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Asie-Pacifique, Janvier 1944
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Hendryk



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MessagePosté le: Mar Juil 06, 2021 17:07    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Le Vietnam est un pays, une nation, qui existe depuis longtemps. Ce pays a son histoire, sa langue et son écriture.

Oh, son écriture... Avant, c'était les sinogrammes imposés par la tutelle impériale chinoise, maintenant c'est l'alphabet latin imposé par les colonialistes français.
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Anaxagore



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MessagePosté le: Mar Juil 06, 2021 17:18    Sujet du message: Répondre en citant

Colonel Gaunt a écrit:
Le général Mast donne du "Mr le président" à Ho Chi Minh ? Il acte donc la république populaire vietnamienne.


Il est président du Lien Viet, le front de libération du Vietnam.
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
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Anaxagore



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MessagePosté le: Mar Juil 06, 2021 17:20    Sujet du message: Répondre en citant

Hendryk a écrit:
Casus Frankie a écrit:
Le Vietnam est un pays, une nation, qui existe depuis longtemps. Ce pays a son histoire, sa langue et son écriture.

Oh, son écriture... Avant, c'était les sinogrammes imposés par la tutelle impériale chinoise, maintenant c'est l'alphabet latin imposé par les colonialistes français.


Je me suis basé sur un discours existant de l'oncle Ho, mais par "écriture" Ho voulait sans doute dirre "littérature" au sens large.
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
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Colonel Gaunt



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MessagePosté le: Mar Juil 06, 2021 21:39    Sujet du message: Répondre en citant

Anaxagore a écrit:
Colonel Gaunt a écrit:
Le général Mast donne du "Mr le président" à Ho Chi Minh ? Il acte donc la république populaire vietnamienne.


Il est président du Lien Viet, le front de libération du Vietnam.

C'est plus protocolaire à mon humble avis, que de caresser dans le poil un chef de parti politique.
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loic
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MessagePosté le: Mer Juil 07, 2021 06:49    Sujet du message: Répondre en citant

Au 25 janvier :
Citation:
Le rapport soulignera les déficiences du matériel utilisé, la nécessité d’une escorte de chasse pour tout raid contre une flotte ennemie comportant des porte-avions

Il me semble qu'un tel rapport japonais a dû signaler ce point depuis 1943 si ce n'est 1942 !
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...


Dernière édition par loic le Mer Juil 07, 2021 09:06; édité 1 fois
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Hendryk



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MessagePosté le: Mer Juil 07, 2021 08:17    Sujet du message: Répondre en citant

Anaxagore a écrit:
Je me suis basé sur un discours existant de l'oncle Ho, mais par "écriture" Ho voulait sans doute dirre "littérature" au sens large.

Oui, littérature ça marche mieux.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Juil 07, 2021 09:01    Sujet du message: Répondre en citant

@ Loïc : OK. Corrections faites et OdB déplacé fin janvier (il avait été établi avant la rédaction de janvier, d'où son positionnement en décembre).
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Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Juil 07, 2021 09:16    Sujet du message: Répondre en citant

27 janvier
Indonésie
Opération Meridian/Méridien
Palembang
– La plupart des Corsair(e) sont de sortie pour mener une mission Rodeo, c’est-à-dire un sweep contre les aérodromes de Lahat et de Pendapo, au sud de Palembang. Le 87e Sentai réagit vigoureusement mais les Ki-44, dont beaucoup sont pilotés par des néophytes, ne font décidément pas le poids face aux appareils de la Royal Navy et de la Marine Nationale – et à leurs pilotes. Les pertes sont de douze appareils japonais abattus, plus trois irrécupérables, contre cinq chasseurs alliés.
Lagadec : « Les Ki-44 étaient une opposition sérieuse, mais ils n’allaient pas m’empêcher d’égaliser le score – 34 partout. Hélas, le fait le plus marquant de la journée ne fut pas ma petite performance, mais un crime de guerre commis par les Japonais. »
Trois des pilotes alliés peuvent sauter en parachute, mais aucun d’entre eux ne survivra à sa capture par les Japonais (l’un des pilotes leur sera livré par les collaborateurs de la PETA). Dans la nuit du 27 au 28, tous trois seront sommairement exécutés.

Campagne d’Indochine
Offensive du Têt

Les combats commencés l’avant-veille se poursuivent dans une grande partie de l’Indochine.

Saigon (Cochinchine) – À Cholon, les Vietnamiens lancent l’assaut final sur les chantiers Nishinan, qui font office de centre de formation pour le Hei Ho depuis un an et demi. Des tirs retentissent pendant plusieurs heures avant de s’espacer et de disparaître.
Si Cholon est à présent entièrement aux mains du soulèvement vietnamien, la superficie contrôlée par les révoltés à Saigon même a diminué. Plusieurs bâtiments transformés en fortins par les rebelles ont été repris après de durs combats.
Entre les deux secteurs, le front est stable, mais des fusillades nourries éclatent tout au long de la journée.

Kontum (Annam) – Les forces aériennes alliées continuent à bombarder la garnison, qui a subi de lourdes pertes. Ainsi soutenues, les attaques des bo-dois commencent à grignoter les positions japonaises.

Zone frontalière Laos-Cambodge-Vietnam – Des affrontements de faible intensité opposent toute la journée différentes factions. Ils sont provoqués par le passage de nombreux Vietminh descendant du Laos vers la Cochinchine et traversant le nord-est du Cambodge. Ces éléments s’attaquent à tous les postes contrôlés par les miliciens de la prétendue République khmer qui ont le malheur de se trouver sur leur chemin. Passé la frontière vietnamienne, ils sont à leur tour la cible d’attaques incessantes des fanatiques Hoa-Hao.

Phnom-Penh (Cambodge) – Une manifestation de bonzes traverse la ville. Partie du jardin public, où les opposants se sont rassemblés, elle se répand dans la ville chinoise avant de marcher vers le palais royal et la Pagode d’Argent.
Toutefois, elle n’arrive pas à destination. La Kempetai survient et disperse les contestataires à la matraque et en tirant en l’air – rien de plus, heureusement. La population réunie aux fenêtres insulte copieusement les Japonais.
Son Ngoc Thanh, qui a assisté à l’échauffourée, est très inquiet. Non seulement parce que son autorité est à présent publiquement bafouée, mais surtout parce que ses miliciens ont laissé passer les bonzes sans oser intervenir.

Sur la route de Cao-Bang (Tonkin) – La 33e Division s’est dissimulée toute la journée pour échapper aux avions alliés. Lorsque la colonne reprend la route à la nuit tombée, tous feux éteints, elle le fait vers le sud-est. Le commandement des forces japonaises en Indochine craignant un embrasement du Tonkin, les troupes du lieutenant-général Motoso Yanagida sont rappelées à Hanoi.

Ciel du Tonkin – Preuve de la situation critique des forces aériennes japonaises en Indochine, l’Armée demande l’aide de la Marine. Cette dernière, qui est loin d’être épargnée par les raids, accepte cependant d’affecter quelques hydravions A6M2-N (Rufe) à la lutte contre les raids ennemis. Cependant, largement dominés par les Warhawk et les Mustang d’escorte, ils sont taillés en pièces.


28 janvier
Indonésie
Opération Meridian/Méridien
Palembang
– Le sweep de la veille était destiné à attendrir les défenses autour de Palembang et de ses raffineries. En effet, l’objectif du jour est la raffinerie de Songei Gerong. Cependant, les raids du mois précédent ont rendu les Japonais prudents. A défaut de renforts en chasseurs ou en DCA, ils ont reçu tout un lot de ballons de barrage, qui vont gêner notablement la visée des bombardiers. Mais si les aérostats sont gênants, ils n’empêchent pas les bombes alliées de faire des dégâts importants.
Chez les Japonais, la reprise des raids alliés après une journée de pause a été une mauvaise surprise et les reconnaissances ont repris. Un Ki-46 du 87e Sentai tente de suivre les appareils alliés, mais il a la malchance de tomber sur les Corsaire de la 1F au retour de leur mission et il est abattu.

Campagne d’Indochine
Offensive du Têt
Saigon (Cochinchine)
– Les combats baissent d’intensité à cause de l’épuisement des adversaires. Toutefois, Japonais et miliciens pro-japonais lancent plusieurs attaques sur les pâtés de maisons encore occupés par les révoltés dans le centre de la ville.

Mytho (Cochinchine) – Un calme relatif, entrecoupé de quelques coups de feu, règne sur la ville. Le rationnement des soldats nippons et de la population civile qui survit encore dans la ville ravagée par quatre batailles consécutives atteint un niveau critique
A la mairie de Mytho, le lieutenant-général Matsuyama a rassemblé ses principaux chefs d’unité pour faire le point. Yuzo Matsuyama connait certains de ces hommes depuis des années. Il a combattu avec eux sur bien des fronts, mais à les écouter récriminer et accuser le QG – voire, sotto voce, leurs supérieurs à Tokyo – d’avoir mésestimé les Vietnamiens et de ne pas avoir tiré la leçon de leurs erreurs précédentes, le général ressent une grande amertume. Ils ont raison, bien sûr qu’ils ont raison, mais un soldat du Tennô obéit sans discuter. Face au silence du général, les protestations font place à une gêne profonde. Les officiers se taisent et le silence se fait.
Quoi qu’il en soit, la Division Dragon est tombée dans un piège. Il faut l’en sortir. Enfin, Matsuyama se redresse. Sa bouche affiche un pli dur.
– Considérant la situation à Saigon, rester à Mytho n’a plus aucun sens. Je vais proposer à Son Excellence le général Rikichi d’utiliser la 56e Division pour attaquer le secteur de Saigon afin de dégager la garnison.
Les officiers réunis autour lui approuvent bruyamment. La solution est parfaite et évite d’utiliser le mot « retraite », puisque la 56e Division va attaquer !

Kontum (Annam) – L’aube est accueillie par une clameur : « Banzai ! ». Surgissant des tranchées, les Japonais chargent. Mortiers et FM fauchent les premiers rangs, mais les suivants ne s’arrêtent pas pour autant. Ils arrivent jusqu’aux lignes tenues par les tu-vê et les bo-dois et attaquent au fusil, à la baïonnette, au corps à corps. Suit une demi-heure de boucherie sanglante qui s’achève… faute de combattants.
Un étrange silence s’abat alors sur le champ de bataille. Il faut presque une heure de délibération entre les officiers pour qu’une patrouille soit lancée vers les lignes japonaises. À son retour, l’unité rapportera n’avoir trouvé qu’une petite centaine de blessés graves et une douzaine de soldats isolés, dans un état proche de la catatonie.
Quatre-vingt dix-huit Japonais sont faits prisonniers – le chiffre le plus élevé depuis 1941, en dehors de la bataille de Dien-Bien-Phu. Les photos des soldats nippons, en loques, couverts de blessures et entourés par des tu-vê hilares paraîtront bientôt dans les pages de plusieurs journaux alliés, sous un titre annonçant à peu près « L’effondrement de l’Empire du Soleil Levant en Indochine ».
Aucune mention n’est faite dans les rapports de miliciens pro-japonais prisonniers, alors qu’un bon nombre de ceux-ci avaient été signalés dans la garnison ennemie. Il est vrai que, le soir même de la libération de la ville, un « tribunal populaire » est constituté. Ce dernier condamnera près de 600 habitants – le plus souvent à la peine capitale – pour avoir collaboré avec l’occupant.

Tourane (Annam) – Couvrant les P-40 du II/40 qui plongent sur les premières lignes japonaises, les Mustang belges veillent contre une éventuelle apparition des “Aigles Sauvages ”. La précaution se révèle inutile, tous les appareils en vol dans le secteur sont alliés. Les Warhawk français emportent chacun deux bombes, dont les explosions sont saluées par les vivats des bo-dois. Une fois allégés de leur charge, les Français multiplient les passes de mitraillage, faisant cracher leurs six Browning M2. Certains se permettent même un tonneau de joie au-dessus des alliés enthousiastes.
………
Le lieutenant Wouters se tourne vers le soldat Massamba qui vérifie une fois encore le fonctionnement de son fusil-mitrailleur BAR : « Regarde, à présent le ciel est favorable aux Japonais. »
Inquiet, le Congolais lève les yeux à la recherche d’avions frappés du Soleil rouge, mais Wouters lui tape sur l’épaule : « Mais non, il n’y a rien à voir… Ils n’ont plus d’avions ou de pilotes. Un ciel vide, c’est ce qu’ils peuvent espérer de mieux. Maintenant, écoute : nos anges sont passés, c’est au tour des orgues de jouer. »
– Les orgues, monsieur ?

De fait, des dizaines de tubes entonnent un requiem. Rien que des mortiers et des pièces de 75, mais il n’y a pas grand-chose de mieux sur ce théâtre. Au bout de dix minutes seulement, l’artillerie marque une pause de quelques instants, puis deux ou trois batteries tirent quelques obus. D’épais nuages se répandent sur les lignes ennemies. Wouters, qui observait le phénomène aux jumelles, approuve vivement : « Les fumigènes sont la marque d’un officier artilleur intelligent ! »
En l’occurrence, l’ordre vient du général Bourdeau lui-même. Des sonneries de clairon à l’ancienne précèdent alors un cri formidable. Le 10e RIC et le 1er Régiment Royal laotien quittent leurs tranchées, suivis l’instant d’après par les trois tanks ex-japonais de la Force Publique.
………
Le lieutenant Wouters avance, mitraillette Thompson au poing. Autour de lui, les Congolais armés de fusils et FM BAR se déploient en tirailleurs. Ils s’approchent de la source de tirs d’armes légères. Seul un obus de mortier, dont les éclats ne font pas de victime, vient perturber leur avance.
Autour d’un bunker en rondins édifié par les Japonais sont semés cadavres et agonisants. Les Congolais qui ont mené l’assaut hurlent des avertissements dans leur dialecte, cloués au sol par un FM accrocheur qui crible les arbres et le sol de balles, tandis que le mortier solitaire reprend son tir. Wouters ordonne que l’on contourne la position. Ils sont arrivés aux limites de la ville indigène de Tourane. Les obus alliés ont éventré les maisons, transformant les lieux en un amas de ruines. Les lieux sont tenus par de petits groupes de Japonais, qui s’accrochent à ces décombres. Il faut donner l’assaut.
La fusillade est assourdissante. Longeant un muret, Wouters se redresse pour balancer une grenade en direction des défenseurs. À son côté, Massamba s’est couché et lance de brèves rafales de son BAR, couvrant ses camarades qui s’élancent au travers d’un champ de ruines d’où émerge l’épave d’un Warhawk abattu la veille par la DCA.

Belgo-Congolais, Franco-Laotiens et Vietnamiens lancent plusieurs assauts dans la journée. Chaque fois, ils s’emparent d’un quartier de Tourane, mais chaque fois ils en sont refoulés par une contre-attaque.


29 janvier
Campagne de Birmanie
Front aérien
Birmanie
– Les deux squadrons de Spitfire VIII accompagnent deux squadrons de Spitfire V pour une nouvelle mission Circus sur Tavoy, mais les Japonais refusent aujourd’hui un combat qu’ils jugent trop inégal. Ils tâchent de préserver un certain potentiel dans l’attente de renforts et se contentent de camoufler le mieux possible leurs appareils.
Pendant ce temps, Mergui reçoit la visite des B-25 des 490e et 491e BS, escortés par les P-40 des 88e, 89e et 90e FS. A Tavoy, les 64e et 50e Sentai sont encore trop mal en point pour riposter, mais au-dessus de Mergui, les Japonais ont déployé les 11e et 77e Sentai, plus le 1er Sentai, venu en renfort de Kampong Ulu. Le combat qui s’engage est équilibré ; les attaquants perdent deux bombardiers et trois chasseurs, plus deux appareils endommagés, en échange de six défenseurs. L’as Masusawa, du 1er Sentai, décroche là ses neuvième et dixième victoires, aux dépens de deux Warhawk.
Dans la nuit, des Ki-21 du 62e Sentai bombardent Moulmein, incendiant un quartier d’habitation et plusieurs entrepôts. L’un d’entre eux est abattu par le Beaufighter du sergent Prin, qui s’était illustré quelques mois auparavant, lors du premier déploiement du Sqn 176 au-dessus de Rangoon.

Indonésie
Opération Meridian/Méridien
Java
– La flotte alliée quitte peu à peu le secteur de Sumatra pour arriver au large de Java. Là, les Japonais se méfient et maintiennent des patrouilles de combat depuis l’aube au sud de la ville. Lorsque les Corsair(e) alliés arrivent pour une mission Rodeo, comme l’avant-veille à Sumatra, les Ki-43 du 33e Sentai se ruent à l’attaque. Cependant, le léger avantage numérique des Japonais le mois précédent n’existe plus, car les pertes subies alors n’ont pas été comblées terme à terme. De plus, l’état-major nippon continuant apparemment de considérer Java et Sumatra comme un secteur tranquille, beaucoup de pilotes de renfort sortent des écoles et sont là pour terminer leur formation. L’écart qualitatif entre les marins alliés et les aviateurs de l’IJA est donc encore plus flagrant que le mois précédent, et les F4U surclassent toujours largement les Ki-43, dont certains sont encore du modèle I. Les Alliés ne perdent que trois appareils, plus un qui arrivera à rallier la flotte mais sera irréparable, en échange de douze Hayabusa.
Lagadec : « Cette fois, c’était presque trop facile. J’en ai profité pour reprendre la tête, avec mes 35e et 36e victoires. »
De son côté, le major Ronnie Hay, des Royal Marines, obtient sa sixième victoire : « C’était du tir à la cible, le Japonais se contentait de faire le pendule de droite à gauche devant mes mitrailleuses. Son appareil était peut-être endommagé, ou bien c’était un pilote débutant terrorisé par son premier engagement. Désolé, mon gars, mais c’est vous qui avez commencé cette guerre ! »
Le soir, les aviateurs japonais se couchent avec un moral en berne, marqué par un mélange de colère et d’humiliation. Ils pensent que le lendemain, il va falloir continuer à se battre, l’attaque des chasseurs alliés n’étant sans doute que le prologue de celle des bombardiers.

Campagne d’Indochine
Offensive du Têt

Les garnisons de miliciens et de japonais à Quang-Nam, Faifo et Quang-Ngai font face toute la journée à des assauts répétés. Les habitants se terrent, épouvantés par le fracas des armes automatiques et des obus de mortiers. Dans le ciel tournent des avions français et belges qui traitent à la bombe les principales positions ennemies.

Tourane – Les combats autour de la gare sont vifs toute la matinée. Les défenseurs – des mercenaires rhadés – sont soutenus par le train blindé de l’Annam. Ses canons et mitrailleuses contiennent les premiers assauts, mais attirent aussi à lui des B-25 J “nez plein” et de B-25G équipés d’un canon M4 de 75 mm. Il ne leur faut que quelques passes pour démolir les wagons sommairement blindés, conçus pour résister à des armes légères.
Les Rhadès, qui ont reconnu les tenues des soldats français, décident alors de se rendre à ces troupes régulières plutôt que de se faire massacrer dans un combat qui semble de moins en moins bien engagé. Le général Bourdeau reçoit personnellement les négociateurs, venus en brandissant un drap transformé en drapeau blanc. L’officier français propose des termes simples : les Rhadès seront considérés comme des soldats ennemis “normaux” et traités selon la convention de Genève. Cela rassure beaucoup les mercenaires, qui ont entendu parler du massacre des miliciens pro-japonais. Un peu avant midi, les défenseurs quittent les bâtiments, fusils au-dessus de la tête, et se laissent désarmer sans résistance.
Quelques coups de feu sont encore tirés des fenêtres du bâtiment principal, tenu par des Japonais. Il faudra le prendre d’assaut, ce qui se révélera long et coûteux, chaque pièce étant défendue. Acculés, les derniers Nippons chargeront à la baïonnette, ce qui aura au moins l’avantage d’écourter l’affrontement.
Plus au sud, les ex-Lao-Issaras ont atteint les limites du terrain militaire le long du boulevard de la Publique. Démunis d’armes lourdes, ils sont incapables d’avancer face à la garnison japonaise, bien mieux armée et retranchée. Les mortiers de 81 mm type 97 et les mitrailleuses de type 92 (copies du Lewis Gun britannique) brisent plusieurs attaques. Une nouvelle fois, les appareils de l’Armée de l’Air doivent intervenir. Seulement, après chaque bombardement, une fois la poussière retombée, les tirs reprennent. Même l’intervention des quelques pièces de 75 dont dispose le général Bourdeau ne change rien à l’affaire.
Au sud-est, le long de la rivière, les Belgo-Congolais de la Force Publique avancent par plusieurs rues parallèles (rue Marc Pourpre, rue Guillemin, rue du Général Gallieni, avenue du Musée) en direction de la mairie. Cependant, le QG des Bérets Blancs de Tourane se trouve dans un bloc de maisons au delà du croisement avec l’avenue de la Publique. Les miliciens pro-japonais disposent d’un armement abondant, dont des FM et même un canon de montagne type 41. Ils ont placé ce dernier dans une barricade qui barre la rue Guillemin – mais il ne pourra pas tirer : repéré par un Mustang belge, il est détruit par un bombardement d’une précision chirurgicale.
………
Le soldat Ndongo longe une bâtisse de pierre qui semble avoir été arrachée à une rue européenne. D’ailleurs, les rues proches de la mairie ressemblent aux rues belges, non que le Congolais ait jamais visité la Belgique, mais c’est ce que disent les officiers. La vie a conduit Ndongo plus loin qu’il n’aurait pu l’imaginer.
Il s’arrête près d’un arbre planté au bord de la chaussée et s’accroupit pour jeter un coup d’œil au-delà de l’angle de la maison. Tout est silencieux, les maisons paraissent vides, volets fermés, portes closes.
Des coups de feu claquent soudain, venant d’une rue perpendiculaire noyée dans la poussière soulevée par des bombes lâchées peu avant par des avions alliés. D’un même élan, les Belgo-Congolais se dispersent. Certains cherchent l’abri dans des ruelles proches, d’autres se plaquent au sol ou se blottissent dans l’embrasure d’une porte.
Un BAR crache de courtes rafales. Là-bas, les défenseurs ripostent. On voit le flash de départ des fusils, tandis qu’une arme automatique balaie la largeur de la rue. Soudain, dans le grincement de sa suspension et le ronflement de son moteur Mitsubishi SA12200VD, le Type 97 Chi-Ha ex-japonais, portant à présent l’étoile d’or sur fond bleu de la Force Publique, s’installe aux premières loges et semble s’ébrouer violemment quand le tube court de son canon de 57 mm crache un obus sur les positions ennemies. L’engin n’aura bientôt plus de munitions, mais tant qu’il y en a, autant en faire bon usage !
Ndongo n’assiste pas à la suite – le lieutenant Janssens jette un ordre, on s’élance dans une venelle adjacente grêlée par les bombes qui en ont chassé les miliciens vietnamiens. Certaines maisons brûlent et des briques jonchent le sol au milieu d’objets usuels. Les Congolais se déploie et c’est en tournant à l’angle d’une maison que le fusil Garand de Ndongo tressaute pour la première fois. Ses mains ont reconnu l’uniforme ennemi avant son cerveau – avec un détachement étonné, il voit l’autre s’affaisser contre le mur, lâchant son arme pour porter les mains à la tache rouge qui s’élargit sur sa vareuse.
L’affrontement dans l’univers urbain est très différent de ce que Ndongo a vécu en Éthiopie contre les soldats du Duce. Ici les balles surgissent de nulle part, souvent on ne voit pas l’adversaire – ou c’est lui qui ne vous voit pas. On se tue souvent à moins de cinq mètres. Et parfois, un mur vous sépare de l’ennemi, on l’entend, on a le cœur qui bat à tout rompre et on n’ose pas bouger. Alors il faut se forcer, contourner l’obstacle, continuer à avancer.
Ce jour-là, le soldat Ndongo manque mourir deux fois.
D’abord, il s’agenouille au coin d’une rue et passe le nez pour voir au-delà. À ce moment, cinq ou six Japonais sortent d’une maison en ruines pour courir vers le bâtiment en face. Ndongo tire par réflexe, l’un des hommes boule au sol, les autres ripostent ; le Congolais est tout seul, mais il peut prendre la fuite en passant par une maison à l’abandon.
Une heure plus tard, alors qu’avec d’autres soldats de la Force Publique il traverse une maison effondrée pour attaquer des positions japonaises, un camarade le bouscule… et prend à sa place une rafale de FM.

………
Au soir, les Belgo-Congolais ont pris le QG des Bérets Blancs et la gendarmerie, deux des principaux points d’appuis des assiégés. L’ennemi s’est toutefois retranché autour de la mairie et la première tentative pour l’en chasser a abouti à la perte d’un char (ex-japonais), qu’un soldat du Tenno a détruit en se jetant sur lui, une mine à la main.

Hanoi – En fin de journée, le général Rikichi accepte la proposition du général Matsuyama de lancer une contre-attaque sur Saigon.
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DMZ



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MessagePosté le: Mer Juil 07, 2021 10:42    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
14 janvier
Campagne d’Indochine
Une voyageuse
Myitkyina (Birmanie)
– J’ai presque vingt-quatre ans ! (Puis, rougissante :) Je n’y peux rien si je suis petite.

Pourquoi les parenthèses ?

Citation:
Un mètre cinquante, à peine, se dit Harver (mais en pieds et pouces, bien sûr).

Cinq pieds, à peine (un mètre cinquante), se dit Harver.
(Ça fait 1,524 m précisemment, il aura certainement pensé 5 pieds).

Citation:
22 janvier
Campagne d’Indochine
Un jour de plus en enfer
Kujo s’enfonce dans une des tranchées de terre et de bois qui double les ouvrages construits par les Français.
qui doublent

Citation:
25 janvier
Campagne d’Indochine
Offensive du Têt
Hôtel Métropole, Hanoi, 08h45
La plupart des grandes villes du centre et du sud du Vietnam son touchées

sont touchées

Citation:
Hué, 12h00
Les milices pro-japonaises tiennent encore trois grands quartiers où ils se retranchent, opposant une furieuse résistance.

où elles se retranchent

Citation:
29 janvier
Indonésie
Opération Meridian/Méridien
Java
Cependant, le léger avantage numérique des Japonais le mois précédent n’existe plus, car les pertes subies alors n’ont pas été comblées terme à terme.

terme à terme ?

Citation:
Campagne d’Indochine
Tourane
Les Congolais se déploie

se déploient

Y'a du mal avec les pluriels...
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houps



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MessagePosté le: Mer Juil 07, 2021 10:50    Sujet du message: Répondre en citant

8 janvier
Indonésie
Opération Meridian/Méridien

Palembang – "... A défaut de renforts en chasseurs ou en DCA, ils ont reçu tout un lot de ballons de barrage, qui vont gêner notablement la visée des bombardiers. Mais si les aérostats sont gênants, ils n’empêchent pas les bombes alliées de faire des dégâts importants...."

Et chacun sait que là où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir. De quoi être perturbé...

"...Chez les Japonais, la reprise des raids alliés après une journée de pause a été une mauvaise surprise et les reconnaissances ont repris...."

De quoi avoir le moral dans les chaussettes. Oui, je sais, c'est très mauvais, mais c'est l'été, on tourne à effectif réduit.. Very Happy Que des stagiaires, en plus !
Je suggère " Chez les Japonais, la réapparition des appareils alliés..."
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Timeo danaos et dona ferentes.
Quand un PDG fait naufrage, on peut crier "La grosse légume s'échoue".
Une presbyte a mauvaise vue, pas forcément mauvaise vie.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Juil 07, 2021 10:54    Sujet du message: Répondre en citant

En dehors des pluriels…
'terme à terme' : élément pour élément, on a perdu X chasseurs de ce type et Y de cet autre, on n'a pas reçu autant de chaque type. Mais bon, je supprime 'terme à terme'.
"Puis rougissante" est entre parenthèses et ne devait pas être en italiques, c'est une insertion du "récitant" dans la réponse de la jeune fille.
(mais en pieds et pouces, bien sûr)" est noté ainsi pour introduire un léger effet comique - on signale qu'on a traduit non seulement de l'anglais en français, mais aussi des pieds et pouces en mètres et cm.
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loic
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MessagePosté le: Mer Juil 07, 2021 12:37    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
un « tribunal populaire » est constituté


Une double redite :
Citation:
Les deux squadrons de Spitfire VIII accompagnent deux squadrons de Spitfire V


Citation:
à lui des B-25 J “nez plein” et de B-25G

Enlever l'espace entre "B-25" et "J".

Citation:
les négociateurs, venus en brandissant un drap transformé en drapeau blanc

un bout de tissu (pour éviter une redite) ?

Citation:
la perte d’un char (ex-japonais), qu’un soldat du Tenno a détruit en se jetant sur lui, une mine à la main.

Plutôt un engin artisanal qu'une mine ?

Sinon quand les P-40 vont-ils être remplacés dans les groupes de chasse US ?
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Anaxagore



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MessagePosté le: Mer Juil 07, 2021 13:25    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:

Sinon quand les P-40 vont-ils être remplacés dans les groupes de chasse US ?


C'est une bonne question, je la pose depuis plusieurs années. mais l'Indochine est un peu particulière... le matériel ancien reste utilisé plus longtemps que partout ailleurs.
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loic
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MessagePosté le: Mer Juil 07, 2021 13:43    Sujet du message: Répondre en citant

Historiquement, le P-40 est resté dans certains groupes sur le théâtre birman jusqu'en 1944 voire 1945 pour certains groupes (exemple : 23rd FG ex-AVG / Tigres Volants).
Mais ici, les combats vont se terminer dans pas si longtemps et la question de l'autonomie du P-40 va se poser.
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patzekiller



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MessagePosté le: Mer Juil 07, 2021 14:31    Sujet du message: Répondre en citant

terme à terme est une expression trés utilisée en math

pour la mine : je pense qu'il faut comprendre "mine". ce genre d'action suicide, avec un vraie mine AT est largement illustrée dans la bibliographie mais aussi au cinéma, que ce soit en 37 contre les russes, ou en 44 contre les ricains.

les burma banshee ont reçu des P-47 en remplacement, cette relève sera illustrée dans les textes futurs aux dates otl

pour les tigres volants/23rd FG ce sera des P-51, et compte tenu du contexte ftl de cet appareil et du fait que le 1st ACG a déjà récupéré des modèles divers et déclassés du front européen ; je pense que l'auteur en charge de la chine saura gérer cette arrivée le moment venu, qui ne tardera sans doute pas compte tenu des dates otl
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