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Le Front Russe, Février 1944
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mer Oct 06, 2021 16:36    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Houps, parce que - disons le franchement - j'ai l'impression de soulever des montagnes. Ou plutôt de moissonner la Steppe.
Et le plus gros reste à venir !
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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Hendryk



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MessagePosté le: Mer Oct 06, 2021 17:15    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Ou plutôt de moissonner la Steppe.

Ah c'est sûr qu'il y a de grands coups de faux.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mer Oct 06, 2021 20:31    Sujet du message: Répondre en citant

Permettez moi de citer un personnage, bien meilleur que les miens, d'un auteur bien plus grand que je ne le serai jamais.
Vous maniez vraiment bien la faux. Mais vous comptez vraiment couper les épis de blé un par un ?
OUI MADAME. JUSQU AU DERNIER NE VOUS INQUIETEZ PAS.


(Le faucheur, Terry Pratchet - m à fait pleurer ce bouquin. Je suis très empathique envers LUI).
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Dernière édition par demolitiondan le Mer Oct 06, 2021 21:32; édité 3 fois
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Oct 06, 2021 21:17    Sujet du message: Répondre en citant

Je me demande si un seul des candidats à la candidature présidentielle a lu Pratchett. J'en doute, en fait.
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Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)
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houps



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MessagePosté le: Jeu Oct 07, 2021 08:39    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Je me demande si un seul des candidats à la candidature présidentielle a lu Pratchett. J'en doute, en fait.


Devrait être une lecture obligatoire au lycée... Mieux que certains "philosophes"...
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Timeo danaos et dona ferentes.
Quand un PDG fait naufrage, on peut crier "La grosse légume s'échoue".
Une presbyte a mauvaise vue, pas forcément mauvaise vie.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Oct 07, 2021 11:57    Sujet du message: Répondre en citant

17 février
Front de l’Est
L’épée brisée de l’Ostheer
Wolfsschanze (Rastenburg), 09h00
– L’OKH a été informé dans la nuit de la défaite de Raus – pardon, du « redéploiement tactique » du XLVII. PzK suite aux événements de Zaturtsi. Même si, dans son rapport, Ferdinand Schröner se garde bien de parler de désastre, personne n’est dupe. C’est une nouvelle catastrophe pour l’Ostheer : après la Biélorussie, c’est dans le nord de l’Ukraine que son dispositif est percé, fragmenté et menacé de destruction.
Signe de la gravité de la situation : on a osé réveiller Hitler. Celui-ci ne va pas être réjoui par le tableau qu’on lui présente… La 6. Armee, bel et bien battue, a cessé d’exister en tant que force cohérente et ne peut plus guère qu’appuyer la droite la 3. PanzerArmee, elle-même visiblement incapable de tenir la ligne. Quant à la 8. Armee, au sud, c’est à peine mieux – elle ne défend Loutsk qu’en cédant sur sa gauche toute ambition de soutien à ses voisins, ainsi qu’au prix d’un extrême étirement de ses forces.
Passée une (forcément) juste colère, chacun baissant la tête sous les salves d’accusations d’incompétence (c’est évident), de lâcheté (est-ce possible ?) voire de trahison (qui sait !), le Führer doit bien donner ses ordres. Adroitement orienté vers la Biélorussie par un Alfred Jodl anxieux, il décide incontinent de… relancer au plus vite Model, afin que Neptun, ce fichu serpent de mer, démarre enfin ! Il reste encore 250 kilomètres à faire pour les Panzers partis de Kaunas ? Ce n’est pas un problème, le soldat doit comprendre où est son devoir. La fatigue n’a pas de prix alors que la survie du Reich est en jeu ! Est-ce que, quand on a envahi la France, on s’est arrêté tous les trois jours ? Non ! Seuls des esprits chagrins objecteraient que l’hiver russe n’est pas le printemps français, tant en termes d’infrastructures que de terrain, que les machines, elles, ne connaissent pas le fanatisme mais l’entretien, et que, même en France, il a bien fallu faire des pauses.
Enfin… Evidemment, la 6. Armee de Maximilian De Angelis doit au plus vite se décaler pour défendre les approches Est de Kovel, libérant ainsi le XXIV. PanzerKorps (Martin Wandel) pour des tâches plus capitales. Reconcentrée, la 3. PzA de Kempf pourra espérer tenir. Tout comme Walter Weiß, dont la 8. Armee a somme toute bien réagi. Elle doit simplement arrêter de reculer et s’accrocher aux rives du Boug, sans esprit de recul !
Reste évidemment un petit problème : le trou qui s’est formé au milieu du HG NordUkraine, dans la région de Volodymyr-Volynskyi… Pour celui-ci, il n’est pas de réponse évidente – on espère que Neptun, la fatigue, et bien sûr le fanatisme national-socialiste des défenseurs contraindront les Russes à temporiser le temps que les secours venus du Reich arrivent. Du Reich et d’ailleurs : la Hermann-Göring sera bientôt sur place, pour repousser ces chiens de Slaves vers le Dniepr – du moins, c’est le Reichsmarschall en personne qui l’annonce avec fierté, comme s’il comptait mener ses troupes à la bataille…
Hitler n’est pas dupe : « Il faudra plus que votre division et les autres renforts prévus pour refermer la brèche, Göring. Il faut en Ukraine une vraie force de frappe, quelque chose d’imparable, d’inarrêtable. Qui ne reculera pas devant les pertes. Je veux que l’on examine dans les plus brefs délais les moyens de retirer les II. et III. SS-PanzerKorps du front. » Une fois encore, la Schutzstaffel apparaît comme l’ultime recours du régime nazi.
Une fois ces instructions données, le Guide entreprend de revoir ce que l’on sait de la bataille de Zaturtsi, afin de comprendre où ses soldats ont craqué – non, où ses généraux ont failli ! « Evidemment, il aurait fallu placer la 5. Panzer ici ! Et attaquer avec l’infanterie… là ! Quelles défaillances, quelle bêtise ! » Suivent de très longues considérations tactiques souvent détachées de la réalité. Hitler s’enferme dans la certitude de son infaillibilité et de son génie, pensant compenser la défaite de ses forces par la seule force de sa volonté…

Hochets
Tauragė (Lituanie occupée)
« Die Fahne hoch! Die Reihen fest geschlossen! SA marschiert mit ruhig festem Schritt. » Sur la place d’armes des nouveaux casernements de la 19. Waffen-GrenadierBrigade der SS (lettische) du Brigadeführer Karl Freiherr von Fischer-Treuenfeld, on chante le Horst-Wessel-Lied, à défaut de quelqu’hymne national letton – par exemple Dievs, svētī Latviju (Dieu, bénis la Lettonie). Mais il est vrai que nous ne sommes plus en Lettonie…
Peu importe. L’Ordre Noir a noté avec plaisir l’excellente performance de cette unité lors des rudes combats pour Degučiai. Et ce matin, le SS-Obergruppenführer Maximilian Karl Otto von Herff – chef de l’état-major personnel d’Himmler s’il vous plaît ! – apporte donc de très bonnes nouvelles.
D’abord, les 43. et 44. Waffen-Grenadier Rgt der SS vont prendre le nom des valeureux héros tués au front – Voldermars Veiss et Hinrich Schuldt – en un émouvant symbole de reconnaissance. Ensuite, un troisième régiment sera formé bientôt, à l’aide de la Légion lettonne – signe évident de la confiance que la SS accorde à ces Baltes. A tel point que le SS-Oberführer Nikolaus Heilmann – ancien de la police lettone, comme tous ces valeureux grenadiers, il est donc peut-être un peu plus conciliant que son prédécesseur – remplace désormais von Fischer-Treuenfeld à la tête de l’unité, vouée à devenir à terme une division ! Enfin, comme de juste, les décorations pleuvent. On compte 12 Croix de Fer de toutes classes remises aujourd’hui.
Tout cela est fort beau… Mais tout de même, avec la perte de la Lettonie à cause de ces incompétents de la Heer, la Schutzstaffel risque d’avoir du mal à recruter. Dans un coin de son âme noire, en écoutant chanter les Lettons, von Herff note donc d’aller faire le tour des collaborateurs lituaniens – s’il en reste, depuis l’arrestation du pseudo-président indigène ! – afin de voir ce qu’il est possible de récupérer pour son Ordre.

Chasses aux sorcières
Aéroport de Tempelhof, Berlin
– Le général Johannes Friessner arrive dans la capitale du Plus Grand Reich… pour constater que l’on n’y a pas le temps de s’occuper de lui. Il faut dire qu’avec tout ce qui se passe en Ukraine, les traitres pullulent ! D’ailleurs, on vient d’arrêter le général Eberhard von Schuckmann, de la 385. ID. Il serait accusé d’insubordination, notamment pour avoir replié son unité sans ordre.
Tout cela n’augure décidément rien de bon. Mais le Saxon en a vu d’autres ! Au reste, il n’a pas le choix. Il prend donc un hôtel dans la capitale, en attendant sa convocation à une prochaine et imminente audition…

Opération Lvov-Kovel
La lance de Wotan
Région de Rovne (nord de l’Ukraine)
– Retour d’un temps instable mais froid sur l’Ukraine – ce qui retentit évidemment sur les combats en cours… mais n’influence guère les secteurs où il n’y a plus de défenseurs !
Au nord, le 1er Front Ukrainien commence déjà à tâter les défenses de la Styr. De Chudlya, la 61e Armée s’empare de Varach – petit village abandonné par l’ennemi (20) – et lance déjà quelques pointes vers Kolodii et Tsminy, où se trouvent respectivement la 389. ID (Walter Hahm) et la 218. ID (Viktor Lang). Les éclaireurs reviennent tous vers Pavel Belov avec un même ressenti : le terrain est dangereux (2 kilomètres au moins à découvert dans les fougères...), mais l’opposition en elle-même n’a rien de formidable. De fait, le XVII. ArmeeKorps (Wilhelm Schneckenburger) a bien davantage souffert que ses adversaires dans les combats pour la péninsule de Sarny.
Sans perdre trop de temps, et profitant du fait que les pluies plus au sud lui donnent la priorité sur ses camarades pour l’appui aérien, Belov frappe donc fort et enfonce un coin à grand renfort d’artillerie jusqu’au village de Kolodii. Il faut faire vite, avec le 7e Corps Mécanisé derrière ! En face, les choses vont d’autant plus mal que Schneckenburger, se rendant sur le front pour s’informer directement, tombe victime d’un mitraillage de son convoi ! Sa mort plonge la défense de l’Axe dans un début de confusion, et le flottement qui s’ensuit permet à l’Armée Rouge de progresser de 5 kilomètres jusqu’à Kostyukhnivka. Plus qu’il n’en faut pour commencer à percer…
Un peu plus en amont, la 65e Armée ne veut pas rester sur la touche… De façon plus ou moins coordonnée avec son voisin, Ivan Boldine lance lui aussi son infanterie en direction de Kozlynychi sur la route directe de Kovel. Comme de coutume, cette attaque frontale manque un peu de subtilité – la 78. Sturm-Division (Hans Traut), correctement soutenue par la 377. ID (Arnold Szelinski) et les débris de la 4. LFD (Hans Sauerbrey), encaisse le choc et ne concède que 2 kilomètres. Toutefois, la situation sur sa gauche rend déjà sa position incertaine. Il faut pourtant tenir, au moins le temps que le XXIV. PanzerKorps (Martin Wandel) – qui a renoncé à défendre les marais du Prypiat – descende vers Kovel. Le voyage est long, le terrain difficile – il est à peine à Mul’chytsi. Pas sûr que la ligne résiste assez longtemps.
D’ailleurs, au sud, la Heer évacue déjà la Styr pour la Stokhid, 20 kilomètres plus au nord. Face à quelques éléments retardateurs vite balayés, le 20e Corps Blindé passe le fleuve à Rojychtche et poursuit en hâte vers Perespa, le long de la voie ferrée. Il arrivera à Svydnyky après la 9. ID (Siegmund von Schleinitz), qui fait sauter les ouvrages. Dommage… avec un peu plus de coordination, Pavel Poluboiarov aurait peut-être pu prendre de flanc les Fascistes en retraite, plus à l’ouest. Derrière les T-34, des Résistants polonais se hâtent de hisser le drapeau rouge et blanc dans Rojychtche, ville refuge pour les communistes entre les deux guerres, puis… pour les Polonais durant l’Occupation allemande, au prix de quelques menus arrangements avec les envahisseurs (21). Pour l’instant, l’Armée Rouge laisse faire.
La 1ère Armée de Choc et la 37e Armée s’élancent férocement de leurs têtes de ponts d’Ivanchytsi, Ulyanyky et Bryshche vers Kvitneve et Nemyr (à l’est de Svydnyky), à la poursuite d’un ennemi en pleine retraite. La Stokhid est atteinte ici aussi en fin d’après-midi. A l’abri de ce cours d’eau, les 331. ID (Karl-Ludwig Rhein) et 168. ID (Werner Schmidt-Hammer) – de la 6. Armee – entreprennent de se décaler vers le sud-est, afin de libérer les 38. ID et 39. ID du LII. ArmeeKorps (Hans-Karl von Scheele). Celui-ci pourrait ainsi se reformer afin de défendre le secteur Lovyshcha–Malyi Pors’k, où l’on prévoit la future poussée ennemie, tandis que les LV. ArmeeKorps (Horst Grossmann) et XXIX. ArmeeKorps (Erich Brandenberger) retrouveraient un début de cohésion. Vite, pendant qu’il en est encore temps ! Se battant le jour, marchant la nuit, tels les Francais de 40, les Landsers n’auront pas achevé ce mouvement afin l’aube suivante.
En face, le frontoviki se prépare et se repose (un peu). Mais pas assez, évidemment, pour l’être humain normal. Ecœuré par cette tuerie qui se poursuit depuis si longtemps, et discrètement critique de la générosité du commandement en matière de vie humaine, Grossman écrit : « C’est le mythe de Koutousov et de la stratégie de 1812. Le mythe des deux guerres patriotiques. On habille le corps sanglant de la guerre avec les oripeaux blancs comme neige des conventions idéologiques, stratégiques et artistiques. Alors, il y a ceux qui ont vu la retraite puis la victoire, et ceux qui les ont habillées. » En parlant de Koutousov, l’écrivain pense sans doute à la fois à l’adversaire de Napoléon, et à l’opération de 1943 portant son nom…
Mais l’Armée Rouge n’est pas la plus à plaindre. Depuis la bataille de Zaturtsi, la Heer tente toujours de se réorganiser pour défendre la route de Kovel. Laissant à la seule 25. ID (Kurt Versock) le soin de tenir Viinytsya, dans la direction de Volodymyr-Volynskyi (qui n’est visiblement pas l’objectif ennemi), Werner Kempf rallie tout ce qu’il lui reste de forces mobiles (le XLVII. PanzerKorps renforcé d’Erhard Raus) pour défendre le carrefour vital de Kupychiv (sur les arrières de Lovyshcha, donc du LII.AK !) face à la 2e Armée de Chars. Cette dernière s’est un peu dispersée depuis la veille. Le 4e Corps Blindé de la Garde Malin renforcé du 3e Corps Mécanisé va cependant au charbon, et repousse les Fascistes dans la plaine au prix de pertes sensibles des deux côtés. L’Ostheer défend les villages de Nyry et Lityn, empêchant bel et bien la prise de flanc d’une position déjà intenable, mais au prix de dizaines d’engins. Un succès mitigé de plus… Et le plus grave n’est pas là ! Seul sur la route, le 11e Corps Blindé de Vassily Alexeiev fonce toujours vers le nord, comme le 4e CBG la veille, et s’empare de Radovychi, sur la route de Touriïsk – il est désormais à moins de 20 kilomètres de Kovel ! En fait, Bogdanov n’est pas moins sagace qu’hier, il fait simplement tourner ses formations…
Face à pareille adversité, on peut pourtant dire que, pour l’instant, Werner Kempf n’a pas commis de grosses contre-performances. Son armée, qui a rattrapé celle de De Angelis, près de la débâcle, s’accroche simplement de coupure humide en coupure humide, échappant ainsi à la destruction en usant peu à peu son adversaire. Bien sûr, ce n’est pas aussi bien que ce que Rommel a su faire l’an dernier, mais les moyens ne sont pas les mêmes. Et demain, en se retirant vers Kovel, il devrait encore être possible de s’accrocher à une bonne partie de la Kuriya, donc de ralentir la retraite… Toutefois, malheureusement pour le Prussien, ce beau scénario ne tient pas compte de la chevauchée de la 2e Armée de chars – déjà proche d’atteindre ce qu’il espère être sa ligne de repli – ni de la poussée de la 5e Armée de Choc – qui assaille déjà la malheureuse 25. ID, bien isolée – ni des ordres de Rastenburg interdisant tout nouveau recul sans validation de l’OKH ! Sans parler, bien sûr, de ce que l’Armée Rouge prépare d’autre…

Prolétaires aviateurs de tous les pays, unissez-vous !
« Le général Kitaïev, qui commandait la 4e Division de Chasse de la Garde à laquelle le Besançon était rattaché, fit immédiatement appeler le commandant Albert au quartier général, le “KP” comme nous l’appelions. Il lui serra vigoureusement les mains, le regarda un long moment, en silence, puis lui dit : « Major Albert, je tiens d’abord à vous dire combien le commandement soviétique et la division tout entière regrettent la disparition du major Tulasne. Il restera pour nous le symbole et l’exemple le plus pur du courage français et de l’héroïsme des pilotes du Groupe Besançon. Nous saluons avec émotion la disparition de ce chef exemplaire et intrépide. Cette perte scelle à jamais l’amitié entre les aviateurs soviétiques et ceux de l’Escadre Franche-Comté. C’est ensemble que nous irons vers la victoire. Ensemble que nous vengerons nos morts. Ensemble que nous finirons de libérer nos patries de l’oppression hitlérienne. »
Ici, le général Kitaïev parut gêné. Ses yeux cessèrent de fixer ceux du commandant Albert. Il toussa comme pour s’éclaircir la voix. Et c’est d’un ton qui se voulait sévère mais qui n’y arrivait pas, cependant, qu’il continua.
– Toutefois, major Albert, n’oubliez pas que la route qui nous attend est encore longue et cruelle. C’est pourquoi je vous demande de n’exécuter des missions de guerre qu’après avoir reçu les ordres ou l’autorisation de la division.
– C’est entendu, mon général,
répondit Albert, visiblement agacé et qui se promettait in petto de ne jamais tenir compte de cette restriction. Trois heures après, il emmenait au-dessus du front un dispositif de couverture fort de six MiG. Oh ! Grand bonheur ! – il surprit ainsi deux Super-Stuka antichars [NDE – Sans doute des Me 410B-2] qui avaient l’imprudence et l’impudence de se promener sans protection de chasse. Un bref coup de gueule à la radio et la classique attaque en tenaille est déclenchée immédiatement par de Forges, Léon, Albert et Risso. Engagement ultra-rapide. Quelques passes amènent les MiG derrière les Super-Stuka. L’un des moteurs du premier est en feu., il plonge vers le sol en cascade. Son mitrailleur de queue ne répond plus. Il a dû recevoir les premières rafales. Une épaisse fumée noire bouillonne le long du fuselage. Il donne l’impression d’aller s’empaler dans un bois de bouleaux. Mais pas du tout. Dans un effort suprême, son pilote a redressé. Comme un grand oiseau blessé, on voit le bimoteur, roulant et tanguant en même temps, glisser parallèle à la terre, puis remonter vers le ciel. Il disparait dans un nuage. Un quart d’heure après, au retour, sa chute était pourtant confirmée par l’infanterie. Pince-sans-rire, Albert, se présentant au général Kitaïev, pouvait lui dire : « Camarade général, aujourd’hui 17 juillet, nous vous offrons notre vingtième victoire. »
Le général se mit à rire : « Ah ces Français ! dit-il. La discipline n’est pas leur fort, mais ça ne les empêchera pas de compter bientôt parmi eux des héros de l’Union Soviétique. »
Il ne se trompait pas. Albert et La Poype devaient être les premiers – il est vrai qu’avec leur palmarès en Méditerranée, ils avaient déjà bien mérité des Alliés en général. D’autres suivraient, pour recevoir eux aussi la plus haute des décorations russes. Et bien sûr, Marseille ne serait pas en reste de récompenses. »

(Cap. F. de Geoffre, Escadre Franche-Comté/Vistule, Charles Corlet éd. 1952, rééd. 1996)

Echec à la pince
Région de Ternopol (sud de l’Ukraine)
– Pendant que le 1er Front Ukrainien achève de détruire les défenses de la route de Volodymyr-Volynskyï, la 26e Armée atteint la Luha et la franchit sans opposition à Markostav. Lev Skvirsky est désormais en tête dans la course à la Vistule – pourtant, il devra sans doute s’arrêter bientôt, car d’autres vont prendre la relève. Dommage… Son armée n’est plus qu’à 25 kilomètres de la ligne Molotov-Ribbentrop !
Un peu plus bas, à présent que la 8. Panzer s’est retirée vers le sud, la 3e Armée n’a plus vraiment d’adversaire sur la route d’Horokhiv, prise à la tombée de la nuit. Elle poursuit donc – non pas vers le nord-ouest et Novovolynsk, mais bien vers le sud-ouest, Sokal et le Boug. Dans cette zone, elle sera bien placée pour franchir le fleuve au nord de Tchervonohrad, avant de poursuivre vers Jovkva, bordant ainsi le flanc droit de l’offensive vers Lvov. Droit devant, le 8e Corps Mécanisé de Vladimir Baskakov est passé devant les frontovikis de Mikhail Shumilov pour avancer vers Buzhany puis Radekhiv, à la poursuite du Fasciste. Il s’agit toujours de démanteler le Groupe d’Armées Sud-Ukraine et d’anéantir sa capacité à reprendre l’initiative…
Pourtant, Walter Weiß continue de réagir de son mieux. A Radekhiv, c’est au tour du III. PanzerKorps d’Hermann Balck de jouer sa carte, comme l’a fait le XLVII. PanzerKorps d’Erhard Raus, plus au nord. Théoriquement, Balck a toutes ses chances – en tout cas, bien davantage que Raus. Alors que son collègue affrontait une armée de chars renforcée, lui n’a à traiter qu’une armée soviétique soutenue par un corps mécanisé, sans craindre de prise de flanc – la GrossDeutschland fait toujours face seule au 1er Corps Blindé de Chanchibadze, afin d’empêcher le Rouge de passer le Boug. Au contraire, c’est le III. PzK qui pourrait envelopper son adversaire par le nord : la 8. Panzer (Gottfried Frölich) serait déjà à Stoyaniv, sur la route de Radekhiv !
En revanche, les formations de Balck opèrent sous une supériorité aérienne ennemie complète et sont de ce fait très gênées dans leurs mouvements et surtout incapables de surprendre l’adversaire. De plus, faute d’infanterie, elles ne peuvent prétendre occuper le terrain. Ce n’est pas la pauvre 223. ID, terrée dans la ville de Radekhiv, qui va pouvoir aider ! Si les dieux de la guerre sont donc plus favorables, ils continuent de pencher du côté des Rouges…
Les débuts sont néanmoins prometteurs : la 6. Panzer (Rudolf Freiherr von Waldenfels) charge l’arrière de la 5e Armée de la Garde à Khmil’no (tout près de Lopatyn), tandis que le duo 7. Panzer (Hasso von Manteuffel) et 311. StuG (Hauptmann Karl-Ludwig von Schönau), parti de Vuzlove pour frapper la tête adverse à Kouty. Cela pourrait être le début d’une attaque en pince des plus classiques… Cependant, les choses se gâtent très vite.
La pince droite, formée par la 6. Panzer, se confronte dès Huta-Sklyana au 3e Corps Blindé de V.M. Badanov – lequel sait très bien, depuis Bar, ce que peuvent donner les raids blindés sur les arrières de l’infanterie. Le Soviétique bloque efficacement von Waldenfels, avant qu’une pluie de roquettes et de bombes (l’artillerie n’est pas loin, les VVS non plus !) ne le force au repli. Quant à la pince gauche (7. Panzer et 311. StuG), dont les forces sont déjà usées, elle est confrontée à un terrain difficile au nord de Kuty : bois et marais aident Vyacheslav Tsvetaev de se défendre efficacement. La 5e Garde stoppe son avance, cède quelques kilomètres, plie… Mais ne rompt pas.
Un résultat très prévisible… C’est d’ailleurs pour cela que Balck avait fait descendre du nord la 8. Panzer, afin d’assister ses camarades. Mais celle-ci n’arrivera jamais, rattrapée en plaine vers Stoyaniv par le 8e Corps Mécanisé de Vladimir Baskakov, qui cavale au son du canon depuis la Styr. Gottfried Frölich – toujours aussi malade – doit faire face et se décaler vers l’ouest. Au soir, sa formation est quelque part vers Torky, autour de la Spasivska, visiblement incapable de rallier le reste du III. PzK. Dégoûté et à bout de forces, Gottfried Frölich doit céder la place à son remplaçant désigné, l’Oberst Werner Friebe. Celui-ci est arrivé de l’arrière deux jours auparavant, à l’instigation de Weiß, qui voyait bien que Frölich n’arrivait plus à rien. Une appréciation judicieuse … Mais un choix qui l’est peut-être un peu moins. En effet, Friebe n’a jamais œuvré qu’à l’état-major – lequel l’a imposé à ce poste. Et il arrive au pire moment de la bataille.
D’ailleurs, y a-t-il encore bataille ? En effet, l’Armée Rouge n’a pas été arrêtée ou défaite – simplement ralentie. Le III. PanzerKorps se retire déjà vers le sud, la 5e Garde entre dans Radekhiv, la GrossDeutschland tient à peine Pobuzhany et ne peut qu’observer l’ennemi, en aval, qui construit des ponts pour la 9e Garde en approche… En vérité, la 8. Armee ne peut plus guère que défendre à peu près correctement le Boug – pas davantage, et en espérant que la situation ne continue pas à se dégrader. Pour le 3e Front Ukrainien, par contre, c’est évidemment un succès, quoiqu’en demi-teinte – réel mais non décisif, il entérine une situation évoluant naturellement à l’avantage des Soviétiques. C’est en tout cas ce que doit se dire Aleksandr Vassilevski, dans sa Gaz qui roule à vive allure vers Lopatyn, sur une route mal sécurisée après de durs combats. Et au détour d’un virage, sa voiture saute sur une mine !

Veillée d’armes
Baranavitchy (QG du 2e Front Biélorusse)
– A la fenêtre de l’ancienne banque de Pologne – il a fait très attention à ne pas s’installer au même endroit que ses prédécesseurs, car il est des symboles pouvant être fatals… – Konstantin K. Rokossovski fait le point. Il fait beau, ses forces sont reposées, en alerte et pleinement ravitaillées. Les instructions de Moscou n’ont pas bougé – en Ukraine, on raconte que Rodion Malinovski fonce déjà dans la plaine à l’est de Loutsk.
Demain, Vistule-Varsovie commencera, et l’Armée Rouge s’enfoncera en Pologne – pour y rester sans aucun doute, cette fois. Oh, bien sûr, il n’était pas sur la Vistule en 1921 – plutôt en Mongolie, à commander un régiment de Cavalerie face à Ugern, le guerrier fou de la steppe. Et dans le fond, la future prise de Varsovie – qui n’est pas du ressort de son front, mais il espère bien changer cela – ne lui fait ni chaud ni froid. Il est à peine Polonais ! Né à Varsovie d’une petite famille de la noblesse désargentée – un passé gênant qu’il a très vite noyé dans les ténèbres les plus épaisses – il aime à dire qu’avant 1914, il n’était qu’un ouvrier sans attaches, aux idées proches du marxisme (22), entré par hasard dans l’armée et converti depuis aux idéaux de la Révolution.
Mais tout de même – avec le temps et les divers accidents de la vie (blessures ou périodes de détention…), le général Rokossovski a pris l’habitude de nourrir son commandement des plus hautes inspirations. Pour la Révolution, pour l’URSS et pour Staline, l’homme à qui il doit tout et qui l’a sorti des geôles de la prison Kresty (23). Le même qui vient de créer une nouvelle 1ère Armée polonaise, mise sous ses ordres.
La démarche est intéressante, pour autant qu’il ait à en juger – elle rappelle des souvenirs. Evidemment, depuis 1938, Rokossovski a pris l’habitude de ne plus penser à Mikhaïl Toukhatchevski. Feu son patron – comme lui-même fut autrefois le patron et l’ami de Joukov (mais ça, c’était avant). Tout trotskyste qu’il fût, l’homme n’en était pas moins brillant – et même si on ne trouve plus ses ouvrages nulle part, il avait particulièrement bien analysé les causes de la défaite de 1921 (24). Lénine s’attendait à un soulèvement du prolétariat local – celui-ci avait vu la libération bolchevique comme une invasion étrangère, et n’avait certes pas accueilli les combattants de la Révolution avec le pain et le sel. La Pologne ethnique n’est pas les pays baltes et encore moins l’Ukraine. C’est une nation traditionnellement réactionnaire, qui nécessite une préparation rigoureuse. « Ce n’est pas l’Entente qui a sauvé la Pologne, c’est l’élan patriotique qui l’a sauvée, et c’est une leçon à retenir ! » avait expliqué Toukhatchevski lors de la IXe conférence du Parti, le 22 septembre 1920. Depuis, la référence a gardé tout son sens – quand bien même la Pologne est occupée par le Reich.
Et aujourd’hui, comme Toukhatchevski l’avait aussi prévu, l’URSS applique la doctrine d’offensive continue par opérations séquentielles qu’il appelait de ses vœux. Certes, elle a été conçue dans le détail par la Stavka… mais le feu maréchal ne la renierait sans doute pas ! Sauf qu’ici, il ne s’agit pas de se « régénérer » en accueillant des milices ouvrières dans ses rangs, mais bien de détruire les Fascistes avant qu’ils puissent acheminer des renforts. « Avec des états comme la Pologne ou la Roumanie, avait écrit Toukhatchevski, il n’y aura pas d’élimination rapide. Leur résistance ne sera pas brisée par une offensive éclair, destructrice et incessante, mais par une série d’opérations menées par étapes. L’annihilation progressive de leurs forces armées, l’attrition de leurs ressources naturelles et humaines devraient conduire, à un moment donné, à des chocs socio-économiques à l’intérieur de ces pays. » Et ce qui est valable pour la Pologne le sera tout autant pour le Reich…
Cependant, les chocs en question tardent à se manifester du côté de Varsovie. Il faut donc les déclencher, notamment en préparant politiquement l’entrée sur le territoire polonais des troupes de la Patrie des Travailleurs. C’est la mission de ce Berling, auquel Rokossovski n’accorde qu’une confiance limitée, mais qui a pourtant un rôle capital à jouer. Grâce à lui, sa patrie de naissance est désormais régulièrement rappelée à la radio et dans les tournées d’information. Et grâce à lui, on pourra sans doute éviter un soulèvement réactionnaire général, catastrophe qu’il faudrait éviter à tout prix, car elle nécessiterait alors – toujours selon le défunt trotskyste – des mesures… radicales. « Dans les régions où le soulèvement est solidement ancré, il ne s’agit pas de mener des opérations ou des combats comme dans une vraie guerre. Cette lutte ne se terminera qu’avec l’occupation totale de la région, l’imposition des organes du pouvoir soviétique et la liquidation de toute possibilité de formation de nouvelles bandes. En bref, la guerre n’est pas menée contre des gangs, mais contre toute la population locale (25). »
Pour être plus bref – la Pologne va devoir être convertie, pour son bien et pour ne pas périr. Et c’est lui, Rokossovski, qui va devoir relever ce beau défi ! Que Staline lui a d’ailleurs rappelé tout à l’heure, par téléphone, en lui annonçant une promotion prochaine, due à son brillant succès lors de Bagration… comme de son futur et certain triomphe lors de Vistule-Varsovie. Il est la pièce maîtresse de Moscou, celle qui permettra de faire enfin basculer toute la région dans une configuration territoriale et stratégique favorable à l’URSS. Pour une fois que son origine le sert ! A sa fenêtre, le futur maréchal – du moins il l’espère bien ! – sourit de toutes ses dents d’acier (26), affûte sa lame et attend son heure.


Notes
20- NDE – En 1973, ce site accueillera la ville nouvelle de Kuznetsovsk, bâtie autour de la centrale nucléaire de Rovne et baptisée ainsi en l’honneur de l’agent Nikolai Ivanovitch Kuznetsov, du NKVD.
21- La ville possédait notamment une escouade d’auto-défense et une police spécifiquement polonaises, armées toutes deux avec l’accord du Reich – faut-il préciser que cette généreuse permission s’expliquait moins par la bonté d’âme des Occupants par leur souhait d’aggraver les conflits inter-ethniques ! De fait, l’armement fourni par les Allemands (ou les Hongrois) servirait souvent à des actions de représailles menées sans l’accord de l’AK.
22- De fait, Rokossovski était certes ouvrier, mais il possédait aussi une certaine éducation d’origine pas forcément très populaire… et il s’était porté volontaire pour servir dans la cavalerie tsariste !
23- En réalité, la survie de Rokossovski doit bien plus à la disparition de Iejov, remplacé par Béria. A l’époque, la violence des purges contre les Polonais était telle qu’il se trouvait des responsables du NKVD pour ordonner d’arrêter toutes les personnes dont le nom se terminait par “ski”. Quant à la vraisemblance des accusations… les enquêteurs avaient réussi à faire témoigner contre Rokossovski, en 1938, un certain Iouchkevitch, mort à Perekop en 1920 ! Et pourtant, jusqu’au bout, le futur maréchal restera persuadé que le Vojd lui avait sauvé la vie, et aura envers lui une dévotion absolue. On parlerait aujourd’hui de syndrome de Stockholm…
24- Dans Pokhod za Vislu en 1923 puis dans Sur la guerre future en 1928 – tout en expliquant à chaque fois que lui n’y était pour rien et que Staline était responsable de la défaite. Ce qui lui coûterait évidemment très cher.
25- NDE – Cette conception radicale de la lutte anti-insurrection, efficace contre l’insurrection paysanne de la région de Tambov, échouera (dans notre ligne temporelle) en Afghanistan – peut-être pour avoir été menée avec moins de constance dans la violence ?
26- Avec les compliments du NKVD – Rokossovski avait dû faire changer toute sa dentition après son séjour en prison.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Oct 07, 2021 12:26    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne sais plus qui avait parlé de Réd Alert (Hendryk, de mémoire...). Alors, pour rester en phase, ci-dessous une illustration de la suite :

https://youtu.be/jP1L-c4O-NE

D'ailleurs, par-dela tout l'amour communiste des ingénieurs capables de convertir même des bâtiments, cette vidéo m'a inspiré une de mes nouvelles expressions.

Vulgaire comme un T34 couvert de diamant,

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houps



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MessagePosté le: Jeu Oct 07, 2021 12:33    Sujet du message: Répondre en citant

17 février
Front de l’Est
L’épée brisée de l’Ostheer
Wolfsschanze (Rastenburg), 09h00


Elle doit simplement arrêter de reculer et s’accrocher aux rives du Boug, sans esprit de recul !

Avec du recul, avouons que c'était difficile.

Opération Lvov-Kovel
La lance de Wotan
Région de Rovne (nord de l’Ukraine)


– Retour d’un temps instable mais froid sur l’Ukraine – ce qui retentit évidemment sur les combats en cours… mais n’influence guère les secteurs où il n’y a plus de défenseurs !
Au nord, le 1er Front Ukrainien commence déjà à tâter les défenses de la Styr.

A leur défense, les défenseurs ne peuvent que se défendre de ne rien faire qui ne leur soit défendu, et que leur opposer ?

".... Depuis la bataille de Zaturtsi, la Heer tente toujours de se réorganiser pour défendre la route de Kovel. Laissant à la seule 25. ID (Kurt Versock) le soin de tenir Viinytsya, dans la direction de Volodymyr-Volynskyi (qui n’est visiblement pas l’objectif ennemi), Werner Kempf rallie tout ce qu’il lui reste de forces mobiles (le XLVII. PanzerKorps renforcé d’Erhard Raus) pour défendre le carrefour vital de Kupychiv..."

Ceci dit, et à la défense Rolling Eyes de Dan et consorts, il est vrai que pour décrire de telles situations, notre vocabulaire est fort pauvre. " conserver", en l'occurrence ne laisse pas présager d'âpres combats pour ce fichu carrefour.

Dans un tout autre registre, ma copine Laure me fait remarquer " têtes de ponts" (Fichus noms composés ! ) dans

"...leurs têtes de ponts d’Ivanchytsi, Ulyanyky et Bryshche..." in Opération Lvov-Kovel
La lance de Wotan
Région de Rovne (nord de l’Ukraine)


J'ai un doute sur le "ponts". Chaque tête sert de pont. C'est comme recevoir des coups de marteau.... Je vais creuser la question
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Hendryk



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MessagePosté le: Jeu Oct 07, 2021 12:35    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
D'ailleurs, par-dela tout l'amour communiste des ingénieurs capables de convertir même des bâtiments, cette vidéo m'a inspiré une de mes nouvelles expressions.

Vulgaire comme un T34 couvert de diamant,

Si ça attise par votre curiosité...

On est curieux en effet.


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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Oct 07, 2021 12:43    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Messieurs, pour vos commentaires et vos belles images…

@ Houps - Têtes de pont, bien sûr ! Désolé, je l'avais loupée, celle-ci.
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Hendryk



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MessagePosté le: Jeu Oct 07, 2021 12:52    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Oh, bien sûr, il n’était pas sur la Vistule en 1921 – plutôt en Mongolie, à commander un régiment de Cavalerie face à Ungern, le guerrier fou de la steppe. .

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MessagePosté le: Jeu Oct 07, 2021 13:06    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
17 février
A l’abri de ce cours d’eau, les 331. ID (Karl-Ludwig Rhein) et 168. ID (Werner Schmidt-Hammer) – de la 6. Armee – entreprennent de se décaler vers le sud-est, afin de libérer les 38. ID et 39. ID du LII. ArmeeKorps (Hans-Karl von Scheele). Celui-ci pourrait ainsi se reformer afin de défendre le secteur Lovyshcha–Malyi Pors’k, où l’on prévoit la future poussée ennemie, tandis que les LV. ArmeeKorps (Horst Grossmann) et XXIX. ArmeeKorps (Erich Brandenberger) retrouveraient un début de cohésion. Vite, pendant qu’il en est encore temps ! Se battant le jour, marchant la nuit, tels les Francais de 40, les Landsers n’auront pas achevé ce mouvement afin l’aube suivante.

Un peu trop d'afin.... Le deuxième pourrait être remplacé par un simple "pour", afin d'éviter la répétition, et le troisième doit impérativement céder sa place à un "avant", afin que la phrase ait un sens.

Casus Frankie a écrit:

Quelques passes amènent les MiG derrière les Super-Stuka. L’un des moteurs du premier est en feu
., il plonge vers le sol en cascade.

Faudrait savoir ! Point ou virgule ? Smile
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Joukov6



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MessagePosté le: Jeu Oct 07, 2021 17:19    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Je ne sais plus qui avait parlé de Réd Alert (Hendryk, de mémoire...). Alors, pour rester en phase, ci-dessous une illustration de la suite :

https://youtu.be/jP1L-c4O-NE

De la pub pour des imprimantes 3D?



demolitiondan a écrit:
Vulgaire comme un T34 couvert de diamant,

Si ça attise par votre curiosité...

Je préfère rester à la bonne vieille poésie d'époque :

Pour la mort des ennemis,
Pour la joie des amis,
Rien ne saurait battre
Le T-34.
Cool
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Oct 07, 2021 19:37    Sujet du message: Répondre en citant

Et si l'ami Borghese nous lit, il retrouvera sans doute des traces de nos derniers échanges sur Toukhatchevski.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Oct 08, 2021 22:18    Sujet du message: Répondre en citant

Oh nom d'une pipe en bois du Vodj ! J'ai compris !

Lien corrigé :
https://www.youtube.com/watch?v=D-9N2izBJfM
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