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Diplomatie-Economie, Avril 1944
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JPBWEB



Inscrit le: 26 Mar 2010
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MessagePosté le: Jeu Sep 01, 2022 11:38    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:

Exemple : les thaïlandais sont de sacrés Hypocrites. Mais ce n'est pas grave, car dans les pays d'Asie, l'Hypocrisie n'est jamais que le sobre voile des conventions sociales.


Vivant moi-meme en Thaïlande, j’atteste que l’hypocrisie est une des pierres d’angle du système social.

Ceci dit, et ce point fait l’objet de discussions sans fin entre expats occidentaux, je pense que c’est trop flatteur de créditer la plupart des Thais d’un cynisme et d’une maitrise de soi digne d’un Joseph Staline par exemple. En réalité, l’incapacité culturelle et sociale a admettre les choses comme elles sont trouve son pendant dans l’incapacité tout aussi culturelle et sociale a exposer chez autrui les travestissements manifestes de la réalité. Tout ceci ramène au concept de “face”, qu’il ne faut pas perdre. Un de mes collègues a publie un livre sur le sujet, dont le titre est “Face as a Social Capital”. Les Thais projettent l’image d’eux-memes la plus favorable possible, au prix d’innombrables contorsions mentales et sémantiques, quitte a mentir effrontément ou a dissimuler des pans entiers de la situation, et ils peuvent le faire sans en subir les conséquences parce qu’ils sont protégés par la très profonde réticence des autres Thais à les exposer pour les menteurs, tricheurs et falsificateurs qu’ils sont. Et que se passe-t-il quand on fait perdre la face a un Thai (surtout intentionnellement)? C’est impossible a prédire, mais toujours très grave et violent. Tout nouvel expat est amplement prévenu de ne jamais en arriver là.

Cette hypocrisie mutuelle et réciproque, qui est le ciment de la cohesion sociale dans cette culture, est une sorte de sado-masochisme sociétal. Sans le masochiste, le sadique se retrouverait totalement ridicule, tout nu avec son fouet...
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"L'histoire est le total des choses qui auraient pu être évitées"
Konrad Adenauer
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Archibald



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MessagePosté le: Jeu Sep 01, 2022 13:50    Sujet du message: Répondre en citant

JPBWEB a écrit:
demolitiondan a écrit:

Exemple : les thaïlandais sont de sacrés Hypocrites. Mais ce n'est pas grave, car dans les pays d'Asie, l'Hypocrisie n'est jamais que le sobre voile des conventions sociales.


Vivant moi-meme en Thaïlande, j’atteste que l’hypocrisie est une des pierres d’angle du système social.

Ceci dit, et ce point fait l’objet de discussions sans fin entre expats occidentaux, je pense que c’est trop flatteur de créditer la plupart des Thais d’un cynisme et d’une maitrise de soi digne d’un Joseph Staline par exemple. En réalité, l’incapacité culturelle et sociale a admettre les choses comme elles sont trouve son pendant dans l’incapacité tout aussi culturelle et sociale a exposer chez autrui les travestissements manifestes de la réalité.

Tout ceci ramène au concept de “face”, qu’il ne faut pas perdre. Un de mes collègues a publie un livre sur le sujet, dont le titre est “Face as a Social Capital”. Les Thais projettent l’image d’eux-memes la plus favorable possible, au prix d’innombrables contorsions mentales et sémantiques, quitte a mentir effrontément ou a dissimuler des pans entiers de la situation, et ils peuvent le faire sans en subir les conséquences parce qu’ils sont protégés par la très profonde réticence des autres Thais à les exposer pour les menteurs, tricheurs et falsificateurs qu’ils sont. Et que se passe-t-il quand on fait perdre la face a un Thai (surtout intentionnellement)? C’est impossible a prédire, mais toujours très grave et violent. Tout nouvel expat est amplement prévenu de ne jamais en arriver là.

Cette hypocrisie mutuelle et réciproque, qui est le ciment de la cohesion sociale dans cette culture, est une sorte de sado-masochisme sociétal. Sans le masochiste, le sadique se retrouverait totalement ridicule, tout nu avec son fouet...


Très intéressant. J'ai vu des analyses assez similaires de peuples / pays qui ont un problème avec la réalité - les russes et les mexicains, de mémoire.

M'enfin je crois que c'est typiquement humain en fait. Y a pas vraiment de peuple humain meilleur qu'un autre.
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JPBWEB



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MessagePosté le: Jeu Sep 01, 2022 14:59    Sujet du message: Répondre en citant

Archibald a écrit:

M'enfin je crois que c'est typiquement humain en fait. Y a pas vraiment de peuple humain meilleur qu'un autre.


Humain, sans nul doute, mais particulièrement gênant ici. Ce trait du caractère national est l’obstacle majeur a la modernisation et a la democratisation du pays, parce qu’il favorise objectivement la petite elite économico-politique (quasi exclusivement d’origine chinoise).

Plus prosaïquement, il ne faut jamais demander son chemin dans la rue. Un Thai ne vous répondra jamais qu’il ne sait pas, alors qu’en general c’est le cas, la plupart des gens ont une idée tres rudimentaire de leur environnement. Ils savent aller ou il doivent aller, mais le reste est terra incognita. Mais il vous répondra quelque chose, selon ce qu’il croit que vous voulez entendre, ou n’importe quoi qui lui passe par la tête a ce moment la. Le but n’est pas de vous renseigner, mais de faire cesser cette situation inconfortable ou ils risquent de perdre la face.

Plus gênant quand le même schema se reproduit au sein de l’entreprise (ce qui m’arrive presque tous les jours). Vous posez une question à quelqu’un, qui vous répondra n’importe quoi, dans le but de vous voir partir. Le fait que vous reviendrez a la charge plus tard est un problème qu’il gérera plus tard. Pour un Thai, un problème futur n’en est pas (encore)un, et pèse beaucoup moins qu’un problème actuel. Le rapport à la réalité s’en trouve forcément altéré des lors qu’on peut se sortir de n’importe quelle situation gênante en disant n’importe quoi. Dans cet état d’esprit, peu importe que ce qu’on dit est vrai, presque vrai, un peu faux ou tout à fait inventé. Un Occidental y verra facilement de la fourberie, mais la vraie racine du problème est ailleurs.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Sep 01, 2022 15:07    Sujet du message: Répondre en citant

C'est aussi un trait arabe. Ma famille a quand même réussi à se faire guider par des chalands durant une demi-heure à Ouarzazate en montrant le plan ... d'une autre ville !
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Archibald



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MessagePosté le: Jeu Sep 01, 2022 15:46    Sujet du message: Répondre en citant

J'adore le nom de cette ville. Je crois que c'était le témoignage d'un ancien pilote de la guerre d'Algérie... "Ouarzazate et mourir." Y avait aussi (plus au sd) en Oubangui-Chari (et son fleuve) "Vous avez vu comme le niveau du Chari, varie ?"
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MessagePosté le: Ven Oct 07, 2022 14:23    Sujet du message: Répondre en citant

Beaucoup de Yougoslavie et de Demo Dan, dans cette rubrique… mais pas que.

21 avril
Yougoslavie déchirée
Cigare dangereux
10 Downing Street (Londres)
– Dans la bruine du printemps londonien, Churchill est au téléphone avec Eden, afin de discuter d’un rapport que leur a personnellement transmis – en priorité et en urgence – le général Colin McVean Gubbins, chef du Special Operation Executive. Au menu, donc : l’appel du pied du colonel Žarko Popović à destination du Royaume-Uni, par l’intermédiaire du major Peter Wilkinson. C’est peu dire que la démarche intéresse certains ! Même si ce n’est pas forcément pour les raisons que les Yougoslaves imaginent …
– Tout ceci est prodigieusement intéressant mon cher Anthony.
– Dois-je comprendre que vous envisagez d’appuyer les conjurés contre Pierre II, Prime Minister ?

Au milieu des volutes de son cigare, le bouledogue prend son temps pour construire sa réponse : « Pas trop fort… et encore moins directement bien sûr ! Nous allons (bouffée de fumée) nous allons noyer tout ceci au milieu… (bouffée) au milieu d’une myriade d’intermédiaires qui nous donneront le temps et la latitude de faire le meilleur choix. Voyez-vous, mon cher Anthony, le régime royal yougoslave est actuellement… (bouffée, silence hésitant) »
– Remuant ? Fragile ?… Deleterious ?
– Tout cela à la fois ! Mais le problème, c’est que le monde n’en a pas encore totalement conscience. Alors…
(bouffée) Si demain le royaume de Yougoslavie connaissait un grave mais bref problème, cela ne pourrait que servir nos intérêts.
Après une nouvelle bouffée, Sir Winston reprend : « S’ils échouent, ils fragiliseront ce petit despote. Au prix, c’est vrai, d’un peu de bazar dans les forces royales yougoslaves, mais Monty n’en est plus à ça près. Par contre, s’ils réussissent – et je pense qu'ils peuvent réussir, d’après ce que vous me dites – alors nous aurons enfin soldé nos problèmes pour de bon. »
A l’autre bout du fil, Sir Anthony Eden paraît réservé. Pas plus philanthrope que son chef quand il est question de défendre les intérêts de l’Empire, il est simplement plus prudent – et plus préoccupé des conséquences internationales, aussi.
– Nous devons impérativement rester au second plan dans tout ce dossier. Les Américains jouent déjà un jeu particulièrement trouble dans cette région, et les Soviétiques n’attendent qu’une occasion pour soulever les peuples contre ce qu’ils appellent « l’impérialisme capitaliste porteur de guerre civile ». Nous devons faire comme les Français : apparaître comme des porteurs de paix. Enfin, comme les Froggies, mais de façon efficace.
– C’est justement ce que nous ferons ! En soutenant une solution négociée au plus vite, quitte à l’imposer un peu en cas de véritable problème… Ce n’est pas comme si ce cher Pierre lui-même avait été porté au pouvoir en toute légalité !
– Certes, mais nous avons tout de même reconnu son gouvernement.
– Son pouvoir ! Sa place sur le trône ! Mais jamais son gouvernement en lui-même – après tout, cela aurait pu être considéré comme une grave ingérence. »
Churchill se retient de rire. « La vérité, c’est que la couronne a soûlé [intoxicated] ce jeune homme. Il s’est coupé de tout le monde : de nous, de son peuple, de son armée. Ce n’est pas nous, les fauteurs de troubles – c’est lui ! Les Français eux-mêmes m’ont confirmé les fortes tensions en cours à Belgrade. »
– Alors, d’accord pour une petite révolution de palais, Prime Minister ?
– Vous verrez que ça n’ira même pas jusque-là. Un remaniement énergique, un peu téléguidé : c’est tout ce qu’on verra de l’extérieur. Même Pierre devra en prendre son parti : il finira bien par comprendre que nous sommes sa meilleure chance de garder au moins une part de son pouvoir face à Tito. Pas les Français, pas les Américains, mais nous ! Nous sommes les faiseurs de rois dans les Balkans – il faut que tous ces gens l’acceptent. Ou alors, ils devront traiter avec les Bolcheviques !

Cette tirade, modèle de cynisme géopolitique, s’achève, tout comme le cigare du Premier ministre, qui semble l’avoir inspirée. Et c’est en écrasant celui-ci que Sir Winston conclut : « Au pire, le régent Paul ne sera pas contre le fait de nous rendre un petit service en revenant du Kenya pour reprendre le flambeau, le temps de réunir une assemblée constituante. Dans tous les cas, nous serons donc en mesure d’orienter l’avenir du régime yougoslave sans paraître y toucher. »
L’idée de remplacer le gouvernement yougoslave actuel – qui n’a plus guère de soutiens – par une entité davantage contrôlée par Londres fait bel et bien son chemin. Idée fort tentante… mais bien plus dangereuse qu’il n’y paraît.

Etat revenant
Retour aux affaires
Moscou
– A présent que tout est dit, la mission slovaque se prépare à reprendre l’avion : direction Kiev, puis Lviv, d’où un avion les conduira ensuite de nuit vers l’aérodrome de Rohozná. C’est qu’il leur faut annoncer la bonne nouvelle dans leur patrie ! C’est à dire l’arrivée de renforts : des Soviétiques, des compatriotes slovaques… et, à terme, des compatriotes tchèques, évidemment.

Guerre secrète
Attila est là !

L’opération Attila, conçue dans la précipitation à Berlin pour assassiner De Gaulle et Raynaud, rien que ça, s’achève sur un lamentable échec (déjà publiée en appendice).


22 avril
Pologne
Triste retour
Heathrow Airport (Londres)
– Après un long et morne voyage passant à nouveau par l’Afrique – dans le sens inverse d’il y a deux mois, avec hélas beaucoup de camarades en moins – le major-général Stanisław Sosabowski rentre en Angleterre. Là, il ne se trouve pas beaucoup de monde pour l’accueillir, sinon quelques membres de l’état-major du 1er Corps d’Armée, dont le major-général Mieczysław Ludwik Boruta-Spiechowicz, évidemment navré de la manière dont tout ceci se termine.
Instruit de l’expérience d’autrui, Boruta-Spiechowicz se dit qu’il va sans doute falloir faire quelques efforts s’il souhaite un jour revoir le sol national – et y rester ! Il s’agira donc d’oublier les souvenirs pénibles de la bataille pour Cracovie en 39, puis son séjour au goulag jusqu’en 42… Par contre, ça ne semble pas être franchement l’état d’esprit de Sosabowski – du moins à en juger par son discours. Il est vrai que lui aussi a des soucis familiaux. Bah ! Ils auront le temps de se connaitre – il est déjà acté que les restes de la brigade aéroportée seront intégrés au sein de la 4e DI de Gustaw Paszkiewicz pour la prochaine campagne. La brigade avait justement été extraite des meilleurs éléments de cette division. La vie n’est décidément qu’un éternel recommencement.
………..
« Contrairement au major-général Mieczysław Ludwik Boruta-Spiechowicz – lequel devait rentrer en Pologne dès la fin de 1944 pour connaitre le destin d’un soldat maudit - Stanisław Sosabowski décida de rester en Angleterre avec son épouse et son fils. Oublié de tous, ne disposant même pas d’une pension d’ancien combattant que le nouveau régime de Varsovie lui refusait (Londres considérant que ce n’était pas de son ressort…), le Stary fut un temps ouvrier dans l’atelier de menuiserie et de tapisserie d’un ancien camarade, avant de finir simple magasinier dans une usine d’appareils électriques. Il fallait bien payer le loyer à West London… Homme discret et austère, ayant perdu la nationalité polonaise en 1952 du fait d’une décision particulièrement inique, il devait décéder dans son pays d’exil le 25 septembre 1967, pour être enterré sans hommage officiel mais en présence de nombreux amis, collègues, camarades… dont bon nombre découvrirent alors, à la lecture de sa biographie, qui ils avaient côtoyé ! La diaspora s’attacha ensuite à fournir à sa veuve le moyen de vivre dignement. Et en 1969, la nouvelle République Socialiste autorisa finalement le rapatriement de sa dépouille au cimetière militaire de Powązki (Varsovie). Toujours sans le moindre hommage.
Finalement, contre toute attente, Stanisław Sosabowski ne sombra pas dans l’oubli grâce… à la République française. En 1984, la Présidence accordait aux unités de l’armée polonaise en exil le titre de Héros de la Libération – lequel s’étendait à la totalité de leurs membres, dont évidemment Sosabowski. Un an plus tard, l’un des épisodes d’un documentaire télévisé à grand succès fut consacré spécifiquement à ces mêmes unités. Durant cette émission, plusieurs généraux français, dont le général Philippe de Hautecloque, soulignèrent avec tristesse et indignation ce que les Alliés devaient aux Polonais. On sortit alors de l’oubli les mémoires et autres ouvrages du vétéran :
Ma route a traversé des terres en friche, L’éducation d'un soldat-citoyen, La voie la plus courte et Librement j’ai servi. Dans la foulée, Londres devait admettre avoir commis au détriment de Sosabowski (comme de bien des Polonais en exil …) « une pénible erreur d’appréciation, ayant entraîné une injustice tout aussi pénible envers un grand combattant et un héroïque défenseur de la Liberté ». Puis ce fut enfin la réhabilitation complète lors de la chute du régime communiste, et l’ajout de son buste parmi les héros du parc Jordan, à Cracovie. »

(Robert Stan Pratsky, L’armée secrète, l’armée de l'ombre : les forces polonaises en exil et sur le territoire de 1939 à 1947 – Tallandier, 2011).

Yougoslavie déchirée
Soif de vengeance
Nord de la Yougoslavie libérée
– Dans le sillage des armées de libération alliées, les forces du gouvernement royal continuent de faire des découvertes macabres et – surtout – à leur assurer une large publicité mondiale, notamment auprès de l’opinion américaine que l’on sait si changeante et si impressionnable. Aujourd’hui, après Sremska Mitrovica et ses dix mille morts, voici les exactions de la Freiwillige-Kp Ruma, une troupe d’auxiliaires formée spontanément après l’invasion de 1941 par des Volksdeutschen ralliés à la Wehrmacht et rattachée par la suite au 1. Kp/Landesschützen-Btn. Le fait que cette unité – certes déplorable mais n’ayant existé qu’assez peu de temps avant d’être absorbée dans l’armée régulière oustachie – n’ait pas accompli grand-chose est d’évidence un détail pour Belgrade.
Mettant donc en opposition, dans une pitoyable tentative de subtilité, les atrocités opportunistes d’une poignée de traîtres à la nation face aux exploits héroïques d’une courageuse population résistante « serbe et yougoslave » (le rôle de l’AVNOJ est négligé…), la presse pro-royaliste, encouragée par la Russian Orthodox Church Outside Russia et (aussi) par une partie des services de l’Etat américain, fournit du prêt-à-penser à Mr et Mrs Smith. Le bien, le mal – les bons et les méchants. Une lutte dans laquelle il faut choisir son camp – celui du Bien, tant qu’à faire…

Royale hypocrisie
Belgrade
– La tentative croate de ranimer d’urgence leurs négociations passées avec les Alliés par tous les canaux disponibles (mais notamment américains) atteint effectivement le bureau royal – et elle ne tombe pas forcément au meilleur moment pour ce qui est de l’humeur de Pierre II, c’est le moins que l’on puisse dire ! Surtout que, parmi mille autres crimes déjà connus et documentés, on commence à parler de tueries qui auraient (sans aucun doute) eu lieu à Tenja et Dakovo, soit en territoire récemment libéré.
On le comprend, dans ces conditions, il est de plus en plus difficile pour le royaume de Yougoslavie de prétendre parlementer, même superficiellement et sur des aspects purement techniques, avec des Oustachis théoriquement repentis. Faute de perspectives d’avenir claires, la sérénité et la confiance dans les échanges s’en ressentent… Et en réalité, il devient difficile de juger le geste des Croates pour autre chose que ce qu’il est : une tentative maladroite et opportuniste.
Cependant, il est tout aussi difficile pour le souverain serbe de rejeter une aide qui sera sûrement demain indispensable à ses nombreux projets. La préparation de ceux-ci reprend donc, avec le concours de chacun – mais avec, en sus, une bonne dose supplémentaire d’hypocrisie et de poignards affutés, quoiqu’encore cachés… Le tout, au surplus, par des moyens toujours aussi peu sûrs et potentiellement surveillés par Zagreb.

Le Roi vous parle
Yougoslavie occupée
– Aujourd’hui, certains villageois de Bosnie et de Croatie reçoivent un cadeau du ciel ! Apporté par des avions de la 83e EB (Yougoslave), toujours à l’entraînement mais qui envoie tout de même quelques-uns de ses Mitchell au-dessus du territoire supposé contrôlé par l’AVNOJ afin d’y larguer… des tracts. En l’espèce, un ordre écrit du nouveau gouvernement royal.
« Pour tous les groupes militaires du Royaume de Yougoslavie – Cet ordre vise à unifier nos forces armées sous le commandement du général Petar Živković, notre ministre de la Guerre, afin d'organiser et de mener une résistance armée pour la libération de la Patrie.
Tous les militaires et citoyens du Royaume de Yougoslavie qui combattent activement dans les rangs de Josip Broz, surnommé Tito, ont le devoir de les quitter immédiatement et sont placés sous le commandement du général Živković, car Josip Broz n’est pas autorisé par le gouvernement royal à organiser et à diriger des formations armées dans le pays. La présente instruction entre en vigueur immédiatement. Les militaires et citoyens qui n’obéiraient pas à cet ordre seront punis conformément aux lois du Royaume de Yougoslavie. »

On s’en doute, cette cordiale invitation ne sera pas très suivie – mais assez tout de même pour remonter vers les responsables de la 2e Armée française et du SOE. Ces derniers ne jugeront cependant pas utile de demander à Belgrade des explications, tant le gouvernement Purić est tout à la fois visiblement menteur et hostile. Inutile de perdre du temps en vaines polémiques sur cette action pitoyable, elle n’est jamais autre chose qu’un aveu d’impuissance… La preuve même, selon Londres, que sa politique agressive de mise au pas de Pierre II commence enfin à porter ses fruits.
Par contre, dans l’esprit de celui qui a rédigé le tract, c’était sans doute la main tendue de la dernière chance… Oui, mais pour qui et avant quelle échéance ?


23 avril
Yougoslavie déchirée
Royale impatience
Domaine royale de Dedinje (Belgrade)
– Le roi Pierre II Karađorđević n’est pas content. On pourrait même dire qu’il est fou de rage. D’abord parce que ses forces régulières, désormais inutiles car coincées en Voïvodine, n’ont pas eu l’occasion de briller comme il conviendrait. Elles doivent donc tâcher de se rattraper au plus vite, par des moyens prévus de longue date.
Ensuite, le roi de Yougoslavie n’est pas content de la progression trop forte des troupes de la 2e Armée française, « coalisées avec la racaille titiste » (surtout, ne pas parler d’AVNOJ !) car cette progression met à mal certains plans patiemment échafaudés. Le soi-disant “Etat Indépendant de Croatie” doit assurément s’effondrer. Mais il convient que cela ne soit pas des mains d’un soi-disant maréchal, lequel serait tout heureux de rafler la mise d’une trahison croate avec une autre trahison croate.
Enfin et surtout, le souverain est furieux car il a appris par les services secrets de son palais – lesquels ont encore quelques bonnes antennes, surtout dans les cercles les plus nationalistes – que certains gradés très haut placés de sa propre armée conspiraient pour le mettre sur la touche ! Certes, on n’a pas encore les noms, mais on y travaille… Et ça, c’est vraiment la goutte qui fait déborder la Rakija, sans parler bien sûr des multiples découvertes macabres dont on l’informe régulièrement, au fil des jours et de la libération des territoires occupés.
Toute cette colère, cette frustration, cette angoisse (aussi), il la fait bien sentir à ses deux plus proches ministres, au-delà de son cercle le plus étroit : les éternels Petar Živković et Momčilo Ninčić. « En résumé, nous perdons peu à peu et notre armée, et notre territoire, et enfin la loyauté du tout ! Nos propres alliés complotent pour nous renverser, avec l’aide de nouveaux traitres ! Cette duplicité, cette petitesse, cette… atmosphère permanente de conspiration doivent cesser ! »
Devant cette presque crise de nerfs, Ninčić – pas moins tendre que son souverain envers les Anglo-Saxons mais un peu plus expérimenté – tente de calmer le jeu. « Votre Majesté reste le seul et unique détenteur de la souveraineté yougoslave. Nul ne peut contredire cette évidence légale qui… »
Mais cette tentative est battue en brèche par les plus récents événements. « Evidence légale ? Légalité ? Vous me parlez légalité avec des communistes ? »
– Ils sont seuls, Moscou est loin.
– Non ils ne sont pas seuls. Les Anglais – ils vendraient ma terre contre une paire de provinces. Ils ne s’intéressent qu’à la Hongrie et à l’Allemagne et n’auront aucun scrupule à nous monnayer. Voyez comment ils ont livré la Pologne aux Rouges !

Le général Živković intervient. « Nous aussi, nous avons des alliés. Les Français… un peu. Disons qu’ils sont encore récupérables. Et surtout, les Américains. Vos troupes commencent à voir les effets de leur soutien sans cesse accru ! »
Vos troupes : les forces serbes irrégulières, Tchetniks, patriotes, corps-francs du Roi. Les seuls sujets de satisfaction du souverain en ce moment – de fait, ses seuls soldats qui (de son point de vue) fassent quelque chose d’utile.
– C’est vrai. Et puisque nous en parlons, je vous informe que la tenue de l’événement que vous savez est confirmée. Cet imbécile veut remplir un stade – et bien, nous allons assurer le spectacle. Et nous n’oublierons pas le Glaive de la Justice. Général, vous voudrez bien ordonner aux forces du général Brasic d’engager dès à présent les opérations en Voïvodine. Inutile d’attendre – ça en fera réfléchir certains, et le temps que nos prétendus amis réagissent, tout sera terminé. Pour le reste… J’irai voir bientôt le général Dušan Simović, pour évoquer avec lui le rétablissement du Royaume. Mais après en avoir conféré avec mon cabinet militaire…
Toujours cette influence des frères Knežević, véritables œillères enfermant peu à peu le souverain dans une vision totalement biaisée du monde ! Živković se note qu’il faudra décidément songer à s’en débarrasser, quand tout sera réglé. Avec Simović, pourquoi pas ? S’il a un peu la confiance de Pierre. Ce faisant, et sans le savoir, le ministre de la Défense n’est pas loin de franchir le Rubicon après un simple détour : si lui aussi pense « aménagement », Simović est pour sa part déjà passé à l’action, en rejoignant le groupe de Londres.
Tout ceci est décidément bien inquiétant. Il y a urgence à résoudre des problèmes, en vérité. Et en sortant, le général Petar Živković ne peut s’empêcher de glisser à son complice : « Deux semaines comme ça, ça va être long ! »

Poison…
Belgrade
– Son Excellence Viktor Plotnikov, représentant l’Union Soviétique au royaume de Yougoslavie, se lance dans une campagne de communication au long cours sur le mouvement titiste, à l’intention des correspondants de la presse occidentale. Courtois et disert, le Soviétique donne de véritables cours d’Histoire (un peu orientés…) à des journalistes pas forcément très connaisseurs du sujet. Il leur rappelle les raisons de la création du mouvement des Partisans, son ordre de bataille et ses valeureux exploits. Il évoque aussi rapidement les relations passées « parfois compliquées » (Plotnikov réussit à le dire sans rire ni tousser) entre les communistes et le roi Alexandre 1er puis la Régence… Enfin, il conclut en soulignant les qualités évidentes de l’AVNOJ, « institution dont la base légale est sans doute discutable » mais dont l’avenir est assuré, car elle possède « une véritable assise populaire » !
Son discours met subtilement à profit l’ostracisme dont il est la cible de la part des services royaux, lesquels l’ignorent ostensiblement : après tout, si personne ne vient le contredire, c’est bien qu’il dit la vérité, non ? Et, à Belgrade comme ailleurs, l’important pour Moscou reste de contrecarrer les multiples médisances des capitalistes en s’appuyant sur ses « idiots utiles » des Balkans, tout compte fait bien plus utiles et populaires que prévu. Il faut montrer à tous les travailleurs européens qui est le véritable ami du peuple ! Quitte pour cela à s’appuyer sur une valeur montante, laquelle ne saurait nuire aux objectifs du Komintern…
On n’ira pas, tout de même, jusqu’à communiquer publiquement sur la mission Korneev – il est des secrets militaires qui pourraient devenir de véritables provocations s’ils étaient révélés à la face du monde. De toute façon, Staline n’en a pas besoin pour rappeler devant témoins à l’AVNOJ de Tito d’où elle vient, et qui sont ses véritables parrains. Une vérité toujours bonne à souligner alors que l’offensive alliée progresse chaque jour… En résumé, l’ambassadeur Plotnikov rappelle à tous, Partisans, journalistes et autres, la vérité du Vojd : la seule dont un bon communiste se doive tenir compte.

Contrepoison ?…
Etats-Unis
– Comme pour répondre aux discours de l’ambassadeur Plotnikov, les cinémas d’Outre-Atlantique voient débarquer ce jour sur leurs grands écrans un nouveau film au titre évocateur : Chetniks! The Fighting Guerrillas! Issu d’un projet déjà ancien de la Twentieth Century Fox (il a été annoncé dès 1942 sous le titre plus obscur de The Seventh Column), cette production de Sol M. Wurtzel et Bryan Foy dirigée par Louis King (un réalisateur de second rang, habitué des westerns) a pour ambition de raconter par le menu les exploits héroïques des Résistants du général Draža Mihailović, « chef de guerre yougoslave ».
“Announcing -- The most stirring picture released this year! Thrill follows thrill in this living drama that flames out of today's electrifying headlines! This very moment, a Nazi troop train is being destroyed! Live, love, fight with Draja Mihailovitch and his fighting guerrillas.”
« Si la légende est plus belle que la vérité, imprimez la légende »
– c’est un autre film – un chef d’œuvre, celui-là – qui l’affirme. Mais c’est sans doute ce qu’ont cherché à faire les auteurs de Chetniks !
Assurément, la bande-annonce est belle – on comprendra que le palais royal et le gouvernement revenu d’exil se soit hâtés de donner leur bénédiction au projet, tout en y apportant par l’intermédiaire de leurs « conseillers techniques » un certain nombre de… corrections qui ont retardé la sortie du film d’au moins six mois. Le scénario s’en ressent.
On verra donc à l’écran le désormais feu général Draja Mihailovitch former sa troupe après la défaite de 1941, capturer un convoi italien et négocier alors la libération de ses prisonniers contre du carburant face à un « général von Bauer » évidemment aussi furieux que violent, quoiqu’assisté par un redoutable « colonel Wilhelm Brockner » de la Gestapo. Ce dernier est fort habile à affamer le peuple yougoslave, à prendre en otages les proches du général résistant et à organiser des déportations de masse… Mais le valeureux Tchetnik renverse alors le cours des choses, dans une scène virile où il va carrément faire face à von Bauer pour lui intimer l’ordre de relâcher nourriture, otages et prisonniers, sinon lui et ses hommes tueront sa femme, sa fille, sa maîtresse et 600 prisonniers de guerre, dont « le maréchal von Klausevitz » (sic !) récemment capturé. Une ruse de guerre de bon aloi – les Résistants n’ont pas autant de prisonniers, et ce sont des gentils, qui n’exécutent de toute façon jamais leurs captifs. Ce qui n’empêche pas Bauer de céder, avant de se rendre compte avec rage qu’il a été dupé !
Un moment plus tard, les vils nazis n’en restent pas là – ils encerclent Belgrade, donnant 18 heures aux patriotes pour se rendre sous peine d’un immense massacre. L’ennemi est écrasant, renforcé de surcroit par une « Légion noire de traîtres » d’obédience non précisée mais commandée par un « général Natanael Banbor » – lequel apprécie visiblement les entrées dramatiques sur fond de violons. Informé par son réseau de renseignement, Mihailovitch se sacrifie alors courageusement en tombant en pleine connaissance de cause dans le guet-apens, attirant ainsi les troupes ennemies loin de la capitale pendant que le gros de ses hommes monte à l’assaut. Le film s’achève sur l’arrivée des forces royales yougoslaves, leurs étendards flottant sur leurs chars américains (alors que le 1er CA est équipé de matériel français !) et qui croisent plusieurs colonnes de civils reconnaissants encadrés par des tchetniks fort bien armés, portant en triomphe le corps de leur général…
Avec Philip Dorn dans le rôle de Draža Mihailović, Anna Sten dans celui de sa femme, tandis que Martin Kosleck est le colonel Brockner, Felix Basch le général von Bauer et que Virginia Gilmore joue le rôle de Natalia, la courageuse secrétaire serbe infiltrée, amoureuse d’un des guérilleros… Le projet n’avait pas de quoi se payer de grands noms – du coup, on découvre à l’écran de nombreux émigrés ou fils d’émigrés germaniques ou russes, ce qui ne manque pas de sel. Et évidemment, dans ces 73 minutes d’amour, de gloire et de patriotisme, on ne parle pas beaucoup de Partisans communistes, et encore moins de tensions inter-ethniques (1)…

Commonwealth
Des Heavies contre les Japs
10 Downing street, Londres
– Un dîner bien arrosé vient clôturer l’accord entre Winston Churchill, Premier ministre de Sa Majesté, et Harold Holt, envoyé spécial du Premier ministre australien (et de Sa Majesté aussi), John Curtin. Les discussions ont porté sur le regroupement et le retour progressif au pays des pilotes et du personnel RAAF affectés au Bomber Command. Les discussions se sont déroulées sans anicroche aucune – le parlementaire des Antipodes se définit lui-même comme un workaholic, ce qui n’a pas déplu à Churchill.
Ce dernier est d’autant plus satisfait que leur relation contraste avec celle qu’il vit quotidiennement avec un autre représentant du Commonwealth, le Sud-Africain Smuts, qui fait partie de son cabinet de guerre. Smuts est beaucoup plus austère, et surtout bien plus tatillon quant à l’équipement, au rééquipement et à l’engagement des forces sud-africaines qui opèrent notamment en Italie.
………
Les premiers aviateurs australiens à rentrer chez eux seront ceux du Sqn 115. Ils devront abandonner leurs Avro Lancaster II, dont on manque encore en Europe, et retrouveront leurs anciennes montures, des Vickers Wellington ! La chose peut apparaître comme un déclassement, mais cet appareil équipe déjà le squadron néozélandais avec qui les Australiens seront appelés à travailler, et la RAAF en possède bien assez.
De plus, ils apprendront sur place que les premiers essais opérationnels en Australie du “Lanc” à moteur Hercules, sur lequel on comptait pour remplacer l’inusable Wellington, a montré une consommation de carburant excessive et des performances amoindries (ce que les deux Premiers ignoraient). Cependant, promesse sera faite de rééquiper ces squadrons en Halifax dès que possible. Le quadrimoteur de Handley Page commence d’ailleurs à arriver sur le front birman.
Les premiers groupes équipés en Halifax sur le théâtre Pacifique seront affectés à Timor (Dili) afin de frapper les raffineries japonaises à Bornéo, qui restent pour l’instant hors de portée de la Royal Navy.


Note
1- Malgré des critiques initiales étonnamment favorables (d’aucuns diraient « orientées ») et une distribution dans les cinémas égale à celle de nombreux films pourtant plus américains (comme We are the Marines – un documentaire dont il faisait la seconde partie !), le long métrage disparut rapidement du circuit après la formation du nouveau gouvernement yougoslave. Il réapparut ensuite régulièrement à la télévision dans les programmes de diverses chaines plus ou moins conservatrices d’Amérique du Nord, souvent couplé avec des documentaires présentant des rescapés de l’opération Halyard – au point d’acquérir une sorte de légende noire du genre « film maudit censuré pour raisons politiques ». Sa dernière apparition remonte à 2009 au festival de Zagreb (sic), mais dans la catégorie… Propagande.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Oct 07, 2022 14:43    Sujet du message: Répondre en citant

OUUUUUUUUUUIIIIII ! Tout est OTL ou presque ! Le tract largué d'avion, la conspiration des militaires yougoslaves (mais en 41 ...), le destin de Sosabowski, l'unité de collabo.
Même le film oui monsieur ! Et je ne résiste pas à vous en sortir quelques extraits, de ce chef d'œuvre dont j'ai à peine retouché la fin ! Après je ne dis pas ... ils ont quand même fait un vague effort sur les uniformes yougoslaves - de loin, ca ressemble à du 41. Mention spécial au nazi très méchant (les nazis sont méchants - c'est juste que c'est bien bien surjoué.







Perso, je me marre en me relisant. Peut-être bien que je suis le seul ...
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John92



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MessagePosté le: Ven Oct 07, 2022 15:19    Sujet du message: Répondre en citant

...
Mais il convient que cela ne soit pas des mains d’un soi-disant maréchal, lequel serait tout heureux de rafler la mise d’une trahison croate avec une autre trahison croate.
...
Et, à Belgrade comme ailleurs, l’important pour Moscou reste de contrecarrer les multiples médisances des capitalistes en s’appuyant sur ses ( ces???) « idiots utiles » des Balkans, tout compte fait bien plus utiles et populaires que prévu. Il faut montrer à tous les travailleurs ( ouvriers/camarades? les travailleurs c'est plus un truc de LO que du PC) européens qui est le véritable ami du peuple !
...
Assurément, la bande-annonce est belle – on comprendra que le palais royal et le gouvernement revenu d’exil se soit (soient ) hâtés de donner leur bénédiction au projet, tout en y apportant par l’intermédiaire de leurs « conseillers techniques » un certain nombre de… corrections qui ont retardé la sortie du film d’au moins six mois.
...
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John92



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MessagePosté le: Ven Oct 07, 2022 15:19    Sujet du message: Répondre en citant

@Demo
J'ai bien aimé l'entrée sur fond de violons.
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loic
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MessagePosté le: Ven Oct 07, 2022 15:25    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
(alors que le 1er CA est équipé de matériel français !)

Donc plus ou moins américain (en tout cas, le public ne fera pas la différence).
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Oct 07, 2022 15:51    Sujet du message: Répondre en citant

@John 92 - celle-là :https://www.youtube.com/watch?v=MjunATmc9Qo. Ca doit être suant tous les matins, pour prendre le café.
Rafael, une tasse ? (entre dans la pièce) https://www.youtube.com/watch?v=MjunATmc9Qo
Raaah purain, mais arrête ce truc.
Bon si c'est comme ca je m'en vais (pars).
Raah reviens c'est bon. (re-rentre)
https://www.youtube.com/watch?v=MjunATmc9Qo


@ Loic : Ben non ? SAV-42, Centaure tout ca ...
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Anaxagore



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MessagePosté le: Ven Oct 07, 2022 17:04    Sujet du message: Répondre en citant

Il faut combien de litres de café pour réussir à voir Tchenik jusqu'au bout?
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Oct 07, 2022 21:34    Sujet du message: Répondre en citant

Pas trop - 73 minutes, la limite pour faire du long-métrage.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Oct 07, 2022 23:09    Sujet du message: Répondre en citant

@ John - C'est bien ses idiots utiles (ceux de Moscou)

Et bien avant LO, l'URSS était la patrie des travailleurs. Si si ! Wink
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loic
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MessagePosté le: Sam Oct 08, 2022 09:09    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
@ Loic : Ben non ? SAV-42, Centaure tout ca ...

Ça c'est pour les connaisseurs, le public y verra des engins au look américain.
Mais peu importe.
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