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Bataille de France, Mai 1944
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Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Fantasque Time Line Index du Forum -> 1944 - Bataille de France
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Jan 02, 2023 11:11    Sujet du message: Répondre en citant

Les réactions du Groupe d’Armées D
Entr'aide locale
Rouen
– Après en avoir référé à son chef direct, von Salmuth (15. Armee), le général Kuntzen, chef du LXXXI. AK, ordonne vers midi à ses réserves de se mettre en route vers l’ouest pour aller renforcer le LXXXIV. AK. Les réserves en question sont modestes : il s’agit de la seule 15. Luftwaffen-Feld-Division (29. Jäger Rgt et 30. Jäger Rgt notamment). Les “aviateurs” de Göring ne vont pas tarder à avoir affaire aux aviateurs adverses – qui volent, eux. Mais ce ne sera pas pour tout de suite : la division va devoir faire un large crochet dans la nuit pour aller se positionner à droite de la 352. ID au matin du 10.
Cependant, von Zangen, le patron du LXXXIV. AK, qui vient d’être obligé de quitter Caen menacé par les Canadiens, alerte son chef, Dollman (7. Armee) : même si la 709. ID appuie la 716. ID à l’est de l’Orne, la 15. LFD ne suffira pas ! D’autant plus que la seule unité blindée de son AK a été envoyée sur le front du Massif Central… A Rouen, Dollman, qui n’a rien à lui envoyer, fait suivre à Paris.

La Heer manque de bras
Paris
– Dès la mi-journée, l’état-major de von Rundstedt demande à Berlin l’autorisation de mobiliser ce qui reste de la “réserve Panzer” – le PanzerGruppe West compte encore trois divisions stationnées dans le nord de la France et en Belgique. La réponse est « Nein ! Pas une division pour la Normandie ! » : le Führer, qui vient de se lever, reste persuadé que l’opération en cours est une diversion destinée à attirer encore plus de monde loin de l’endroit où un débarquement serait le plus productif – le Pas-de-Calais. C’est là que cela va se passer, en témoigne le fait que la 3e Armée Française du fameux Giraud (l’homme de Limnos) est toujours localisée au sud de Londres, ainsi que le corps blindé belge, sans parler de 3e Armée US. Ces adversaires, certainement les plus mordants, auront assurément à cœur de débarquer à cet endroit.
Cette réponse du « caporal autrichien » arrache un soupir d’agacement à von Rundstedt. Mais il va s’employer sans trop de mal à contourner ce refus.
D’abord, il doit répondre à Dollman et von Zangen. Il leur envoie donc le 653. schwere Panzerjäger Abteilung. Cette puissante unité, à peine arrivée d’Allemagne (où elle a été rééquipé en JagdLeopard), fait partie du PanzerGruppe West, mais ce n’est pas une division… En jouant sur les mots, il est donc possible de l’envoyer en Normandie. Par bonheur, elle a été stationnée près de Beauvais, qu’elle va quitter dès le coucher du soleil pour rejoindre Caen dans la journée du 9.
Ensuite, von Rundstedt alerte la 26. Panzer, à Amiens, et la 4. Fallschirmjäger, à Abbeville. Toutes deux doivent se préparer à foncer vers la Normandie. La 36. Panzergrenadier est à Bruxelles, il lui donne l’ordre de se rendre à Amiens – ainsi, elle ne s’éloigne pas du Pas-de-Calais et demain, quand Berlin sera revenu à la raison, elle aura déjà fait une bonne partie du chemin vers la Normandie.
Et c’est tout ? C’est tout. Le HeeresGruppe D n’a pas d’autre réserve. Il va falloir songer à en demander à Berlin, et dans l’immédiat, à déshabiller le HeeresGruppe G, au sud, pour habiller son collègue du nord.

Le chemin de croix (gammée) de la 36. PzGr
Faute de grives…
Bruxelles, 20h00
– La 36. Panzergrenadier Division (Egon von Neinsdorff) reçoit l’ordre de se porter à Amiens. Des trains sont réquisitionnés, mais vu l’heure, il ne sera pas possible de partir cette nuit. Comme voyager de jour serait périlleux sous un ciel constellé d’avions alliés (et que Neinsdorff est persuadé que la RAF serait au courant de l’heure de son départ avant même qu’il en soit informé !), le départ est reporté à la nuit du 9 au 10.

Le baroud d’honneur de la Kriegsmarine
La charge des U-boots
Berlin
– Dès que les premières informations remontées par le canal des communications de la Kriegsmarine atteignent le Konteradmiral Eberhard Godt, B.d.U. (Befehlshaber der Uboote), celui met en alerte le groupe “Centre”, basé en Norvège, et le groupe “Landwirt”, dont les sous-marins sont basés dans les ports français de l’Atlantique. Que le débarquement en Normandie soit ou non une feinte, la Manche est pleine de navires ennemis qu’il faut couler !
………
Norvège – Les sous-marins du groupe “Centre” appareillent, non pour se porter à l’attaque de la flotte d’invasion, mais pour établir des barrages au large des côtes norvégiennes, car l’OKW est persuadé qu’un débarquement en Norvège doit compléter l’attaque en France. Les opérations d’intoxication des Alliés ont joué leur rôle. Entre autres manœuvres, depuis deux semaines, des groupes de navires ont été envoyés simuler des reconnaissances en différents points des côtes norvégiennes et ces simulacres continueront tant que la tête de pont alliée en Normandie n’apparaîtra pas suffisamment assurée.
………
Ports français de l’Atlantique – Les sous-marins du groupe “Landwirt” sont réparties entre les bases de Brest (1e et 9e Flottilles), de Lorient (2e et 10e Flottilles), Saint-Nazaire (6e et 7e Flottilles), La Pallice (3e Flottille). Quant aux quelques U-boots de la 12e Flottille, basés à Bordeaux il y a encore quelques semaines et aujourd’hui répartis dans les autres ports, ce sont des sous-marins de transport et des mouilleurs de mines. Ils ont pour mission essentielle la liaison avec le Japon : aucun d’eux ne participera aux différentes missions contre les forces alliées. Il en est de même des U-boots Typ-IX des 6e et 7e Flottilles, qui croisent dans l’Atlantique Nord pour tenter d’intercepter les convois Etats-Unis – Grande Bretagne. Leurs missions achevées, ces sous-marins rejoindront la Norvège.
Les autres flottilles sont composées de Typ-VII C. Les 1ère et 9e Flottilles, basées à Brest, alignent les U-415, U-740, U-821 et U-963. L’U-373 et l’U-953, de la 3e Flottille, sont détachés dans le port breton. Une dizaine d’autres unités sont également présentes à Brest, mais elles nécessitent des réparations ou leurs équipages sont au repos après être récemment rentrés de mission. A Lorient, sont de passage l’U-993, de la 3e Flottille, et les U-269 et U-981, de la 6e Flottille. La base sous-marine abrite aussi l’U-123, qui a été désarmé après être rentré de mission au mois d’avril : le bâtiment a été jugé « usé au-delà de toute possibilité de réparation ». A Saint-Nazaire sont disponibles les U-270, U-281, U-382, U-445, U-437, U-608 et U-758. Enfin, à La Pallice, le B.d.U. peut compter sur les U-212, U-262, U-275, U-333, U-763 et U-970, plus l’U-309 de la 1ère Flottille. En tout, 23 bâtiments immédiatement opérationnels et une dizaine en repos/réparations.
Peu après la mise en alerte, les télex crépitent à nouveau. A la lecture des ordres du B.d.U., les chefs des 1ère et 9e flottilles, à Brest, et les commandants des U-boots qui en dépendent, blêmissent : « Ultime opération – Faire route en surface à toute vitesse, repousser les avions qui vous attaquent » [color=darkred] (16). Tous comprennent que c’est une course à la mort qui les attend.
En effet, les Alliés sont bien décidés à empêcher les sous-marins ennemis basés sur les côtes françaises d’interférer avec le débarquement, et ils s’en sont donné les moyens : en plus des très nombreux avions du Coastal Command qui patrouillent jour et nuit, pas moins de trois porte-avions d’escorte, trois groupes de destroyers et sept groupes de frégates se relayent pour quadriller et même verrouiller l’entrée ouest de la Manche.
Le voyage commence mal pour les U-boots. Après avoir franchi les filets qui ferment la rade de Brest et malgré qu’il navigue dans les eaux du Speerbrecher Lüneburg (SB 9), l’U-415 saute sur une mine non loin de la roche Mengam ; deux hommes disparaissent avec le bâtiment. Au large du Goulet, c’est un B-24 du Squadron 224 qui frappe et s’adjuge l’U-740 dans le nord-ouest d’Ouessant – aucun survivant de son équipage de 51 hommes. Toujours au large d’Ouessant, l’U-821 est la victime d’une attaque combinée d’un B-24 du Squadron 206 et de quatre Mosquito du Squadron 248. Une vedette de secours en mer recueillera un survivant, mais l’U-bootwaffe vient encore de perdre cinquante hommes.
D’autres submersibles réussissent à échapper à la veille des oiseaux de proie du Coastal Command et à pénétrer en Manche. C’est le cas de l’U-963, qui a longé les côtes bretonnes. Mais sa chance ne dure pas : au sud-ouest de Guernesey, il est repéré par un des groupes de chasse de la Royal Navy. Les destroyers HMS Fame, Havelock et Inconstant l’exécutent à la grenade sous-marine. Ils repêchent un survivant, mais 49 hommes manquent à l’appel.
L’Oblt Detlef von Lehsten, commandant l’U-373, a jugé que la défense alliée serait plus forte dans la partie sud de la Manche et le long des côtes bretonnes. Il a donc contourné le Finistère très au large et a pu pénétrer dans la Manche en faisant route le long des côtes anglaises. Au sud de l’île de Wight, il aperçoit le destroyer USS Glennon (DD 620), qui fait route sur Portsmouth pour regarnir ses soutes à obus. Deux des quatre torpilles lancées contre le navire américain ratent leur cible mais, touché par les deux autres, le Glennon chavire sur bâbord et coule. Galvanisé, l’U-373 poursuit sa route mais sa chance à lui aussi l’abandonne. Au large de Brighton, la corvette HMS Statice et les destroyers HMCS Ottawa et Kootenay, qui montent la garde, le repèrent et le coulent ; l’U-boot disparait avec les 52 hommes de son équipage.
L’U-953 a, pour sa part, opté pour une route à mi-chemin entre les côtes françaises et anglaises. Alors qu’il vient de couper la ligne Cherbourg – Dartmouth, il est repéré par un B-24 du VB 110 de l’US Navy. Les Américains ne lui laissent aucune chance et l’envoient par le fond avec les 50 hommes de son équipage.
A la fin de la journée, seuls peuvent encore figurer à l’ordre de bataille des 1ère et 9e Flottilles les sous-marins n’ayant pas pu appareiller ou ceux qui ont eu la chance de n’être qu’endommagés par les avions ou les navires ennemis. Par ailleurs, les unités qui sont encore en mission dans l’Atlantique reçoivent l’ordre de gagner la Norvège à la fin de leurs croisières.
De leur côté, les sous-marins de Lorient ont reçu l’ordre de croiser au large de Land’s End, à la pointe sud-ouest de la Cornouaille, pour attaquer les convois qui vont amener renforts et matériels de Cardiff ou Belfast. L’U-981 n’y parviendra jamais. Les parages d’Ouessant ne sont pas plus cléments pour lui que pour ses camarades de la 1ère Flottille : un autre B-24 du Squadron 224 exécute une attaque à la grenade anti-sous-marine digne du manuel. L’U-981 laisse à la surface des flots 47 survivants, emportant avec lui 4 hommes.
L’U-269 a pris position à cinq milles du phare de Land’s End. Malheureusement pour lui, anticipant un possible barrage de sous-marins, les Alliés ont renforcé les patrouilles maritimes et aériennes qui surveillent les atterrages de la Cornouaille. L’U-boot est repéré et détruit par les destroyers HMS Eskimo et HMCS Haida, qu’appuie un B-24 tchèque du Squadron 311. Les deux destroyers font prisonniers 51 hommes, un seul a disparu avec le sous-marin.
L’U-993 a la malchance de croiser la route des frégates HMCS Saint John et Swansea qui travaillent en équipe, l’une assurant l’écoute et guidant l’autre qui grenade. Au terme de deux heures d’une chasse méthodique, les opérateurs entendent les craquements caractéristiques d’une coque qui se disloque tandis que des débris divers remontent à la surface, signes de la destruction du sous-marin.

Le sacrifice des forces de surface allemandes
Les forces légères allemandes basées dans les ports de la côte atlantique et de la Manche vont elles aussi tout tenter, mais il s’agira d’un véritable sacrifice.
………
Cherbourg, 10h00 – Les S-boots de la 4e Flottille appareillent et tentent d’attaquer en fin de matinée. Mais elles sont repérées par les chiens de berger aériens de la flotte alliée et impitoyablement traquées, mitraillées et bombardées. Quatre sont coulées, deux doivent rentrer à Cherbourg sans avoir pu lancer leurs torpilles (17).
………
Saint-Nazaire, 17h00 – Les destroyers de la 5e Flottille de Zerstörer : Z-5 Paul-Jacobi, Z-6 Theodor-Riedel et ZH-1 (ex-néerlandais Gerard-Callenburgh), précédemment basés au Verdon, se mettent en route en fin de journée, mais ils ne pourront être devant les plages du Débarquement que le lendemain.
………
Brest, 18h30 – La 4e Flottille de torpilleurs : T-25, T-26, T-27 et T-29, s’est préparée pour une attaque de nuit. Elle appareille afin de doubler le Cotentin vers minuit.
………
Le Havre, au crépuscule – Les Falke et Greif, de la 5e Flottille de torpilleurs, qui n’ont pas fait partie de l’escarmouche de l’aube, ont appareillé en fin de journée. Peu avant la nuit, ils attaquent à la torpille le flanc est de l’impressionnante flotte alliée. Pris par surprise – leur attention était attirée par la fin d’une attaque aérienne – les destroyers alliés disposés en flanc-garde ne peuvent que tirer quelques salves imprécises sur le serre-file de la formation ennemie qui se replie dans la fumée artificielle. Mais les douze torpilles allemandes ne trouvent pas leurs cibles.
Cependant, le but principal des deux torpilleurs était de favoriser l’attaque des S-boots de la 5e Flottille, censées profiter de la confusion provoquée par l’attaque des Falke et Greif. Mais, au contraire, celle-ci a mis les veilleurs alliés sur leurs gardes. Bien soutenues par les destroyers, les MTB de la 29e Flottille de la Royal Navy barrent le passage aux S-boots. Trois vedettes de chaque camp sont coulées ou incendiées et plusieurs autres sont plus ou moins endommagées. L’audace des navires allemands n’a pas été très payante !

Pas de Wunderwaffen pour les marins allemands
OberKommando der Kriegsmarine (Berlin), 20h45
– Le Gross-Admiral Doenitz et son état-major reçoivent le Kapitän zur See Friedrich Böhme, qui commande la K-Flottille 361 et ses torpilles type Neger, et l’Oberleutnant zur See Helmut Plikat, qui commande la toute nouvelle K-Flottille 211, chargée de la mise en œuvre des canots explosifs type Linsen.
Le Neger (18) est constitué de deux torpilles G 7 montées l’une sur l’autre. La torpille supérieure, ou torpille porteuse, a vu son cône explosif remplacé par un compartiment où s’assoit le pilote, jambes allongées. Ce dernier a à sa disposition trois leviers, un pour mettre en marche ou arrêter le moteur de son engin, un pour larguer la torpille inférieure, et un agissant comme un manche à balai pour venir sur tribord ou bâbord. Il porte au poignet un compas pour la navigation et il a suivi une formation pour s’orienter en fonction des étoiles. L’ouverture par laquelle il s’est introduit dans son minuscule poste de pilotage est fermée par un dôme en plexiglas de 50 cm. Arrivé à proximité d’une cible, il met en route la torpille inférieure – qui, elle, porte toujours son cône explosif. Pour viser, il fait coïncider une marque tracée sur le plexiglas et une tige métallique en avant du dôme. Ne pouvant compter que sur la motorisation de la torpille supérieure pour déplacer les 4,7 tonnes de l’ensemble, le Neger ne dépasse pas 4 nœuds et n’a que 30 nautiques d’autonomie. Enfin, il est incapable de plonger pour échapper à la veille de l’ennemi.
Les canots explosifs Linsen appartenaient au Lehr-Regiment Brandenburg z.b.V. 800 (une unité spéciale de l’Abwehr sous les ordres de l’amiral Canaris) et ont été rétrocédés au K-Verband suivant la directive du 15 avril de l’OKW. Ils opèrent par Rotte. Une Rotte comprend un canot de commandement monté par un barreur et deux radios, et deux canots Linsen. Les pilotes des Linsen doivent conduire leurs engins en position d’attaque avant de se jeter à l’eau. Chaque radio prend alors le contrôle d’un canot explosif et le dirige contre la cible par radioguidage. Autour du canot court une ceinture métallique avec un ressort calibré à 80 kg. Quand le canot touche la coque du navire visé, le ressort active une minuterie qui peut être réglée à 2, 5 ou 7 secondes pour déclencher l’explosion des 300 kg de la charge explosive. Le barreur a pendant ce temps mission de manœuvrer pour repêcher les pilotes des Linsen.
La question que pose Doenitz aux deux officiers est simple : « Quand vos flottilles pourront-elles attaquer la flotte de débarquement alliée devant les côtes normandes ? » Les réponses vont consterner tout l’état-major.
La situation de la K-Flottille 361 du commandant Böhme n’est pas brillante. L’entraînement des pilotes a pris du retard à cause des émanations de CO2 produites par la batterie de la torpille du pilote, qui provoquent nausées et migraines au bout de trois heures, voire la mort au-delà, ce qui est déjà arrivé à deux reprises ! Pour y remédier, on a commencé par donner aux hommes des tablettes médicamenteuses DIX pour faire disparaître ces troubles (19). Le problème a été remplacé par les effets indésirables des tablettes : forte addiction, hallucinations, dépression et grande fatigue au bout de… trois jours ! L’usage de cette drogue vient d’ailleurs d’être abandonné sur le conseil du Docteur Arnim Wandel, qui a obtenu que les pilotes reçoivent un appareil respiratoire Dräger et deux cartouches de potasse pour neutraliser le CO2. Il s’en faut encore d’un mois pour que le premier contingent de quarante pilotes soit apte au combat !
Enfin, la K-Flottille 211 n’est pas opérationnelle en l’état actuel. Bien que le dernier exercice en mer Baltique ait eu lieu par mer moyenne, la moitié des 24 Linsen engagés (sur 30 disponibles) ont subi des avaries suffisamment sérieuses pour entraîner leur mise hors service définitive.
De plus, cet exercice a été marqué par un accident meurtrier. En effet, pour permettre une mise en œuvre depuis un port un peu distant des navires à attaquer, des dragueurs de type R-Boot ont pris en remorque deux Rotte, donc deux canots de commandement et quatre Linsen, afin de les rapprocher de leurs zones d’action. Ce jour-là, suite à une mauvaise manœuvre de son pilote, un des Linsen est venu heurter le dragueur R-46. L’explosion a coulé le dragueur et deux canots de commandement ! La cause la plus probable de l’accident est que les fils du détonateur n’avaient pas été débranchés après les vérifications électriques.
La période d’entraînement a donc démontré que les canots explosifs de l’Abwehr étaient trop légers pour le service en mer. Une nouvelle série, plus marine, a été définie par l’Oberleutnant zur See F. H. Wendel, chef du Bureau de conception et d’essais du K-Verband. Elle est en cours de construction, mais les premiers exemplaires ne seront livrables qu’à la fin du mois de mai – au mieux.
En entendant ces rapports négatifs, Doenitz prend la décision de renoncer à l’envoi en première ligne des deux K-Flottillen.


Notes
16- Ordre historique authentique !
17- Lors de la chute de la place, les équipages des S-Boots survivantes les saborderont en divers points de la rade.
18- Ce nom vient d’un jeu de mots. Le concepteur de l’engin est l’ingénieur Richard Mohr, du Torpedo Versuchs Anstalt (Institut d’Expérimentation des Torpilles) d’Eckernförde. Mohr est aussi un terme désignant les personnes à la peau foncée (les Maures !) en ancien et moyen haut-allemand : foncée, donc neger (noir).
19- Ces tablettes contiennent de l’oxycodone (un morphinique, pour supprimer la sensibilité à la douleur), de la cocaïne (pour stimuler le système nerveux central) et de la pervitine (pour diminuer l’anxiété et augmenter la concentration).


Dernière édition par Casus Frankie le Lun Jan 02, 2023 15:39; édité 1 fois
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Anaxagore



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MessagePosté le: Lun Jan 02, 2023 12:02    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Ces tablettes contiennent de l’oxycodone (un morphinique, pour supprimer la sensibilité à la douleur), de la cocaïne (pour stimuler le système nerveux central) et de la pervitine (pour diminuer l’anxiété et augmenter la concentration).


Je n'arrive pas à comprendre cette histoire d'effets secondaires, il y a que des bonnes choses..; enfin si on veut transformer quelqu'un en hyperactif, paranoïaque et dépressif Laughing
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demolitiondan



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MessagePosté le: Lun Jan 02, 2023 12:13    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Cette réponse du « caporal autrichien » arrache un soupir d’agacement à von Rundstedt. Mais il va s’employer sans trop de mal à contourner ce refus.
D’abord, il doit répondre à Dollman et von Zangen


Citation:
(et que Neinsdorff est persuadé que la RAF serait au courant de l’heure de son départ avant même qu’il en soit informé !), le départ est reporté à la nuit du 9 au 10.


Citation:
Les sous-marins du groupe “Landwirt” sont réparties entre les bases de Brest (1e et 9e Flottilles), de Lorient (2e et 10e Flottilles), Saint-Nazaire (6e et 7e Flottilles), La Pallice (3e Flottille). Quant aux quelques U-boots de la 12e Flottille, basés à Bordeaux il y a encore quelques semaines et aujourd’hui répartis dans les autres ports


Citation:
Ils ont pour mission essentielle la liaison avec le Japon : aucun d’eux ne participera aux différentes missions contre les forces alliées. (...) Leurs missions achevées, ces sous-marins rejoindront la Norvège.


Citation:
Les autres flottilles sont composées de Typ-VII C. Les 1ère et 9e Flottilles, basées à Brest, alignent les U-415, U-740, U-821 et U-963. L’U-373 et l’U-953, de la 3e Flottille, sont détachés dans le port breton. Une dizaine d’autres unités sont également présentes à Brest,


Citation:
mais l’U-bootwaffe vient encore de perdre cinquante hommes.
D’autres submersibles réussissent à échapper à la veille des oiseaux de proie du Coastal Command et à pénétrer en Manche. C’est le cas de l’U-963, qui a longé les côtes bretonnes. Mais sa chance ne dure pas : au sud-ouest de Guernesey, il est repéré par un des groupes de chasse de la Royal Navy. Les destroyers HMS Fame, Havelock et Inconstant l’exécutent à la grenade sous-marine. Ils repêchent un survivant, mais 49 hommes manquent à l’appel.


Citation:
ratent leur cible mais, touché par les deux autres, le Glennon chavire sur bâbord et coule. Galvanisé, l’U-373 poursuit sa route mais sa chance à lui aussi l’abandonne


Citation:
Au large de Brighton, la corvette HMS Statice et les destroyers HMCS Ottawa et Kootenay, qui montent la garde, le repèrent et le coulent ; l’U-boot disparait avec les 52 hommes de son équipage.
L’U-953 a, pour sa part, opté pour une route à mi-chemin entre les côtes françaises et anglaises. Alors qu’il vient de couper la ligne Cherbourg – Dartmouth, il est repéré par un B-24 du VB 110 de l’US Navy.


Citation:
A la fin de la journée, seuls peuvent encore figurer à l’ordre de bataille des 1ère et 9e Flottilles les sous-marins n’ayant pas pu appareiller ou ceux qui ont eu la chance de n’être qu’endommagés par les avions ou les navires ennemis.


C'est pas un peu logique non ?

Citation:
mais il s’agira d’un véritable sacrifice.
………
Cherbourg, 10h00 – Les S-boots de la 4e Flottille appareillent et tentent d’attaquer en fin de matinée. Mais elles sont repérées


Citation:
Elle appareille afin de doubler le Cotentin vers minuit.
………
Le Havre, au crépuscule – Les Falke et Greif, de la 5e Flottille de torpilleurs, qui n’ont pas fait partie de l’escarmouche de l’aube, ont appareillé en fin de journée.


Citation:
ils attaquent à la torpille le flanc est de l’impressionnante flotte alliée. Pris par surprise – leur attention était attirée par la fin d’une attaque aérienne – les destroyers alliés disposés en flanc-garde


Citation:
Peu avant la nuit, ils attaquent à la torpille le flanc est de l’impressionnante flotte alliée. Pris par surprise – leur attention était attirée par la fin d’une attaque aérienne – les destroyers alliés disposés en flanc-garde ne peuvent que tirer quelques salves imprécises sur le serre-file de la formation ennemie qui se replie dans la fumée artificielle. Mais les douze torpilles allemandes ne trouvent pas leurs cibles.


Citation:
Le Gross-Admiral Doenitz et son état-major reçoivent le Kapitän zur See Friedrich Böhme, qui commande la K-Flottille 361 et ses torpilles type Neger, et l’Oberleutnant zur See Helmut Plikat, qui commande la toute nouvelle K-Flottille 211, chargée de la mise en œuvre des canots explosifs type Linsen.


Citation:
Les canots explosifs Linsen appartenaient au Lehr-Regiment Brandenburg z.b.V. 800 (une unité spéciale de l’Abwehr sous les ordres de l’amiral Canaris) et ont été rétrocédés au K-Verband suivant la directive du 15 avril de l’OKW.


Rappel de mon annexe sur le Brandenburg :
Le 1er février 1943, une nouvelle directive de l’OKW octroie aux composantes du régiment Brandenburg le statut de Sonderverbänden in überbesetzter Divisionsstärrke (unités spéciales mises à disposition de la division). Ce changement, effectif à compter du 20 du mois, acte le retrait global des Brandebourgeois des opérations spéciales. Le régiment perd ainsi son statut particulier et devient une infanterie d’élite banalement sacrifiable. Pas moins… et surtout pas plus

Citation:
Une Rotte comprend un canot de commandement monté par un barreur et deux radios, et deux canots Linsen. Les pilotes des Linsen doivent conduire leurs engins en position d’attaque avant de se jeter à l’eau. Chaque radio prend alors le contrôle d’un canot explosif et le dirige contre la cible par radioguidage. Autour du canot court une ceinture métallique avec un ressort calibré à 80 kg. Quand le canot touche la coque du navire visé, le ressort active une minuterie qui peut être réglée à 2, 5 ou 7 secondes pour déclencher l’explosion des 300 kg de la charge explosive. Le barreur a pendant ce temps mission de manœuvrer pour repêcher les pilotes des Linsen.

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MessagePosté le: Lun Jan 02, 2023 12:15    Sujet du message: Répondre en citant

Bonne Année à tous !
Et un tas de choses !
Sans vouloir plomber l'ambiance, rappelez-vous qu'il y a un an l'un des plus gros fils de discussions de la FTL n'existait pas encore ...

Les affaires reprennent :


Les réactions du Groupe d’Armées D
Entr'aide locale
Rouen

"...D’autant plus que la seule unité blindée de son AK a été envoyée sur le front du Massif Central… A Rouen, Dollman, qui n’a rien à lui envoyer, fait suivre à Paris..."

D’autant plus que la seule unité blindée de son AK a été redirigée vers le front...

La Heer manque de bras
Paris


D’abord, il doit répondre à Dollman et von Zangen. Il leur envoie donc le 653. schwere Panzerjäger Abteilung.

Il leur confie (?)

Le baroud d’honneur de la Kriegsmarine
La charge des U-boots
Berlin –

………
Norvège –
Les sous-marins du groupe “Centre” appareillent, non pour se porter à l’attaque de la flotte d’invasion, mais pour établir des barrages au large des côtes norvégiennes, car l’OKW est persuadé qu’un débarquement en Norvège doit compléter l’attaque en France.

Ports français de l’Atlantique – Les sous-marins du groupe “Landwirt” sont réparties entre les bases de Brest (1e et 9e Flottilles), de Lorient (2e et 10e Flottilles), Saint-Nazaire (6e et 7e Flottilles), La Pallice (3e Flottille).

On peut remplacer "les sous-marins du groupe "Centre" " par "les unités du groupe "Centre."

Ah, grillé par Dan. et Anaxagore. Bonne Année à vous !
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Jan 02, 2023 12:33    Sujet du message: Répondre en citant

Je remercie les correcteurs, même s'ils sont parfois un peu… excessifs sur les répétitions.
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John92



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MessagePosté le: Lun Jan 02, 2023 13:00    Sujet du message: Répondre en citant

...
Après en avoir référé à son chef direct, von Salmuth (15. Armee), le général Kuntzen, chef du LXXXI. AK, ordonne vers midi à ses réserves de se mettre en route vers l’ouest pour aller renforcer le LXXXIV. AK. Les réserves en question sont modestes : il s’agit de la seule 15. Luftwaffen-Feld-Division (29. Jäger Rgt et 30. Jäger Rgt notamment). Les “aviateurs” de Göring ne vont pas tarder à avoir affaire aux aviateurs adverses – qui volent, eux. Mais ce ne sera pas pour tout de suite : la division va devoir faire un large crochet dans la nuit pour aller ( à supprimer ? – tout simplement-) se positionner à droite de la 352. ID au matin du 10.
...
Dès la mi-journée, l’état-major de von Rundstedt demande à Berlin l’autorisation de mobiliser ce qui reste de la “réserve Panzer” – le PanzerGruppe West compte encore trois divisions stationnées dans le nord de la France et en Belgique. La réponse est « Nein ! Pas une division pour la Normandie ! » : le Führer, qui vient de se lever, reste persuadé que l’opération en cours est une diversion destinée à attirer encore plus de monde loin de l’endroit où un débarquement serait le plus productif – le Pas-de-Calais. C’est là que cela va se passer, en témoigne le fait que la 3e Armée Française du fameux Giraud (l’homme de Limnos) est toujours localisée au sud de Londres, ainsi que le corps blindé belge, sans parler de 3e Armée US. Ces adversaires, certainement les plus mordants, auront assurément à cœur de débarquer à cet endroit.
...
D’abord, il doit répondre à Dollman et von Zangen. Il leur envoie donc le 653. schwere Panzerjäger Abteilung. Cette puissante unité, à peine arrivée d’Allemagne (où elle a été rééquipé ( rééquipée ??) en JagdLeopard), fait partie du PanzerGruppe West, mais ce n’est pas une division…
...
Comme voyager de jour serait périlleux sous un ciel constellé d’avions alliés (et que Neinsdorff est persuadé que la RAF serait au courant de l’heure de son départ avant même qu’il en soit informé !), le départ (ce départ ? ) est reporté à la nuit du 9 au 10.

Le baroud d’honneur de la Kriegsmarine
La charge des U-boots
Berlin
– Dès que les premières informations remontées par le canal des communications de la Kriegsmarine atteignent le Konteradmiral Eberhard Godt, B.d.U. (Befehlshaber der Uboote), celui (celui-ci ? ) met en alerte le groupe “Centre”, basé en Norvège, et le groupe “Landwirt”, dont les sous-marins sont basés dans les ports français de l’Atlantique. Que le débarquement en Normandie soit ou non une feinte, la Manche est pleine de navires ennemis qu’il faut couler !
………
Norvège – Les sous-marins du groupe “Centre” appareillent, non pour se porter à l’attaque de la flotte d’invasion, mais pour établir des barrages au large des côtes norvégiennes , car l’OKW est persuadé qu’un débarquement en Norvège doit compléter l’attaque (celui ? ) en France. Les opérations d’intoxication des Alliés ont joué leur rôle. Entre autres manœuvres, depuis deux semaines, des groupes de navires ont été envoyés simuler des reconnaissances en différents points des côtes norvégiennes et ces simulacres continueront tant que la tête de pont alliée en Normandie n’apparaîtra pas suffisamment assurée.
………
Ports français de l’Atlantique – Les sous-marins (submersibles ?) du groupe “Landwirt” sont réparties entre les bases de Brest (1e et 9e Flottilles), de Lorient (2e et 10e Flottilles), Saint-Nazaire (6e et 7e Flottilles), La Pallice (3e Flottille). Quant aux quelques U-boots de la 12e Flottille, basés à Bordeaux il y a encore quelques semaines et aujourd’hui répartis dans les autres ports, ce sont des sous-marins de transport et des mouilleurs de mines. Ils ont pour mission essentielle la liaison avec le Japon : aucun d’eux ne participera aux différentes missions contre les forces alliées. Il en est de même des U-boots (à supprimer ? –tout simplement- ) Typ ( Type ???) -IX des 6e et 7e Flottilles, qui croisent dans l’Atlantique Nord pour tenter d’intercepter les convois Etats-Unis – Grande Bretagne. Leurs missions achevées, ces sous-marins (ils ? ) rejoindront la Norvège.
Les autres flottilles sont composées de Typ (Type ??? jusye au cas où ) -VII C. Les 1ère et 9e Flottilles, basées à Brest, alignent les U-415, U-740, U-821 et U-963. L’U-373 et l’U-953, de la 3e Flottille, sont détachés dans le port breton. Une dizaine d’autres unités sont également présentes à Brest, mais elles nécessitent des réparations ou leurs équipages sont au repos après être récemment rentrés de mission . A Lorient, sont de passage l’U-993, de la 3e Flottille, et les U-269 et U-981, de la 6e Flottille. La base sous-marine abrite aussi l’U-123, qui a été désarmé après être rentré de mission (son retour ? ) au mois d’avril : le bâtiment a été jugé « usé au-delà de toute possibilité de réparation ». A Saint-Nazaire sont disponibles les U-270, U-281, U-382, U-445, U-437, U-608 et U-758. Enfin, à La Pallice, le B.d.U. peut compter sur les U-212, U-262, U-275, U-333, U-763 et U-970, plus l’U-309 de la 1ère Flottille. En tout, 23 bâtiments (submersibles ? ) immédiatement opérationnels et une dizaine en repos/réparations.
Peu après la mise en alerte, les télex crépitent à nouveau. A la lecture des ordres du B.d.U., les chefs des 1ère et 9e flottilles, à Brest, et les commandants des U-boots qui en dépendent, blêmissent : « Ultime opération – Faire route en surface à toute vitesse, repousser les avions qui vous attaquent » [color=darkred] (il manque le mais où ?)[/color] (16). Tous comprennent que c’est une course à la mort qui les attend.
...
Le voyage commence mal pour les U-boots. Après avoir franchi les filets qui ferment la rade de Brest et malgré qu’il (bien qu’il ) navigue dans les eaux du Speerbrecher Lüneburg (SB 9), l’U-415 saute sur une mine non loin de la roche Mengam ; deux hommes (marins ? ) disparaissent avec le bâtiment. Au large du Goulet, c’est un B-24 du Squadron 224 qui frappe et s’adjuge l’U-740 dans le nord-ouest d’Ouessant – aucun survivant de son équipage de 51 hommes parmi les 51 membres de son équipage ?. ( ). Toujours au large d’Ouessant, l’U-821 est la victime d’une attaque combinée d’un B-24 du Squadron 206 et de quatre Mosquito du Squadron 248. Une vedette de secours en mer recueillera un survivant (rescapé ? ), mais l’U-bootwaffe vient encore de perdre cinquante hommes .
D’autres submersibles réussissent à échapper à la veille des oiseaux de proie du Coastal Command et à pénétrer en Manche. C’est le cas de l’U-963, qui a longé les côtes bretonnes. Mais sa chance ne dure pas : au sud-ouest de Guernesey, il est repéré par un des groupes de chasse de la Royal Navy. Les destroyers HMS Fame, Havelock et Inconstant l’exécutent à la grenade sous-marine. Ils repêchent un survivant , mais 49 hommes manquent à l’appel.
L’Oblt Detlef von Lehsten, commandant l’U-373, a jugé que la défense alliée serait plus forte dans la partie sud de la Manche et le long des côtes bretonnes. Il a donc contourné le Finistère très au large et a pu pénétrer dans la Manche en faisant route le long des côtes anglaises. Au sud de l’île de Wight, il aperçoit le destroyer USS Glennon (DD 620), qui fait route ( a mis le cap ?) sur Portsmouth pour regarnir ses soutes à obus. Deux des quatre torpilles lancées contre le navire américain ratent leur cible mais, touché par les deux autres, le Glennon chavire sur bâbord et coule (/color]. Galvanisé, l’U-373 poursuit sa [color=red] route ] mais sa chance à lui aussi l’abandonne (Je trouve cette formulation étrange). Au large de Brighton, la corvette HMS Statice et les destroyers HMCS Ottawa et Kootenay, qui montent la garde, repèrent (l’aperçoivent ? ) et le coulent ( l’envoient par le fond ?) ; l’U-boot disparait avec les 52 hommes de son équipage (ces 52 marins ? ).
L’U-953 a, pour sa part, opté pour une route à mi-chemin entre les côtes françaises et anglaises. Alors qu’il vient de couper la ligne Cherbourg – Dartmouth, il est repéré (détecté/aperçu ?) par un B-24 du VB 110 de l’US Navy. Les Américains ne lui laissent aucune chance et l’envoient par le fond (le coulent ?) avec les 50 hommes de son équipage.
A la fin de la journée, seuls peuvent encore figurer à l’ordre de bataille des 1ère et 9e Flottilles les sous-marins n’ayant pas pu appareiller ou ceux qui ont eu la chance (le bonheur ?) de n’être qu’endommagés par les avions ou les navires ennemis. Par ailleurs, les unités qui sont encore en mission dans l’Atlantique reçoivent l’ordre de gagner la Norvège à la fin de leurs croisières.
De leur côté, les sous-marins (submersibles ?) de Lorient ont reçu l’ordre de croiser au large de Land’s End, à la pointe sud-ouest de la Cornouaille, pour attaquer les convois qui vont amener renforts et matériels de Cardiff ou Belfast.
...
Les deux destroyers font prisonniers 51 hommes, un seul a disparu avec le sous-marin .
L’U-993 a la malchance de croiser la route des frégates HMCS Saint John et Swansea qui travaillent en équipe, l’une assurant l’écoute et guidant l’autre qui grenade. Au terme de deux heures d’une chasse méthodique, les opérateurs entendent les craquements caractéristiques d’une coque qui se disloque tandis que des débris divers remontent à la surface, signes de la destruction du sous-marin (submersible ? ).

Le sacrifice des forces de surface allemandes
Les forces légères allemandes basées dans les ports de la côte atlantique et de la Manche vont elles aussi tout tenter , mais il s’agira d’un véritable sacrifice.
………
Cherbourg, 10h00 – Les S-boots de la 4e Flottille appareillent et tentent d’attaquer en fin de matinée.
...
Brest, 18h30 – La 4e Flottille de torpilleurs : T-25, T-26, T-27 et T-29, s’est préparée pour une attaque de nuit. Elle appareille afin de doubler le Cotentin vers minuit.
………
Le Havre, au crépuscule – Les Falke et Greif, de la 5e Flottille de torpilleurs, qui n’ont pas fait partie de l’escarmouche de l’aube, ont appareillé (pris la mer ? ) en fin de journée. Peu avant la nuit, ils attaquent à la torpille le flanc est de l’impressionnante flotte alliée. Pris par surprise – leur attention était attirée par la fin d’une attaque aérienne – les destroyers alliés disposés en flanc-garde ne peuvent que tirer quelques salves imprécises sur le serre-file de la formation ennemie qui se replie dans la fumée artificielle. Mais les douze torpilles allemandes ne trouvent pas leurs cibles.
...
Pas de Wunderwaffen pour les marins allemands
OberKommando der Kriegsmarine (Berlin), 20h45
– Le Gross-Admiral Doenitz et son état-major reçoivent le Kapitän zur See Friedrich Böhme, qui commande la K-Flottille 361 et ses torpilles type Neger, et l’Oberleutnant zur See Helmut Plikat, qui commande ( à la tête de ?) la toute nouvelle K-Flottille 211, chargée de la mise en œuvre des canots explosifs type Linsen.
...
La situation de la K-Flottille 361 du commandant Böhme n’est pas brillante. L’entraînement des pilotes a pris du retard à cause des émanations de CO2 produites par la batterie de la torpille du pilote , qui provoquent nausées et migraines au bout de trois heures, voire la mort au-delà, ce qui est déjà arrivé à deux reprises ! Pour y remédier, on a commencé par donner aux hommes des tablettes médicamenteuses DIX pour faire disparaître ces troubles . Le problème a été remplacé par les effets indésirables des tablettes : forte addiction, hallucinations, dépression et grande fatigue au bout de… trois jours ! L’usage de cette drogue vient d’ailleurs d’être abandonné sur le conseil du Docteur Arnim Wandel, qui a obtenu que les pilotes reçoivent un appareil respiratoire Dräger et deux cartouches de potasse pour neutraliser le CO2. Il s’en faut encore d’un mois pour que le premier contingent de quarante pilotes soit apte au combat !
...



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loic
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MessagePosté le: Lun Jan 02, 2023 13:14    Sujet du message: Répondre en citant

Merci d'homogénéiser : Type-IX et Type-VIIC
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houps



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MessagePosté le: Lun Jan 02, 2023 13:49    Sujet du message: Répondre en citant

Tiens, au passage, une question:

1) Lüttich se casse le nez pour une branche, sur "un mur de PAK" et pour l'autre, sur des positions de repli préparées à l'avance.
2) Overlord survient à point nommé.
Or, Enigma est fiable. Conclusion : il y a de la trahison dans l'air. D'autant plus que l'atmosphère, après l'attentat contre Hitler, n'a pas dû s'alléger.

Dans ces conditions, pour les Allemands, entamer ou poursuivre des tractations avec tout ou partie des belligérants, c'est soit se passer la corde au cou, soit fournir une pince plus longue à un des crabes qui pullulent dans le panier.

Donc côté Vatican, Suisse, Rotte Kapell et autres, ça donne quoi ?
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loic
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MessagePosté le: Lun Jan 02, 2023 14:34    Sujet du message: Répondre en citant

houps a écrit:
Or, Enigma est fiable.

Pas vraiment. Malgré les améliorations techniques, les Alliés décryptèrent régulièrement les messages, surtout à cause de maladresses côté allemand.
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Archibald



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MessagePosté le: Lun Jan 02, 2023 15:23    Sujet du message: Répondre en citant

Anaxagore a écrit:
Citation:
Ces tablettes contiennent de l’oxycodone (un morphinique, pour supprimer la sensibilité à la douleur), de la cocaïne (pour stimuler le système nerveux central) et de la pervitine (pour diminuer l’anxiété et augmenter la concentration).


Je n'arrive pas à comprendre cette histoire d'effets secondaires, il y a que des bonnes choses..; enfin si on veut transformer quelqu'un en hyperactif, paranoïaque et dépressif Laughing


PTDRRR. C'est une sorte de Kloug médical en fait, comme dirait M. Preskovitch.

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egdltp



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MessagePosté le: Lun Jan 02, 2023 15:34    Sujet du message: Répondre en citant

@Loic : Houps tenait le raisonnement des allemands face à la situation. Nous, extérieurs, savons bien la réalité des choses :
Donc décisions tactiques qui semblent connue des adversaires + communications indéchiffrables => Traîtres dans les rangs.

Merci pour ces morceaux de bravour et bonne année à tous...
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Bob Zoran



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MessagePosté le: Lun Jan 02, 2023 15:36    Sujet du message: Répondre en citant

La note (19) celle sur le pot belge à la sauce allemande ne semble pas apparaître dans le texte justement.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Jan 02, 2023 15:39    Sujet du message: Répondre en citant

Appel de note ajouté.
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loic
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MessagePosté le: Lun Jan 02, 2023 15:46    Sujet du message: Répondre en citant

egdltp a écrit:
@Loic : Houps tenait le raisonnement des allemands face à la situation. Nous, extérieurs, savons bien la réalité des choses :
Donc décisions tactiques qui semblent connue des adversaires + communications indéchiffrables => Traîtres dans les rangs.

Bof... OTL, la suite de défaites allemandes depuis la fin 1942 a souvent conduit à écarter un général pour incompétence et à le remplacer. Quitte à le rappeler plus tard. Pas vraiment de soupçon de trahison, sauf pendant l'attentat contre Hitler.
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Anaxagore



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MessagePosté le: Lun Jan 02, 2023 20:17    Sujet du message: Répondre en citant

Archibald a écrit:
Anaxagore a écrit:
Citation:
Ces tablettes contiennent de l’oxycodone (un morphinique, pour supprimer la sensibilité à la douleur), de la cocaïne (pour stimuler le système nerveux central) et de la pervitine (pour diminuer l’anxiété et augmenter la concentration).


Je n'arrive pas à comprendre cette histoire d'effets secondaires, il y a que des bonnes choses..; enfin si on veut transformer quelqu'un en hyperactif, paranoïaque et dépressif Laughing


PTDRRR. C'est une sorte de Kloug médical en fait, comme dirait M. Preskovitch.

"Que des bonnes choses: cacao de synthèse, margarine et saccharose" Laughing Laughing Laughing Laughing


La lecture du passage sur les wundewaffens de la Kriegmarine m'a consterné parce que... ils ont refait des Maiales... Déjà pour l'inspiration on repassera.
Ensuite, n'importe quel sous-marinier sait que les batteries électiques produisent des gaz nocifs (même moi je le sais). Comment ont-il fait pour passer à côté lors de ce défaut au moment de la conception?. Et surtout comment ont-ils pu mettre des gens sur des torpilles humaines sans préparer un système pour les protéger des émanations toxiques?
Après deux morts et plein d'intoxiqués, ils 'découvrent' le problème.
Leur réponse?
"On va les droguer pour qu'ils survivent plus longtemps"
Le résultat?
On se retrouve avec des engins plus meurtriers pour leur équipage que pour leur ennemis, pilotés par des individus camés jusqu'aux yeux. Et là enfin, dans un éclair de lucidité, les concepteurs réalisent que ce n'est peut-être pas une bonne idée... quel scoop!
Et c'est seulement à ce moment là que quelqu'un a l'idée qu'ils auraient du avoir dès le début, donner des appareils respiratoires aux pilotes des torpilles humaines.
C'est... consternant.
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
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