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Juillet 40 vitaminé
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Jan 25, 2007 17:00    Sujet du message: Juillet 40 vitaminé Répondre en citant

Juin 40 commence à être gros et gras et juillet suit le même chemin.
La dernière addition de Fantasque à juillet est une histoire triste, où j'ai contourné la question du canon du Laté d'une façon qui me semble plus réaliste et où j'ai ajouté quelques réflexions cinéphiliques qui vous rappelleront peut-être des souvenirs.

8 juillet
Tarente
Un MB-174 du GR II/33 repère l’arrivée de deux grands paquebots italiens, que l’on suppose être les rapides Rex et Conte di Savoia.
L’Armée de l’Air a organisé au dessus du port militaire italien des reconnaissances régulières avec ses rapides Marcel-Bloch MB-174 et 175. Ces appareils atteignent 545 km/h à 5 500 m pour le 174 et 555 km/h à la même altitude pour le 175 – le chasseur italien le plus rapide, le MC 200, qui n’est même pas opérationnel à l’époque, atteint tout juste 520 km/h à 4 700 m et les Fiat G.50 censés couvrir Tarente à ce moment plafonnent à 485 km/h à 5 300 m (pour comparaison, le Hawker Hurricane I, dont seuls quelques exemplaires sont déjà déployés en Méditerranée, atteint normalement 540 km/h à 5 200 m – et 50 km/h de moins avec des filtres à sable Vokes). Les avions de reconnaissance français, inaccessibles aux chasseurs italiens, assurent un contrôle continu de Tarente, Reggio de Calabre, Bari et des bases italiennes de Sicile et de Sardaigne. Tarente est en général survolé chaque jour en début de matinée et en fin de journée, missions que les équipages français appellent respectivement “la tournée du laitier” et “le courrier du soir”.

11 juillet
Méditerranée
En fin de journée, un MB-174 de reconnaissance survole Tarente à 18h45 et signale que les deux grands paquebots ont quitté le port.

12 juillet
Méditerranée Centrale
03h10 – A la suite du rapport envoyé la veille par le MB-174 français, un Sunderland du Sqn 230 quitte Malte pour retrouver les paquebots disparus. La Force d’Attaque Combinée de Malte, composée de 23 bombardiers légers Glenn-Martin 167 et de 9 hydravions bombardiers-torpilleurs Laté 298, est mise en alerte à 04h00.
04h45 – Un Martin 167 de l’escadrille AB6 décolle pour une reconnaissance sur Benghazi.
06h50 – Le Sunderland ayant signalé une mer déserte et le Martin-167 ayant trouvé vide le port de Benghazi, un autre Glenn-Martin est envoyé fouiller la mer à l’est de Benghazi, du cap Matapan à la côte libyenne. Deux autres encore vont (comme chaque jour) patrouiller le long de cette côte. Enfin, 9 Martin 167 et 6 Laté 298 sont préparés pour un raid et chargés de bombes (avec deux bombes de 150 kg à la place de leur torpille, le rayon d’action des hydravions est plus long). Parmi les pilotes des hydravions, le Premier-Maître René Duvauchelle est particulièrement ravi d’entrer en action : « J’espère qu’on va leur faire mal, répétait-il à ses camarades au moment de quitter Karouba pour Malte, quelques jours plus tôt. Mi-juin, quand on s’est mis à dire qu’il n’y avait plus qu’à mettre les pouces, j’avais décidé de déserter pour aller me battre avec les Anglais s’il le fallait. Je n’aurais jamais accepté de me coucher ! J’étais furieux, et les Italiens vont s’apercevoir que je le suis encore ! »
09h05 – Un des Martin 167 envoyé reconnaître la côte libyenne signale qu’il a abattu un CANT Z-501, visiblement en mission de patrouille ASM, à 30 nautiques au large de Benghazi . Ce message provoque une discussion animée entre les officiers commandant l’aviation alliée à Malte. Pour certains, la probabilité que les deux grands paquebots rapides qui ont quitté Tarente la veille soient lancés dans une opération de ravitaillement de Benghazi est élevée. « Si nous ne les avons pas encore détectés, disent-ils, c’est qu’ils ont longé la côte grecque avant de piquer au sud-ouest pour atteindre Benghazi. » Mais d’autres sont sceptiques. « Un Z-501 qui semblait chercher des sous-marins, et alors ? C’est une coïncidence. Tarente-Benghazi avec deux paquebots, ce serait du suicide ! La disproportion des forces est trop grande pour qu’ils aient une chance de s’en tirer, et ils le savent ! Il est probable qu’ils ont filé vers Trieste, parce qu’ils vont chercher des troupes dans le nord de l’Italie pour les conduire en Sicile. Il faudrait patrouiller le détroit d’Otrante pour leur mettre la main dessus à leur retour. » Par ailleurs, si des Laté 298 chargés de bombes peuvent aller de Malte à Benghazi et même un peu plus loin, ils n’ont pas assez d’endurance pour attendre au-dessus du port que les paquebots se présentent. C’est pourquoi des officiers de la RAF proposent d’envoyer un autre Sunderland fouiller la région entre Benghazi et la Grèce. Mais le gros hydravion quadrimoteur n’atteindra la zone en question que 2 heures 30 ou 2 heures 45 après avoir décollé de Malte.
09h40 – Le Sunderland décolle de l’hydrobase de La Valette et met pesamment le cap à l’est. Il va être un peu aidé dans sa mission par une forte brise d’ouest (30 nœuds).
11h10 – Six Glenn-Martin 167 chargés de bombes s’envolent. Ils seront au dessus de Benghazi à peu près à l’heure où le Sunderland commencera à patrouiller et seront prêts à attaquer ce que l’hydravion pourra détecter. Si le Sunderland ne voit rien, ils bombarderont le port de Benghazi.
11h15 – D’Alexandrie, l’Amiral Cunningham informe Malte qu’une petite escadre constituée des croiseurs légers HMS Orion, HMS Neptune, HMAS Sydney et MN Duguay-Trouin, escortés par les destroyers HMS Hasty, Havoc, Hyperion et Ilex, qui devait bombarder Tobrouk de nuit, a été détournée et se dirige vers l’ouest pour intercepter tout convoi italien tentant de gagner Benghazi après avoir longé la côte grecque.
12h01 – L’anxieuse attente est rompue par un appel du Sunderland, qui signale qu’il est attaqué par deux chasseurs bimoteurs ennemis, qu’il identifie comme « des Bf-110 italiens ». Heureusement pour l’équipage, ce sont en réalité les deux prototypes du chasseur à long rayon d’action Fiat CR-25, qui n’ont que dans le nez que deux mitrailleuses de 12,7 mm. Dans un geste désespéré de la Regia Aeronautica, les deux appareils ont été envoyés deux jours plus tôt à Benghazi pour protéger le trafic naval, et n’ont pas encore été aperçus par les avions alliés. Le gros hydravion affronte les deux chasseurs pendant quinze minutes. L’un d’eux est gravement endommagé par le tir des quatre mitrailleuses de sa tourelle de queue (il se posera sur le ventre à Benghazi) et l’autre finit par renoncer, écœuré, laissant l’hydravion avec deux morts et trois blessés sur dix hommes d’équipage, plus un moteur en feu.
12h09 – En plein combat, l’obstiné Sunderland signale enfin : « Cinq navires rapides se dirigeant vers Benghazi. » Ce sont en réalité huit navires italiens, qui filent maintenant plus de 31 nœuds : autour des deux paquebots de luxe Rex et Conte di Savoia, les croiseurs légers Bande Nere et Colleoni (2ème Division de Croiseurs, Amiral Carlo Cattaneo), les grands destroyers Da Recco et Usodimare et les destroyers Grecale et Maestrale. Cette flotte emporte vers Benghazi près de 6 500 hommes (dont 2 000 Chemises Noires), plusieurs centaines de tonnes d’obus, douze canons de campagne de 100 mm, huit obusiers de 155 mm et des canons anti-aériens Breda 37/54 modello 39. Comme certains officiers alliés l’ont supposé, les Italiens ont longé la côte grecque une partie de la nuit, avant de mettre le cap au sud-ouest pour rejoindre leur but.
Le Sunderland avarié ne peut suivre l’escadre italienne, mais l’information est transmise aux Martin-167 qui ne sont qu’à 40 minutes de vol, et les six Laté-298 reçoivent l’ordre de décoller vers Benghazi.
12h51 – La journée est magnifique, la couverture nuageuse est faible (2/10) et la Méditerranée scintille comme sur une photo de vacances, mais les deux paquebots ne sont pas en croisière d’agrément. Les six Martin-167 attaquent de 3 000 pieds contre une DCA violente mais imprécise. Les Français sous-estiment sans doute la vitesse des navires italiens et aucune bombe ne touche sa cible, quoique le Colleoni soit encadré de près. Frustrés, les bimoteurs exécutent une passe de mitraillage, balayant les ponts des paquebots et des croiseurs. Puis, ils pistent le convoi pendant 50 minutes avant de repartir pour Malte, sûrs que l’escadre poursuit vers Benghazi.
13h05 – A Malte, les trois autres Glenn-Martin mis en alerte décollent à leur tour.
14h10 – Heureux d’avoir échappé à l’attaque des Martin-167, les navires italiens approchent de Benghazi.
14h28 – Laissant les destroyers en arrière, les croiseurs légers accostent pendant que les paquebots, trop grands pour en faire autant, commencent à s’amarrer dans le port de Benghazi, où des embarcations légères les attendent pour récupérer passagers et cargaisons. A ce moment, l’alerte aérienne résonne une deuxième fois. Les six hydravions français attaquent en plein milieu du port, malgré une DCA furieuse. Ils suivent le profil d’attaque qu’un long entraînement a permis de définir, plongeant de 1 800 pieds à 45° avant de redresser à 650 pieds. Le premier élément de trois appareils encadre le Conte di Savoia et touche le Colleoni à la poupe, allumant un violent incendie. Le second élément, mené par René Duvauchelle, descend encore plus bas avant de sortir du piqué. Sous une grêle de tirs d’armes de tous calibres, l’avion de Duvauchelle place ses deux bombes de 150 kg en plein milieu du Rex et redresse à ras des mâts, mais, criblé de coups, il prend feu et s’écrase dans le port, tuant son équipage (Duvauchelle et le Quartier-Maître Jacques Méhouas). Les deux autres Laté-298 suivent leur leader presque jusqu’au bout. Une troisième bombe atteint le Rex, sur lequel un incendie s’étend rapidement, et une autre touche le quai juste devant le Bande Nere, arrosant d’éclats meurtriers la superstructure du croiseur.
14h35 – Quand les hydravions français s’éloignent, la situation dans le port de Benghazi est sombre. Touché à trois reprises, le Rex brûle d’un bout à l’autre des ses 268 mètres. Les milliers de soldats piégés à bord tentent de se sauver en sautant à l’eau, mais certains sautent de trop haut et se tuent. Le Colleoni brûle lui aussi et son commandant, le Capitano di Vascello Novaro, ordonne de jeter à la mer toutes les munitions de l’Armée qu’il transporte. Les destroyers Grecale et Maestrale s’efforcent de porter assistance aux deux navires en flammes, mais si l’équipage du croiseur maîtrise peu à peu l’incendie, le paquebot n’a pas été conçu pour soutenir l’impact de trois bombes de 150 kg…
14h55 – Les trois Martin 167 qui ont quitté Malte à 13h05 attaquent à leur tour. Il semble que le Rex soit à nouveau touché, cette fois par au moins une et peut-être deux bombes de 50 kg, désorganisant les efforts de lutte contre les incendies. Le grand destroyer Da Recco est encadré, mais sans grands dommages. L’effet psychologique de ce bombardement est important.
15h00 – L’Amiral Cattaneo estime à présent que la situation est sans espoir. Il ne peut rien attendre d’autre que de nouveaux raids aériens contre ses navires s’il reste davantage à Benghazi. Et la flotte alliée basée à Alexandrie n’a-t-elle pas été alertée ? Cattaneo ordonne alors au Conte di Savoia de débarquer aussi vite que possible tous les soldats qu’il transporte, et informe les autres navires qu’ils doivent jeter à l’eau toutes les caisses de ravitaillement qu’ils transportent et qu’ils ne pourraient débarquer en moins de deux heures, en espérant que les services du port pourront en récupérer une partie.
17h05 – Cattaneo décide de quitter Benghazi. Le Rex brûle toujours et ne pourra visiblement pas être sauvé. Le Colleoni, qui vient de réussir à contrôler son incendie, reçoit l’ordre de partir dès qu’il le pourra, en compagnie du destroyer Grecale.
17h11 – Le Bande Nere, suivi par le Conte di Savoia (qui a toujours à son bord les pièces d’artillerie qu’il transportait), le Da Recco, l’Usodimare et le Maestrale, sortent du port. Alors que les navires mettent le cap sur la Grèce, trois Glenn-Martin 167 bombardent le port (ce sont des avions du GB I/39, basé en Egypte). Aucun bateau n’est touché, mais ces nouvelles bombes ajoutent à la confusion. Depuis l’alerte précédente, les deux derniers Fiat CR-32 opérationnels dans la région de Benghazi ont grimpé jusqu’à 4 500 mètres ; en piquant, ils réussissent à intercepter les assaillants. L’un des bombardiers, sérieusement touché, doit se poser sur le ventre près de Sidi-Barani.
17h35 – Trois Laté-298 venus de Malte attaquent à nouveau Benghazi, cette fois escortés par deux Martin-167. Les hydravions attaquent en piqué accentué et se jettent sur le Rex, car le Grecale a tendu un écran de fumée qui dissimule le Colleoni, encore à quai. Le malheureux paquebot reçoit une nouvelle bombe de 150 kg. Un Laté, touché par la DCA, va rentrer à Malte, mais il chavirera à l’amerrissage.
Le deux CR-32 qui reviennent d’intercepter les avions du GB I/39 se mettent à pourchasser les hydravions, mais sont surpris par les deux Martin-167. L’un est abattu au-dessus du port tandis que l’autre réussit à semer par des manœuvres serrées le bimoteur qui le poursuit, plus rapide mais moins agile que lui.
21h45 – Après quatre heures de travail frénétique, le Colleoni peut quitter Benghazi, escorté par le Grecale. Les deux navires filent plein nord à 20 nœuds (le Grecale est un peu à court de mazout).
23h04 – Les vigies italiennes aperçoivent cinq navires par tribord – évidemment ennemis. Le Capitano Novaro ordonne de monter à 25, puis à 30 nœuds.
23h15 – Les vigies comptent maintenant huit navires, qui ne se laissent pas semer.
23h24 – Des obus éclairants commencent à illuminer les deux Italiens. Novaro ordonne de monter à la vitesse maximum et de venir au 310, pendant que le Grecale s’efforce de tendre un rideau de fumée.
23h35 – La formation alliée se divise en deux pour envelopper ses adversaires. Le Colleoni est bientôt encadré, mais le croiseur, dont la devise est Veloce e Veemente, répond du tac au tac et ses obus ne tombent pas très loin du HMS Neptune.
23h46 – Les HMS Orion et HMAS Sydney concentrent leur feu sur le croiseur italien, tandis que la distance tombe à 9 000 mètres.
23h53 – Deux obus du Sydney frappent le Colleoni et pénétrent dans les chaudières 3 et 4. Un incendie se déclenche et le navire ralentit.
23h57 – Le Sydney met au moins deux autres coups au but sur la superstructure arrière, vite imité par l’Orion. La partie centrale du Colleoni brûle maintenant furieusement et sa vitesse tombe à 22 nœuds.
23h59 à 00h09 – Guidés par les flammes, les HMS Neptune et MN Duguay-Trouin touchent à leur tour le Colleoni à plusieurs reprises. Le croiseur italien, qui ne donne plus que 12 nœuds et dont les tourelles arrières ont été réduites au silence, fait alors face à ses poursuivants. Il est possible que le Capitano Novaro essaie d’ouvrir l’angle de tir des tourelles avant ou de couvrir l’évasion du Grecale, auquel il ordonne depuis plusieurs minutes de décrocher au plus vite. La portée tombe à 5 000 mètres et les deux dernières salves italiennes encadrent le Sydney. Mais l’Australien répond par une pluie d’obus, car ses 4-pouces AA sont maintenant à portée.
00h13 – Alors que le Colleoni vient au 120, il est frappé par une torpille du Duguay-Trouin, qui le stoppe net.
00h17 – Le Colleoni chavire et coule, ne laissant que 112 survivants, qui sont secourus par les destroyers anglais. Mais il n’a pas combattu en vain, car le Grecale s’est échappé dans l’obscurité. Il rejoindra Tarente sans encombre.
A peu près à l’heure où sombre le Colleoni, neuf bombardiers lourds Farman 223-3 du GB II/15 attaquent Benghazi, incendiant une partie de la ville. Malgré ce nouveau coup, des équipes de plongeurs italiens s’efforcent de repêcher les caisses de munitions jetées dans le port. Ils poursuivront leurs efforts les jours suivants, mais n’en retrouveront qu’une partie.
En fin de nuit, la grande carcasse du Rex, entièrement calcinée, chavire. Les Italiens parviendront, après dix jours d’efforts, à récupérer en tout et pour tout deux des canons de 100 mm et trois des obusiers de 155 que transportait le paquebot.
Note – L’essentiel de ce récit est tiré de l’article “Echec au Roi – La destruction du Rex et du Colleoni”, par le C.V. Nicolas Le Bolc’h, Revue d’Histoire Militaire, Juin 1960.
On sait que le destin du Rex et du Colleoni inspira Federico Fellini pour son magnifique E la Nave va, où un paquebot qui ressemble fort au Rex subit le destin du Colleoni, écrasé d’obus par un ennemi bien plus puissant. Ce même Rex qui passait majestueusement à l’horizon d’Amarcord, quand le régime fasciste se croyait invincible…
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MessagePosté le: Ven Jan 26, 2007 11:34    Sujet du message: Répondre en citant

Duvauchelle et Mehouas s'enfuirent de Karouba pour Malte fin juin 40.
Pendant quelques semaines ils réussirent à maintenir en état de vol leur Laté 298. Puis ils passèrent sur Maryland au celebrissime "Reconnaissance Flight" de la RAF basé à Malte (A la grande colère de de Gaulle car les 2 hommes avaient pris un engagement direct dans la RAF.....).
Ils se firent tuer au dessus de Tarente quelques mois après.

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MessagePosté le: Ven Jan 26, 2007 11:42    Sujet du message: Répondre en citant

Fantasque a écrit:
Duvauchelle et Mehouas (A la grande colère de de Gaulle car les 2 hommes avaient pris un engagement direct dans la RAF.....).


Ce qui n'empêcha pas Duvauchelle de recevoir la Croix de Compagnon de la Libération...
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MessagePosté le: Ven Jan 26, 2007 14:12    Sujet du message: Répondre en citant

Il l'avait bien mérité...

Mais ceci est un exemple des difficultés initiales de la France Libre. les broitanniques se seraient parfaitement accomodés d'un comité politique sans pouvoir et d'une entrée directe des français libres dans les forces britanniques (ce que les règles britanniques autorisent).

Notons qu'ici le "bricolage" heroïque des britanniques en Mediterranée durant la deuxième moitié de 40 est remplacé par un "bricolage tragique" des Italiens.

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MessagePosté le: Jeu Jan 31, 2008 08:14    Sujet du message: suite des opérations en Lybie Répondre en citant

J'ai posté les ajouts de Fantasque sur la Lybie en juillet 40. J'ai aussi mis dans http://www.1940lafrancecontinue.org/FTL/cartes/tmp/ une carte OTL pour mieux se situer dans l'est de la Lybie.
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En principe (moi) ...
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MessagePosté le: Jeu Jan 31, 2008 10:07    Sujet du message: Répondre en citant

Pour votre plus grand confort de lecture, voici les ajouts de Fantasque regroupés (mais allez voir la carte par le lien indiqué par Loïc ci-dessus, elle est bien utile).
Il s'agit d'un canevas que j'ai mis en forme. N'hésitez pas à intervenir pour apporter un grain de sel (genre : "il faut préciser que ce sont tel et tel types de véhicules qui sont utilisés, telle unité engagée à ce moment, etc", épisode "vécu" historico-parallèle, ou toute autre chose).
Casus Frankie


11juillet
Libye
Les avions français concentrent maintenant leurs attaques contre les fortifications italiennes le long de la route côtière. Des bombardiers en piqué Curtiss SBC-4 et LN 401/11 sont utilisés par l’Armée de l’Air pour détruire les points fortifiés et les positions d’artillerie. L’artillerie lourde française est également très active dans ce secteur.
En fin d’après-midi, les troupes françaises commencent à avancer malgré des tirs intenses d’armes légères. Cependant, les officiers français observent que les tirs de l’artillerie italienne sont relativement faibles.
Dans la nuit, le commandant en chef italien en Libye, le général Graziani, ordonne à la division d’infanterie Sabratha, jusqu’alors maintenue en seconde ligne, de se déployer sur le front. En effet, il s’attend à une attaque française à grande échelle le matin suivant.

12 juillet
Libye
Tirs d’artillerie et bombardements aériens se poursuivent sur les positions italiennes qui défendent la frontière tunisienne.

13 juillet
Libye
Les Martin 167 et les DB-7 français s’en prennent par petits groupes à la circulation sur la route côtière entre Tripoli et Misurata, à l’est, et sur la route de l’intérieur entre Tripoli et Tarhouna, au sud-est.

14 juillet
Libye
Si l’Armée française connaît un jour noir en Métropole, elle a décidé d’attaquer en Afrique. Tout le front tuniso-libyen s’enflamme. Les Français attaquent principalement au nord, vers Zuara, et au sud, en direction de Bir-el-Ghnem.
Au nord, le long de la côte, la 83e DIA est en pointe mais progresse difficilement dans une zone semée de marais malgré l’appui du 1er Régiment Etranger de Cavalerie. La coordination avec les avions censés appuyer l’attaque est loin d’être au point et les garde-frontière italiens, renforcés par la division Sabratha, s’accrochent à leurs bunkers et à leurs tranchées. Mais eux ne peuvent espérer aucun appui aérien. En effet, si le commandement italien a dispersé ce qui lui restait d’avions sur différentes pistes secondaires, ralentissant ainsi leur destruction, les rares appareils qui se risquent à prendre l’air sont pourchassés par les patrouilles de Curtiss H-75, qui jouissent d’une bonne marge de supériorité technique sur tout ce que les Italiens peuvent lui opposer.
Au sud, dans le désert, la 81e DIA est à l’attaque, avec l’appui des 90 chars D1 du 521e GBC qui, sur l’insistance de De Gaulle, ont été concentrés de ce côté. Les D1 sont accompagnés par les hommes du 3e Régiment de Chasseurs d’Afrique. D’emblée, les petits blindés, face à une opposition dépourvue de toute arme antichar digne de ce nom, progressent sans rencontrer de véritable obstacle en dehors du terrain difficile et de la chaleur écrasante.
En fin de journée, l’escadre d’Alexandrie bombarde à nouveau Benghazi. 14 juillet oblige, les cuirassés anglais laissent les huit 340 mm du Lorraine tonner seuls pendant les cinq premières minutes du bombardement.

15 juillet
Libye
Les combats se poursuivent sur le front tuniso-libyen. Alors que les lignes italiennes tiennent bon près de la côte, autour d’Abou Kammash, elles sont tournées dans le désert par les chars D1 du 521e GBC qui, sans réelle opposition, se hâtent lentement vers Bir-el-Ghnem.
Après de nouveaux raids sur le port de Tripoli, la population commence à quitter la ville vers l’est, malgré les appels au calme des autorités coloniales.

16 juillet
Libye
Les défenseurs de l’extrémité sud du front italien, coupés de leurs arrières, commencent à se rendre. La 6ème DLC (Division Légère de Cavalerie) et la 4e Brigade de Cavalerie prennent le relais des chars, dont la mécanique n’aime pas trop le sable, pour l’exploitation en profondeur.

17 juillet
Libye
Alors qu’au centre, la 84e et la 88e DIA passent à l’attaque, la gauche italienne commence à s’effondrer. La 6ème DLC continue de progresser, bien que plus de la moitié des blindés français soient arrêtés pour incident mécanique – mais ils ont fait leur travail.

18 juillet
Libye
Les combats sur le front tuniso-libyen tournent de plus en plus mal pour les troupes italiennes, qui se battent courageusement, mais dans une situation d’isolement quasi total. En effet, le blocus naval et aérien mis en place par les flottes et les aviations alliées étrangle l’Afrique du Nord italienne. Le port de Tripoli n’abrite plus que des épaves.
En ce qui concerne l’aviation, du 1er au 31 juillet, seuls 25 Fiat CR-42 et 20 SM-79 viennent renforcer les forces italiennes en Libye (c’est tout ce que permet l’état des stocks de la Regia Aeronautica). Arrivant de Sicile, il leur faut souvent se battre avant même d’avoir atterri ! Sept CR-42 et 6 Sparviero succombent d’ailleurs le jour même de leur arrivée, en combat ou par accident, en se posant sur un terrain criblé de cratères de bombes. Le reste fond rapidement, au fil d’engagements nombreux et désordonnés.
Sur la côte, les Italiens résistent encore, mais au centre, leurs positions, tournées par leur gauche, s’écroulent. Au sud, Bir-el-Ghnem est pris d’assaut par la 6ème DLC. De cette ville partent trois axes routiers : l’un, au nord, aboutit dans le dos des défenseurs italiens de la côte ; un autre file vers le sud dans les montagnes du Djebel Nefusa ; le dernier, au nord-est, se dirige vers Tripoli.

19 juillet
Libye
La 81e DIA, soutenue par les chars encore en état de marche du 521e GBC, marche sur Tripoli. Plus au nord, la 88e DIA, suivie sur sa gauche par la 84e DIA, ont atteint la route Bir-el-Ghnem à Zauia. Au sud, la 6e DLC, le 3e RCA et la 4e Brigade de Cavalerie, suivie par la 180e DIA, se dirigent vers Jefren, sur les contreforts du Djebel Nefusa

20 juillet
Libye
Sur la route de Tripoli, les chars français (l’équivalent d’un bataillon blindé), débordent Azizia, qui est enlevée dans l’après-midi par les hommes de la 81e DIA. Au sud, la 6e DlC a pris Jefren et se dirige à présent vers Garian, au nord-est, appuyée par le 3e RCA et la 4e Brigade de Cavalerie. Voyant l’encerclement de Tripoli progresser, le commandement italien de Tripolitaine (partie ouest de la Libye) se replie à Misurata, 200 km à l’est, sur la côte.

21 juillet
Libye
Sur la gauche de l’attaque française, les 84e et 88e DIA marchent vers la côte. Une poche se forme, fermée au sud-ouest par le 1er REC et à l’ouest par la 83e DIA. Dans cette poche se trouve notamment la division Sabratha.
Au sud, Garian tombe au mains du 3e RCA.

22 juillet
Libye
La 88e DIA est en vue de la côte près de Zaouia ; la division Sabratha est bel et bien encerclée.
Sur la route de Tripoli, les troupes françaises enlèvent Castel Benito, l’un des principaux aéroports libyens. A Tripoli, l’affolement gagne la population. Le bruit court, par exemple, que « les Français, pour punir l’Italie de leur avoir déclaré la guerre, vont livrer les femmes italiennes à la convoitise de leurs soldats africains ».
Dans le Djebel Nefusa, les troupes françaises les plus en pointe contournent Tazzoli (la ville sera prise quelques heures plus tard par la 180e DIA). Sans désemparer, la 6e DLC, la 4e Brigade de Cavalerie et le 3e RCA, motorisés avec des véhicules hétéroclites souvent récupérés ça et là (notamment d’antiques AMC White), obliquent au sud-est, vers Beni-Ulid. C’est le début de la “Marche d’enfer” dans la partie est du Djebel Nefusa.

23 juillet
Libye
Les troupes françaises sont aux portes de Tripoli. Mussolini a ordonné aux défenseurs de la ville d’en faire une forteresse imprenable, mais son appel ne semble avoir été entendu que de quelques unités qui livrent un baroud d’honneur, réussissant à détruire quelques chars avec des armes improvisées.

24 juillet
Libye
Alors que Toulouse, qui fut un mois durant la capitale de la France, est sur le point de tomber, l’Armée française s’empare de Tripoli ! La route Tripoli-Misurata-Sirte est couverte de véhicules civils et militaires qui tentent de fuir vers l’est.
Au sud, la 4e BC et la 6e DLC enlèvent Beni Ulid après deux jours de progression par une température infernale, au milieu d’un paysage de montagnes désertiques.

25 juillet
Libye
Près de la côte, les Français doivent éliminer les forces qu’ils ont encerclées entre Tripoli et la frontière. Pendant cette opération de nettoyage, la route côtière est la cible d’incessantes attaques aériennes et de plusieurs bombardements navals.

26 juillet
Libye
Sur la côte, les troupes françaises avancent avec une certaine lenteur, retardées par le sacrifice des arrière-gardes italiennes. L’aérodrome de Mellaha, à l’est de Tripoli, est cependant pris, mais il ne pourra être utilisé avant plusieurs semaines, ayant beaucoup souffert des bombardements navals.
Dans l’intérieur, les Français ont atteint Fortino. Cette petite ville est un verrou sur l’oued Umm er Raml (à sec en cette saison, mais dont les berges escarpées forment une impressionnante tranchée). L’état-major italien se replie sur Sirte, tandis que la Regia Aeronautica évacue l’aérodrome de Misurata, rendu intenable par les bombardements navals et aériens répétés.

Libye
Les canons des cuirassés de la flotte d’Alexandrie matraquent une nouvelle fois Tobrouk et Benghazi. Dans cette ville se déclenche un début de panique.
Tout le long de la côte, les Potez 63.11 de l’Armée de l’Air, parfaitement armés pour cette tâche, surtout en l’absence de DCA digne de ce nom, se jettent sur tout ce qui bouge. Leur férocité est décuplée par les nouvelles qui arrivent quotidiennement de Métropole, évoquant sans cesse les mitraillages des foules de réfugiés terrorisés par les Stukas (et, dit-on, par les avions de la Regia Aeronautica). Les Italiens, civils et militaires mêlés, vont beaucoup souffrir lors de leur retraite tout le long de la côte. Il faut même que le commandement français donne des ordres pour limiter les mitraillages, pour éviter qu’ils ne tournent au massacre de civils et ne prennent une dimension politique risquant de choquer le public américain.
A l’intérieur, les troupes italiennes s’accrochent autour de Fortino.


28 juillet
Libye
La bataille de Fortino fait rage. Les troupes mobiles françaises sont épuisées et doivent attendre la 180e DIA pour venir à bout de la résistance italienne.
Pendant ce temps, l’aéroport de Castel-Benito est partiellement remis en service par l’Armée de l’Air et l’Aéronavale installe à Tripoli des Laté-298 pour patrouiller dans le Golfe de Syrte.

29 juillet
Libye (Tripolitaine)
Chute de Fortino. Les éléments mobiles français poursuivent aussitôt plein est, en direction de Pilastrino.

Libye (Cyrénaïque)
Une série d’attaques de reconnaissance et de bombardements d’artillerie marque le début de la préparation de l’offensive britannique sur ce front. Simultanément, la Royal Navy accroît son activité, pilonnant la route côtière vers Tobrouk.

30 juillet
Libye
Les pointes françaises approchent de Pilastrino, le long des berges de l’oued Bei el Chebir. La résistance est sporadique. Les cavaliers motorisés français n’hésitent plus à contourner les défenseurs pour foncer au plus vite, car la 6e DLC, la 4e BC et le 3e RCA ont (officieusement…) organisé une véritable course par étapes. Ne sommes-nous pas en juillet, saison du Tour de France !

31 juillet
Libye
Les Français enlèvent Pilastrino, dont les défenseurs s’enfuient vers la côte.

1er août
Libye
La 6e DLC occupe El Machina, à une cinquantaine de km au sud de Sirte. Mais la course folle des cavaliers motorisés français s’arrête là pour une quinzaine de jours, faute de carburant et de munitions.

(...)

10 août
Libye
Début de l’offensive britannique en Cyrénaïque. Les troupes françaises et polonaises du général Mittelhauser, venues du Liban, renforcent les unités du Commonwealth.

(...)
26 août (???)
26 août
Libye
Jonction entre les pointes avancées des troupes françaises et britanniques, loin au sud, dans le désert, au terme d’une véritable course pour être les premiers à prendre l’oasis de Koufra. Cette compétition amicale est remportée par les Français, sous l’impulsion énergique du commandant Leclerc. Celui-ci s’appelle en réalité Philippe de Hauteclocque mais, comme de nombreux autres officiers français dont la famille est restée en Métropole, il combat sous un pseudonyme. Il fait avec tous ses hommes le serment de ne cesser le combat que lorsque le drapeau tricolore flottera de nouveau sur la cathédrale de Strasbourg.
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patzekiller



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MessagePosté le: Jeu Jan 31, 2008 21:18    Sujet du message: Répondre en citant

juste une remarque, il me semble qd meme etonnant que benito n'essaie pas de mettre la pression sur la RM pour qu'elle tente une sortie, ou que les aerosiluranti ne tentent pas de s'en prendre au cuirassés
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MessagePosté le: Jeu Jan 31, 2008 22:23    Sujet du message: Répondre en citant

La RM est en infériorité flagrante. Quant à l'aviation italienne, elle n'a pas encore acquis son efficacité.
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En principe (moi) ...
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MessagePosté le: Jeu Jan 31, 2008 23:56    Sujet du message: Répondre en citant

patzekiller a écrit:
juste une remarque, il me semble qd meme etonnant que benito n'essaie pas de mettre la pression sur la RM pour qu'elle tente une sortie, ou que les aerosiluranti ne tentent pas de s'en prendre au cuirassés


D'abord, Benito a bien essayé : rappel du 5 juillet :

Rome
Entrevue orageuse entre l’Amiral Iachino et Mussolini. Le Duce exige que la flotte de Tarente intervienne pour sauver la Libye, répétant qu’elle peut compter sur un soutien aérien massif, « grâce au plus grand porte-avions du monde : l’Italie ! » Iachino parvient, non sans avoir mis sa démission dans la balance, à lui démontrer qu’un porte-avions immobile et doté d’avions dépassés ne sert pas à grand chose, et qu’à un contre deux, voire pire, le destin des cuirassés de la Regia Marina serait vite scellé. Mussolini quitte la salle de conférence en claquant la porte et en pestant contre ces trouillards de marins, contre ces incapables d’aviateurs, contre Hitler qui n’a aucune reconnaissance envers lui, Benito, qui a tout fait pour lui, Adolf, et (tout de même) contre les Alliés qui ne sont pas fichus de s’avouer vaincus et de laisser passer l’Histoire.

Fantasque avait simulé avec son équipe une tentative "tout pour le tout" de la Regia Marina. Le résultat : pertes notables côté allié, mais Regia Marina pratiquement anéantie, littéralement balayée.

Par ailleurs, le fait est qu'en 1940, il n'y a pas encore d'aerosiluranti, c'est-à-dire d'avions torpilleurs (SM-79) entraînés.
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patzekiller



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MessagePosté le: Ven Fév 01, 2008 06:45    Sujet du message: Répondre en citant

oooops : je me souvenais de cet episode, maisje le situait vers octobre. quand aux sm79, j'ignorais ce detail.
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Pontus



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MessagePosté le: Ven Fév 01, 2008 16:36    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour,

Citation:
26 août
Libye
Jonction entre les pointes avancées des troupes françaises et britanniques, loin au sud, dans le désert, au terme d’une véritable course pour être les premiers à prendre l’oasis de Koufra. Cette compétition amicale est remportée par les Français, sous l’impulsion énergique du commandant Leclerc. Celui-ci s’appelle en réalité Philippe de Hauteclocque mais, comme de nombreux autres officiers français dont la famille est restée en Métropole, il combat sous un pseudonyme. Il fait avec tous ses hommes le serment de ne cesser le combat que lorsque le drapeau tricolore flottera de nouveau sur la cathédrale de Strasbourg


Je doute que Capitaine Leclerc qui est encore en Angleterre en juillet puisse être à la tête des forces du Tchad (et colonel) fin aout.
C'est peu plausible.
Par contre une colonne mixte (Chameaux/véhicules) sous le commandement du Lieutenant-colonel Colonna D'Ornano, baroudeur et méhariste haut en couleur, en poste dans le Tibesti serait plus plausible.

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MessagePosté le: Ven Fév 01, 2008 17:21    Sujet du message: Répondre en citant

C'est en OTL que Leclerc est en Angleterre en juillet...

Le capitaine a le temps d'être nommé commandant (j'ai pas dit colonel !) pendant les opérations de juin en France, de se retrouver en AFN en juillet et de participer aux opérations en Libye... Mais, c'est vrai, pourquoi pas, sous les ordres de Colonna d'Ornano !
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MessagePosté le: Ven Fév 01, 2008 18:50    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne vois pas, les premiers rapatriés d'Angleterre en AFN avant la mi-juillet et à ce moment ce sera surtout des marins.
A cette époque, les navires Anglais en se rendant en Méditerranée pour l'évacuation, déposeront les rapatriés à Casablanca ou Oran à l'aller.
Les navires français seront bien trop occupés (évacuation en Méditerranée, transport du materiel americain ou de ravitaillement pour l'AFN) pour s'en occuper avant aout ou septembre.
Ensuite il faut compter plusieurs semaines, récuperation puis transfert au Tchad. Ca va être juste pour le commandant (au maximum) Leclerc.
Mais ne t'en fait pas on pourra toujours lui trouver un escadron, et le faire participer à l'invasion de la Sardaigne, le serment est trop beau pour qu'on le laisse tomber.

Amicalement Pontus
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MessagePosté le: Ven Fév 01, 2008 19:42    Sujet du message: Répondre en citant

J'insiste...
Leclerc est blessé le 15 JUIN OTL, s'évade le 17 et réussit à passer en zone "libre" quelques jours plus tard.
FTL, soit il n'est pas fait prisonnier le 15, soit il s'évade le 17 et rejoint les lignes françaises, "et voilà".
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MessagePosté le: Ven Fév 01, 2008 21:14    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Franck,

Tu es dur en affaire Very Happy
Je travaille sur les rescapés de Dunkerque et leur sort dans la bataille de France. Je vais jeter un coup d'oeil sur le cas Leclerc et son unité.
A mon sens, une possibilité serait de donner à Leclerc le commandement de la Compagnie Saharienne motorisée des Ajjers et de lui faire prendre la place importante de Ghat. C'est plus facile que de passer par le Tchad et cela collerait mieux au niveau de la chrono, de là il peut foncer à travers le Fezzan, voire renconter D'Ornano venant du sud avec quelques têtes brulés.
Qu'en pense-tu ?

Pontus
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