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uchronie Pinochet 1973

 
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gaullien



Inscrit le: 13 Avr 2010
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MessagePosté le: Mer Sep 28, 2022 22:46    Sujet du message: uchronie Pinochet 1973 Répondre en citant

Et si Pinochet, eut lieu de rejoindre le camps des putschiste, il les avaient affronté ?
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alexandre_2002



Inscrit le: 26 Avr 2020
Messages: 125

MessagePosté le: Jeu Sep 29, 2022 12:13    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne connais pas trop l'histoire du Putsch ni les rôles (et leur importance) des différents personnages qui y ont participé, mais à court terme, ces trois scénarios auraient pu avoir lieu :

1) Le putsch est une réussite et une dictature militaire à peu près équivalente est mise en place.
2) Il n'y a pas de putsch et le Chili reste une démocratie.
3) Le putsch est un échec partiel et alors se déclenche une guerre civile comparable à celle ayant eu lieu au Nicaragua entre communistes et conservateurs. Cependant, en tenant compte de la géographie très particulière du Chili, peut-être qu'on aurait pu aboutir à une scission du pays à la manière du Vietnam ou de la Corée. Peut-être même, mais alors là c'est de la pure spéculation, que l'Argentine et la Bolivie, par expansionnisme ou par disputes territoriales non résolues (je crois que la Bolivie n'a toujours pas de relations diplomatiques avec le Chili, étant donné que ce dernier lui a ôté son accès à la mer) auraient pu en profiter pour s'emparer de territoires. Il faudrait aussi tenir compte du grand-frère nord-américain et l'URSS prête à saisir toutes les occasions d'affaiblir le "Monde libre", comment auraient-t-ils réagi?
_________________
Ce que je sais, c'est que je ne sais rien
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gaullien



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Messages: 920
Localisation: l'Arbresle

MessagePosté le: Mer Oct 05, 2022 21:44    Sujet du message: Répondre en citant

des information sur le contexte et les pronostiques du putsch : source
Augusto Pinochet
Michel Faure

"Quand Augusto Pinochet prend ses fonctions de commandant en chef de l’armée, le Chili est dans une impasse. Le gouvernement de Salvador Allende, considéré comme illégitime par la Justice et le Parlement, cherche une sortie de secours. La société s’est radicalisée à gauche comme à droite. La vieille tradition prussienne de l’armée donnant au civil la primauté sur le militaire, dont Schneider et Prats ont été les derniers représentants, s’effrite à grande vitesse.
Pour sortir de cette impasse, il n’existe que trois solutions : un plébiscite, une guerre civile ou un coup d’État militaire :
- l’option du plébiscite La première option apparaît la plus civilisée et la plus démocratique, et Salvador Allende l’explore depuis l’accusation d’« illégitimité » portée contre lui par la Justice et les parlementaires de l’opposition.Ce plébiscite présente deux avantages pour le président : s’il lui est favorable, l’éventuel coup d’État militaire devient plus improbable pour venir contrarier la volonté du peuple. S’il lui est défavorable – et Allende pense qu’il le sera –, il lui offrira la possibilité d’une sortie digne et respectueuse des règles démocratiques. Le retour probable sur le devant de la scène de la démocratie chrétienne associée à la droite éviterait un putsch. Mais, comme souvent, Allende est à nouveau débordé sur sa gauche. Les principaux membres de l’Unité populaire sont les socialistes, de plus en plus radicaux sous la direction de leur secrétaire général Carlos Altamirano, audacieux avocat d’un peuple en armes face à un coup d’État qui semble, chez lui, attendu comme un accélérateur de l’Histoire. « Si le coup d’État a lieu, dit-il, le Chili sera un second Vietnam héroïque. » À ses côtés, les communistes paraissent beaucoup plus raisonnables. On trouve également au sein de l’UP les extrémistes du Movimiento de Acción Popular Unitaria (MAPU), auquel va s’ajouter une branche plus modérée, le MAPU Obrero Campesino (« ouvrier-paysan »), et un Partido de Izquierda Radical (Parti de la gauche radicale), dernier avatar du grand Parti radical d’autrefois. Cette nébuleuse d’une gauche chilienne, qui se cherche et se redéfinit durant la présidence Allende, va se diviser face au projet du plébiscite. Or, toutes les décisions de l’Unité populaire doivent être adoptées à l’unanimité et c’est pourquoi gouverner, pour Allende, n’a jamais été facile. Contre le plébiscite, le parti socialiste est vent debout, prétendant que l’organiser serait renoncerux conquêtes et aux avancées de la gauche (renoncer au pouvoir, aussi, mais cela n’est pas dit). Le MAPU y est également hostile, seul le parti communiste l’approuve. Hors de l’UP, mais influent au sein du parti socialiste, le MIR conduit par Míguel Enríquez considère cette consultation comme une trahison du peuple et ses militants décident de ne plus appeler le président compañero, mais « Señor Allende », pour bien marquer leur distance à son égard. Tout cela semble aujourd’hui dérisoire quand on sait que le ministre de la Défense, Orlando Letelier, tente, avec succès mais trop tard, de persuader le parti socialiste de lever son veto dans la nuit du 10 au 11 septembre, alors que le putsch militaire entre déjà en action. La seule solution à la fois pacifique et démocratique est jetée par l’extrême gauche dans les poubelles de l’Histoire.
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gaullien



Inscrit le: 13 Avr 2010
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Localisation: l'Arbresle

MessagePosté le: Mer Oct 05, 2022 21:48    Sujet du message: Répondre en citant

-L’option de la guerre civile La guerre civile fut l’obsession du général Carlos Prats. Et cette obsession est l’une des raisons de sa démission. Engagé auprès d’Allende, qui le considère comme le dernier rempart contre l’insurrection militaire, il a vu, notamment avec la manifestation des femmes d’officiers devant sa maison et les marques de défiance à son endroit de la part de la plupart des généraux, qu’il ne contrôlait plus la hiérarchie de l’armée de terre. Il sait aussi le désir d’action des deux autres armes, la marine et l’aviation, et que si celles-ci s’engageaient dans un putsch, il ne pourrait empêcher une partie de l’armée de les rejoindre, niune autre de les combattre. Selon cette perspective d’une armée en désordre face à une insurrection, la situation sociale est si tendue qu’il ne fait aucun doute dans son esprit que des civils armés, de droite comme de gauche, entreront dans le conflit et déclencheront une guerre civile. En démissionnant, non seulement Prats reconnaît son impuissance, mais lessive aussi sa conscience. Il ne veut pas, dit-il, avoir sur les mains le sang de 500 000, voire d’un million de personnes, son estimation des victimes d’une éventuelle guerre civile. Son départ entraîne celui des deux généraux à la tête de troupes à Santiago, Mario Sepúlveda, commandant de la garnison Santiago, et Guillermo Pickering, commandant de l’Académie militaire, au nom de la solidarité envers leur chef. Ces fidèles de Prats formaient avec lui un dispositif défensif efficace face à une sédition. Eux aussi savent qu’ils ne sont plus en mesure de tenir leurs soldats. Ces trois hommes se dégagent de leurs responsabilités dans un moment crucial. Sous prétexte d’éviter une guerre civile, ils prennent le risque de la déclencher, car sans eux l’armée de terre perd sa cohérence et sa fiabilité, et la capitale reste sans défense.

-L’option du coup d’État L’hypothèse d’un coup d’État est présente dans tous les esprits depuis le Tacnazo de Viaux, puis l’assassinat de Schneider, et plus récemment encore le Tancazo de Souper en juin. Dans le triste scénario de cette fin du mois d’août 1973, il peut apparaître comme la dernière chance non pas de la démocratie,omme certains le prétendent, mais au moins de la paix civile. Depuis l’échec du Tancazo, les généraux de l’armée de terre Óscar Bonilla, Javier Palacios, Sergio Nuño et Sergio Arellano, se réunissent régulièrement dans la maison de l’avocat Jorge Gamboa à Lo Curro, un quartier résidentiel au nord de Las Condes, avec les amiraux José Toribio Merino et Patricio Carvajal. Ils élaborent le plan d’un coup d’État. Vers la fin août, le chef des carabiniers, Arturo Yovane, les rejoint. Le général d’aviation Gustavo Leigh ne sera des leurs que le soir du 8 septembre, après une altercation avec le président Allende concernant une intervention musclée – avec échanges de tirs – de soldats de l’armée de l’air contre des militants d’extrême gauche opérant au sein d’une usine textile. Leigh signera son engagement dans le putsch le lendemain, le 9 septembre, en même temps que Pinochet, mais avec plus d’allant, comme nous allons le voir. Si les trois forces armées, unies et coordonnées, et les carabiniers prenaient le pouvoir ensemble – comme l’a fait, de manière triomphale, en 1964, l’armée brésilienne face à une autre menace d’un « nouveau Cuba » –, une guerre civile n’aurait pas les moyens militaires d’exister. On estime alors les effectifs des forces de l’armée à 24 000 hommes, plus les 8 500 hommes de l’aviation et les 15 000 de la marine, et enfin 25 000 carabiniers équipés comme les soldats de l’infanterie. Pour prendre ce pouvoir, il faut évidemment que l’armée de terre, positionnée sur l’ensemble du territoire et prééminente en nombree soldats et en armements, soit partie prenante du coup d’État. Cette situation met sur les plateaux de la balance deux options détestables, une guerre fratricide ou un golpe militaire. Et il faut choisir vite si l’on juge, comme le font la plupart des militaires et une part non négligeable de la société civile, que le départ d’Allende constitue la condition sine qua non pour sauver le Chili du communisme. Or chacun sait que le président, en dépit du veto de l’Unité populaire, a décidé d’organiser bientôt son plébiscite2*. Celui-ci ouvrirait la voie à une troisième hypothèse : une éventuelle victoire du président et le Chili, dès lors, légitimement engagé sur la voie du communisme, là où ni l’armée ni, sans doute, une grande partie de la société civile1, ne veut l’imaginer. Augusto Pinochet, toujours si prudent et soucieux d’éviter de prendre parti dans les querelles des autres durant toute sa carrière, doit maintenant choisir son camp. Il a accepté le 22 août de succéder à Prats, l’Histoire ne lui offre plus d’échappatoire. "
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