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1940 - La France continue la guerre
 
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Que deviennent les matériels militaires restés en Métropole

 
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Comtois39



Inscrit le: 09 Juil 2010
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MessagePosté le: Jeu Juil 15, 2010 14:19    Sujet du message: Que deviennent les matériels militaires restés en Métropole Répondre en citant

J'ai, en arrivant, demandé ce u'il en était concernant les suite immédiates du Grand Déménagement pour les troupes et surtout les armes et matériels étant restées en Métropole.

J'ai un début de réponse OTL avec ce livre que j'ai trouvé à la FNAC (mais que je n'ai pas acheté) :

La première résistance, le camouflage des armes : les secrets du réseau CDM, 1940-1944

Auteur : Philibert de Loisy
Paru le : 04/03/2010
Editeur : Esprit du Livre (L')
Collection : Histoire & Mémoires combattant
ISBN : 978-2-915960-71-6
EAN : 9782915960716

Résumé :
La première Résistance était militaire et le CDM l'un des plus importants réseaux.
C'est ce que démontre cette contribution majeure à la connaissance de la guerre. La Résistance militaire est constituée pendant la période 1940-1942 par les services spéciaux et par le camouflage du matériel (CDM). Ce livre relate l'histoire du CDM, un réseau connu de quelques initiés seulement, car il a été mis sur pied par des militaires qui, après la guerre, demeuraient soumis au devoir de réserve.
Et pourtant il fut, dès juin 1940, le premier réseau de la Résistance et l'un des principaux. II a soustrait à l'ennemi des milliers de tonnes de matériel militaire français qu'il a caché dans les circonstances les plus rocambolesques, parfois héroïques, toujours courageuses. Il a fait appel à toutes les couches de la population qui ont ainsi participé à son action. Même après l'invasion allemande de novembre 1942, il a continué à trouver des volontaires, prêts à risquer leur vie et celle de leur famille, pour cacher des armes et des véhicules.
Il n'est que temps de sortir son action de l'oubli. Et lorsque le colonel Remy écrit " la forme particulière des actions des camoufleurs du matériel fit qu'auprès d'elles paraissent bien pâles les romans d'aventures et autres westerns si populaires à l'écran ; leur épopée a le mérite d'être vrai ", il ne fait que rétablir la réalité historique. Une enquête minutieuse, à partir des archives allemandes jusqu'ici inaccessibles.

L'auteur serait une recrue de choix pour la FTL :
Après une carrière en entreprise où il participe à une décentralisation, conçoit et met en place un inventaire permanent informatisé et réorganise des agences de vente, Philibert de Loisy, fils d'un chef départemental du CDM, devient consultant.
Diplômé de Sciences-Po et de l'ICG, trilingue et passionné d'histoire, il se consacre aujourd'hui à la recherche historique et écrit de nombreux articles dans des revues spécialisées.

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Quelques infos supplémentaires :

Le 18 juin 1940, le général De Gaulle invitait les Français de la Métropole à organiser la Résistance entre le 18 et le 25 juin (date de l'armistice) germait dans l'esprit d'officiers, la nécessité de relever le courage et le moral de l'Armée et promouvoir une action qui force et frappe…

Il est juste de reconnaître que la politique des " yeux fermés " suivie à ce sujet par les " grands chefs " de l'Armée devait aider puissamment l'éclosion et le développement de l'organisation du camouflage, le but poursuivi étant de tenir prêt le matériel nécessaire à l'équipement d'une armée capable d'intervenir utilement pour chasser l'envahisseur.

Le service de camouflage du matériel (C.D.M.) s'employa aussitôt :
- à empêcher la Wehrmacht de prendre possession de tout le matériel que lui abandonnait l'Armistice,
- à retirer des dépôt que contrôlaient les Commissions d'Armistice, le matériel qui lui était nécessaire,
- à envisager la fabrication des matériels qui ne pouvaient être pris aux Allemands et qui feraient gravement défaut,
- à saboter le matériel livré par Vichy et non récupéré,
- à stocker, entretenir le matériel camouflé et à en assurer la conservation, tant contre les investigations de l'ennemi que celles de " ceux de Vichy " .

Peu à peu, le C.D.M. qui se préoccupait tout d'abord des armes, des munitions et du matériel auto, dut étendre son action dans tous les secteurs et stocker le matériel de transmissions, d'intendance, de santé, sans oublier les carburants, huiles et ingrédients…

Le commandant Mollard prit la direction générale des opérations.

A la demande du général Touzet du Vigier qui manquait de tous moyens de transport refusés par la convention d'armistice, le colonel du Tertre-Delmarcq mis sur pied une section spéciale du C.D.M. dans les parcs des sociétés de transport, existantes ou créées de toutes pièces, pour constituer, stocker, entretenir, camoufler 8.000 véhicules.

Des compagnies de transport clandestines au Train furent créées et susceptibles d'assurer le transport de l'infanterie de l'Armée de l'Armistice.

Pour les autres matériels, il fut fait appel aux carrières naturelles, grottes, souterrains, ruines, locaux loués à des propriétaires ignorants, maisons isolées ou abandonnées, sans oublier les dépôts d'armes chez des particuliers qui acceptèrent de les conserver, chez certains une batterie d'artillerie complète, un char. Des armes et des munitions furent enterrées…

Au 1er avril 1941, le Service de Camouflage du Matériel disposait déjà de :
- 65.000 armes individuelles,
- 10.000 armes collectives,
- 400 canons (dont 55 de 75),
- 1.000 tonnes de munitions d'infanterie,
- 10.000 coups de 75,
- 150.000 grenades,
- 15.000 véhicules,
- 1.000 tonnes de carburant…


En 1941, le C.D.M. fabriquait clandestinement des semi-blindés tous terrains susceptibles d'être armés de mitrailleuses, de canons légers.

Fin 1941, le C.D.M. était en mesure d'équiper en armes légères le double de l'Armée de l'Armistice et des unités de transport automobiles nécessaires au transport et au ravitaillement des troupes envisagées.

Dans ce but, le commandant Triquigneaux créa le service des approvisionnements pour l'ensemble des ateliers chargés de remettre en état et entretenir les matériels camouflés.

En novembre 1942, l'invasion du sud de la France devait hélas permettre aux Allemands de découvrir une partie du service.

Le gouvernement ayant eu connaissance de l'existence du C.D.M. et de ses activités en fit part au gouvernement allemand qui décida sa suppression.

Une grande panique atteignit la majorité des stockeurs…

Le jeu courageux avec la Gestapo allait coûter cher…

Il parut indispensable de créer à travers les Pyrénées un réseau de passage en Espagne (Réseau Maurice) qui s'est rattaché par la suite au réseau Alibi, permettant l'évasion de 300 officiers et 100 aviateurs alliés abattus en France, au prix, dans le réseau, de 12 morts, 24 déportés et 16 internés…

Enfin, en septembre 1943, la Gestapo venait cueillir à son domicile le colonel Mollard, le chef du C.D.M.

Le C.D.M. continua ses rapports étroits avec le général Verneau qui conçut l'O.R.A. (Organise de Résistance de l'Armée).

Des maquis et des organisations secrètes purent largement utiliser des matériels sauvés après novembre 1942.

En 1944, les stocks non distribués sont mis à la disposition de la 1ère A.F, aidant ainsi à la victoire finale.

Le service du Camouflage du Matériel paya cher son action : 91 morts, 106 déportés et 200 internés.

Le 27 août 1945, le colonel Mollard, de retour de Buchenwald, était magnifiquement cité par le général De Gaulle ; à travers sa personne, le Service du Camouflage du Matériel et le Service du Matériel étaient ainsi récompensés.
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A "Comtois, rends-toi ! "
Un officier répond : "Nenni, ma foi !"
Le pioupiou, quand à lui, préfère : "Que la murie te crève et que la peau du cul te pèle !"


Dernière édition par Comtois39 le Jeu Juil 15, 2010 14:31; édité 1 fois
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Xgentis



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MessagePosté le: Jeu Juil 15, 2010 14:21    Sujet du message: Répondre en citant

Une grande partie a été détruite ou sabotée.
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Comtois39



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MessagePosté le: Jeu Juil 15, 2010 14:32    Sujet du message: Répondre en citant

Xgentis a écrit:
Une grande partie a été détruite ou sabotée.


Impressionnant quand même :

Au 1er avril 1941, le Service de Camouflage du Matériel disposait déjà de :
- 65.000 armes individuelles,
- 10.000 armes collectives,
- 400 canons (dont 55 de 75),
- 1.000 tonnes de munitions d'infanterie,
- 10.000 coups de 75,
- 150.000 grenades,
- 15.000 véhicules,
- 1.000 tonnes de carburant…

De quoi équipé le double de l'Armée d'Armistice...
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ladc51



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MessagePosté le: Jeu Juil 15, 2010 15:59    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour,

Excellente question ! d'ailleurs ce livre est dans ma "to read list" pour cet été...

Avec un projet initialement focalisé sur la poursuite de la guerre par la France en exil, puis par la finalisation du Livre, il faut bien dire que nous n’avons pas encore eu le temps de traiter cette question en détail.
On peut cependant noter de nombreux détails dans la chrono et dans les annexes, sur la résistance ou sur la création du BCRAM (sous l’autorité conjointe du ministre de la guerre et du ministre de l’intérieur, cela veut tout dire).

On peut aussi noter quelques idées fortes :
- De nombreux militaires vont rester en métropole : le total des effectifs évacués et des effectifs prisonniers n’est pas égal au total des mobilisés ! Il y aura donc en métropole de nombreux militaires démobilisés ou passés à la clandestinité au cours de l’été 40. Ils seront très majoritairement fidèles au gouvernement légal, celui d’Alger.
- Le camouflage du matériel sera peut-être, ironiquement, moins important qu’en OTL. En effet, en OTL, avec l’armistice, une partie du territoire national n’est pas occupée par les Allemands ; dans cette zone, les restes de l’armée auront « tout le temps » de camoufler « tranquillement » et méthodiquement leurs armes et matériels. En FTL, jusqu’à la fin, les armes disponibles seront soit utilisées sur le front soit envoyées en AFN ; quand le front craque, les Allemands progressent vite et il n’y a que peu de temps pour camoufler, de façon décousue et désorganisée, par ci par là quelques armes…

Comme nombre d’autres questions sur le destin de la France occupée en FTL, cette historie reste à écrire : des volontaires ?
_________________
Laurent
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