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Les Balkans, Mai 1944
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demolitiondan



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MessagePosté le: Lun Nov 28, 2022 16:32    Sujet du message: Répondre en citant

Radoslav Rade Radić



Jerzy Iwanow-Szajnowicz



Dominik Hinko Piccili



Le camp défoncé à la masse (et pas que ...)



Vjekoslav “Maks” Luburić - on n'en a malheureusement pas fini avec lui.


_________________
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John92



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MessagePosté le: Lun Nov 28, 2022 17:33    Sujet du message: Répondre en citant

...
La petite guerre de grignotage engagée par l’AVNOJ se poursuit. Désireuses (Désireuse ? si j’ai bien compris c’est la 1ère DI grecque qui est désireuse ) d’accompagner ces efforts, la 1ère DI grecque tâche de border le 8. SS-PanzerGrenadier Rgt à Olovo. Elles y parviennent, mais ne peuvent (Elle y parvient , mais ne peut ? ) franchir la Krivaja.
...
Pour sûr , les Partisans sont motivés et experts, en dépit de la pluie. Mais du sud-ouest au nord-est, des Treskavica à la Mošćanic, en passant par le mont Trebević et la Likava, les corps titistes sont confrontés à la défense féroce des Schutzstaffel, qui leur font perdre du monde et du temps avant de se replier sur de nouvelles positions un peu plus près de la ville. Ce recul est contrariant pour le III. SS-GAK, c’est sûr (certain ? )
...
La Brigade blindée grecque est désormais bien lancée sur la route de Trebinje, à la poursuite du KLAK et du reste de l’armée croate en retraite. Profitant du chaos dans les rangs oustachis – du moins ceux qui accompagnent ou font mine d’accompagner les légionnaires de Marko Mesić – les soldats grecs (hellènes ? ) s’emparent dans la soirée d’un point de passage sur la Trebišnjica peu ou mal gardé par l’ennemi, à hauteur de Gornje Grančarevo.
...
Après tout, qui pourrait suppléer les Allemands dans la région, si le gros de ce qui subsiste des forces (troupes ? ) croates était anéanti en Dalmatie ?
Aussi, sur instruction expresse de l’Allemand, remercié par un Ivo Herenčić de plus en plus déprimé et dépassé par les événements, une force improvisée autour de la 392. ID Plava divizija (Artur Gustovic) est mise sur pied pour reprendre ce fameux pont, avant qu’il ne soit trop tard.
...
Avant de partir, l’évêque Josef Gawlina, aumônier général auprès des troupes d’Anders, a pris grand soin de célébrer deux messes de consécration : une au bord de la route de Drume, l’autresous (l’autre sous ) le mont Ruminja. Ces terres sont désormais sacrées pour la nation polonaise.
...
Il poussera assez vite sur leurs tombes des fleurs rouges qui parsèment désormais chaque printemps les collines, comme de splendides coups de pinceau donnés par la nature. Des coquelicots, qui inspireront assez vite (rapidement ?) des chansons nostalgiques aux vétérans…
...
Et ils sont allé (allés ? ) tuer et venger,
Et ils sont allé (allés ? ) aussi têtus que jamais,
...
Quand bien même c’est désormais Lothar Rendulic qui commande le HG E, Gunther von Kluge ne compte pas se laisser déposséder de tout lien avec le front. Der Kluge Hans est un maniaque du contrôle et des rapports – il ne tient pas à laisser , demain, la 12. Armee dans une configuration qui risquerait d’entraîner un nouveau désastre sur la route de Budapest.
...
« – ...
– Patience… Nous avons franchi la rivière Bosnie cette nuit, accueilli (accueillis ?) par d’autres salopards qui n’ont pas davantage donné leur nom.
...
(Mimique satisfaite…) »
...
Environ, car le boucher Luburić envoie régulièrement de Sarajevo à Jasenovac des lots de victimes, qui arrivent presque toujours estropiées – impropres au travail, elles sont donc immédiatement exécutées. Et puis, il y a les prisons du côté de la frontière croato-slovène, qu’on a décidé d’évacuer en urgence (en catastrophe ? ) du fait de… l’agitation collectiviste. De ce fait, 1 590 détenus sont encore arrivés (expédiés ? ) ces deux derniers jours de Lepoglava – il a bien fallu s’en occuper en urgence .
...
Malheureusement pour le NDH, ce bétail humain a encore de la ressource – dans la soirée, constatant que de toute façon, ils sont condamnés, 600 prisonniers tentent de forcer les grilles pour fuir dans la campagne, massacrant (neutralisant ? bof ) les gardes à coup de pierre et escaladant les barbelés à mains nues vers un infime espoir de salut. L’intervention rapide de la 1ère Division d’Assaut ne leur laisse aucune chance – seuls 29 en réchapperont. Décidée à montrer sa force, l’unité d’élite croate entre ensuite dans le camp pour massacrer tout ce qui respire encore, qu’on ait tenté de fuir ou non. Puis, les derniers bâtiments en dur sont dynamités : corps de garde, chambres de torture, fourneau Piccili (18)… tout disparaîtra dans la nuit. Quant aux (Pour les/Pour ce qui est des/En ce qui concerne les ? ) bourreaux du camp, on a encore grand besoin d’eux ailleurs.
Quant à la 1ère Division d’Assaut, désormais disponible, elle va se repositionner un peu plus à l’est, à hauteur de Nova Gradiška, pour prendre le relais du Ve Corps oustachi (qui peut ainsi aller relever les cosaques de von Pannwitz vers Daruvar). Mais toujours en gardant un œil sur ses arrières.


14- Citons le cas (mais en Grèce, non en Yougoslavie) de Jerzy Iwanow-Szajnowicz, ancien scout et athlète de haut niveau (nageur et joueur de water-polo de (à ajouter ? )niveau international), héros de la Résistance grecque (son beau-père était de Salonique) tombé en janvier 1943, victime de la Gestapo, à sa troisième arrestation (il s’était évadé deux fois).
...
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Déc 02, 2022 23:15    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
La première période était très intense, avec beaucoup d'occasions des deux côtés. Shaqiri a d'abord ouvert le score (20e, 0-1) avant que les Serbes ne réagissent grâce à l'inévitable duo Tadic-Mitrovic. Le premier sert idéalement le meilleur buteur de l'histoire serbe qui plante une superbe tête décroisée (26e, 1-1). Moins de dix minutes plus tard, c'est Vlahovic qui a permis aux Aigles d'y croire avec son but du pied gauche (35e, 2-1). Juste avant la pause, Embolo a réduit la marque en profitant d'une énorme erreur de la défense adverse (44e, 2-2). Au retour des vestiaires, les Suisses ont pris l'avantage grâce à un but magnifique de Freuler sur une déviation aile de pigeon de Vargas après un bon service de Shaqiri (48e, 2-3). Le match a ensuite baissé en intensité, avant les grosses tensions de fin de match entre Xhaka et quelques adversaires Serbes.


Vous le saviez vous, que l'attaquant star suisse vient du Kosovo et fait l'aigle avec ses potes (le symbole albanais) tandis que les serbes ont un drapeau de la Grande Serbie dans les vestiaires ?
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Volkmar



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MessagePosté le: Ven Déc 02, 2022 23:17    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Citation:
La première période était très intense, avec beaucoup d'occasions des deux côtés. Shaqiri a d'abord ouvert le score (20e, 0-1) avant que les Serbes ne réagissent grâce à l'inévitable duo Tadic-Mitrovic. Le premier sert idéalement le meilleur buteur de l'histoire serbe qui plante une superbe tête décroisée (26e, 1-1). Moins de dix minutes plus tard, c'est Vlahovic qui a permis aux Aigles d'y croire avec son but du pied gauche (35e, 2-1). Juste avant la pause, Embolo a réduit la marque en profitant d'une énorme erreur de la défense adverse (44e, 2-2). Au retour des vestiaires, les Suisses ont pris l'avantage grâce à un but magnifique de Freuler sur une déviation aile de pigeon de Vargas après un bon service de Shaqiri (48e, 2-3). Le match a ensuite baissé en intensité, avant les grosses tensions de fin de match entre Xhaka et quelques adversaires Serbes.


Vous le saviez vous, que l'attaquant star suisse vient du Kosovo et fait l'aigle avec ses potes (le symbole albanais) tandis que les serbes ont un drapeau de la Grande Serbie dans les vestiaires ?


ça avait pas déjà été hyper tendu pendant la dernière coupe du monde justement ? (Je sais absolument pas ce qu'il se passe pendant celle-ci par contre ^^)
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Déc 02, 2022 23:18    Sujet du message: Répondre en citant

Ben si - et l'extrait c'est ce soir.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Déc 03, 2022 16:20    Sujet du message: Répondre en citant

5 mai
La campagne des Balkans
Opération Plunder – Teatime
Vallées du Danube et de la Save
– La 117. JägerDivision de Karl von Le Suire arrive enfin à Szekszárd, rejoignant ainsi son corps d’affectation après des semaines de coupure et prenant le relais de la 214. ID (Harry von Kirchbach). Celle-ci peut donc se décaler vers les reliefs au sud de Bonyhád (Bonnhard en allemand) afin de soulager un peu la 199. ID, censée jusque-là tenir 60 kilomètres de front. L’Axe a enfin reconstitué son dispositif – un dispositif certes éreinté et pour partie décimé, mais un dispositif qui existe toujours – et sera sans doute renforcé dans les jours à venir.
Côté allié, à présent que le temps se dégage un peu et que le Groupement de Divisions des Balkans entreprend de se déployer à sa place, MacCreery relance quelques reconnaissances vers l’ouest, en direction de la rivière Bosnie, face au XVIII. Gebirgs-Armee-Korps de Julius Ringel. Dans l’esprit du Britannique, il s’agit là de tester le dispositif de l’ennemi, de le contraindre à la défensive en maintenant l’incertitude pendant le passage de relais aux Français, tout en offrant à ceux-ci un repérage assez précis des positions ennemies. Et le tout lui permet de sortir de l’irritante passivité à laquelle il était contraint depuis sa récente prise de fonction !
Ces actions, absolument pas coordonnées mais parfois soutenues par le 5e Corps “Bosniaque” de Slavko Rodić – qui a mis beaucoup de cœur à préparer le terrain – donnent des résultats divers mais encourageants. Les lignes de la 264. ID sont… fragmentées, à tout le moins, car l’Axe n’attend visiblement plus d’offensive ennemie dans ce secteur. De toute façon, il n’a pas les moyens de la contrer : ce n’est pas le reliquat de 162. ID (Johann Fortner), à Proboj, qui va aider ! Et pas davantage les Oustachis de la vallée de la Save… Plusieurs positions sont donc enlevées par des assauts brusqués destinés avant tout à faire des prisonniers. Les lieux sont ensuite abandonnés ou – plus souvent – cédés aux Partisans.
Cependant, les hommes du Renseignement britannique sont très surpris de constater que, en dépit de deux années de revers et d’un début 1944 proprement catastrophique pour l’Allemagne, le moral du Landser reste globalement bon ! Vis-à-vis des Anglais, les officiers rivalisent de propos compassés dans le style « Muss das sein ? » ou encore « Wir haben es nicht gewünscht ! » – Est-ce bien nécessaire ? Nous ne voulions pas vous faire la guerre ! Des propos qui reviennent souvent dans la bouche des prisonniers interrogés, tout comme le traditionnel couplet sur l’alliance naturelle germano-anglo-saxonne face à la menace bolchevique. Il est vrai que celui-ci prend une saveur particulière sous ces latitudes, avec des commissaires de l’AVNOJ campant à quelques pas de là ! Non pas que certains Anglais ne soient pas d’accord avec les Allemands sur la dangerosité du communisme – mais ce sont des gens disciplinés, et ils n’iront pas s’allier avec un autre régime criminel fauteur de guerre pour autant, n’en déplaise à Berlin.
Comme pour souligner cette fermeté, l’AVNOJ fait à nouveau voler son CR.42 – au bénéfice du 6e Corps “Slavon”, qui serait en difficulté. C’est qu’avec Petar Drapšin occupé à courir les bois, le commandement titiste n’est pas encore vraiment au courant des lourdes pertes infligées aux Partisans au nord de la Save…

Opération Veritable – Partisans et Grecs
Région de Sarajevo
– Une fois encore, les “Prolétariens” de Koča Popović font parler d’eux. Descendant des contreforts du Bjelašnica vers la Zujevina, ils se heurtent à nouveau aux abords d’Hadžići aux hommes du 13. SS-Freiwilligen Gebirgsjäger Rgt Artur-Phleps (Standartenführer Ernst Deutsch), qui n’ont pas oublié l’humiliation d’il y a quelques jours dans la vallée de la Željeznica. Cette fois-ci, les Waffen-SS sont prêts et bien déployés sur leur ligne de défense, tandis que les camarades du 12e Corps “de Voïvodine” comme les Grecs de la 13e DI sont loin… L’assaut patine donc assez vite, n’apportant rien d’autres que des pertes. Pire, les Partisans perdent même deux chars dans la bataille, un R-35 et un S-35 ! Bon, le Somua sera sans doute réparable, mais tout de même.
Instruit de ces difficultés, le 3e Corps “Bosniaque” renonce à déborder par l’est pour tenter de passer plutôt par les sources de la Bosnie – une colline boisée entre Sarajevo et Hadžići, qui surplombe un peu la ville et d’où on pourrait gêner significativement les transferts d’est en ouest. Avant, peut-être, de s’enfoncer dans le dispositif fasciste… Toutefois, cet objectif a été bien compris par Deutsch, qui a parsemé les contreforts dégarnis de nids de mitrailleuse. L’escalade sera longue ! Et Kosta Nađ n’y arrivera sans doute pas tout seul.
Par contre, à l’est de la cuvette, les forces de l’Axe, si elles ne montrent assurément aucun signe de faiblesse, semblent un peu plus étirées. Le 14. SS-Freiwilligen Gebirgsjäger Rgt Reinhard-Heydrich (Standartenführer August Schmidhuber), en charge de ce secteur, ne peut prétendre tout défendre contre tout le monde – les Grecs et le 8e Corps “Dalmate” sur la Mošćanic, les hommes du 12e Corps “de Voïvodine” sur les pentes du mont Trebević… Ici, les Alliés commencent donc à grignoter du terrain. Et l’Axe doit peu à peu concéder des positions ou des localités comme Faletići, Kasindo ou Klek… Oh, en elles-mêmes elles sont insignifiantes ! Mais Schmidhuber aurait quand même aimé les garder sous le coude…
Maudite soit la SS-Polizei, dispersée d’Olovo à Konjic au lieu d’être là où on se bat ! Et vivement que les Néerlandais d’Helmut Scholz arrivent : cela permettra peut-être, justement, de faire remonter vers la cuvette le 7. SS-PzGr Rgt, de cette Polizei. Dans son QG de l’hôtel de ville, récemment abandonné par Friedrich-Wilhelm Krüger (parti vers Zenica avec son état-major…), Karl Reichsritter von Oberkamp se laisse aller à une certaine exaspération. Il faut dire que ces obus de 155 mm grecs qui tombent sur sa Prinz-Eugen n’ont rien avoir avec les petits obus de mortiers des Partisans…

Opération Veritable – Grecs et Partisans
Monténégro, Herzégovine et côte dalmate
– Le pont sur la Trebišnjica est tombé hier aux mains des Grecs. Toute la nuit, ceux-ci ont paré les contre-attaques des légionnaires croates envoyés le reprendre. Hélas, le lever du jour approchant, et avec lui les renforts grecs, une ultime action désespérée des Oustachis leur a finalement permis de détruire l’ouvrage. Action bel et bien suicidaire : leur groupe a été presque totalement anéanti.
Résultat : les chars du colonel Socrates Demaratos sont coincés au bord d’un fleuve. Ce dernier n’a certes rien d’infranchissable : 50 mètres à peine, et il n’est même pas franchement défendu en face. Mais il n’en faut pas moins attendre les pontonniers.
Pendant ce temps, très en avant, la plupart des Oustachis civils et militaires et de leurs collaborateurs bosniaques sont déjà arrivés à Ravno et remontent à présent vers Mostar et Metković en passant par Stolac et Hutovo. La Neretva sera sans doute atteinte demain. En pratique, la poursuite est terminée.

Opération Veritable – Prise de relais
Région de Tuzla
– Première arrivée du GDB dans le secteur, il était logique que la 192e DIA de Paul Jouffrault aille se positionner le plus au nord. Elle va donc les jours suivants prendre le relais de la 6th Australian de Jack Stevens, à Slavonski Brod. Une affectation désagréable, si l’on se fie à la mésentente passée entre ANZAC et AVNOJ – mais les Français n’ont pas été impliqués dans cette affaire. Au surplus, le gouvernement de la République inclut de bons communistes, tandis que la réputation de professionnalisme et même de férocité dans les combats de la 192e lui vaut déjà la sympathie des Partisans. Alors …

Guerre aérienne
Petite foulée
Balkans
– Peu d’actions dans les cieux aujourd’hui – mais, du fait de l’arrivée imminente du GDB, la Balkans Air Force relance ses raids d’interdictions sur l’Autriche, la Slovénie et le sud de la Hongrie. L’objectif reste toujours le même : paralyser, ou à tout du moins ralentir considérablement, l’arrivée de renforts ennemis que chacun à Athènes juge inéluctable.

AVNOJ
La lutte finale
Croatie (nord), vallée de la Save
– L’ordre règne à Pakrac et plus généralement dans la vallée de la Miletina. Les cosaques de la Waffen-SS n’iront pas vers Požega. Par contre, ils ont assurément fait passer au 6e Corps “Slavon” – et à tous ceux qui auraient la sotte idée de le soutenir – le goût de la Révolution. Au sud, les troupes de ligne croates (la 1ère Division d’Assaut) tiennent leurs voies de ravitaillement. Sous la garde des cosaques et des éléments libérés par la destruction du camp de Jasenovac, la vallée de la Save semble donc redevenir à peu près sûre, à défaut d'être vraiment pacifiée.
………
Croatie (ouest), Lika-Senj – Les troupes d’Andrija Hebrang poursuivent leur avance ! Après la 35e Division hier à Sanski Most, c’est au tour de la 13e “de Primorje-Gorski Kotar” (Veljko Kovacevic, Josip Skočilić) de libérer Josipdol des mains de Slovènes plus intéressés par ce qui se passe dans leur pays qu’en Croatie. De son côté, la 7e Division Banija (Vojislav Djokic, Kluro Kladarin) s’empare de Bosanki Petrovac, pour ainsi dire pas défendue par les forces du NDH – lesquelles ne peuvent vraiment pas être partout, mais essaient pourtant… ce qui fait qu’elles sont finalement de moins en moins quelque part.
Grâce au contrôle de ces nœuds routiers, le secteur tenu par l’AVNOJ continue de s’étendre vers le sud jusqu’à Dvar (plus très loin de Knin), et approche au nord de Karlovac, férocement défendue par la Karstjäger de Hans Brandt. Cependant, “Fatty” souhaite toujours éviter de disperser ses hommes. Et comme le 10e Corps “de Zagreb” est visiblement en arrêt maladie, il est probable que les choses en restent là… pour l’instant.

Amitié et confiance
Une grotte au nord de Višegrad
– Tout compte fait, le maréchal Tito n’a pas quitté son refuge adopté durant l’opération Morgenstern. Trop discret, trop retiré, trop bien aménagé, trop… confortable. Et aussi retiré du monde que facile à sécuriser, ce qui fait évidemment plaisir à son service de sécurité, et en particulier à son chef, Aleksandar Ranković.
Toutefois, cela ne l’empêche pas de recevoir des visiteurs. Et encore moins des amis – tel le major Jones, qui vient le saluer une dernière fois avant de rentrer à Londres. Qui peut dire quand il reviendra ? En tout cas, une chose est sûre : il manquera à l’AVNOJ. Car il est de notoriété publique que William Jones, tout canadien qu’il soit, est devenu un véritable camarade, un allié fidèle de la Révolution.
Jones ne laisse rien transparaitre de ses inquiétudes concernant Belgrade, ni des rapports qu’il a gardé sous le coude. C’est inutile – il se laisse plutôt aller à sa compréhensible mais naïve amitié envers “son” maréchal, encore manifeste quand il racontera les faits des années plus tard : « Il vivait dans une immense crevasse naturelle dans les rochers, qui avait été transformée en deux pièces. (…) Un homme d’une beauté saisissante, doté d’une capacité de compréhension remarquable et dont les traits reflètent à la fois la gentillesse et la force. Il est tout à fait honnête, n’a pas d’ambitions dictatoriales, est prudent et délibéré dans ses décisions mais rapide dans l’action une fois sa décision prise. »
Ce magnifique panégyrique se manifeste plus encore dans son rapport final pour le SOE : « Tito est extrêmement fier du système d’État démocratique que les Partisans ont construit et renvoie toutes les décisions au gouvernement. Il est Premier ministre du gouvernement (le NKOJ) ainsi que commandant en chef de l’armée et travaille en étroite collaboration avec le Dr Ribar, le président de l’AVNOJ. Sa popularité auprès des soldats est immense et il accepte pour lui la même dure routine et les mêmes privations qu’ils doivent endurer. »
C’est logique. Et comme Jones tient à le rappeler : « Avant la guerre, il était ferronnier. Il a combattu en Espagne contre les fascistes et a été interdit de séjour en Allemagne, en Italie et en Espagne. Il a également été emprisonné par le gouvernement monarchiste yougoslave d’avant-guerre. »
Toutefois, l’optimisme du major Jones s’estompe légèrement lorsqu’il parle des difficultés que subissent les combattants de la montagne : « Tout est encore trop rare, en particulier la nourriture, les vêtements, le cuir et le matériel médical. Le bétail a presque disparu, les semences ne sont pas disponibles pour les semis et les tissus sont si rares que les bandages sont utilisés jusqu’à 25 fois. Dans les hôpitaux cachés dans les bois, les médecins procèdent à des amputations sans anesthésie, les patients chantant pour ne pas crier de douleur. Les instruments comprennent des outils de menuiserie et des couteaux de cuisine, et l’eau salée est souvent le seul antiseptique. » Ou comment faire un bel appel du pied pour que les Anglais suivent l’exemple des Français du DESTROMO.… Surtout quand Jones ajoute, plus loin : « Mais il est certain qu’avec une quantité normale de ravitaillement, qui pourrait facilement être acheminée par voie maritime à travers l’Adriatique, la crise actuelle sera surmontée. Partout dans les Balkans, les Allemands sont bouclés dans leurs positions défensives ou en fuite, et les Partisans travaillent de plus en plus à découvert. »
C’est sûr, le major a quelque raison d’être désormais serein pour ses amis. Et alors qu’il prend congé avec émotion, il s’amuse du cadeau que la troupe lui offre : un avis de recherche à 50 000 reichsmarks pour la capture du « général Jones », avec son portrait dessiné. Ça fera joli dans son living room ! Les affiches de l’Occupant et de ses auxiliaires n’ont jamais fait peur – mais désormais, c’est encore mieux. Elles amusent : on les décolle avec soin, on les collectionne – on s’en fait des souvenirs, on les revend aussi, en moyenne 50 cents l’unité. A ce compte, la plus cotée reste bien sûr celles offrant 100 000 reichsmarks pour la tête de Tito. Ces placards sont déjà vieux – ils sont donc rares et chers, sans parler de l’aspect sentimental. Car par-delà le visage chéri du chef, c’est aussi un véritable vestige d’une époque révolue qu’on achète. Enfin ! Il est désormais évident que la tête de Josip Broz Tito ne risque plus de tomber sous les coups de personne…

NDH
Touchante attention
Zagreb
– Le Poglavnik est inquiet : le moral de ses sujets paraît dangereusement en berne, alors même que l’on va pourtant bientôt célébrer le troisième anniversaire de l’indépendance du NDH – événement considérable pour lequel il a écrit un superbe discours.
Il ne faudrait pas qu’un coup de déprime dans l’opinion ternisse la fête ! Le patriote doit avoir confiance en son armée et en son aviation. C’est pourquoi, afin de les faire mieux connaitre, le régime organise les deux jours qui viennent une grande exposition de matériel militaire dans les rues de Zagreb. Le Croate moyen aura ainsi la possibilité d’admirer le matériel rutilant orné du damier rouge et blanc que les Oustachis utilisent pour défendre la Mère Patrie.
Hélas, cette exposition ne sera pas si grande que ça. Les véhicules blindés sont au front, engagés face aux Grecs, aux Australiens ou à la lèpre bolchévique. Il faudra se contenter de quelques vieux chars de prise ex-français ou ex-italiens et d’un Panzer III en panne, arrivés ici grâce à la générosité allemande. Le général Slavko Štancer n’est pas magicien ! Et en guise d’aviation, du fait du récent bombardement de ses terrains, Vladimir Kren se contente d’envoyer un… Bucker Jungmann, le n° 7534, lequel sera disposé au beau milieu de la place Jelacic. Il sera la vedette, c’est sûr – un avion reste un avion, surtout dans les Balkans en 1944. Mais enfin, de là à prétendre y voir un chasseur !
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Hendryk



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MessagePosté le: Sam Déc 03, 2022 16:34    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Grâce au contrôle de ces nœuds routiers, le secteur tenu par l’AVNOJ continue de s’étendre vers le sud jusqu’à Dvar (plus très loin de Knin), et approche au nord de Karlovac, férocement défendue par la Karstjäger de Hans Brandt.

Apparemment le nom de la localité en question s'orthographie Drvar.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Sam Déc 03, 2022 16:40    Sujet du message: Répondre en citant

Et pour ceux qui pensent que j'exagère ...


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Hendryk



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MessagePosté le: Sam Déc 03, 2022 16:44    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Et pour ceux qui pensent que j'exagère ...

En effet on ne sent pas vraiment l'enthousiasme collectif.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Sam Déc 03, 2022 17:01    Sujet du message: Répondre en citant

Mention spéciale au type à droite qui regarde la caméra ...
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John92



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MessagePosté le: Sam Déc 03, 2022 17:52    Sujet du message: Répondre en citant

...
Côté allié, à présent que le temps se dégage un peu et que le Groupement de Divisions des Balkans entreprend de se déployer à sa place, MacCreery relance quelques reconnaissances vers l’ouest, en direction de la rivière Bosnie, face au XVIII. Gebirgs-Armee-Korps de Julius Ringel. Dans l’esprit du Britannique, il s’agit là de tester le dispositif de l’ennemi , de le contraindre à la défensive en maintenant l’incertitude pendant le passage de relais aux Français, tout en offrant à ceux-ci un repérage assez précis des positions ennemies (adversaires ? ).
...
Vis-à-vis des Anglais, les officiers rivalisent de propos compassés dans le style « Muss das sein ? » ou encore « Wir haben es nicht gewünscht ! » – Est-ce bien nécessaire ? Nous ne voulions pas vous faire la guerre ! Des propos (phrases ? ) qui reviennent souvent dans la bouche des prisonniers interrogés, tout comme le traditionnel couplet sur l’alliance naturelle germano-anglo-saxonne face à la menace bolchevique.
...
L’assaut patine donc assez vite, n’apportant rien d’autres que des pertes . Pire, les Partisans perdent (laissent ?) même deux chars dans la bataille, un R-35 et un S-35 ! Bon, le Somua sera sans doute réparable, mais tout de même.
...
Il faut dire que ces obus de 155 mm grecs qui tombent sur sa Prinz-Eugen n’ont rien avoir (à voir ) avec les petits obus de mortiers des Partisans…
...
Trop discret, trop retiré (isolé ?), trop bien aménagé, trop… confortable. Et aussi retiré du monde que facile à sécuriser, ce qui fait évidemment plaisir à son service de sécurité, et en particulier à son chef, Aleksandar Ranković.
...
Toutefois, l’optimisme du major Jones s’estompe légèrement lorsqu’il parle des difficultés que subissent les combattants de la montagne : [i]« Tout est encore trop rare (Tout manque ?) , en particulier la nourriture, les vêtements, le cuir et le matériel médical. Le bétail a presque disparu, les semences ne sont pas disponibles pour les semis et les tissus sont si rares que les bandages sont utilisés jusqu’à 25 fois.
...
C’est pourquoi, afin de les faire mieux connaitre, le régime organise les deux jours qui viennent une grande exposition de matériel militaire dans les rues de Zagreb. Le Croate moyen aura ainsi la possibilité d’admirer le matériel rutilant orné (les équipements rutilants ornés ?) du damier rouge et blanc que les Oustachis utilisent pour défendre la Mère Patrie.
...
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demolitiondan



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MessagePosté le: Sam Déc 03, 2022 17:56    Sujet du message: Répondre en citant


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MessagePosté le: Sam Déc 10, 2022 12:44    Sujet du message: Répondre en citant

Bon, on reprend Mai…

6 mai
La campagne des Balkans
Opération Plunder – Teatime
Vallées du Danube et de la Save
– Aucune évolution majeure de la situation. Le temps est incertain, les deux adversaires sur la défensive, malgré quelques petites actions de harcèlement comme la veille. Assurément, le conflit peut encore durer longtemps ainsi, sous les nuages, à boire de la Rajika ou du thé Gunpowder en mangeant une peka…

Opération Veritable – Partisans et Grecs
Région de Sarajevo
– Le siège de la capitale bosniaque se poursuit. Les combats sont longs, pénibles et ne débouchent sur rien de décisif.
Prenant la suite de la 1ère Division d’Infanterie toujours à la lutte à Olovo, les Grecs des 3e et 6e Brigades de Montagne tentent de déborder autour de Donja Ljubogošta le dispositif défensif du 14. SS-Freiwilligen Gebirgsjäger Rgt Reinhard-Heydrich (Standartenführer August Schmidhuber), très sollicité depuis hier. L’exercice est payant – les SS doivent abandonner l’entrée des gorges de la Mokranjska Miljacka pour éviter d’être encerclés par le 8e Corps “Dalmate” (Rajko Tanasković, Jože Brilej) et le 12e Corps “ de Voïvodine” (Danilo Lekic “Spaniard”, Stefan Mitrović), qui attaquent sur leurs arrières, respectivement à gauche et à droite. Les Alliés gagnent ainsi… 3 ou 4 kilomètres de mauvais terrain, tandis que Schmidhuber retire ses hommes sur une ligne Donje Biosko – Bulozi – Dovlići, d’où il pourra voir venir en continuant de battre les zones d’offensive les plus évidentes. De toute façon, au vu de la disproportion des moyens et des pertes consenties, ces ajustements sont inévitables. Toujours serein, Oberkamp doute que l’adversaire bolchevico-ploutocrate puisse maintenir pareil effort. De surcroît, tant que le mont Trebević tient (1 627 mètres, il n’est pas près de tomber !), les deux forces ennemies ne peuvent même pas se rejoindre.
C’est heureux pour lui. Car, plus au sud, la 13e DI de Charalambos Katsimitros commence aussi à appuyer vers Hrasnica, en suivant la rive gauche de la Željeznica, en soutien du 3e Corps “Bosniaque”, qui ferraille toujours pour les sources de la Bosnie. La puissance de feu alliée est très appréciée – et comme les Hellènes ont déjà leurs chansons pour fêter cette supériorité (Gia tin patrída, gia tin eleftheriá! pour ne citer qu’elle (19) ), les Partisans commencent eux aussi à improviser leurs propres airs célébrant le bonheur d’avoir des bouches à feu de son côté. Artiljerija! Bosanac sam bekrija : ça sonne bien… Mais joyeux Bosniaque ou pas, la colline reste encore aux mains des fascistes, qui s’accrochent en dépit de tous les bombardements.
Et enfin, tout au sud-est, le 1er Corps “Prolétarien” de Koča Popović continue de lutter face à l’aile droite du Rgt Artur-Phleps pour la vallée de la Zujevina. Sans résultat visible – mais pas pour rien. Car Ernst Deutsch aimerait bien regrouper ses forces… mais il n’y parvient pas.

Opération Veritable – Grecs et Partisans
Monténégro, Herzégovine et côte dalmate
– La Brigade blindée du colonel Socrates Demaratos est toujours coincée derrière la Trebišnjica. Le pont en construction sera opérationnel demain, au mieux. Derrière eux et sur la gauche, la 5e DI ratisse le terrain, libère des dizaines de villages… et en occupe d’autres, par exemple Cavtat (sur la côte adriatique) : car nous sommes à présent bel et bien entrés en Dalmatie croate.
Kotor est déjà tombé et les Grecs font régulièrement des dizaines de prisonniers. Et nulle part les hommes de Charalambos Katsimitros ne rencontrent la moindre résistance, ni ne découvrent la plus petite administration – les séides du NDH sont partis loin au nord-ouest tandis que l’AVNOJ ne tient encore que très imparfaitement le secteur. De fait, le meilleur de ses forces – le 2e Corps “de Choc” de Peko Dapcevic – se trouve plus au nord, vers Bileća, occupé à se saisir de la route Trebinje- Foča et d’un terrain plutôt étendu, tout en espérant déborder l’adversaire.
Celui-ci passe en masse la Neretva à Metković, Čapljina et Buna. Devant lui, la Handschar (27. SS-Gebirgsjäger Rgt et Kroatische SS-Kavallerie Abteilung) a déjà préparé une vague ligne de recueil, suivant les ordres d’un Georg Keppler très circonspect, qui prévoit d’utiliser au mieux ce pauvre reliquat de ressources croates. Le 1er Corps d’Ivan Brozovic ira donc à Knin, prendre le relais de ce qu’il reste du 28. SS-Gebirgsjäger Rgt sur zone, face à la poche titiste tenue par Hebrang. Le 3e Corps d’Ivan Markuli, réduit à la valeur d’une demi-division, ira quant à lui au centre de la Bosnie, vers Banja Luka et Sanski Most, s’occuper de médiocres tâches anti-terroristes qui seront (peut-être) à son niveau. Enfin, le Kroatian Legion Armee Korps – qui vaut encore une division renforcée et se trouve à présent, dans les faits, sous les ordres de l’Allemand Johann Mickl – restera dans le secteur de Ploče, libérant ainsi ses compatriotes (car la Handschar aussi est croate !) pour défendre Mostar et la liaison avec Sarajevo. Si demain les Grecs veulent attaquer le long de la côte (pour quoi faire d’ailleurs ?), libre à eux, la Schutzstaffel estime que ce secteur n’est pas stratégique.
Tout cela n’est tout de même guère brillant. Et ne risque pas de s’améliorer, tant la situation stratégique, politique et morale du NDH est désormais désastreuse. Le manque de soutien allemand, face à un adversaire écrasant, se fait de plus en plus visible. Les exactions et les crimes des Allemands ou de leurs auxiliaires, cosaques notamment, deviennent intolérables. Et ne parlons pas de la fourniture de matériel ou de ce qui en tient lieu… Du coup, les effectifs de l’armée croate fondent à grande vitesse, entre désertions (jeunes recrutés de force et autres éléments non fiables), recrutement dans la Waffen-SS (ce qui reste de vétérans fiables) et anéantissement sur le front (les idiots et les fanatiques – si tant est qu’il y ait une différence…). Désormais dispersée aux quatre vents pour des tâches ancillaires suivant les besoins de son protecteur, l’armée du Docteur Pavelic a même renoncé à défendre ce qu’elle estime être son territoire. Elle semble condamnée à disparaître à plus moins brève échéance. Le Monténégro a été le tombeau d’une armée croate jamais vraiment aidée. Elle ne récupérera jamais ses faibles quoique prometteuses capacités d’antan.
………
« “Vous avez merdé, Delta, voilà tout.” Ce fut la réponse du major Cháfman, quand nous lui avons annoncé à l’arrivée de la troupe que le pont avait sauté. Pas un reproche, pas une soufflante – non. Juste un fait. Mais je savais que dans le fond, il ne nous en voulait pas. Qu’est-ce qu’on était censé faire au juste ? Les Spartiates aux Thermopyles ? Fermer toute la berge sur cinq kilomètres avec 30 bonshommes contre peut-être 200 ?
Avec Gáïos, Bías, Nikos et tous les autres, nous avions accompli ce qui était nécessaire : défendre raisonnablement un objectif, sans esprit de recul et sans sacrifice exagéré contre un adversaire parfaitement déraisonnable. Le commandement avait joué et perdu – ce n’était pas à nous de payer ses jetons. Est-ce que j’aurais dû envoyer mes hommes se jeter sous les roues de ce camion imbécile ?
Non. Trop de bons gars étaient déjà morts depuis 41 – mais pas pour rien : pour défendre et libérer la Grèce. Ce qui était bien plus important qu’un pont perdu sur un fleuve médiocre de Yougoslavie. Nous le franchirions demain, puis repartirions. A la poursuite du même adversaire en déroute, qui se rétablirait sans doute plus loin. Et le calme reviendrait pour un long moment, jusqu’au prochain bond en avant. »

(Markus Amynthe –  [Machines de guerre] – Souvenirs de la campagne de Bosnie, Kedros éditeur via LGF, 1993)

Réussite militaire… et échec politique
Plunder, Veritable et Grenade
« Pauvre Bernard Montgomery ! Ce n’était pas sa faute si son trio d’offensives paraissait avoir explosé trop tôt – passé des progrès initiaux spectaculaires (plus de 120 km d’avance par endroit en cinq jours !), elle s’achevait sur une pause apparemment piteuse autour de Pècs, dans l’attente d’un nouveau départ, au lieu d’un déjeuner sur l’herbe des berges du lac Balaton. Pourtant, l’opération était fort loin d’être un échec. Déclenché dans des conditions bien plus difficiles que prévues, Plunder était même un véritable succès opérationnel, réel quoique non décisif. On peut le regretter… D’évidence, le régent Horthy avait lancé son coup trop tôt pour le 18e GAA – au point que certains diront que c’était les Hongrois qui avaient fait échouer les Alliés !
N’allons pas jusqu’à là. En déclenchant sa triple attaque le 13 avril, Montgomery visait trois objectifs : disloquer la ligne ennemie, saisir rapidement des points de passage sur la Danube, pénétrer en Hongrie avec des forces mécanisées dans une configuration favorable avant que l’adversaire ne puisse rétablir sa défense. Force est de convenir qu’en réalité, tous ces objectifs avaient été atteints ! Par ailleurs, en l’absence de retournement hongrois, la 12. Armee d’Alexander Löhr aurait peut-être pu se décaler après l’échec de Grenade (20) pour prendre de flanc les pointes alliées. A contrario, lancée plus tard, l’opération aurait bénéficié d’un soutien aérien bien plus puissant, ce qui aurait pu changer beaucoup de choses…
En réalité, le problème n’était pas l’exécution, mais bien les moyens. Confronté à un (relatif) manque d’effectifs, à un ravitaillement chroniquement déficitaire et surtout à une absence totale d’appui aérien sous la pluie, les troupes alliées n’avaient pu détruire complètement les forces ennemies. Elles avaient seulement contraint le groupe d’armées E à reculer chaque jour davantage vers l’ouest, en érodant petit à petit ses forces. Une guerre d’attrition donc, coûteuse, pénible – et surtout en aucun cas décisive. Monty avait fait le pari d’enfoncer la ligne de défense adverse comme lors de Whirlwind puis, dans une certaine mesure, de Market. Il avait échoué. On ne nous ôtera pas de l’idée qu'après ses grandes victoires de 1943, il avait peut-être aussi un peu péché par orgueil.
Néanmoins, le futur maréchal n’était ni illuminé ni naïf. Il savait pertinemment qu'après pareils déboires, l’Allemagne enverrait des renforts face à lui. Mais il escomptait néanmoins progresser d’ici là jusqu’à Nagykanizsa, pour atteindre ses objectifs avant que les panzers rameutés du Front de l’Est ne le contraignent à s’arrêter. D’où sa pause logistique, bien plus logique qu’il n’y parait – comme un sportif qui reprend son souffle avant un ultime coup de collier. Sans les sanglants méfaits totalement indépendants de sa volonté dont il devait subir les conséquences, cela aurait pu marcher – les simulations sont relativement claires à ce sujet. Par contre, la tâche serait ensuite bien plus difficile – a posteriori, on peut donc penser que Plunder avait trop réussi trop vite…
Alors, peut-on dire que Plunder fut en réalité un échec stratégique ? Oui et non. Oui, parce qu’il fut impossible de le relancer pour obtenir une percée vers Vienne… Non, parce qu’en barrant de fait la route du Danube et de Belgrade aux Soviétiques, Monty répondait fort bien au souhait de Sir Winston Churchill. Pas plus, pas moins. Hélas, l’Histoire lui en tiendrait un peu rigueur… l’Histoire, et surtout les historiens hongrois.
Quant à Veritable, que dire de cette opération, sinon qu’elle avait déclenché des mouvements impossibles à arrêter ? Sans oublier, cependant, qu’elle avait également détruit les capacités de l’armée de l’état indépendant de Croatie. Retraite en Dalmatie, défaite en Slavonie, désastre au Monténégro – le NDH n’en finissait plus de subir des revers. Visiblement, il ne pouvait suffire à sa tâche et la SS, sa supposée alliée, était loin de le soutenir comme espéré.
Pourtant, en ce début de mai 1944, Ante Pavelic pouvait aussi s’imaginer avoir stabilisé la situation encore une fois, au moins pour l’instant. Mais en réalité, ce n'était pas sa défense de bric et de broc qui avait tenu : c’était simplement les objectifs et les moyens des Alliés qui s’étaient détournés de lui, démontrant au passage son insignifiance…
Faisant fi des réalités topographiques, certains historiens pan-serbes n’hésitent cependant pas aujourd’hui à parler d’un « bon choix » qui aurait entraîné l’effondrement complet du dispositif de l’Axe : il aurait « simplement » fallu diriger le fer de lance allié vers le centre du front, en Bosnie. Un discours certainement pas désintéressé, qui rappelle un peu l’opération Kragna naguère envisagée par les services de Pierre II… A notre sens, cependant, il n’a pas de réalité.
Car le problème, pour Belgrade, n’était pas dans la libération de Sarajevo ou Mostar. Mais plutôt dans le fait qu’en offrant à l’AVNOJ de Tito la Bosnie occidentale, le Monténégro et, à terme, Sarajevo, l’offensive de la 2e Armée française avait sans doute déjà imposé une paix de compromis entre les factions yougoslaves. Encore fallait-il que tout le monde soit disposé à s’asseoir autour de la table… On a déjà constaté que ce n’était pas forcément le cas.
Tout ceci, donc, par la faute d’un Kiugras aux conséquences immenses, déstabilisant l'aile gauche du HG E, précipitant les offensives alliées en Yougoslavie et en Hongrie, favorisant et accélérant l’arrivée du maréchal Tito au pouvoir. Celui-ci n’était pas encore toutefois pas encore à Belgrade ni même sorti d’affaire, comme nous allons le voir.
Car dans les Balkans, ne pas prendre parti c'est souvent, de l’avis de tous, prendre le parti de l’adversaire ! Et en 1944, pour les Occidentaux, prétendre ne pas choisir entre Serbes et Croates, ou entre communistes et royalistes, c'était aussi décider de rester l’arme au pied alors qu'on massacrait joyeusement à deux vallées de là. Le souhait allié de rester neutre dans les conflits en cours était objectivement impossible à exaucer. Ne pas l’avoir compris fut indubitablement l’un des facteurs responsables des graves événements du 7 mai, lesquels firent, sans nul doute, perdre plus d’un mois aux Nations-Unies dans la région. »

(Robert Stan Pratsky, La Libération de la Grèce et des Balkans, Flammarion, 2005)

Guerre aérienne
Petites foulées
Balkans
– La Balkans Air Force continue ses reconnaissances et raids préparatoires dans la vallée du Danube et de la Drava. Ces vols sont toutefois gênés dès l’après-midi par un nouveau front pluvieux descendant du nord. Pas de chance ! Les cieux devraient rester bouchés plusieurs jours sur la Hongrie – mais le temps sera meilleur sur la Yougoslavie…

HeeresGruppe E
Renforts
Székesfehérvár
– Arrivée par chemin de fer de la 17. Panzer (Karl-Friedrich von der Meden), de la 19. Panzer (Hans Källner) et du 502. schw. Pz Abt (Major Horst Richter-Rethwisch). Panzer IV, StuG III, Jagdpanzer IV, Leopard et quelques Tiger mettront des jours à être déchargés. Von Kluge, qui a bien compris ce qu’on attend de lui, conserve ces puissantes unités auprès de lui en tant que réserve personnelle. Les jours suivants, il les déploiera donc en arc de cercle autour du lac Balaton, entre Marcali et Tamási. Bien à l’abri des forêts et prêtes à se porter à gauche (Budapest) ou à droite (Nagykanizsa), selon les prochaines tentatives alliées.

Waffen-SS en Yougoslavie
Beaux projets
Wevelsburg
– Le Reichsführer SS, qui voit de moins en moins l’intérêt d’une armée croate autonome (sinon, en général, d’un état croate indépendant), autorise à la place du gouvernement de Zagreb le Gruppenführer Odilo Globocnik à faire son marché dans les forces oustachies, tout comme, dans les faits, ses homologues Keppler et Krüger le font déjà.
Globocnik a cependant réduit ses souhaits par rapport à ses dernières rêveries – il a peut-être été confronté depuis à la réalité des choses et surtout de l’étendue du vivier où il espère pêcher ses troupes. De fait, le SS ne prévoit plus la création ex-nihilo d’une nouvelle division, mais plus simplement la transformation d’une brigade de volontaires (sans doute la Kama d’Helmuth Raithel) en une véritable division destinée à sécuriser la côte adriatique. Néanmoins, tout manque pour y parvenir : moyens, encadrements, effectifs… Mais ce n’est pas grave, car le Gruppenführer a déjà un nom pour son nouveau projet : la 18. SS-Freiwilligen Panzergrenadier Division Horst Wessel. Ça sonne bien, non ?

AVNOJ
La lutte finale
Croatie (nord), vallée de la Save
– Plus aucune activité à signaler dans le secteur. Instruit par la déroute qu’il a subie, le 6e Corps “Slavon” estime qu’il a assez abusé de sa chance et reviens à une stricte défensive autour du bassin de Požega. A sa tête, Petar Drapšin se demande s’il n’a pas fait une bêtise de trop – on le voit beaucoup sur les terrains d’entrainement, à encourager les nouvelles recrues. Tient-il à repartir au plus vite de l’avant ? Sans doute – grâce au matériel occidental, qui lui permettra assurément d’écraser rapidement ces cosaques. Pour peu qu’on sache s’en servir…
………
Croatie (ouest), Lika-Senj – Nouvelle pause opérationnelle pour les 4e et 11e Corps “Croates” – Andrija Hebrang a observé les mouvements en cours de la Handschar et estime avec sagacité que ce retrait ne signale rien de bon. Les nazis ont reçu des renforts ! Ils repartiront donc bientôt à l’assaut. Mieux vaut donc sécuriser les gains… Au surplus, s’étendre pour aller où ? La Slovénie est bien tenue en laisse par l’ennemi, et Sarajevo est loin ! C’est vrai, on aurait pu menacer Banja Luka… Voire peut-être s’en emparer… Mais avec cent kilomètres à couvrir et une 35e Division affaiblie par la maladie (sans parler de la correction jadis subie en ces lieux par le 5e Corps), ne serait-ce pas, tout de même, un peu présomptueux ?

L’affaire Hebrang
Une grotte au nord de Višegrad
– La position de Hebrang, dûment rapportée au haut commandement, ne plaira pas, encore une fois, à tout le monde. Une fois encore, deux corps AVNOJ font preuve d’une réserve affligeante, et restent dans une position d’attente à tenir une poche – certes signifiante, mais de peu de valeur stratégique, alors qu’on pourrait menacer Banja Luka, Karlovac, Zadar, Knin voire même Trieste. Mais enfin, qu’est-ce qu’attend Fatty au juste ?

NDH
Sceaux brisés
Zagreb
– La capitale de l’état indépendant de Croatie se pare de bannières et de couleurs pour la fête nationale. En dépit des revers de la guerre comme des bombardements alliés réguliers, les Oustachis ne sont pas plus inquiets que cela. Le plus gros de l’action s’est déplacée en Hongrie (ce qui en fait sourire beaucoup), tandis que les sagaces savent bien que, dans les faits, il n’y a plus rien qui intéresse véritablement les Alliés en Croatie.
Le général Fedor Dragojlov, de l’ancienne Garde nationale croate (rebapirs Hrvatske Oruzane Snage) fait briquer les bottes et les fusils pour le défilé, tandis qu’on prépare le Stadion Maksimir pour le grand raout de Pavelic. Une installation délicate, en bois, et qui a encore été brulée en juin 1943 par de jeunes imbéciles l’ayant depuis payé fort cher (21). Il a donc bien fallu refaire du neuf, sous la forme de tribunes certes un peu bricolées et qui seront longues à remplir, car on n’a pas pris la peine de refaire toutes les installations. Du coup, il n’y a que trois voies d’accès vers les gradins. Elles forment (mais oui !) un U couvert : au nord-ouest, nord-est et au sud, à travers la tribune principale. Contrariant. Mais bon…
………
Comme les oiseaux migrateurs au printemps
Aérodrome de Bjelovar
– La Hrvatska zrakoplovna Legija rentre au pays pour la veille de la fête nationale ! Do 17 Z de la 15. Staffel (Kroat.)/KG 53 et Bf 109 G de la 15. Staffel (Kroat.)/JG. 52 se posent sur le terrain, conduits par leurs chefs respectifs, le capitaine Vikentije Guma – d’origine russe ! – et le major Franjo Džal. Vingt-quatre avions modernes… C’est énorme pour la ZNDH ! Mais dérisoire à l’échelle du conflit. Surtout que, dans les faits, la moitié des équipages des bombardiers sont incomplets ou pourvus d’hommes tout juste autorisés à voler ! Ici aussi, le Front de l’Est est passé.
Il est prévu que les bimoteurs aillent bientôt se redéployer à Pleso (au sud de Zagreb) – un terrain de transit de la Luftwaffe, que les Allemands sont en train de pouvoir généreusement de flak et (surtout) d’équiper d’une piste en béton de 2 000 m de long, ce qui en ferait une installation absolument unique en Croatie. Là, au moins, ils seront à l’abri des raids de Partisans ! Ça ne leur fera pas de mal…
Quant aux chasseurs, dispersés chaque nuit sur des terrains secondaires et ramenés à Bjelovar chaque matin, ils sont à 20 minutes de vol de la capitale. Un peu loin pour un vol de tourisme, mais assez près pour une interception… Mais comme les pilotes du tout neuf 10e Escadron de chasse sont fatigués par le voyage, demain, ils seront de repos. Le défilé aérien demandé par le Poglavnik sera assuré par des Bf 109 E du 1er Escadron. C’est la fête nationale, oui ou non ?
………
Entretien avec un Oustachi
« – Votre histoire est… intéressante…
– N’est-ce pas ? Elle remet les choses en perspective, comme qui dirait !
– J’ai dit qu’elle était intéressante… mais elle ne colle pas.
– Traitez-moi de menteur ! répondit-il avec une mimique outragée,
– Je n’ai pas dit ça. Mais je ne comprends pas pourquoi “on” aurait fait appel à vous. Ne le prenez pas mal, mais vos… Vukas n’étaient jamais qu’une troupe irrégulière rattachée à une division de montagne. Peut-être valeureuse, si vous voulez… Mais pourquoi vous et pas une unité régulière ?
– C’est précisément la réponse à votre question, mon cher monsieur. Nous étions de valeureux “n’importe qui”. Des irréguliers, faciles à désavouer en cas de besoin. Des mercenaires, réputés – à tort ! – agir exclusivement pour l’argent d’un commanditaire qui pouvait changer de tête à volonté. Mors, lucratius mercifer – la Mort, une marchandise plus rentable. Et vous avez bien compris, depuis le temps, que le principe de notre métier était d’exécuter à la place des gens le sale boulot qu’ils n’osaient pas faire eux-mêmes… »

(Dans la tête du monstre – Conversation avec un officier oustachi, Robert Stan Pratsky, Flammarion 1982)


Notes
19- Pour la Patrie, pour la liberté ! avec un refrain explicite : Entendez le canon ! Comment il tonne et brûle ! C'est la voix qui crie Et réclame vengeance. Alors en avant, frères, Courons avec un seul espoir, Pour la douce Patrie, Pour la liberté !
20- Notons que Grenade, opération objectivement mineure en Voïvodine, aura aussi permis de documenter certains crimes qui seraient sinon tombés à coup sûr dans l’oubli, voire d’en empêcher d’autres.
21- Les « imbéciles » en question avaient mis le feu au Stadion en réponse à un discours aux étudiants ordonnant la ségrégation de leurs camarades juifs et serbes. Le film Akcija stadion (Dušan Vukotić, 1977) raconte cette histoire. Comme quoi…
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MessagePosté le: Sam Déc 10, 2022 13:40    Sujet du message: Répondre en citant

Opération Veritable – Partisans et Grecs
Région de Sarajevo –


"...Schmidhuber retire ses hommes sur une ligne Donje Biosko – Bulozi – Dovlići, d’où il pourra voir venir en continuant de battre les zones d’offensive les plus évidentes. De toute façon, au vu de la disproportion des moyens et des pertes consenties, ces ajustements sont inévitables...."
C'est tout vu, il faut voir si "à la mesure" conviendrait (sans musique).

Opération Veritable – Grecs et Partisans
Monténégro, Herzégovine et côte dalmate


"... Le 1er Corps d’Ivan Brozovic ira donc à Knin, prendre le relais de ce qu’il reste du 28. SS-Gebirgsjäger Rgt sur zone, face à la poche titiste tenue par Hebrang. Le 3e Corps d’Ivan Markuli, réduit à la valeur d’une demi-division, ira quant à lui au centre de la Bosnie, vers Banja Luka et Sanski Most, s’occuper de médiocres tâches anti-terroristes qui seront (peut-être) à son niveau...."

Tiens, quand je parlais de musique...

"... Le 1er Corps d’Ivan Brozovic gagnera donc Knin, pour prendre le relais de ce qu’il reste du 28. SS-Gebirgsjäger Rgt sur zone..."


"...Du coup, les effectifs de l’armée croate fondent à grande vitesse, entre désertions (jeunes recrutés de force et autres éléments non fiables), recrutement dans la Waffen-SS (ce qui reste de vétérans fiables) et anéantissement sur le front (les idiots et les fanatiques – si tant est qu’il y ait une différence…)..."

A défaut de recrutement, procèderait-on à un enrôlement ?
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demolitiondan



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MessagePosté le: Sam Déc 10, 2022 18:25    Sujet du message: Répondre en citant

Les chansons grecques : https://www.youtube.com/watch?v=kG56ZQZHRPI
Je confesse préférer les bosniaques (plus moderne aussi), garanti avec gentils chatons - et oui, je l'ai sur mon autoradio celle-là :https://www.youtube.com/watch?v=j6K5IblbBzE
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