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Les Balkans, Mai 1944
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loic
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MessagePosté le: Mar Fév 21, 2023 21:54    Sujet du message: Répondre en citant

Petit retour en arrière :
Citation:
le CIC américain

Kesako ?
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mar Fév 21, 2023 22:03    Sujet du message: Répondre en citant

Quelle phrase ?
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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patzekiller



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MessagePosté le: Mer Fév 22, 2023 07:12    Sujet du message: Répondre en citant

ben, normalement CIC : Commander In Chief, autrement dit le président.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mer Fév 22, 2023 07:58    Sujet du message: Répondre en citant

The Counter Intelligence Corps (Army CIC) was a World War II and early Cold War intelligence agency within the United States Army consisting of highly trained special agents.
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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loic
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MessagePosté le: Mer Fév 22, 2023 10:13    Sujet du message: Répondre en citant

Un ajout pour le lexique ? Razz
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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patzekiller



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MessagePosté le: Mer Fév 22, 2023 11:11    Sujet du message: Répondre en citant

comme quoi...
effectivement, y'a parfois besoin du lexique Razz
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GUY2LUZ



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MessagePosté le: Mer Fév 22, 2023 20:11    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
Un ajout pour le lexique ? Razz


C'est noté pour la prochaine mise à jour
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Fév 23, 2023 00:00    Sujet du message: Répondre en citant

Apparemment, notre relecteur-dépisteur de doublons, John, est en vacances. Bon, je continue - d'autres correcteurs se montreront peut-être !

19 mai
Yougoslavie déchirée
Echec et mat ?
Palais blanc (domaine royal de Dedinje, Belgrade)
– Le colonel Miodrag Rakić est officiellement nommé chef d’état-major des Forces armées royales yougoslaves. Une solution de transition, à n’en point douter, et qui ne trompe vraiment personne. De fait, si chacun veut bien accorder à Rakić le courage comme la fidélité (2), cet aviateur n’est jamais qu’un serviteur zélé de la dynastie Karađođević. Il ne faut donc pas attendre de lui de révolution majeure sur les plans opérationnels ou politiques. Tout le monde sait depuis 1941 qu’il prend ses ordres au palais, et nulle part ailleurs – d’ailleurs, lors de l’invasion, il avait fallu une instruction écrite du roi pour lui faire évacuer son régiment vers la Grèce (3) !
Mais cela n’en fait pas moins l’affaire de Londres – qui ne tarde donc pas à “proposer” à Belgrade un représentant, comme prévu dans sa missive. Il s’agit du général Robert Graham Stone, qui s’ennuie un peu en Egypte ces temps-ci… Avant, bien sûr, d’autres inévitables aménagements gouvernementaux, avec ou sans les conjurés yougoslaves d’ailleurs.

Un jeu plus vraiment drôle
Belgrade
– Passé leurs premiers contacts avec Brasic – toujours problématiques, mais tous savent que, dans le fond, seule la défense de la Yougoslavie contre le péril bolchevique importe au général – le groupe des conjurés émet une nouvelle déclaration appelant sans délai tous les Yougoslaves de bonne volonté à s’unir derrière l’Armée et ses alliés, « face à la nouvelle intervention étrangère sur [leur] sol ».
L’Armée Rouge n’est pas nommément visée, mais c’est tout comme. Et vis-à-vis de Londres, c’est un coup de semonce très net : l’armée royale n’admettra pas une présence de l’Armée Rouge sur son territoire, avec ou sans bénédiction des Nations-Unies. Le risque est trop grand, et la perspective, en ce cas, d’une dissolution du Royaume dans l’URSS du fait de l’AVNOJ lui paraît trop certaine.
Alors certes, c’est tout de même un peu tourner le dos à ses amis et mordre la main qui les nourrit. Mais dans les faits, Dušan Simović passe déjà pour certains comme l’un des principaux responsables de la débâcle de 1941, quand bien même il était au premier rang du coup d’état contre le régent Paul. On comprend qu’il ne souhaite pas renouveler l’expérience et passer pour une marionnette britannique…

Mesures d’urgence (renforcées)
Tirana
– Après une courte entrevue avec Sylvestre Audet qui ne lui a pas appris grand-chose – sinon que les Grecs n’envisagent pas de mettre de leur plein gré le petit doigt dans l’engrenage yougoslave (et encore moins maintenant que les Soviétiques sont là !), que les moyens de la 2e Armée française sont nettement insuffisants pour prétendre agir seule et que, d’une manière générale, le chef de cette armée frôle la dépression à force de contretemps et de massacres – Roland de Margerie file vers son rendez-vous suivant, avec Ivan Šubašić. Ce dernier a pris l’initiative de quitter Skopje pour venir le rejoindre en milieu d’après-midi.
Le Français ressort de cette entrevue avec la certitude qu’Ivan Šubašić est particulièrement compétent, diplomate (voire aimable – ce n’est pas le cas de tout le monde dans cette région du globe !) et surtout désireux de tout mettre en œuvre pour résoudre pacifiquement cette guerre civile « plus ou moins ouverte » en Yougoslavie, en mettant en place un état fédéral. Fort de ses constatations comme de ses convictions personnelles, Šubašić tend à penser que seul l’AVNOJ propose, à cette heure, un projet d’avenir réaliste pour la Nation yougoslave. « Le problème est que cet avis n’est partagé par tous ! » conclut-il dans un triste sourire.
Sur ce point, Margerie n’ira pas le contredire ! Il sait déjà par ses entretiens avec Blum qu’imposer une prise de pouvoir par les Titistes, quand bien même on éviterait que Broz soit de jure aux affaires, constituerait un casus belli pour les forces royales yougoslaves (y compris celles qui, à cette heure, ne soutiennent plus Pierre II), un appel à l’insurrection d’une bonne part de la population serbo-monténégrine, le meilleur moyen de galvaniser la résistance croato-slovène… et, plus généralement un dangereux précédent pour les Nations-Unies, sans parler du quitus accordé à l’URSS pour ses propres actions en Europe de l’Est. Il faut donc forcer le passage pour une solution médiane.
Jusqu’ici, rien de bien nouveau sous le soleil. A ceci près que, du fait des événements en cours, de l’opération Corne d’abondance ainsi que du récent ralliement des ministres Boris Furlan et Jovan Banjanin, la Délégation générale à l’Administration des Territoires yougoslaves libérés est clairement sortie d’un simple rôle de bricolage transitoire. Elle doit toujours (selon le souhait de Léon Blum) garantir la paix sur les arrières de la 2e Armée, mais aussi désormais donner l’exemple et inspirer autrui en devenant une troisième force censément soutenue par les armées alliées et globalement respectée par les autres concurrents en lice – qui par désir de ce qu’elle peut apporter, qui par simple manque de moyens.
Margerie pense donc qu’il faudrait s’appuyer plus fortement sur cette Délégation générale pour imposer une solution politique. Elle pourrait même en être la clé… Alors même que, paradoxalement, Šubašić ne dispose à cette heure d’absolument aucun mandat ou de quoi que ce soit qui lui permette de prétendre discuter d’égal à égal avec Pierre ou Tito ! Or, les relations entre la France et le gouvernement de Belgrade sont au point mort à cette heure… Et comme, du simple fait du soutien des armes françaises, Šubašić a aussi perdu son aura de médiateur neutre censé négocier pour l’intérêt commun…
Enfin ! Avant même de pousser la réflexion plus loin, il reste déjà à savoir si l’AVNOJ – qui s’imagine, semble-t-il, en position de force avec l’intervention soviétique en cours – est disposé à daigner négocier le moins du monde. Ou si, finalement, les titistes sont prêts, comme les tchetniks et autres féroces royalistes, à jouer la politique du pire pour s’imposer par les armes après la guerre (voire pendant), selon le modèle albanais. Il convient de clarifier cette ambiguïté au plus vite, de préciser les positions, de définir une ligne… En fait, il faut surtout savoir ce qu’il sera possible d’obtenir de l’AVNOJ, ce qu’il est envisageable de lui imposer et ce qui constitue pour elle des “lignes rouges” (un sourire lui vient à cette expression…). La base de la diplomatie, quoi !
Margerie prévoit de s’y appliquer dès demain – il a en effet obtenu l’assurance d’Edvard Kardelj de sa présence à la réunion prévue à Podgorica. De ce côté, le Français n’oublie pas l’instruction orale (mais très claire !) que lui donné un président du Conseil visiblement à bout de patience sur ce sujet : « Réussissez ou échouez, mais dans tous les cas, faites-le vite ! ». Et, de fait, le diplomate n’envisage pas autre chose.
………
Au large de la péninsule de Pula (Slovénie) – Le convoi gréco-français conduit par le RHN Ierax arrive au large de la grande péninsule reliant Trieste à Fiume, et qui n’est pour ainsi dire plus contrôlée par personne depuis le retournement italien de Noël 1942. Ici, abrités par la météo (mais aussi par une couverture aérienne alliée) contre un raid aérien ou une interception maritime – quoique tous deux paraissent des plus improbables – les petits cargos vont vite transférer leurs cargaisons sur une foule de petits esquifs venus de partout, coordonnés on ne sait trop comment mais tous porteurs du pentagramme rouge. C’est la flotte des Partisans : caboteurs, chalutiers, patrouilleurs de prise et voiliers de plaisance. Une poussière innombrable, fragile… et inestimable pour distribuer nourriture, matériel médical et autres produits de première nécessité partout sur la côte, depuis Umag jusqu’à Karlobag.

La voie de la raison
Environs de Višegrad
– Avant de retourner voir les réactionnaires chez eux, Milovan Đilas va rendre à son chef un premier rapport… étonnamment encourageant concernant les tractations politiques en cours. Concrètement, le Parti paysan croate – en la personne de son chef Juraj Krnjević – et surtout le bien plus puissant Parti démocrate de Milan Grol acceptent de considérer l’éventualité d’un rapprochement en forme de programme commun. Au vu de la situation, chacun se doute qu’il s’agit plus d’un ralliement que d’une fusion égalitaire… Mais peu importe, le principe n’en est pas moins prometteur. Ce que le maréchal Tito appelle déjà le nouveau Front populaire de Yougoslavie inclut dès à présent trois formations politiques majeures du pays !
Alors bien sûr, reste à régler les détails : tractations techniques, compromis politiques, os à laisser aux réactionnaires afin que ceux-ci puissent ronger quelque chose en criant victoire. Tout de même, c’est étonnant de choisir de s’appuyer sur les reliques de l’ancien monde pour prétendre construire le nouveau. Et ce n’est d’ailleurs pas ce qui surprend le plus Đilas dans les décisions du Chef, ces jours-ci…

Messie rouge
Environs de Višegrad
– Dans la soirée, mettant à profit tous les moyens de communication en sa possession (dont les radios de la 2e Armée française, qui n’a pas fait d’objection pour des raisons évidentes), le maréchal Josip Broz Tito s’adresse à tous les Croates au service du NDH – soldats, ouvriers, techniciens, officiers et responsables locaux – pour les informer que l’AVNOJ leur offre l’amnistie pour tous leurs actes, à l’unique condition qu’ils rejoignent dès à présent l’armée des Partisans ! Du passé faisons table rase, comme dit la chanson – et pour mieux appuyer son propos, Tito annonce aussi la création imminente d’une nouvelle unité spécifiquement croate, dirigée par un responsable de premier plan aujourd’hui repenti !
En somme, le maréchal propose ici sa propre version du décret de pardon par les armes – à ceci près qu’elle concerne tous les Croates, alors que Pierre II s’adressait surtout aux nervis panserbes de feu Mihailovic. Tito est grand, Tito est généreux, Tito est magnanime. Tout l’inverse du Roi, donc – et c’est peut-être ce qu’attendaient un certain nombre d’Oustachis pour sauter le pas… C’est donc une nouvelle catastrophe pour le régime de Zagreb, qui n’en avait pourtant pas franchement besoin.

Croatie mise au pas
Zagreb
– Dans la continuité de la réunion du 17, le Gruppenführer Konstantin Kammerhofer est officiellement promu Befehlshaber de toutes les forces de police allemandes et sous contrôle allemand (donc des polices croates) sur le territoire du NDH. Ayant désormais les pleins pouvoirs, il annonce son intention de fusionner les unités du NDH et celle de la 2. SS-GebirgsArmee, ce qui aboutira de fait à dissoudre les dernières troupes oustachies !
Cette fusion ne sera évidemment pas égalitaire – Kammerhofer n’envisage rien d’autre qu’un commandement strictement allemand, les indigènes n’occupant que des postes subalternes, sous surveillance. Mais nous n’en sommes pas encore là – le premier souci du SS est de remplumer les forces armées croates, Hrvatske Oruzane Snage ou régulières, afin de pouvoir apporter des renforts solides à la Waffen SS. Pour cela, il ne voit qu’une seule solution : la conscription forcée, autant que nécessaire. On a besoin de monde à la Handschar et à la Prinz-Eugen, ces temps-ci…
C’est en vain que l’ambassadeur Siegfried Kasche l’appelle, sinon à la modération, au moins à un peu de… diplomatie. Konstantin Kammerhofer et son nouveau pouvoir n’en ont cure : du bon sang allemand coule pour défendre la Bosnie et la Croatie. Alors désormais, pour les Oustachis, ce sera le rang ou le peloton !
………
Prison de Lepoglav (nord de la Croatie) – Pourtant, le régime de Zagreb continue, au même moment, de donner tous les signes de radicalité et de jusqu’au-boutisme, contraint qu’il est par le Reich de démontrer au plus vite sa loyauté. Ainsi, c’est aujourd’hui que commence le procès des conjurés du 7 mai, par la cour spéciale qui a déjà condamné à mort les aviateurs serbes.
Evidemment, les débats sont truqués – c’est pourtant inutile, les preuves sont implacables, il n’est qu’à voir le rapport d’Ante Štitić, le prétendu ami de Vokić ! Les échanges ne s’en poursuivent pas moins, entre discours hystériques sur la pureté de la race croate et serments de fidélité au Poglavnik Ante Pavelic… Le résultat est couru d’avance. De fait, et en dépit des efforts d’Andrija Artuković pour essayer de donner un peu de tenue à l’ensemble, le procès est surtout marqué par la résignation des accusés. Ante Vokić et Mladen Lorković ne font même pas l’effort de se défendre… Où est le spectacle, dans ces conditions ?
………
Croatie (ouest), Karlovac – Le NDH reprend le contrôle de ce secteur– contrôle nominal, cela va sans dire, tant en raison de la présence proche de la Karstjäger que du lien de subordination totale désormais établi entre les Hrvatske Oruzane Snage et le Reich, et plus généralement de la confiance très limitée que ce dernier accorde aux Oustachis. Ceux-ci ont néanmoins tout loisir de constater les dégâts infligés par leurs prétendus alliés : si les villages ne sont pas rasés au sol, on déplore tout de même un bon demi-millier de morts ou disparus partout autour de Karlovac – parfois calcinés dans leurs maisons, parfois jetés dans des fosses creusées à la hâte.
Evidemment, dans l’esprit des nazis, il s’agissait de montrer qu’il convenait de ne pas suivre l’exemple des habitants de la région. Mais depuis 1939, chacun a pu constater l’efficacité toute relative des représailles dans la lutte « anti-terroriste ». Et il n’est pas sûr que les Croates – qu’on sait très rancuniers, comme bien des habitants des Balkans – aient bien saisi le sens du message qu’Hans Brandt souhaitait faire passer…

Défection croate
Zagreb
– Les éclaircies qui illuminent ce matin les lignes de l’Axe profitent naturellement à la ZNDH. C’est ainsi qu’un Cant Z.1007bis du Kroat. Ampstaffel 2 décolle le matin pour un vol d’entraînement et de reconnaissance, mais atterrit… en Italie contrôlée par les Alliés, sur le terrain de San Andrea. A son bord se trouvent les sergents Mehmedalija Lošic (pilote), Drago Sporer (opérateur radio), Marko Mešic, Ivan Novosel et Antun Kobedić et l’aspirant Hunsija Celemerović.
C’est le début d’une longue série de défections d’aviateurs. La ZNDH n’était déjà pas trop loyale lors de ses premières opérations – la tournure du conflit, les événements du 7 mai, puis la mise sous tutelle qui a suivi ont largement contribué à aggraver son infidélité. Mais les responsables oustachis ne peuvent pas y faire grand-chose, sauf à dissoudre tous les escadrons et à muter les aviateurs dans l’infanterie…
C’est d’ailleurs ce qu’envisagent les Allemands – n’en déplaise au major Franjo Džal, ils n’ont jamais oublié ni les multiples désertions de son propre groupe de chasse, ni celles – répétées au point d’être agaçantes – de la ZNDH en général (5). Alors, s’ils veulent bien encore renforcer la défense anti-aérienne croate en rapatriant la FlakLegion (120 cadets environ, actuellement déployés dans le nord de la France, donc de toute façon en cours de « redéploiement » vers l’Allemagne), dorénavant, les avions de combats seront sous garde de la Heer.
Et dans la soirée, comme une vexation supplémentaire, le lieutenant Marijan Dolanski, attaché de l’Air à Berlin, qui venait se plaindre de l’état déplorable des quatre derniers Fiat BR.20 croates en état de vol, s’entend répondre que la formation prévue de longue date d’un quatrième escadron légionnaire sur Junker 88 est finalement annulée. Les équipages iront à Miroslavov, en Pologne, suivre un entrainement… d’infanterie. On a besoin de monde sur le Front de l’Est, et vu que ceux-là ont été volontaires pour cette destination (6)…


Notes
2- Il commandait en mai 1941 le 1er Régiment de Bombardement (sur Blenheim fabriqués par Ikarus). Il harangua personnellement cette unité durant le coup d’état pour l’encourager à soutenir le futur gouvernement royal ou, en cas d’échec, à fuir vers la Grèce en emmenant Pierre II. Plus tard, lors de l’invasion, il pilota lui-même un bombardier pour effectuer des passes particulièrement risquées sur les petites routes de Macédoine, n’hésitant pas à revenir bombarder les colonnes de panzers malgré la Flak désormais en alerte, car son navigateur-bombardier, le lieutenant Velizar Vučković, avait… confondu le commutateur des bombes de 10 kg et celui des bombes de 100 kg lors de la première (et normalement unique) passe. Il fallut toutefois quelques sollicitations, selon le témoignage dudit Vučković… On peut le comprendre : cette manœuvre pour le moins audacieuse coûta à Miodrag Rakić ses deux ailiers, abattus par la Flak.
3- Historiquement, le 12 avril 1941 à Bijelina, Miodrag Rakić avait rassemblé une bonne partie de son unité, renforcée de survivants du 11e Régiment de Reconnaissance lointaine (soit au moins une trentaine de Blenheim), ainsi qu’une foule d’appareils divers, tous prêts à partir vers la Grèce. Puis il sombra dans l’indécision – le temps pour une trentaine de Bf 110 de la 1/ZG.26 de débouler pour massacrer la plupart des avions au sol ! Aujourd’hui encore, les historiens serbes prétendent qu’une station radio clandestine était installée dans le village voisin, supposé peuplé de colons allemands. Rien n’a jamais été prouvé, mais mauvais temps ou pas, ces colons ont fait à n’en pas douter des boucs émissaires fort commodes…
4- En référence au premier, créé en juin 1935 à Split en réaction à la dictature du 6 janvier. Il rassemblait surtout les partis communistes et les syndicats ainsi que les associations de jeunesse.
5- Les désertions s’effectuèrent toujours de la ZNDH vers AVNOJ ou Nations Unies. Historiquement, il y eut une seule exception : le Croate Josip Volaric, qui passa avec son Fieseler 156 de prise de la Bosnie orientale (chez les Partisans) à Banja Luka (contrôlée par le NDH), le 2 novembre 1943.
6- Jetée en première ligne lors de l’offensive Oder, cette unité se repliera spontanément vers le sud. Elle réussira à franchir les territoires tchèques, slovaques et hongrois pour aller se rendre aux Britanniques !
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houps



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MessagePosté le: Jeu Fév 23, 2023 08:35    Sujet du message: Répondre en citant

Mesures d’urgence (renforcées)
Tirana –


"...Enfin ! Avant même de pousser la réflexion plus loin, il reste déjà à savoir si l’AVNOJ – qui s’imagine, semble-t-il, en position de force avec l’intervention soviétique en cours – est disposé à daigner négocier le moins du monde...."

J'ai cru comprendre que l'AVNOJ était "genrée", non ?

"...Margerie prévoit de s’y appliquer dès demain – il a en effet obtenu l’assurance d’Edvard Kardelj de sa présence à la réunion prévue à Podgorica. De ce côté, le Français n’oublie pas l’instruction orale (mais très claire !) que lui donné un président du Conseil ..."

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John92



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MessagePosté le: Jeu Fév 23, 2023 19:21    Sujet du message: Répondre en citant

@Casus, bien vu pour les vacances mais c’était juste pour 4 jours (+problèmes cercle d’amis + problème cercle familiale donc pas trop eu le temps de vous prévenir)
Pendant mes vacances, j’ai eu le temps de relire le 19 (et aussi de re-re-relie le tome 1 et en partie le tome 2 ; joie bonheur, j’en avais besoin)
J’attaque et découvre la suite

19 mai
La campagne des Balkans


…– aucun ne paraît donc en position de l’emporter l’immédiatement (immédiatement ? ) sur l’autre. Par contre, l’ascendant est clairement du côté de l’Axe.
C’est en vain que les VVS organisent en hâte quelques parachutages de ravitaillement – d’ailleurs, ces largages ne sont même pas certains d’arriver à bon port, faute de Drop Zone sécurisée (sécurisées ??) clairement définies. La conclusion est claire : faute de (sans ? ) renforts et de soutien à très court terme, les éléments parachutés en Bosnie du 1er Corps Aéroporté soviétique paraissent condamnés à l’encerclement puis à l’extermination.
Dans la poche de Bilješevo (qui se décale d’ailleurs de plus en plus vers Bilalovac sous la poussée des renforts fournis par le 8. SS-Panzer-Grenadier Rgt de Walther Schimana),…

Seul événement marquant de la journée : la transmission ( passation ?) du commandement de la 114. Jäger (à Kljajićevo) de Karl Eglseer au Generalleutnant Hans Bölsen.

_________________
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John92



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MessagePosté le: Jeu Fév 23, 2023 19:34    Sujet du message: Répondre en citant

19 mai (suite)
De Sparte à Teutoburg (capitaine Pierre Percay) [/b]
...
... Même chez les nègres, il y aura moins de mangeurs d’hommes qu’ici .( ! pour manifester un certain énervement ou plutôt préciser que notre capitaine est très « fatigué »/las=lassitude ? )
...
– Ah, ne commencez pas à faire de grandes phrases (Pourtant, Percay n’est pas marin ... ---> [] ). ...
...
Après avoir médité quelques instants, je me levais (levai ??? ) pour sortir, quand l’appareil sonna de nouveau.
...
M’aurait-il offert la même bénédiction s’il avait su que j’avais pris sur moi de recopier certaines pages critiques des documents saisis – notamment celle (celles ??) indiquant plusieurs de leurs cachettes susceptibles d’être encore utilisées ?
...

Désolé pour les HS du début, mais j’en avais besoin
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Fév 23, 2023 20:09    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Même chez les nègres, il y aura moins de mangeurs d’hommes qu’ici .( ! pour manifester un certain énervement ou plutôt préciser que notre capitaine est très « fatigué »/las=lassitude ? )


Non non - phrase d'époque parfaitement assumée par le personnage.
Détail d'importance : qu'il s'agisse de Pierre, Dennis (notamment) ou de tous les autres, la totalité de mes personnages ne sont pas des archétypes. Et encore moins des héros sympathiques souriants, démocrates, progressistes aidant les mamies à traverser la rue avant d'aller faire du bénévolat. Ce sont des êtres avec des failles. De grosses failles.
Pierre ? Un officier de promotion très récente, pas forcément très brillant ou bien noté (d'où son affectation), possiblement de caractère très difficile (son incapacité à assumer son orientation n'arrangeant rien), qui cache ses frustrations derrière des manières d'extrême droite catho (logique ...) et un toupet assez enflé. Vous le croiseriez dans la rue, ca semblerait sans doute un croisement entre De Villiers père, un colonel de l'ADT et un self-made man arrivé assez haut à la force de ses mains ... mais pas assez pour lui. Il peut paraitre sympathique. Et par certains aspects il l'est. Mais c'est aussi que les circonstances le rendent sympathique, par mise en valeur d'humanité. Pas un lâche oui, c'est certain. Mais clairement pas un Saint.
Dennis, de l'autre côté ? Lui aussi parait sympathique, de par sa culture et son recul quant aux choses (ce qui devient rare dans la Heer de 44). Mais c'est aussi un brandebourgeois, donc très probablement classé nazi "fiable" en 39 (comprendre convaincu), soldat d'élite grand chatain revenu de ses illusions et ayant trempé jusqu'au cou dans les crimes de son unité en 43-44 sans que cela ne paraissent, au fond, le déranger plus que cela. Enfin, si - mais pas au point de faire de l'insomnie. Et puis arrogant aussi ... franchement, s'imaginer au centre d'un genre de jeu entre Dieux et entités du petit monde ...
Finalement, le moins barré du trio, paradoxalement, c'est ce cher Ratko. Lui, il est simple à défaut d'être sain : plus de famille, plus d'attache, une haine de bon ton envers les orthodoxes ... mercenaire sachant parfaitement pourquoi il lutte, mais néanmoins assez conscient pour se créer un embryon de cellule familiale et avoir de temps en temps quelques regrets. C'est un homme redoutable, qui aurait pu devenir mieux. Il est humain ... terriblement humain. Ce qui le rend crédible, donc malaisant, en nous renvoyant à ce que l'homme peut faire.

J'aime à penser (?) que j'ai mis pas mal de moi dans ces trois là. Les plus développés. Et comme je disais l'autre jour à Casus, je ne rédige plus avec eux. Je raconte. A force de me les avoir dessiné, j'observe désormais simplement leurs réactions. Et leurs inévitables futures rencontres.
_________________
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John92



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MessagePosté le: Jeu Fév 23, 2023 20:36    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Citation:
Même chez les nègres, il y aura moins de mangeurs d’hommes qu’ici .( ! pour manifester un certain énervement ou plutôt préciser que notre capitaine est très « fatigué »/las=lassitude ? )


Non non - phrase d'époque parfaitement assumée par le personnage.
Détail d'importance : qu'il s'agisse de Pierre, Dennis (notamment) ou de tous les autres, la totalité de mes personnages ne sont pas des archétypes. Et encore moins des héros sympathiques souriants, démocrates, progressistes aidant les mamies à traverser la rue avant d'aller faire du bénévolat. Ce sont des êtres avec des failles. De grosses failles.
Pierre ? Un officier de promotion très récente, pas forcément très brillant ou bien noté (d'où son affectation), possiblement de caractère très difficile (son incapacité à assumer son orientation n'arrangeant rien), qui cache ses frustrations derrière des manières d'extrême droite catho (logique ...) et un toupet assez enflé. Vous le croiseriez dans la rue, ca semblerait sans doute un croisement entre De Villiers père, un colonel de l'ADT et un self-made man arrivé assez haut à la force de ses mains ... mais pas assez pour lui. Il peut paraitre sympathique. Et par certains aspects il l'est. Mais c'est aussi que les circonstances le rendent sympathique, par mise en valeur d'humanité. Pas un lâche oui, c'est certain. Mais clairement pas un Saint.
Dennis, de l'autre côté ? Lui aussi parait sympathique, de par sa culture et son recul quant aux choses (ce qui devient rare dans la Heer de 44). Mais c'est aussi un brandebourgeois, donc très probablement classé nazi "fiable" en 39 (comprendre convaincu), soldat d'élite grand chatain revenu de ses illusions et ayant trempé jusqu'au cou dans les crimes de son unité en 43-44 sans que cela ne paraissent, au fond, le déranger plus que cela. Enfin, si - mais pas au point de faire de l'insomnie. Et puis arrogant aussi ... franchement, s'imaginer au centre d'un genre de jeu entre Dieux et entités du petit monde ...
Finalement, le moins barré du trio, paradoxalement, c'est ce cher Ratko. Lui, il est simple à défaut d'être sain : plus de famille, plus d'attache, une haine de bon ton envers les orthodoxes ... mercenaire sachant parfaitement pourquoi il lutte, mais néanmoins assez conscient pour se créer un embryon de cellule familiale et avoir de temps en temps quelques regrets. C'est un homme redoutable, qui aurait pu devenir mieux. Il est humain ... terriblement humain. Ce qui le rend crédible, donc malaisant, en nous renvoyant à ce que l'homme peut faire.

J'aime à penser (?) que j'ai mis pas mal de moi dans ces trois là. Les plus développés. Et comme je disais l'autre jour à Casus, je ne rédige plus avec eux. Je raconte. A force de me les avoir dessiné, j'observe désormais simplement leurs réactions. Et leurs inévitables futures rencontres.

On s'est mal compris Démo, le terme "nègre" ne me choque pas ni OTL ni FTL
C'est juste que je n'arrive pas à comprendre si Pierre est "énervé" par ce qu'il subit ou juste très las (au sens de lassitude) par ce qu'il voit là bas.
Ca ne change pas grand chose au texte de la conversation mais beaucoup à l'ambiance, à la scène de cinoche:
un mec vénère
ou un mec désabusé
Cordialement
Rémy
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MessagePosté le: Jeu Fév 23, 2023 20:45    Sujet du message: Répondre en citant

Colère froide cher ami. Qui fait ressortir le naturel.
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MessagePosté le: Jeu Fév 23, 2023 20:50    Sujet du message: Répondre en citant

Evidemment, toutes mes histoires de Blenheim sont complètement authentiques. De la ZNDH aussi d'ailleurs.

Réussissez ou échouez, mais dans tous les cas, faites-le vite ! - Sur les négociations avec le FLN.
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