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1940 - La France continue la guerre
 
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Archibald



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MessagePosté le: Sam Déc 31, 2022 19:24    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai toujours en tête une petite phrase du Fana "En 1939, l'Armée Américaine était plus petite que celle de la Grèce !"

Dans ce contexte là, m'étonnes pas de trouver la Yougoslave au 6ème rang.

--------

Sinon ma "Seaplane Striking Force" est arrivée à bon port et - c'est incroyable.

En Octobre 1955 (marrant, c'est le mois ou Marty visite le Doc qui viens de trouver le convecteur dans les débris de son crane et de sa chasse d'eau) l'avenir de la force de frappe nucléaire américaine, c'était bel et bien le P6M Seamaster.

Pensez donc: un B-47 de la mer, mais qui n'a pas besoin de Porte-Avions non plus (c'est pas un Skywarrior !) juste de 1-2 sous-marins de ravitaillement.
Et ensemble ils peuvent se planquer genre dans un fjord norvégien, a portée de fusil de Mourmansk...

Va donc les chasser un par un pour les empêcher de frapper !

Ca, c'est la version light et avancée de la base. La version "lourde" comprends des navires amphibies / tenders / vieux P.As, des docks flottants modulables, et des sous-marins pour le ravitaillement / réarmement / entretien.
Marrant de voir un Seamaster dans le radier d'un vieil amphib de la deuxième guerre mondiale.

Aussi, un des porte-hydravions - le AV-5 construit en 1935 et qui fut désarmé en 1965 - est passé du biplan primitif au Seamaster et a faillit lancer des fusées et des satellites.

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Pas de bol, seulement 3 ans plus tard le concept de sous-marin nucléaire avec 16 Polaris dans des tubes fait encore mieux. Il n'est pas en surface, et l'engin volant qui porte la bombe est invulnérable.
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Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
...
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demolitiondan



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MessagePosté le: Lun Jan 02, 2023 13:46    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai recu un colis de Belgrade ce matin ...


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demolitiondan



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MessagePosté le: Mar Jan 10, 2023 22:46    Sujet du message: Répondre en citant

Dans le Los du mois, parmi plein de bonnes choses - une uchronie moderne sur une invasion de Taiwan par les chinois. Ca se passe bien pour eux. Mais pas assez pour prétendre emporter vite la décision. Un conflit long s'annonce.
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Deltafan



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MessagePosté le: Ven Fév 03, 2023 12:43    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Pas aimé "Le grand jeu". C'est prometteur au début, mais y a rien derrière. On a l'impression (et c'est le cas !) d'un pot pourri d'empilement de références, qui veut faire croire à la profondeur mais qui ne fait jamais rien d'autre que mal camoufler la vacuité du propos. Bof bof bof !

Pareil. Trop d'invraisemblances et de facilités. J'ai pas accroché.
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Deltafan



Inscrit le: 15 Mai 2020
Messages: 262
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MessagePosté le: Ven Fév 03, 2023 13:31    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:


Si je vous dit - et même à ceux qui s'y connaissent - "que s'est il passé dans l'aviation italienne entre 1919 et 1922 ?', il y a des chances qu'on me réponde avec des yeux de merlans frits. Rien d'étonnant.

1919-1922 - gli anni perduti dell'aviazione italiana. Les années perdues de l'aviation italienne, de Roberto Gentilli, chopé au vol dans une librairie spécialisée de Bologne, tant le sujet m'a interpellé. La série Aviolibri, à la diffusion plus que confidentielle et jamais traduite évidemment.

Les années perdues donc, car noyées dans la propagande fasciste qui rejeta cette période dans l'ombre, au titre du chaos d'après-guerre, où il ne se serait bien passé de bons. Et pourtant quelle erreur ! Car même si les reproches mussoliniens ne sont pas dénués d'une certaine réalité, ces années furent aussi particulièrement riches, formant même un véritable bouillonnement avant la grande chute de 1923.

Revenons au début : en 1918, l'Italie est un vainqueur ruiné de la grande guerre, avec une crise économique, des stocks à ne plus savoir qu'en faire (4 000 appareils plus les commandes en cours et les prises de guerre à venir) et aucune organisation voire stratégie. On crée en urgence une direction générale de l'aviation, confiée par erreur à un héros de guerre, l'aviateur Berliri Zoppi - très mauvais choix- qui a pour tâche de liquider le bouzin tout en préparant l'avenir.

Rude tâche. Les appareils (bois + toiles) tombent en miettes faute d'entretien, les budgets comme les effectifs connaissent des coupes sombres et dans les faits le commandement se retrouve à littéralement donner des appareils à ses démobilisés pour s'en débarrasser. L'instruction d'époque précise ainsi :

"Proposer au pilote d'acheter son appareil. En cas de refus, baisser le prix de moitié. Si nouveau refus, proposer don.'

Ceux qui accepteront formeront des compagnies d'aviation à un appareil, dont l'existence ne dépassera pas souvent le trimestre.

Ambiance n'est il pas ? Dans cette atmosphère de déliquescence et d'abandon complet, les industriels tentent néanmoins de proposer quelques nouveaux modèles (essentiellement des hydravions ou des bimoteurs) à des fins civiles ou postales. Problème ! On ne construit pas un appareil civil comme un bombardier ... Et les premiers retours seront calamiteux, faits d'accidents et d'absence de commande.

Au milieu de tout ca, la vie internationale continue : répression en Lybie (plutôt réussie), guerre de l'Albanie (où les pilotes se rendent pour combattre sans ordres, tant la DGA est dépassée et parasitée par les conflits de personne ...). Peu à peu, les avions tombent en carafe, le budget ne suit plus - et on n'arrive même plus à recruter de pilotes tant les salaires sont bas et le travail risqué.

Ce qu'on n'a pas chez soi, on va le chercher ailleurs : la DGA organise ou suit de nombreux 'raids' à l'étranger vers Constantinople, Riga ou Stockholm - le plus souvent le pilote rentre en train après avoir ensuite donné son appareil aux autorités locales. Ce qui ne débouche que très rarement sur une commande (les chinois, les ukrainiens, les lettons ... ils ne paieront pas tous !). Rome s'accroche cependant à cette politique volontariste exportatrice dans un début de très forte rivalité avec les français, qu'on voit meilleurs et bien plus agressifs dans les salons.

Ca ne marche pas : le raid Rome-Tokyo, qui engloutit un quart du budget, est même un désastre, avec 4 morts et aucun avion à l'arrivée (un atteint la Chine ...).
Par ailleurs, à titre d'anecdote, l'Italie recoit deux gros Zeppelin au titre des réparations de guerre. Elle se débrouille à perdre l'un d'entre eux par accident, quand un ouvrier laisse brancher le compresseur à hydrogène, ce qui écrase le dirigeable sur le plafond du hangar où il était stocké !
On le voit, tout ca n'est pas très sérieux. Surtout avec les accidents mortels qui se succèdent, les raids, les actions improvisées sur des avions non réglementaires (l'auteur parle 'd'aéroclub aux frais du contribuable'), et surtout, de cessions particulièrement suspectes de matériels neufs - dont des moteurs de 300 chevaux, le top à l'époque ! - au prix de la ferraille.

En 1920-1921, l'Italie relance sa politique de participation aux courses : Schneider, Raguzza, Meurthe de la Meuse, Monaco ... Il en ressort une impression mitigée, où les italiens arrivent rarement premiers ! Ces courses sont un réalité un véritable symptôme de déclassement, avec des aviateurs qui participent sans ordre 'pour faire quelque chose', sur des avions obsolètes depuis 1919 !

Le gouvernement aussi organise ses courses : généralement pour stimuler la conception, en promettant des commandes d'avions postaux si d'aventure l'avion vainqueur rempli des objectifs. Ca ne sera que rarement le cas. Et l'arrivée de Mussolini en 22 balaie tout cet édifice, pour repartir sur des bases qu'on estimait saines. Elles vont permettre de gagner pas mal de prix, c'est vrai, mais ne régleront pas le fond du problème industriel.

Triste histoire bien méconnue.

Restent le souvenir d'aviateurs, d'évènements et de séries complètes d'avions tombés depuis dans l'oubli : les Ansaldo A5 et suivants, les Antono, le Breda B1, le magnifique Caproni CA60 à 9 (!) ailes, les premiers FIAT aussi (le BR), les hydravions SIAI et Macchi (mais pas seulement) prodigieusement élégants et rappelant Porco Rosso, le Sarri Italia et bien sûr le Dornier Wal (dont la France n'a pas voulu, et pas davantage que son créateur, au titre qu'on ne recrute pas des teutons après 18 ...) et j'en oublie encore.

Le tout très richement illustrées par des photos dont je n'ai aucun doute sur le caractère inédit, avec en prime un petit Who's who des avions de l'époque, parfois fabriqués à une poignée d'exemplaires seulement.

Bref, je recommande très chaudement, malgré la barrière de langue, qui ne signifie pas grand chose. J'ai pas appris l'italien, et pourtant j'ai reussi à lire ... Alors ...

Je vais surement en prendre d'autres, de cette série Aviolibri.

Très intéressant. Dommage que je ne lise pas l'italien. En outre, j'apprends qu'il a pu y avoir pire que la politique aérienne française de l'après WW1... (quoi que je n'ai pas lu d'obligations pour les sociétés de fabrication de matériel militaire, considérés chez nous comme "profiteurs de guerre", de "rembourser" l'état, comme ça s'est fait en France...).
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Fév 03, 2023 14:21    Sujet du message: Répondre en citant

De toi à moi Delta, pas besoin de parler italien pour lire italien. Ca vient tout seul. Moi, j'ai jamais appris dis toi !
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JPBWEB



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MessagePosté le: Ven Fév 03, 2023 14:35    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
De toi à moi Delta, pas besoin de parler italien pour lire italien. Ca vient tout seul. Moi, j'ai jamais appris dis toi !


Je ne dire pas ca. Je parle raisonnablement bien l'italien, y compris dans un contexte professionnel jusqu'à un certain point, mais j'ai un peu de mal a le lire. Ou plutôt, je comprends ce qui est écrit, mais ca me demande un certain effort de concentration.

Mais évidememnt, rien de comparable avec des bouquins en suédois, en russe ou en hongrois...
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Pendjari



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MessagePosté le: Ven Fév 03, 2023 15:22    Sujet du message: Répondre en citant

On reste sur une langue Latine et quiconque a fait ses Humanités à l'école, à savoir apprendre le Latin et le Grec, peut lire et comprendre (dans les grandes lignes) la langue de Benito... pardon, de Federico Laughing

Je parle parfaitement l'espagnol et j'ai appris l'Italien sur le tas. Depuis je me débrouille fort correctement à tel point que je mène des négociations avec des clients transalpins régulièrement.
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Deltafan



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MessagePosté le: Ven Fév 03, 2023 15:26    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
De toi à moi Delta, pas besoin de parler italien pour lire italien. Ca vient tout seul. Moi, j'ai jamais appris dis toi !

Je me rappelle avoir lu de la presse italienne et avoir été surpris de ce que j'arrivais à comprendre. Mais pour ce genre de lecture où je chercherais plutôt de la précision, ça me paraîtrait plus hasardeux.
'fin bon pourquoi pas, si j'arrive à rattraper les deux ans de lecture en retard, toujours pas résorbés depuis que j'ai pris ma retraite il y a 7 ans...
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Pendjari



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MessagePosté le: Ven Fév 03, 2023 15:30    Sujet du message: Répondre en citant

Les retraités, ça n'a jamais le temps de rien, c'est bien connu (et je ne blague pas en plus).
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Fév 03, 2023 16:19    Sujet du message: Répondre en citant

En gros pareil que JPBWEB. Pour le petit mot que tu ne connais pas, Internet supplée.
Et sinon, le plaisir de lire la Gazetta di Sport le matin, avec un café, face au duomo de Crémone...
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MessagePosté le: Ven Fév 03, 2023 16:41    Sujet du message: Répondre en citant

"Dello" sport Signore Coon, grazie mille Very Happy
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MessagePosté le: Ven Fév 03, 2023 16:59    Sujet du message: Répondre en citant

Exemple (presque) au hasard:
Citation:
Lo Zara fu un incrociatore pesante della Regia Marina, che diede il nome alla omonima classe, evoluzione della classe Trento e che comprendeva anche le navi Pola, Fiume e Gorizia.
Costruito presso il cantiere OTO della Spezia, fu varato il 27 aprile 1930 ed entrò in servizio il 20 ottobre 1931. All'inizio della seconda guerra mondiale era inquadrato nella Iª Divisione Incrociatori della Iª Squadra di base a Taranto quale ammiraglia di Divisione con insegna dell'Ammiraglio Pellegrino Matteucci con in dotazione gli idrovolanti IMAM Ro.43. Lo Zara partecipò alle principali missioni belliche della Regia Marina nel conflitto come la battaglia di Punta Stilo (9 luglio 1940) e la battaglia di Gaudo (28 marzo 1941) che fu il preludio alla battaglia di Capo Matapan (29 marzo 1941): in tale occasione lo Zara venne affondato assieme agli incrociatori Pola e Fiume ed ai cacciatorpediniere Alfieri e Carducci.

C'est indiscutablement tres comprehensible pour nous, et encore plus quand on sait déjà tout ce qui est écrit. On peut traduire a la lecture. Mais ca ne se lit pas sans quelque effort. Au bout d'un certain nombre de pages, ça finit même par fatiguer le lecteur.
Un peu plus difficile parce que plus technique, la description du canon de 203/53 Mod. 1927. Toujours comprehensible, mais non sans effort.
Citation:
La bocca da fuoco aveva canna del tipo composito, con un'anima a 52 righe destrorse ed una camiciatura altrettanto lunga; l'anima era sostituibile a freddo. L'otturatore era a vite interrotta tipo Welin, operato idraulicamente. I due cannoni che equipaggiavano ogni torretta Mod. 1927 degli Zara erano installati su una culla unica, con gli assi centrali distanti 100 cm. Questa soluzione consentiva un notevole risparmio di peso, ma le interferenze reciproche dei due cannoni ne aumentavano la dispersione dei colpi. Gli organi di elevazione e di puntamento erano attivati elettricamente, mentre i calcatoi erano idraulici, ad eccezione del Pola sul quale erano elettrici. La torre pesava 181 tonnellate. Sull'incrociatore Bolzano vennero installate quattro torri binate Mod. 1929. Le bocche da fuoco erano identiche alle precedenti, ma la torre nel complesso era più leggera, grazie da una corazzatura più sottile.

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MessagePosté le: Ven Fév 03, 2023 17:36    Sujet du message: Répondre en citant

Italien : 19/20 au bac coefficient 3... YABON !

Puis dix ans sans le pratiquer... et maintenant j'arrive tout juste à commander ma pizza et à demander où sont les WC.

LA HONTE !!!
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JPBWEB



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MessagePosté le: Ven Fév 03, 2023 19:44    Sujet du message: Répondre en citant

Je viens d’achever, avec un plaisir évident, la relecture de ce chef d’œuvre du regretté Peyo, Le Schtroumpfissime (j'ai reçu une version électronique de l'intégrale en haute définition). Sous les apparences d'une gentille histoire des petit lutins bleus, c'est en réalité une critique vitriolique de la démocratie, appliquée sans préparation a un peuple infantile et politiquement immature.



Profitant du vide du pouvoir créé par l’absence momentanée du Grand Schtroumpf, un Schtroumpf ambitieux parvient à se faire élire à la quasi-unanimité en utilisant toutes les ficelles de la démagogie, faisant les promesses les plus absurdes adaptées à chaque électeur potentiel. Aussitôt élu, légalement mais sans véritable opposition, il s’auto-proclame Schtroumpfissime, devient autoritaire, et a la première contestation, il instaure un régime militaire, en recrutant une garde prétorienne. Face à la répression, une opposition secrète s’organise, une partie de la population déserte et se constitue en maquis, alors que le Schtroumpfissime fait fortifier le village, autant pour le protéger de l’extérieur que pour empêcher de nouvelles défections. L’affaire dégénère en guerre civile quand les insoumis prennent d’assaut le village. Le Schtroumpfissime est cerné, au milieu du dernier carré de sa garde, quand le Grand Schtroumpf réapparait et rétablit l’ordre ancien.

Soixante ans après la publication de cette étonnante fable qui tranche avec le reste de l’œuvre de Peyo, je me suis pris à songer au parallèle avec une histoire contemporaine qui nous préoccupe beaucoup : Vladimir Vladimirovitch, ou le Schtroumpfissime au Kremlin. Élu et réélu par démagogie, il devient un dictateur implacable qui entraine son pays vers la ruine.
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