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Unité d'Elite (par Carthage)
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carthage



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MessagePosté le: Mer Juin 02, 2010 18:45    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai glissé chef, le 3 constitue les hussards de Chamboran(d), vous avez raison, je me laisse aller, amitiés, Carthage.
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Manu Militari



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MessagePosté le: Sam Juin 05, 2010 12:56    Sujet du message: Répondre en citant

carthage a écrit:
J'ai glissé chef, le 3 constitue les hussards de Chamboran(d), vous avez raison, je me laisse aller, amitiés, Carthage.
Heum, heum ... à moins que le comte Esterhazy n'ai levé 2 régiments, "Les Chamborants" c'est le IIème régiment de Houzard (hussard). Je suis affirmatif, j'ai mon carnet militaire sous les yeux (c'est mon régiment SN Wink )

Devise : "Noblesse oblige, Chamborant autant"
fondation : janvier 1735
1er escadron : Texel
2ème escadron : Sidi-Brahim
3ème escadron : Bois de l'Arrière-Cour
4ème escadron : Stockem
5ème escadron : Ferme de Casa-Nova
11ème escadron : Montereau

??? - 1979 : inconnu
1979 - 2007 : Stationner à Sourdun (77) à côté de la cité médievale de Provins
2007 - maintenant : Stationner à Hagueneau (64)

Voili, voilou ...

Ah ... attendez ... par acquis de conscience, j'ai vérifier pour le 3ème (devise "Il en vaut plus d'un" Laughing ) ET d'après le MDN, ce régiment a aussi été fondé par le comte ...
http://www.defense.gouv.fr/terre/decouverte/presentation_de_l_armee_de_terre/armes_et_composantes/arme_blindee_cavalerie/3e_regiment_de_hussards_3e_rh

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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Juin 05, 2010 15:57    Sujet du message: Répondre en citant

Bravo pour avoir vérifié ! (c'est l'une des leçons de la FTL, attention aux vérités "d'évidence")

Very Happy
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Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)
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patrikev



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MessagePosté le: Sam Juin 05, 2010 20:45    Sujet du message: Répondre en citant

Euh... Sauf erreur, c'est Haguenau, 67. Wink
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patrikev



Inscrit le: 28 Mai 2010
Messages: 1774

MessagePosté le: Sam Juin 05, 2010 20:49    Sujet du message: Répondre en citant

Le lien donné le situe d'ailleurs à Immendingen, Bade-Würtemberg.
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Manu Militari



Inscrit le: 28 Aoû 2007
Messages: 57

MessagePosté le: Dim Juin 06, 2010 00:06    Sujet du message: Répondre en citant

patrikev a écrit:
Euh... Sauf erreur, c'est Haguenau, 67. Wink
Embarassed Embarassed Embarassed
Exact
2ème régiment de hussard : Haguenau (67)
3ème régiment de hussard : Immendingen (Allemagne)

A+
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carthage



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MessagePosté le: Dim Juin 06, 2010 12:13    Sujet du message: Répondre en citant

Dont acte, Esterhazy en 1914, garnison à Senlis, amitiés, Carthage.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Juin 07, 2010 09:04    Sujet du message: Comment dit-on Papa Noel en turc ? Répondre en citant

Il faut assumer ses erreurs et ses vices : si le texte qui suit est pour l'essentiel (comme d'hab) de Carthage, c'est moi qui ai commis les quatre vers qui l'inaugurent. Pour ma défense, je tiens à préciser, 1) que je versifie en général moins mal et 2) que Carthage a eu la faiblesse de ne pas biffer rageusement cette strophe (donc les torts sont partagés) Wink

16 avril 1941 – BizerteEnfin vint le jour de l’ouverture !
………
Tel le vol de gerfauts cher au grand-père Hugo
Les uns venant d’Alger, d’autres de Mers-el-Kébir
Les Geumeus arrivaient, tous pour voir Le Bateau
Enivrés de rumeurs sans songer à en rire…

………
Tout ce que la marine comptait d’ingénieurs du génie maritime (GeuMeus) disponibles, tout le gratin des marins spécialistes de tous grades, mais aussi des terriens, aviateurs, intendants, administrateurs civils ou coloniaux, des caïds et pas des cadis, des Joyeux et des VSOP, et même de simples matelots, troupiers et aviateurs, que dis-je, des civils même, tous piétinaient d’impatience au petit matin de ce mercredi, en la rade de Bizerte, devant la forme des croiseurs où un remorqueur insérait délicatement le fameux Grand Turc, mâtiné d’Italien et de Japonais, dont on allait enfin inventorier les cales et leur contenu germanique.
Le navire amarré, un train fut refoulé sur la voie ferrée bordant le bassin par une asthmatique locomotive à vapeur de type Decapod, jusqu’à mettre en place une bonne quarantaine de wagons plateaux le long du Seyan Tsushima – et d’autres étaient préparés. Il était apparut qu’avec les seuls moyens de levage disponible à bord et sur le quai, le déchargement prendrait de longues heures, Husson avait donc demandé le renfort de la grue flottante qui arriva pendant les manœuvres ferroviaires – Husson exultait, réprimant à grand mal de petits bonds nerveux. Sur la passerelle, Kerdoncuff et Tartini, sous une garde bon enfant, actionnèrent les commandes électriques d’ouverture de panneaux de cale – tous les panneaux s’ouvrirent sauf celui de la cale tribord arrière, le coupable, un pauvre fusible, fut immédiatement repéré et changé sans pitié, le panneau récalcitrant suivit alors ses congénères.
Une bouffée d’odeur pestilentielle jaillit aussitôt de la cale numéro 5 que l’on décida de décharger la première. On en sortit un véhicule, une AMD 178 éventrée par un coup direct et qui pointait encore son fameux canon de 47 – les Turcs avaient demandé une AMD 178, ils en auraient une ! s’étaient dit les responsables allemands chargés de remplir le Seyan, après tout, elle était réparable. La bâche qui s’efforçait de dissimuler le véhicule fut déposée dés l’arrivée sur le quai ; un terrien s’approcha, l’un des Joyeux, l’adjudant chef Roblin, qui reconnut immédiatement l’odeur douceâtre et répugnante de cadavres en décomposition, il en avait senti d’autres mais ne s’y était jamais fait, il fut secouru par le médecin général Locard qui, après un rapide examen, demanda le renfort d’un homme de D…, on alla chercher le père Carre en voiture, ça commençait mal.
Locard, aidé de Roblin et de quatre autres Joyeux gantés de caoutchouc vert, finit par rassembler sur des toiles de tente trois dépouilles informes et plus ou moins momifiées, tout juste identifiables par les plaques d’identité qu’on retrouva difficilement, le quatrième homme d’équipage manquait, le père Carre psalmodia une prière devant ces pauvres corps accompagné de toute l’assistance.
………
Quand enfin tout fut déchargé et qu’on fit l’inventaire, on put énumérer :
- une machine de rechange complète du modèle de celle utilisée par le Seyan
- deux locomotives diesel de marque Fiat
- de nombreuses sections de rail droit du type Vignolle
- des bobines de câble sous-marin enroulées sur des tores de bois
- dix voitures de liaison LTT Laffly La Licorne du modèle V15R
- dix tracteurs Laffly Citroën modèle W15T à ridelles blindées
- dix tracteurs du même modèle, sans ridelle ni plate-forme
- deux tracteurs de dépannage Laffly modèle S25T
- dix tracteurs Unic type TU1 avec remorque modèle 37
- huit camions Citroën type 45
- deux camionnettes Citroën type 23
- dix roulantes modèle 16-36 M. 38
- dix bicyclettes pliantes à usage militaire
- une motocyclette à cadre embouti de marque Sevitame/Simca avec un moteur de rechange et de nombreuses pièces détachées
- une motocyclette Peugeot modèle TT 112 pourvue de pièces à l’identique
- trente motocyclettes avec side-car de marque Gillet-Herstal type TT 720
- deux motocyclettes belges avec side-car de marque Sarolea version 1000H
- deux motocyclettes belges avec side-car de marque FN-Herstal version 1000
- cinq motocyclettes de marque Gnome et Rhône avec side-car (type AX2 RM )
- cinquante motocyclettes américaines avec side-car de marque Indian (type 340 Cav)
- un bulldozer américain de marque IHC International, modèle TD6 à motorisation diesel
- un bulldozer italien, copie fidèle du précédent, réalisée sous licence par Fiat
- deux cents fûts métalliques aux marquages de la manufacture d’armes de Saint Etienne
- trente-cinq fûts métallique aux marquages de la fabrique nationale de Herstal
- mille fusils Mas 36 (usagés) emboîtés 2 à 2 par leur baïonnettes, plus cinq cents baïonnettes supplémentaires
- dix fusils Mas 40 et cinq fusils Mas 36 (neufs) équipés d’un bipied et d’une lunette de précision de deux modèles différents et de marque OPX
- quatre-vingt fusils mitrailleurs 24/29 équipés d’un support pour montage antiaérien sur véhicule
- dix affûts tractés de 25 mm CA modèle 39 et deux affûts jumelés de 25 CA avec dix-huit tubes de rechange (dont quatre sous housses)
- dix mitrailleuses Reibel Mac 31 de calibre 7,5 mm, avec rotules de passage sous blindage
- des trousses, manuels et autres lots d’entretien pour les armements précités
- des lots importants de munitions françaises, correspondant plus ou moins aux calibres des armes sus-citées
- dix émetteurs-récepteurs du type ER 30 avec châssis de montage sur véhicule
- vingt groupes motopropulseurs DB 601 de deux modèles différents avec leurs bâtis, hélices, groupes de démarrage et compresseurs, plus les rechanges et produits chimiques nécessaires à leur bon fonctionnement
- quarante canons MG 151/15 avec rechanges, munitions, clips et machines à confectionner les bandes
- un Fieseler Storch neuf, en caisse
- un autogire de marque Lioré et Olivier usagé, en caisse
- six mille uniformes gris en drap de laine comportant blouson, pantalon de type golf, chemise de toile, casquette, brodequins en cuir et guêtres
- six mille combinaisons boutonnées en toile grise
- des coupons de drap de laine gris.
Il n’y avait pas (à la surprise, sans doute, de nombre de nos lecteurs) de raton-laveur dans cet étrange attirail.
………
Une fois chargé, l’interminable train fut refoulé par la Decapod dans l’énorme entrepôt numéro deux et le tri commença, les Joyeux assistant les employés de l’arsenal dans cette délicate mission. Seuls restèrent sur le quai les deux locomotives diesel, qui avaient été enraillées sur la voie ferrée, les deux bulldozers (l’américain et son jumeau italien) et l’épave tragique de l’AMD 178. La machine de rechange était restée dans la cale, sa destination n’étant pas encore arrêtée.
Il allait falloir évaluer l’ensemble du butin avec une attention scrupuleuse, et surtout faire des arbitrages ! La querelle pouvait commencer !
Un petit mais très animé tribunal de répartition se tint dans le bureau administratif de l’entrepôt, une large baie vitrée séparant heureusement les décideurs des matériels. A la grande surprise de tous les autres, l’Armée de Terre ne revendiqua aucunement l’attribution des matériels d’origine Laffly et Unic (en tout dix voitures et trente-deux tracteurs), elle expliqua qu’à la lumière de la campagne de Tripolitaine, elle les considérait comme peu fiables, compliqués et (peut-être surtout) par trop marqués du sceau de la défaite métropolitaine ; le chef de l’atelier auto de l’arsenal susurra à l’oreille de l’amiral Husson que les terriens ne savaient tout simplement pas les entretenir et à priori, les utilisaient fort mal, bien en dessous de leurs capacités réelles, la Marine en préempta une bonne partie, l’Air prit le reste et récolta au passage les moteurs Daimler-Benz, les MG 151/15, leurs munitions et toutes les autres fournitures d’aviation.
Par contre, les terriens exigèrent les camions et camionnettes Citroën, les roulantes, le bulldozer américain, tous les fusils, fusils-mitrailleurs et mitrailleuses, la totalité des side-cars, les bicyclettes pliantes, les lots de munitions et trousses d’entretien correspondants, les émetteurs-récepteurs et pour finir, les affûts tractés de 25 CA ! Les deux autres armées se récrièrent en avançant que la Terre n’avait pas fait grand-chose quant à la prise du Seyan, un Poupinel pâle de rage, la voix tremblante, parla du sacrifice des Joyeux, de leur participation décisive à l’abordage du Turc et enfin de l’activité de ses artilleurs de DCA qui avait sauvé les flottilles, on manqua se battre !
Après une bonne heure de palabres remplis d’aigreur qui froissèrent bien des ego, des amis de trente ans décidèrent de rompre toute relation jusqu’à nouvel ordre, il y eut même des propositions fermes pour des duels, le père Carre dut se résoudre à intervenir pour calmer ces ardeurs belliqueuses en prônant l’œcuménisme inter-armées.
Tout s’arrêta net quand un adjudant armurier de la Terre, de la graisse jusqu’aux sourcils, pria respectueusement l’assistance de bien vouloir le suivre : on avait fait une bien étrange découverte dans les fûts belges.
………
Les fabriques et autres manufactures d’armement n’ont généralement guère le choix, dès réception du marché de commande, il faut se hâter de fournir les arsenaux de destination. Pour en faciliter la conservation, on a pour habitude d’immerger les armes produites dans des fûts emplis de graisse compacte, des fûts de 150 à 200 litres qui font ensuite la joie des équipes d’armuriers qui s’en fourrent jusque là (de la graisse !). Les fûts français de la MAS n’avaient posé aucun problème, ils contenaient fort sagement des Mas 36 tout neufs (préemptés par la Terre), ceux de la fabrique de Herstal, par contre, allaient en poser un, de problème !
Un petit homme à fez rouge était planté, comme par hasard, devant le premier fût qui, pour plus de commodité, avait été renversé, et brandissait (le petit homme, pas le fût) un papier en glapissant « Séquestre de Sa Sublimité, séquestre opposable devant les cours arbitrales internationales ! » Du fût éventré s’échappaient, outre la graisse, plusieurs barres apparemment métalliques, il y avait là en tout (chacun des trente fûts contenant des barres identiques), trois tonnes et cinq cents kilogrammes de lingots d’or ! Quelqu’un, visiblement, avait voulu placer de maigres économies durement acquises dans une banque turque, Hermann peut être ou le bon Heinrich, ou encore Frantz, allez savoir, vous avez dit bizarre, comme c’est étrange !
« Mais ce ne sont là que des produits sidérurgiques non compris dans le traité du Bardo ! » hurla presque Monsieur le payeur général de Tunisie ! « La propriété c’est le vol, nous ne jouirons que du fructus ! » lui répliqua le jeune Habib du haut de son fez rouge, et tout fut dit !
Quand on s’avisa que les barres portaient le sceau en forme d’aigle stylisé de la banque centrale de Pologne, que l’on avertit l’ambassade de Pologne à Alger et, pour faire bon poids, M. Vincent Auriol, ministre des Finances, il était trop tard, les fûts étaient déjà entreposés dans la poudrière numéro vingt-quatre, la plus moderne, qui appartenait au beylicat de Tunisie en toute propriété (le Bey l’avait fait construire en 39 à Bizerte dans un moment d’égarement budgétaire) ; les fûts étaient placés sous la garde attentive des Joyeux, seule troupe qui semblât avoir quelque crédit auprès du Beylicat ou, du moins, qui présentât de suffisantes garanties de moralité du point de vue de son représentant à fez rouge.
De longues chicaïas tuniso-franco-polonaises s’annonçaient – du moins cette découverte avait-elle permis de blanchir les responsables du transport de l’or polonais de Varsovie en Afrique du Nord, jusque là soupçonnés de s’être mis dans la poche les 3,5 tonnes de métal jaune qui manquaient au décompte à l’arrivée à Dakar.
………
Les négociations reprirent, un peu calmées par la vue toujours impressionnante des lingots d’or. Le père Carre put mener à bien son entremise et fut récompensé de ses bon offices par le don de la Sevitame qui possédait, Ô délices, un cadre ouvert et une ample selle moelleuse propre à combattre toutes les meurtrissures fessières ! Fort apostoliquement, il fit don à sœur Denise de son cyclomoteur Tornado, modèle Impala, pour dames et ecclésiastiques.
………
Les deux VSOP, spectateurs attentifs de la querelle, passèrent de fructueux accords au titre de leurs études d’arsenal. Ils obtinrent après de subtiles négociations deux des dix bicyclettes pliantes, plus la disposition pour quelque temps des dix Mas 40 et des cinq Mas 36 possédant lunettes et bipieds ; ils demandèrent en outre et si humblement les Mac 31 qu’elles leurs furent accordées, surtout à cause de leurs rotules de passage de blindage qui les rendaient impropres à tout autre usage, on leur donna en prime les quatre canons de rechange de 25 CA sous housses (celles-ci étaient bien trop courtes pour être honnêtes, ce qui décontenançait tout le monde), bref ils s’en tirèrent bien, très bien même.
L’Armée de l’Air récupéra l’autogire LeO et le Storch, la motocyclette Peugeot et dix side-cars Indian. La Marine hérita des deux affûts jumelés de 25 CA, plus deux des dix affûts tractés, quatre tubes de rechange, le bulldozer italien et dix autres sides Indian (les trente derniers restant à la Terre), la maigreur apparente du lot des marins s’expliquait par le fait que le Seyan lui-même lui était plus ou moins destiné.
Pour raisons diplomatiques, il fut décidé de rétrocéder à nos alliés belges leurs matériels nationaux (trente-quatre sides en tout), des fois qu’il leur prendrait l’envie de revendiquer l’or polonais, sous prétexte qu’il était dans des fûts belges.
Quant aux cinq sides Gnome et Rhône AX2, deux furent attribués à la Terre, deux à la Marine, un à l’Air.
Deux des ER 30 allèrent à l’Armée de l’Air et deux à la Marine, les six autres revenant aux poussiéreux.
Enfin, quoiqu’elle fût sans doute réparable ; personne ne réclama l’AMD, qui devait être par la suite placée sur un petit tertre, à l’entrée du camp des Joyeux…
………
Le grand souk achevé, les sous-officiers armuriers s’attelèrent au difficile problème du désaccouplement des mille MAS 36 gémellaires, un Terrien trouva la solution en prônant le démontage de l’embout de grenadière, il n’y aurait ensuite qu’à séparer les siamois, facile à dire, il n’y avait pas, dans tous l’arsenal, de tournevis à corne de taille adaptée ! Un ajusteur civil, employé de l’arsenal, proposa d’en fabriquer en encochant des tournevis plats, il en fut produit une vingtaine dans la demi-heure.
………
Pendant ce temps, Strosskopf et ses collègues découvraient, sous la conduite de Kerdoncuff et Tartini, l’ingéniosité technique des concepteurs japonais et la qualité allant de l’excellent au bâclé de la construction navale italienne. A un moment, lors de la visite de la timonerie, le père Guttierez demanda quelle pouvait être l’utilisation d’une manette rouge, plombée par un fil à freiner et qui se trouvait sur la face droite du transmetteur d’ordres vers la salle des machines ; tout le monde avoua son ignorance sauf son petit-fils, le roi de la godille, qui avait fait les Arts-et-Métiers et qui émit l’idée effarante d’une commande de débridage de l’alimentation des machines – les bouchons gras s’entre-regardèrent, interloqués.
Au vu de la taille des machines du Turc, de leur poids unitaire de plus de 30 tonnes, des puissances habituelles des groupes allemands dont elles étaient les exactes copies, il fut finalement convenu que la puissance réelle devait effectivement être bien supérieure à ce qui était annoncé et qu’il fallait faire un examen exhaustif de la salle des machines ! Le petit Guttierez étant trop béjaune pour avoir d’emblée raison, du moins devant tous ces hommes faits, il fut aussi décidé de faire un essai en mer pour vérifier ces vues de l’esprit, sympathiques sans doute mais encore fort juvéniles.
On descendit bravement les escaliers métalliques, dans un bel ensemble mais chacun avec son style propre, certains préférant chevaucher les rampes ; tous furent éblouis par l’immaculée propreté qui régnait en ces lieux, puis le naturel qui n’est jamais bien loin revint au galop, tous ces professionnels tombèrent la vareuse, arborèrent des salopettes et se mirent à fureter partout, Kerdoncuff et Tartini étant conviés à commenter la visite.

16 avril 1941 – Tunis
Le lecteur attentif aura remarqué que manquait à la fête bizertoise le protégé de Kerdoncuff et Tartini, Tonino, le petit mousse, où était-il celui-là ? Hé bien, il se trouvait présentement en un lieu qui ne lui plaisait pas trop : dans le bureau du proviseur du lycée Jules-Ferry, à Tunis. Son cas, une fois de plus, avait déchiré les sensibilités administratives de tout poil, un violent mais bref combat avait opposé les rectorats d’Alger et de Tunis : Alger le voulait au lycée Bugeaud, Tunis à Jules-Ferry, ce dernier établissement avait emporté le “marché Tonino” en proposant un prix de demi-pension très alléchant pour le payeur de la Marine, qui, comme tout ses congénères, avait une conception parcimonieuse (voire auvergnate, que les natifs de Clermont-Ferrand nous pardonnent) de l’utilisation des deniers publics, toute dépense lui étant, par nature, absolument insupportable !
Même au tarif Ferry, ce gamin allait lui coûter, sur un an, plus cher que l’entretien de la voiture de l’amiral à Bizerte, pour mieux noyer le poisson vis-à-vis du contrôle qui ne manquerait pas de s’étonner du caractère somptuaire de ces dépenses, quelles que fussent, par ailleurs, les instructions du ministre, il inscrivit Tonino fort simplement (et sans avertir le moussaillon), sur les rôles de l’école de maistrance dont un détachement avait été créé sur Bizerte, à l’arsenal, pour former de futurs techniciens sous-mariniers. Quand il aurait son baccalauréat, la guerre serait finie et il intégrerait Navale, d’ici là, il faudrait qu’il rapporte un peu pendant les vacances scolaires, l’alternance avant la lettre en quelque sorte !
………
Monique était heureuse, son archange se rétablissait et elle avait ce jour son premier cours de gestion de l’espace aérien (quoi que cela pût être), cours donné par le major Mashpee et quelques autres intervenants. Etrangement, elle était convoquée pour cela à une adresse de fort mauvaise renommée, le casino (ou ex-casino) Pistacci, en la commune de la Marsa – mais d’abord, il y avait les essayages avec le jeune Christian, tenue de travail, tenue de cérémonie, il y avait encore dans cette guerre quelques menues priorités, tout de même !


Dernière édition par Casus Frankie le Dim Juil 04, 2010 21:37; édité 1 fois
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dak69



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MessagePosté le: Lun Juin 07, 2010 14:12    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour

Une petite remarque de précision (normal vu l'objet...) :

Citation:
dix fusils Mas 40 et cinq fusils Mas 36 (neufs) équipés d’un bipied et d’une lunette de précision de deux modèles différents et de marque OPX


les lunettes étaient fabriquées par les ateliers de Puteaux (APX) et portaient leur désignation mais leur optique provenait de l'Optique de Précision de Levallois (OPL).

Bien amicalement
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carthage



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MessagePosté le: Lun Juin 07, 2010 14:55    Sujet du message: Répondre en citant

Dont acte pour OPL, amitiès, Carthage.
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loic
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MessagePosté le: Lun Juin 07, 2010 15:37    Sujet du message: Répondre en citant

Je n'ai pas souvenir qu'une partie de l'or polonais ait manqué lors de son transfert à Dakar, mis à part (cf 40-6-7) 4 tonnes tombées aux mains des Allemands (mais en Pologne et en 1939).
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Juin 07, 2010 16:33    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
Je n'ai pas souvenir qu'une partie de l'or polonais ait manqué lors de son transfert à Dakar, mis à part (cf 40-6-7) 4 tonnes tombées aux mains des Allemands (mais en Pologne et en 1939).


Ce sont bien ces tonnes.
Mais nous, nous savons qu'elles étaient aux mains des Allemands - les Polonais en étaient-ils sûrs ? Twisted Evil
Bon, si ils en étaient sûrs (??), la rectification sera minime.

L'important est que ce sont les mêmes tonnes.
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Casus Frankie

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carthage



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MessagePosté le: Lun Juin 07, 2010 17:16    Sujet du message: Répondre en citant

Tonne à eau, tonne Washington(ne), tonne aux airs(c'est très mauvais) tonne forte 'long tn', tonne courte 'sh tn', tonne d'amarrage, tonne cannelée, il est généralement admis que la tonne métrique fasse 1000 Kg, j'allais oublier la newtonne (c'est toujours très mauvais) Cela dit, il manque encore une demie tonne d'or polonais, je suis prêt à jurer que je n'y suis pour rien, amitiés.
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MessagePosté le: Lun Juin 07, 2010 17:35    Sujet du message: Répondre en citant

carthage a écrit:
tonne aux airs (c'est très mauvais)


Très très très mauvais.
Je me demande même si c'est pas le pire qu'on ait lu sur ce forum. Laughing
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Casus Frankie

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folc



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MessagePosté le: Lun Juin 07, 2010 18:56    Sujet du message: Re: Comment dit-on Papa Noel en turc ? Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
………
Tel le vol de gerfauts cher au grand-père Hugo
Les uns venant d’Alger, d’autres de Mers-el-Kébir
Les Geumeus arrivaient, tous pour voir Le Bateau
Enivrés de rumeurs sans songer à en rire…

………


Je ne voudrais pas paraître excessivement pinailleur Whistle , mais le "vol de gerfauts" me paraît à rendre à mon poète préféré, José-Maria de Heredia (qui est aussi un confrère, ayant fait l'Ecole des Chartes) et plus précisément à la pièce "Les Conquérants".
_________________
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