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Europe occupée… et Allemagne tyrannisée - Mars 1944
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Etienne



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MessagePosté le: Lun Jan 24, 2022 14:03    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
District de Varsovie
Vieille Ville – Nouvelle journée de mêlée féroce et sans merci dans la cité médiévale. Le Reich, déjà prodigieusement agacé par la résistance de l’Armée secrète – qui s’accroche depuis onze jours à cette zone en dépit des circonstances les plus défavorables ! –

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"Arrêtez-les: Ils sont devenus fous!"
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demolitiondan



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MessagePosté le: Lun Jan 24, 2022 14:17    Sujet du message: Répondre en citant

A part 'Pied-à-terre' je ne vois pas ...
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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loic
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MessagePosté le: Lun Jan 24, 2022 15:21    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
une douzaine de tireurs d’élite positionnés le long de la rue Browarna ont passé la nuit à tirer sur les positions adverses

Si en plus ils ont tiré à la courte paille l'ordre des tours de garde ...
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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houps



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MessagePosté le: Lun Jan 24, 2022 15:25    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
A part 'Pied-à-terre' je ne vois pas ...



Avec une piscine en arrière-cour ? Blague à part, j'avais pensé à "enclave", mais ce n'est pas du tout ça. On pourrait peut-être parler de "quelques arpents de terrain faciles à défendre ? "
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Quand un PDG fait naufrage, on peut crier "La grosse légume s'échoue".
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Jan 26, 2022 10:05    Sujet du message: Répondre en citant

14 mars
Pologne
Opération Vengeance – Sauver Varsovie
District de Cracovie
– L’Armia Krajowa frappe les objectifs définis par le lieutenant-colonel Edward Józef Godlewski ! Les assauts, menés en des points différents avec des moyens tout aussi panachés, connaissent des résultats… inégaux.
Dans le secteur de Trzebinia, la 6e DI Retaliation attaque la gare et les installations de Podłęże – férocement défendues par les bataillons de garnison de la Heer, logiquement positionnés le long de cette ligne vitale pour le ravitaillement de la 8. Armee. Cependant, les 3 500 hommes du colonel Wojciech Wayda “Retaliation”, prenant plus ou moins par surprise les Allemands, remportent des succès initiaux et s’emparent de la majorité de leurs objectifs… Jusqu’à ce qu’à la mi-journée, les éclaireurs annoncent l’arrivée d’une colonne de la 8. SS-Kavalerie-Division Florian Geyer (Hermann Fegelein), venant du sud, renforcée de plusieurs blindés du Gouvernement général. Les Polonais se retirent alors en hâte, sans oublier de faire sauter la gare ainsi que plusieurs aiguillages. Hélas, le temps leur manque pour renverser les silos et démonter les voies, comme c’était initialement prévu !
Mais les hommes de Fegelein approchent déjà et les éclaireurs de la Retaliation tentent à présent de couvrir leurs camarades. Dans le soir qui tombe, sous des trombes d’eau, se déroule une infecte mêlée confuse, faite de coups de main, d’embuscades et de tirs de PIAT auxquels répondent charges de cavalerie, arrosage au lance-flammes et coups de canons de 37 mm. Dire que, cinq ans plus tôt, le Reich avait osé affirmer qu’il n’y avait plus que ces singes de Polonais pour utiliser des chevaux à la guerre ! La plupart des éclaireurs se font tuer, mais ils ont gagné assez de temps pour empêcher la Florian Geyer de déferler sur le reste de leur division. Bien sûr, Fegelein se vengera très vite en pillant les villages alentour et en massacrant leurs habitants…
La 6e DI se disperse donc par régiments, selon le plan, pour regagner son couvert d’Olkusz. Mais dans des directions variées, car tout est bon pour tromper l’ennemi ! Et c’est en descendant vers les Carpates, à la recherche d’un salut dans les collines près de Dobczyce, que le 12e RI recueille fortuitement une information inquiétante : près de 130 prisonniers faits par les Allemands lors des opérations du mois dernier seraient détenus plus à l’est, à Nowy Wiśnicz ; ils doivent être bientôt transférés au camp d'Oświęcim, pour un destin que tous peuvent imaginer… Le sang du lieutenant-colonel Julian Więcek “Topola” ne fait qu’un tour – son régiment ira à Nowy Wiśnicz avant qu’il ne soit trop tard.
Bien plus à l’est, vers Siewierz, du côté de la 106e DI du colonel Bolesław Nieczuja-Ostrowski “Tysiąc”, les choses se passent étonnamment bien : en effet, une partie significative des forces du Gouvernement général, naguère en garnison dans cette zone, semble avoir été redéployée vers Radom, Kielce… et Cracovie même. La rumeur prétend que Hans Frank craint une action directe des fameux parachutistes alliés (qu’il voit à présent partout !) contre sa personne – il se donne là beaucoup d’importance… même si son tour viendra un jour. La 106e DI peut donc multiplier les actions dans le secteur, mettant à sac arsenaux et postes de police, libérant pour un moment de très nombreux villages et massacrant les faibles contingents qui lui sont opposés. Elle reste cependant assez loin des lignes de chemin de fer qui comptent tant pour les Allemands. Néanmoins, encouragé par ses succès, le colonel “Tysiąc” envisage désormais de faire bien davantage, si on l’y autorise et qu’on lui donne des renforts.
Pendant ce temps, dans sa cachette d’Olkusz, Edward Godlewski accueille ces résultats avec réserve – il préférerait avoir des nouvelles de son groupement opérationnel, en route pour Varsovie ! Il l’ignore que ce dernier vient d’atteindre Włoszczowa – cependant, Edward Kleszczyński ne dispose d’aucun moyen de communiquer sereinement avec son chef, d’autant plus qu’il craint de se faire repérer par les écoutes et localiser par triangulation…
………
Maquis de Końskie-Stąporków (districts de Radom-Kielce et de Łódź) – Les préparatifs de départ de l’AK commencent. Après plusieurs jours de doute, les Polonais se sont décidés. Ils vont bientôt (très bientôt même) forcer le passage vers l’est. Le temps est encore mauvais, l’ennemi ne peut aller qu’en se renforçant… Quant aux Russes, eh bien s’ils reculent, raison de plus pour ne pas traîner ici !
Le major-général Sosabowski et le colonel Stanisław Dworzak envisagent la formation de deux ou trois colonnes. Celles-ci devront se diriger dans des directions différentes, afin de tenter de franchir la Vistule en plusieurs points. On espère qu’une au moins réussira à passer… quant à celles qui ne pourraient pas fuir, elles devront tâcher de se faire oublier dans les bois les plus proches, afin de revenir à un genre de guérilla plus traditionnel. En réalité, très peu de gens ici pensent être vraiment en mesure de rejoindre les lignes soviétiques – si tant est qu’ils le souhaitent vraiment ! L’important est de sortir de la nasse d’un seul coup, comme les poissons s’échappent d’un filet. Le reste viendra plus tard.
………
Force de secours “Czeslaw” (districts de Radom-Kielce et de Łódź) – Les Résistants du colonel Gwido Kawiński “Czeslaw” et les parachutistes du major W. Ploszewski forcent le passage depuis Drzewica et remontent désormais le cours de la Drzewiczka (1) vers le nord. Hier, la troupe a finalement été repérée par les forces nazies – elle s’en est tiré sans trop de mal, mais il ne fait guère de doutes qu’on lancera bientôt à ses trousses de plus gros chiens. Les Polonais pressent donc le pas, avec l’ambition de disparaître dans les marais avant, sans doute, de traverser la Pilica quelque part vers Nowe Miasto nad Pilicą.
De fait, un molosse particulièrement féroce est sur leurs traces. La SS-Dirlewanger, qui vient justement de passer cette même Pilica à Białobrzegi, a été informée. Elle dévie donc sa marche vers l’ouest pour intercepter et châtier ces intrus avant de continuer sa route.
………
Vieille Ville (district de Varsovie) – Une journée d’agonie de plus pour l’Armia Krajowa, qui perd coup sur coup l’arsenal, les ruines du palais Mostowski et la plus grande part des décombres de la cathédrale. La pluie gêne désormais presque plus les Allemands que les défenseurs – ceux-ci n’ont pratiquement plus de munitions et ne tirent guère qu’à bout portant, d’autant qu’ils n’ont pas toujours la force de soulever leurs fusils. Aucun renfort à espérer du nord : le quartier de Muranów, objet des plus vifs combats, a été évacué avant de succomber après avoir attendu en vain un soutien de la part de Kampinos – désormais, dans ce secteur, seuls les bâtiments PWPW et l’hôpital Saint-Jean de Dieu restent sous contrôle polonais.
La mêlée ne s’en poursuit pas moins avec acharnement – Erich von dem Bach-Zelewski est soumis à une pression colossale pour libérer au plus vite le secteur ! – tandis que, sous le pont de Kierbedź, des sapeurs minent la culée de l’ouvrage en dépit de tirs qui, de temps à autre, font étinceler l’acier…
Varsovie pleure.

Forêt de Kampinos et Żoliborz (district de Varsovie) – Pourtant, quelques heures plus tôt, les hommes et les femmes de la “République de Kampinos” se préparaient à se porter au secours de leurs camarades.
Tôt dans la nuit du 13 au 14, le lieutenant “Agaton” et deux compagnons ont rejoint la Vieille Ville et le QG du groupe Nord par les égouts. “Agaton” a pu remettre au colonel Karol Ziemski “Wachnowski” le projet de plan d’attaque arrêté dans la forêt par le major Alfons Kotowski “Okoń”. Pris à la gorge par les Allemands, Ziemski n’y a apporté aucune correction, se contentant d’inviter “Okoń” à lancer son attaque au plus vite… Il n’y avait rien à attendre en termes de coordination de sa part – sinon la vague certitude que les survivants du groupe “Radosław” viendront à sa rencontre en marchant au canon… Ah, il a indiqué que si “Okoń” pouvait prendre avec lui beaucoup de grenades, elles seraient les bienvenues. De fait, les échanges entre la poche et l’extérieur sont devenus de plus en plus difficiles – au point que certaines communications entre les différents districts de Varsovie transitent désormais par Londres ! “Agaton” est donc reparti dans la nuit, avec ces maigres informations – il est arrivé à destination sans dommage.
Plusieurs heures sont passées. Dans la forêt, il y a désormais 1 800 hommes sur la ligne de départ, dont la moitié environ, des soldats du groupe Stolpeck et des forestiers, constitueront le fer de lance d’une offensive destinée à percer vers la Vieille Ville, couverts sur leurs flancs par les autres troupes présentes à Żoliborz. Le plus gros forme six compagnies mixtes (car mêlant vétérans de tous horizons et réservistes), placées sous le commandement personnel du major “Okoń”, qui iront capturer la gare de Gdańsk et le chemin de fer périphérique, avant de se saisir des douanes de la rue Inflancka et de la station de tramway de Muranów. Le tout dessine une ligne droite, supposée rejoindre les camarades assiégés à hauteur de la rue Bonifraterska. Déjà parti en éclaireur, le groupe “Żniwiarz” du lieutenant Antoni Jarosiński “Student” est allé faire sauter le viaduc de Żoliborz (à l’intersection des rues Mickiewicza et Général Zajączek) afin de neutraliser ce fichu train blindé qui pourrait les… embêter comme il a embêté le groupe “Radosław”.
Organisation… Derrière la vague principale, des sapeurs sont chargés de dynamiter les voies afin de prévenir tout renfort ferroviaire, tandis que des équipes médicales sont prévues afin d’évacuer les blessés vers Żoliborz. Encore derrière, on trouve le groupe “Żaglowiec” – deux mitrailleuses lourdes en soutien et des équipes de chocs destinées à couvrir et appuyer l’assaut de certains bâtiments. Enfin, sur le flanc droit, les groupes “Żyrafa” et “Żbik” – ils devront s’emparer du bâtiment de l’Institut de Chimie, ce qui permettra de couvrir l’avance du gros de la troupe. Même si, en réalité, “Żbik” servira surtout à perturber les observateurs d’artillerie du quartier de Buraków.
L’affaire a donc été conçue pour aller très vite. Cependant, tout cela reste une opération extrêmement risquée. La largeur du front d’attaque ne dépasse pas 300 mètres, et Alfons Kotowski “Okoń” va devoir tasser ses compagnies d’assaut en deux groupes de trois ! De plus, les forestiers, qui, bien sûr, ne connaissent pas le terrain, n’ont pas fait de reconnaissances préalables, hormis de vagues observations à la jumelle depuis les toits. Néanmoins, comme ceux de la Vieille Ville l’ont demandé, les soldats se chargent d’équipements à leur intention : armes, munitions, grenades… qui les encombrent. Pour tenter de compenser, seuls certains groupes reçoivent des cisailles à barbelés « au cas où » ! Plus grave encore : dans la précipitation, les briefings ont été pour le moins succincts et aucun objectif spécifique n’a été donné aux unités de tête. L’AK doit simplement avancer et percer. « Un Allemand, la nuit, c’est un lâche, dit Kotowski. On crie “Hourrah !” et il s’enfuit. » Un peu léger, comme plan… On s’en remet donc à l’espoir d’un effet de surprise et aux ruses qui vont avec : chaussures emmitouflées de tissus, armes tenues à la main… Les hommes sont même encouragés à ne pas riposter en cas de tirs de la part de « provocateurs isolés » ! Bref : sitôt les voies ferrées atteintes, la première vague tirera une fusée verte – la seconde vague et les sapeurs prendront le relais et l’on alternera ainsi jusqu’au bout.
Pourtant, l’avis général est favorable – la plupart des Polonais pensent que cela ne sera pas trop difficile. En face, les lignes allemandes sont supposées concentrées, notamment près des ruines de l’hospice pour nécessiteux de la rue Feliński – juste au nord du chemin de fer. Elles seront bien sûr férocement défendues, mais sans véritable profondeur. Selon les dernières évaluations de l’AK, il n’y a là que 300 soldats, six nids de mitrailleuses, six canons de 37 (des antichars totalement dépassés), un blindé, une batterie d’obusiers en soutien et… un (!) mortier. Des chiffres qui restent bien sûr des minimums. Et il y a toujours la possibilité que le train blindé du Hauptmann Edom intervienne – on ignore où il se trouve à cette heure.
Raison de plus pour aller vite : ça passe ou ça casse. Les Polonais en sont tout à fait conscients – le chef du groupe “Żbik”, le capitaine Witold Plechawski “Sławomir”, a souligné à ses chefs plusieurs heures avant l’assaut ses remarques et ses doutes, notamment dans l’éventualité d’une forte résistance autour de l’hospice de la rue Feliński, dont la garnison pourrait alors prendre de flanc tout l’axe d’assaut principal. On n’en a délibérément pas tenu compte, de crainte des effets sur le moral des troupes – pour les forestiers, il n’y a pas à craindre grand-chose de cette redoute, sinon un bombardement de quelques obus.
Hélas, en réalité, ce ne sont pas 300 Allemands recroquevillés derrière des sacs de sable qui attendent les Polonais, mais… 1 450 soldats, soit deux bataillons d’infanterie renforcés, retranchés derrière des barbelés dans plusieurs lignes de bunkers ! Des années plus tard, la suite fera encore l’objet de polémiques et de nombreuses versions contradictoires.
Ainsi donc, un peu avant 03h00, les trois premières compagnies se mettent en marche, sous le commandement du lieutenant Witold Pełczyński “Witold”. La situation échappe très vite aux officiers, peu habitués au combat urbain, surtout de nuit. Du coup, on se perd, et pour se retrouver, on se hèle. Le silence est loin d’être maintenu – les Allemands entendent venir leurs adversaires de très loin. Et sitôt que les Polonais s’élancent à l’assaut, une pluie de fusées éclairantes explose dans le ciel – suivie juste après d’un déchaînement de mitrailleuses. Les services de renseignement allemands ont parfaitement anticipé l’attaque – ils savaient depuis longtemps que des concentrations étaient en cours vers Kampinos et en ont justement déduit la prochaine action de l’AK (2). Un quart d’heure plus tard à peine, c’est l’artillerie des défenseurs qui se joint à la fête – mortiers, canons, obusiers… Puis celle du train blindé, qui se trouve justement tout près ! Les forces supposées s’emparer du bâtiment de l’Institut chimique sont les premières à se retirer sous le véritable orage de feu qui s’abat sur la première vague.
Mais le gros de celle-ci reste encore un long moment isolée dans la nuit à tenter de percer, sans soutien, sans appui d’armes lourdes… sans secours. Où sont les avions alliés, qui pourraient mettre en pièce les positions fascistes ? Les camarades de la Vieille Ville, qui pourraient facilement les prendre à revers (3) ? Et la seconde vague, qui attend cette fichue fusée verte ? Dans un exemple de bravoure extrême, un soldat de la compagnie du lieutenant “Jaskólski” réussit à ramper jusqu’aux voies ferrées. Il se met à genoux, arme son lance-fusée… et il est alors désintégré par un tir de… Panzerschreck. Les Allemands sont joueurs – pas les Polonais, qui se retirent en fin de compte sur leurs positions de départ avec au moins 100 tués et autant de blessés. Pour certaines compagnies, la moitié des effectifs !
Ce qui précède est la version du soldat Stanisław Podlewski (qui deviendra plus tard écrivain) – mais une autre version, un peu moins dramatique, circule. En effet, selon les mémoires du lieutenant Edward Bonarowski “Ostromir”, l’attaque aurait plutôt démarré dès 01h00 et aurait réussi à s’approcher de l’hospice de la rue Feliński, avant que l’artillerie ne contraigne la première vague au repli suite à la débandade de ses combattants les moins aguerris. La seconde ligne aurait alors été engagée dans un très grand désordre, aurait poussé jusqu’aux voies ferrées… puis aurait attendu en vain le retour de la première vague, qui n’aurait jamais réussi à se reformer ! Une retraite honteuse et précipitée aurait suivi… mais avec bien moins de pertes que dans la narration de Podlewski, à tel point que certains dans l’état-major auraient douté que l’attaque ait vraiment eu lieu.
Quelle que soit la vérité, l’action reste un échec absolu pour l’AK – selon Bonarowski, la seule chance de percer a sans doute été perdue cette nuit-là, à la fois à cause d’erreurs de commandement dramatiques, d’une absence de coordination et… de l’obsession de mélanger troupes aguerries et jeunes recrues pour prévenir un éventuel retournement des hommes de Pilch. Le lieutenant affirmera d’ailleurs toujours que si on avait envoyé le groupe de Pilch en pointe, l’attaque aurait certainement réussi.
Quoi qu’il en soit, la journée sera donc triste et calme dans la forêt – calme aussi pour la RONA, donc, qui pourra continuer à se détendre sans craindre un mauvais coup. C’est une bonne nouvelle pour Bronislav Kaminski, qui vient d’être convoqué à Radom pour une conférence d’état-major.

Quartier de Śródmieście (district de Varsovie) – Une (très relative) accalmie règne ici aussi – après son pénible échec lors de l’assaut d’hier contre l’université, l’Armia Krajowa reste sur la défensive. Les Allemands peuvent ainsi s’emparer des bâtiments de l'École polytechnique après de rudes et coûteux combats. Bientôt, le Reich reprendra l’offensive pour s’emparer du pont interurbain – et le miner, comme il a déjà miné le pont Poniatowski, plus en aval.

Dos au mur
QG de l’AK du district de Varsovie (palais Raczyński), 16h00
– L’après-midi est à nouveau scandée de nouvelles désastreuses pour l’insurrection, laquelle envisage désormais ouvertement – c’est nouveau – la chute de la Vieille Ville et l’extermination de ses défenseurs. Un événement vraiment catastrophique : en coupant ainsi Varsovie en deux, l’Axe priverait une bonne part des forces polonaises de tout accès aux ponts sur la Vistule, donc aux lignes soviétiques. Le groupe Nord, isolé (et où se trouve actuellement le quartier général !) serait alors complètement encerclé et en passe d’être anéanti – seuls les groupes Sud et Śródmieście conserveraient quelques minces chances de survie, notamment grâce au pont interurbain.
On comprend donc mieux les immenses espoirs mis dans l’offensive de Kampinos, hélas cruellement déçus. Le colonel Antoni Chruściel “Monter” n’est évidemment pas satisfait de la performance de ses subordonnés – et il le fait savoir en envoyant un officier supérieur sur place pour réparer les erreurs du major Alfons Kotowski “Okoń” et du Lt-colonel Mieczysław Niedzielski “Żywiciel” (le chef du district de Żoliborz, qui a si mal soutenu les forestiers). Le colonel Kazimierz Iranek-Osmecki “Heller”, chef du renseignement de l’Armée secrète, partira ce soir par les égouts. Il sera accompagné des majors Tadeusz Jachimek “Joker” et Jan Kamieński “Cozas”, lesquels lui serviront à la fois d’adjoints et de gardes du corps. Iranek-Osmecki est un vétéran de tous les conflits. Ancien des légions polonaises, il sert dans l’armée de la République depuis 1918. Il a également travaillé au ministère de la Guerre, et il a été professeur-conférencier à l’Ecole supérieure de la Guerre. Evacué par la Roumanie en France, puis en Grande-Bretagne, il n’a quitté l’état-major central de Londres (en dehors quelques retours au pays par la Hongrie…) que pour revenir à Varsovie sur la demande expresse de Stefan Rowecki. C’est donc un homme de confiance, apprécié des deux responsables de l’insurrection. Il va devoir remettre de l’ordre au plus vite dans les troupes de Kampinos, avant, peut-être, de faire une nouvelle tentative…
Par ailleurs, au sud, il est plus que jamais essentiel de s’accrocher aux dernières positions sur la Vistule, au moins le temps nécessaire à un transfert ou une évacuation. En effet, une fois que la Vieille Ville sera tombée, les Allemands s’en prendront vraisemblablement aux principales voies de communication des insurgés : l’avenue Jerozolimskie, le quartier de Powiśle (où se trouve le pont interurbain) et celui de Śródmieście. S’ils arrivaient à leurs fins, les Nazis encercleraient complètement l’Armia Krajowa dans les ruines de l’ouest de la cité, où elle n’aurait plus guère que le choix entre la capitulation ou la mort – choix nullement exclusif, d’ailleurs.
Dieu merci, nous n’en sommes pas encore là. L’Armée Rouge est déjà présente sur la rive est, et pourra sans doute bientôt appuyer l’Armée secrète, ou au moins la couvrir. Toutefois, aujourd’hui comme hier, Antoni Chruściel et Stefan Rowecki ne font guère confiance aux Rouges. Le mieux semble encore (malheureusement !) de tâcher de s’arranger avec les Nazis, afin d’obtenir au moins le moyen de replier civils et blessés. Pour cela, il faut cependant l’autorisation de Londres – et cette fichue bénédiction n’arrive pas, malgré l’utilisation de la radio ! C’est paradoxal, mais les communications étaient plus simples auparavant, quand des émissaires faisaient régulièrement la navette (4) ! Hélas, il faudra encore attendre de très longues heures sans aucune perspective…
………
22h00 – L’Armia Krajowa sollicite par radio auprès des forces du Reich l’ouverture de négociations demain matin. Dans l’attente, elle demande un cessez-le-feu immédiat ainsi qu’une trêve humanitaire. Un peu surpris, mais pas trop – ce sont des Slaves, il est logique qu’ils soient lâches, même si c’est sur la fin – le SS-Obergruppenführer Erich von dem Bach-Zelewski fait répondre qu’il accepte d’envoyer ses représentants demain pour parlementer. Même si, dans son esprit, il ne saurait bien sûr s’agir que d’accepter une capitulation. Dans l’attente, et même s’il ne saurait en aucun cas être officiellement question de trêve, il accepte aussi, dans une formulation ambiguë, d’ordonner à ses troupes une sorte de moratoire sur les actions prévues – inutile de perdre plus de bons Allemands pour une affaire qui s’achèvera bientôt. Et puis, c’est la nuit… au moins, on pourra dormir tranquille en sachant que l’AK n’attaquera pas !

Notre (nouveau et sympathique) meilleur ami
A l’arrière du 2e Front Biélorusse
– Sur les bases des VVS, on est contraints à l’inaction faute de conditions météo admissibles. Même pour les Russes, il fait un temps de chien, à ne pas mettre un Yak dehors, alors même que l’offensive fasciste fait enrager tous les équipages, incapables d’intervenir !
Aussi, il est bien évident que sitôt que le ciel s’éclaircira, chaque avion, chaque pilote consacrera tous ses efforts à aller d’abord casser du panzer sur le front – le reste suivra. Pour le moment, les opérations de ravitaillement de Varsovie passent donc un peu au second plan… Pas oubliées, non, simplement mises en sommeil. Elles seront bien sûr relancées en temps utile.

Nuit et brouillard
Rien à perdre
Camp d’Auschwitz
– Dans la chaleur et la douleur qui règnent en permanence près des fours, le Sonderkommando chargé de la crémation des corps – sous l’autorité du SS-Obersturmbannführer Rudolf Höss, lequel ne participe pas à leurs travaux, bien sûr… – reçoit une nouvelle information terrifiante. Demain, trois cents de ses membres seront « transférés dans une ville voisine pour déblayer des gravats ». La chose est évidemment tout sauf innocente – il est de notoriété publique que les nazis se débarrassent régulièrement de leurs esclaves en les envoyant procéder à des corvées dont ils ne reviennent jamais… Les Juifs du groupe – pour la plupart des Grecs ou des Roumains – décident que cette fois-ci, ils ne se laisseront pas faire. Demain, ils prendront les armes face à leurs bourreaux – sans aucune illusion sur leur sort final, mais d’une façon ou d’une autre…

Extermination
Camp de Chełmno
– Les opérations de gazage sont relancées et même accélérées ! Suivant les ordres de son maître Himmler, le Hauptsturmführer-SS Hans Bothmann s’efforce d’éliminer en urgence les prisonniers qui lui restent. Cependant, faute d’installations adaptées, les Nazis sont contraints d’en revenir à une méthode plus artisanale : réception dans une église désacralisée (depuis fort longtemps…), déshabillage, montée dans les Gaswagen puis crémation approximative dans des fosses toutes proches.
Ce procédé archaïque prend du temps et donnera des résultats… perfectibles : de fait, les tueurs n’arriveront à éliminer que 25 000 prisonniers sur 70 000, avant qu’on décide de passer l’ensemble de la tâche à Auschwitz. Mais, comme de coutume, le SonderKommando 1005 ne tardera pas à passer derrière les hommes de Bothmann pour achever de faire disparaitre tout ce qu’ils n’auront pas pu brûler. Sens du détail macabre mais typiquement nazi : il dispose même d’un concasseur à os actionné par un moteur diesel, capable de réduire en poussière les restes humains non calcinables, tels que les fémurs. Le camp sera ensuite entièrement démantelé et les archives détruites.
On estime aujourd’hui que Chelmno fut le lieu de l’assassinat d’environ 340 000 personnes.


Notes
1- Un affluent de la Pilica, alimentant elle-même la Vistule.
2- Il est peu connu mais hélas avéré que le commandement allemand reçut pendant toute la bataille de Varsovie de ses services de renseignements des informations assez précises sur les projets d’attaque polonais : dates, objectifs, moyens… Interceptions radio, simple sagacité ou véritable trahison ? Autrement dit, y avait-il une taupe dans l’état-major de l’Armia Krajowa ? Aujourd’hui encore, personne ne le sait…
3- Il semble qu’une seule formation de la Vieille Ville – un élément du bataillon “Czata 49” commandé par le lieutenant “Szczęsny” – ait eu l’énergie de se frayer un chemin dans les gravats de la rue Sierakowska vers la gare de Gdańsk. Il aurait alors contemplé le désastre de loin et se serait retiré, sans engager le combat.
4- Des émissaires tels que Jan Nowak-Jeziorański, journaliste et écrivain, circulant si souvent entre Pologne et Royaume-Uni qu’il devait finir par être surnommé « le courrier de Varsovie ». Pour l’heure, il se trouve dans la capitale, un combattant parmi d’autres.
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Hendryk



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MessagePosté le: Mer Jan 26, 2022 10:47    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
La rumeur prétend que Hans Frank craint une action directe des fameux parachutistes alliés (qu’il voit à présent partout !) contre sa personne – il se donne là beaucoup d’importance… même si son tour viendra un jour.

On repense à Model dans Un Pont trop loin.

"Des parachutistes britanniques se seraient posés à trois kilomètres d'ici."

"Pourquoi donc? Il n'y a rien d'important ici... Moi! Moi, je suis important. Ils sont venus pour me capturer!"
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mer Jan 26, 2022 13:14    Sujet du message: Répondre en citant

Il y en avait tout de meme un qui avait plus de trempe que l'autre. Même si paradoxalement c'est sans doute le moins intelligent qui a fini pendu.
D'ailleurs la phrase que tu cite est à peu près authentique - pas forcément aussi théâtrale mais en tout cas véridique. Et puis quelque part c'est logique pour un général d'évacuer le front ...
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Etienne



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MessagePosté le: Mer Jan 26, 2022 14:20    Sujet du message: Répondre en citant

Laughing C'est logique, ça?
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Etienne



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MessagePosté le: Mer Jan 26, 2022 14:48    Sujet du message: Répondre en citant

Quelque chose me gêne dans le ravitaillement par air par les Français: Daniel fait mention de LeO 451T.

Or, on a validé (du moins je crois) que les 451 avaient été modifiés en 458 à moteurs Wright. Donc déjà, ce devrait être des 458T.

Mais!
Le 451T n'a été conçu OTL que tardivement, vu l'absence de moyens dont disposait la France Libre.
Intrinsèquement, c'est un pis-aller. Trop peu de capacités d'emport, que ce soit en passagers (paras) que fret. Mais il n'y avait que ça...
FTL, et suivant la logique d'achats aux USA, les LeO Transport ne doivent pas exister. A la place, on devrait avoir des DC-3 ou C-47.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Jan 26, 2022 17:34    Sujet du message: Répondre en citant

1) Tu as raison, ce sont des LeO-458T.

2) On a des DC-3, exact, mais faut pas gâcher et il y a des LeO-458T. Depuis que le Prêt-bail a permis de les remplacer par des DC-3, ils servent dans des missions secondaires… comme ravitailler des Polonais.
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Etienne



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MessagePosté le: Mer Jan 26, 2022 18:40    Sujet du message: Répondre en citant

Amha, la modification en transport des LeO ne se fera pas FTL, car peu utile.
Le ratio poids embarqué/coût du transport n'est pas suffisamment bon, quand on peut avoir à disposition de vrais transports.
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John92



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MessagePosté le: Mer Jan 26, 2022 18:42    Sujet du message: Répondre en citant


Le major-général Sosabowski et le colonel Stanisław Dworzak envisagent la formation de deux ou trois colonnes. Celles-ci devront se diriger dans (prendre/adopter ? car diriger/direction) des directions différentes, afin de tenter de franchir la Vistule en plusieurs points.

Aucun renfort à espérer du nord : le quartier de Muranów, objet des plus vifs combats, a été évacué avant de succomber après avoir attendu en vain un soutien de la part de Kampinos – désormais, dans ce secteur, seuls les bâtiments PWPW et l’hôpital Saint-Jean de Dieu restent sous contrôle polonais.
La mêlée ne s’en poursuit pas moins avec acharnement – Erich von dem Bach-Zelewski est soumis à une pression colossale pour libérer au plus vite le secteur (la zone ?) ! – tandis que, sous le pont de Kierbedź, des sapeurs minent la culée de l’ouvrage en dépit de tirs qui, de temps à autre, font étinceler l’acier…
Varsovie pleure.

“Agaton” a pu remettre au colonel Karol Ziemski “Wachnowski” le projet de plan d’attaque (d’offensive ?) arrêté dans la forêt par le major Alfons Kotowski “Okoń”. Pris à la gorge par les Allemands, Ziemski n’y a apporté aucune correction, se contentant d’inviter “Okoń” à lancer son attaque au plus vite

De fait, les échanges entre la poche et l’extérieur sont devenus de plus en plus difficiles – au point que certaines communications entre les différents districts de Varsovie transitent désormais par Londres ! Question innocente : s’ils peuvent contacter Londres (c’est loin …), pourquoi ne peuvent-ils pas se contacter entre eux ? (début de réponse avec la note (4) mais les délais doivent être très longs)

Organisation… Derrière la vague principale, des sapeurs sont chargés de dynamiter les voies afin de prévenir tout renfort ferroviaire, tandis que des équipes médicales sont prévues afin d’évacuer les blessés vers Żoliborz. Encore derrière, on trouve le groupe “Żaglowiec” – deux mitrailleuses lourdes en soutien et des équipes de chocs destinées à couvrir et appuyer l’assaut de certains bâtiments. Enfin, sur le flanc droit, les groupes “Żyrafa” et “Żbik” – ils devront s’emparer du bâtiment (en trop ?) de l’Institut de Chimie, ce qui permettra de couvrir l’avance du gros de la troupe.

Un quart d’heure plus tard à peine, c’est l’artillerie des défenseurs qui se joint à la fête (au massacre/carnage ?) – mortiers, canons, obusiers… Puis celle du train blindé, qui se trouve justement tout près ! Les forces supposées s’emparer du bâtiment de l’Institut chimique sont les premières à se retirer sous le véritable orage de feu qui s’abat sur la première vague.
Mais le gros de celle-ci reste encore un long moment isolée (isolé ?) dans la nuit à tenter de percer, sans soutien, sans appui d’armes lourdes… sans secours. Où sont les avions alliés, qui pourraient mettre en pièce les positions fascistes ? Question innocente : l’attaque a débuté à 03h00 donc de nuit. L’action se déroule-t’elle de nuit ou compte tenu des temps de déplacements de jour ? Car si opération nocturne, pas de soutien aérien possible

Un événement vraiment catastrophique : en coupant ainsi Varsovie en deux, l’Axe priverait une bonne part des forces polonaises de tout accès aux ponts sur la Vistule, donc aux lignes soviétiques. Le groupe Nord, isolé (et où se trouve actuellement le quartier général !) serait alors complètement encerclé et en passe d’être anéanti – seuls les groupes Sud et Śródmieście conserveraient quelques minces chances de survie, notamment grâce au pont (comment faire pour éviter la répétition …) interurbain.

Evacué par la Roumanie en France, puis en Grande-Bretagne, il n’a quitté l’état-major central de Londres (en dehors de (à ajouter ?) quelques retours au pays par la Hongrie…) que pour revenir à Varsovie sur la demande expresse de Stefan Rowecki.

Pour cela, il faut cependant l’autorisation de Londres – et cette fichue bénédiction n’arrive pas, malgré l’utilisation de la radio ! C’est paradoxal, mais les communications étaient plus simples auparavant, quand des émissaires faisaient régulièrement la navette (4) ! Hélas, il faudra encore attendre de très longues heures sans aucune perspective…
………
22h00 – L’Armia Krajowa sollicite par radio (ondes courtes ?) auprès des forces du Reich l’ouverture de négociations demain matin. Dans l’attente, elle demande un cessez-le-feu immédiat ainsi qu’une trêve humanitaire. Un peu surpris, mais pas trop – ce sont des Slaves, il est logique qu’ils soient lâches, même si c’est sur la fin – le SS-Obergruppenführer Erich von dem Bach-Zelewski fait répondre qu’il accepte d’envoyer ses représentants demain pour parlementer. Même si, dans son esprit, il ne saurait bien sûr s’agir que d’accepter une capitulation. Dans l’attente (Pour le moment ?), et même s’il ne saurait en aucun cas être officiellement question de trêve, il accepte aussi, dans une formulation ambiguë, d’ordonner à ses troupes une sorte de moratoire sur les actions prévues – inutile de perdre plus de bons Allemands pour une affaire qui s’achèvera bientôt.

Sur les bases des VVS, on est contraints à l’inaction faute de conditions météo admissibles. Même pour les Russes, il fait un temps de chien, à ne pas mettre un Yak dehors, alors même que l’offensive fasciste fait enrager tous les équipages, incapables d’intervenir !
Aussi, il est bien évident que sitôt que le ciel s’éclaircira, chaque avion, chaque pilote consacrera tous ses efforts à aller d’abord casser du panzer sur le front – le reste suivra. Pour le moment, les opérations de ravitaillement de Varsovie passent donc un peu au second plan… Pas oubliées, non, simplement mises en sommeil. Elles seront bien sûr relancées en temps utile (au moment opportun ?).

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John92



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MessagePosté le: Mer Jan 26, 2022 19:38    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:

1) Tu as raison, ce sont des LeO-458T.

2) On a des DC-3, exact, mais faut pas gâcher et il y a des LeO-458T. Depuis que le Prêt-bail a permis de les remplacer par des DC-3, ils servent dans des missions secondaires… comme ravitailler des Polonais.


Etienne a écrit:
Amha, la modification en transport des LeO ne se fera pas FTL, car peu utile.
Le ratio poids embarqué/coût du transport n'est pas suffisamment bon, quand on peut avoir à disposition de vrais transports.

OK mais alors comment fait-on pour l'opération Comet, lancée depuis longtemps?
On remplace les LeO-450T par des 458T
mais Etienne pense que, FTL, ca ne sera pas fait
On utilise des C-47/DC-3
mais Casus estime qu'ils sont trop précieux
Quelqu'un a une solution miracle?
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Etienne



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MessagePosté le: Mer Jan 26, 2022 19:56    Sujet du message: Répondre en citant

Précieux, précieux, un DC-3... Faut pas exagérer, c'est la bonne à tout faire.
Laughing

Aujourd'hui, il n'y en a presque plus , donc ça cote. mais en 43-44, ça sortait à bonne cadence sur la chaîne!
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MessagePosté le: Mer Jan 26, 2022 20:48    Sujet du message: Répondre en citant

Je crois qu'il ne faut pas confondre Leo 451T OTL et FTL. Pour moi, FTl, c'est juste un vieux bouzin qui porte des conteneurs. Les Balkans sont pas prioritaires ...
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