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Le Front Russe, Février 1944
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Sep 19, 2021 22:34    Sujet du message: Le Front Russe, Février 1944 Répondre en citant

1er février
Opération Šiauliai
Départ manqué
Partie nord de la ligne Panther (Lettonie)
– Après le 2e Front de la Baltique de Kirill Meretskov, c’est au tour du 1er Front de la Baltique de Markian Popov de se jeter dans la bataille – sous une pluie battante, et avec guère plus de moyens que son camarade voisin (quatre armées et deux corps blindés à peine). Ce n’est pas grand-chose comparativement aux Fronts de Biélorussie ou d’Ukraine… Cependant, Moscou estime que cela suffira bien pour rattraper cette 18. Armee à présent en plein repli et lui infliger des pertes sensibles – même si, initialement, Popov était supposé simplement border Šiauliai avant de profiter du chaos pour bousculer les arrières ennemis et forcer la ligne Panther. Las ! ce plan est éventé – il faudra faire avec.
Et d’ailleurs, tout ne se passe pas si mal. Ainsi, à Riga, la 1ère Armée d’Alexey Kourkine reprend son avance vers la Dagauva et le centre-ville – lors de l’offensive de juillet dernier, elle n’avait même pas réussi à atteindre la rive droite et la gare centrale, face à l’opposition féroce du XXVI. AK (Ernst von Leyser) renforcé par la 5. SS-Panzer Wiking. Or, ces deux adversaires ne sont plus vraiment là : dans la nuit, la Heer a largement entrepris de décrocher vers la rive gauche, en laissant toutefois derrière elle une foule de tireurs embusqués, de pièges et autres mines qu’il faudra éliminer les uns après les autres… quand on aura le temps : car l’ennemi, lui-même surpris par cette offensive qu’il n’attendait plus, se hâte désormais vers le sud – il faut le talonner.
Une course mortelle s’engage alors dans Riga, ou plutôt dans ses ruines – la ville a le très pénible privilège d’être sur la ligne de front depuis bientôt 8 mois. Les frontovikis s’emparent très vite de la gare centrale, qui les narguait depuis si longtemps et dont les voies abandonnées se rejoignent – sinistre symbole – au niveau du principal cimetière local. Puis les deux derniers ponts, dont le Dzelzs tilts, déjà pris sous le feu des pièces (légères !) positionnées dans l’île Zaķusala, deviennent l’objet de toutes les attentions. L’Armée Rouge retente le passage en force qui lui avait si bien réussi en Ukraine – mais cette fois-ci, il n’est pas certain qu’il advienne un miracle… Même si, depuis la flèche de l’église Saint-Pierre, toujours orgueilleusement dressée (1), les unités de reconnaissance de l’Armée Rouge s’attachent à guider au mieux leurs camarades, après s’être emparé de l’ouvrage à la baïonnette !
De fait, le SS-Obergruppenführer Felix Steiner a déployé sur la rive d’en face ses matériels les plus modernes pour effectuer un tir de suppression. Parmi eux, les premiers Panzer VII Ausf-D (2), enfin à peu près aptes au combat et dont les obus font des ravages sur les quais. Steiner songe même que ces nouveaux chars sont un peu trop précieux pour être utilisés à couvrir une retraite contre l’infanterie adverse… Enfin, l’ennemi n’a pas d’antichars à portée et on lui a garanti que, cette fois-ci, les Panther ne prendraient pas feu sous la pluie !
Face à une opposition aussi puissante, le courage des frontovikis ne suffit pas : à 10h30, le Dzelzs tilts saute, suivi de près par le pont-ponton (3) établi par la Wehrmacht en 1942. Cependant, si les pontons sont coulés, l’ouvrage qu’ils remplaçaient reste paradoxalement praticable. Il s’agit du Dzelzceļa tilts (pont ferroviaire), détruit par le génie soviétique lors de l’assaut des commandos brandebourgeois le 29 mai 1942. Il suffit d’accepter (comme l’avaient fait les envahisseurs) de cheminer sur ses arceaux… et sous le feu ennemi. Une gageure ! Les premières tentatives ne donneront évidemment rien.
Bien plus prometteuse est, en amont, l’action de la 4e Armée (N.I. Gusev) et du 12e Corps Blindé (V.V. Butkov) – il n’est vrai qu’eux n’ont pas eu à franchir la Dagauva, mais seulement à s’extraire d’un terrain infâme. Partis de la région de Silzemnieki (face à Kegums, conquise de très haute lutte en juillet dernier), les Soviétiques visent (une fois encore…) le carrefour de Vecumnieki, dont la prise leur ouvrirait les routes de Kekava, Iecava et Nereta – autant de moyens de perturber grandement le repli fasciste. Circonstance aggravante : face à Nikolai Gusev ne se trouve plus que le I. ArmeeKorps (Otto Wöhler), déjà décimé et mal renforcé par la 1. Luftwaffen-Feld-Division (Rudolf Petrauschke), dont chacun a vu ce qu’elle valait en combat rapproché.
La 21. ID (Gerhard Matzky) encaisse le plus gros du choc, défendant logiquement l’axe principal de progression – lequel doit aussi servir aussi de voie de repli de ses consœurs. Matzky doit reculer immédiatement de 5 kilomètres et appelle à l’aide – il reçoit celle des fantassins de la Luftwaffe, qui n’ont pas besoin de monter au son du canon, vu que c’est lui qui vient vers eux ! La boue, ainsi que l’intervention de la 11. ID (Siegfried Thomaschki) – qui descend du nord depuis Baldone – empêche un désastre immédiat. Le carrefour de Vecumnieki reste contesté… mais juste le temps qui sera nécessaire à Vasily Butkov pour sortir de la fange assez d’engins pour prendre les défenses fascistes en tenaille.
Encore plus en amont, à Jaunjelgava, la 7e Armée (A.N. Krutikov) traverse le fleuve – dans des conditions presque confortables, car elle n’a plus en face d’elle que l’arrière-garde du KorpsAbteilung C (Hellmuth Prieß), qui agglomère les restes des 1. ID, 121. ID et 291. ID. Cette unité de la réserve du GA Nord n’a que peu de valeur combative, c’est pourquoi elle a été chargée de la garde d’un secteur jugé “non critique”… Dans ces conditions, l’assaut déterminé de l’Armée Rouge ne peut que réussir. L’objectif tombe dans la matinée et une bande de 4 kilomètres est dégagée avant la nuit. Largement de quoi permettre au 15e Corps Blindé (F.N. Rudkin) de passer. Hélas pour les Allemands, le XXXVIII. ArmeeKorps (Kurt Herzog), supposé tenir la ligne à droite du KorpsAbt C, est lui-même très occupé.
En effet, si Herzog devait déjà s’occuper de la 7e Armée de la Garde à Buivāni, il doit désormais encaisser aussi l’assaut de la 42e Armée (Ivan Morozov), qui sort de sa torpeur à Pučiņas pour affronter la 96. ID (Ferdinand Nöldechen) et menacer les arrières de la 58. ID.
L’absence de l’aviation russe liée à la météo n’est qu’un maigre réconfort à côté de la forte supériorité locale des Rouges, en hommes comme en puissance de feu. Evidemment, Morozov perce en dépit du temps, et coupe littéralement le XXXVIII. AK en deux à Sece. La 96. ID doit donc se retirer en hâte vers le sud pour ne pas être encerclée, laissant ainsi la 58. ID et le KorpsAbteilung C affronter seuls leurs adversaires…
Car, du côté de la 7e Armée de la Garde, l’intervention de la 42e Armée a été le signal de l’assaut ! Enfin regroupée à hauteur de Robežkrogs et de Sēlpils, elle charge littéralement la 58. ID. Cette dernière, prise entre deux feux, vole en éclats, tandis que le Hauptmann Werner Freiherr von Beschwitz (505. schw. Pz. Abt) ne peut plus qu’extraire ses engins de l’étau, en emmenant avec lui le maximum de chanceux. Zvilnas et Pikslauki tombent. Jonction sera faite avec la 42e Armée à Staburadze durant la nuit. Reste le seul KorpsAbteilung C, qui se trouve dans les bois un peu plus au sud, et en danger critique de destruction…
………
Partie sud de la ligne Panther (Lettonie) – Pendant que la 18. Armee de Georg Lindemann se fait plus ou moins bousculer en pleine retraite, la 16. Armee de Christian Hansen poursuit sa marche, en goûtant la protection offerte par des intempéries bienvenues. Le plus grave, pour Hansen, réside dans la présence à Sala du 27e Corps de Fusiliers (7e Armée de la Garde), qui se rapproche désormais très vite de Jēkabpils, toujours défendue par la 269. ID !
Informé de cette menace sur ses arrières, Hans Wagner abandonne en catastrophe ses positions face à la 34e Armée pour se retirer vers Ošāni, dans l’intention de défendre encore un peu le carrefour de Birži avec l’aide de ses camarades de la 12. ID, désormais parvenus à Bebrene. Ceux-ci devraient d’ailleurs se garder sur leur flanc – de fait, à Māsāni, l’Armée Rouge traverse dans une relative discrétion… Mais pour l’heure, Anton Lopatine doit se contenter de passer enfin lui-même la Dagauva pour s’emparer de Jēkabpils, si ruinée et piégée que l’on ne risque pas de l’appeler à nouveau Jakobstadt avant un bon moment (4).
Reste enfin la branche gauche de Šiauliai. Dans le secteur de Malta, le 13e Corps Blindé tente de forcer la route d’Aglonas Stacija – donc de Daugavpils – en profitant de l’arrivée de la 39e Armée qui prend le relais pour pousser face à la 122. ID (Gustav Hundt) à Griščati. Après quelques succès initiaux, Boris Bakharov est confronté vers Kovališki, sous une pluie glacée, aux grenadiers de la 13. SS-Grenadier-Division Kurland, renforcés des Nashorn de Karl-Max Freiherr von Hofenfels. Face à ces adversaires très motivés que l’on n’attendait pas – et qui jouent adroitement des bois comme du rétrécissement entre les lacs Feimanu et Chernost’ – Bakharov cale littéralement ! Alors même que, sur sa gauche, Andrei Zigin avance plutôt bien et s’empare de Griščati et Peirāgi – menaçant donc Andrupene.
De ce côté, la 55e Armée entre dans les marais, couverte par le 14e Corps Blindé sur sa gauche, à Dagda. Ils font face à la 8. ID (Kirchensittenbach) et à la 251. ID (Felzmann), qui se dérobent toujours, mais pas trop vite, pour permettre à la 122. ID de les rejoindre…
………
QG du HG Nord, Kaunas – Dans son quartier général qu’il envisage de replier bientôt (5), et alors que la pluie fait monter l’odeur de la pierre, Georg von Küchler se dit qu’il a décidément bien fait d’insister. Les Rouges ont failli prendre ses armées le pantalon sur les chevilles ! Mais il n’est pas Busch – et la 16. Armee devrait décidément s’en sortir, même si ce sera avant tout pour prendre (au moins dans un premier temps) le relais de ce qu’il reste du HG Mitte sur sa droite. Quant à la 18. Armee… Elle est plus loin, un peu plus exposée… Il y a aura des pertes. A lui cependant d’en réduire au maximum l’ampleur – même durant la nuit, les affaires continuent !

Opération Bagration
L’Or du Rhin
Bagration Nord (1er Front Biélorusse)
– D’ailleurs, la descente du HG Nord devient urgente, du moins vu de Biélorussie. Car à Silene, la 20e Armée pousse de plus en plus fort sur les défenses du XXIII. ArmeeKorps “regroupé” d’Hans von Funck. Celui-ci résiste d’autant plus fermement qu’il est aidé par le terrain, le temps… et que ses chefs savent qu’une éventuelle percée communiste en direction de Daugavpils – soit directement en travers de la voie de repli d’une bonne partie des 16. Armee et 2. Armee – serait catastrophique !
Pour l’heure, toutefois, la Heer n’a pas trop à s’en faire. Toujours en butte à des problèmes de ravitaillement et en l’absence de tout soutien aérien, Vladimir Kurassov est contraint de s’acharner le long de l’unique route passantau nord du lac Sila – le seul endroit de ce fichu pays qui ne soit pas une mer de boue. L’Armée Rouge progresse bien un peu, sous le poids du nombre… Mais de seulement deux kilomètres, une misère !
Sur sa droite, le 10e Corps Blindé poursuit sa marche, ayant pratiquement réussi – c’est inattendu – à s’infiltrer sur le flanc fasciste, apparemment faute de défenseurs pour couvrir celui-ci. Non pas qu’Aleksei Popov n’ait aucun souci : entre routes défoncées et ravitaillement parcimonieux, le Russe ne peut pas progresser aussi vite qu’espéré… Cependant, il n’en avance pas moins. Et délaissant la route du nord vers Zarasai via Visaginas (encore plus contrainte, et donnant de surcroît directement sur l’ennemi), il oblique à gauche pour s’enfoncer vers Salakas, atteinte en fin de journée. Prochaine étape : les bois bourbeux de la région de Biržūnai, puis Degučiai, pour enfin atteindre son objectif. Enfin…
Mais Popov arrive peut-être un peu tard, vu ce qui se joue au même moment à Vilnius. En effet, après l’empoignade de la veille, la 3e Armée de Chars de Pavel Rybalko tente de souffler en contournant par la gauche l’ancienne Jérusalem du Nord. S’en emparer, c’est le rôle du 2e Corps Blindé de la Garde, qui a pris le relais d’un 2e Corps Mécanisé affaibli par sa rencontre avec les Panzers de Rodt. Pendant ce temps, le groupement Oslikovski atteint finalement Nemenčinė, prenant ainsi de flanc la 123. ID. Cette dernière fait donc désormais face à deux adversaires très supérieurs présents des deux côtés de la Néris ! Louis Tronnier doit se retirer en catastrophe, alors que son infanterie est déjà harcelée par la cavalerie de Nikolai Oslikovski et que la 63e Armée de Vasiliy Kuznetsov pointe à l’horizon. Le 18e Corps Blindé peut rallier en fin de journée… Le flanc gauche de Neptun Nord est à présent gravement menacé.
Face à cette déferlante et alors que Vilnius a déjà perdu tout intérêt stratégique – ce n’est plus que le verrou d’une porte défoncée – Eberhard Rodt obtient de Walter Model l’autorisation de se retirer vers Vievis et Maišiagala pour défendre les approches de Kaunas avant qu’il ne soit trop tard. En agissant ainsi, on pourrait croire que le chef du HG Mitte rend la politesse à son collègue du HG Nord… En fait, Model – outre le fait qu’il sauvegarde des forces dont il réclame constamment à l’OKH qu’elles lui soient définitivement attribuées – laisse surtout grande ouverte la route d’Utena, soit le chemin de repli de la 16. Armee. Décidément, Christian Hansen a tout intérêt à se dépêcher !
Mais, vu du côté soviétique, peu importe. Les Fascistes fuient visiblement Vilnius – l’ancienne capitale de la République de Lituanie et celle, bientôt libérée, de la nouvelle RSS du même nom. Les troupes de Rybalko y entreront avant 20h00, sans attendre leurs camarades. La Gloire se mérite et le Soviétique compte bien capitaliser sur ce succès pour obtenir le ravitaillement nécessaire à poursuivre son avancée vers l’ouest.
………
Secteur de Minsk et centre de Bagration – La pluie retarde un peu le redéploiement des ailes gauche et droite des 1er et 2e Fronts Biélorusses – lesquels sont pourtant supposés poursuivre incontinent vers l’ouest avant que les renforts fascistes n’arrivent de la Baltique.
Après son… « initiative malheureuse » de la veille, la 1ère Armée de la Garde d’Ivan Chistiakov atteint Skirmantava. Plus que 30 kilomètres de terrain difficile, et les frontovikis toucheront l’Islach puis pourront avancer vers Iwie et les boucles du Niémen. Un prix certes moins glorieux que l’entrée en Pologne… mais après Minsk, Chistiakov ne peut tout de même pas prétendre tout accaparer et doit bien jouer collectif !
Derrière lui, du reste, ses camarades se sont ralliés et avancent désormais en bonne intelligence, évitant un chaos possible après leur triomphe de ses derniers jours. Le maréchal Joukov y a personnellement veillé, en prenant le relais de Vassili Sokolovski. La 2e Armée de Choc approche de la Pitch à Zabaloccie, tandis que la 3e Garde d’Ivan Zakharkine zigzague entre les marais à Šack. A terme, il est prévu que ces deux armées se rejoignent à Stowbtsy pour prendre le relais du flanc droit du 2e Front Biélorusse, libérant de la sorte des formations qui seraient plus utiles ailleurs.
Et du côté du camarade Konstantin Rokossovski, justement… La 15e Armée et le 7e Corps Blindé sont juste derrière Zakharkine, dans les marais d’Hareliec. Une fois à Valiar’jany, ils obliqueront à droite, comme prévu, en direction de Kapyl et sur les traces de la 1ère Armée de Chars, qui semble rencontrer quelques difficultés. Quant aux retardataires (29e Armée et 1er Corps Aéroporté), ils poursuivent leur long trajet en direction de Sloutsk en marchant vers Marina Horka,.
………
Bagration Sud (2e Front Biélorusse et 1. PanzerArmee) – Le retour d’un front pluvieux est une bénédiction pour la 1. PanzerArmee qui, après la saignée d’hier, entreprend de passer le Niémen à Stowbtsy, le XXXIX. PanzerKorps (Otto Schünemann) en priorité. Il est vrai que c’est le dernier corps d’armée dont dispose Harpe avec des effectifs encore à peu près conformes à ses tableaux d’organisation… Même si, à terme, l’Allemand espère bien sûr que l’Heimat saura lui envoyer des renforts.
Pendant que les Landsers passent donc les eaux, le XLI. PanzerKorps (Hellmuth Weidling) et les restes du XXV. ArmeeKorps (Wilhelm Fahrmbacher) sont une fois encore à la manœuvre pour repousser les assauts de la 4e Armée de la Garde (Ivan Muzychenko) et de la 3e Armée de Choc (Mikhail Purkayev) – lesquelles commencent aussi à fatiguer quelque peu après tant de combats et de cavalcades.
C’est une chance pour leurs adversaires – mais tout de même ! Après 200 kilomètres d’une retraite de Russie d’allure napoléonienne – précisément celle qu’Hitler prétendait éviter ! – et alors que son potentiel immédiat parait fondre comme neige au soleil, il faudra sans doute un peu plus que l’arrivée des renforts du HG NordUkraine dont Rastenburg a ordonné l’envoi pour redonner à la 1. PanzerArmee un peu d’épaisseur (6)… Et dans les couloirs de Rastenburg, certaines mauvaises langues commencent à persifler en appelant la ligne Niemen-Shara, conçue par Model et prolongée par von Küchler jusqu’à Memel, la Katastrophenlinie. La ligne Catastrophe…
Pourtant, les esprits chagrins ont peut-être tort de désespérer. L’arrivée de Neptun ainsi que la fatigue bolchevique commencent à se faire sentir. Ainsi, à Sasnovy Bor, Neptun Sud, commandé par Martin Unrein en collaboration avec Hermann Priess, achève de défaire, dans les bois et sous la pluie, la 1ère Armée de Chars de Mikhail Katukov. De fait, et alors qu’ils ont combattu toute la nuit durant sous un ciel d’orage contre la 18. Panzer et la 23. Panzer, le 21e Corps Blindé de Rudkine et le 1er Corps Mécanisé de Solomatin voient tomber à l’aube sur leur flanc droit la 3. SS-Panzer-Division Totenkopf. Cette dernière formation, très bien pourvue en blindés (un Abt sur Panther, un sur Leopard, un sur Panzer IV, un sur JPz IV – ça devient rare dans la Heer) inflige une cuisante défaite à Solomatin, dont les SU-85 et T-34/85 ont la mauvaise surprise de trouver dans les Panzer VII D un adversaire à leur taille, voire ponctuellement supérieur. Engagés dans les plus mauvaises conditions, dans l’incertitude face au dispositif adverse, les tankistes rouges encaissent des pertes sensibles…
Finalement, confronté à un risque de destruction de ses formations, et inquiet des potentielles exploitations ennemies vers l’est – les armées du 2e Front Biélorusse sont encore en train de ses réorganiser, elles pourraient bien se faire vaincre en détail ! – Katukov décide de choisir la prudence et ordonne la retraite pour regrouper ses forces, amenuisées mais toujours substantielles (elles comportent notamment le 1er Corps Blindé de la Garde de Trofim Tanachichine). Il a perdu presque une centaine d’engins et la force Neptun Sud reste maîtresse des bois de Sasnovy Bor, victorieuse au prix de 70 blindés environ. La route de la Katastrophenlinie est toujours ouverte pour Harpe.

Une certaine gêne
Sur les ondes
– Ce soir, Radio Moscou annonce, non pas une mais bien deux libérations de capitales de Républiques-Sœurs. Riga et Vilnius, la Lettonie et la Lituanie ! Certes, au vu des circonstances présentes (on se bat encore dans la première, la reconquête de la seconde n’est pas encore certaine), la propagande prend un peu d’avance… Mais n’est-ce pas aussi le rôle de la voix du Peuple que d’annoncer en avance d’aussi excellentes nouvelles !
Etonnamment, ce communiqué ronflant ne sera que peu repris par la presse occidentale, laquelle avait pourtant chanté la libération de Minsk, quelques jours plus tôt. A croire que, pour les capitales baltes, les Alliés de l’Ouest préfèrent une attitude plus réservée, voire carrément discrète…


2 février
Opération Šiauliai
Départ manqué
Partie nord de la ligne Panther (Lettonie)
– Georg von Küchler a bien compris le message que Walter Model lui a adressé – même quelque peu involontairement – la veille. A présent que la 16. Armee est sur le point de passer la Dagauva et que les Bolchéviques attaquent sur la Baltique, il est grand temps d’accélérer son repli !
Le Führer soit loué, le HG Nord a eu le temps de bien planifier son mouvement et le temps reste toujours aussi infâme. Laissant de côté les défenseurs de la péninsule de Courlande – 18. Luftwaffen-Feld-Division et Marine Abt Lesewitz, eux-mêmes en pleine retraite vers Saldus (de toute façon, qui aurait eu l’idée de se retrancher ici ?) – le XXVI. AK et la 5. SS-Panzer Wiking décrochent plein sud, en profitant du fait que la 1ère Armée de Kourkine a encore la Dagauva à traverser, ainsi que la moitié sud de Riga, avec ses ruines, ses mines et ses pièges. Ernst von Leyser et Felix Steiner n’ont aucun mal à se retirer vers Jelgava, alors que les forces soviétiques qui pourraient les gêner sont, soit déjà occupées par des camarades moins chanceux (la 4e Armée et le 12e CB), soit franchement insuffisantes pour pareille ambition (la 4e Division de Fusiliers marins, vaillante mais tout de même un peu limitée !). Les SS et leurs camarades semblent déjà sortis d’affaires – et ils sont désormais accompagnés par une foule de collaborateurs (dont le réservoir humain de la Légion Lettone) et autres civils en fuite, qu’ils devront d’ailleurs parfois écarter un peu brutalement de leur chemin.
Derrière eux, Alexey Kourkine s’empare donc des ruines de Riga – ville martyre, définitivement ruinée par plus de 200 jours de combat et de bombardements, et dont le centre historique n’est plus que l’évocation de sa gloire lettone passée (7). Indifférent à ces considérations bourgeoises nationalistes, le Soviétique ne tardera pas à poser plusieurs ponts de bateaux à l’emplacement du pont-ponton détruit par les Fascistes (mais pas seulement !). Il faut se lancer au plus vite à la poursuite de l’ennemi ! Les fantassins et les chars défilent, sous le regard de la statue de… Roland de Roncevaux, avec son bouclier brisé.
En amont, du côté de la 4e Armée, les choses se passent un peu mieux – nonobstant le terrain toujours épouvantable, qui gêne la progression rouge bien plus efficacement qu’un I. ArmeeKorps qui ne demande plus qu’à partir.
A 14h00, Otto Wöhler juge la situation intenable : la 4e Armée de Nikolai Busev continue de pousser depuis Vecumnieki (définitivement conquis dès le début de la matinée) tandis que le 12e CB de Vasily Butkov semble avoir arrêté de patiner pour lancer ses engins vers Valle et Bārbele en évitant autant que possible les marais de Birzgale, Le Saxon ordonne donc à son corps d’armée et à la 1. LFD (Petrauschke) d’effectuer un grand bond en arrière vers Saločiai avant qu’il ne soit trop tard. Après tout, il ne fait ainsi qu’acter le fait que ses voisins de gauche s’en vont et que ceux de droite paraissent déjà si en difficulté qu’il est sans doute trop tard pour les aider.
Impossible de lui donner tort – cependant, même dans le contexte d’une offensive soviétique, un repli aussi rapide est rendu difficile par le terrain. Mais qu’est-ce que Wöhler peut faire à la géographie ? Et la toute nouvelle 32. ID (Wilhelm Wegener), qui assurait la garde vers Dzintari, doit se replier seule vers Valle sans que le reste du I. AK puisse en rien la soutenir. Dans la soirée, les gros des 11. et 21. ID sont ainsi à Beitiņi et Nīzere, poursuivis par l’ennemi. De plus, les T-34 de Butkov sont à Salas – soit dangereusement avancés sur leur flanc gauche – et ferment déjà la voie du repli à la 32. ID. Celle-ci entre à peine dans Valle – elle risque donc d’être bientôt encerclée.
Surtout que du côté de Jaunjelgava, les choses ne s’améliorent pas non plus… La 7e Armée d’Alexey Krutikov a fini de balayer le KorpsAbteilung C (Hellmuth Prieß), désormais en fuite vers Tenteni, par des bois fort heureusement peu hostiles. Evidemment, le Soviétique ne tente pas de les poursuivre – en compagnie du 15e Corps Blindé (qui continue de traverser), il s’oriente plutôt au sud-est, sur un terrain autrement plus favorable à l’offensive. Ses forces, renforcées des premiers engins de Rudkine et combinées à celles de la 42e Armée, pressent durement la 96. ID et s’emparent de Daudzese avant la fin de la journée. La route de Nereta et de l’ancienne frontière lituanienne est ouverte – et par-delà celle-ci, s’ouvrent les plaines de la Prusse Orientale !
La 42e Armée d’Ivan Morozov, elle, ne court pas aussi vite – elle a auparavant quelques menus détails à régler. Avec la 7e Armée de la Garde, elle achève de réduire en miette la malheureuse 58. ID de Karl von Graffen, décidément bien mal payée de sa solidarité passée et pratiquement anéantie aux environs de Zilkalne. Une fois ses pauvres débris en fuite vers le sud, le XXXVIII. ArmeeKorps ne semblant plus être une menace, Morozov est enfin libre d’avancer vers Viesīte.

Partie sud de la ligne Panther (Lettonie) – Toujours du côté du XXXVIII. AK (Kurt Herzog), Alfred Thielmann constate que la 58. ID détruite, la 96. ID semble désormais en pleine retraite et le 505. schw. Pz. Abt fuit vers Nereta – il serait aux environs de Viesīte. Peu désireux de voir sa 254. ID se faire détruire seule, Thielmann rompt à son tour le combat en direction de Zaķi, abandonnant définitivement les rives de la Dagauva pour mieux passer par les environs du lac Pikstern.
La 7e Armée de la Garde ne suit pas davantage que la 42e Armée en terrain difficile. Elle préfère concentrer ses forces vers Jēkabpils, afin de faire jonction avec la 34e Armée avant d’affronter la 269. ID sur la route de Birži – un point de passage obligé où Wagner prévoit de tenir encore un peu afin d’aider la 254. ID à décrocher. Les premiers accrochages auront lieu avant le crépuscule et remonteront dans la nuit jusqu’au carrefour de Klaucāni – bordé de lacs et de marais, cela va de soi. Ils sont évidemment au désavantage de l’Axe – mais la 269. ID n’en fait pas moins front efficacement, d’autant qu’elle espère sous peu le soutien de la 12. ID. En effet, cette autre composante du II. AK est désormais à Liepas et devrait rejoindre sous peu… ou pas ! En effet, outre que la 34e Armée, à Vagulāni, menace le flanc de la 269. ID, Kurt-Jürgen von Lützow a la désagréable surprise de se heurter à Zasa Parish à des éléments soviétiques avancés, passés par Māsāni. Anton Lopatine et ses hommes sont déjà là ! Il devient urgent de se retirer…
Finalement, le secteur où tout reste encore relativement sous contrôle pour la 16. Armee, c’est paradoxalement l’extrême sud-est. Au sud de Malta, la 122. ID décroche en bon ordre de Griščati vers Priežmale puis en direction de Grāveri, poursuivi par une 39e Armée qui perdra le contact une fois à Puša (toujours ce terrain !). Quant au 13e Corps Blindé, il retente sa chance à Kovališki, pour tomber sur les mêmes adversaires que la veille : la Kurland et le 655. schw. PzJ. Abt – lesquels n’ont aucun mal à le convaincre de les laisser filer vers Caunes et le carrefour stratégique d’Aglonas Stacija. Ce dernier ouvre sur les points de passage de Daugavpils et Krāslava. Et il sera d’évidence facile à défendre, grâce notamment aux lacs Rusons et Zalvu. Décidément, pour Boris Bakharov – dont la formation blindée est engagée sur le plus mauvais terrain et dans les plus mauvaises conditions – rien ne va. Il faudra sans doute attendre que l’infanterie ait fini de contourner l’ennemi !
Reste enfin le cas de la 55e Armée et du 14e Corps Blindé – pour eux, tout se passe comme à l’accoutumée. C’est-à-dire qu’ils avancent, respectivement à Strodi et Trušeliški, en butte à un adversaire qui ne se montre plus guère mais multiplie néanmoins pièges et embuscades.

Opération Bagration
L’Or du Rhin
Bagration Nord (1er Front Biélorusse)
– Au sud de Daugavpils, poursuite du broyage stérile entre le XXIII. AK et la 20e Armée. Hans von Funck profite de l’appui de la 28. ID (Friedrich Schulz) pour tenter de reposer ses troupes, en attendant l’arrivée du reste du VIII. ArmeeKorps (Gustav Höhne), encore au nord de la Dagauva. Les deux corps ont reçu pour instructions de tenir encore 48 heures, voire 72, afin de permettre le repli de la 16. Armee. Un véritable calvaire en vue – car il parait bien évident qu’à terme, les Landsers ne pourront que craquer face à la masse alignée par Vladimir Kurassov. Fort heureusement pour eux, la 20e Armée est elle-même en butte à de nombreux problèmes de ravitaillement et ne parvient pas à faire donner tous ses tubes : elle gagne certes un kilomètre par-ci, deux par-là… Heureusement pour la Heer, car passée la ligne du lac Sila, il n’y a plus aucun relief facilitant la défense ! Alors, les VIII. et XXIII. AK s’accrochent encore au terrain avec l’énergie du désespoir.
Plus au sud, le 10e Corps Blindé de Popov devrait pouvoir débloquer la situation… pour peu qu’il parvienne à sortir des bois dans lesquel il crapahute depuis déjà plusieurs jours. Passant de Salakas à Biržūnai, il laisse le lac Dusyaty sur sa droite, approche de Degučiai et se heurte enfin aux environs de Zarkiškės (soit sur le plus mauvais terrain) à la 19. Waffen-Grenadier-Brigade der SS (lettische), du SS-Brigadeführer Karl Freiherr von Fischer-Treuenfeld, envoyée à cet endroit en urgence par la SS – mais à la demande du HG Nord – à la suite des indiscrétions aériennes d’il y a deux jours. L’unité, toute politiquement fiable qu’elle soit, n’est pas franchement au niveau des tankistes de Popov. Composée de troupes n’ayant d’autre expérience que celle du maintien de l’ordre – la 2. SS-Polizei-Brigade, elle-même issue des 18e et 24e Bataillons de police auxiliaire lettonne – elle se bat pourtant bien… ou plutôt elle essaie, car elle manque terriblement d’armes lourdes, malgré l’adjonction d’un régiment d’artillerie ! Toute la journée durant, les Baltes n’en tentent pas moins courageusement de ralentir les T-34 de Popov, à l’aide de mine antichars et de quelques pièces utilisées en tir direct. Heureusement pour eux, sur ce terrain, l’Armée Rouge ne peut pas contourner. Comme à Silene, elle se contente donc d’user progressivement la faible barricade que la SS a jeté face à elle.
A Vilnius, par contre, les dés sont jetés : la force Neptun Nord – fatiguée, débordée mais non point battue – se retire pour défendre la route de Kaunas, alors que la 3e Armée de Chars manœuvre autour de l’ancienne capitale lituanienne. Grigiškės, Zujūnai, Avižieniai, Didžioji Riešė… Toute la couronne de petites localités périphériques tombe et les Soviétiques s’emparent d’une cité point trop ravagée par les combats, mais bien par le nazisme.
En effet, dans Vilnius, on trouvera les traces de deux ghettos à présent liquidés, du camp de travaux forcés Kailis destiné à la production de vêtements d’hiver au bénéfice de la Heer, ainsi que de plusieurs ateliers de réparations faisant appel à une main d’œuvre plus ou moins contrainte. Circonstance aggravante : il flotte dans les rues une atmosphère de règlements de comptes… De fait, après le départ en catastrophe des Allemands, les Bataillons Auxiliaires de la police lituanienne – la Lietuvos apsaugos dalys, commandée par le général Povilas Plechavičius (ex chef d’état-major de l’armée lituanienne en 1929) – engagent le combat avec les Polonais de l’Armée Secrète. Ceux-ci sont sortis un peu vite de leurs cachettes pour tenter de prendre en main la région. Aujourd’hui encore, les circonstances de ces affrontements sont peu claires : les Polonais prétendent avoir simplement voulu négocier un pacte de non-agression destiné à protéger leurs civils des représailles baltes puis soviétiques – ils se seraient alors vu intimer l’ordre d’obéir ou de partir ! De leur côté, les Lituaniens évoquent une « attaque préventive » destinée à éviter la multiplication de « regrettables débordements » déjà constatés dans les environs.
L’Armée Rouge dispose largement – notamment sous la forme de la 63e Armée de Vasiliy Kuznetsov, venant d’arriver sur place – des moyens de régler ces petites contingences. Elle réagit avec férocité en traitant les deux belligérants indifféremment comme des ennemis ! N’ayant pas eu le temps matériel de négocier avec le Reich les conditions d’un véritable ralliement (8) et ayant donc refusé de suivre les Allemands durant leur retraite, la Lietuvos apsaugos dalys prend le maquis, ou plutôt la forêt, avec Plechavičius à sa tête. Ces forces empoisonneront le pouvoir soviétique durant des années par la suite (9)… Quant aux Polonais, ils savent désormais à quoi s’en tenir !
Evidemment, cela ne préoccupe guère Rybalko, ni la plupart de ses collègues. A présent que sa 3e armée de Chars n’a plus trop à tenir compte de la Néris mais voit la plaine de Kaišiadorys s’ouvrir devant elle, le Soviétique entreprend de reconcentrer ses blindés vers Lentvaris avant d’ouvrir la prochaine manche – en profitant du fait qu’il est couvert sur sa droite par la 63e Armée et le Groupement Oslikovski, qui se réorganise à Pikeliškės.
………
Centre de Bagration – La 1ère Armée de la Garde entre dans Ivianiec et se prépare à passer l’Islach à Baravikoŭščyna, pour ensuite poursuivre vers Valojyn, passer la Chapun’ka puis toucher enfin Iwie. Un très long et très pénible chemin de 80 kilomètres – mais Chistiakov n’a pas le choix, car il doit éviter la région de Nalibotsky, aussi belle qu’impraticable (10).
Le flanc droit du 1er Front Biélorusse avance donc, de nouveau organisé et prêt à tenir le rôle qui lui a été assigné. La 2e Armée de Choc approche de Dziarjynsk ; elle a franchi la Reka Usa dans son élan ; la 3e Armée de la Garde est à Ouzda. Toutes deux seront bientôt à Stowbtsy, où le canon tonne… et où le 2e Front Biélorusse tente désormais de descendre en direction de Baranavitchy. Quant à la 29e Armée et au 1er corps Aéroporté, ils atteindront Sloutsk demain dans la soirée – après une longue marche éreintante menée sous la pluie. Mais pas plus éreintante que celle des fascistes !
………
Bagration Sud (2e Front Biélorusse et 1. PanzerArmee) – De fait, pour la 1. PanzerArmee, il est vraiment temps que tout cela s’arrête. Ayant réussi à passer le Niémen à Stowbtsy puis à décrocher sans casse (enfin, sans trop de casse : le XXV. AK n’existe pour ainsi dire plus…), Harpe poursuit en hâte vers l’Usha – rivière qui ne saurait faire obstacle, ni à ses forces, ni à celles des Soviets, aussi épuisées que les siennes mais néanmoins toujours sur leurs talons.
Au soir, alors qu’il est désormais au sud de Makashi, le Rhénan a la satisfaction de prendre enfin contact avec la force Neptun Sud… et avec les restes du LVII. AK. En effet, toujours pressé à Litva par la 54e Armée, Friedrich Kirchner tente à présent de se retrancher dans Baranavitchy dans l’espoir fou d’un secours ! Avec autorité – mais aussi un peu de cynisme – Harpe ordonne à Kirchner de tenir bon jusqu’à ce qu’il arrive – sans doute demain, en fin de journée… Au temps pour le malheureux, contraint d’aider celui qui aurait dû lui porter secours !
Heureusement pour lui, la 54e Armée ne charge pas : inquiet de l’engagement du carrefour Sasnovy Bor, qui a vu une défaite tactique (mais réelle !) de la 1ère Armée de Chars (en cours de réorganisation vers Vostraŭ), Konstantin Rokossovski a considéré – à raison – que ses armées étaient beaucoup trop dispersées et qu’il fallait attendre les forces venues de l’est comme du nord pour recommencer à pousser. Cela ne manquera pas de se faire sous un jour ou deux – délai qui lui permettra de reconstituer quelque peu ses stocks.
Victorieuse, Neptun Sud se déploie pour défendre les approches de la Shara. Laissant là quelques StuG et la pauvre 23. Panzer (laquelle n’a décidément jamais eu de chance !), la 18. Panzer et la Totenkopf filent ainsi vers le Nord pour atteindre Liasnaja et être en mesure de se porter à Baranavitchy – ou au point de passage de Slonim, selon les besoins.

Changement de direction pour cause de décès
Région de Belaaziorsk (Biélorussie occupée)
– Après la mort aussi brutale qu’inexpliquée du SS-Obersturmbannführer Andreas Meyer-Mader, la SS-Osttürkisher-Freiwilligen Kavalerie-Brigade voit arriver un nouveau commandant : le SS-Hauptsturmführer Heinz Billig. Ce dernier n’a pas la “sensibilité asiatique” de Meyer-Mader – et encore moins sa relative subtilité, même pour un SS. Selon le nouveau chef, il n’est qu’une manière de faire marcher au pas ces fichus sous-hommes : au fouet et à la baguette.
Aussi, après une revue suivie d’une inspection des plus méticuleuses, Billig ordonne à son état-major de lui fournir un rapport immédiat et détaillé sur les éléments les plus problématiques. Lui seul jugera ensuite quoi en faire – à titre d’exemple. Certes… Mais quand bien même la Osttürkisher n’est pas, d’évidence, la plus fiable des formations pro-allemandes, n’est-ce pas risquer de tirer un peu trop fort et un peu trop vite sur la corde ?

Nouvelle organisation
Wolfsschanze (Rastenburg)
– A présent que l’offensive soviétique en Biélorussie semble avoir atteint le point culminant de son succès – ce qui signe évidemment la fin des combats pour cet hiver – Adolf Hitler considère le dispositif éclaté du HG Mitte, qu’il convient de reconstituer avant de vraiment lancer Neptun.
– Nous ne pouvons plus nous permettre d’improviser sous les coups de l’ennemi – nos moyens sont trop précieux pour cela. Avant de lancer la contre-offensive sur Minsk, j’exige que la ligne Memel-Kaunas et la ligne Niémen-Shara soient réorganisées selon un dispositif conforme à la doctrine. En conséquence… Neptun-Nord va devenir un PanzerKorps, le XXX. PzK, je pense, commandé par Rodt – il faudra un chef pour la 22. Panzer. Ce corps passera à la 2. Armee. Quant à Neptun-Sud, elle formera le noyau d’une nouvelle 4. PanzerArmee, qui ira frapper les Rouges depuis le sud de Minsk. Il va lui falloir des renforts d’infanterie – Keitel, vous proposerez une liste. Et un nom pour la commander, aussi. Model aura son mot à dire.
– Jawöhl, mein Führer.


Tankiste (Evgueni Bessonov)
Bouillie

« Arrêt, pluie, gadoue. Un obus explose 5 mètres devant nous et arrose mon périscope, irrémédiablement aveuglé. J’ouvre la trappe d’accès et risque un œil dehors… Devant moi, le peloton des filles avance. L’engin de droite tente d’éviter une grosse mare en contournant par une plaque de rocher.
Mauvaise idée – si elles l’ont vue, les Fascistes aussi. Et dans ce cas… Mais avant que j’aie le temps de gueuler quelque chose à la radio, le T-34 escalade la surface dure, fait une embardée, traverse… puis retombe comme une brique dans la mare suivante, avant d’aller nager plus loin.
« Pas bien réveillés, les Fascistes ! » lance Fiodor.
« Pas bien réveillés, pas bien réveillés… ou mal ravitaillés ! La condescendance tue Fiodor ! Alors en avant, je te guide. » Puis, à la radio : « Mikhaïl, je suis aveuglé, tu passes sur ma gauche. »
Un tir, une explosion sur la chenille ! Mais aucun dégât évident… « Ce ne sont pas des antichars, mais des antipersonnels ! » rigole Andrei.
Certes… mais après les mines, il y a toujours l’artillerie. Et un 155 mm reste un 155 mm. Nous passons donc ainsi la journée à patauger en évitant les coups. En face, l’adversaire est évidemment plus faible, mais il a pour lui l’avantage des canards. »

(Tankiste ! – Jusqu’au cœur du Reich avec l’Armée Rouge, Evgueni Bessonov, Skyhorse 2017)


Notes
1- A défaut de la tour, deux fois plus haute mais détruite en 1942…
2- Il a fallu quatre versions pour obtenir un Panther fiable…
3- Précisons cependant que cet ouvrage n’a rien d’une structure militaire provisoire : le premier pont-ponton civil de Riga date de 1892. Relativement stable et permettant même le passage de trams, il connut bien des vicissitudes (liées notamment au Premier Conflit mondial) mais fut rebâti à chaque fois.
4- Elle finira d’ailleurs par fusionner avec Kreutzburg après la guerre.
5- C’est l’ancien palais présidentiel letton. Bien qu’endommagé par les Soviétiques en 1940 et en partie transformé en foyer pour enseignants et en cinémas, la Heer l’a préféré à l’antique forteresse impériale russe, certes plus facile à sécuriser, mais qui rappelle trop de mauvais souvenirs aux Allemands. De plus, celle-ci abrite actuellement une succursale concentrationnaire du Sonderkommando 1005, en charge de l’incinération des corps.
6- Cependant, ce qui reste du LVII. AK (une demi-division environ, commandée par Friedrich Kirchner) est à Liakhavitchy, soit 50 kilomètres au sud à peine. Ces éléments pourraient sans doute rejoindre leurs camarades… s’ils connaissaient leur position. Las : harcelés par la 54e Armée depuis Kletsk, ils continuent seuls leur route.
7- NDE – Riga fut par la suite largement reconstruite dans un esprit étonnamment respectueux de son ancienne architecture – ainsi l’église Saint-Pierre retrouva sa tour en 1954, le monument à la Liberté (dédié au départ aux combattants de la guerre d’indépendance de la Lettonie, mais opportunément annexé par le régime soviétique) fut maintenu, les cathédrales de la Nativité et de la Sainte-Trinité furent remises en état et les rues médiévales du centre rebâties. Seule la maison des Têtes Noires – ancienne résidence de confrérie marchande médiévale – vit ses ruines dynamitées et son emprise dégagée afin de créer un jardin public. Les autorités soviétiques n’ont jamais été très portées sur le commerce… Il fallut attendre 1995 pour que l’ouvrage fût reconstruit à l’identique sous les auspices des nouvelles autorités.
Cependant, ces grands travaux n’avaient rien de gratuit. En réalité, il s’agissait de faire de Riga une ville attractive pour la Nomenklatura soviétique, dans le cadre d’une véritable politique de colonisation. Ainsi, dans les années d’après-guerre, des dizaines de milliers de citoyens soviétiques non lettons vinrent s’installer à Riga, logés le plus souvent dans des « microdistricts » formés d’immeubles élevés. En 1989, la proportion de Lettons dans la ville était tombée à 36,5 % – ce qui ne manqua pas de poser quelques problèmes au moment de l’indépendance du pays…
8- Historiquement, Plechavičius, soutenu par toutes les forces politiques lituaniennes, lança à la radio le 16 février 1944 (anniversaire de l’indépendance du pays) un appel à assister la Wehrmacht par tous les moyens. Environ 19 500 hommes répondirent – ce qui plut tant aux Allemands qu’ils rompirent leur engagement de former des unités indépendantes et exigèrent l’engagement de ces volontaires dans la Waffen-SS (avec serment d’obéissance au Führer) ou, à défaut, leur intégration dans des unités auxiliaires sous commandement allemand. Les Lituaniens décidèrent alors de disparaitre dans la forêt avec armes et équipements.
9- Historiquement, la police lituanienne forma le noyau des unités de partisans qui lutteront jusqu’en 1953 (et en uniforme !) contre le NKVD, menant une véritable guerre qui fit 34 000 morts. Plechavičius n’était pas à leur tête – arrêté en mai 1944 lors d’un coup de filet du NKVD, il fut déporté au camp de concentration de Salaspils (anciennement nazi…) mais réussit à s’échapper puis à émigrer aux Etats-Unis.
10- NDE – C’est aujourd’hui une réserve naturelle très connue.
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Etienne



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MessagePosté le: Lun Sep 20, 2021 08:06    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
La 21. ID (Gerhard Matzky) encaisse le plus gros du choc, défendant logiquement l’axe principal de progression – lequel doit aussi servir aussi de voie de repli de ses consœurs


Citation:
Finalement, confronté à un risque de destruction de ses formations, et inquiet des potentielles exploitations ennemies vers l’est – les armées du 2e Front Biélorusse sont encore en train de ses réorganiser, elles pourraient bien se faire vaincre en détail !

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houps



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MessagePosté le: Lun Sep 20, 2021 17:20    Sujet du message: Répondre en citant

2 février
Opération Šiauliai
Départ manqué
Partie nord de la ligne Panther (Lettonie) –


"... La route de Nereta et de l’ancienne frontière lituanienne est ouverte – et par-delà celle-ci, s’ouvrent les plaines de la Prusse Orientale !.."

Et un soviétique en demi d'ouverture, un...; bientôt l'essai et puis la transformation ?

"... Avec la 7e Armée de la Garde, elle achève de réduire en miette la malheureuse 58. ID de Karl von Graffen...."

Une seule miette ? Diable !

Partie sud de la ligne Panther (Lettonie) – "Toujours du côté du XXXVIII. AK (Kurt Herzog), Alfred Thielmann constate que la 58. ID détruite, la 96. ID semble désormais en pleine retraite et le 505. schw. Pz. Abt fuit vers Nereta – il serait aux environs de Viesīte. Peu désireux de voir sa 254. ID se faire détruire seule, ..."

Anéantie ? Pulvérisée ? Broyée ? Morcelée ? Déconfite Exclamation ...

"...Wagner prévoit de tenir encore un peu afin d’aider la 254. ID à décrocher. Les premiers accrochages auront lieu..."

Accrocher, décrocher... Un vrai travail de cheminot ! (***T ou *u* ?)

Opération Bagration
L’Or du Rhin
Bagration Nord (1er Front Biélorusse)


"...Comme à Silene, elle se contente donc d’user progressivement la faible barricade que la SS a jeté face à elle...."

jetée
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demolitiondan



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MessagePosté le: Lun Sep 20, 2021 17:55    Sujet du message: Répondre en citant

Merci aux relecteurs et aux lecteurs. Qu'ils n'hésitent pas à poser des questions et/ou s'accrocher parce que, malgré tous nos efforts, ce mois de février 44 est le plus rugueux que j'ai jamais rédigé- et peut-être même le mois le plus dense de la chrono. A terme, il impliquera plus ou moins simultanément 3 groupes d'armées Allemands soit 8 armées contre 8 fronts soviétiques représentant environs 40 formations.
A, et pour ceux qui me connaissent et anticipent .. le titre du mois est simplement "la tragédie polonaise".
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Capu Rossu



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MessagePosté le: Lun Sep 20, 2021 18:51    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir,

Roland de Roncevaux sur la place principale de Riga. Il est vrai qu'on est plutôt surpris en découvrant cette statue si loin des Pyrénées.



@+
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Merlock



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MessagePosté le: Lun Sep 20, 2021 19:03    Sujet du message: Répondre en citant

Capu Rossu a écrit:
Roland de Roncevaux sur la place principale de Riga. Il est vrai qu'on est plutôt surpris en découvrant cette statue si loin des Pyrénées.


Ah oui! Là 'faut qu'on m'explique c'est comme retrouver une statue de Guillaume Tell au Portugal... Shocked
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demolitiondan



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MessagePosté le: Lun Sep 20, 2021 19:43    Sujet du message: Répondre en citant

À l'instar de sa voisine, la capitale de la Lettonie possède aussi un passé médiéval encore visible dans la vieille ville, comme la maison des Têtes noires et son architecture typique de la Renaissance flamande (le bâtiment, détruit en 1941, a été reconstruit à l'identique en 2001). Devant trône la statue de Roland de Roncevaux, symbole de l'ancienne guilde de ces marchands. L'épée de la statue représente le point zéro (central) de la capitale lettone.
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Colonel Gaunt



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MessagePosté le: Mar Sep 21, 2021 09:19    Sujet du message: Répondre en citant

En fait, Saint Roland est le saint protecteur de Riga. Mais St Roland l'abbé, et non le neveu de Charlemagne

https://en.wikipedia.org/wiki/Saint_Roland

La confusion viendrait de cette autre tradition:
Citation:
https://en.wikipedia.org/wiki/Roland_(statue)


De là faire une statue du Roland de Charlemagne au lieu de la statue de Roland l'Abbé se comprend, cela a plus de panache.
_________________
Les guerres de religion consistent à se battre pour savoir qui a le meilleur ami imaginaire
Citation vue sur le net


Dernière édition par Colonel Gaunt le Mar Sep 21, 2021 13:50; édité 1 fois
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loic
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MessagePosté le: Mar Sep 21, 2021 12:42    Sujet du message: Répondre en citant

2 février
Citation:
En conséquence… Neptun-Nord va devenir un PanzerKorps, le XXX. PzK

Aux dernières nouvelles (appendice août 43), le XXX. AK fait partie de la 11e armée (HeeresGruppe Sudukraine).
S'il faut absolument trouver un autre numéro de PzK, je vais regarder (j'ai un état des lieux précis).
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En principe (moi) ...
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le poireau



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MessagePosté le: Mar Sep 21, 2021 16:40    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
2 février
Citation:
En conséquence… Neptun-Nord va devenir un PanzerKorps, le XXX. PzK

Aux dernières nouvelles (appendice août 43), le XXX. AK fait partie de la 11e armée (HeeresGruppe Sudukraine).
S'il faut absolument trouver un autre numéro de PzK, je vais regarder (j'ai un état des lieux précis).


En fait je pense que ce n'est qu'une coquille : un X a sauté ; ce serait plutôt le XXXX PZK !

Ce numéro là n'a pas encore été utilisé FTL.
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JPBWEB



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MessagePosté le: Mar Sep 21, 2021 16:46    Sujet du message: Répondre en citant

le poireau a écrit:
loic a écrit:
2 février
Citation:
En conséquence… Neptun-Nord va devenir un PanzerKorps, le XXX. PzK

Aux dernières nouvelles (appendice août 43), le XXX. AK fait partie de la 11e armée (HeeresGruppe Sudukraine).
S'il faut absolument trouver un autre numéro de PzK, je vais regarder (j'ai un état des lieux précis).


En fait je pense que ce n'est qu'une coquille : un X a sauté ; ce serait plutôt le XXXX PZK !

Ce numéro là n'a pas encore été utilisé FTL.


Ce serait alors le XL. PzK, non ?
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le poireau



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MessagePosté le: Mar Sep 21, 2021 16:51    Sujet du message: Répondre en citant

JPBWEB a écrit:
le poireau a écrit:
loic a écrit:
2 février
Citation:
En conséquence… Neptun-Nord va devenir un PanzerKorps, le XXX. PzK

Aux dernières nouvelles (appendice août 43), le XXX. AK fait partie de la 11e armée (HeeresGruppe Sudukraine).
S'il faut absolument trouver un autre numéro de PzK, je vais regarder (j'ai un état des lieux précis).


En fait je pense que ce n'est qu'une coquille : un X a sauté ; ce serait plutôt le XXXX PZK !

Ce numéro là n'a pas encore été utilisé FTL.


Ce serait alors le XL. PzK, non ?


Ca aurait dû, sauf que l'armée allemande avait l'étrange habitude d'écrire 40 en chiffres romains comme XXXX et non XL... ne me demandez pas pourquoi !
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mar Sep 21, 2021 17:21    Sujet du message: Répondre en citant

La remarque comme l'explication (et donc la solution) sont sans doute juste
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Jilos



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MessagePosté le: Mar Sep 21, 2021 17:49    Sujet du message: Répondre en citant

le poireau a écrit:
JPBWEB a écrit:
le poireau a écrit:
loic a écrit:
2 février
Citation:
En conséquence… Neptun-Nord va devenir un PanzerKorps, le XXX. PzK

Aux dernières nouvelles (appendice août 43), le XXX. AK fait partie de la 11e armée (HeeresGruppe Sudukraine).
S'il faut absolument trouver un autre numéro de PzK, je vais regarder (j'ai un état des lieux précis).


En fait je pense que ce n'est qu'une coquille : un X a sauté ; ce serait plutôt le XXXX PZK !

Ce numéro là n'a pas encore été utilisé FTL.


Ce serait alors le XL. PzK, non ?


Ca aurait dû, sauf que l'armée allemande avait l'étrange habitude d'écrire 40 en chiffres romains comme XXXX et non XL... ne me demandez pas pourquoi !


J'ai une explication à cette étrangeté. En fait, les "soustractions" ne se faisaient pas dans les chiffres romains d'origine : 4 se notait IIII (et non pas IV), 8 se notait VIIII (et pas IX), 40 XXXX (et pas XL).
La notation par soustraction est plus lisible, car l'œil humain à du mal à dénombrer au-delà de 3 signes identiques, donc distingue assez mal III et IIII par exemple. Cette écriture par soustraction a été introduit très tardivement, je crois ; en tout cas, même à l'époque moderne, les deux écritures des chiffres romains ont coexisté.

Il s'agit donc d'un conservatisme, et non d'une fantaisie de l'armée allemande/prussienne. Sans surprise.
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MessagePosté le: Mar Sep 21, 2021 17:58    Sujet du message: Répondre en citant

le poireau a écrit:
Ca aurait dû, sauf que l'armée allemande avait l'étrange habitude d'écrire 40 en chiffres romains comme XXXX et non XL... ne me demandez pas pourquoi !

Oui, mais nous avons écrit (par exemple) XLIII. AK
Nous n'avons jamais écrit XXXX. en fait.

Va pour ce numéro.
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