Command de l'USAAF parle bien de C-47.
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...

[le poireau]

Alors voici la règle de désignation que j’ai appliqué dans les orbats :

- pour l’USAAF : C-47 (comprendre C-47 & C-53)
- pour la RAF : Dakota
- pour l’AdA : DC-3 (comprendre DC-3 militarisé)
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“Il n'y a que deux puissances au monde, le sabre et l'esprit : à la longue, le sabre est toujours vaincu par l'esprit” (Napoléon)

[Archibald]

[raven 03]

pour rajouter mon grain de sel au bazar des denominations , ne pas oublier que dans DC3 , DC4 et jusqu'à DC 10 , DC c'est pour "Douglas COMMERCIAL ".....

les seuls "vrais " DC 3 sont ceux construits comme tel avant Pearl Harbour ....

Donc exceptés les survivants et les C 53, la majorité des DC 3 d'apres guerre sont des C 47 "civilisés" ( en gros des sieges pax , un habillage du fuselage interieur des rideaux aux hublots et parfois le galley ) j. j'ai le souvenir que certains ex Air France dans les "sixties" avaient encore le "trou" dans lhublots.

ceci etant , dans la logique des denominations française de l'epoque .....pour les avions US on utilisait la denomination constructeur comme pour n'importe quel avion "made in France" !!! donc DC 3 n'est pas illogique quoiqu' anachronique !!

quant à nos amis Belges , ce serait plutot les appelations anglaises ou US qi sont utilisées en fonction de qui a livré l'appareil .

[Casus Frankie]

Ah, avant que nous ne repartions sur le front, Wil Coyote répond ici aux questions sur le régent de Belgique… et à quelques autres.

2 août
Un régent pour reconstruire le pays
Salle du Conseil des ministres (Bruxelles) – Pour la première fois depuis plus de quatre ans, le Conseil se réunit à Bruxelles. L’émotion est palpable pour les membres du gouvernement Pierlot. La guerre n’est toujours pas finie et le territoire n’est pas encore totalement libre, mais il faut maintenant penser à l’avenir.
– Messieurs les ministres, commence Pierlot, nous voici de retour… avec un Pays à reconstruire. Je laisse la parole au ministre des Communications. Allez-y, Monsieur Marck.
– Messieurs, comme vous devez vous en douter, nos voies de communication, surtout les chemins de fer, sont dans un état catastrophique. Les ponts sur les canaux et rivières sont pour la plupart au fond de l’eau, voire pire : certains, effondrés, bloquent la circulation fluviale. Une partie d’entre eux vont pouvoir être remis en état assez vite grâce à nos alliés. Pour les autres, les ingénieurs de mon ministère vont leur attribuer des priorités dictées par les besoins du ravitaillement de la population. Nos alliés nous aident également dans la remise en état de certaines voies ferrées. Hélas, en un mot comme en cent… il faudra des années pour tout refaire ! Mais nous y arriverons.
– Nous n’en doutons pas un instant, Monsieur le ministre, répond Pierlot, qui a lu les rapports préliminaires. Je laisse la parole au ministre de la Justice. Je vous en prie, Monsieur Janson.
– Hum, messieurs, je dois vous dire que je suis… abasourdi, voire effrayé par les rapports qui arrivent à la Justice. Je remercie d’ailleurs le ministre Delfosse pour le rapport de l’Armée au sujet de Breendonck, son ancien quartier général.
– Que s’est-il passé au Breendonck ? interroge August Balthazar.
– D’après les rapports et les découvertes sur place, ainsi que les dépositions de témoins, le fort a été transformé en camp de détention et de transit… sous la garde des SS.
– Des SS ? Mon Dieu… Je n’ose imaginer la suite, s’exclame De Vleeschauweer.
– De nombreux prisonniers politiques et Résistants y ont été torturés et certains ont été sommairement exécutés. Les autres ont été envoyés en Allemagne, dont probablement notre infortuné collègue Vanderpoorten. [Soupirs et exclamations parmi les ministres.] Mais il y a pire encore. Nous avons reçu des rapports concernant la caserne Dosin, à Malines. Elle a servi de lieu de rassemblement pour les… les personnes juives, de nationalité belge ou non, avant leur envoi à l'étranger.
– En Allemagne ? Mais pourquoi ? interroge Jaspar.
– Si vous permettez… intervient Delfosse. Des rapports soviétiques qui nous ont été transmis par nos alliés font état de l’existence d’immenses camps de concentration en Pologne.
– Mais pour quoi faire ?
– Dans ces camps, les prisonniers meurent vite à force de privations et de travail épuisant. Certains camps seraient même destinés à… exterminer immédiatement les arrivants.
– Les… exterminer ? Mais c’est impossible quand même ! gémit Jaspar.
– Avec les nazis, rien n’est impossible, gronde Gutt sombrement.
– Monsieur Janson, déclare Pierlot, je pense avoir l’accord du gouvernement pour que vous poursuiviez les enquêtes… et pour faire en sorte que nos concitoyens qui se seraient rendus coupables de collaborer avec les Allemands pour ces horreurs soient dûment châtiés !
Le Premier ministre s’éclaircit la voix avant de reprendre : « Bien Messieurs, passons au point suivant, qui est d’ordre constitutionnel. Nous constatons toujours l’impossibilité de régner de Sa Majesté le roi Léopold, qui est toujours en vie et en bonne santé, espérons-le du moins, mais toujours détenus par les Nazis. Il nous faut donc proposer un régent, comme en 1831. J’ai déjà pu discuter en tête-à-tête avec vous tous et le prince Charles fait l’unanimité. »
– Je pense que c’est une bonne idée, commente Spaack, mais ce n’est qu’une proposition. Il nous faut réunir le Parlement et avoir son aval pour cette nomination.
– C’est exact, répond Pierlot. Je cède la parole sur ce sujet à Monsieur le ministre de l’Intérieur.
– Merci, Monsieur le Premier ministre. Messieurs, nous avons pris contact avec 145 des 202 membres de la Chambre issue des élections de 1939. Les 17 élus du VNV et les 4 de Rex sont soit en détention au Congo, soit en fuite et sans doute en Allemagne. Trente députés patriotes sont prisonniers en Allemagne. Pour le reste, nous ne savons rien. Certains sont peut-être encore en territoire occupé. Pour le Sénat, qui comptait, je vous le rappelle, 101 membres en 1939, les 8 élus du VNV et celui de Rex ont eu le même sort que les députés de ces partis. Nous avons pu prendre contact avec 70 sénateurs qui sont en Belgique et nous avons la certitude que 15 sont prisonniers des Allemands. Pour les autres, pas de nouvelles.
– Nous avons donc assez de parlementaires pour réunir le Parlement, constate Janson.
– Oui, en effet, mais pouvons-nous le faire, alors qu’on se bat encore sur le canal Albert et à l’est du Pays ? interroge Delfosse.
– Je pense que nous le pouvons, déclare Pierlot. Je propose que le Parlement soit réuni le 14 août. Si les parlementaires sont d’accord, le prince Charles pourrait prêter serment aux alentours du 20. Êtes-vous d’accord avec cette proposition ?
Aucun des membres du gouvernement n’objecte. Tous vont devoir réunir les élus de leurs partis avant le vote… et leur expliquer comment les choses se sont passées depuis le 10 mai 40. Lourde tâche, pense plus d’un !


Dès demain, nous retournons dans les Balkans. Lourde tâche aussi !

[John92]

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2 août
Un régent pour reconstruire le pays
Salle du Conseil des ministres (Bruxelles) –
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La guerre n’est toujours pas finie et le territoire n’est pas encore totalement libre (libéré ??), mais il faut maintenant penser à l’avenir.
…
Nous constatons toujours l’impossibilité de régner de Sa Majesté le roi Léopold, qui est toujours en vie et en bonne santé, espérons-le du moins, mais toujours détenus (détenu ) par les Nazis.
…
_________________
Ne pas confondre facilité et simplicité

[loic]