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Asie-Pacifique, Mai 1944
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Anaxagore



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MessagePosté le: Mer Nov 02, 2022 08:41    Sujet du message: Répondre en citant

Chabert a écrit:
A propos de la RC4, un spécialiste de la Légion sur le forum ?

J'ai une photo de mon grand oncle le 15 septembre 1949 mais c'est tout...

merci


Que veux-tu savoir, pour écrire cette partie j'ai prismmes sources dans la guerre d'Indochine OTL et j'ai des archives conséquentes.
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Nov 02, 2022 10:32    Sujet du message: Répondre en citant

21 mai
Campagne de Malaisie
Opération Stoker
Langsa
– Après les Liberator au début du mois, ce sont les Mitchell basés aux Andaman, accompagnés des Thunderbolt des 88th et 89th FS, qui viennent rendre une visite de courtoisie au 24e Sentai. Les Américains ont préféré la sécurité à la précision, aussi mènent-ils ce raid à un altitude assez élevée, afin que les P-47 puissent opérer à leur plein potentiel. Les Japonais ont vu arriver le raid et les pilotes d’Hayabusa se sont élancés courageusement vers leurs adversaires. Un moment, ils ont un frisson d’espoir : ce ne sont pas des quadrimoteurs qui arrivent, mais des bimoteurs, moins défendus et plus faciles à abattre. Mais leurs adversaires de l’escorte ne sont pas les mêmes non plus : il s’agit de gros monomoteurs… d’énormes monomoteurs, encore jamais vus dans ce secteur ; il va falloir manœuvrer avec prudence. Dès les premières passes, tout va mal : l’adversaire des Oscar est d’une terrible puissance à cette altitude, alors que leur propre moteur souffre. Lorsque les premières bombes explosent, il faut rompre le combat en ayant perdu six appareils contre un seul Américain, qui n’est d’ailleurs qu’endommagé et fuit vers le large.

Des “heavies” pour Timor
Dili
– Comme prévu, la transformation opérationnelle du Sqn 115 a été de courte durée et les Wellington australiens, précédés de ceux du Sqn 75 RNZAF, commencent à se poser au Timor. D’ici quelques jours, l’intendance ayant terminé de prendre ses marques et moyennant quelques vols de reconnaissance, les appareils, rattachés malgré tout au Far East Bomber Command, mèneront leur première mission sur ce front.

Campagne d’Indochine
La bataille de la RC-4
Na Kêo
– Peu après minuit, après une intense préparation d’artillerie, des concerts de sifflets et de cris de guerre résonnent pendant quelques minutes, puis les premières attaques visent les positions des 1ère et 2e Compagnies. Cependant, il ne s’agit que de les tenir occupées pendant que l’attaque prévue pour briser le dispositif se préparait. Celle-ci, lancée à 00h30, se concentre sur les lignes occupées par la 3e Compagnie.
Relevé moins de deux heures plus tôt, le caporal Kazuya Kujo s’était écroulé comme une masse. Il n’avait pas dormi depuis deux jours et touchait les limites de sa résistance. Pourtant, une main le secoue déjà et le tire du sommeil…
– Vite ! Debout ! La défense s’effondre !
L’officier le lève d’une poigne puissante.
– Prends les Vietnamiens avec toi !
– À vos ordres, mon lieutenant.

Les hommes désignés sont dix partisans du Hei Ho. Ces hommes sont la dernière réserve du bataillon indépendant défendant Na Kêo. Toujours épuisé, Kujo donne des ordres aux Vietnamiens, en tentant de cacher qu’il est envahi d’une terreur animale, celle qui pousse à chercher un trou et à s’y rouler en boule. Défendre sa vie, il connaît. Mais ça c’est différent ! Les balles et les obus qui tombent sur la colline ne sont pas guidés par la colère ou le désir de chasser les envahisseurs nippons. Cet ouragan de fer et de feu est un monstre anonyme qui frappe mathématiquement sur fond de calculs de trajectoire. C’est l’aboutissement d’un processus stratégique et tactique qui a commencé sur des cartes d’état-major, à pousser des drapeaux colorés. Voilà l’horreur de la guerre, son vrai visage, celui que l’on devrait enseigner dans les écoles.
Toutes ces pensées traversent en un instant l’esprit de Kujo, engourdi par la terreur et l’épuisement, quand il s’immobilise à l’entrée de la casemate. Le spectacle est pire que tout ce qu’il avait imaginé. Des explosions continuelles retournent la terre. Des dizaines de fusées éclairantes nappent le paysage d’une lueur vacillante. Un infernal concert pyrotechnique résonne, fait d’explosions d’obus et de grenades, du roulement continu d’une fusillade de centaines d’armes individuelles, de FM et de mitrailleuses de tous calibres. Dans le ciel obscur, au-dessus des trajectoires des projectiles, des ombres viennent encore ajouter au chaos : le GB Louvre lâche ses petites bombes au-dessus des Japonais.
Pour avancer, Kujo et les Vietnamiens doivent ramper dans une tranchée rapidement creusée, profonde d’à peine un mètre. Il leur faut parfois pelleter de la terre meuble projetée là par les explosions et parsemée de débris d’obus encore brûlants avant de reprendre leur avance. Après s’être reposé un instant dans un abri de la seconde ligne, ils s’engagent péniblement dans un réseau creusé en zigzags afin d’éviter les tirs d’enfilade et qui conduit aux avant-postes. Les balles qui miaulent à leurs oreilles ne sont pas le danger principal, mais les explosions des obus de mortier qui frappent près d’eux font trembler les soldats qui rampent sur les coudes et les genoux, toussant dans la fumée empuantie de cordite qui s’accumule dans les creux.
Autour d’eux la cacophonie s’est enrichie de sons humains, hurlements de terreur, appels à l’aide en plusieurs langues et dialectes, ordres ou slogans hurlés, coups de sifflet… Gémissements et cris confondus de centaines de blessés bloqués au milieu de cet enfer forment une épouvantable mélopée.
Enfin, la petite troupe de Kujo atteint la première ligne. Des corps entremêlés couvrent le sol des tranchées, amis et ennemis, morts et mourants… Une odeur de sang, de poudre et de fumée retourne l’estomac. Personne ne donne plus d’ordres. Comme des machines, les survivants tirent et rechargent. Rechargent et tirent. Les hommes ont dépassé leurs limites de résistance depuis longtemps. Seul un vague instinct de survie les empêche de s’écrouler.
Kujo pousse un cadavre et place son FM dans un créneau. La clarté des fusées éclairantes sous leurs parachutes dévoile un paysage d’ombres mouvantes. Partout des corps, des cratères et des geysers soudains de terre qui projettent des débris en tout sens. Des traçantes strient l’air. Là-bas, l’ennemi ! D’autres pathétiques créatures qu’on voit par instant bondir d’un abri à un autre, d’un tas de cadavres à un autre. Leur assaut est en train de mourir sur les tranchées. On peut voir les baïonnettes étinceler au milieu de la mêlée, on peut entendre les cris de ceux qui frappent et les gargouillis de ceux qui sont frappés.
Les heures passent. Kujo économise les munitions. Le petit bunker est solide. Secoué à plusieurs reprises par des explosions proches, il ne s’est jamais effondré. Obstinés, les Vietminh sont montés à l’assaut encore, encore, encore… Quelques poignées d’ennemis ont atteint les tranchées, pour y trouver la mort.
Au premier rayon du soleil, le silence retombe sur le champ de bataille.
Est-ce une victoire ? Si oui, que promet-elle ? Vivre une journée de plus… Nul ne doute que cette pause ne va pas durer. Les hommes épuisés s’effondrent parmi les morts. Bien peu ont encore l’énergie pour tenir debout. La plupart n’ont dormi que deux ou trois heures depuis trois jours.
………
Na Kêo est enveloppée de fumées stagnantes. La colline est semée de cratères, le sol est couvert de cadavres et d’armes abandonnées au sol. Sur les proches élévations, contrôlées par le Vietminh, l’artillerie japonaise a aussi ouvert de larges trouées dans la forêt.
Une odeur de chair en décomposition flotte, car certains corps pourrissent depuis deux jours. Pour l’heure, à l’exception des cris des blessés, le silence règne. Les seuls échos de la bataille viennent d’autres positions attaquées ou de la colonne Tanaka qui essaie toujours d’avancer.
Ici et là, des équipes de brancardiers s’affairent à la recherche de survivants. Plus du fait de leur épuisement que du respect de l’ennemi, les deux camps laissent faire.
Pendant que Kujo dort, le nez sur son FM, appuyé contre un cadavre, les officiers se sont réunis dans la casemate PC. Comme l’équipe médicale a récupéré des blessés ennemis, on vient réveiller Kujo pour interroger un mourant. L’homme n’a plus longtemps à vivre et il le sait. Il répond presque volontiers aux questions posées dans sa langue par l’homme qui lui tient la main, comme à un camarade. Lorsque sa tête retombe sur sa poitrine, Kujo se tourne vers le major Shimizu : « C’était un homme du Régiment 246. Ils sont venus de Po Ma pour renforcer la Division 308. Il y a aussi un régiment d’artillerie français. »
Le major hoche la tête sans répondre. Son front est barré d’un pli qui traduit une profonde préoccupation. L’officier se tourne vers le médecin capitaine qui commande la petite infirmerie. Les moyens du bataillon sont très réduits et les blessés graves doivent être évacués vers le PC de Na Pa. Sur ce terrain, cela nécessite huit hommes valides par brancard, en comptant les relais. L’allure ne dépassant pas un kilomètre/heure, ils seront longtemps absents, laissant un trou béant dans les défenses, et les Japonais ne peuvent se passer d’autant d’hommes. Cela dit, pour sauver la plupart des blessés, il faudrait les opérer. Et même le PC n’a pas les moyens médicaux pour cela. Il ne reste que l’évacuation. De quel côté ?
Les informations qui viennent du nord rapportent que la colonne Tanaka est sévèrement prise à partie et qu’elle n’a toujours pas fait jonction avec la garnison de Cao-Bang, plus de vingt-quatre heures après que celle-ci ait quitté la ville. Une bonne moitié des autres points d’appui sont attaqués, on entend le bruit des combats jusqu’ici. Les perspectives sont très sombres et le major Shimizu résume point par point :
– La position de Na Kêo ne suffit pas à fixer l’ennemi. Il nous contourne et attaque nos autres garnisons avec des effectifs suffisants pour les menacer. Si nous ne nous concentrons pas très vite pour résister ensemble, nous seront anéantis séparément. De toute façon, Na Kêo tombera d’ici vingt-quatre à trente-six heures. Le sacrifice du bataillon serait inutile. Par contre, si nous abandonnons la colline et que nous renforçons la colonne Tanaka, nous pouvons encore espérer forcer le passage et sortir de ce piège. Seulement, nous ne pourrons pas y arriver en portant les blessés.
– Nous ne pouvons pas abandonner nos blessés à l’ennemi !
s’exclame le médecin.
Mais il est Japonais avant d’être capitaine ou médecin et toutes les personnes présentes ont compris ce qu’il voulait dire. Il ne s’agit pas de chercher en vain à les emmener, mais plutôt les achever tous que leur faire connaître le déshonneur de la capture.
Le major Shimizu lève une main apaisante.
– Il nous reste une solution : les évacuer directement sur That Khê par le col et la cote 703. La garnison n’a pas encore été attaquée et ne devrait pas l’être dans l’immédiat. Pendant ce temps, nous forcerons notre chemin par les Calcaires pour rejoindre la colonne Tanaka.
Les Calcaires : un massif fait de pains de sucre et de falaises. L’érosion a grêlé ce terrain de grottes qui servent de planques au Vietminh. Les nombreuses coupures de terrain et les taillis qui couvrent les pentes rendent l’avance particulièrement difficile. De plus, le couvert peut cacher des régiments entiers. Le lieu idéal pour des embuscades. D’ailleurs, le col de Lung Phai et le “boulevard de la mort” ont une effroyable réputation auprès des soldats de la garnison de Cao-Bang. Ce sinistre défilé a servi de piège à plusieurs reprises et nombres de convois y ont été anéantis.
Autour de Kujo, les officiers acquiescent. Le plan leur paraît bon. Pourtant, ce que propose le major revient à diviser ce qui reste de leurs forces : une partie emportant les blessés à l’abri, l’autre continuant vers le nord, dans une zone sans doute tenue par l’ennemi, pour rejoindre Tanaka.
Le major n’avait pas même envisagé de replier tout son monde jusqu’au col, d’où les blessés auraient pu être évacués vers Hanoi, tandis que les hommes valides auraient renforcé la garnison de la cote 703, de manière à garder la route ouverte jusqu’à ce que Tanaka et la garnison de Cao-Bang puissent les rejoindre. Les officiers auraient dû saisir l’absurdité de poursuivre vers le nord et de diviser plus encore leurs forces déjà trop exposées. Le caporal Kazuya se mordit la langue – il restait assez Japonais pour ne pas tenir ce raisonnement “occidental” devant ses supérieurs… qui ne l’auraient d’ailleurs pas laissé parler.
Parce qu’il y avait un facteur plus important pour eux que les nécessités tactiques, le terrain, ou la supériorité ennemie. Que tout le bataillon fît demi-tour vers la côte 703 eût été comme une fuite devant l’ennemi. Shimizu ne voulait surtout pas perdre la face en paraissant abandonner son supérieur, qui avait décidé de poursuivre vers le nord avec des troupes trop peu nombreuses pour forcer le passage. Tanaka lui-même avait pris cette décision pour ne pas perdre la face devant la garnison de Cao-Bang et surtout devant le major-général Andou Rikichi. Enfin, ce dernier avait monté ce plan compliqué de secours de Cao-Bang pour qu’il apparaisse comme une offensive plutôt que comme une évacuation – de la sorte, il ne perdrait pas la face devant les responsables civils, le gouvernement nord-vietnamien et le Tennô. Ces aberrations étaient dues, non à l’application de principes tactiques ou stratégiques, mais aux règles imposant l’obéissance aveugle à un supérieur et la préservation à tout prix de la “face”. Les manœuvres des services français avaient aveuglé les officiers nippons, mais ces derniers s’étaient laissé faire avec beaucoup de bonne volonté !
Avec une ironie pathétique, le caporal chercha un peu de sens dans ses souvenirs de littérature française.
– Le roi est nu…
Il avait parlé dans la langue de Voltaire et son voisin lui jeta un regard étrange. Kujo s’inclina vers lui : « Môshiwake-arimasen [je suis désolé], je pensais à voix haute. La fatigue… »
Le roi est nu, mais ses courtisans ne le lui disent pas.
Un moment plus tard, le plan du major Shimizu était accepté par le colonel Tanaka. Tandis que le PC de Na Pa multipliait les ordres radios pour renforcer les positions de Na Kêo afin de leurrer les services d’écoute ennemis, des estafettes apportaient les vraies instructions sous forme orale. Il faudrait cependant abandonner, dûment sabotés, les deux 75 de montagne du bataillon.

La guerre sino-japonaise
Opération Ichi-Go
Province du Jiangxi (Togo-1)
– A deux heures du matin commence la phase Togo-1 de la contre-offensive japonaise Ichi-Go. Après un bref barrage d’artillerie, la 34e Division s’élance à l’assaut de la ligne Jiugong (“Neuf temples”), soutenue par seize Ki-51 [Sonia] du 1er Hikoshidan de la 5e Armée de l’Air, basé à Wuhan. Au même moment, dans le sud du Zhejiang, la 39e Division commence à avancer le long de la voie ferrée vers Nanchang, accompagnée par plusieurs trains blindés.
………
Ordre de bataille japonais pour l’opération Ichi-Go
Phase Togo-1 :
– 11e Armée
34e Division (Lt-général Takeo Ban) : 216e, 217e et 218e RI
39e Division (Lt-général Sumita Shiro) : 231e, 232e et 233e RI
………
Phase Togo-2 :
– 13e Armée
17e Division (Lt-général Yasushi Sakai) : 53e et 54e RI, 2e et 6e Régiments mixtes
70e Division (Lt-général Takayuki Uchida) : 61e et 62e Brigades d’Infanterie
– 23e Armée
40e Division
68e Division
131e Division
8e Brigade d’infanterie indépendante
19e et 23e Brigades mixtes indépendantes
………
Phase Kogo :
– 11e Armée
3e Division (Lt-général Mitsuo Yamamoto) : 6e, 34e et 38e RI, 3e Rgt de Cavalerie
40e Division (Lt-général Aoki Seiichi) : 234e, 235e et 236e RI
– 13e Armée
15e Division (Lt-général Masafumi Yamauchi) : 51e, 60e et 67e RI
116e Division (Lt-général Hiroshi Iwanaga) : 109e, 120e et 133e RI
………
Forces aériennes :
– 1er Hikoshidan (5e Armée aérienne)
– 9e Sentai (5e Armée aérienne)
– 14e Sentai (8e Division du Service aérien de l’Armée Impériale)
………
Forces navales :
Destroyer Kaii ; canonnières Hashidate et Okitsu

………
Si les Chinois s’attendaient à l’attaque frontale de la 34e Division, la tentative de contournement de leur dispositif défensif par la 39e les prend de court, et Wang Lingji donne l’ordre au général Ma Zhongying, commandant de la 36e Division, de contenir ce mouvement. L’objectif japonais semble être Changsha, une ville que les deux camps se sont âprement disputée depuis le début de la guerre, mais que les Chinois ont jusqu’à présent réussi à défendre bec et ongles. Immédiatement informé, l’état-major nationaliste décide d’envoyer en renfort la 28e Division (général Liu Bolong) de la 66e Armée, précédemment déployée sur le front de Birmanie et récemment revenue en Chine.


22 mai
Campagne de Malaisie
Opération Stoker
Medan
– Le raid de la veille était destiné à ouvrir la route, et il a été efficace. Les B-24 des 436th et 492nd BS et leurs habituels acolytes des 449th et 459th FS trouvent un ciel presque vide d’ennemis. Un des deux groupes vise le port, tandis que le second continue et va cibler les pistes du 24e Sentai, quelques kilomètres à l’est. Malgré tout, le score n’est pas trop en défaveur des Japonais, puisque moyennant la perte de deux appareils (la 14e victoire du Captain Duke et un appareil détruit à l’atterrissage), un P-38 est abattu et un Liberator endommagé. Au sol, plusieurs projectiles touchent les derniers stocks d’essence du port, qui sont au plus bas, les Japonais n’utilisant plus Medan pour leur ravitaillement.

Campagne d’Indochine
Bataille de la RC-4
Na Kêo, 03h00
– C’est aux heures les plus sombres de la nuit que les 1ère et la 3e Compagnies commencent l’évacuation de Na Kêo. La 2e Compagnie – la moins éprouvée du bataillon– doit être la dernière à partir. Son rôle est de faire le maximum de bruit, de manière à ce que les Vietminh continuent de croire que les positions sont toujours aussi défendues.
Toujours épuisé, malgré quelques heures de sommeil, le caporal Kazuya progresse difficilement parmi les éboulis. En tant que servant (et porteur) d’une arme collective, il est dispensé de porter un brancard. Lui et les miliciens vietnamiens qu’il commande depuis la veille ont été chargés d’escorter les évacués, avec les survivants des premiers combats de Na Kêo.
Au début, tout se passe bien. La troupe (une centaine de blessés et huit cents valides, mélange de trois unités démoralisés) atteint le “Boulevard de la Mort” après avoir contourné Dong Khê. Mais à peine les premiers soldats sont-ils entrés dans le défilé que des coups de feu claquent. Certains soldats paniquent et fuient. En effet, il ne s’agit pas de membres d’une troupe aguerrie, mais d’une formation ad hoc, constituée pour tenir That Khê et qui n’avait jamais participé à une bataille. Ils se sont bien battus les deux premiers jours de l’affrontement de Na Kêo, mais leurs pertes ont été très lourdes et leur moral s’est effondré (1).
La compagnie Fukuda, plus expérimentée (chassée de Na Ngaum par le 1er RIMP, elle a rejoint Na Pa la veille après avoir semé ses poursuivants), couvre le repli. Pendant ce temps, le capitaine Kimura et le lieutenant Fukuda, qui ont traversé le passage à de nombreuses reprises, essayent d’évaluer la puissance de l’ennemi. L’embuscade a été montée très maladroitement et le feu qui a accueilli les Japonais n’est pas le fait d’un grand nombre de fusils, mais de surexcités qui tirent sans viser. Le fait est qu’il n’y a eu aucun tué japonais. Il n’y a qu’une seule arme collective en face, sans doute une mitrailleuse américaine. Cependant, les échos qu’elle soulève dans les Calcaires donnent l’impression qu’il y en a dix.
Kimura, qui a dirigé de nombreux convois dans ce passage, connaît bien le site. « Il est impossible, dit-il, d’embusquer ici beaucoup d’hommes. Les postes de tir sont restreints à cause du terrain. On a probablement affaire à une petite troupe d’irréguliers. »
– Comment ont-ils pu passer nos lignes sans se faire repérer ?
demande Fukuda.
– Ils sont arrivés avant nous. Ils ont laissé passer la colonne Tanaka sans intervenir car elle était trop forte pour eux. Je pense que leur mission depuis le début était d’attaquer les troupes en retraite… des unités désorganisées et chargées de blessés comme la nôtre.
Bien conscient que la nuit ne va plus durer très longtemps et que la fusillade doit être audible à des kilomètres, Kimura hésite. La compagnie Fukuda est la seule unité complète et (relativement) reposée dont il dispose. L’envoyer à l’assaut dans de telles conditions reviendrait à gaspiller ses faibles forces en pure perte. Il choisit d’appeler par radio le colonel Tanaka. Ce dernier leur répond de rejoindre leurs unités d’origine – avec les blessés– et de continuer vers Cao-Bang.
Autant dire qu’il leur est ordonné de rattraper le major Shimizu (qui ne les a pas attendus) alors qu’ils sont chargés de blessés. Et avec seulement deux médecins qui n’ont plus de médicaments ni même de pansements ! Les visages se ferment. Chacun est conscient qu’un calvaire les attend.
………
Aux premières lueurs du jour, le groupe de Kimura est pratiquement retourné à Na Kêo. De loin, ils assistent à des manifestations de joie. Des bo-dois plantent le drapeau du Vietminh au sommet du monticule.
L’avance est lente, même pas cinq cents mètres par heure. Pour faire taire les blessés qui hurlent de douleur à chaque choc, il faut les bâillonner. Certains soldats sont si démoralisés et épuisés qu’il faut les forcer à marcher en les bourrant de coups de crosse. Ils ne désirent plus que se coucher par terre et peu importe ce qui arrivera ensuite. Lors des haltes, ils s’endorment immédiatement.
Un peu avant midi, le radio réussit à prendre contact avec la garnison de la cote 765, qui relaie les messages en direction de la colonne Tanaka. A vol d’oiseau, celle-ci n’est d’ailleurs qu’à quelques kilomètres ! De fait, si les unités franco-vietnamiennes sont déployées dans un carré de trente kilomètres sur trente, les unités japonaises restent à proximité de la RC-4 et la plupart d’entre elles ne sont pas éloignées de plus de 5 km ! On se bat dans un mouchoir de poche, mais le relief est si accidenté que le contact radio entre deux unités est pratiquement impossible. Les Japonais ne peuvent ni se voir entre eux, ni repérer l’ennemi. Grâce à leurs avions d’observation qui relaient aussi les messages radio et à de nombreux éclaireurs au sol, les Alliés n’ont pas ce problème. Ce n’est pas la supériorité numérique qui rend la victoire des Franco-Vietnamiens inéluctable, mais la construction du piège dans lequel sont tombées les forces japonaises.
Informé des difficultés de Kimura, le colonel Tanaka lui ordonne de rester sur sa position actuelle et de se reposer. Le major Shimizu va faire demi-tour pour les rejoindre.
C’est le chaos ! Reportés sur une carte d’état-major, les mouvements des troupes japonaises – marches, contremarches, occupation de points, évacuations, division puis concentration de troupes, défient toute logique. En fait, les Japonais sont sans cesse contraints de changer leurs objectifs parce qu’aucun d’entre eux n’est accessible.
Kimura, Fukuda et les deux médecins commencent à montrer les signes d’une colère rentrée. Chez les simples soldats, à part la compagnie Fukuda, encore pleine d’allant, les hommes sont à bout, terrifiés, épuisés. Eux aussi sont en colère contre leurs supérieurs. Quelque chose est en train de se fissurer chez les “héros du Soleil Levant”, quelque chose d’irremplaçable : la confiance en leurs chefs. En réalité, c’est le but de “Granite”, offensive psychologique : le plan tout entier a été conçu pour mettre les soldats japonais dans une situation où situation où même eux ne voudront plus se battre.
Finalement, vers 16h00, le bataillon du major Shimizu vient les rejoindre. C’est un bref moment de joie. En dépit d’une journée entière de mouvements inutiles, aucun des deux groupes n’a vraiment combattu. Réunis, ils ont l’impression d’être plus forts.
Hélas, ce réconfort est bref. Moins d’une demi-heure après ces chaleureuses retrouvailles, un bruit de moteurs se fait entendre entre les nuées. Profitant d’une éclaircie sur la région, de gros avions approchent du nord-est. Escortés par quelques chasseurs, il s’agit d’un mélange hétéroclite de gros transporteurs (C-46 Commando, Douglas Skytrain, Lodestar) portant les cocardes françaises, les insignes américains et ceux de la Force Publique Belge.
Dans leurs sillages s’ouvrent des parachutes. Cette fois, ce n’est pas un largage de vivres et de munitions ! Dans leurs jumelles, les Japonais discernent clairement des parachutistes au bout des suspentes. Il s’agit du 1er Régiment Étranger de Parachutistes. Il avait participé à la prise de Dong Khê mais avait depuis été placé en réserve à Phuc Hoa.
Shimizu se met à jurer. Il n’y a qu’un seul lieu propice pour le largage d’une unité de cette taille. C’est l’étroite plaine de Na Pa ! Pas étonnant que les Vietnamiens aient consacré tant d’efforts à les chasser de Na Kêo. Depuis cette éminence surplombant Na Pa, ils n’auraient eu aucune peine à faire un carnage.
Le nombre d’ennemis vient brutalement de s’accroître et les issues du labyrinthe de calcaire dans lequel les Japonais sont venus se faire piéger sont mieux défendues que jamais.
Relayé par le poste de la cote 765, le major Shimizu prend contact avec le colonel Tanaka. Ce dernier a renoncé à rejoindre la garnison de Cao-Bang. Les deux groupes ont été attaqués toute la journée et il est à présent évident que l’ennemi empêchera leur jonction. La colonne Tanaka va donc obliquer vers Coc Xa, à l’ouest, et le bataillon de Shimizu a ordre de les rejoindre. La garnison de Cao-Bang doit aussi se diriger vers l’ouest en suivant la piste de Quang Liet. Pour emprunter ce sentier peu praticable, elle doit abandonner et saboter tout son matériel lourd.
Cependant, tout n’est pas encore perdu : réunies, ces trois forces ont encore la puissance de deux régiments !

La guerre sino-japonaise
Opération Ichi-Go
Province du Jiangxi (Togo-1)
– Toute la journée, les combats font rage sur la ligne Jiugong. La 36e Division (général Ma Zhongying) se porte à la rencontre de la 39e Division japonaise et, au terme d’une féroce bataille, parvient à la stopper à l’est de Nanchang.


23 mai
Campagne de Malaisie
Opération Mary
Khota-Bharu
– Dans la nuit, le petit port fluvial et l’aérodrome, quelques kilomètres à l’est, sont la cible des bombardiers lourds du Far East Bomber Command basés à Rangoon. Si le port subit peu de dommages, l’aérodrome subit de gros dégâts. Trois appareils seront détruits au sol et un stock de munitions brûlera jusqu’en fin de matinée le lendemain.

Campagne d’Indochine
Bataille de la RC-4
Au sud-est de Cao-Bang, 01h00
– Le plan japonais est viable et offre aux troupes piégées dans les Calcaires une réelle occasion de s’en sortir. Mais la chance n’est pas avec elles.
Le bataillon Shimizu doit se diriger vers la cote 765 et avancer en direction de la colonne Tanaka. Cependant, alors que la colline se silhouette déjà sur le fond plus clair du ciel nocturne, des fusées éclairantes apparaissent, précédant un feu nourri de mitrailleuses et de mortiers. Conscient de faire face à un groupement ennemi bien armé et solidement installé, le major Shimizu ordonne de reculer. Une fois encore, un plan japonais vient de se révéler inexécutable.
« Après la fin de la bataille, l’état-major de Tokyo demandera à Hanoï un rapport circonstancié sur le désastre. Il apparaîtra alors que les ordres avaient une fois encore été mal compris, sans doute à cause des difficultés radio. La garnison du poste 765 avait cru qu’elle devait évacuer dès la tombée de la nuit et non attendre le bataillon Shimizu pour se replier. Des éléments du 1er RIMP avaient profité du fait que la place n’était plus défendue pour l’occuper. » (P. Nguyen-Minh, Guerre et Paix en Asie du Sud-Est)
Non seulement la route vers Tanaka est coupée, mais sans le relais radio de la cote 765, impossible de prévenir le colonel du changement de situation. Une catastrophe succède à la précédente, comme si une malédiction pesait sur l’évacuation de Cao-Bang !
Faute d’autre choix, le major Shimizu décide de chercher une autre route pour rejoindre la colonne et le bataillon se remet en marche, avec sa centaine de blessés, sans plus rien à se mettre sous la dent et avec des soldats si épuisés qu’ils tiennent à peine debout. Il faut se traîner dans l’obscurité complète, car la moindre lueur attire l’attention des tireurs isolés installés sur les hauteurs. Le terrain est inégal. Les hommes buttent sur les rochers, tombent, se blessent. En dépit des consignes de silence, les Japonais jurent et pestent.
L’ennemi est là, tout autour, et à plusieurs reprises des accrochages ont lieu. Il s’agit d’éléments du TD 102 (moins le 246, engagé contre les autres unités en retraite). Le TD 36 est au repos, il a subi de lourdes pertes pendant la bataille de Na Kêo. Quant au 1er REP, il attend le jour pour faire mouvement.
Chaque fois, les Japonais reculent, conscients qu’ils font face à trop forte partie. D’autant plus que des combats ont lieu à proximité, comme en témoignent une violente fusillade et de nombreux éclatements d’obus de mortiers – il ne s’agit pas d’un simple accrochage.
Profitant d’une halte, Shimizu, Kimura et Fukuda étudient la carte de la région, essayant de trouver un itinéraire qui permette de franchir la barrière de calcaire qui les coupe de Tanaka. Peut-être en faisant un crochet par le sud, avant de repartir vers l’ouest. De l’autre côté, c’est la vallée de Quang Liet, par laquelle doit passer la garnison de Cao-Bang.
Une nouvelle fois, la troupe fait demi-tour. Les blessés, ballottés depuis deux jours, n’en peuvent plus. Pourtant, il faut continuer – la mort est sur les talons des soldats.
Aux premières lueurs du jour, les éclaireurs repèrent une faille dans la muraille. On décide d’une pause, pour que tout le monde se repose tandis que quelques hommes vont en reconnaissance pour voir si cela conduit quelque part.

Bataille de la cote 533 – Le long de la RC-4, se déplacer de nuit, se cacher de jour : c’est devenu la norme pour les Japonais, pour réduire le risque de se faire repérer par les avions ennemis ou les guetteurs au sommet des collines.
Le jour, même si tous les soldats aspirent à s’effondrer au sol et à dormir dix jours d’affilée, il faut que certains veillent sur leurs camarades. Les médecins ont installé les blessés dans une caverne où ils peuvent jouir d’un confort très relatif ; on ne peut guère faire davantage pour eux. Le lieutenant Morita, l’officier radio, multiplie les appels, tentant en vain d’accrocher une unité amie.
Avec la dizaine de Vietnamiens qu’il commande toujours, le caporal Kazuya est envoyé au-delà de la faille. Celle-ci aboutit bien dans la vallée de Quang Liet. Celle-ci est particulièrement étroite, couverte d’herbe à paillote et de buissons. Carte dépliée au sol, boussole posée dessus et jumelles en main, Kujo identifie la cote 533 à seulement 400 mètres.
Aucun signe de présence humaine. Cependant, Kujo se rappelle les rapports dédaignés par le commandement qui signalaient deux régiments à l’ouest de That Khê, avant la bataille. On ne les a pas vu jusque là, ce qui signifie qu’ils sont encore tenus en réserve. S’ils devaient soudain intervenir, ils passeraient par Quang Liet !
Retourné de l’autre côté de la faille, le caporal Kazuya fait son rapport au capitaine Kimura. Il termine en conseillant (respectueusement) d’occuper au plus vite la cote 533.
Dans le ciel passent des avions… ennemis bien sûr. Ce sont des transports. Filant vers l’ouest, ils larguent des conteneurs au bout de parachutes et s’éloignent, couverts par des chasseurs qui heureusement pour les Japonais, ne découvrent pas le bataillon.
Autour d’une carte, les officiers discutent encore. Pour eux, les tirs que l’on entend à quelques kilomètres viendraient de la cote 477, en face de Co Xa, donc sur la route empruntée par la garnison de Cao-Bang. L’affrontement décisif de la bataille se déroule peut-être en ce moment même. Les dernières informations – elles datent d’hier soir – disaient que la position était encore tenue par l’armée du Tennô. Si elle tombait aux mains des Colonialistes, ceux-ci pourraient empêcher la colonne Tanaka et la garnison de se rejoindre…
On discute ensuite des informations recueillies par Kazuya Kujo et on lui donne raison. La première compagnie envoie la section Takagi pour occuper la 533 avec pour mission d’observer d’éventuels mouvement ennemis.
Un peu avant midi, une troupe est repérée au nord. Après un moment de crainte, on reconnait des Japonais. C’est une demi-section de volontaires, escortant des mules et des coolies et commandée par le lieutenant Chiba. Finalement, les messages “en l’air” envoyés depuis la veille ont été bien reçus par le colonel Tanaka. Munitions, armes, vivres, médicaments et bandages, rien n’a été oublié de ce qui manquait au bataillon, le moral remonte d’un coup. Les médecins tentent même d’opérer certains blessés qui ne peuvent plus attendre.
15h00 – Chiba repart avec les blessés chargés sur ses mules. Il espère que la chance qui l’a accompagné à l’aller lui permettra de rejoindre la colonne Tanaka sans être repéré.
17h00 – Contact est pris par radio avec Tanaka. Il a atteint Coc Xa mais se trouve pris à partie par deux régiments ennemis. Ce sont les TD 102 et 209 (ce dernier tenait jusque-là Dong Khê, rôle à présent confié au 1er REP). Le colonel, complètement bloqué, donne l’ordre au commandant Shimizu de faire route vers la 477 pour dégager le poste encerclé.
Les ordres de mouvements sont donnés quand, une fois encore, la malédiction frappe.
Une fusillade nourrie éclate : FM, PM, mortiers, grenades. Les cris de guerre des Vietminh sortent d’au moins quatre cents gorges ! Cela vient de la 533, où la section Takagi est violemment attaquée. L’assaut est venu de nulle part et n’a pas été détecté avant les premiers coups de feu. La 1ère Compagnie, renforcée par le Hei Ho (donc par Kujo, qui y est toujours détaché), lance une contre-attaque. Cette fois, c’est au tour des Viets d’être surpris par les Japonais qui ont escaladé la barre rocheuse et dévalent les pentes de l’autre côté. Fusillés à bout portant, ils cèdent immédiatement et se dispersent.
Le temps d’arriver jusqu’à la 533, les combats sont terminés. La nuit est à présent tombée et il faut compter les cadavres dans le noir. À l’exception de deux blessés, toute la section Takagi a été massacrée par les mitraillettes Thompson dont les Vietnamiens ont abondamment fait usage. Les vainqueurs se sont emparé des armes et des munitions des Japonais, ainsi que des chaussures : les Vietnamiens vont souvent en sandales, même les réguliers. Kujo, qui a trouvé le corps du lieutenant Takagi, s’aperçoit que son pistolet Nambu, avec sa dragonne en cuir tressé, a disparu, ainsi que son ceinturon et ses porte-chargeurs. Les officiers japonais achètent eux-mêmes leurs pistolets : ce sont des possessions personnelles, comme les sabres.
Kimura donne immédiatement des ordres pour que le périmètre de défense soit renforcé. Il faut dire que, même dans l’obscurité, il suffit de tendre l’oreille pour entendre du mouvement dans les collines. Il y a là-haut une véritable fourmilière de Vietminh !
Pas besoin d’être devin pour comprendre qu’ils vont attaquer…

La guerre sino-japonaise
Opération Ichi-Go
Vallée de la Rivière des Perles (Togo-2)
– Après avoir attendu 48 heures pour que la phase Togo-1 atteigne son plein effet de diversion, les Japonais lancent la phase Togo-2 de l’opération Ichi-Go : les 17e et 70e Divisions déployées à Shantou lancent une puissante attaque en direction de Canton.
Dans le même temps, une formation de 22 Nakajima Ki-49 Donryu [Helen] escortés par 19 Ki-43 Hayabusa [Oscar] décolle de Jiayi (sur Taiwan) et se dirige vers Shenzhen. Ces appareils appartiennent au 14e Sentai de la toute nouvelle 8e Division du Service aérien de l’Armée impériale. Mais le radar de l’aéroport de Baiyun les repère et 25 P-51 du 68e Composite Wing décollent pour les intercepter. C’est pour les aviateurs japonais une rude surprise : ils ne s’attendaient pas à avoir en face d’eux une telle force. Cependant, le sacrifice de huit Hayabusa permet à vingt Ki-49 d’aller larguer leurs bombes sur la ville, perturbant le dispositif chinois – cinq autres bombardiers sont abattus sur le chemin du retour par des Américains vexés, qui ne perdent que quatre des leurs.
Le raid à peine achevé, tout ce qui reste de la 23e Armée japonaise (trois divisions et trois brigades) sort de Hong Kong et bouscule les défenses avancées chinoises dans les Nouveaux Territoires.
Peu désireux de voir les Japonais reprendre Canton, Tchang Kai-chek décide immédiatement d’envoyer en renfort la 38e Division de la 66e Armée : il s’agit d’un corps d’élite très bien équipé et entraîné (selon les critères chinois), grâce à son énergique commandant, le général Sun Liren. Celui-ci était parti aux Etats-Unis pour y suivre des études d’ingénieur, avant de se décider pour une formation militaire. Diplômé du Virginia Military Institute, il entretient d’excellentes relations avec les officiers américains. Détail révélateur de sa personnalité : à son uniforme de général chinois, il préfère le treillis américain dit HBT M1942, plus confortable, les étoiles de son grade ne figurant que sur les revers de sa veste.


Note
1- Les Japonais sont aussi courageux que n’importe qui. Les charges suicides “banzaï” et les attaques kamikazes ont donné l’image erronée de fous furieux ignorant la peur, prêts à se sacrifier pour tuer un ennemi de plus. Mais si les redditions et les paniques furent rares durant la Deuxième Guerre Mondiale, il y en eu. Lors de l’invasion soviétique du Mandchoukouo, des unités entières se débandèrent… il est vrai après plusieurs jours de bombardement d’artillerie !
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mer Nov 02, 2022 11:11    Sujet du message: Répondre en citant

Des armées à deux divisions donc ... rigole en soviétique ...

Citation:
« Après la fin de la bataille, l’état-major de Tokyo demandera à Hanoï un rapport circonstancié sur le désastre. Il apparaîtra alors que les ordres avaient une fois encore été mal compris, sans doute à cause des difficultés radio. La garnison du poste 765 avait cru qu’elle devait évacuer dès la tombée de la nuit et non attendre le bataillon Shimizu pour se replier. Des éléments du 1er RIMP avaient profité du fait que la place n’était plus défendue pour l’occuper. »


Curieux comme les erreurs, c'est toujours dans ce sens ...
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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Bob Zoran



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MessagePosté le: Mer Nov 02, 2022 11:55    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
6 mai
Campagne de Malaisie
Opération Stoker
Bandah Aceh – Les bombardiers moyens basés sur Car Nicobar (490th, 491st BS, Sqn 18) attaquent les pistes de cette localité située à l’extrémité nord de Sumatra. Le raid est mené à bien, mais ne cause aucun dégât à des pistes abandonnées par l’IJA depuis le raid précédent. En effet, le 24e Sentai, manquant d’effectifs, s’est regroupé plus au sud, le long de la côte, essayant de couvrir l’ile de Sabang depuis Lhokseumawe (et la piste de desserrement de Sigli), à environ 150 kilomètres de là. Profitant de l’absence d’opposition, les P-47 du 80th FG en profitent pour mitrailler le port. La DCA, dépendant de l’Armée, est toutefois plus mordante que quelques jours auparavant. Elle réussit à abattre un P-47 tandis qu’un Mitchell, endommagé, est contraint d’atterrir sur la piste en cours d’achèvement de Campbell Bay, sur Great Nicobar.
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John92



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MessagePosté le: Mer Nov 02, 2022 12:17    Sujet du message: Répondre en citant

...
Les Américains ont préféré la sécurité à la précision, aussi mènent-ils ce raid à un(une ) altitude assez élevée, afin que les P-47 puissent opérer à leur plein potentiel.
...
Pour avancer , Kujo et les Vietnamiens doivent ramper dans une tranchée rapidement creusée, profonde d’à peine un mètre. Il leur faut parfois pelleter de la terre meuble projetée là par les explosions et parsemée de débris d’obus encore brûlants avant de reprendre leur avance (progression ? ).
...
L’homme n’a plus longtemps à vivre et il le sait. Il répond presque volontiers aux questions posées dans sa langue par l’homme (le soldat ?) qui lui tient la main, comme à un camarade.
...
– ...
Si nous ne nous concentrons pas très vite pour résister ensemble, nous seront (serons) anéantis séparément.
...

...
Tanaka lui-même avait pris cette décision pour ne pas perdre la face devant la garnison de Cao-Bang et surtout devant le major-général Andou Rikichi. Enfin, ce dernier avait monté ce plan compliqué de secours de Cao-Bang pour qu’il apparaisse comme une offensive plutôt que comme une évacuation – de la sorte, il ne perdrait pas la face (lui non plus ne perdait pas la face ? ) devant les responsables civils, le gouvernement nord-vietnamien et le Tennô. Ces aberrations étaient dues, non à l’application de principes tactiques ou stratégiques, mais aux règles imposant l’obéissance aveugle à un supérieur et la préservation à tout prix de la “face”. Les manœuvres des services français avaient aveuglé les officiers nippons, mais ces derniers s’étaient laissé (laissés ?) faire avec beaucoup de bonne volonté !
...
Ordre de bataille japonais pour l’opération Ichi-Go
...
– 23e Armée
40e Division
(normal que le détail des régiments ne soit pas donné ?)
68e Division
131e Division
...

...
C’est aux heures les plus sombres de la nuit que les 1ère et la (à supprimer ?) 3e Compagnies commencent l’évacuation de Na Kêo.
...
La troupe (une centaine de blessés et huit cents valides, mélange de trois unités démoralisés (démoralisées ?) atteint le “Boulevard de la Mort” après avoir contourné Dong Khê.
...
En réalité, c’est le but de “Granite”, offensive psychologique : le plan tout entier a été conçu pour mettre les soldats japonais dans une situation où situation (à supprimer) où même eux ne voudront plus se battre.
...
Si le port subit peu de dommages, l’aérodrome subit (encaisse ? ) de gros dégâts.
...
Il s’agit d’éléments du TD 102 (moins le 246 ( un régiment, je suppose ? peut-être à préciser ?), engagé contre les autres unités en retraite).
...
Celle-ci aboutit bien dans la vallée de Quang Liet. Celle-ci ( Elle ?) est particulièrement étroite, couverte d’herbe à paillote et de buissons.
...
La première compagnie envoie la section Takagi pour occuper la cote (à ajouter ? )533 avec pour mission d’observer d’éventuels mouvement ennemis.
...
Munitions, armes, vivres, médicaments et bandages, rien n’a été oublié de ce qui manquait au bataillon, le moral remonte d’un coup. Les médecins tentent même d’opérer certains blessés qui ne peuvent plus attendre.
15h00 – Chiba repart avec les blessés (répétition + « les » suggère la totalité des blessés. Vrai ou faux ? si faux suggestions de remplacer « les » par « une partie des « ) chargés sur ses mules.
...
Le colonel, complètement bloqué, donne l’ordre au commandant Shimizu de faire route vers la cote (à ajouter ? )477 pour dégager le poste encerclé.
...
Cela vient de la cote (à ajouter ? )533, où la section Takagi est violemment attaquée.
...
Le temps d’arriver jusqu’à la cote (à ajouter ? )533, les combats sont terminés. La nuit est à présent tombée et il faut compter les cadavres dans le noir.
...
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Nov 02, 2022 12:37    Sujet du message: Répondre en citant

Bien souvent, "la 533" (par exemple) permet d'éviter de répéter le mot cote trop souvent !
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Casus Frankie

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Joukov6



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MessagePosté le: Mer Nov 02, 2022 14:11    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
21 mai

[b]Campagne d’Indochine
La bataille de la RC-4
Na Kêo


– Le roi est nu…
Il avait parlé dans la langue de Voltaire et son voisin lui jeta un regard étrange. Kujo s’inclina vers lui : « Môshiwake-arimasen [je suis désolé], je pensais à voix haute. La fatigue… »

"Môshiwake-arimasen" me parait trop fort comme expression pour s'excuser dans ce cas-là, môshiwake c'est vraiment quand on se confond en excuses face à quelqu'un de supérieur dans la hiérarchie (sociale ou professionnelle). Là vu la situation un simple sumimasen me parait amplement suffisant.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mer Nov 02, 2022 15:23    Sujet du message: Répondre en citant

Un petit coté Pierre Schoendoerffer ...
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Pendjari



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MessagePosté le: Mer Nov 02, 2022 15:41    Sujet du message: Répondre en citant

"Le désastre de la RC4", je l'aurais bien vu en faire un film l'ami Pierre...
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Archibald



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MessagePosté le: Jeu Nov 03, 2022 09:43    Sujet du message: Répondre en citant

Après Dien-Bien-Phu, la RC-4. J'adore cette petite manie de la FTL de "recycler" les défaites Françaises de l'Indochine, OTL, en débâcles Japonaises, FTL. C'est assez jubilatoire.
Et ça fait sens à plein de niveaux
- la géographie de l'Indochine ne va pas changer entre FTL & OTL, sauf si un astéroide genre Chicxulub raye ce coin du monde de la carte
- les Viets non plus ne changent pas: même endroit, même combattants ou presque - qu'importe l'envahisseur, sont toujours coriaces pareils, japonais, français, martiens, peu importe
- autre niveau: "pratique" pour le rédacteur aussi, on peut "wargamer" ces batailles en changeant "ennemi malheureux des Viets" de "français" à "japonais" dans certaines limites bien sur

Bref c'est pragmatique à tous les niveaux.

Au passage, il y un endroit ou les Japonais, FTL, peuvent se connecter aux français, OTL a travers le continuum espace-temps (comme dirait Doc Emmett Brown) : en 1946, l'Armée de l'Air a commencé ces 8 ans de guerre avec des... Ki-43s Oscar laissés là par les japonais.
_________________
Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
...
"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..."


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Hendryk



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MessagePosté le: Jeu Nov 03, 2022 09:50    Sujet du message: Répondre en citant

Archibald a écrit:
Après Dien-Bien-Phu, la RC-4. J'adore cette petite manie de la FTL de "recycler" les défaites Françaises de l'Indochine, OTL, en débâcles Japonaises, FTL. C'est assez jubilatoire.

Et d'ailleurs, comme les Japonais FTL, les Français OTL se sont obstinés à raisonner en termes de face et de prestige, "de quoi on aura l'air si on abandonne", et boum, des centaines de milliers de morts pour une guerre pliée d'avance.
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Finen



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MessagePosté le: Jeu Nov 03, 2022 09:56    Sujet du message: Répondre en citant

OTL, l'Indochine était, pour la France, une guerre de prestige mal placé et c'est pour cela que je pense qu'elle n'aurait jamais dû avoir lieu.
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marc le bayon



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MessagePosté le: Jeu Nov 03, 2022 10:52    Sujet du message: Répondre en citant

Archibald a écrit:
Au passage, il y un endroit ou les Japonais, FTL, peuvent se connecter au français, OTL a travers le continuum espace-temps (comme dirait Doc Emmett Brown) : en 1946, l'Armée de l'Air a commencé ces 8 ans de guerre avec des... Ki-43s Oscar laissés là par les japonais.


Ils avaient aussi récupéré quelques tankettes, UE-2, et divers blindés tout aussi fatigués, type 93 et Ho-Tsu (FT-17 japonais).
_________________
Marc Le Bayon

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Archibald



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MessagePosté le: Jeu Nov 03, 2022 11:45    Sujet du message: Répondre en citant

Finen a écrit:
OTL, l'Indochine était, pour la France, une guerre de prestige mal placé et c'est pour cela que je pense qu'elle n'aurait jamais dû avoir lieu.


Merci a D'Argenlieu et tout les autres crétins colonialistes qui ont empêchés un règlement a l'amiable en 1946.

En même temps l'Algérie était prête a péter en 1945, avec Setif et Guelma. Et contrairement a l'Indochine, le peuple de métropole était convaincu mordicus que c'était un territoire aussi 100% français que la Creuse ou le Morbihan. Bref, personne n'allait lâcher le morceau, et en avant le carnage.
"Je vous ai compris..." même De Gaulle était dans l'ambiguïté, enfin forcée...

D'ailleurs je pose une question vite fait - pourquoi l'Algérie n'a pas explosé avant 1954 ? imaginez la chance du FLN, si la France avait du mener 2 guerres coloniales de front, dont une a 10 000 km... la coïncidence de dates (Juillet & Novembre 1954) m'a toujours étonné... ils se sont synchronisés, les rebelles Algériens et Vietnamiens ?
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Finen



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MessagePosté le: Jeu Nov 03, 2022 12:23    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
D'ailleurs je pose une question vite fait - pourquoi l'Algérie n'a pas explosé avant 1954 ? imaginez la chance du FLN, si la France avait du mener 2 guerres coloniales de front, dont une a 10 000 km... la coïncidence de dates (Juillet & Novembre 1954) m'a toujours étonné... ils se sont synchronisés, les rebelles Algériens et Vietnamiens ?


Je n'ai pas de sources mais j'ai toujours pensé que les américains étaient derrière cela d'une façon ou d'une autre (en plus de la bêtise crasse de certains politiques du moment)
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