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Europe occupée - Avril 1944
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Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Fantasque Time Line Index du Forum -> 1944 - En France occupée
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Aoû 20, 2022 16:07    Sujet du message: Répondre en citant

Jagow était allemand, Hendryk ! Cool
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Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Aoû 21, 2022 09:21    Sujet du message: Répondre en citant

16 avril
Etat-croupion
La fin des faux-semblants
Slovaquie
– A quatre heures du matin, répondant enfin à l’appel du gouvernement de Monseigneur Tiso, l’armée du Reich rentre en Slovaquie – mais cette fois-ci, pour y rester. L’assaut, évidemment attendu de tous ceux qui ont deux sous de jugeotte, n’est absolument pas une surprise. On pourrait donc s’attendre à ce que les Slovaques lui opposent une résistance aussi bien organisée que farouche. Et pourtant il n’en est rien !
Ainsi, alors (entre autres choses !) que la SS-Totenkopf apparait à Kosice, qu’à Brastislava une foule d’unités de police et territoriales prend le contrôle de la ville, que la SS-Galizien sort de ses casernements de Martin à la recherche de malheureux sur lesquels venger ses morts, et que le détachement de la Wiking qui gardait le col d’Oujok en descend pour occuper l’est du pays au côté de cosaques d’Helmuth von Pannwitz, l’armée slovaque reste d’une passivité affligeante.
Au même moment, le reste de la 5. SS-Panzer Wiking remonte de Hongrie – après avoir franchi la frontière à Gyűgy, elle fonce à présent vers Zvolen, qu’elle pourrait bien atteindre dans la soirée !
Et face à ce tableau, Ján Golian ne donne aucun ordre – il attend une réaction quelconque de la part de son (ancien…) gouvernement, un ordre de résistance qui inspirerait la population et donnerait au moins une chance à sa tentative déjà bien compromise par l’arrêt des offensives soviétiques… Même son ministre de la Défense, qui était pourtant supposé galvaniser tout le monde par un beau discours, reste bizarrement introuvable. Force est de constater qu’il restera muet toute la journée. Du moins jusqu’à à dix-neuf heures, où le fameux appel a enfin lieu… mais ce n’est pas franchement celui attendu !
A la radio, dans une violente charge (7) contre ceux qui pourraient être tentés de résister – ils seraient notamment des « traîtres à leurs familles » – le ministre Ferdinand Čatloš montre à tous ses compatriotes à quel point il maîtrise l’art du retournement de veste. La conséquence est immédiate : la totalité de l’ouest du pays, qui aurait déjà eu du mal à se défendre de toute façon, au vu de sa position comme de sa topographie, met bas les armes. Nitra, Sered, Hlohovec, Trenčín, Nové Mesto nad Váhom et Bratislava… toutes ces villes pas encore occupées ou incomplètement contrôlées tombent en une poignée d’heures – et avec elles, bien sûr, leurs garnisons. L’exemple hongrois en aura inspiré certains… et visiblement pas dans le bon sens !
Et s’il n’y avait que cela… Catastrophé qu’il est par cette défection, Ján Golian donne son fameux ordre « Začnite s vysťahovaním » – Commencez à sortir (faute d’un « Nenechať sa odzbrojiť » peut-être déjà périmé…). Mais ce dernier est interprété de manière très sélective par ses destinataires. Ainsi, les deux “divisions techniques” ne donnent pas forcément suite ! La seconde, du colonel Markus, réagit certes correctement. Mais la première, du général Augustín Malár, s’immobilise dans un attentisme complet alors que son chef, qu’on pensait acquis à la rébellion, ordonne à ses troupes de regagner leurs baraquements en précisant à la radio (lui aussi !) que « notre heure n’est pas encore venue » ! En réalité, Malár est plus réaliste que traître – il ne croit plus aux chances de l’insurrection et souhaite sauver la vie de ses hommes.
Golian ordonne alors de l’arrêter, puis de le remplacer par le colonel Viliam Talský, chef d’état-major de la 1ère DI. Très mauvais choix : malgré les six jours de sursis que les Hongrois ont accordé bien involontairement aux Slovaques, l’intéressé n’a rien fait pour organiser le soulèvement, et son unité sombre dans un chaos complet. Réagissant alors avec professionnalisme et patriotisme, Talský – à qui Golian envisageait pourtant de confier le commandement des deux divisions – prend… un avion et, accompagné de la plupart des aviateurs slovaques du secteur (moins ceux de la base de Piešťany, arrêtés car personne ne les a prévenus (8)…), s’enfuit vers les lignes soviétiques, officiellement pour coordonner les efforts slovaques avec ceux de l’Armée Rouge !
Nouvelle défection, nouvelle déception, nouveau désastre pour le moral – d’autant plus que les Allemands se montrent, pour une fois, assez peu brutaux avec les locaux, ce qui ne stimule pas l’opposition. Et quand les panzers de Gille entrent finalement en pleine nuit dans le triangle que le soulèvement était censé contrôler, ils peuvent désarmer sans un coup de feu les deux tiers des militaires slovaques. Le reste – 10 000 hommes environ – a… filé avec tout le matériel possible. Pour l’heure, les insurgés tiennent encore différents aérodromes : à Tri Duby (aujourd’hui aéroport de Sliač), à Mokrad et près des villages de Zolná, Rohozná et Muránská Planina, près de Veľká Lúka. Enfin… ils les tiennent parce que les Allemands ne les ont pas encore atteints. Sur ces terrains, il doit bien rester quatre chasseurs biplans Avia B.534, trois Letov 328, un Fw 189 en panne ainsi qu’un curieux Bf 109 E issu de l’assemblage de deux épaves. Cette escadrille combinée, commandée par le colonel Mikuláš Šinglovič (à Tri Duby) peut en effet envisager quelques missions…
Finalement, pour Golian, la seule bonne nouvelle de la journée réside dans le ralliement de la garnison de Trnava – pourtant très mal placée, à l’est de Bratislava, cette dernière réussit à décrocher, à passer la Vàh en plus ou moins bon ordre et, contre toute attente, à gagner le secteur boisé d’Hlohovec, où elle sera à l’abri au moins pour un temps. Par ailleurs, ce qui lui reste de forces “insurgées” a fait jonction avec… la 1ère Brigade partisane Joseph Staline des communistes – Piotr Alexeyevich Veličko et le capitaine A. Egorov sont ravis d’avoir de nouveaux amis. Même si Golian ne pense pas, dans ces conditions, tenir plus de deux semaines…
Dans la soirée, Slobodný slovenský vysielač (SSV – la radio slovaque libre) continue néanmoins à diffuser ses programmes à destination du monde. Elle émet déjà depuis 11 heures du matin – avant même qu’on ait officiellement lancé l’insurrection : « Nous appelons tous les Slovaques à écouter le programme diffusé par Banská Bystrica et non le programme de Bratislava. Ceux qui écoutent le programme de Banská Bystrica seront informés des nouvelles extraordinaires de la station Banská Bystrica » C’est déjà ça – même si les Polonais aussi avaient Radio Błyskawica. Hélas, le fait que Radio Banská Bystrica ait diffusé toute la journée des mensonges afin de tenter d’enclencher l’insurrection – « Les Allemands ont aboli la République slovaque, le président Tiso a été arrêté et ils l’ont traîné à Malaciek, où ils doivent l'abattre. Les Hongrois ont déjà passé la frontière à Lučenec… » – ne l’aide pas à être crédible. D’ailleurs, au même moment, Mgr Tiso prononce justement sur Radio Bratislava un discours doucereux appelant à ne surtout pas résister aux amis allemands…

Hongrie écrasée
Purges et replâtrage
OKH
– Face à la crainte chaque jour plus vive d’une véritable prise en étau de la Hongrie entre bolcheviques au Nord et judéo-capitalistes au Sud, le haut commandement nazi fait les comptes. Et ceux-ci sont sans ambiguïté : il faut tenter de remettre la Honvèd sur le front, même au prix d’une purge sans précédent. Car, s’il est une chose certaine en ce mois d’avril 1944, c’est que les généraux allemands ont grand besoin des Hongrois, quand bien même ils répugnent à l’admettre. Et ce, tant du fait de l’évolution générale du conflit que des pertes subies ! Même cette déplorable et infime insurrection slovaque est là pour le prouver ! Ce qui explique sans doute d’ailleurs, au passage, pourquoi on n’a pas tapé aussi fort sur les Magyars que jadis sur les Italiens…
Bref ! La 1ère Armée, en Ruthénie, ayant donné globalement satisfaction (à l’exception de ses unités de réserve et de son commandement d’armée – mais ces deux sujets se sont réglés d’eux-mêmes), cette formation reste en place. Elle conserve quatre divisions d’infanterie et deux brigades de montagne et elle est utile là où elle se trouve, face aux Soviétiques. On lui affectera donc simplement un nouveau chef, en la personne du si pragmatique Ferenc K. Farkas, ex-chef du 6e CA. Ce corps d’armée est confié au général Kornél Oszlányi, bien récompensé pour sa tenue à la tête de la 10e DI. Quant au 8e CA, le docile Jenö Halmaji Bor est reconduit faute de mieux – surtout après que l’incertain István Kiss, finalement jugé indigne de confiance, soit parti pour Budapest occuper un obscur poste d’état-major…
En revanche, la 2e Armée hongroise est dissoute ! Elle ne représentait de toute façon plus grand-chose : sur sept unités, trois divisions détruites et deux internées – celles-ci ne sont pas considérées comme fiables ; après un rude tamisage, le reste de leurs hommes ira renforcer les DI de la 1ère Armée. Seules deux unités de la 2e Armée restent véritablement utilisables : la 10e DI et la 19e DI. La première reçoit un nouveau commandant, Frigyes Vasváry (assez intelligent pour ne pas avoir résisté avec la 20e DI) ; elle ira au 6e CA prendre la place feu la félonne 24e DI. Quant à la seconde – la valeureuse, l’excellente, l’exceptionnelle, en un mot, la quasi-aryenne 19e DI du colonel Ferenc Szász, elle a carrément été annexée par la SS, qui aurait des projets pour elle.
La “nouvelle” 1ère Armée compte donc 5 divisions et 2 brigades de montagne. C’est bien. Mais c’est encore très insuffisant face aux Rouges. Le problème, c’est que, pour l’heure, la Hongrie est incapable d’aligner plus d’hommes. Son industrie ne parvient déjà pas à armer tout l’effectif actuel, il faudrait pour l’accroître que le Reich lui fournisse du matériel. Or, il ne le peut pas davantage. De ce fait, il va bien falloir attendre pour constituer des réserves. Quant à reformer une division blindée… Mieux vaut n’y plus songer. D’ailleurs, la nouvelle Honvèd (pourtant soutenue en cela par la SS !) réclame en vain la restitution des véhicules capturés ce fichu 13 avril [9], et que le Brandenburg refuse obstinément de lui rendre ! Et comme la Panzerwaffe ne dispose plus vraiment de panzers d’occasion [10]…
En résumé : rien à faire sinon s’accrocher, tenir et espérer de nouvelles armes, par exemple les chars 44M Tas [11] supposés entrer un jour en production. En attendant, il faudra encore et encore réorganiser sans pouvoir espérer un résultat jugé correct, attendu que les Allemands n’ont plus confiance en personne.


17 avril
Etat-croupion
Sans espoir ?
Slovaquie “insurgée”
– Alors que dans l’est et l’ouest du pays, tout est déjà joué, les insurgés – sous le commandement direct et désormais unique du lieutenant-colonel Ján Golian – font le point des forces à leur disposition.
Celles-ci sont hélas bien moindres qu’espérées – néanmoins, avec le renfort des partisans pro-soviétiques, elles n’en restent pas moins significatives. Outre les 18 000 hommes issus de la défection de l’ancienne armée, maintenus en 16 bataillons et 8 compagnies (à des fins d’organisation autonome, mais aussi parce qu’on envisage de porter les deux divisions à pleins effectifs, même si le moyen pour y parvenir reste à préciser), les Slovaques peuvent également compter sur les 10 500 Partisans (environ) de la 1ère Brigade partisane Joseph Staline [12]. Celle-ci, qui opère surtout dans le secteur de Javorina et dans l’ouest du pays, compte quatre « divisions » : Khrouchtchev, Pour la liberté des Slaves, Liberté et Pour la victoire, toutes supposées appuyer la prochaine offensive soviétique dans le secteur. Encore récemment en formation, elles sont évidemment valeureuses… mais perfectible.
Du côté du matériel, le tableau est tout aussi coloré. L’escadrille combinée de Mikuláš Šinglovič compte 34 appareils : quatre chasseurs biplans Avia B.534, trois Letov 328, deux Bf 109 G6 récupérés en catastrophe cette nuit de l’est du pays, un Bf 109 E rafistolé, une vingtaine d’avions d’entrainement et de liaison Klemm Kl 35, He 72 Kadett et Praga E.39 ainsi que… deux bombardiers moyens Savoia-Marchetti SM.84 et un Fw 189 en panne. Pour l’Armée de terre, les stocks sont pour le moins inégaux : 46 000 fusils d’âge et d’états divers, 4 000 mitraillettes, 2 700 mitrailleuses, 200 pièces d’artillerie et mortiers… mais assez peu de munitions pour garantir à ces armes sur le long terme le volume de feu qu’on pourrait en attendre. De plus, les antichars et la DCA font défaut… En revanche, les Slovaques disposent de blindés (ou supposés tels) : un bataillon de 24 engins sur LT-35, LT-38, LT-40 et Panzer III N, plus 4 Marder II ! Enfin, Golian peut aussi compter sur trois trains blindés, lesquels pourront au moins servir de points d’appui.
Comme quoi les précautions prises depuis le mois de février n’ont pas été complétement inutiles ! Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le soulèvement slovaque n’est pas en infériorité numérique et il ne manque pas d’armes et de munitions, au moins pour le moment. Par contre il manque clairement d’organisation et de soutien : les Slovaques se trouvent ainsi dans la situation paradoxale d’une armée sans chaîne logistique sur son propre territoire.
Dieu merci, pour l’instant, les Allemands ne semblent pas avoir les moyens ou (surtout…) la volonté d’écraser immédiatement l’insurrection. La Heer a certes pris la première ville du triangle Zvolen – Banská Bystrica – Brezno. Mais son effort parait s’arrêter là, confinant les insurgés à la marge des voies de communication allemandes. En ce moment, seules deux régions connaissent encore véritablement des combats.
Près de Žilina, la garnison du major J. Dobrovodský tient les gorges de Strečnianska, fermant ainsi la voie venant du nord avec le concours de trois bataillons renforcés de… prisonniers de guerre français, libérés d’un Stalag local et auxquels on a donné des armes. Un appui bienvenu : ne dit-on pas, depuis juin 40, que les Français ne renoncent jamais ? De fait, pour l’heure, la Heer n’avance pas, bloquée par le terrain et par une résistance farouche.
De même, dans l’est, du côté de Kežmarok, les choses ne se passent pas non plus aussi mal que craint. Laissant la ville à l’ennemi après une nuit de ravages et de batailles – hélas en défaveur des Slovaques, plus nombreux mais n’ayant rien à opposer aux Panther de la SS-Totenkopf – les débris des garnisons de Levoča et Poprad ont tout de même réussi à se replier en direction de Štrba ainsi que dans la vallée de Vernár, sur la route Hranovnica – Telgárt. Renforcés par des Partisans, dans ce secteur montagneux, ils peuvent espérer tenir… un certain temps.
Pour l’heure, entre indifférence allemande et difficultés d’accès, la région de Brezno, Telgárt et Tisovec reste donc sûre. Pas exactement ce qui était prévu, mais c’est toujours mieux que rien… Et pendant ce temps, à l’aérodrome de Rohozná – encore sous contrôle insurgé et qui servira sans doute bientôt de base aérienne en lieu et place de l’aéroport de Tri Duby, déjà évacué – on repeint l’emblème de l’insurrection sur les avions de l’escadrille combinée, entre deux mitraillages par des Bf 109 en maraude. Le tricolore d’avant-guerre, avec en sus une vue stylisée des monts tenus par le groupe, couronnés par une croix slovaque.

Dépeçage
Bratislava (Slovaquie “occupée”)
– Du côté des Allemands, on fait le point. Pour des raisons d’efficacité, le plan d’occupation de la République a prévu de la dépecer en deux districts, séparés par une ligne Poprad – Spišská Nová Ves – Gelnica :
– le secteur Est est déclaré zone opérationnelle de l’Ostheer (cela se comprend, au vu de sa proximité avec le front). A ce titre, elle relève désormais du HG A, de Ferdinand Schörner, lequel assume les prérogatives d’une puissance occupante ;
– le secteur Ouest est déclaré zone opérationnelle du ministère de la Défense nationale de la République slovaque. Ce ministère est en théorie dirigé par Ferdinand Čatloš, mais c’est en réalité le général allemand Alfred von Haubicky, représentant de Berlin auprès du ministre, qui prend toutes les décisions (rien d’étonnant, au vu de la fiabilité de Čatloš…).
Les Allemands ont bien des raisons d’être satisfaits : ils ont démantelé l’armée slovaque, occupent ou sont en voie d’occuper le plus gros (et le plus utile…) du territoire et ont même capturé le général Augustín Malár – le plus compétent de ces Slovaques, désormais en route pour Sachsenhausen (13). De plus, grâce aux ordres de modération dûment édictés avant l’intervention, la population n’est absolument pas hostile.
Tout cela est bel et bon. L'objectif a été atteint. Néanmoins, il reste à gérer ce minable reliquat d’insurrection dans le centre du pays.
Cela pose comme un petit problème : d’un point de vue militaire, le terrain de cette région est idéal pour mener des batailles défensives. Les vallées montagneuses étroites parsemées les nombreux cols sont autant d’endroits où une défense déterminée peut tenir, même contre un ennemi supérieur en nombre. Or, l’Ostheer n’envisage pas de s’enferrer encore une fois dans un interminable combat en montagne contre les Slovaques, alors qu’elle sort à peine d’une empoignade en terrain urbain face aux Polonais. Ses forces sont certes aussi nombreuses et bien organisées – mais les précieuses Panzerdivisions sont déjà en train de se redéployer : il est évident que ce n’est pas à elles de courir le terroriste en montagne. En vérité, devant la stupide résistance des Slovaques, la Heer aurait bien laissé pourrir la situation, n’eût été les ambitions de la SS…
Heureusement, l’OKH avait prévu le coup. Karl Hermann Frank, Sudète, ministre d’État du Reich et général de la police dans le protectorat de Bohême-Moravie, a depuis longtemps mis en garde sa hiérarchie contre un tel scénario. Certes, il a un peu sous-estimé la détermination de certains Slovaques, mais pour répondre à ses avertissements, deux unités ont nénamoins été prévues afin de prendre le relais des panzers :
– le Kampfgruppe Ohlen (Oberst Conrad von Ohlen) : c’est une unité professionnelle constituée autour d’un noyau représenté par le 82. Ersatz-VolksGrenadier Rgt (sic…), qui dispose d’un Abteilung de Panzer 38t (sic, bis). S’y ajoutent trois éléments slovaques : deux bataillons de la Garde Hlinka et un groupement tactique ad hoc baptisé Senica ;
– le Kampfgruppe Junck (Oberst Stephan Junck) : constitué autour du 85. Ersatz-Panzergrenadier Rgt, renforcé de bataillons de réserve.
Ces deux troupes ne pèsent pas à elles deux plus de 3 900 soldats. Il leur faudra donc du temps pour ratisser le terrain, même avec l’aide de la 12. SS-Grenadier-Division Galizien de Fritz Freitag. Constituée d’Ukrainiens antisoviétiques et de Galiciens volksdeutsche, cette unité a subi de très lourdes pertes durant Zitadelle et se trouvait justement en Slovaquie pour s’y refaire une santé. Evidemment, elle n’a pas apprécié la qualité de l’accueil qu’on lui a offert et brûle de se venger, ce qui pourrait poser problème. Son aide n’était donc pas souhaitée par les Oberst de la Wehrmacht – mais on ne leur a pas vraiment laissé le choix…
Ainsi soit-il. Dans un premier temps, le Kampfgruppe Ohlen ira dégager les gorges de Strečnianska, tandis le KG Junck remontera de Kremnica afin de dégager Martin, lieu d’humiliations passées – et surtout zone ferroviaire majeure pour la suite des opérations. Ensuite, on avisera sur la suite des opérations à venir, afin de s’emparer de Zvolen, en coordination avec les troupes venant de l’est.
Ces dernières n’étaient pas prévues, car jugées d’abord non nécessaires… Néanmoins, à la lueur des engagements en cours, l’OKH constate que les forces de répression nécessaires ont visiblement été sous-estimées face à leur pourtant modeste adversaire. Ce point a été dûment noté. Par Schörner bien sûr – qui envoie déjà un régiment de son HG A dans le secteur de Kežmarok pour remplacer la Totenkopf. Et par Wewelsburg aussi, où Himmler est toujours à l’affût d’un mauvais tour à jouer à la Heer…

Hongrie écrasée
Mauvaise volonté
Budapest
– De son côté, Herr Veesenmayer n’est absolument pas satisfait. Et pour cause : le gouvernement collaborateur Croix-Fléchées, dont il a doit superviser l’activité au nom et pour le bénéfice du Reich, se distingue avant tout par son inefficacité totale sur tous les sujets ! Il semble bien que, tout compte fait, la bravade du régent ait fait plus de dégâts qu’escompté – si l’armée veut bien défendre encore son territoire contre le péril bolchevique, l’industrie est totalement désorganisée et ne tourne presque pas, tandis que la population cache pour l’heure fort bien son enthousiasme envers le nouveau régime. Il va falloir mettre de l’ordre dans tout cela. Se mêler de tout, menacer, caresser, sévir, maltraiter, expulser, éliminer… cela exigera bien sûr du temps et des moyens.
Et le SS d’envoyer sur tous ces sujets un rapport rageur à Berlin (copie Wewelsburg), afin d’inviter ses chefs à lui donner les moyens de taper du poing sur la table. Le tout sans admettre que, si la Hongrie est aussi faible, c’est aussi et avant tout parce que le Reich a passé les cinq dernières années à en faire un pays complétement dépendant de lui. Enfin… Il est tout de même un sujet sur lequel il escompte pouvoir faire bientôt état d’énergiques progrès grâce aux Magyars. Mais pour ce faire, il attend encore les données chiffrées qui lui permettront de mettre à jour son rapport.

Dernier carré
Budapest
– Début de la formation des 102e et 103e Escadres de Défense nationale Fehér sas (Aigles blancs) (14) et Gyorsbombázó (Bombardiers de Gyor – ou Bombardiers rapides, “Gyor” veut dire rapide), respectivement spécialisées dans la chasse et l’appui au sol. Celles-ci seront déployées respectivement à Debrecen et Miskolc, afin de soutenir les troupes du Royaume en Ruthénie.
Les “Pumas rouges” de la 101e du colonel Heppes Aladár, qui concentre toujours ce que la chasse magyare a de meilleur, reste quant à elle positionnée à Veszprém, afin de défendre la capitale. Il est vrai que les Allemands n’ont plus de doute désormais sur l’alignement de leurs bons amis… Reste par contre l’écrasante puissance de leur ennemi. Vezérünk a bátorság, kísérőnk a szerencse – Nous sommes conduits par le courage, notre compagnon est la chance : telle est la devise de l’unité. Et elle risque d’avoir bien besoin des deux, chance et courage, dans les jours à venir. Car l’US Army Air Force vient de décider d’achever l’écrasement industriel de la Hongrie. Ce que l’histoire de l’aviation magyare retiendra comme Az amerikai szezon, “la saison américaine”, va commencer…

Héroïne méconnue
Sud de la Hongrie
– Dans un petit village sur la route du front, une jeune femme élégante à vélo passe un barrage routier. Les sentinelles ne l’ont guère ennuyée : elle est secouée par une toux douloureuse qui tache de sang ses délicats mouchoirs. Pthisie ! Restons à l’écart…
La prétendue tuberculeuse s’appelle Krystyna Skarbek. Agente polonaise du SOE, espionne experte, elle s’invite partout au culot et a déjà fait plusieurs fois le chemin entre Budapest et Londres, rapportant chaque fois des renseignements précieux pour la cause alliée, en prenant tous les risques et par des moyens improbables. Ainsi, il lui est arrivé de faire passer des documents par… un officier allemand tombé sous son charme, à qui elle avait fait croire qu’il s’agissait d’une boite de thé acquise au marché noir.
Krystyna – Christine Granville pour les Anglais – n’est absolument pas malade. Elle s’est simplement mordu la langue jusqu’au sang, afin de tenir à distance la soldatesque nazie. Il lui est aussi arrivé de franchir les Alpes ou les Tatras à ski pour éviter les routes – sans parler de toutes les fois où elle a passé un barrage en se prévalant d’une « relation suivie » avec un colonel allemand que la sentinelle de garde ne risquait évidemment pas d’appeler…
La situation en Hongrie et en Pologne ayant hélas évolué au point que les services britanniques s’en désintéressent, c’était sa dernière mission. Sitôt rentrée en Angleterre, Krystyna Skarbek sera affectée à des postes bien moins sensibles, avant de rejoindre la First Aid Nursing Yeomanry puis d’être démobilisée après la capitulation allemande avec un généreux pécule de 100 livres. Abandonnée par ses pairs, elle vivra alors de divers métiers dans l’industrie – jusqu’à ce qu’un maudit 15 juin 1952, un collègue amoureux mais vexé qu’elle refuse ses avances la poignarde à mort. Elle sera alors – un peu tard – couverte de décorations : Medal for Special Service, Order of the British Empire, George Medal (Royaume-Uni), Croix de Guerre et médaille de la Résistance (France), ainsi que plusieurs récompenses polonaises.


Notes
7- Rédigée par Tido J. Gašpar, fameux écrivain, chef de l’Office de la propagande et parmi les idéologues de la République de Slovaquie.
8- Si les Bf 109 G du Staffel slovaque 13./JG 52 de František Hanovec réussirent à décoller en catastrophe pour rejoindre presque tous les lignes soviétiques, les autres appareils basés à Piešťany furent tous capturés, soit 10 Ju 87 Stuka, quatre Bf 109 G ainsi qu’un certain nombre de Bf 109 E et d’Avia B-534.
9- Une quinzaine de Turán II, une douzaine de vieux Panzer IVe, une vingtaine de Panzer III carrément dépassés et autant de Marder, plus une centaine de camions.
10- Finalement, les Pz III seront renvoyés en usine pour transformation en canons d’assaut et les Turán rendus à la 1ère Armée hongroise (plus pour des raisons de commodité logistique que par gentillesse). Marder et Pz IVe, pour fatigués qu’ils soient, combleront quelques vides dans les rangs de la Brandenburg… Et les Hongrois répartiront finalement leurs Turán par groupes de trois entre leurs divisions.
11- Projet hongrois de char lourd (en réalité moyen) de 38 tonnes. Issu de plans achevés en urgence par l’usine Manfred Weiss en mars 1944 (Budapest avait bien conscience son infériorité blindée !) le Tas ne sera jamais produit, entre pénuries de matériel et bombardements. Vaguement inspiré du Panzer IV – dont Berlin refusa toujours d’accorder la licence – mais avec un air de Panzer VII Panther (que les ingénieurs hongrois ont pu admirer sans jamais avoir l’autorisation de l’approcher), son seul prototype aurait été achevé durant les derniers jours de mai 1944, peu avant la destruction de l’usine. Son potentiel réel au combat est des plus incertains. En effet, à cette époque, la métallurgie hongroise ne disposait pas de la technicité nécessaire à la fabrication des nécessaires plaques de blindage soudées de 50 à 120 mm… Quant à son armement, il avait fallu renoncer à un 80 mm 29/38.M Bofors AA converti, jamais au point, pour se tourner vers un 75 mm L/46 théoriquement fourni par l’Allemagne (!). En revanche, de conception simple, le Tas aurait sans doute été rustique et fiable.
12- Parfois appelée Brigade Egorov, du nom de son chef.
13- Malár survivra à la déportation – mais pas à la bascule de son pays dans l’orbite soviétique. Il disparaitra en 1947 à Prešov sans laisser de traces.
14- Quelqu’un a jugé préférable de débaptiser la 102e, qui devait porter le nom d’Istvan Horthy, le fils défunt de l’Amiral. “On” a également changé le nom de la 103e, qui devait être baptisée József (de Habsbourg), une référence plus vraiment à la mode…


Dernière édition par Casus Frankie le Dim Aoû 21, 2022 11:06; édité 1 fois
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Hardric62



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MessagePosté le: Dim Aoû 21, 2022 10:30    Sujet du message: Répondre en citant

Les 3 dernières notes de bas de page après la 11 sont absentes du document.
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John92



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MessagePosté le: Dim Aoû 21, 2022 10:40    Sujet du message: Répondre en citant

14 avril publié Samedi
...
Rien à signaler
...
Appendice 6 publié Samedi
...
Rien à signaler
...

16 avril publié deux fois (est-ce normal ?) Dimanche
...
L’assaut, évidemment attendu (répétition) de tous ceux qui ont deux sous de jugeotte (jugeote), n’est absolument pas une surprise. On pourrait donc s’attendre à ce (répétiton ; penser ? ) que les Slovaques lui opposent une résistance aussi bien organisée que farouche. Et pourtant il n’en est rien !
...
La première reçoit un nouveau commandant, Frigyes Vasváry (assez intelligent pour ne pas avoir résisté avec la 20e DI) ; elle ira au 6e CA prendre la place de(à ajouter )feu la félonne 24e DI.
...
D’ailleurs, la nouvelle Honvèd (pourtant soutenue en cela par la SS !) réclame en vain la restitution des véhicules capturés ce fichu 13 avril [9] ( (9) ), et que le Brandenburg refuse obstinément de lui rendre ! Et comme la Panzerwaffe ne dispose plus vraiment de panzers d’occasion [10] ( (10) )
En résumé : rien à faire sinon s’accrocher, tenir et espérer de nouvelles armes, par exemple les chars 44M Tas [11] ( (11) ) supposés entrer un jour en production.
...
les Slovaques peuvent également compter sur les 10 500 Partisans (environ) de la 1ère Brigade partisane Joseph Staline [12] ( (12) et manque le texte ).
...
Encore récemment en formation, elles sont évidemment valeureuses… mais perfectible ( perfectibles).
...
– le secteur Est est déclaré zone opérationnelle de l’ ( la ??) Ostheer (cela se comprend, au vu de sa proximité avec le front).
...
Cela pose comme un petit problème : d’un point de vue militaire, le terrain de cette région est idéal pour mener des batailles défensives. Les vallées montagneuses étroites parsemées les ( de) nombreux cols sont autant d’endroits où une défense déterminée peut tenir, même contre un ennemi supérieur en nombre. Or, l’(la ?? )Ostheer n’envisage pas de s’enferrer encore une fois dans un interminable combat en montagne contre les Slovaques, alors qu’elle sort à peine d’une empoignade en terrain urbain face aux Polonais.
...
Certes, il a un peu sous-estimé la détermination de certains Slovaques, mais pour répondre à ses avertissements, deux unités ont nénamoins (néanmoins ) été prévues afin de prendre le relais des panzers :
...
De son côté, Herr Veesenmayer n’est absolument pas satisfait. Et pour cause : le gouvernement collaborateur Croix-Fléchées, dont il a (à supprimer ) doit superviser l’activité au nom et pour le bénéfice du Reich, se distingue avant tout par son inefficacité totale sur tous les sujets !
...
Notes
...
11- ...
En effet, à cette époque, la métallurgie hongroise ne disposait pas de la technicité nécessaire (répétition ) à la fabrication des nécessaires (répétition ; vitales ?) plaques de blindage soudées de 50 à 120 mm…
...
manque le texte concernant les notes 12,13 et 14
...
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Aoû 21, 2022 11:06    Sujet du message: Répondre en citant

Hardric62 a écrit:
Les 3 dernières notes de bas de page après la 11 sont absentes du document.


Complété, merci.

Par ailleurs - @ John : merci - mais pour Ostheer, il n'y a pas de H aspiré au début, donc l'Ostheer, il me semble.
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John92



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MessagePosté le: Dim Aoû 21, 2022 11:18    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Hardric62 a écrit:
Les 3 dernières notes de bas de page après la 11 sont absentes du document.


Complété, merci.

Par ailleurs - @ John : merci - mais pour Ostheer, il n'y a pas de H aspiré au début, donc l'Ostheer, il me semble.

Dans ces bouquins J. Lopez (de mémoire) utilise:
la Ostheer et l'OKH
je pense qu'il "francise": la Ostheer car armée de l'est (donc féminin) et l'OKx(W, L,M, H) pour état major (donc masculin).
Mais l'Ostheer convient aussi tout dépend du point de vue adopté.
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MessagePosté le: Lun Aoû 22, 2022 16:51    Sujet du message: Répondre en citant

18 avril
Etat-croupion
Sans espoir (?)
Slovaquie « insurgée »
– Cela fait à peine 48 heures que l’armée allemande est engagée en Slovaquie et déjà les déconvenues s’accumulent face à ce pourtant si méprisable adversaire. Dans les gorges de Strečnianska, un assemblage bâtard franco-slovaque bloque toujours avec efficacité la progression des KG Ohlen et Junck, lesquels n’avancent qu’avec difficulté en dépit de l’appui d’avions, de blindés et de mortiers ! Au milieu de ce magnifique paysage de bois et montagnes, où la Váh serpente un peu comme l’Ardèche à Vallon-Pont-d’Arc, l’armée allemande ne progresse décidément pas. Fichus Français, qui viennent apporter leur expérience aux novices slovaques ! Et puis, il se trouve aussi – de temps à autre, mais c’est toujours trop ! – un biplan frappé de la croix slovaque sur fond tricolore pour passer en pétaradant au-dessus des lignes, lançant des grappes de bombes de petit calibre (15) ou arrosant de ses quelques mitrailleuses les fantassins aventurés ! Que c’est médiocre et agaçant !
Par ailleurs, afin d’aider les défenseurs des gorges de Strečnianska, les Partisans du lieutenant Piotr Alexeyevich Veličko ont finalement réussi cette nuit à faire sauter les tunnels de Strečno, Kraľovian et Štubnian – un fait d’armes d’ailleurs non validé au préalable par l’état-major slovaque et qui risque fort de compliquer bientôt ses liaisons avec plusieurs poches subsistant plus au nord… Mais ces considérations ne sont pas le problème du Rouge – après avoir pillé l’usine de Turany et ainsi démontré une fois de plus aux yeux de tous son impulsivité face aux Fascistes, Veličko se mure dans la défensive, visiblement très pris par des considérations plus privées et politiques que militaires… Il est pourtant supposé tenir la rive droite de la Váh, pour appuyer les Franco-Slovaques !
Pendant ce temps, à Poprad, le régiment envoyé par le HG A (KG Schmidt) a enfin réussi à s’emparer de l’aérodrome local – mais il est incapable d’aller chercher les fuyards dans leurs montagnes. Et l’assaut a tout de même coûté au Reich 12 hommes, plusieurs camions, 4 mortiers et deux canons anti-aériens !
Quant à Banská Bystrica, elle tient toujours, quand bien même la ligne de front se trouve dorénavant à Badín, soit à 8 kilomètres à peine du QG slovaque. Un QG où se trouve d’ailleurs toujours Ján Golian lui-même, toujours occupé à diriger de son mieux la résistance. Et la radio Slobodný slovenský vysielač, installée au 21, rue Horná à Banská Bystrica, continue d’émettre ! Elle donne toutes les heures des informations plus ou moins exactes sur la situation du front, aide chacun à communiquer sur son sort ou celui de ses proches, tente de galvaniser le moral de tous… et démontre surtout à chacun que la résistance slovaque existe et se bat !

Château de Wewelsburg – Pendant ce temps, Heinrich Himmler s’active. Le Reichsführer-SS aime les théâtres secondaires : ils se prêtent bien aux intrigues, pour mener un jeu bien moins dangereux – et pour lequel il est bien plus doué ! – que les grandes batailles sur les théâtres principaux. Un jeu dont il espère également qu’il permettra peu à peu à sa Waffen-SS de prendre un ascendant définitif sur la Heer.
Agissant avec toute la célérité, l’efficacité et l’agressivité nécessaires (il n’est plus à une menace près, et l’heure n’est pas aux longues enquêtes face à ceux qu’on pourrait désigner comme traîtres), le maitre de l’Ordre noir a donc sorti ses griffes et obtenu en une journée au moins deux avantages décisifs.
– D’abord, le passage du secteur Ouest (slovaque) sous le joug du SS-Obergruppenführer Gottlob Berger, grand recruteur et criminel de guerre bien connu, ami de toutes les racailles (dont Oskar Dirlewanger). On peut donc s’attendre à voir bientôt fleurir à Brastislava les potences comme les affiches de recrutement pour la SS.
– Ensuite, l’engagement contre l’insurrection du Kampfgruppe Schill (16). Celui-ci partira de Bratislava en direction de Nitra, afin de prendre part héroïquement à la bataille. Le KG Schill est très loin des unités improvisées de l’armée régulière : formé de trois bataillons complets (3 000 hommes en tout), bien équipé en canons automoteurs et en semi-chenillés, il est de surcroît animé par la crème des instructeurs de la Schutzstaffel – dont de nombreux anciens de la 1. SS-Panzer Leibstandarte Adolf-Hitler. Il ne saurait donc être que victorieux. Pour le mener au triomphe, Himmler a nommé le SS-Gruppenführer Karl Friedrich von Pückler-Burghaus – lequel se trouve être l’ancien adjoint du brillant Erich von dem Bach-Zelewski, dont chacun sait qu’il a laissé à Varsovie une trace ineffaçable. On peut donc être tranquille quant au résultat…
C’est beaucoup, peut-être… Mais pour Himmler, la SS doit surenchérir au plus vite sur ce genre de petits dossiers (Slovaquie, Bosnie, Slovénie…) afin de démontrer au plus vite son efficacité comme sa valeur. Quitte pour cela à faire un peu de casse – mais soyons francs, personne à Berlin ne se soucie vraiment du sang des Slovaques !

Appel aux bonnes volontés
Lvov
– Depuis les arrières du 1er Front Ukrainien, l’as slovaque František Hanovec – qui était il y a deux jours encore l’un des meilleurs pilotes du 13./JG 52 – lance à destination de tous ses compatriotes anciennement tchécoslovaques servant dans les forces de l’Axe un vibrant appel à la défection, afin de défendre aujourd’hui la nouvelle Tchécoslovaquie de demain. Cette démarche, évidemment inspirée par le NKVD, connaitra un succès très limité – au moins pour le moment. Mais ça ne coûte rien d’essayer…

Hongrie écrasée
Et pendant ce temps-là, sur les ondes
Balkans
– Voilà déjà plusieurs jours que les stations pirates alliées A duna hullám et Az Igazi Magyar, spécifiquement destinées aux Hongrois, se demandent comment s’adapter à la nouvelle donne politique de Budapest… DE fait, si leurs émissions avaient fait de leur mieux pour favoriser le changement de camp de la Hongrie, cette perspective n’existe plus.
Après réflexion, les comités de rédaction ont trouvé la solution la plus naturelle, la plus évidente ! C’est bien sûr l’outrance, le récit ridiculement glorieux de ce que subit désormais la Hongrie au bénéfice du Reich. Ce soir, sur les ondes, on parlera donc beaucoup de collaboration économique – c’est-à-dire de pillage – ainsi que des morts du 13 avril – tous des traîtres bien sûr ! Un tel discours est un peu transparent, c’est vrai. Mais parfois, il n’est pas besoin de forcer le trait pour décrire une réalité sinistre…


19 avril
Italie
Le chant du cygne
Teatro Lirico de Milan
– Discourant longuement devant une salle comble et enthousiaste, Mussolini est dans un bon soir.
« Camarades, chers camarades milanais ! L’Angleterre est déjà battue, puisque les armées russes sont déjà sur la Vistule et sur le Danube ! (…) Nous ne nous sentons pas Italiens parce que nous sommes Européens, mais nous nous sentons Européens dans la mesure où nous sommes Italiens ! (…) Camarades ! L’idée fasciste ne peut pas être détruite ! Notre foi dans la victoire est absolue, des millions d’Italiens de 1922 à 1939 ont vécu ce qui peut être appelé l’épopée de la Patrie. Ces Italiens existent encore et croient encore, et sont disposés à serrer les rangs pour reprendre la marche et reconquérir ce qui a été perdu ! »
Quelques allusions aux difficultés alliées avec Tito en Yougoslavie, au séparatisme sicilien encouragé par les Américains, aux spectaculaires succès japonais et aux Wunderwaffen allemandes – il n’en faut pas plus pour que la salle soit debout et hurle des « Duce ! Duce ! Duce ! »
Une atmosphère particulière règne actuellement dans le nord de l’Italie, car si, dans le reste de l’Europe, les forces allemandes semblent plier, le front italien paraît figé. La propagande fasciste fait distribuer des fascicules intitulées « Rébellion contre les Allemands ! » dans lesquels des photos montrent Salonique, Lyon, Belgrade et Bucarest en ruines, jonchées de cadavres, avec un texte disant : « C’est la tragédie d’un peuple qui ne manquait pas de courage mais qui a cru Moscou, Londres, Alger et Washington ! » Comme si, quoi qu’il arrive, le fascisme n’allait pas mourir, ne pouvait pas mourir. Alors, grisé par les applaudissements reçus à l’opéra, Mussolini décide de redonner de la voix en sortant du bâtiment et, pour cela, grimpe sur un véhicule blindé allemand. Nouveau discours. Nouvelles ovations. Le Duce serait-il de nouveau touché par la grâce de ses jeunes années ? On peut le penser – des soirs comme celui-ci, tout semble permis !
Ce discours milanais sera la dernière apparition publique de Benito Mussolini.

Etat-croupion
Sans espoir (?)
Slovaquie “insurgée”
– Nouvelle journée de lutte et – paradoxalement – de transition pour le soulèvement slovaque, que le Reich n’a décidément toujours pas les moyens ou la volonté de réduire.
Le KG Schmidt achève de sécuriser la vallée de la Poprad, en s’emparant définitivement des villes de Poprad et Levoča. La croix gammée flotte sur la porte des Hautes Tatras ! Mais c’est à peu près le seul succès de l’Axe pour la journée. En effet, sous la pluie, le KG Ohlen est toujours confronté à une résistance farouche des Franco-Slovaques dans les gorges de Strečnianska, tandis que le KG Junck, au nord de Kremnica, se heurte aux meilleures troupes de l’insurrection. Au point que Junck commence même à envisager de contourner le point fort ennemi par Žilina (un détour de 60 kilomètres tout de même…), afin d’aller prêter main-forte à l’Oberst Conrad von Ohlen, visiblement incapable de s’en sortir sans aide ! Ailleurs, c’est la petite guerre – faite de coups de main et autres actions mineures visiblement incapables de modifier à elles seules la ligne de front.
Cependant, les renforts allemands approchent : le Kampfgruppe Schill franchit ce jour la frontière ouest pour arriver à Bratislava dans la nuit. Il va immédiatement poursuivre vers Nitra et ne tardera sans doute pas à faire parler de lui. Il en est de même, d’ailleurs, pour les multiples éléments de la Police de Sécurité et des Services de Sécurité (Sicherheitspolizei – Sipo et Sicherheitsdienst – SD) qui, venus renforcer les forces d’occupation de l’Heimatschutz des Carpates, apparaissent en masse dans la région. Et Himmler n’a pas non plus oublié d’envoyer en plus quelques autres bandes de tu… d’unités « spécialisées » : par exemple, les Einsatzkommando 13 et 14, chargés de résoudre enfin, avec leurs méthodes bien connues, la composante slovaque du “problème juif”.
Vexée par ce déploiement de forces, la Heer ne tardera pas à surenchérir, en dépêchant par exemple d’autres KampfGruppen. Il est prévu que ceux-ci finissent par porter l’effectif des forces d’occupation à 50 000 hommes. Ainsi, contre toutes les préventions, la Slovaquie parait bien commencer à être l’objet de nombreuses Delicatessen de la part des armées allemandes…

Hongrie écrasée
Hongrois en noir
Wewelsburg
– Dans la solitude arrogante de son château de Westphalie, le SS-ReichFührer valide personnellement deux décisions d’importance !
– La création de la 19. Waffen-Grenadier-Division der SS (ungarisch) Hunyadi. Confiée au Standartenführer SS Thomas Müller, celle-ci sera formée autour de la 19e DI du fameux colonel Ferenc Szász. Charge à Müller et à Szász de trier ensemble les combattants, afin de ne conserver que l’élite, les Aryens les plus fanatiques – la crème de la nouvelle Europe, selon les standards de l’Ordre Noir ! L’unité aura peut-être donc besoin d’un peu de temps pour devenir opérationnelle – mais le renouveau de l’armée hongroise sous les runes SS est à ce prix.
– L’élévation du 52. SS-Kavallerie Rgt Maria-Theresa au rang de nouvelle division SS purement hongroise. August Zehender en prendra naturellement la tête, en tant que nouveau SS-Brigadeführer und Generalmajor der Waffen SS – et il peut aussi ajouter à nouveau des Feuilles de Chêne à sa Croix de fer ! Cette nouvelle division devra être constituée au plus vite à Győr – c’est qu’on risque d’en avoir assez vite besoin avec ce qui se joue à l’Est, sans parler des Balkans ! Mais promouvoir et décorer Zehender était forcément plus rapide.


20 avril
Großer Reich tyrannisé
Bon anniversaire, mein Führer !
Berlin
– Il y a cinquante-cinq ans, dans une petite ville frontalière de Haute Autriche, naissait le quatrième enfant d’un douanier presque retraité et d’une jeune domestique. Aujourd’hui, celui qui fête son anniversaire est à la tête d’un pays baptisé Troisième Reich allemand et qui englobe une Allemagne étendue à son Autriche natale, aux Sudètes et à divers territoires belgo-luxembourgeois, français, polonais… La quasi-totalité de l’Europe est à sa botte. Ou l’était encore, il y a seulement un an.
Adolf Hitler est rentré la veille de Berchtesgaden dans la capitale du Reich. Il semble ravi de la journée qui s’annonce, malgré des douleurs lancinantes aux jambes et à la tête depuis qu’on a attenté à sa vie le mois dernier, et même s’il a toujours du mal avec le gant-prothèse censé dissimuler les doigts perdus dans la Tanière du Loup (qu’il a dû abandonner depuis lors). Les médicaments que le Docteur Morell lui administre à doses croissantes devraient l’aider à tenir et lui permettre de présider les différentes festivités prévues en son honneur. Tout ce qui compte en fait de personnalités politiques, militaires et économiques dans le Reich s’est réuni pour l’occasion dans la capitale allemande – tant pis si le verrou du Rhône menace de lâcher et si les Soviétiques sont aux portes de la Prusse Orientale.
Les plus grands serviteurs du Führer se relaient pour vanter les mérites du Guide. Tout d’abord, Göring, dans une tirade que l’abus des boissons servies au buffet rend quelque peu décousue, déclame : « L’Ennemi a tenté de rompre le lien entre le Führer Adolf Hitler et le Reich allemand par sa propagande et ses raids de terreur, mais cela n’a pas eu l’effet qu’il espérait, au contraire. Prions pour que le Destin garde longtemps à notre tête cet homme à qui nous faisons confiance pour nous conduire dans les bons moments comme dans les circonstances les plus difficiles. »
Il est suivi par l’ambassadeur du Japon, le baron Oshima, grand ami du Führer, artisan du renforcement des relations germano-japonaises et que l’on dit parfois plus nazi que les nazis. Il transmet au nom de l’Empereur le message suivant : « La nation japonaise adresse ses plus chaleureuses félicitations, non seulement au Führer mais aussi au peuple allemand qui est béni par la Providence, puisqu’Elle lui a permis d’être dirigé par cet exceptionnel homme d’état et soldat qui va les mener dans l’honneur vers le salut ! Au jour de la victoire finale, les bombardements ennemis et l’invasion de certains pays européens apparaîtront comme ce qu’ils sont : des tempêtes passagères. »
Ensuite, c’est au tour de Goebbels, qui a préparé un très long discours qu’il va s’acharner, en bon communiquant, à déclamer avec passion et conviction (voir appendice 7). Ensuite, c’est au tour de Goebbels, qui a préparé un très long discours qu’il va s’acharner, en bon communiquant, à déclamer avec passion et conviction (voir appendice 7). Il termine évidemment sur une proclamation applaudie à tout rompre : « Dans cette bataille entre la vie et la mort, il est et restera pour nous ce qu’il a toujours été : notre Hitler ! »
Une fois que l’assistance a repris son souffle, Himmler, le dauphin, se fend lui aussi d’un couplet hagiographique, mais avec la retenue de ceux qui savent que leur place est assurée. Depuis l’échec de Walkyrie, le chef de la SS ne cesse de récolter les fruits de cette journée fatidique du 15 mars. Sautant dans un avion pour rejoindre Berlin et prendre la tête de l’Armée de Réserve pour mettre fin à la conjuration, son attitude a tranché avec l’attentisme prudent observé par Goebbels une bonne partie de l’après-midi comme avec la passivité de Göring. Quant à Ribbentrop, depuis que les partenaires de l’Axe lâchent les uns après les autres le Reich, son étoile n’a cessé de décliner. Himmler, accompagné de Bormann, qui a remplacé Heydrich à son côté, a donc pris une place de choix à la droite du Führer et semble avoir clos pour longtemps les nombreuses luttes d’influence au sein de l’appareil d’état national-socialiste.
Admirant comme un enfant les figurines de soldats en porcelaine d’Allach offertes par Himmler, Hitler ne prête guère attention au duo formé par Guderian et Krebs, qui semblent encore mal à l’aise dans leurs nouvelles fonctions à la tête de l’OKW. Il semblerait que dans des genres différents, les personnalités des deux nouveaux chefs de la Wehrmacht soient moins dociles que celles des feu Keitel et Jodl. Mais peu importe, tant qu’ils le servent…
En parlant de serviteurs, cette journée est aussi l’occasion pour le Führer de montrer toute sa générosité, digne du Chef destiné à régner sur la Nouvelle Europe. C’est pourquoi il a décidé d’honorer tout spécialement les quelques “survivants du bunker”. Le sténographe Bucholz voit ses émoluments et les avantages de sa fonction accrus. Le colonel von Below, aide de camp d’Hitler pour la Luftwaffe, est promu général. Et les généraux Schmundt (chef d’état-major de l’OKH, dont Hitler est le chef suprême), Scherff (chargé de mission pour l’écriture de la guerre) et Fegelein (officier de liaison de la Waffen-SS auprès d’Hitler) gagnent une étoile supplémentaire.
Ces mesures peuvent sembler anecdotiques – et elles le sont, pour la plupart. Cependant, la promotion d’Hermann Fegelein, déjà promu le 1er janvier précédent, révèle l’ascendant qu’a pris la SS sur le Troisième Reich. D’un point de vue plus personnel, il se confirme que cet officier, qui commandait encore quinze jours plus tôt une unité de cavalerie sur le Front de l’Est, est un animal politique hors pair : en témoigne l’annonce de son mariage, la semaine prochaine, avec la sœur d’une certaine Eva Braun, dont seuls les intimes du Führer savent qu’elle est sa compagne !
Traditionnellement, le jour anniversaire d’Adolf Hitler est aussi celui des promotions et distinctions pour les plus méritants des glorieux soldats du Reich de Mille Ans. Cette année ne fait pas exception… Mais si les médailles sont nombreuses, les promotions sont rares, aux grades les plus élevés du moins, faute de candidats…

Etat-croupion
Sans espoir (?)
Slovaquie “insurgée”
– Des affrontements stériles se poursuivent sur le petit réduit slovaque sous une pluie continue – la si puissante Heer n’arrive toujours pas à éliminer cette minable verrue !
A Poprad, le KG Schmidt se divise en deux. Une bonne partie de ses forces vives va former le KG Schäfer (Ernst Schäfer), qui a pour mission d’occuper Ružomberok puis d’aller aider le KG Ohlen en prenant les gorges de Strečnianska à revers. Schmidt, quant à lui, restera sur place pour occuper la vallée – décidément, le Reich manque de moyens et d’effectifs, et se trouve obligé de multiplier les petits groupes de combat !
De son côté, le sinistre Kampfgruppe Schill arrive dans la région de Topo’čany, après avoir désarmé ce qui restait de la garnison de Nitra. Il se heurte alors aux premières poches insurgées dans le village de Mýtna Nová Ves (qui fait aujourd’hui partie de Ludaníc, dans la région de Šimonovany). Entre frustrations des uns et désespoir des autres, les combats sont d’une violence surprenante – et s’ils tournent évidemment à l’avantage des SS, il faudra sans doute du temps pour que le KG Schill liquide toute l’opposition…
Dans les airs, en dépit du mauvais temps, l’escadrille combinée des insurgés fait elle aussi un peu de bruit. Ainsi, entre deux averses, le lieutenant František Cyprich (12 victoires obtenues sur le Front de l’Est !) arrache son Avia B-534 du sol pour abattre un pauvre Ju-52/3m hongrois non armé qui ne faisait que passer. Une nuisance mineure pour l’Axe – mais cela fait toujours du bien au moral, surtout qu’il s’agit là aussi d’une petite vengeance…
Finalement, un événement pour le moins inattendu offre à la journée une touche tragi-comique : l’arrivée surprise en terre insurgée du général-ministre de la Défense Ferdinand Čatloš, échappé de Bratislava dans l’indifférence générale de ses amis allemands et qui vient sans rire ni trembler chercher asile pour éviter une future arrestation ! Ján Golian l’accueille volontiers, mais c’est pour le faire lui-même arrêter, avant de le remettre aux Partisans du lieutenant Piotr Alexeyevich Veličko – lequel saura sans doute qu’en faire.

Hongrie écrasée
Purges, replâtrages et moulures décoratives
OKH
– Il a fallu du temps, mais après presqu’une semaine de tractations, commissions, investigations et autres vérifications d’autant plus longues qu’elles furent assurément aussi fouillées que généralisées, le commandement allemand valide enfin la réorganisation de la Honvèd sous la forme d’une unique armée destinée à combattre dans les Carpates au sein du Groupe d’Armées A.
Chaque général magyar a fait l’objet d’une enquête approfondie, et tous n’y ont pas survécu. Ainsi, le major-général Géza Fehér (2e Brigade de Montagne) a été limogé, sans doute pour ne pas avoir soutenu assez fort et assez vite son collègue Árpád Maltary de la 8e DI dans la défense de Vyhoda. Ce n’est toutefois pas assez pour lui valoir un sort funeste – l’intéressé est simplement renvoyé à l’arrière diriger un district militaire quelconque. Il est remplacé par le colonel Sándor Makray, grand ami de l’Allemagne et chaudement recommandé par certains.
C’est pour ainsi dire le seul changement notable par rapport à l’organisation bâtie de façon improvisée à la suite du retournement raté du 13 avril. Pour le reste, hormis quelques lampistes, politiques bien connus et autres responsables de second plan, la nouvelle 1ère Armée hongroise reste en place. Difficile de faire plus, pour le Reich : faute de temps et de moyens, il a besoin d’une armée alliée (ou censée l’être) opérationnelle au plus vite.

Shoah
Retard à rattraper
Budapest
– Le Reich ne perd plus de temps avec le “problème juif” en Hongrie, à présent qu’il dispose enfin de bons relais sur place – notamment le ministre Gábor Vajna, lequel s’est entouré de deux secrétaires d’Etat réputés eux aussi pour leur antisémitisme : László Endre et László Baky. Aujourd’hui, tous trois reçoivent un invité de marque : l’Obersturmbannführer SS Adolf Eichmann lui-même, qui vient superviser personnellement le dossier.
L’assassin en noir s’installe avec sa cohorte à l’hôtel Majestic, en plein centre-ville. De là, il pourra diriger et hâter les opérations, avec l’aide hélas enthousiaste d’une bonne partie des autorités, dont la Csendőrség (la gendarmerie), depuis longtemps travaillée par les idées nazies. En huit semaines à peine, tout devra être organisé : étoiles, recensement, ghettos… et transport ferroviaire.

Notes
15- Dix bombes de 50 kg pour un Letov 328.
16- Ainsi nommé en l’honneur d’un officier prussien des guerres napoléoniennes, Ferdinand von Schill.


Appendice 7
Les vœux d’anniversaire 1944 de Goebbels à son Führer


« En temps de guerre, non seulement la fortune, mais aussi les réputations changent constamment. Il est donc à ce jour difficile, voire impossible, de déterminer l’importance politique et militaire d’événements ponctuels. Ce qui, hier, semblait génial, peut devenir quelques semaines ou quelques mois plus tard une erreur majeure, et ce qui semblait à courte vue ou erroné peut se révéler plus tard être une décision d’une profonde sagesse. Il n’est possible de peser objectivement l’importance des accidents quotidiens de la guerre que lorsque le conflit est terminé, et en général quelque temps après, une fois que ses résultats durables sont devenus clairs.
Ce fut le cas de toutes les guerres passées, et ce sera vraisemblablement le cas de celle-ci. La guerre ne peut être évaluée que dans son ensemble. Au-delà des événements du moment, une guerre a une signification historique globale. Seul un œil entraîné et expérimenté peut comprendre son importance historique réelle pendant la guerre elle-même. Par exemple, considérons les énormes différences dans la réputation de Frédéric le Grand pendant la guerre de Sept Ans, en particulier de 1760 à 1763. Sa réputation personnelle et celle de son travail ont alors été influencées par des considérations partisanes, mais aujourd’hui, nous l’évaluons historiquement, c’est-à-dire objectivement et justement. Ses actions et décisions individuelles ont été étudiées de différentes manières. Sur le moment, certaines semblaient mener à la victoire, d’autres à la défaite. Même les hommes de son entourage le plus proche ne pouvaient pas les évaluer correctement.
Un génie agit par instinct, parfois consciemment mais souvent inconsciemment, ce qui le fait sortir de la sphère ordinaire. De grandes personnalités intemporelles doivent remplir non seulement les tâches du moment, mais aussi les missions historiques les plus vastes. Malheureusement, les deux ne sont pas toujours d’accord. Une guerre de grande portée historique impose les sacrifices et les fardeaux les plus lourds. Moins les gens voient ces problèmes dans leur signification historique plus large, plus il est probable que la génération en difficulté les comprendra mal, voire les croira évitables.
(…)
Lequel des événements de la guerre actuelle sera significatif dans cent ans ? Il est difficile d’en juger, mais dès aujourd’hui, on peut prévoir avec une certaine assurance les facteurs qui influenceront l’évaluation par la postérité du grand drame qui frappe aujourd’hui les peuples européens. Il ne s’agit pas de choses dont les traces, même selon notre compréhension actuelle, auront disparu quelques années après la fin de la guerre. Par exemple, on ne se souviendra probablement que dix ans après l’instauration de la paix des attitudes et du comportement de ceux qui auront résisté à la terreur dans les villes allemandes.
En revanche, que l’Europe devienne bolchevique ou que nous réussissions à sauver notre continent et ses habitants de cette menace mortelle aura une véritable influence sur l’avenir de nombreuses générations, voire de toutes les générations futures. C’est la signification historique décisive de cette guerre. Au terme de cette vaste lutte, l’homme qui libèrera finalement notre continent de ses difficultés spirituelles et militaires sera, du point de vue de l’Histoire, l’homme de la guerre.
Ses adversaires ont fait et font tout ce qui est en leur pouvoir pour entraver la mission historique de cet homme qui se démarque de son époque. Ils utilisent leur supériorité matérielle pour tenter d’anéantir son travail. Mais tout cela ne fera qu’augmenter l’honneur que l’Histoire lui accordera et donnera à son nom une renommée immortelle. Une fois que le brouillard épouvantable des polémiques viles et méprisables de la guerre sera dissipé, il apparaîtra soudainement comme la grande figure historique de cet énorme drame international, tant pour les vivants que pour les générations à venir.
Et qu’en sera-t-il de ses adversaires, qui étaient disposés à plonger dans le chaos la civilisation bimillénaire de notre continent ? Ils ne serviront que d’un fond sombre valorisant la grandeur et de la clairvoyance de sa silhouette brillante.
N’était-ce pas aussi vrai quand nous nous battions pour le pouvoir ? Combien de fois le Führer a-t-il, pour sauver la Patrie, combattu des partis politiques à présent oubliés depuis longtemps ? Combien de fois des lâches ont-ils essayé de nous persuader qu’ils n’étaient pas seulement son égal, mais ses supérieurs politiques ? Aujourd’hui, même leurs noms sont effacés. Tout ce qui reste, c’est la personnalité historique qui se tient au-dessus de son époque et qui, malgré les défis qui semblaient parfois insurmontables, a résolu le dilemme allemand et sauvé la nation.
La victoire a tout déterminé, comme ce sera le cas cette fois-ci. Soit la fin de cette guerre entraînera celle de l’Histoire européenne et de toute signification historique de notre point de vue, soit notre victoire donnera à l’Europe une chance de prendre un nouveau départ. (…)
Je suis sûr que je parle non seulement au cœur de chaque national-socialiste, mais également à celui de chaque Allemand. Nous avons tous le sentiment de faire partie d’une mission historique. Pour nous, le but de la guerre n’est pas seulement clair, il est également immuable et inchangeable. Plus la guerre dure, plus nous la poursuivons avec fanatisme et détermination. Chercher le but signifie suivre le Führer, faire son travail avec loyauté et dévouement. (…)
(…) Le mouvement national-socialiste, le noyau de notre communauté nationale actuelle, s’est développé dans de telles circonstances. Les vertus de notre mouvement, qui ont surmonté toutes les barrières et obstacles au cours des dures années de la lutte pour le pouvoir, sont devenues pendant cette guerre les vertus de notre peuple combattant, mis à l’épreuve des millions de fois par l’épreuve et le danger : notre loyauté envers nous-mêmes trouve sa plus visible et sa plus profonde expression dans notre fidélité au Führer.
Quand exista-t-il une relation aussi fructueuse entre un peuple et son chef, et vice-versa ?
(…)
Pour nous, le Führer est le porte-parole et l’agent de la volonté de la nation tout entière. Nous savons que l’ennemi est incapable de comprendre cela et l’attribue à la force ou à la violence. Mais ce que nous avons accompli, en tant que peuple et que dirigeants, ne peut être obtenu par de telles méthodes. D’autres forces doivent être à l’œuvre, des forces de loyauté et de communauté incompréhensibles pour les personnes incapables de les percevoir. Ce que nous avons semé avant le début de la guerre a porté ses fruits : la riche moisson de solidarité entre les dirigeants et le peuple tout entier.
Permettez-moi la liberté de dire ici certaines choses au peuple allemand tout entier, à propos du Führer personnellement. J’ai eu la chance d’être à ses côtés pendant la période de lutte pour le pouvoir et pendant cette grande guerre, d’assister à beaucoup, voire à la plupart des heures particulièrement heureuses ou critiques. Je ne l’ai jamais vu douter ou hésiter. Il suivait toujours l’appel de son sang, et où celui-ci l’appelait, il allait, quelles que soient les difficultés. Il se démarque de tous les autres hommes d’État de notre époque en ce qu’il a reconnu le danger au moment opportun et a pris des mesures courageuses. Le peuple allemand le remercie pour cela aujourd’hui, comme le fera un jour toute l’humanité civilisée.
(…)
En novembre 1918, nous ne pouvions nous débarrasser du sentiment amer que c’était en partie notre responsabilité. Mais cette fois, la déesse de l’Histoire ne nous refusera pas la Victoire. Le prix sera notre fidélité. La guerre n’est pas une occasion de bavardage ni de promesses creuses. C’est le moment de réaliser ce que nous avons dit si souvent dans le passé. Cela dépend de notre serment au drapeau et du serment silencieux dans nos cœurs.
Partout en Europe où nos soldats sont au combat ou de garde, partout où travaillent les Allemands, partout où les agriculteurs allemands sèment et récoltent, où inventeurs, artistes et savants s’interrogent sur l’avenir du Reich, partout où les mères prient pour la victoire et où les enfants leur font confiance. Avec une confiance tranquille, dans les nations et les continents lointains, sur tous les océans, partout où les Allemands respirent, les vœux les plus chaleureux du fond du cœur pour le Führer montent au ciel.
(…)
Grâce à cela, nous avons anéanti les grands espoirs de nos ennemis. Ils espéraient que nous ferions ce qu’ils ne pouvaient faire : nous décourager. C’était le seul moyen de nous battre. Nous avons fait le nécessaire pour la victoire.
Je suis heureux de parler au peuple allemand à cette heure. Au cours de l’année écoulée, nous avons affirmé notre soutien et notre confiance dans le travail du Führer. Au jour de son anniversaire, nous voulons également prononcer les mots qui viennent du fond de notre cœur. Nous voulons lui dire ce qu’il est pour nous tous, à la fois dans les épreuves du moment et dans le futur radieux.
Nous lui souhaitons tous santé, force et une main bénie. Il doit savoir qu’il peut toujours compter sur son peuple. Quand le danger sera devant lui, nous nous tiendrons plus fermement derrière lui. Nous croyons en lui et en sa mission historique et nous croyons que cette mission sera finalement couronnée de succès. C’est notre Führer qui sera l’homme du siècle, pas ses adversaires. Il a donné à ce siècle son sens, son contenu, son but. En affirmant le sens et en comprenant le contenu, nous atteindrons le but. Il montre le chemin. Il commande, nous suivons. Nous, ses anciens et éprouvés camarades, marchons au premier rang derrière lui. Nous sommes mis à l’épreuve par le danger, armés par le malheur, endurcis par la tempête et les épreuves, mais également couronnés des premières victoires et des premiers succès du nouveau monde à venir. Nous sommes à la tête d’une multitude innombrable qui porte et défend l’avenir du Reich.
Nous défendons la cause de la nation, qui a trouvé sa forme visible dans le Führer.
Dans cette bataille entre la vie et la mort, il est et restera pour nous ce qu’il a toujours été : notre Hitler ! »
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John92



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MessagePosté le: Lun Aoû 22, 2022 18:13    Sujet du message: Répondre en citant

Hongrie écrasée
Et pendant ce temps-là, sur les ondes
Balkans
– Voilà déjà plusieurs jours que les stations pirates alliées A duna hullám et Az Igazi Magyar, spécifiquement destinées aux Hongrois, se demandent comment s’adapter à la nouvelle donne politique de Budapest… DE (De) fait, si leurs émissions avaient fait de leur mieux pour favoriser le changement de camp de la Hongrie, cette perspective n’existe plus.
...
– L’élévation du 52. SS-Kavallerie Rgt Maria-Theresa au rang de nouvelle division SS purement hongroise. August Zehender en prendra naturellement la tête, en tant que nouveau SS-Brigadeführer und Generalmajor der Waffen SS – et il peut aussi ajouter à nouveau des Feuilles de Chêne (on peut avoir deux fois le Feuilles de Chêne ?) à sa Croix de fer ! Cette nouvelle division devra être constituée au plus vite à Győr – c’est qu’on risque d’en avoir assez vite besoin avec ce qui se joue à l’Est, sans parler des Balkans !
...
Ensuite, c’est au tour de Goebbels, qui a préparé un très long discours qu’il va s’acharner, en bon communiquant, à déclamer avec passion et conviction (voir appendice 7). Ensuite, c’est au tour de Goebbels, qui a préparé un très long discours qu’il va s’acharner, en bon communiquant, à déclamer avec passion et conviction (voir appendice 7). (doublon à supprimer)
...
Cependant, la promotion (répétition ) d’Hermann Fegelein, déjà promu (répétition) le 1er janvier précédent, révèle l’ascendant qu’a pris la SS sur le Troisième Reich.
...
Traditionnellement, le jour anniversaire d’Adolf Hitler est aussi celui des promotions et distinctions pour les plus méritants des glorieux soldats du Reich de Mille Ans. Cette année ne fait pas exception… Mais si les médailles sont nombreuses, les promotions sont rares, aux grades les plus élevés du moins, faute de candidats…
...
Une bonne partie de ses forces vives va former le KG Schäfer (Ernst Schäfer), qui a pour mission d’occuper ( ) Ružomberok puis d’aller aider le KG Ohlen en prenant les gorges de Strečnianska à revers. Schmidt, quant à lui, restera sur place pour occuper ( ) la vallée – décidément, le Reich manque de moyens et d’effectifs, et se trouve obligé de multiplier les petits groupes de combat !
...
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demolitiondan



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MessagePosté le: Lun Aoû 22, 2022 19:57    Sujet du message: Répondre en citant

Chic de l'inédit ! La chrono reprend.

Citation:
« Camarades, chers camarades milanais ! L’Angleterre est déjà battue, puisque les armées russes sont déjà sur la Vistule et sur le Danube ! (…)


Audacieux comme formulation... Je crois qu'elle devrait être clarifiée.

Citation:
Quelques allusions aux difficultés alliées avec Tito en Yougoslavie,


Idem !

Amusant, j'étais à Milan y a deux semaines.... Le fantôme de Callas erre dans les couloirs de la Scala ... On a pas vu sur la gallerie victor Emmanuel depuis la Scala justement ? Par la place Léonard de Vinci ... C'est ... amusant.

Citation:
(qu’il a dû abandonner depuis lors).


Choisit d'abandonner ?

Et oui John, plusieurs fois même si tu veux. Et je félicite Tyler de s'être ... frappé Goebbels. Je l'ai fait une fois, l'exercice était dur. Et même à lire ![/quote]
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Hendryk



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MessagePosté le: Lun Aoû 22, 2022 20:16    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Discourant longuement devant une salle comble et enthousiaste, Mussolini est dans un bon soir.
« Camarades, chers camarades milanais ! L’Angleterre est déjà battue, puisque les armées russes sont déjà sur la Vistule et sur le Danube ! (…) Nous ne nous sentons pas Italiens parce que nous sommes Européens, mais nous nous sentons Européens dans la mesure où nous sommes Italiens ! (…) Camarades ! L’idée fasciste ne peut pas être détruite ! Notre foi dans la victoire est absolue, des millions d’Italiens de 1922 à 1939 ont vécu ce qui peut être appelé l’épopée de la Patrie. Ces Italiens existent encore et croient encore, et sont disposés à serrer les rangs pour reprendre la marche et reconquérir ce qui a été perdu ! »

Les Allemands ont le Reich de Mille ans, les Italiens ont le Reich de Milan.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Lun Aoû 22, 2022 20:39    Sujet du message: Répondre en citant

Alors celle-là, elle mérite la chrono !
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loic
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MessagePosté le: Lun Aoû 22, 2022 20:45    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Dans la solitude arrogante de son château de Westphalie, le SS-ReichsFührer valide personnellement deux décisions d’importance !


Sinon, on a écrit ReichsFührer ou ReichsFührer-SS, mais très rarement SS-ReichsFührer.
Il faudrait donc modifier :
Avril 1941 : 5 - Orient (21-30) : 1
Avril 1943 : 8 - Pays occupés (21-30) : 1
Novembre 1943 : 1 - Méditerranée (21-30) : 1
Février 1944 : 12 - Balkans (21-29) : 1
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Aoû 22, 2022 20:48    Sujet du message: Répondre en citant

Merci - je reviens sur un seul point :
Comme en ce qui concerne les progrès de l’Armée Rouge, Mussolini veut, en parlant des problèmes posés par Tito, insister sur le fait que les Occidentaux sont débordés par les Bolcheviques.
Bref: ils ne vont pas tarder à se battre entre eux, etc.

@ Loïc : noté, correction en cours.
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Volkmar



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MessagePosté le: Lun Aoû 22, 2022 22:43    Sujet du message: Répondre en citant

Mon palpitant a raté un battement en voyant "des photographie de Lyon en ruine, les rues jonchées de cadavre"... =/
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mar Aoû 23, 2022 22:07    Sujet du message: Répondre en citant

Je me rend compte que je ne vous ai jamais présenté formellement Mme Krystyna Skarbek. Son meurtrier a été condamné à mort - mais n'en déplaise, ca ne ramène rien ...


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