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Le Front Russe, Janvier 1944
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loic
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MessagePosté le: Mar Juin 29, 2021 07:37    Sujet du message: Répondre en citant

Le problème des LFD n'est pas tellement leur organisation, mais surtout l'efficacité des hommes sur le terrain, à commencer par les (sous-)officiers.
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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le poireau



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MessagePosté le: Mar Juin 29, 2021 09:23    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
Le problème des LFD n'est pas tellement leur organisation, mais surtout l'efficacité des hommes sur le terrain, à commencer par les (sous-)officiers.


Elles sont passées sous le commandement de la Heer à l'automne mais leur composition n'a pas évolué.
Certaines ont eu un comportement honorable au feu mais il n'empêche qu'elles restent globalement de médiocres unités d'infanterie, en sous-effectif, sous-encadrées et sous-dotées.
Au chapitre des unités terrestres de la Luftwaffe il ne faut d'ailleurs pas confondre les Luftwaffe-Feld-Divsionnen avec les Fallschirmmjager-Divisionnen ; ces dernières, même si elles n'ont de parachutiste que le nom, sont au contraire de vraies bonnes unités d'infanterie, souvent de la meilleure qualité.
_________________
“Il n'y a que deux puissances au monde, le sabre et l'esprit : à la longue, le sabre est toujours vaincu par l'esprit” (Napoléon)
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Juin 29, 2021 14:52    Sujet du message: Répondre en citant

31 janvier
Opération Šiauliai
Départ manqué
Partie sud de la ligne Panther (Lettonie)
– La pluie ne pouvait pas durer éternellement… petit à petit, le ciel se calme sur les pays baltes, laissant place à un froid polaire – toutefois, celui-ci n’arrête certainement pas les combats, et encore moins l’Armée Rouge.
Pour la 7e Armée de la Garde, c’est l’occasion de s’extraire du bourbier dans lequel elle patauge depuis 48 heures déjà. Surgissant de la péninsule de Buivāni avec le plein soutien de la 14e Armée Aérienne d’Ivan Zhuravlev (qui a l’habitude des conditions difficiles, depuis ses vols nocturnes durant la guerre d’Hiver…), les hommes de Nikolai Berzarine s’emparent de la route de Jēkabpils à hauteur de Selonia et Brūlāni, avant de s’orienter vers l’ouest au secours de leurs camarades sur le point de céder à Robežkrogs.
Sous un déluge d’artillerie, la 254. ID doit lâcher prise – le 505. schw. Pz. Abt ne peut suffire à tout et la 58. ID a son propre front à tenir. C’est donc enfin la percée pour l’Armée Rouge, dont les deux pointes font leur jonction puis avancent de 5 kilomètres – en menaçant à la fois les arrières de la 18. Armee et, plus immédiatement, ceux des défenseurs de Kreutzburg.
Là-bas, le pat se prolonge – mais la situation bascule cependant lentement en faveur des Soviétiques sous le poids de l’artillerie et de l’aviation. Deux outils dont la 34e Armée fait un abondant usage afin de ruiner les positions de la 269. ID et de permettre à ses sapeurs de passer. Au prix des plus grands efforts, ceux-ci parviennent finalement à sécuriser une tête de pont 3 kilomètres en aval, à Ābeļi, en profitant du fait qu’ici la Dagauva se divise en deux bras entourant une île. Cependant, n’en déplaise à Anton Lopatine, les Landsers de Wagner tiennent toujours, avec une obstination qui force le respect… Il va sans doute falloir les réduire un par un dans les ruines de Kreutzburg, à l’ancienne ! Une bonne nouvelle cependant pour le chef de la 34e Armée : ses éléments motorisés ont trouvé un point de passage par bac aux environs de Māsāni. L’embarcation a été coulée, bien sûr – mais il semble possible, avec de nouveaux moyens de transport, d’envoyer des détachements sur la rive sud dès cette nuit. De fait, on n’y observe aucune défense – le reste du II. AK, censé assurer celle-ci, arrive à peine à Daugavpils, et il est très en avance sur les anciens défenseurs de Rositten.
Ceux-ci ont fini par être rattrapés par les Soviétiques – du moins en partie. A Malta, le 13e Corps Blindé de Boris Bakharov (bien guidé par les reconnaissances de VVS) tombe sur les défenses de la 122. ID (Gustav Hundt) – qui faisait halte dans cette zone pour couvrir le repli des 123. et 251. ID, plus à l’est. Manœuvrant avec adresse entre les bois et vers le Sud en direction de Solomenka, le Soviétique paraît un temps mettre en difficulté l’infanterie fasciste… Il est alors rappelé à l’ordre par l’intervention du 655. s.PzJ. Abt (Karl-Max Freiherr von Hofenfels) et ses puissants Nashorn, lesquels tirent comme de coutume de fort loin ses T-34 bien visibles dans les blanches clairières de Lettonie. Face à ce nouvel adversaire, Bakharov insiste encore un peu, avec le soutien de l’aviation, mais il perd le temps nécessaire à Hundt pour se dégager vers Griščati. Certes, la route de Daugavpils paraît désormais libre – mais en fait, la SS-Kurland la surveille toujours et avant de poursuivre, le 13e CB va de toute façon devoir attendre une bonne partie de la journée que la 39e Armée le rejoigne.
Du côté gauche de la pince, la 55e Armée avance – elle a fini par évincer la 251. ID et entre à sa poursuite dans la région d’Andrupene… encore une zone de lacs et de bois, où l’infanterie allemande sera très à son aise pour se replier de façon ordonnée, d’autant qu’elle reste bien couverte sur sa droite par le VIII. AK (Gustav Höhne). Cette avance libère par ailleurs la 122. ID de sa position – celle-ci va donc se retirer vers Puša dans la nuit. Quant au 14e Corps Blindé, il progresse à présent vers Dagda (suivre la route de l’ouest n’est plus nécessaire, eu égard au repli fasciste) et entre dans Ezernieki dans la journée, pour finalement toucher Bojāri à minuit, sans avoir pu saisir un adversaire qui joue une fois encore avec le terrain. De fait, instruite des mouvements de ses camarades, la 8. ID (VIII. AK) s’est dérobée… Son chef, von Kirchensittenbach, passera la nuit à Dagda.

Opération Bagration
L’Or du Rhin
Bagration Nord (1er Front Biélorusse)
– La 20e Armée du général Vladimir Kurassov commence à tâter la nouvelle ligne de défense conjointe formée à Silene par les 87. ID (Walter Hartmann) et 161. ID (Paul Drekmann). Avec du temps, ces unités ne feraient sans doute pas le poids… Un problème, cependant : la formation du Russe est pour l’heure trop dispersée pour pousser effectivement, ayant dû notamment contourner le lac Dryvyaty pour déborder un défenseur qui s’est replié depuis. Les premiers assauts brusqués n’y changeront rien – Daugavpils reste hors d’atteinte. Mais pour l’instant seulement !
En effet, plus au sud, le 10e Corps Blindé d’Aleksei Popov contourne, lui, le lac Dysnai, passant dans un splendide paysage de lagunes blanchies pour finalement entrer à Dūkštas dans la soirée. Il n’est déjà plus qu’à une vingtaine de kilomètres de son objectif – et dans le flanc droit béant du HG Nord, il n’a toujours rien rencontré sinon quelques factionnaires. Sa présence est toutefois repérée en milieu d’après-midi par un Fw 189 gris couvert de serpentins blancs – l’adroit pilote du volatile bipoutre signale très vite à Kaunas la présence de ces blindés forestiers.
Pendant ce temps, à Vilnius, la bagarre continue… Certains de réussir à briser les reins de son adversaire – et même si l’extrême étirement de ses lignes de ravitaillement (310 kilomètres depuis son point de départ !) rend désormais aléatoire le ravitaillement en munitions comme le remplacement des engins détruits, Pavel Rybalko ordonne à nouveau à Volsky et à son 2e Corps Mécanisé de charger aux environs de Vaidotai, avec le soutien du 2e Corps Blindé de la Garde sur leur gauche vers Kaišialakiai. Ivan Vovchenko pourra ainsi appuyer son camarade si timoré, en débordant le cas échéant les Fascistes par le sud et Keturiasdešimt Totorių. Quant au 18e Corps Blindé, il devra forcer le passage à Nemenčinė, bien à l’est de l’ancienne capitale lituanienne, sans attendre (sait-on jamais…) le soutien de la 63e Armée et du Groupement Oslikovski.
Sur la droite, face à cette marée de blindés soutenus par les VVS, Rodt ne peut que plier – même s’il dispose, pour une fois, de l’appui des Fw 190-F du III/SG.3, à peu près couverts par le II/JG.54 “Grunhertz” dont les Bf 109 revendiquent 14 victoires [Dont un Yak pour le Hauptmann Erich Rudorffer, qui atteint ainsi sa 126e victoire.]. La 22. Panzer se retire donc vers la plaine de Lentvaris en combattant, les Marder du 226. StuG et les tubes de la 253. ID l’appuyant en arrosant le flanc soviétique. Heureusement, la nuit tombe tôt en cette saison ! Et au soir, panzer et StuG – non point épuisés, mais bien fatigués – se préparent à regagner le centre de Vilnius, avant de faire sauter les ponts. La « défense globale » espérée, avec Neptun Sud, a échoué. Théoriquement, la 3e Armée de Chars est libre de déferler vers Kaunas.
Cependant, cette armée a elle aussi encaissé des pertes plus que sensibles : le 2e Corps Mécanisé de Volsky est tombé à 35 % de ses engins, le 2e CB de la Garde n’en est déjà plus qu’à 65 % ! Et comme les renforts mettent du temps à arriver et qu’à Nemenčinė, Aleksei Burdeiny s’est heurté à la 123. ID de Louis Tronnier, Rybalko décide finalement de faire une pause, le temps pour la 63e Armée de le rejoindre, et pour le Groupement Oslikovski de faire jonction. Après tout, ces derniers devraient être là dès demain – et le Soviétique, tout fonceur qu’il soit, ne peut tout de même pas laisser un corps d’armée ennemi avec au moins une division blindée libre d’agir sur ses arrières. Il sera bien temps de repartir une fois les Fascistes occupés par les frontovikis de Vasiliy Kuznetsov…
………
Secteur de Minsk et centre de Bagration – Fin des grandes manœuvres (ou presque) dans la plaine autour de Minsk : la 1ère Garde passe la Pitch et atteint Vitovka. Elle poursuit alors vers la Reka Usa, où elle rejoint finalement les traces de la 4e Armée de la Garde, donc de la 1. PanzerArmee. Ivan Chistiakov, toujours auréolé de sa récente victoire, n’était pourtant pas supposé se diriger dans cette direction – c’est le rôle de ses camarades restés plus à l’est, ainsi que du 2e Front Biélorusse. Mais le commandement “élastique” de Vassili Sokolovski a laissé dans quelques traces son esprit… Du coup, il se fait cordialement rappeler à l’ordre dans la soirée par le maréchal Joukov ! Et, en pleine nuit, il fait finalement obliquer son armée vers l’ouest, en direction d’Ivianiec.
On comprend que le maréchal tienne à éviter un nouvel et gigantesque embouteillage sur la route de Baranavitchy… Désormais couvertes sur leur droite, et avec un large couloir devant elles, les autres armées avancent. La 2e Armée de Choc de Kuzma Galitsky passe la Pitch à Samakhvalavichy, la 3e Armée de la Garde fait de même à Praŭdzinski. Ces deux formations ne sont plus très loin de reformer un front nord-sud à hauteur de Minsk, avant de reprendre leur avance vers l’ouest.
Pendant ce temps, du côté du 2e Front Biélorusse de Konstantin Rokossovski, les affaires continuent ! De Turyn, la 15e Armée et le 7e Corps Blindé rejoignent Marina Horka et avancent désormais un peu lourdement le long de l’unique route cheminant au travers des marais d’Hareliec… Pour Reuters et Panfilov, il n’est cependant pas question de rejoindre leurs collègues à la poursuite de la 1. PanzerArmee, mais plutôt d’aller soutenir le flanc de la 1ère Armée de Chars, que la vitesse de son avance a quelque peu isolé devant eux.
Quant à la 29e armée et au 1er Corps Aéroporté, derrière, ils ont passé Tcherven, pour descendre comme prévu vers le sud.
………
Bagration Sud (2e Front Biélorusse et 1. PanzerArmee) – Pour les forçats de la dernière armée du HG Mitte en état de peser, l’arrêt de la pluie signifie aussi l’arrivée de très gros ennuis… Face à des VVS particulièrement agressives (la 15e Armée Aérienne de Nikolai Papivine n’a plus qu’eux à matraquer !), poursuivis par une 4e Armée de Garde galvanisée par le succès comme par la présence de la 1ère Garde sur ses arrières, constamment harcelés sur leur flanc par la 3e Armée de Choc à travers la minuscule Reka Usa, Landsers et tankistes perdent pied et se retirent – en moins bon ordre qu’auparavant – vers Stowbtsy, à la recherche de la protection offerte par le Niémen et (peut-être) par Neptun Sud.
Dans les heures trop longues qui suivent, la 1. PanzerArmee perd plusieurs dizaines de véhicules et des centaines d’hommes sous les mitraillages des Sturmovik, en dépit des efforts désespérés de la Luftwaffe, dont les pauvres I/JG.54 (sur Fw 190-A) et IV/JG.5 (sur Bf 109-G) sont bien en peine d’arrêter seuls les centaines de Yak et d’Il-2 qui déferlent. Circonstance aggravante : la Luftwaffe doit elle-même détacher une part non négligeable de ses chasseurs pour servir d’escorte aux bombardiers des III/KG.1 (Ju 88) et IV/KG.1 (He 177) qui visent, en arrière des forces russes, les ponts et points de passage sur la Pitch. En soi, l’idée n’est pas mauvaise… Mais elle est tout de même coûteuse ! Dix bombardiers tombent (6 Ju 88 et 4 Greif), sans résultats décisifs. Et du côté des hommes du LVII. AK (Friedrich Kirchner) – qui se hâte dans la plaine de Kletsk, à la merci de la 54e Armée, des partisans et autres Faucons en maraude – on ne verra pas une croix noire de la journée.
Au même moment, dans la grisaille d’une journée d’hiver, la 1ère Armée de Chars de Mikhail Katukov s’engage dans les bois de Sasnovy Bor, le 21e Corps Blindé (F. Rudkine) en tête. La saisie de cette route – et de ce carrefour, qui commande les voies de Baranavitchy, Kobryn et Sloutsk – est d’une importance cruciale pour la poursuite de l’exploitation de Bagration. Face à lui, Neptun Sud est cependant déjà sur place… Mais les panzers ne font que passer, car ils ne sont pas plus conscients de la présence des chars de Katukov que ceux-ci ne le sont de la leur ! Et finalement, à la tombée du jour, les T-34 de tête de Rudkine tombent presque par hasard sur le flanc des colonnes de la 23. Panzer (Nikolaus von Vormann). Celle-ci vient à peine d’être reconstituée après avoir été étrillée lors de Roumiantsev – mais après quelques débuts difficiles, ses Panzer IV et ses StuG tiennent globalement tête aux Rouges.
Ignorant tout des forces de leur adversaires, les deux chefs surenchérissent : Katukov envoie le 1er Corps Mécanisé (M.D. Solomatin), déjà victorieux en Ukraine. Unrein, qui coordonne Neptun Sud (en dehors des SS…), lance sa propre 18. Panzer au secours de Vormann tout en demandant l’appui de la Totenkopf, qui va bien vouloir faire demi-tour. S’ensuit, toute la nuit durant, une mêlée confuse et sanglante au milieu des bois, tandis qu’Hermann Priess revient en hâte de Liasnaja, ravi de jouer sa propre version de la Chevauchée des Walkyries.

Tankiste (Evgueni Bessonov)
Percée

« Les chenilles font voler la neige, tandis que Stalingradskiy fait – comme tous ses camarades – un raffut de tous les diables en filant sur une berge déserte. Au loin, une nuée de canards s’envole en poussant des cris d’alarme. Pensées apaisées, ambiance onirique. Mais pas pour longtemps – un simple regard sur l’acier de notre engin me ramène à la réalité. Fiodor, du reste, n’a pas ma sensibilité – il reste concentré sur sa conduite. Quant à Nikita, il discute tant bien que mal avec Sasha – lequel n’est jamais très bavard quand il lui faut évoquer son expérience passée, et dont la main gauche paraît d’ailleurs étrangement le faire souffrir dès qu’on fait mine d’évoquer le sujet.
Je comprends sans mal les pensées qui les traversent en ces instants. Le calme avant la tempête, la tension qui monte – ou qui descend trompeusement. Mais pareille légèreté en territoire hostile est pire que non-professionnelle – elle est avant tout dangereuse. Alors j’oublie mes volatiles cancanant, je relance le peloton par radio pour contrôle des approches. Et surtout, je rappelle avec moi dans la tourelle Andrei, très occupé à singer les cosaques, à califourchon sur le canon. Il veut faire rire les filles devant, soit. D’ailleurs, ça a l’air de marcher un peu avec la nommée Polina, une chargeuse dont l’engin ferme la marche de sa propre unité. Mais moi, je ne tiens pas à devoir m’expliquer avec une sorte de Mère Supérieure d’un couvent en forme de T-34 telle que la sergente Oktyabrskaya. Chacun ses problèmes ! »

(Tankiste ! – Jusqu’au cœur du Reich avec l’Armée Rouge, Evgueni Bessonov, Skyhorse 2017)

Stratégie
Arbitrage à l’hitlérienne
Wolfsschanze (Rastenburg), 14h00
– Alors que l’arrivée imminente sur le front de Neptun Sud et du LXXXII. AK signe – selon lui – le début d’une stabilisation du front biélorusse, Adolf Hitler prend acte de la situation toujours plus aventurée du HG Nord, qui semble déjà en ballotage défavorable à Vilnius et dont le repli décidé il y a peu paraît désormais peut-être un peu trop timoré eu égard aux circonstances.
Non point que le Führer craigne vraiment un encerclement imminent de la 18. Armee en Lettonie – par le temps qu’il fait, les Rouges devront bien s’arrêter faute de ravitaillement, surtout après pareille progression initiale. Non – ce qui l’inquiète beaucoup plus (et à raison) c’est la crainte de revoir sur les arrières du Georg von Küchler une panique et un affolement comparables à ce qu’a connu le HG Mitte moins de deux semaines auparavant. Certes, la Wehrmacht a pris depuis des mesures draconiennes en matière de discipline ! Comme quoi le Guide avait raison d’évoquer le sujet lors de sa proclamation de Nouvel An. Mais si, par extraordinaire, les blindés bolchéviques devaient s’enfoncer de, mettons… 100 kilomètres vers l’ouest jusqu’à Kaunas, c’est toute l’opération Neptun qui tomberait à l’eau et le HG Nord serait alors contraint de se retirer piteusement vers Königsberg sans avoir pu contre-attaquer le flanc soviétique.
Aussi, Hitler annonce : « Il est temps d’accélérer les préparatifs de Neptun Nord, en hâtant le redéploiement des forces qui devront le soutenir. La 16. Armee de Hansen perd trop de temps au nord, vers Daugavpils – elle doit aller au plus vite relever la 2. Armee. Dans ce contexte, je ne vois aucun intérêt de tenir la ligne Panther plus longtemps. La 18. Armee est déjà prête – qu’elle se retire dès cette nuit. Quant à Neptun Sud, je crains que les forces déjà engagées ne suffisent pas – ordonnez à Schröner de préparer le départ de la 10. PanzerGrenadier et du 501. schw. Pz Abt. La 3. PanzerArmee peut bien se passer d’eux, vu le calme dans son secteur. »
Approbation unanime – du reste, Kempf conservera encore deux grandes unités blindées ou mécanisées. Qu’est-ce qui pourrait bien lui arriver à Olevsk, dans ces circonstances ?

Arbitrage à la soviétique
Kremlin (Moscou)
– A quelques milliers de kilomètres et à quelques heures de distances, Staline convoque la Stavka, afin d’évoquer avec elle les résultats – pour l’heure – fort mesurés de Šiauliai. Il parait évident qu’à ce rythme, et en suivant strictement le plan, on n’arrivera à rien ! Aussi, le Petit Père des Peuples tranche : « Il est clair à présent que les Fascistes nous ont devancés en Lettonie. Bah ! Le même coup ne peut pas marcher deux fois à si peu d’intervalle. Nous devons donc en prendre notre parti et lancer dès à présent le 1er Front Balte du Camarade Popov à l’attaque. Il ne faut laisser aucun répit aux occupants de la RSS de Lettonie et surtout, il ne faut pas les laisser se retirer sans pertes ! »
Face à lui, Antonov et Chtemenko n’objectent pas. D’abord, parce que dans le fond, leur chef a sans doute raison. Ensuite, parce qu’ils sont déjà relativement (et prudemment) satisfaits que cette réflexion mi-figue, mi-vodka n’ait pas été l’occasion d’une mise à l’écart définitive de Kirill A. Meretskov. Un général brillant, qui conserve toute leur estime, mais dont les performances récentes n’ont sans doute pas arrangé la faveur incertaine dont il pouvait se prévaloir. Et enfin parce que, dans le fond… le 1er Front Balte est prêt.


Hé oui ! Fini Janvier Russe !


Dernière édition par Casus Frankie le Mar Juin 29, 2021 20:00; édité 1 fois
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Bob Zoran



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MessagePosté le: Mar Juin 29, 2021 15:13    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Il est alors rappelé à l’ordre par l’intervention du 655. s.PzJ. Abt (Karl-Max Freiherr von Hofenfels)


Par souci de cohérence, précédemment dans la chrono on rencontre plutôt "655. schw.PzJ.Abt".

Janvier fini (et encore bravo aux rédacteurs pour le boulot accompli), quelle est la prochaine étape? On peut escompter sur la poursuite du Front Russe dans la foulée ou c'est encore à "rédactionner"?
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houps



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MessagePosté le: Mar Juin 29, 2021 15:19    Sujet du message: Répondre en citant

"Opération Bagration
L’Or du Rhin
Bagration Nord (1er Front Biélorusse)"


Je ne dirais pas que comme titre, c'est un peu maigre, mais ...

Bravo pour le boulot ! Et je n'oserais rappeler à notre petit camarade Bob qu'après janvier, même en Russie, c'est février.... Very Happy
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Timeo danaos et dona ferentes.
Quand un PDG fait naufrage, on peut crier "La grosse légume s'échoue".
Une presbyte a mauvaise vue, pas forcément mauvaise vie.
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DMZ



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MessagePosté le: Mar Juin 29, 2021 16:00    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Mais le commandement “élastique” de Vassili Sokolovski a laissé dans quelques traces son esprit…

Je dirais même plus...
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Joukov6



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MessagePosté le: Mar Juin 29, 2021 16:21    Sujet du message: Répondre en citant

Les Allemands paraissent plutôt blasés quand même, ils viennent de perdre 3 armées complètes, une 4ème est en route, un trou de plusieurs centaines de kilomètres vient de s'ouvrir entre GA Nord et Nord-Ukraine, les bases de départ de la contre-attaque supposée corriger la situation sont déjà des champs de bataille alors même que la contre-attaque n'a pas commencée et ça n'a pas l'air de plus les travailler que ça.

Je veux dire, même si par un espèce de miracle absolu Neptun devait réussir totalement et renvoyer l'Armée Rouge sur ces positions de départ, 15 divisions d'infanterie (au minimum) viennent de disparaitre de l'OOB de la Heer et il va bien falloir trouver quelque chose pour remplacer, ou redonner une consistance, au GA Centre et boucher le trou qui s'est formé dans le front. Et il est bien indiqué qu'il ne reste guère que 6 divisions d'infanterie à l'entraînement pour la Heer.
Si on ajoute à ça la future offensive soviétique en Ukraine, où la Heer a perdu ses réserves blindées, qui va sans doute causer son lot de perte. Puis après Cobra en France qui détruit plusieurs autres divisions, puis après Overlord qui va achever de démanteler la "Westheer" (et j'imagine que les forces en Italie et dans les Balkans ne vont pas se contenter de faire de la figuration)... le problème des effectifs va très vite devenir insoluble.
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Hendryk



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MessagePosté le: Mar Juin 29, 2021 16:31    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
« Il ne faut laisser aucun répit aux occupants de la RSS de Lettonie »

S'il y a une chose dont Staline ne manque pas, c'est de culot.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Juin 29, 2021 16:33    Sujet du message: Répondre en citant

Joukov6 a écrit:
Les Allemands paraissent plutôt blasés quand même, (…).. le problème des effectifs va très vite devenir insoluble.


Exact. Mais les Allemands n'ont pas encore tout à fait réalisé que toutes ces divisions ont bel et bien disparu, elles ne sont pas seulement démolies et plus ou moins récupérables.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Juin 29, 2021 16:34    Sujet du message: Répondre en citant

houps a écrit:
Je ne dirais pas que comme titre, c'est un peu maigre, mais ...


Il y a surtitre, titre et localisation.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Juin 29, 2021 16:35    Sujet du message: Répondre en citant

houps a écrit:
Et je n'oserais rappeler à notre petit camarade Bob qu'après janvier, même en Russie, c'est février.... Very Happy


Hé bien non…
Après janvier en Russie, Janvier en Asie-Pacifique. Attention au chaud et froid !

Ensuite, Janvier chez les Diplomates.

Puis Février !
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mar Juin 29, 2021 17:17    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour les gentils mots - ceci étant, n'oublions pas aussi, qu'après juin vient aussi juillet (et les traditionnelles deux semaines dans la péninsule du raton-laveur). Mais on bosse, on bosse ... Wink
Quant au côté blasé des Allemands- ce n'est pas un sentiment mais une réalité. Précisément la même qui, en septembre 44, faisait croire à certains que la guerre était gagnable apres Market Garden OTL.
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C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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FREGATON



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MessagePosté le: Mar Juin 29, 2021 18:04    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Quant au côté blasé des Allemands- ce n'est pas un sentiment mais une réalité.

Pourtant n'entend-t-on pas chanter un air guilleret à Rastenburg?
Chaque pas en avant
Doit être immédiatement
Suivi la chose est claire
De quinze pas en arrière
Puis de manière adroite
L'aile gauche glisse sur l'aile droite
Pendant qu'l'aile droite
Ebauche un virage sur l'aile gauche
Ah,Ah,Ah,Ah
C'est la défense élastique
Ah,Ah,Ah,Ah
Y'a rien d'plus chouette que c'truc là

Bon Arrow,

Ceci étant: jolly good time Raccoon Applause
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La guerre virtuelle est une affaire trop sérieuse pour la laisser aux civils.
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houps



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MessagePosté le: Mar Juin 29, 2021 19:51    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
houps a écrit:
Je ne dirais pas que comme titre, c'est un peu maigre, mais ...


Il y a surtitre, titre et localisation.


Oui, oui, mais d'hab., c'est en gras. Là, c'est Carême...nt différent...
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Juin 29, 2021 20:00    Sujet du message: Répondre en citant

Aaah ! Comme ça, c'est mieux ?
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Casus Frankie

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