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Bataille de France, Mai 1944
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Wings



Inscrit le: 11 Mar 2022
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MessagePosté le: Dim Sep 17, 2023 19:07    Sujet du message: Répondre en citant

L'Hotel Meurice n'avait pas été évacué le 22?

Citation:
Les Allemands se retranchent donc dans les centrales électriques, les centraux téléphoniques, les dépôts de vivres, ainsi qu’au palais du Luxembourg, à l’Opéra, à l’hôtel Majestic et au Quai d’Orsay (le QG de l’hôtel Meurice doit bientôt être évacué).

_________________
"It takes the Navy three years to build a ship. It will take three hundred years to build a new tradition. The evacuation will continue." Sir Andrew Cunningham, Mai 1941
"Let me soar! [...] I need no great host, just [Tyene]" - Nymeria Sand, AFFC II
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Heorl



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Messages: 391

MessagePosté le: Dim Sep 17, 2023 20:08    Sujet du message: Répondre en citant

Imberator a écrit:
Heorl a écrit:
De mémoire le béret dans le sens anglais c'est presque uniquement les commandos marine. Le reste porte le béret dans le bon sens (incliné vers la gauche)

On apprend tous les jours !

J'ignorais jusqu'à la possibilité qu'il puisse y avoir un bon et un mauvais côté pour porter le béret.


L'usage militaire du béret vient de l'armée française, avec la galette des alpins dans les années 1890 de mémoire. Il a rapidement été diffusé aux cavaliers, artilleurs, bref tout ce qui devait brinquebaler sous véhicule d'acier durant la Grande Guerre pour remplacer le képi qui perdait son rôle au combat. Puis les Allemands et Anglais ont suivi, et évidemment ils ont choisi l'autre sens. Les Allemands eux n'ont pas choisi de sens, ils ont choisi de garder la bordure cuir visible partout, ce qui donne cette espèce de champignon au-dessus de la tête. Les deux l'abandonneront après la guerre (c'était un usage pratique et pas un couvre-chef d'usage constant règlementaire), avant d'y revenir pour les Anglais en 1924 pour leur tankistes puis après-guerre pour toute leur armée. On a été les seuls à garder le béret en usage permanent du début du siècle jusqu'à aujourd'hui.

Sinon effectivement le béret civil (modèle béarnais, espagnol, français, etc) a un port aussi varié qu'il y a de modèles.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Sep 17, 2023 20:39    Sujet du message: Répondre en citant

Wings a écrit:
L'Hotel Meurice n'avait pas été évacué le 22?

Citation:
Les Allemands se retranchent donc dans les centrales électriques, les centraux téléphoniques, les dépôts de vivres, ainsi qu’au palais du Luxembourg, à l’Opéra, à l’hôtel Majestic et au Quai d’Orsay (le QG de l’hôtel Meurice doit bientôt être évacué).


"Bientôt" ça veut dire… bientôt, pas tout de suite !
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Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)
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Casus Frankie
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Messages: 13823
Localisation: Paris

MessagePosté le: Dim Sep 17, 2023 22:15    Sujet du message: Répondre en citant

Nonoryan a écrit:
si les auteurs n'ont pas inclus cet épisode et que c'est pas urgentissime, je peux bricoler un p'tit texte de quelques lignes.


Fais signe directement à Demo Dan, ce sera plus simple ! Wink
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Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)
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demolitiondan



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MessagePosté le: Dim Sep 17, 2023 22:53    Sujet du message: Répondre en citant

Porte ouverte nonoroyan.
_________________
Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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Tyler



Inscrit le: 11 Oct 2008
Messages: 825

MessagePosté le: Dim Sep 17, 2023 23:51    Sujet du message: Répondre en citant

Hendryk a écrit:
Casus Frankie a écrit:
L’imagination des historiens a cependant travaillé, et pas seulement celle des historiens. C’est ainsi qu’une pièce de théâtre de Cyril Gély intitulée Diplomatie a obtenu un grand succès sur une scène parisienne et a même été adaptée au cinéma – il est vrai qu’elle présente deux personnages fort intéressants. La joute verbale entre un cardinal déterminé et un général jusqu’au-boutiste donne lieu à une dramaturgie puissante sur le sens du devoir et les responsabilités.

Les deux personnages étant différents d'OTL, on peut supposer que les acteurs qui les incarnent sur scène le seront aussi. En assumant qu'ils existent FTL, je verrais bien le cardinal être joué par François Berléand, et le général par Christoph Waltz. (Ou alors on vieillit un peu le cardinal pour qu'il puisse être joué par Michael Lonsdale, grand amateur de rôles ecclésiastiques).


En vérifiant les âges des comédiens et les âges des personnages historiques, tout concorde pour un Diplomatie FTL début années 2010 ( comme celui OTL à la louche d'ailleurs, non?).
Je valide totalement le casting ! Smile
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Tyler



Inscrit le: 11 Oct 2008
Messages: 825

MessagePosté le: Dim Sep 17, 2023 23:53    Sujet du message: Répondre en citant

Nonoryan a écrit:
j'ai déjà demandé, mais je repose la question,

une fois la Libération Paris entamée, à savoir détachements précurseurs de la 2éme DB (équivalents FTL de la Nueve de Dronne) entrant dans la ville, et les combats 2éme DB/FFI/troupes US vs les Allemands, assisterons nous à un raid "commando" des Pompiers de Paris dans la Tour Eiffel pour baisser l'étendard nazi et hisser nos Couleurs?
Avec un ajout de quelques Résistants pour monter et éliminer les observateurs et gardiens de la station TSF du sommet? Sous les tirs et salves de quelques Landser installés au Trocadéro et à l'Ecole Militaire.

J'ai toujours regretté que cet épisode soit absent du film "Paris Brûle t'il?"


Pour avoir rédigé la libération de Paris FTL, je te confirme ne pas avoir mentionné cela. Donc... Fais toi plaisir ! Smile
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loic
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Localisation: Toulouse (à peu près)

MessagePosté le: Lun Sep 18, 2023 06:52    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Le 21, les Allemands incendiaient carrément leurs installations, allumant vingt-deux incendies

brasiers ?
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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Bob Zoran



Inscrit le: 19 Nov 2017
Messages: 272

MessagePosté le: Lun Sep 18, 2023 08:33    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Reste encore et toujours le cas de Rouen… En dépit des plus vives réserves françaises et alors que la 4th Canadian Armoured (George Kitching) et la 5th Canadian Armoured (Guy Simonds) approchent des Andelys, Harry Crerar – sur l’ordre direct de Ritchie – commence à matraquer la ville. L’aviation et l’artillerie s’y mettent, tandis que la 3rd Canadian Infantry (Rod Keller) lance quelques assauts avec le soutien des canons de la 4e DI polonaise (Gustaw Paszkiewicz). La 26. Panzer, qui aurait pratiquement fini de traverser la Seine et se prépare peut-être à partir vers les Andelys, ne doit pas s’échapper ! A Rouen, le ciel devient de feu et un orage s’abat sur les quais de la rive gauche… Marseille a obtenu qu’on tente au moins d’épargner la rive droite et son cœur historique.


J'ai comme l'impression que la libération et les combats pour Rouen FTL (ma ville d'adoption) remplacent ceux de Caen OTL (ma ville natale), comme ville martyre et défouloir des Anglo-Canadiens.

Je ne sais plus si dans les textes d'Etienne il y a l'équivalent de la Semaine sanglante OTL sur Sotteville et Rouen.

Boarf, on peut se dire que somme toute la bataille de Normandie FTL 1944 aura été tout de même moins douloureuse pour l'ensemble de la région qu'OTL.
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Archibald



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Messages: 9459

MessagePosté le: Lun Sep 18, 2023 08:57    Sujet du message: Répondre en citant

C'est ce qui se passe quand on propulse Dragoon (sud de la France) devant Overlord (Normandie)
Dragoon est 10 mois devant Overlord au lieu d'être deux mois après.
La Normandie a moins trinqué (au calva ?) par contre Lyon...
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Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
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Nonoryan



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Messages: 143
Localisation: Moulins

MessagePosté le: Lun Sep 18, 2023 08:59    Sujet du message: Répondre en citant

Tyler a écrit:
Nonoryan a écrit:
j'ai déjà demandé, mais je repose la question,

une fois la Libération Paris entamée, à savoir détachements précurseurs de la 2éme DB (équivalents FTL de la Nueve de Dronne) entrant dans la ville, et les combats 2éme DB/FFI/troupes US vs les Allemands, assisterons nous à un raid "commando" des Pompiers de Paris dans la Tour Eiffel pour baisser l'étendard nazi et hisser nos Couleurs?
Avec un ajout de quelques Résistants pour monter et éliminer les observateurs et gardiens de la station TSF du sommet? Sous les tirs et salves de quelques Landser installés au Trocadéro et à l'Ecole Militaire.

J'ai toujours regretté que cet épisode soit absent du film "Paris Brûle t'il?"


Pour avoir rédigé la libération de Paris FTL, je te confirme ne pas avoir mentionné cela. Donc... Fais toi plaisir ! Smile



ok, reçu, je vais gratter quelques lignes aujourd'hui ou demain
_________________
Colonel John "Hannibal" Smith: "J'adore quand un plan se déroule sans accrocs"
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John92



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MessagePosté le: Lun Sep 18, 2023 15:58    Sujet du message: Répondre en citant

...
Normandie, secteur d’Alençon et du Perche – Comme elles en ont désormais reçu l’ordre formel, les divisions Indian Head (Walter Robertson) et Old Hickory (Leland Hobbs) commencent à appuyer la progression de la 2e DB française en direction de Paris. Ces unités atteignent ainsi Mortagne-au-Perche et Bellême, pour progresser ensuite vers La Loupe et Nogent-le-Rotrou. Leur progression , bien repérée par les quelques escadrons de reconnaissance déployés par la Panzer Lehr, ...
...
Néanmoins, du fait du cours de l’Eure – qui contraint naturellement les déplacements – et des événements en cours dans le secteur de Dreux, ...
...
Notes
1- Six canons de 194 mm : des pièces de marine français récupérés (françaises récupérées?) lors de la chute des arsenaux bretons en 1940.
2- Le 18 mai encore, le chanoine Baret notait, de son couvent de la Visitation : [i]« Ils continuent à creuser (percer?) des trous à travers les murs du jardin ...
...



Pour Paris
Un dîner à l’hôtel Meurice
Paris

...
De son côté, Kittel à 19h00 émet son “ordre général n°2” imposant à la population un couvre-feu complet de 21h00 à 07h00 et autorisant les forces allemandes à tirer sur tout contrevenant. De plus, il ordonne aux forces allemandes (à ses troupes? aux susdites? ) de réduire par tous les moyens ...
...
_________________
Ne pas confondre facilité et simplicité
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Sep 18, 2023 16:21    Sujet du message: Répondre en citant

Front sud (23 mai)
Opération Arrowheads
Bordeaux
– Bradley quitte l’ancienne capitale du duché d’Aquitaine pour se rendre à Poitiers, et son état-major ne va pas tarder à l’y suivre. Il sera plus facile de mener les opérations suivantes à partir du Poitou. Avant son départ, il acte officiellement la fin de la phase 1 de l’opération Arrowheads. L’objectif principal a été atteint, les unités commencent à fatiguer et la moitié d’une armée ennemie a été détruite ou peu s’en faut, le reste fuyant piteusement la queue entre les jambes. Bref, la 7th US Army a enfin triomphé de la 1. Armee, depuis huit mois qu’elle l’a affrontée et sans cesse repoussée.
La suite se résumera à border La Rochelle et libérer les villes du bord de Loire pour y rétablir l’ordre. Ensuite, (bref) repos pour les hommes et les machines, en attendant la jonction avec Patton. D’ici là, le haut commandement allié ne manquera pas de lui confier une autre mission. Enfin, on verra. Pour l’instant, la Loire, les poignées de main, le maintien de l’ordre et les maquis à dissoudre et à envoyer en train vers Toulouse pour les confier aux Frenchies, qui sauront quoi en faire – de vrais soldats.

VIIIth Corps US, Charente, Vendée et Poitou – Après la victoire de Royan, la 85th Infantry Custer finit de déployer un cordon autour de la Festung La Rochelle. Coulter compte prendre son temps avec cette Festung-là. Les renseignements lui ont appris que si, officiellement, seule la 349. ID s’y trouve retranchée, elle dispose de soutiens notables. La Kriegsmarine a laissé derrière elle un bon nombre d’hommes, fusiliers marins et personnels à terre des flottilles d’U-boots, évacués de Bordeaux, Royan, Oléron et autres, qui ont été agglomérés en un tout à peu près cohérent : le bataillon “Gascogne” et le bataillon “Gironde”, constituant le “La Rochelle-Kriegsmarine-Rgt”, commandé par le Kapitän zur See Michahelles. De son côté, la Feldgendarmerie a formé deux autres bataillons, les “Poitiers” et “Saint-Jean”, du nom des villes où ces hommes étaient casernés ; ces éléments sont commandés par le colonel Pohlman, responsable administratif de la Festung avant l’encerclement. L’ensemble de la poche est commandé par le général Otto Lasch, chef de la 349. ID.
Bref, la Festung La Rochelle est un gros morceau de presque 20 000 hommes, bien plus que Royan. Les reconnaissances ont indiqué que les positions ennemies s’étendaient en arc de cercle sur près de 30 km, de Châtelaillon à Ferrières, avec une pointe au Thou. Elles sont bien préparées, étalées en profondeur, et les principaux chemins d’accès ont été inondés. Bref, pas une sinécure. L’iconique paire des Tours de la Chaîne, bien qu’à douze kilomètres seulement derrière les lignes, paraît en fait bien loin… Coulter se résigne à tenter des pourparlers, connaissant déjà la réponse des Allemands. Retranchés derrière de solides positions, avec une importante population otage des combats si ceux-ci devaient atteindre la ville, des magasins probablement pleins et cachés sous des bunkers, la Festung La Rochelle est bien plus solide que Royan. Impossible par ailleurs de débarquer sur les plages : l’île de Ré est fermement tenue et interdit toute intrusion navale dans le pertuis d’Antioche. Bref, la situation est coincée, ce qui semble très bien convenir à l’Allemand.
………
De son côté, la 2nd Armored Hell on Wheels (Brooks) reprend la route après une matinée passée à trier les prisonniers et reposer hommes et machines. Direction : Nantes. Cependant, Brooks ménage son unité après l’éprouvante chevauchée de Saint-Maixent pour une partie et la rapide remontée depuis Surgères pour l’autre. D’un train de sénateur, la division prend la route du nord-ouest et s’arrête à Fontenay-le-Comte. Demain, elle devra atteindre La Roche-sur-Yon. Dans cette ville passe justement aujourd’hui la colonne Sander, pied au plancher ! Après avoir raflé tout ce qui parlait allemand et portait un uniforme, Sander s’empare de tous les chevaux restant au haras (enfin, ceux capable de porter un homme ou d’être attelés), avant de mettre le feu aux bâtiments et de repartir plein nord. Ayant récupéré plusieurs éléments retardataires, divers fuyards et égarés et des laissés-pour-compte locaux, la colonne Sander commence à mériter son nom, au point que le général envisage de former deux petits bataillons. C’est qu’il a rassemblé quelques sept cents hommes ! Assez pour pouvoir s’aventurer vers Nantes.
La 1st Armored Old Ironsides (Harmon), elle, commence sa remontée vers le nord, laissant à l’arrière-garde de la 7th US Army la tâche de garder Poitiers et d’y mettre de l’ordre. Sur la route de Saumur, il est le soir à Guesnes, où il a la surprise de recevoir dans sa tente un prétendu “capitaine” du maquis local. Harmon ne prend pas de gants pour lui transmettre l’ordre de Frère : regrouper les maquisards, y compris les cadres parachutés et les rescapés de 40 à Toulouse pour incorporation. La guérilla en corsaires, c’est fini, place à la vraie guerre.

1. Armee, Sologne – A Sully, von Obstfelder continue de diriger le repli de son armée, ou plutôt de ce qu’il en reste. Il a auprès de lui, outre ses propres unités organiques, le Panzerabteilung du LXIV. AK, ses autres unités organiques et une partie du train de ce corps d’armée, le reste étant chargé de récupérer et d’accompagner les deux divisions de ce corps qui ont survécu – la 327. ID et la 362. ID. Le soutien de la 362. ID a été indispensable pour que sa consœur puisse s’échapper, sans quoi elle serait sans doute en ce moment en train de livrer un baroud d’honneur. Karl Sachs se trouve d’ailleurs lui aussi à Sully, pour coordination. Ses deux divisions ont reçu l’ordre de partir tôt le matin pour franchir le Cher et fausser compagnie aux “Amis”, qui se rapprochent toujours un peu plus. Elles quittent donc Châteauroux et Vendœuvres pour atteindre Valençay en fin de journée. Certes, les unités ont sans doute été repérées par l’aviation alliée, mais demain, elles seront du bon côté du Cher, couvertes par la Sologne.
Du côté de la 9. Panzer, cette même Sologne salvatrice cache les précieux Panther de Jolasse et leur permet d’avancer à un rythme correct. Quittant Romorantin, la Panzerdivision arrive à Lamotte-Beuvron – elle devrait passer la Loire le lendemain à Sully. Apprenant cette information capitale, von Obstfelder fait passer la Loire à toutes les unités présentes, objectif Montargis.
Reste le XC. AK de Wetzel, qui a toujours donné satisfaction jusque-là. Certes, ce corps avait moins de chemin à faire que l’infortuné LXXX. AK ou le LXIV. AK, mais tout de même. La 334. ID quitte Issoudun en bon ordre et atteint Vierzon en soirée. Elle passe la nuit à établir ses quartiers à Vouzeron alors que des équipes volantes font sauter tous les ponts sur le Cher entre Châtres et Marmagne. Elles n’ont pas touché à Bourges : les hommes du LXXVI. AK (19. Armee) vont en avoir besoin. Les deux autres divisions du XC. AK se regroupent à La Chapelle-d’Angillon, pour avancer vers Gien, où Wetzel, parti en avance, se trouve le soir et prépare le franchissement de la Loire. Von Obstfelder l’a chargé de miner l’ensemble des ponts de la Loire entre Orléans et Châtillon, ce sera son objectif du lendemain, avec à sa disposition l’ensemble des Pioneer-batallions organiques des trois AK pour cette tâche.

IVth US Corps, Vienne – Chez Patch, l’ambiance est contrastée. La mission est remplie, Poitiers est libérée et la Loire à portée de main. Reste à l’atteindre.
La 1st Infantry Big Red One (Huebner) quitte Ingrandes et remonte la Vienne jusqu’à Sainte-Maure-de-Touraine… où l’escadron de reconnaissance mécanisée entre en contact avec le bataillon von Hammerstein-Equord. Le Hauptmann réalise bien vite que son adversaire est plus rapide que lui et le rattrapera quoi qu’il arrive. Coincé, il négocie sa reddition dans l’honneur, chose rare – il est vrai que son bataillon n’a rien détruit sur son trajet de Saint-Maixent à la Vienne. Cependant, Huebner a été ralenti par cet épisode étonnant. Il donne donc à l’un de ses combat commands la charge de s’occuper des arrières de la division alors qu’il pousse ses trois régiments d’infanterie. Las, il doit se contenter de camper à Villeperdue avec ses troupes, même si les éclaireurs atteignent l’Indre et commencent à repérer les points de passage. Demain, Tours sera libérée, c’est garanti.
De son côté, la 3rd Armored Spearhead de Rose atteint Ecueillé après avoir remis en état le pont de Châtillon-sur-Indre. L’ennemi semble bel et bien s’être volatilisé. Hé bien, qu’il aille se faire pendre ailleurs ! La 36th Infantry Texas (Dalquist) contourne également les marais de la Brenne et atteint Châtillon en début de soirée. Après discussion, il est décidé que Rose remonte vers Blois et Dalquist vers Beaugency puis Orléans. Enfin, la 7th Infantry Bayonet (Lemnitzer) monte sur Châteauroux, à la suite de Dalquist. Cependant, elle est prise dans un embouteillage avec les divisions du VIth Corps au niveau de Châteauroux. Ce n’est qu’en début d’après-midi qu’elle peut reprendre sa route ; au soir, elle ne sera qu’à Levroux.

VIth US Corps, Creuse – En effet, les divisions du VIth Corps de Lucas commencent à s’embrouiller un peu. La 28th et la 88th arrivent l’une après l’autre à Châteauroux, alors que la 7th essaie déjà de passer. Plus de 30 000 hommes se retrouvent emmêlés dans un gigantesque accordéon. Si la Luftwaffe était encore une menace, cela aurait pu mal se terminer… Mais après avoir trié leurs unités et repris leur route, la 28th atteint Vatan, suivie sur sa droite par la 88th qui s’installe à Ménétréols.
La 3rd Infantry Rock of the Marne, elle, entre dans Issoudun, suivie sur sa droite par la 10th Mountain Division Climb to Glory qui s’étire le long du Cher pour faire la jonction entre la 7th Army et la 14e DI de Montsabert. Les positions de la division de montagne vont donc de Saint-Armand-Montron à Châteauneuf-sur-Cher. Bourges paraît à portée de main, mais les Français ont gagné la course, ils y entreront les premiers.

Opération Dixmude
Massif Central
– Il fait enfin beau sur les troupes françaises remontant vers Bourges et Nevers. De leurs positions, les 14e DI (Joseph de Monsabert) et 19e DI (Pierre Kœnig) peuvent désormais constater que l’ennemi a filé sur la rive droite de la Loire en faisant sauter tous les ponts jusqu’à Decize. Il ne se trouve donc plus sur leurs axes de progression, lesquels mènent à Bourges et Gien.
Sur leur droite, Auxerre reste l’affaire des Belges. Il est cependant déjà prévu que ces derniers passent à gauche des Français une fois l’Auxerrois atteint – c’est qu’apparemment, dans les hautes sphères, on les voit bien avancer comme ça jusqu’à Bruxelles ! Les Français s’emparent donc “seulement” pour l’heure de Nevers, déjà bien tenue par les hommes du maquis Julien, leur enthousiasme, leur jeunesse… et leurs Panhard de 1940 re-capturées ! Demain, ce sera sans doute Bourges, allez – et sans avoir à se battre, de surcroît. C’est heureux – après cinq années de guerre et une marche depuis les rivages de la Méditerranée, l’armée française commence quelque peu à fatiguer…
Devant, les Allemands cavalent – eux aussi fatiguent, et ils ont le moral dans les chaussettes. La 243. ID (Heinz Hellmich) et la 84. ID (Erwin Menny) achèvent de traverser le Morvan à marche forcée, en poussant devant elles des dizaines d’otages qu’elles abandonneront à Clamecy – lieu de sinistre mémoire des crimes de guerre nazi… Quant à la 334. ID (Friedrich Weber) et à la 165. ID (Wilhelm Daser), elles ont passé toute la nuit à franchir la Loire à la Charité, sur le vieux pont de pierre dont elles ont détruit une arche en partant. A l’abri, peut-être, de leurs poursuivants, elles progressent désormais vers Auxerre – mais en restant tout de même à la lisière la forêt du Morvan par Donzy et les petites routes de la Nièvre… Assez près pour se protéger de l’aviation, donc, mais assez loin pour esquiver les partisans. Et surtout juste à temps.
………
Face aux Belges, Karl Sievers finit par se rendre en fin de nuit, avec le reliquat de sa 16. LFD. Le 7e Chasseurs Ardennais (général-major Arthur Lambert) s’occupe désormais de nettoyer Autun – dont le lycée militaire, abandonné depuis 40, partiellement incendié, mais qu’on espère quand même remettre en service aussi tôt que possible… enfin, visiblement, pas tout de suite.
Nonobstant, les Belges se remettent en position pour progresser vers le nord. Jules Bastin envisage de faire avancer ses troupes sur deux axes : la Tancrémont suivie du 7e Chasseurs Ardennais vers Saulieu et Avalon, en direction d’Auxerre, et le 1er Ardennais vers Montbard par Arnay-le-Duc. Entre ces deux axes, la 4e DI (Roger Libbrecht) fera l’intervalle, l’ensemble se décalant vers la gauche au fil de l’inévitable déploiement sur leur droite du IIIe Corps d’Armée (Jean de Lattre de Tassigny) dans le secteur de Dijon.
De toute façon, ce ne sont pas les Allemands qui vont gêner – la 255. ID (Theo-Helmut Lieb), en fuite, a déjà dépassé Pouilly-en-Auxois pour rallier Vitteaux. Mais le ciel s’éclaircit et ses mouvements ont été parfaitement repérés (et perturbés !) par l’aviation.

Opération Marguerite
Bourgogne et Franche-Comté
– La 15e DBLE Massada-Valmy puis la 3e Division Blindée (Jean Rabanit) passent enfin Dijon – qu’il faut néanmoins garnir pour la nettoyer de tout résidu d’Occupation – et avancent vers Is-sur-Tille. Là, elles font halte – le temps pour la 1ère DB (Aimé Sudre) et la 5e DB (Henri de Vernejoul) de rallier depuis la rive est, ce qui permettra aux blindés de Rabanit de passer en réserve vers Auxonne. La 1ère DI Marocaine (Albert Mellier) reste en couverture face aux reliefs vosgiens.
Les Français en général – et Jean de Lattre ou Aubert Frère en particulier – ne sont pas vraiment saoulés par leurs récents succès. Ils savent que leurs forces dispersées ne sont pas assez nombreuses pour atteindre la Meuse. Même avec trois grandes unités blindées ! Il faut donc consolider, roquer du Jura vers la Marne (on ne prévoit pas de percer en montagne !) et surtout attendre les divisions d’infanterie et les grandes unités d’artillerie que Jules Bastin leur rendra bientôt, tandis que les forces belges remontent vers Auxerre, à la rencontre de leurs compatriotes venus d’Angleterre et en espérant prolonger leur marche jusqu’à Bruxelles.
Ce ne sera pas très long… mais en attendant, il faut aussi réparer, nettoyer, rallier… Lüttich a tout de même fait quelques dégâts. Moins que du côté boche, c’est vrai ! Mais assez pour justifier, une fois encore, un peu de prudence.
Bien sûr, ce délai est mis à profit pour la Wehrmacht pour fortifier ses positions – en l’espèce, 91. Luftlande (Wilhelm Falley) à Champlitte, 39. ID (Franz Krech) à Cusey et 2. Fallschirmjäger (Hans Kroh) autour de Pontarlier. Des lignes qui seront préparées, donc – mais qui resteront quelque peu clairsemées.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Sep 18, 2023 16:31    Sujet du message: Répondre en citant

23 mai – Belges du nord au sud
Overlord
Débarquement
Plage de Luc-sur-Mer
– Les LST embarquant les membres du la 1ère DB ont reçu l’ordre de se plager. Des navires, les hommes observent les cuirassés, au loin, qui tirent sur des cibles à terre. « Je ne voudrais pas être pris sous le feu de ces canons-là ! » remarque un tankiste.
– A tous, embarquez dans vos chars !
Les hommes vont rejoindre leurs Cromwell et grimpent à bord. Le régime moteur du LST change et soudain un choc !
– Je pense que nous sommes à terre !
– Gentlemen, start your engines !

Quinze Rolls-Royce Meteor V12 démarrent en même temps, tandis que les portes avant s’ouvrent et que la rampe d’accès s’abaisse.
– Jean, avance lentement… Ne glisse pas sur la rampe.
Le Cromwell descend tout doucement en suivant les signes de l’équipage et s’ébroue quand, enfin, ses chenilles touchent le sable. Les blindés passent sous les ordres des chefs de plage qui les orientent vers les sorties aménagées.
– Là, une jeep belge ! remarque le chargeur.
– Vu, ils nous font signe de les suivre. On y va, Jean…
La jeep et les chars s’engagent sur la D7. Les équipages peuvent observer les dégâts causés par les combats.
– Eh ben, ils en ont pris plein la tronche ! Regarde ça ! Chef, vous avez vu la taille des cratères !
– Les canons de marine ont fait bien du dégât !

En fin de journée, la 1ère DI et une partie de la 1ère DB ont débarqué.
Vandaele a installé son PC un peu à l’est de Mathieu. Il y reçoit les informations au fur et à mesure que ses troupes débarquent. Vandenheede, arrivé par avion, est déjà à la tête de la 3e DI, une bonne chose.
– Mon général ! L’EM d’Armée demande que la 1ère DI se dirige vers l’estuaire de la Seine avec notre Groupe d’Artillerie de CA. Nous devrons traverser le fleuve avant de marcher vers Le Havre.
– Bien, donnez les ordres !


Opération Dixmude
Autun… et la suite
2e CA
– Au sein du 7e Ardennais, on maudit les Teutons : encore un combat de rues, et de nuit en plus ! Saloperie de guerre, pense plus d’un chasseur…
Alors que l’aube pointe, le PC boche est encerclé. On a demandé à l’artillerie de cesser le feu, la ville a déjà assez souffert. Le général Lambert peste – il a l’impression de revoir les combats de Dixmude – dans une moindre mesure, bien sûr, mais Autun a subi de grosses destructions : un 155 ou un 105 ne fait pas la différence entre du militaire ou du civil ! Le lycée militaire ne sera pas remis en service tout de suite, d’après les hommes du génie ! Le radio le sort de ses pensées : « Mon général, le bataillon Martelange signale que le QG boche hisse le drapeau blanc, mais… »
– Mais quoi, radio ? r
épond un Lambert d’une voix lasse.
– Le général allemand ne veut se rendre qu’à un officier général !
– Et puis quoi encore ! Il mériterait que je lui envoie un simple soldat ! Et si on avait la mascotte des Ardennais [Un sanglier…], je la lui enverrais !
– Euh… Que dois-je répondre, mon général ?
– Humpf… Dites à Martelange que j’arrive. Et signalez au CA que les Boches d’Autun se rendent et que le 7e Ardennais va procéder au nettoyage.
– A vos ordres mon général.

A hauteur du Bn Martelange, le M3 de Lambert arrive. Le chef de bataillon a signalé aux Allemands qu’au moindre coup de feu, l’artillerie écraserait leur QG.
– Alors Lamury, il paraît que les Boches ne veulent se rendre qu’à un général ?
– Oui mon général. Le général, heu… Sievers… a dit que sinon, il résisterait jusqu’à la dernière cartouche.
– Je devrais le prendre au mot, mais, je n’ai pas envie de poireauter ici alors que la Belgique nous attend avec impatience ! Bon, faites-moi accompagner de six hommes.
– Le caporal Jost sera des vôtres, il parle allemand.
– Bonne idée, je parle aussi allemand, mais je n’ai pas envie de faire un effort. Allons-y.

Sur les positions des Chasseurs, les blindés se mettent en position pour protéger leur général pendant que Lambert avance, encadré de son escorte. En face, quatre hommes émergent des retranchements allemands, les tenues déchirées ou couvertes de poussière, le regard vide…
– Je suis le général Sievers, vous êtes officier général ?
Le caporal Jost répond en bon allemand : « Voici le général-major Lambert, commandant les Chasseurs Ardennais de l’Armée belge. »
– Belge !
– Oui, belge, répond Jost, imperturbable, sous le regard narquois de Lambert.
– Bien. Général Lambert, je vous offre la reddition de la 16. Luftwaffen-Feld-Division.
– Dites-lui que ses hommes seront traités selon la convention de Genève…
– Je n’en attend pas moins de soldats belges,
répond Sievers.
– Et dites-lui de me remettre son arme !
– Mais…
– Mais quoi ?
rugit Lambert en allemand. Vous voulez les honneurs, peut être ! Dans l’état où est cette ville !
C’est un Sievers affligé qui remet son arme à Lambert pendant que le 7e Ardennais s’empare du QG et désarme les derniers défenseurs.
………
Au petit matin, Bastin arrive dans Autun, accompagné de son nouveau CEM : « Encore une fois, que de destructions ! Dommage que ce caporal allemand n’ait pas été victime des gaz à Ypres, comme tant d’autres ! »
Au centre de la ville, il rejoint Lambert, qui l’attend, accompagné de De Troyer, Merckx et Libbrecht.
– Arthur, je sais que tu as fait le maximum pour préserver la ville. Malheureusement…
– Hélas, Jules, les Boches nous ont forcés à bombarder la cité ! Quels sont nos ordres, à présent ? Direction chez nous j’espère !
– Rassure-toi, nous repartons vers le nord. D’ici un jour ou deux, dès que nous aurons pris Auxerre, toutes les unités belges du 2e CA passeront sur la gauche du dispositif. Nous serons alors sur le bon axe pour marcher sur Bruxelles !
– Enfin !
lance Libbrecht.
– Mais pas tout seuls ! Notre 1er CA est en train de débarquer sur les côtes normandes.
– J’ose espérer qu’ils nous attendront avant d’entrer en Belgique !
ironise De Troyer.
– Voici notre dispositif pour la suite. La Tancrémont et le 7e Ardennais, direction Saulier et Avalon. Le 1er Ardennais, Montbard via Arnay-le-Duc. Entre les deux, la 4e DI. En suivant ce dispositif, nous nous décalons petit à petit vers la gauche. Premier objectif, Auxerre, ensuite, direction la Belgique après la jonction avec le 1er CA.
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Nonoryan



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MessagePosté le: Lun Sep 18, 2023 16:43    Sujet du message: Répondre en citant

@ DémolitionDan et @ Tyler, voici mon petit texte sur le Commando des Couleurs



A 12 heures, dans une ville de Paris secouée par de violents combats, le Capitaine Lucien SARNIGUET du Régiment des Sapeurs Pompiers de Paris se remémore quand l’Occupant en 1940 lui a ordonné de descendre le drapeau français de la Tour Eiffel, sous les appareils des propagandistes du Reich et des correspondants de guerre. Il se souvient du regard plein de larmes d’un sapeur présent aussi ce jour là, et y devina son intention de se rapprocher du garde-corps et la détermination à se jeter dans le vide drapé des Trois Couleurs, pour ne pas à avoir le rendre à l’Occupant.
SARNIGUET lui ordonna d’encaisser l’humiliation, de serrer les dents, et de vivre pour continuer le combat et ainsi avoir l’occasion d’effacer ce sentiment.

(sans savoir que lors de la prise d’Athènes en 1941 par la Wehrmacht, un Evzone de garde sur l’acropole, dût descendre les couleurs du drapeau grec sous les regards amusés des Allemands, puis se donna la mort en sautant du haut de l’Acropole dans les plis du drapeau hellénique)

Ce Sapeur mort au feu il y a quelques moi, ne verrait pas la Libération mais pour lui, le capitaine organisa un petit groupe d’hommes, véritable commando pour hisser les couleurs françaises tout en haut de la Tour Eiffel, pas forcément tous membres de la Résistance, mais tous volontaires, les sergents Henri Duriaux, Pierre Noël, le caporal Charles Rouard, les sapeurs Marcel Conversy, André Taillefer. Ce « Commando des Couleurs » armés de revolvers et d’un fusil, quitte sa caserne à 11h00 en fourgon de pompiers, et arrivent sur le parvis de la Tour Eiffel un peu avant 12h00, des coups de feu et des rafales ayant claqué sur leur passage, sans dommages. Des combats sporadiques sur le parvis retardent sa progression, et des Résistants, un peu plus armés se joignent à eux.

Les ascenseurs ayant été correctement saboté juste aprés le départ des troupes françaises de Paris, et toujours pas réparés, L’ascension débute par les escaliers à 12h00 passé de quelques minutes, sous des tirs imprécis venant des Allemands retranchés au Trocadéro, à l’Ecole Miltaire et sur les toits d’immeubles donnant sur le Champ de Mars.

Quelques soldats allemands d’une unité de garde des installations radios de la Tour sont capturés dans les étages, et confiés à la vigilance des Résistants ayant ralliés les Sapeurs Pompiers dans leur entreprise. Ceux-ci couvrent l’Envoi des Couleurs, et protègent les Pompiers d’un potentiel retour des troupes allemandes. Pendant ce temps là les escarmouches sur le parvis se calment, laissant place à des tirs isolés.

A 12h50, le noyau originel du commando arrivent sur la dernière plate forme, au pied du mat et préparent le drapeau, de grande taille, cousu par des femmes de membres du Régiment, à partir de draps teintés aux bonnes couleurs. Le Capitaine SARNIGUET donne ses ordres, dans le respect de cette cérémonie des couleurs mais regrette de ne pas avoir pensé à avoir demandé à un Clairon et son instrument de les accompagner. Une Marseillaise par les hommes présent y supplanterait. Une fois le drapeau au sommet du mat, le vent apporte, lointaine mais pas trop, la Sonnerie au Drapeau. Était ce son imagination ? Avait elle raisonné pendant la montée du drapeau, et ne l’entendait il que maintenant, alors que les bruits des combats dans Paris semblaient avoir baissé d’intensité pour lui permettre d’entendre ?

En contrebas, avec sa paire de jumelles, il repéra une terrasse donnant sur le Champs de Mars, ou s’agitait un homme avec un drapeau, plus petit que celui qu’il venait de monter, et de cet endroit résonnait encore une fois la sonnerie des Couleurs. En faisant le point il vit que l’homme avait un clairon et s’en servait, ayant vu la progression du commando dans la tour avec sa lunette astronomique installée au coin de la terrasse.

Du sol, des Français, civils, ou militaires, Résistants ou de l’Armée régulière dans beaucoup d’endroits de Paris en plein combat virent cette montée des Couleurs sur le monument emblématique de la Capitale, des militaires américains y assistèrent également, et leur donna l’impression que la Victoire était accessible, même si le chemin serait long et pas forcément facile. Mais pour l’instant toutes joies étaient bonnes à prendre. Pour les troupes allemandes, cela joua énormément sur leur moral et quelques redditions s’en suivirent rapidement.


Au même moment, un autre détachement de pompiers de Paris, sous le commandement du capitaine BERNARD, déploie sous la balustrade de l’Arc de Triomphe un immense drapeau français de 22 mètres, tout en essuyant des tirs venant de chars allemands Place de la Concorde et de points d’appui isolés mais toujours mordant surtout en présence d’un drapeau français provocateur. Du haut du monument, avec ses jumelles, le Capitaine voyait nettement nos Trois Couleurs au sommet de la Tour Eiffel, ainsi son ami SARNIGUET et ses hommes avait réussi, vengeant ainsi l’affront de 1940.


voilà, humblement, tu prends ce que tu veux, essaye quand même d’en garder un peu, tu peux modifier les horaires comme tu le veux, je suggère que cela se déroule en journée, et alors que les combats s’apaisent un peu, mais avant qu’ils ne cessent totalement, au moment ou la 2éme DB et les troupes US entrent ville et finissent de la libérer.
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