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La construction européenne FTL
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ChtiJef



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MessagePosté le: Lun Jan 26, 2015 09:31    Sujet du message: Répondre en citant

En reprenant (ou plutôt en survolant) la chrono, je note l'absence du Conseil de l'Europe, créé OTL le 5 mai 49 par le traité de Londres, et dont l'enfant le plus spectaculaire et le plus influent (même sur la Cour Suprême US, si si...) est la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH) qui applique et interprète la Convention de Sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés Fondamentales signée le 4 novembre 1950 et maintes fois complétée depuis.

Je trouve dommage que l'Europe FTL se prive de tels outils (la Convention et la Cour) qui décision après décision, constituent un Droit européen cohérent sans être uniforme.

Pour avoir été (en stage) à son siège strasbourgeois, discuté avec les juges et suivi leurs travaux, je peux dire que c'est vraiment impressionnant, passionnant ... et même enthousiasmant Applause Applause

Mais j'ai peut-être mal lu et manqué un épisode. Embarassed

Et bien évidemment, cela n'enlève rien à la qualité du travail "caïmanté" par notre Capitaine 8)
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"Les armes ne doivent pas être utilisées dans des guerres" - Alain Berset, président de la Confédération helvétique
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Capitaine caverne



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MessagePosté le: Lun Jan 26, 2015 09:47    Sujet du message: Répondre en citant

Pour ce qui est de l'Euro avec les britanniques mais sans les Allemands, c'est du à la grande proximité FTL entre Londres et Paris. Lorsque le sujet de la future monnaie unique arrivera sur le tapis, les britanniques (europhiles FTL au lieu d'euroseptiques OTL) sont favorables. Hors, je n'arrive pas à imaginer des britanniques (même europhiles) accepter un Euro basés comme OTL sur des critères Allemands, un super-mark en somme. A savoir une monnaie administré par une banque centrale indépendante dont le mandat se limite à la lutte contre l'inflation. L'Allemagne elle-même est prise au piège et ne peut pas véritablement s'éloigner de l'UE car c'est avec ses voisins qu'elle fait les deux-tiers de son commerce. Renoncer à l'UE à terme, c'est se retrouver soumis à ses lois et règlements (les affaires continues) sans avoir son mot à dire sur l'évolution de celle-ci. C'est le cas britannique OTL, qui risque de couter très cher à Londres si l'idée de referendum de David Cameron va jusqu'à son terme.

Pour l'OTAN, son effacement puis sa disparition est du à la rencontre de trois phénomènes, la montée en puissance de la CED (qui va se mettre à voir l'Alliance Atlantique comme une organisation rivale inutilement redondante), l'affaiblissement relatif des USA (dont la position est moins bonne FTL à la fin de la guerre froide ce qui l'oblige à faire des choix stratégiques difficiles), et le maintien relatif de la puissance soviétique ( qui s'accommode mal du maintien des organisations OTAN et CED ) qui va pousser Moscou à vouloir évincer l'Oncle Sam en jouant les européens contre les américains.

Pour la trajectoire de l'Allemagne, elle pourrait ressembler à celle de la Grande-bretagne OTL mais seulement en apparence. La présence de la CED fournit une force d'attraction supplémentaire (ne pas en être est handicapant sur la scène européenne mais aussi internationale). Je vois surtout un mouvement de valse hésitation entre, suivre les collègues européens au sein de l'UE et de la CED d'une part afin de bénéficier des avantages du Club, et préserver son indépendance au nom du respects des valeurs et des normes politico-économiques allemandes. Le résultat à terme étant que la RFA finira par raccrocher les wagons avec ses voisins afin de ne pas être distancé par ses coopétiteurs de l'UE/CED, les inconvénients de ne pas en être finissant par dépasser (ou menacer de dépasser) les avantages d'un isolement/indépendance relative.
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"La véritable obscénité ne réside pas dans les mots crus et la pornographie, mais dans la façon dont la société, les institutions, la bonne moralité masquent leur violence coercitive sous des dehors de fausse vertu" .Lenny Bruce.
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Capitaine caverne



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MessagePosté le: Lun Jan 26, 2015 09:56    Sujet du message: Répondre en citant

ChtiJef a écrit:
En reprenant (ou plutôt en survolant) la chrono, je note l'absence du Conseil de l'Europe, créé OTL le 5 mai 49 par le traité de Londres, et dont l'enfant le plus spectaculaire et le plus influent (même sur la Cour Suprême US, si si...) est la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH) qui applique et interprète la Convention de Sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés Fondamentales signée le 4 novembre 1950 et maintes fois complétée depuis.

Je trouve dommage que l'Europe FTL se prive de tels outils (la Convention et la Cour) qui décision après décision, constituent un Droit européen cohérent sans être uniforme.


En fait si, le Conseil de l'Europe est bien là, mais à des dates différentes pour causes d'effet FTL. Quand au fait que son action n'est retranscrite de manière très visible, c'est hélas parce que son action (bien que publique) est invisible en dehors de quelques actions qui font parler d'elle. Son activité, au niveau européen est diffuse et étalé dans le temps. Elle tient surtout à son rôle d'instance de dialogue et de concertation qui permet le débat, la diffusion des idées, et les évolutions des normes. C'est très difficile à retranscrire sans verser dans la diarhée textuelle aggravée.
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Capitaine caverne



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MessagePosté le: Lun Jan 26, 2015 09:59    Sujet du message: Répondre en citant

1er Janvier 1990.
Huitième présidence Française du Conseil de l'Union Européenne.
Le même jour, les Républiques Socialistes Soviétiques baltes d'Estonie, Lettonie et Lituanie proclament leur indépendance, abolissent la constitution soviétique et instaurent la suprématie des lois locales. De plus, des barricades et des postes frontières improvisés sont placés aux anciennes limites intérieures soviétiques. Pour Moscou, c'est une situation inacceptable et l'ordre légal doit être restauré dès que possible par l'Armée Rouge.

Du 11 au 14 Janvier 1990.
Le premier jour, les troupes soviétiques envahissent simultanément l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie. En l'espace de quelques heures elles traversent les trois pays et atteignent Tallin, Riga et Vilnius les différentes capitales. Au coucher du soleil, de nombreux bâtiments gouvernementaux sont tombés entre les mains des forces soviétiques.
Au deuxième jour de la reprise en main des états baltes, des combats éclatent entre les forces de polices des pays baltes et l'armée rouges et au soir les écoles, casernes et dépôts des forces de police sont capturés par l'armée rouge.
Le troisième jour de l'intervention, le Palais présidentiel de Tallin, le parlement de Riga et la tour de Télévision de Vilnius tombent à leur tour entre les mains des soviétiques au prix de dizaines de morts et de nombreux blessés parmis les insurgés. Au même moment des manifestations spontanés rassemblant des dizaines de milliers de personnes ont lieu dans les capitales des trois pays rebelles.
Au quatrième jour, craignant de voir le contrôle de la situation lui échapper, Moscou ordonne un usage à grande échelle des forces de polices soviétique, appuyés par des unités paramilitaires et l'armée rouge, afin de mater la rébellion. Des manifestations spontanés de soutien ont lieu à Moscou et dans plusieurs grandes villes soviétiques, qui sont réprimés brutalement.

25 Janvier 1990.
Après quinze jours de révolte, rédittion des derniers éléments insurgés dans les états baltes et donc fin du soulèvement indépendantiste. L'ordre soviétique est restauré en Estonie, Lettonie et Lituanie qui sont placés sous le coup de la loi martiale jusqu'à nouvel ordre aux prix de plusieurs centaines de morts chez les rebelles baltes et de quelques dizaines chez les forces soviétiques. Par contre l'image de l'URSS dans le monde en sort très dégradé, et le régime est plus impopulaire que jamais.

7 Février 1990.
Signature du Traité sur l'Union Européenne, dans la ville de Maastricht aux Pays-Bas. Le Traité crée l'Union Européenne, qui remplace la Communauté Economique Européenne, institue les Trois Piliers de l'Union Européenne et prévoit l'Union Economique et monétaire, avec une monnaie unique européenne qui s'appellera plus tard l'Euro. Le Traité contient huit titres qui concernent les institutions européennes, les modifications du Traité de Rome, les modifications du Traité instituant la CECA, les modifications du Traité instituant Euratom, les dispositions relatives à une Politique Etrangère et de Sécurité Communes, les dispositions relatives à la coopération policière et judiciaire en matière pénale, les dispositions relatives aux coopérations renforcés, et les dispositions finales de mise en œuvre. Les Trois piliers de l'Union Européenne sont les Communautés Européennes, la Politique Etrangère et de Sécurité communes et la Politique, et la Politique de Coopération Policière et Judiciaire en matière pénale.
Le Premier pilier, les communautés européennes, inclut l'Union douanière et le Marché unique, la Politique agricole commune, la Politique industrielle commune, la Politique commune de la pêche, la Protection de la concurrence, l'Union économique et monétaire, la Citoyenneté de l'Union, l'Education et la Culture, les Transports, la Protection des consommateurs, la Santé, la Recherche scientifique, la Protection de l'environnement, la Politique sociale, la Politique commune d'immigration, la Convention de Schengen et l'accueil des réfugiés. Le Second pilier, la Politique étrangère et de sécurité commune, inclut l'Unité de liaison avec les état-major de la CED, la Force de gendarmerie européenne, les Missions de Petersberg, les Droits de l'homme, la Démocratie, l'Aide humanitaire et la Politique européenne de sécurité et de défense. Le Troisième pilier, la Coopération policière et judiciaire en matière pénale inclut, le Trafic de drogues et d'armes, le Terrorisme, le Trafic d'êtres humains, le Crime Organisé, la Corruption et Eurojust. Au sein de chaque pilier, il y a un équilibre entre souveraineté nationale et pouvoirs mis en communs. Le principe de la supranationalité est présent dans les trois piliers, mais est particulièrement visible dans le premier, autant par le champ d'action que les moyens attribués.

Du 12 au 19 Février 1990.
Des pogroms anti-arméniens ont lieu à Bakou, capitale de la République Socialiste soviétique d'Azerbaïdjan qui déclenchent en représailles des pogroms Anti-azéris à Erevan capitale de la République Socialiste Soviétique d'Arménie. C'est un nouvel épisode dans la série de violences inter-ethniques qui ensanglantent le Caucase soviétique depuis maintenant deux ans.

20 Février 1990.
Les forces de l'armée rouges et les unités paramilitaires de la police soviétique lancent une opération simultanée contre Erevan et Bakou afin de ramener l'ordre dans les deux villes. A la tombée de la nuit le calme est revenu dans les rues au prix de centaines de civils morts et de plusieurs milliers de blessés. La violence de la répression ne fait rien pour arranger l'image du pouvoir soviétique, mais elle reste malgré tout mieux perçue que l'action contre les insurgés baltes car il s'agissait ici de mettre un terme à des violences à caractère ethnique entre civils.

2 Avril 1990
Début du retrait des forces soviétiques du sol de la RDA et des forces occidentales de la RFA. De part et d'autre de l'ancienne frontière entre les deux Allemagnes, ce sont un demi-million d'hommes et femmes, tans militaires que civils qui quittent le sol allemand avec leurs familles.

8 Mai 1990.
Lors du sommet de la CED de Porto, les états-membres décident de proposer aux états européens membres de l'UE de réfléchir à la création d'institutions communes dans les domaines de travail que les deux organisations ont en commun. Il s'agit de créer des ponts entre UE et CED, et d'introduire des liens de solidarité entre celles-ci, mais aussi de "tenter" les membres de l'UE non-membre de la CED afin d'essayer de leur donner envie d'adhérer à la Communauté. L'idée de réaliser des économies est également présente même si elle n'est pas primordiale.

Du 30 Mai au 3 Juin 1990.
Sommet américano-soviétique de Washington. Le thème central des discussions entre James Carter et Mikhaïl Gorbatchev est le futur Traité de Réduction des Armes Stratégiques devant être signé quelques mois plus tard. Comme promis au moment de la signature du Traité 4+2, Gorbatchev s'engage à accentuer les efforts de l'URSS, avec la garantie toutefois qu'une stricte parité en matières d'ogives ou de vecteurs sera respecté entre Moscou et Washington à l'avenir. Le contenu des discussions entre les deux chefs d'états reste secret mais la déclaration finale parle avec clarté du fait qu'un accord a été trouvé et que tout le monde est satisfait.

25 Juin 1990.
L'Espagne et la Portugal ratifient la convention d'application des accords de Schengen.

1er Juillet 1990.
Huitième présidence Italienne du Conseil de l'Union Européenne.

2 Juillet 1990.
Le Luxembourg ratifie le Traité de Maastricht par voie parlementaire. C'est la première d'une longue série de ratifications et qui va se poursuivre jusqu'à la fin de l'année (Grèce-1er Aout, France-20 Septembre, Italie-26 Octobre, Irlande-29 Octobre, Belgique-4 Novembre, Royaume-Uni-5 Novembre, Espagne-20 Novembre, Norvège-25 Novembre, Albanie & Bulgarie-6 Décembre, Portugal-10 Décembre, Danemark-12 Décembre, Pays-Bas-15 Décembre, Allemagne-18 Décembre)

9 Septembre 1990.
Sommet américano-soviétique d'Helsinki en Finlande. Le sujet en est une relance du travail sur le "Traité sur les forces conventionnelles en Europe". Mais Gorbatchev et Carter ne parviennent pas à trouver un terrain d'entente. En effet, si le soviétique est d'accord sur le principe de réduire le nombre et la variété des armements lourds des unités de l'armée rouge positionnés en Europe centrale et orientale, il ne peut accepter que les occidentaux en général et les américains en particulier ne lui rendent pas la pareille. Hors l'américain se refuse à envisager sérieusement de faire la même chose pour ses propres forces, même s'il est favorable à une diminution substantielle du volume des forces américaines en Europe. Les deux chefs d'états se séparent sur un constat de désaccord.

1 Octobre 1990.
A l'occasion du trente-cinquième anniversaire des forces armées européennes à lieu le désormais traditionnel défilé militaire sur les bords de la Tamise. Le défilé à lieu en présence de l'ensemble du Haut-commissariat, des présidents des deux chambres du parlement communautaire, des chefs de groupes parlementaires, des membres de la Haute-cour de Justice, des directeurs des grandes administrations, des chefs d'états-majors et commandants d'armes, ainsi que des chefs d'états et de gouvernements des états membres. Les membres du corps diplomatiques accrédités auprès de la CED sont également présent ainsi que ne nombreux journalistes venus du monde entier. Avec un invité d'honneur, le président des Etats-Unis James Carter qui a fait le voyage depuis Washington pour l'occasion.

En ouverture du défilé, précédé par un détachement du Corps des Marines des USA invité, les unités protocolaires des états membres. D'abord les Gardes Royales belges et espagnoles, suivies par la Garde Républicaine Française, puis par la Garde Grand-ducale luxembourgeoise, la Garde Royale néerlandaise, la Garde Nationale portugaise et pour finir la Garde Royale britannique. Suivent ensuite les détachements des écoles militaires des trois armes (terre, air, mer), les officiers devant les sous-officiers et les personnels d'active devant ceux de réserve. Vient ensuite le tour des troupes à pied, l'infanterie traditionnelle devant les troupes d'élites (parachutistes, infanterie de marine, troupes de montagne, commandos et forces spéciales). Après les troupes à pied vient le tour du défilé aérien avec en premier les voilures tournantes dont les hélicoptères d'attaques(Bell AH-1 Cobra, Westland Lynx), ceux de transports (Aérospatiale AS 532 Cougar, Sikorsky CH-53 Sea Stallion, Boeing CH-47 Chinook), ceux de reconnaissance (Bölkow Bo 105M), les engins d'entrainement (Aérospatiale AS350 Ecureuil) puis les polyvalents (Sud-Aviation SA340 Gazelle). Derrière les voilures tournantes viennent les voilures fixes avec les Intercepteurs (Avro Canada CF-105 Mk3), les chasseurs (Dassault Mirage G), les chasseurs-bombardiers (McDonnel Douglas F-4 Phantom II), les avions d'attaque au sol (Panavia Tornado), les bombardiers (Handley Page Victor, Avro Vulcan B.2), les avions de commandement et de détection (Boeing E-3 Sentry), les ravitailleurs (Boeing KC-135 Stratotanker), les avions de transport (Aérospatiale/MBB C-160 Transall, Lockheed C-130 Hercules), de patrouille maritime (Breguet Br 1150 Atlantic), de reconnaissance (Dassault Mirage F1 CR) et les avions d'entrainements (Dassault/Dornier Alphajet) qui ferment la marche. Après le défilé aérien vient le passage des troupes motorisés avec les engins de reconnaissance (AMX-10RC), ceux de combat (AMX-30, FV 4201 Chieftain), les véhicules de combat d'infanterie (AMX-10P, Véhicule de l'avant blindé), les missiles antichars (Milan, Euromissile HOT), les canons (TRF1, M777 howitzer), les canons automoteurs (AMX AuF1, M109A2) les lances-roquettes multiples (LARS 110 SF2), les missiles de défense aérienne (Rapier,Crotale) pour terminer. Pour achever le défilé a lieu une parade navale avec en tête les porte-avions (Classe Bucaneer, Classe Dynasty), les croiseurs (Classe Ticonderoga), les destroyers (Type 82, 42 et 22), les frégates (Classe Tourville, Classe Georges Leygues), les sous-marins (Classe Swiftsure, Classe Rubis) les navires amphibies (Classe Tarawa), ceux de guerre des mines (Classe Tripartite), les patrouilleurs (Classe P400) et les navires de soutien logistique (Classe Durance). En accompagnement des navires, les appareils de l'aéronautique navale avec les avions (McDonnel Douglas F/A-18 Hornet, Grumman E-2 Hawkeye) et les hélicoptères (Sikorsky SH-60, Kaman SH-2 Seasprite).

Le défilé est un succès avec une foule venue nombreuse de toute l'Europe et même de plus loin encore, et des journalistes en nombre croissant par rapport aux éditions précédentes qui on couvert l'évènement. Pour la première fois, on a même noté la présence discrète de journalistes soviétiques venus depuis Moscou filmer le défilé pour le compte de la télévision d'état. Le succès populaire et médiatique se confirme, mais il n'est toujours question d'en faire un évènement annuel autant pour des questions de cout que pour garder l'aspect exceptionnel de l'évènement.

7 Octobre 1990
A l'occasion du 73ème anniversaire de la Révolution d'Octobre 1917, Gorbatchev annonce au cour d'une allocution télévisée qu'il a l'intention de transformer l'URSS en une nouvelle entité étatique dont les structures et les fonctionnement en feront un état communiste moderne et adapté aux réalités du monde contemporain. La nouvelle est accueillit avec circonspection par la population soviétique, et avec un enthousiasme modéré par le reste du monde.

16 Octobre 1990.
Lors du Conseil européen extraordinaire de Birmingham, les représentants des quinze états membres de la CEE/UE confirment l'importance du Traité de Maastricht et adoptent une déclaration commune visant à éclaircir et rapprocher l'UE des citoyens européens.

4 Novembre 1990.
Après avoir consulté l'ensemble de ses membres, l'UE accepte la proposition de la CED de réfléchir à la création d'institution communes afin de créer des liens de solidarités entre les deux organisations.

19 Novembre 1990.
Signature à Moscou du Traité de Réduction des Armes Stratégiques, ou Traité START I. Il entérine la décision prise par l'URSS et les USA de réduire leurs arsenaux nucléaires, aussi bien le nombre d'ogives nucléaires que celui des vecteurs (terrestres, aériens, navals). Le nombre maximal d'ogives pouvant être détenus par les deux pays est désormais limité à 15000 têtes nucléaires, tout types et tout statut confondus (prêt à servir, en maintenance, stockés,...). Les matériaux fissiles issus du démantèlement des ogives devenues surnuméraires seront définitivement neutralisés afin de devenir inutilisables. Pour les vecteurs, un maximum de 600 ICBM, 500 bombardiers stratégiques et 32 SNLE est fixé. Les engins devenus surnuméraires devront être détruits ou modifiés pour devenir inutilisables pour leur mission initiale. Et afin d'établir un climat de confiance et prouver qu'ils tiennent paroles, chacun de deux signataires pourra effectuer des inspections chez son homologue.

2 Décembre 1990.
Lors des toutes premières élections fédérales allemandes (anticipées) depuis la Réunification, plus de dix millions d'électeurs issus des länder de l'est récemment absorbés se rendus aux urnes en même temps que ceux de l'ouest. C'est aussi le premier scrutin électoral réellement libre ayant lieu en Allemagne depuis celui de Mars 1933. L'euphorie de la réunification allemande étant encore dans tous les esprits, le Parti de la Droite Conservatrice CDU, allié au Parti de Centre-droit bavarois CSU remporte une large victoire ce qui permet à Helmut Kohl d'être reconduit dans ses fonctions de Chancelier d'Allemagne et de chef du gouvernement.

8 Décembre 1990.
A l'occasion d'une conférence ayant lieu à Minsk en Biélorussie, Gorbatchev réuni autour de lui l'ensemble des chefs d'états des Républiques Socialistes Soviétiques. Le chef de l'état soviétique présente son projet d'Union des Etats Souverains (nom provisoire) de refondation de l'URSS sur la base d'un état fédéral qui laisserait une réelle autonomie aux régions dans les domaines non-régaliens afin de permettre une gestion plus efficace (et productive) du territoire. Et aussi de permettre la perpétuation dans le temps du système socialiste. Les chefs d'états donnent leur accord de principe, mais six d'entre eux qui représentent des Républiques "difficiles" (Estonie, Lettonie, Lituanie, Moldavie, Géorgie et Arménie) déclarent qu'ils ne signeront pas, la situation demeurant instable et potentiellement explosive dans leurs états respectifs. La population risquerait de très mal réagir si on tentait de lui forcer la main alors qu'elles sont déjà notoirement rétives.

16 Décembre 1990.
L'Union Européenne signe des accords de coopération avec la Pologne, la Tchécoslovaquie et la Hongrie.

22 Décembre 1990.
Lors d'une nouvelle conférence ayant lieu à Alma-Ata au Kazakhstan, l'ensemble des chefs d'états des républiques soviétiques signent le projet d'Union des Républiques Souveraines de Gorbatchev. Il a fallut deux semaines pour que puisse se négocier avec Moscou des aménagements destinés à rendre acceptable pour le plus grand nombre le projet de transformation institutionnelle. Néanmoins, six réfractaires apparaissent (les baltes, plus le moldave, le géorgien et l'arménien) qui refusent d'organiser le référendum souhaité par le chef de l'état soviétique pour ratifier le projet. Il leur est apparu évident que la population de leurs états rejettent de manière de plus visible la domination de Moscou, et que toute idée de leur proposer autre chose que l'indépendance ne peut que se terminer par une révolté de grande envergure. Gorbatchev accepte, car il est bien conscient du phénomène de rejet violent du système soviétique dans certains états de l'URSS, surtout les plus périphériques et récemment intégrés.

1er Janvier 1991.
Cinquième présidence Irlandaise du Conseil de l'Union Européenne. Le même jour est refusé la candidature du Maroc (déposé en 1987) au titre "qu'en dépit de liens anciens avec l'Europe, la Maroc n'est lui-même pas un état européen". Egalement le même jour, le Marché Unique Européen entre officiellement en vigueur, les activités bancaires, les capitaux, les marchandises et les services circulent librement au sein de l'Union Européenne.

22 Janvier 1991.
A l'issue de son premier mandat de cinq ans, Jacques Delors est reconduit dans ses fonctions de Président de la Commission européenne. Non seulement l'homme a donné entière satisfaction et sut mener son action de manière efficace dans des temps troublés, mais il également réussi à rassurer les différents acteurs de la vie politique européenne.

3 Février 1991.
Le conseil européen adopte une série de mesure pour aider le Royaume de Yougoslavie.

18 Février 1991.
La Belgique est condamné devant la Cour européenne des droits de l'homme dans le cadre de l'affaire Moustaquim contre Belgique. La cour considère que l'éloignement d'un étranger de sa famille ressortissante nationale peut constituer une violation de l'article 8 de la convention européenne des droits de l'homme qui garantit le droit à la vie familiale et privée.

17 Mars 1991.
A l'occasion du premier référendum de l'histoire de la Russie communiste, les citoyens soviétiques doivent se rendent aux urnes pour répondre à la question: "Pensez-vous qu'il est essentiel de préserver l'URSS sous forme d'une fédération renouvelé de républiques souveraines et égales, ou les droits et les libertés de chacun, quelques soient la nationalité, seront pleinement garanties?". La réponse est positive avec 76,4% de oui, avec en plus des taux de participation qui dépassent partout les 80%. Sauf dans les états "réfractaires" ou une autre question était posé (avec l'aval de Moscou): "Etes-vous favorables à la possibilité que notre état devienne un pays entièrement souverain et indépendant, libre de tout lien avec l'URSS?". La réponse est positive avec un résultat moyen de 89,65 % de oui, mais avec des taux de participation variables en fonction de la portion de population russe dans la population globale des états.

4 et 5 Avril 1991.
Sommet américano-soviétique de Paris. Le sujet des discussions est le Traité sur les forces conventionnelles en Europe, tenté quelques années auparavant et qui s'était soldé par un échec. Il s'agissait de trouver une entente sur les niveaux d'armements et d'équipements conventionnels mutuellement autorisés par les forces de l'OTAN et du Pacte de Varsovie sur le sol européen. Le contenu des discussions n'est pas dévoilé par Gorbatchev et Carter car ils estiment que le résultat se retrouvera dans le Traité sur lequel ils sont parvenus à un accord.

1er Mai 1991.
A l'occasion du traditionnel défilé militaire géant sur la place rouge, Mikhaïl Gorbatchev prononce un discours dans lequel il revient sur les évènements ayant secoué le monde communiste depuis la chute du mur de Berlin deux ans et demi auparavant. Au terme du discours, chaudement applaudit par tout le gratin de la future ex-URSS, il annonce qu'il reconnaît le résultat des référendum organisés dans les républiques désireuses de quitter le giron de Moscou et que celles-ci sont désormais des états souverains et indépendants. Pour répondre à ceux qui s'étonnent qu'il laisse quitter l'URSS si facilement à des états constitutif de l'Union Soviétique, il déclare que ces états ne représentent qu'une part infime de la superficie du territoire, une partie très limité de sa population et de sa richesse, mais qu'en tant qu'ancien états ayant étés souverains avant la création de l'URSS, il n'était plus humainement ou politiquement possible de les maintenir de force dans l'Union.

2 Mai 1991.
Signature de l'Accord d'Association entre l'Union Européenne et l'Association Européenne de Libre Echange.

30 Mai 1991.
Début des émissions d'ARTE, la chaine culturelle Franco-allemande simultanément en France et en Allemagne, transmise par Cable et Satellite.

1er Juillet 1991.
Troisième présidence Norvégienne du Conseil de l'Union Européenne.

Du 6 au 8 Juillet 1991.
Pour la première fois, le Président de la Commission Européenne, Jacques Delors, et le Haut-Commissaire de la Communauté Européenne de Défense, Valéry Giscard D'Estaing, sont invités à participer au sommet du G7 qui a lieu à Munich. En marge de celui-ci, les premiers ministres Français Michel Rocard et britanniques Neil Kinnock ont une entretien sur le sujet des médias à l'initiative du premier. Bien que les résultats en termes d'audience ne soient pas au niveau des attentes que l'on avait placé dans ARTE, le succès d'estime de la chaine culturelle franco-allemande a poussé les initiateurs du projet à se demander si il n'était pas possible de faire quelque chose d'équivalent pour la France et le Royaume-Uni. De fait, Neil Kinnock se montre intéréssé par l'idée même si ses propres projets en la matière le porte davantage vers une chaine d'information européenne en continu pour faire pièce à l'américaine CNN. A la fin de leur discussion, ils tombent d'accord pour lancer les deux projets aussi vite que possible.

17 et 18 Juillet 1991.
Sommet Américano-soviétique de Londres, tenu en parallèle du sommet du G7, ou l'URSS est présente pour la première fois à titre d'observateur. Le sujet des discussions entre les chefs d'états américains et soviétiques est le commerce. Après deux jours de dialogues tendus, le Président Carter accepte de soutenir la demande d'adhésion de Moscou au G8. Il accepte également que les entreprises publiques, semi-publiques ou privés soviétiques puisse venir librement commercer en occident aux mêmes conditions que les autres entreprises du monde capitaliste. En échange, Gorbatchev accepte d'ouvrir l'économie soviétique aux investisseurs occidentaux sans préjudice de leur origine.

30 et 31 Juillet 1991.
Signature à Moscou du Traité sur les forces conventionnelles en Europe. Celui-ci fixe les niveaux d'armements et d'équipements conventionnels que les états parties peuvent déployer en Europe. Chars de bataille, véhicules de combats d'infanterie, hélicoptères d'attaque, avions de chasses, bombardiers, artillerie lourde,..... Au fil des ans, il sera ratifié par plus de 30 états membres de l'OTAN, du Pacte de Varsovie, des ex-membres de l'URSS. Il vise du côte occidental à limiter l'énorme avantage numérique détenu par les forces du Pacte de Varsovie, et du côté soviétique/ex-soviétique à réduire de manière drastique le parc de matériel en dotation dans les armées des pays de l'est et dont l'entretien est devenue prohibitif.

4 Aout 1991.
Au cour d'une séance extraordinaire de l'assemblée générale de l'ONU, les états anciennement membres de l'Union Soviétique sont reconnus comme indépendants et souverains.

13 Septembre 1991.
Dévaluation de 3.5% de la Lire Italienne ce qui entraine une réévaluation de 3.5% des autres monnaies du Système Monétaire Européen.

17 Septembre 1991.
Le Royaume-Uni et l'Italie suspendent leur participation au SME. La Peseta espagnole est dévalué de 5%.

22 Septembre 1991.
L'Autriche ratifie les accords d'association entre l'UE et l'AELE.

28 Septembre 1991.
Le Liechtenstein dépose une dépose une candidature d'adhésion à l'Union Européenne.

3 Octobre 1991.
A l'occasion d'un sommet franco-allemand à Strasbourg, le projet de Corps Européen initié par Paris et Bonn est abandonné. En dépit de l'intérêt marqué par les deux gouvernements, la combinaison des moyens humains, matériels et financiers limités (France) et des limites légales très restrictives mise à l'usage des forces armées (Allemagne) ont fait échouer l'idée.

27 Octobre 1991.
La Finlande ratifie l'accord d'association entre l'UE et l'AELE. Le même jour est lancé la première grève européenne qui touche le secteur des transports ferroviaires.

29 et 30 Octobre 1991.
Sommet américano-soviétique de Madrid. Le thème unique des discussions entre Carter et Gorbatchev est d'aboutir à une position commune USA/URSS et réussir à coordonner étroitement leur action lors de la Conférence qui doit suivre le sommet. La dite conférence devant permettre d'engager un processus de paix au Moyen-orient par le biais de négociation impliquant Israël et les pays arabes.

31 Octobre au 3 Novembre 1991.
A Madrid, a lieu pendant quatre jours une conférence hébergée par l'Espagne et co-parrainé par les USA , l'URSS et la CED. L'objectif premier de la conférence est d'engager un processus de paix au moyen-orient en poussant Israël et ses voisins arabes (Liban, Syrie, Jordanie et Palestiniens) à négocier directement. Au terme de la conférence, Israël et ses interlocuteurs acceptent d'entamer des négociations pour faire la paix. Forum de discussions multilatéral normalement dépourvu de moyens de pressions, les européens (poussés par la France et la Grande-Bretagne) firent le forcing pour que soit enterré la solution d'une paix en deux étapes entre Tel-Aviv et les palestiniens. Ils y voyaient une méthode trop lente et trop vulnérable aux provocations des radicaux des deux bords pour pouvoir être efficace. A la place, ils mirent en avant une méthode qui avait donné des résultats quelques années auparavant avec les accords signés entre Menahem Begin et Yasser Arafat (mais en évitant de le dire ouvertement), à savoir négocier et trouver des accords sur toutes les questions les plus difficiles et s'occuper du reste plus tard. Après bien des heurts, les délégations Palestiniennes et Israéliennes acceptèrent devant l'importance des enjeux.

1 Novembre 1991.
Entrée en vigueur du Traité sur l'Union européenne, dit aussi Traité de Maastricht. La Communauté Economique Européenne change de nom et devient la Communauté Européenne et le premier des piliers de l'Union Européenne.

19 et 20 Novembre 1991.
A l'occasion du dernier round de négociation de l'Uruguay Round dans le cadre du GATT, un compromis est mis au point entre les USA et l'Union Européenne, appelé "compromis de Washington". Il vise à la réduction des subventions accordés aux exportations dans le cadre de la PAC et de la PIC. Le jour suivant, la France (principal bénéficiaire de la PAC) et le Royaume-Uni (principal bénéficiaire de la PIC) menacent de manœuvrer conjointement à l'échec du "compromis de Washington" en invoquant le respecte du "compromis de Luxembourg".

25 Novembre 1991.
La Yougoslavie dépose une demande d'adhésion à l'Union Européenne.

2 Décembre 1991.
Au Sommet de la CED de Belfast, le Premier ministre Rocard propose à ses collègues et au Haut-Commissaire d'effectuer une nouvelle réforme de la CED. Il se dit inspiré par le résultat du dernier sommet franco-allemand et notamment le fait que comme l'Allemagne, un certain nombre d'états européens potentiellement candidats à une adhésion à la Communauté Européenne de Défense possèdent des critères restrictif d'engagement de leurs forces armées. La CED étant marqué par ses nombreuses opérations militaires extérieures avec engagements des troupes au combat, certains pays potentiellement intéréssés par une adhésion peuvent légitimement craindre pour leur position officielle de neutralité ou pour la réaction de leurs opinions publiques. Si ce n'est de l'attitude potentiellement hostile d'un "protecteur" américain ou d'un ex "ami" soviétique. Et il y aussi la question de la compatibilité des matériels, ou de la cohabitation au sein des forces européennes des soldats ayant autant de langues de travail qu'il y a d'états membres. Bref, il y a de nombreuses questions laissés en suspens par la réforme de la décennie précédente. et Michel Rocard souhaite que la CED s'attelle à les régler. Si aucun accord ne se fait, néanmoins la réflexion est lancée.

6 Décembre 1991.
Le peuple suisse et les cantons refusent d'adhérer à l'Union Européenne à l'issue d'un référendum ou le Non l'emporte avec 50,3% de votes négatifs.

9 Décembre 1991.
A Washington, première rencontre formelle d'une série bimensuelle (en alternance avec Moscou) devant se prolonger jusqu'à la signature d'accord de paix officiels entre Israel et ses voisins, palestiniens compris. Chaque rencontre se déroulera de la même manière avec une série de forums consacrés à des thèmes spécifiques. L'eau et son partage, l'environnement et sa protection, le contrôle des armes, les refugiés et leur avenir, ainsi que le développement économique. Toutes les rencontres furent secrètes afin de garantir la serénité des discussions et d'éviter toute pression extérieure.

10 Décembre 1991.
La Couronne norvégienne quitte le Système Monétaire Européen.

13 Décembre 1991.
Le Liechtenstein ratifie l'accord d'association entre l'AELE et l'UE.

25 Décembre 1991.
A l'occasion d'une séance exceptionnelle de la Douma, le parlement soviétique, Mikhaïl Gorbatchev proclame la fin de l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques, et la naissance de l'Union des Républiques Souveraines Soviétiques. Il s'agit de la traduction dans les fait du projet de réforme du pays que Gorbatchev souhaitait depuis son avènement à la tête du Pays. Un nouvel état vient de voir le jour.

1er Janvier 1992.
Deuxième présidence Bulgare du Conseil de l'Union Européenne.

1er Février 1992.
Début des négociations d'adhésions à l'Union Européenne de l'Autriche, de la Finlande et de la Suède.

5 Février 1992.
Signatures des Accords de Mons (Belgique) entre la Communauté Européenne de Défense et l'Union Européenne, visant à la création d'institutions communes. En dépit des grandes ambitions initiales, il a fallut revoir à la baisse l'idée de départ et limiter l'ampleur des Accords à quelques entités faisant consensus ou dont l'intérêt est apparu évident à tous. De fait, seul trois entités communes verront finalement le jour, à savoir une cour supérieure de justice et une agence de l'armement commune, ainsi qu'un système de positionnement par satellite. Il était question au départ d'un corps diplomatique commun, mais les institutions de l'UE n'en possédant pas, il aurait fallu modifier en profondeur les traités européens.

12 Février 1992.
A l'occasion du second référendum de l'histoire de la Russie communiste, les citoyens de la toute neuve Union des Républiques Souveraines Soviétiques se rendent aux urnes pour répondre à la question : "Voulez-vous que la loi fondamentale qui vous est proposé aujourd'hui devienne le texte qui organisera et régulera le fonctionnement de l'Union demain?" La réponse est favorable à 65,47%, avec un taux de participation global dépassant 70%. Le même jour, l'Islande ratifie l'accord d'association entre l'AELE et l'UE.

7 Mars 1992.
Après des tractations entre factions rivales au sommet du pouvoir soviétique, Mikhaïl Gorbatchev devient officiellement le Premier Président de l'Union des Républiques Souveraines Soviétiques. Fort de son autorité renouvelé, son premier acte officiel est de nommer un premier ministre qui le secondera pour toutes les questions de politique intérieure et en particulier de développement économique. L'homme choisi est Gavriil Popov, un ancien universitaire spécialiste des questions économiques, et ex-maire de Moscou qui a sut dynamiser l'économie de la capitale avec un certain succès.

2 et 3 Avril 1992.
Sommet américano-soviétique d'Ottawa. Le sujet des discussions est le destin des pays anciennement membres du bloc de l'est et de l'URSS. Sur le principe, Gorbatchev est d'accord pour les pays concernés rééquilibrent leurs relations avec les états occidentaux, mais pas au point de basculer dans leurs rangs. Une position d'équilibre entre URSS et USA/Europe est estimé préférable, même par Carter. Après deux jours de dialogue tendu, le président américain convainc le président russe de laisser les ex-membres du bloc de l'est adhérer à l'Union Européenne aux dates et rythmes qui leurs conviennent, car il sait qu'à Moscou l'UE est perçue comme un facteur de paix, de stabilité et de prospérité. En échange, Moscou pourra négocier directement avec l'UE un accord bilatéral lui permettant de bénéficier des avantages économiques accordés aux états-membres. Par contre, Gorbatchev refuse de manière catégorique tout idée d'adhésion à l'OTAN ou à son pendant européen la CED. Pour lui, ce serait laisser le monde occidental étendre son influence jusque sur la pas de la porte de la Russie ce qui est innaceptable. Toutefois, afin de calmer le jeu avec les occidentaux, il accepte de diviser par deux les garnisons soviétiques en Europe centrale et orientale, de un million à cinq-cents mille hommes. Et pour rassurer les ex-vassaux de l'empire soviétique, il consent à ce que ceux-ci puisse bénéficier de garanties de sécurité apportés par les occidentaux, mais sans aller jusqu'à entrer dans l'OTAN/CED, ni évidemment de présence de troupes occidentales sur le sol de ses mêmes pays. Dans le communiqué final, seul les question relatives à l'UE sont abordés, celles relatives aux questions de sécurité n'étant pas abordés devant les journalistes. Elles seront toutefois communiqués directement aux intéréssés dans les semaines qui suivent.

9 Avril 1992.
Lors des élections générales Britanniques, le Parti Travailliste du Premier Ministre sortant Neil Kinnock remporte la victoire permettant à son chef d'obtenir un nouveaux mandat de Premier ministre. Bienvenue pour les travaillistes, le succès n'en n'est pas moins inattendu, les sondages d'avant vote ayant annoncé une victoire du Parti Conservateur. Et le succès est d'une ampleur suffisante pour ne pas avoir besoin de contracter d'alliance. Les Conservateurs, sous l'impulsion de son nouveau chef John Major, qui a renversé Margareth Tatcher qui était vue de plus en plus comme un handicap par les leaders de son parti, ont obtenu leurs meilleur score depuis 1979.

30 Avril 1992.
Plus de trois ans après avoir été abandonnés par leurs soutiens arables et occidentaux, l'opposition armé afghane au régime communiste de Kaboul pro-soviétique propose de négocier avec le pouvoir les conditions d'un accord de paix. De fait, asphyxiés par l'arrêt des livraisons d'armes, de matériels, d'argent et de conseillers, ainsi que par la fermeture des frontières des états voisins (Union Indienne et Etat Impérial d'Iran), la résistance afghane à choisis de tendre la main au Président Mohammed Najibullah pour essayer de sauver les meubles avant de tout perdre. D'abord hésitant, Najibullah finira quelques semaines plus tard par accepter l'offre sur les conseils de Moscou, désireuse de mettre un terme aussi rapide que possible à un conflit qui ensanglante l'Afghanistan depuis près de quinze ans, et déstabilise le flanc sud de son territoire.

5 Mai 1992.
Au Sommet de la CED de Nice, la question d'une nouvelle réforme de la CED revient dans les discussions. A la lumière des dernières évolutions géopolitiques, l'adhésion future de nouveaux membres est devenu une réalité de plus en plus palpable, avec tous les problèmes politiques, financiers, matériels....qui promettent de venir avec. Et avec les ambitions qui sont les siennes, la Communauté ne pourra pas vraiment refusé un ou plusieurs candidats déterminé et partageant les idées de la CED. Le Haut-commissaire propose alors d'imiter l'UE et lancer une conférence inter-gouvernementale chargé de faire des propositions pour adapter la Communauté aux réalités d'un monde ou la guerre froide va sur sa fin et dont la réalité est évolution rapide. La proposition est accepté et les travaux de la conférence commencent rapidement.

21 et 22 Juin 1992.
Lors du Conseil Européen de Copenhague, le principe de la future adhésion des Pays d'Europe Centrale et Orientale anciennement communistes/soviétiques à l'Union Européenne est accepté. Toutefois, pour que l'adhésion soit réellement possible, il faudra que les futurs membres se dotent d'institutions démocratiques stables, que la primauté du droit soit assuré, que le respect des droits de l'homme et des minorités soient assurés, que l'économie soit une économie de marché viable et que les pays soient capables d'intégrer les acquis communautaires.

1er Juillet 1992.
Première présidence Portugaise du Conseil de l'Union Européenne.

2 Juillet 1992.
A Calais (France), les premiers ministres français et britanniques signent le protocole d'accord donnant naissance au Groupement d'Interet Economique constitutif du projet de chaine culturelle Franco-britannique. Elle a pour but de concevoir, réaliser, diffuser ou faire diffuser par tous les moyens disponibles des émissions culturelles et internationales propre à favoriser la compréhension et le rapprochement des peuples français et britanniques.

7 Aout 1992.
Après mure réflexion, la CED décide de réfléchir à la mise au point de critères d'adhésion à la Communauté Européenne de Défense. Autant pour s'assurer que les futurs candidats possèdent la détermination requise pour participer à des actions politico-militaires communes, que pour être certain qu'ils adhèrent aux idées et principes de la CED.

Du 16 au 19 Aout 1992.
Après avoir fait semblant de quitter Moscou la veille au soir, Mikhaïl Gorbatchev donne l'ordre depuis son bureau du kremlin le matin du 16 de lancer l'opération qui doit le débarrasser de ses adversaires et rivaux politiques les plus dangereux. En effet, le clan conservateur du pouvoir soviétique, initialement sceptique ou peu favorable aux réformes de l'état et de l'économie soviétique ayant cour depuis l'époque de Youri Andropov (depuis Kroutchev pour les plus anciens) est devenu de plus en plus hostile depuis la chute du mur en 1988. La goutte d'eau qui a fait débordé le vase des conservateurs est l'abandon des provinces baltes de l'URSS. Pensant initialement que la reprise en main ferme de 1990 permettait d'envisager sereinement leur maintien dans l'orbite moscovite, ils n'ont pas digérer leur secéssion consentie par Gorbatchev qu'ils ont vu comme une trahison. Au point de vouloir le renverser en préparant un putsch afin de mettre un terme aux réformes. Ils ont trouvés des alliés inattendus au sein du clan réformateur, lequel, bien que très favorable aux réformes, n'a pas non plus accepté le départ volontaires de plusieurs états soviétiques périphériques et qui souhaite récupérer les territoires perdus. Néanmoins, les aspirants putschistes ont manqué de prudence et leur projet a filtré jusqu'au oreilles du maitre du Kremlin qui, suivant l'exemple de Kroutchev en son temps, a décidé de frapper le premier.
Le premier jour, les unités Alpha et Vympel, habituellement chargés de la lutte antiterroriste, effectuent des descentes simultanés à travers tout Moscou et sa banlieue pour arrêter au saut du lit ou dans leurs bureaux tous les principaux conspirateurs. Parallèlement, les unités d'intervention SOBR du ministère de l'intérieur font la même chose pour arrêter un certain nombre de personnes clés parmi les seconds couteaux. Pendant ce temps, une division des VDV (Troupes aéroportés), amené dans la région sous prétexte de manœuvres, se répand à travers tout Moscou pour prendre le contrôle des bâtiments officiels et encercler les casernes des unités que les conspirateurs souhaitaient mobiliser. Tout au long de la journée, un face à face tendu à lieu entre les parachutistes et les assiégés, mais en début de soirée ceux-ci acceptent de rendre les armes et de se voir consignés dans leurs quartiers. Si les troupiers et les sous-officiers ne seront pas inquiétés, les officiers seront presque tous renvoyés à vie civile après une court martiale, les plus compromis terminant au Goulag. Informés des évènements par son ambassade sur place, le Président Carter décide après consultation de ses conseillers et de son gouvernement, de soutenir Gorbatchev et décide de lui faire parvenir toutes les informations que ses services de renseignement détiennent sur les conspirateurs qui voulaient sa chute.
Le deuxième jour, Gorbatchev voit défiler dans son bureau du kremlin tout le gratin politico-militaro-sécuritaire de l'URSS, lequel fait assaut d'amabilité et déclaration de loyauté. A cette occasion, certains des conspirateurs qui avaient échappés aux forces d'interventions la veille repartent encadrés par des membres de la Militsia (la police). Les gouvernements français et britanniques, après s'êtres consultés, décident de s'aligner sur Washington et envoie à Gorbatchev toutes les informations qu'ils détiennent sur les conspirateurs. Le reste du monde, informé des évènements avec un jour de retard, ne sait pas trop comment réagir, entre soutien au Président Gorbatchev et à son œuvre de réforme et désapprobation du principe de l'usage du putsch comme moyen d'action politique. Le peuple soviétique, qui comprend que quelque chose de grave est en train de se dérouler en dépit du mutisme des médias officiels décide sagement de rester chez lui en attendant que l'orage passe. L'absentéisme atteint des sommets dans le monde du travail soviétique. Dans le reste du monde, une réelle gène s'installe devant la brutalité de la reprise en main du pouvoir soviétique par Gorbatchev, les plus grands "amis" de Moscou soutenant du bout des lèvres la manœuvre gorbatchevienne.
Le troisième jour, alors que les cachots du siège du KGB de la Loubianka se retrouvent remplis des conspirateurs et de leurs principaux complices, la CED décide de suivre le mouvement impulsé par les USA, la France et le Royaume-Uni, et envoie à Moscou les renseignements détenus sur les conspirateurs. Le pouvoir soviétique découvre à cette occasion que les services spéciaux européens ont les yeux et les oreilles qui trainent bien plus loin que ce qu'il imaginait jusque-là. Gorbatchev entame une série de nomination afin de remplacer au sein du gouvernement, du PCUS, des administrations, de l'armée et des services secrets les gens ayant été mis sous les verrous pour les remplacer par des personnes estimés plus loyales.
Le quatrième jour, alors que les militaires rentrent dans leurs casernes pour être remplacer dans les rues par les unités OMON de la Militsia, le peuple soviétique retourne au travail à la demande du gouvernement du Président Gorbatchev. Si la vie commence à reprendre son cour normal pour la grande majorité de la population, le camp conservateur du pouvoir soviétique est proprement décapité et ressort des évènements affaiblis pour de longues années. Le camp réformateur, même s'il est en meilleur état, ne brille pas non plus, un certain nombre de ses membres ayant été mis en état d'arrestation. Par contre, Gorbatchev n'a jamais détenu de manière aussi ferme les rênes du pouvoir et tout danger semble écarté pour son programme de réforme. Dans le reste du monde, le semblant de retour à la normale en URSS déclenche une sensation de soulagement mélangé avec une réelle appréhension devant les évolutions futures de la situation internationale après de pareils changements.

9/10 Septembre 1992.
Sommet américano-soviétique de Kiev, trois semaines à peine après le coup d'état du Président Gorbatchev contre ses adversaires politiques intérieurs. En dépit des évènements, les discussions sont détendues et productives. Le sujet est celui du Traité START, dont les deux chefs d'état américains et russes estiment qu'il est insuffisant. Au bout de deux jours de discussions, ils tombent d'accord sur le fait qu'à défaut de pouvoir le modifier, il en faudrait un second pour accentuer les efforts de désarment entre USA et URSS. Le communiqué final du sommet déclare l'intention des deux états de négocier un second traité START afin de continuer à faire décroitre les arsenaux nucléaires des deux grands et de mieux garantir la sécurité internationale.

1er Octobre 1992.
Début du retrait des forces militaires soviétiques du sol des pays d'Europe Centrale et Orientale. C'est le début du départ de près d'un million d'hommes (et de femmes) dont les prédécesseurs étaient arrivés d'un demi-siècle auparavant dans les bagages de l'armée rouge victorieuse.

8 Octobre 1992.
La CED réaffirme publiquement son refus d'être impliqué dans la conception, la fabrication, le stockage et l'utilisation d'armes de destruction massive, aussi bien nucléaires, que bactériologiques et chimiques. La déclaration vise à rassurer les puissances nucléaires sur leur monopole atomique et les états membres (ou candidats à l'adhésion) les plus anti-nucléaires.

3 Novembre 1992.
Lors des élections présidentielles américaines, le duo Démocrate formé par les présidents et vice-présidents sortants James Carter et Lloyd Bentsen sont battus par le Duo Républicain formé par Pierre du Pont (IVème du nom) et George H Bush. Le camp démocrate a été victime d'une mauvaise conjoncture économique que n'a pas réussi à contrebalancer le prestige de quasi-vainqueur de la guerre froide qui est généralement reconnu au gouvernement Carter. L'usure du pouvoir a aussi joué son rôle face à un camp Républicain requinqué qui a su faire le rassemblement des voix conservatrices.
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"La véritable obscénité ne réside pas dans les mots crus et la pornographie, mais dans la façon dont la société, les institutions, la bonne moralité masquent leur violence coercitive sous des dehors de fausse vertu" .Lenny Bruce.


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MessagePosté le: Lun Jan 26, 2015 10:00    Sujet du message: Répondre en citant

1er Janvier 1993.Huitième présidence Luxembourgeoise du Conseil de l'Union Européenne. Ce jour est aussi le début des émissions, par le câble et le satellite, de la chaine culturelle franco-britannique baptisé Concord TV depuis ses studios de Calais.
12 Janvier 1993.Signature à Genève des accords constitutifs de la Chaine Publique pan-européenne internationale d'information en continu qui est baptisé Euronews. Les actionnaires de la Chaine sont la BBC (Grande-Bretagne), France-Télévisions (France), ZDF (Allemagne), Rai (Italie), TVE (Espagne), RTBF/VRT (Belgique) et NPO (Pays-Bas), ainsi que l'Union européenne de radio-télévision (association européenne des radiodiffuseurs.)
3 Mars 1993.Fin des négociations d'adhésions de l'Autriche, de la Finlande et de la Suède.
21 Mars 1993.Lors des élections législatives françaises, le Parti Social-démocrate PSU du Premier Ministre sortant Michel Rocard remporte le scrutin ce qui lui permet d'obtenir un nouveau mandat de chef du gouvernement. En dépit de relations difficiles au sein de sa coalition gouvernementale, il a su maintenir l'unité du camp de la gauche et son alliance avec le PCF et Les Verts. En face, le camp de la droite n'a pas sut surmonter ses divisions issues de la scission MRP-RPR. Le MRP, mené par son nouveau Leader Edouard Balladur a réussi à récupérer une partie de pertes dues à la scission, le leader du RPR Jacques Chirac n'ayant pas réussi à rallier la droite républicaine comme il l'espérait. Le parti d'extrême-droite Front National recule, ses électeurs ayant été déçu par l'attitude de leurs parlementaires, qui sous l'impulsion de leur chef Jean-Marie Le Pen ont multiplié les provocations en tout genre sans parvenir à faire aboutir une seule de leurs revendications. Le résultat étant que la FN perd son groupe parlementaire au Sénat.
31 Mars et 5 Avril.La Hongrie et la Pologne déposent une demande d'adhésion à l'Union Européenne.
21 et 22 Avril 1993.Sommet américano-soviétique de La Havane et première rencontre entre le président Du Pont et le président Gorbatchev. Il n'y a pas de thèmes de discussions précis car il s'agit essentiellement d'une prise de contact entre le chef du monde communiste et le leader du monde capitaliste. En dépit de l'anticommunisme patent du président Du Pont, le courant passe bien entre les deux hommes qui tombent d'accord pour respecter tous les engagements déjà pris entre les USA et la RPR, et pour conclure les négociations pour un traité START II. Ils déclareront également se prononcer en faveur d'une pérennisation et d'une institutionnalisation des sommet USA-URSS, qui ont montré leur efficacité pour l'établissement de relations de confiance entre les deux pays et le règlement des différents qui les séparent.
24 Avril 1993.Signature de Corfou qui consacre le cinquième élargissement de l'Union Européenne avec l'entré de l'Autriche, de la Finlande et de la Suède.
25 Avril 1993.La Yougoslavie signe l'acte d'adhésion à l'Union Européenne.
1er Juillet 1993.Huitième présidence Néerlandaise du Conseil de l'Union Européenne. Début de la diffusion des émissions de la chaine européenne d'information en continu Euronews depuis ses studios de Lyon. Elle diffuse sur le cable et le satellite dans plusieurs langues dont le français, l'anglais, l'allemand, l'espagnol, l'italien et néerlandais.
4 Juillet 1993.A l'occasion de la fête nationale américaine, le président Américain Pierre Du Pont annonce à ses concitoyens lors d'une allocution télévisé que les USA vont entamer dès l'an prochain un "pivot asiatique" et réorienter leur action politico-diplomatico-économique et leur dispositif militaire en direction de l'Asie orientale. Il s'agit pour le président américain de tenir compte d'un double phénomène de diminution considérable des tensions en Europe et au Moyen-orient, et d'une aggravation très importante de celles-ci en Asie. En effet, la monté en puissance politique, économique et militaire de la République de Chine inquiète beaucoup les états voisins, qui se mettent à avoir peur pour leur sécurité et leur prospérité. La stratégie du Pivot ne vise pas à contrarier la monté en puissance chinoise (du moins officiellement), mais à faire en sorte qu'elle se fasse dans le respect des règles internationales et de la souveraineté de ses voisins, tout en garantissant aux alliés des USA que le soutien des Etats-Unis leur est assuré en cas de problèmes.
13 Septembre 1993Signature à Bruxelles, au siège de la CED, des Accords de Paix Israélo-palestiniens dits aussi Accords d'Oslo (du nom de la ville ayant hébergé secrètement les négociations pendant presque deux ans) par le Premier ministre Israélien Yitzhak Rabbin, du président de l'OLP Salah Khalaf (successeur de Khalil-Al-Wazir assassiné en 1988 à Tunis par un commando Israelien) et le Haut-commissaire de la CED, Valery Giscard D'Estaing. Fatigués par huit ans d'Intifada ayant usés les forces et la volonté de Tel-Aviv, et ruiné l'image d'Israel dans le monde, tout en légitimant et popularisant la lutte des palestiniens, les leaders des deux camps se sont décidés à faire la paix dans l'intérêt de leurs deux peuples. Les Accords traitent des sujets les plus difficiles, comme la question des frontières des futurs états, le statut de Jérusalem, le retour des réfugiés, le démantèlement des colonies, le partage de l'eau, le contrôle des frontières, les garanties de sécurité pour Israel, le sort des militants des groupes armés palestiniens,..... Les Accords tiennent en cinq points comprenant, une déclaration des principes régissant l'action des signataires, la reconnaissance de la gouvernance des territoires palestiniens par une autorité intérimaire, une série d'annexes détaillant les aspects techniques des différentes solutions apportés aux sujets des discussions (eaux, frontières, colonies,....), les minutes explicatives du contenu des négociations elles-mêmes, et l'engagement mutuel de faire ratifier les Accords par référendum. La signature des accords n'allait pas de soi, car si les palestiniens étaient ravis de la perspective, les israéliens faisaient plus que la grimace. De fait, afin de les contraindre à négocier sérieusement (puis à signer), les européens se sont sentis obligés d'utiliser certaines vieilles méthodes de la diplomatie européenne. La carotte (promesse d'accès facilité aux marché européen, transferts de technologies, garanties de sécurités militaires,...) et le bâton (arrêt des livraisons d'armes, manœuvres d'isolement diplomatique, dénonciation des accord de Sèvres,...) ont été utilisés conjointement avec des résultats positifs.
13 Octobre 1993.Les Accords d'Oslo entrent provisoirement en vigueur, en attendant la ratification formelle par voie référendaire.
21 Octobre 1993.Autre conséquence des Accords de Mons, la CED et l'UE organisent conjointement à Bruxelles un forum européen sur le thème "Vers un réseau transeuropéen de positionnement, de navigation et de ciblage comprenant une stratégie et des moyens européens pour la Conception, le lancement et la mise en œuvre d'un système global de navigation par satellites GNSS. A l'issue du forum, les états membres votent en faveur de la création d'un Système de positionnement par satellite à usage mixte civil/militaire. Il s'agit aussi bien pour l'UE que la CED de disposer à terme d'un instrument majeur de souveraineté par l'Europe en cessant de dépendre du système américain GPS. L'étape suivante est de passer aux discussions pour mettre au point l'architecture institutionnelle et les règles de fonctionnement de l'organisme que aura à gérer le programme.
1er Novembre 1993.Fin simultané du rapatriement des anciennes forces soviétiques d'Allemagne de l'est et des anciennes forces d'occupation occidentales après presque cinquante ans de présence. La RFA unifié redevient véritablement un état libre et indépendant, entièrement souverain. Si les forces européennes et soviétiques ont été dissoutes dès leur retour dans un but d'économie, les forces américaines se sont réinstallés à travers toute l'Europe de l'ouest sur le territoire de leurs alliés.
7 Novembre 1993.Fin de la Conférence Inter Gouvernementale de la CED visant à mettre au point des propositions de réformes de la CED. Au nombre de 157, elles visent à rectifier certains oublis et erreurs de la grande réforme de 1986 et à propulser la CED dans le monde post-guerre froide qui en entrain de naitre. Elle inclut notamment la décision de faire fusionner les Cours de justice de la CED et de l'UE, ainsi que de créer une Agence de l'armement commune CED/UE et un système de positionnement par Satellite européen.
Du 9 au 11 Novembre 1993.Sommet américano-soviétique de Leningrad. Le thème de la rencontre entre les présidents Du Pont et Gorbatchev est celui de l'évolution des rapports de force géopolitique et des conséquences à en tirer. Après trois jours de dialogues fructueux, les présidents russes et américains arrivent à un accord qui préserve les intérêts de leurs deux pays. En échange du retrait de la totalité des forces de combats américaines en Europe (tant terrestres, qu'aériennes et navales), Gorbatchev accepte de dissoudre officiellement le Pacte de Varsovie (même si celui-ci était une coquille vide depuis la chute des états communistes en 1988-89) et de retirer définitivement toutes les forces soviétiques présentes dans les pays d'Europe centrale et orientale anciennement communistes. L'OTAN peut se maintenir, mais sa composante américaine sera désormais réduite à un rôle d'appui et de soutien logistique, matériel, informationnel,.... Toute extensions de l'OTAN aux anciens du bloc de l'est reste prohibé, mais ceux-ci peuvent adhérer à la CED sous réserve qu'y entre auparavant les membres de l'OTAN non-membre actuellement de la CED. Le contenu des discussions et l'accord trouvé entre Du Pont et Gorbatchev sont dévoilés dans le communiqué final. Pour beaucoup de journalistes et d'expert, ce sommet et les accords qui en sont issus signent l'acte de décès de la guerre froide entre monde capitaliste et communiste, puisque les deux grands évacuent le principal terrain d'affrontement et enjeu de la guerre froide d'un commun accord.
12 Novembre 1993.Conséquence des accords de Mons, lors d'un sommet européen commun CED/UE à Bonn, les états membres des deux organisations se retrouvent pour en signer l'acte de naissance de l'Agence Européenne de l'Armement (AEA) ou Weaponry European Agency (WEA). Cette agence commune à pour but; de gérer tous les programmes d'armements communs à au moins deux états membres, de monter des équipes de travails multinationales destiné à concevoir et mettre en œuvre des méthodes innovantes de conduites de programme, de consolider et développer la base industrielle et technologique européenne, de veiller au respect du principe de "juste retour" industriel pour les états participants à un programme de l'agence, de promouvoir le principe de "préférence européenne" pour l'équipement des forces des états membres et de faire la publicité des équipements conçus par elle. Le Directeur en sera nommé d'un commun accord entre CED et UE, et la structure sera cofinancé à part égales par les deux organisation. Par contre chaque programme piloté par l'Agence sera financé individuellement par les états impliqués. Un conseil de Surveillance formé par les ministres de la défense des états membres sera institué pour veiller sur l'agence et son bon fonctionnement, mais seul ceux qui participent à au moins un programme pourront prendre la parole et voter.
27 et 28 Novembre 1993.Lors de référendums, les peuples Autrichiens, Finlandais et Suédois se prononcent en faveur de l'adhésion de leurs pays respectifs à l'Union Européenne. Les mêmes jours, les Yougoslaves votent en faveur de l'adhésion, premier pays de l'ancien bloc de l'Est à se rapprocher effectivement de l'Europe de l'ouest.
1er Décembre 1993.Le Traité START I entre en vigueur après ratification du Traité par les parlements américains et soviétiques. Le même jour est signé à Washington le Traité START II par les Présidents Du Pont et Gorbatchev. Le plafond maximal du nombre d'ogives nucléaires pouvant être détenues par les USA et l'URSS est fixé à 10000, tous types et statuts confondus. Le nombre de vecteurs est fixé à 480 ICBM, 400 bombardiers et 24 SNLE. Le principe de neutralisation des matériaux issus du démantèlement et celui des inspections réciproques est réaffirmé.
9 et 10 Décembre 1993.Lors du Conseil européen d'Essen en Allemagne, les quinze décident de mettre en œuvre une stratégie de pré-adhésion en faveur des états liés à l'Union européenne par un accord européen, visant à intégrer progressivement les acquis communautaires dans le droit des états concernés.
1er Janvier 1994.Cinquième présidence Britannique du Conseil de l'Union Européenne. Le même jour a lieu le cinquième élargissement de l'UE avec l'adhésion de l'Autriche, la Finlande et la Suède. L'Europe des quinze devient l'Europe des Dix-huit.
17 Janvier 1994.Signature de l'Accord ENFOPOL à Bruxelles, qui permet la constitution d'un groupe de travail mixte CED/UE avec les représentants des services policiers et judiciaires des états membres des deux organisations. Il s'agit de mettre au point une réponse à la fois légale et technique au réseau américain ECHELON d'écoute et d'interception globale des communications, tant publiques que privé dont l'existence vient d'être découverte par les européens.
4 Février 1994.Au siège de l'OTAN à Paris, pour le sommet anniversaire des 45 ans du Traité fondateur de l'organisation, le Président américain Du Pont confirme à tous les autres membres le changement de priorité stratégique des USA qui vont basculer dans la régions Asie-Pacifique la majeure partie de leur dispositif politico-militaire. En conséquence, la nouvelle du départ prochain de la totalité des forces de combats américaines en Europe et de leurs unités de soutien associés est confirmé. Pour se justifier, Du Pont déclare avoir pris cette décisions non-seulement parce que l'intérêt des USA le commandait mais aussi parce que lui-même et ses conseillers sont convaincus qu'entre la fin de la guerre froide, le départ de l'armée rouge d'Europe centrale et la montée en puissance de la CED, les européens sont désormais parfaitement capables d'assurer eux-mêmes leur défense. Pour rassurer ses interlocuteurs, il leur dit toutefois que les USA ne quittent pas l'Europe et qu'un ensemble de moyens militaires centrés autour du renseignement, de la formation, de l'équipement et de la logistique vont êtres maintenus ou transférés en Europe afin d'appuyer l'action des organisations de sécurité collective régionale et des états régionaux. Si les états membres de l'OTAN également membres de la CED voient dans ces déclarations des opportunités pour l'avenir, les autres sont inquiets et se demandent quoi faire.
6 Mars 1994.La Turquie signe un accord d'union douanière avec l'Union européenne, conformément à l'Accord d'Ankara de 1962.
29 Mars 1994.Lors du Sommet européen de Turin, il est décidé de créer une Conférence Intergouvernementale chargée de réfléchir aux modifications à apporter au Traité de Maastricht, dont la mise en œuvre de certaines dispositions pose des problèmes et de préparer les futurs élargissements.
2 Avril 1994.Début du retrait des forces de combats américaines en Europe, après plus de 50 ans de présence. L'ensemble de la manœuvre doit s'étaler sur une période de trois ans à l'issue de laquelle les états membres récupéreront les bases situés sur leur pour leur propre usage. Les bases pourront aussi être transférés à la CED pour les plus importantes. Chez les alliés européens des USA, l'inquiétude s'accroit tandis que chez les Pays d'Europe Centrale et Orientale, un sentiment d'abandon doublé d'une menace venant de l'est s'installe.
4 et 5 Avril 1994.Au cour d'un référendum ayant lieu simultanément en Israel et dans les territoires palestiniens, plus les colonies et les camps de réfugiés, les deux peuples en conflits sont amenés à répondre à la question "Souhaitez-vous que les Accord de Paix dits d'Oslo entre en vigueur de manière définitive et permettent l'établissement d'une paix durable entre les peuples Israéliens et palestiniens?". Au terme du dépouillement, la réponse est positive avec des oui francs et massifs à hauteur de 83,65% de réponse favorables du côté israelien, et 65,37% du côté palestinien. Les observateurs internationaux qui surveillent le bon déroulement du vote valident les résultats, mêmes si selon l'expression consacré "Des irrégularités ont été observés, qui ne sont pas toutefois de nature à influencer de manière décisive le résultat final". La communauté internationale est soulagé par ce qui apparait comme la validation par les deux peuples d'un processus de paix dont ils avaient besoin depuis des décennies. Des manifestations de joies ont lieu à travers tout Israel, dans les territoires palestiniens et les camps de réfugiés à travers tout le moyen-orient. Par contre dans les colonies israéliennes, c'est la déception et la colère.
6 Avril 1994.Mort des présidents Rwandais et Burundais Juvénal Habyarimana et Cyprien Ntaryamira lors du crash de leur avion qui s'apprêtait à se poser à Kigali, capitale du Rwanda. L'avion a été abbatu par un missile tiré à proximité immédiate du Camp Kanombé, une caserne des forces armées rwandaises situé non loin de l'aéroport. Le président rwandais rentrait d'un sommet régional à Dar-es-salam en Tanzanie ou il s'est engagé à mettre en place les institutions prévues par les accord D'Arusha (Aout 1993) qui doivent mettre un terme à la guerre civile qui déchire le pays depuis trois ans et demi. Une mission de l'ONU, la MINUAR est chargé de s'assurer que les accords sont respectés. Le conflit oppose l'état rwandais (essentiellement hutu, l'ethnie majoritaire du pays) et le Front Patriotique Rwandais (essentiellement Tutsi, l'ethnie minoritaire du pays). En dépit de l'arrivée rapide des secours sur place, ceux-ci ne peuvent que constater qu'il n'y a aucun survivant parmi les passagers et membres d'équipages.
7 & 8 Avril 1994.Le jour suivant la mort des deux président, des escadrons de la mort issus des Forces Armées Rwandaises frappent aux portes des maisons de Kigali avec des listes de noms de personnalités Tutsies et Hutues modérés à assassiner et qui meurent en grand nombre. Le premier ministre rwandais en exercice, Madame Agathe Uwilingiyimana, meurt assassinée en tentant de gagner le siège de la radio nationale ou elle comptait s'exprimer afin de lancer un appel au calme. Avec elle meurent dix casques bleus belges de l'ONU chargés de l'escorter, qui succombent après plusieurs heures de combats sans que cinq autres de leurs camarades ayant réussi à rejoindre leur base ne puissent convaincre leurs supérieurs de lancer une mission de secours. Dans tout le pays des barrages routiers, tant urbains que ruraux, sont dressés permettant aux milices qui les contrôlent de vérifier les papiers d'identités des gens, les Tutsis étant systématiquement tués. Dans le nuit, le FPR passe à l'offensive et traverse la frontière de l'Ouganda ou il était basé. Le jour suivant, un gouvernement provisoire constitué des partisans du "Hutu Power", regroupant les personnalités les plus radicales du paysage politique rwandais prend le pouvoir. Les états européens lancent l'Opération Amaryllis et évacuent leur ressortissants, tandis que de nombreux Tutsis viennent se réfugier dans des centres de regroupements (hôpitaux, écoles, églises, stades de football,...) ou ils pensent à tort trouver un abri et finissent massacrés dans la semaine qui suit.
10 Avril 1994.Pendant que la nouvelle des tueries de masse en cour aux Rwanda se répand dans le monde entier, les membres de la CED se réunissent en urgence à Londres à la demande du Haut-commissaire Giscard D'Estaing pour faire le point sur la situation. Un mélange de stupeur, d'incompréhension et de honte est visible sur les visages, car les multiples avertissements de massacres en préparation parvenus depuis des années aux gouvernements européens à travers de multiples canaux (diplomates, militaires, milieux d'affaires, humanitaires, services secrets,...) viennent de se confirmer et sont devenus réels. Au terme de plusieurs heures de débats, VGE obtient de pouvoir mettre en état d'alerte maximum le Commandement africain des forces de la CED en général et les bases du Congo-Léopoldville en particulier. Il ne parvient toutefois pas à obtenir qu'une intervention militaire ait lieu au Rwanda pour mettre un termes aux massacres. L'ONU se divise sur les mesures à prendre, tandis que les insuffisances de la MINUAR (effectifs trop faibles, matériels insuffisants en qualité et quantité, conditions d'engagements trop restrictives, ambitions exagérés) éclatent au grand jour. Les tueries continuent avec déjà plusieurs dizaines de milliers de morts.
14 Avril 1994.Le gouvernement belge, bien que secoué par la mort d'une dizaine de ses soldats dans une mission qu'il pensait sans risques majeurs, décide non seulement de ne pas retirer son contingent de la MINUAR, mais même de le doubler en urgence et d'envoyer tout le matériel lourd qui faisait défaut jusque-là aussi vite que possible. Après une série d'entretien téléphoniques avec ses alliés, obtient de ses partenaires de la CED qu'ils complètent son action et envoie des renforts au contingent de casques bleus. Un pont aérien se met en place afin de procéder aussi vite que possible à la montée en puissance du dispositif onusien. Grace au retour du terrain, Bruxelles a été convaincu qu'on ne pouvais décemment abandonner à leur sort funeste les milliers de civils s'étant réfugiés auprès des bases de l'ONU. Lesquelles bases doivent être désormais ravitaillés par hélicoptères depuis la base de la CED à Goma, car elles sont assiégés par les militaires rwandais et les miliciens hutus. L'ONU échoue à obtenir un cessez-le feu entre les FAR et le FPR et déclare les Accords d'Arusha en danger de mort.
21 Avril 1994.L'ONU, après avoir acté le décès De Facto des Accords d'Arusha, prend la décision de renforcer le contingent de la MINUAR et de le passer à 11000 hommes dotés de tout le matériel nécéssaire à travers le vote de la résolution 912. Dans les faits l'ONU vient surtout d'entériner la décision unilatérale des états européens membres de la CED de renforcer la mission onusienne avec leurs contingents nationaux même si tout usage de la force autre que défensif reste exclut.
24 Avril 1994.Alors que le contingent de la MINUAR atteint enfin 5500 hommes grâce aux envois de troupes depuis l'Europe, l'ONU se décide à qualifier les évènements en cour de génocide. Les Capacités de l'ONU a protéger la population se sont sensiblement accrues mais restent très insuffisantes en raison de l'extension à tout le Rwanda des massacres. De 30 à 40000 Tutsis qui vivent au milieu des casques bleus commencent à être évacués vers le Congo-Léopoldville ou la Tanzanie. Le soir, après une nouvelle réunion de la CED à Londres, les chefs d'états et de gouvernements décide enfin de lancer une opération au Rwanda visant à mettre un terme aux tueries et à ramener l'ordre au pays des milles collines. Déjà passablement ébranlés par les évènements des quinze derniers jours, les politiques de la CED se sont décidé à passer à l'action autant pour mettre un coup d'arrêt au génocide, que pour faire taire leur sentiment de culpabilité devant leur aveuglement de la période précédente. Qui plus est, le gouvernement congolais du Président Laurent-Désiré Kabila voyant arriver un flot sans cesse croissant de réfugiés depuis le Rwanda, n'a pas réussi à fermer sa frontière orientale et demandait avec une insistance croissante que la CED lui vienne en aide pour essayer d'enrayer le phénomène.
30 Avril 1994.Alors que l'ONU demande officiellement un impossible cessez-le-feu entre FAR et FPR, et se refuse à faire plus qu'une action diplomatique ou humanitaire tout en refusant de nommer directement les responsables des tueries ou les faits eux-mêmes, les nations-unies persistent à ne pas parler de génocide alors que le nombre de victimes atteint les 200000 morts.
2 Mai 1994.Grace à l'insistance du représentant français, soutenu par le britannique, le Conseil de sécurité de l'ONU vote un embargo sur les ventes d'armes à destination du Rwanda. Sur le terrain cela contribue involontairment à faire pencher la balance des forces en faveur du FPR dans le cadre de la guerre civile rwandaise. En effet, les FAR perdent leurs approvisionnements passant par Goma au Congo-Léopoldville, tandis que le FPR maintient les siens passant par l'Ouganda grâce à la bienveillante cécité du gouvernement de Kampala. Le même jour a lieu le début du retrait définitif des forces soviétiques d'Europe centrale et orientale, prévu pour s'étaler sur trois et demi. Financé par les pays ayant hébergé les garnisons soviétiques, comme dans le cas de la RFA réunifié, c'est un déplacement humain de près d'un million d'hommes et de femmes qui prennent le chemin du retour vers leur patrie.
7 Mai 1994.Six mois après la fin de la Conférence Inter Gouvernementale visant à faire des propositions pour améliorer le fonctionnement de la Communauté Européenne de Défense, les états membres signent le Traité de Madrid. Celui vise à modifier le fonctionnement de la CED de manière à optimiser son fonctionnement et rectifier les défauts apparus suite à la précédente réforme. Le Traité comporte dix titres qui concernent les Institutions actuellement existantes, les modifications déjà effectués au Traité fondateur, les structures et le fonctionnement des forces armées européennes, les dispositions relatives aux conditions d'engagements de la CED, les dispositions relatives à la politique de défense, les dispositions relatives à la politique de sécurité, les dispositions relatives à la politique judiciaire, les dispositions relatives à la politique économique, les dispositions relatives aux coopérations renforcés internes et externes à la CED et les dispositions finales d'applications du traité.
17 Mai 1994.Un rapport du secrétariat-général des nations-unies évaluant à 350000 victimes le nombre de tutsis massacré depuis le 6 Avril dénonce officiellement le génocide en cour au Rwanda et dénonce les personnalités impliqués dans la préparation et l'exécution de celui-ci. Les nombreuses défaillances de l'ONU et de la MINUAR sont également mises en lumière. En conséquence, le conseil de sécurité étend le mandat de la MINUAR dans l'espace (tout le Rwanda), le temps (jusqu'au 31 Décembre 1994) et les missions (défense active des sites de rassemblement de réfugiés). De plus, l'ONU autorise le lancement d'une action militaire par la CED pour mettre un terme aux tueries et ramener l'ordre dans le pays.
20 Mai 1994.Après deux années de dialogues difficiles entre le pouvoir communiste de Kaboul (vigoureusement soutenu par Moscou) et son opposition armée (plus ou moins soutenue par Téhéran et New Delhi), a lieu la signature des Accords dits d'Abou Dabi, à Abou Dabi la capitale des Emirats Arabes Unis. Selon les termes de l'accord, le régime de Kaboul accepte d'offrir une amnistie générale à tous les membres des groupes armés signataires, à libérer tous leurs prisonniers politiques et/ou de droit commun (ainsi qu'à leurs familles. En échange, les groupes signataires s'engagent à renoncer définitivement à la lutte armée, à désarmer et démobiliser leurs troupes, ainsi qu'a revenir vivre avec femmes et enfants dans leurs régions d'origines. De plus, le régime accepte que les groupes qui acceptent de faire la paix puisse fonder des partis politiques, des syndicats et des médias indépendants pour représenter leurs intérêts. En échange, ils acceptent d'aider le régime de Kaboul à réduire par la force les non-signataires. Toutefois, la paix signée n'est pas générale car plusieurs factions et leurs chefs, qui s'estiment insatisfaites ou lésés, ne se sont pas jointes aux autres. Des hommes comme Abdul Rashid Dostom, Gulbuddin Hekmatyar, Ahmed Shah Massoud et Abdul Ali Marzari continuent la lutte, mais l'équilibre des forces, déjà en faveur de Kaboul, bascule définitivement du côté du régime communiste.
23 Mai 1994.A la veille de l'Opération de la CED visant à mettre un terme au génocide en cour au Rwanda et nommé "Opération Turquoise", la CED a terminé la concentration de son dispositif. Les effectifs regroupés pour l'occasion atteignent 30000 hommes, dont les deux tiers pour les forces terrestres. La composante terrestre de Turquoise est commandé par le Lieutenant-général belge Francis Briquemont qui a sous ses ordres quatre brigades, une brigade mécanisé venu d'Europe, une Ad-hoc rassemblé avec les contingents de la CED venus de toute l'Afrique et deux autres brigades du même genre rassemblé grâce à des troupes françaises et britanniques venus de toute la Françafrique et de la Britanniafrica. La Composante aérienne de Turquoise rassemble plus de 200 aéronefs regroupés de la même façon et placé sous les commandement du Lieutenant-général britannique Sir Michael Rose. C'est le Général Français Philippe Morillon qui commande l'ensemble des forces de Turquoise.
24 Mai 1994.Le premier jour, un bombardement aérien effectué juste avant l'aube et durant moins de 20 minutes détruit au sol la faible aviation militaire rwandaise et la couverture radar du territoire permettant à la CED d'obtenir le contrôle du ciel. A l'aube, après une heure de bombardements aéroterrestres intensifs sur des objectifs situés de l'autre coté de la frontière, les éléments de pointes des troupes de la CED entrent au Rwanda au niveau du poste frontière de Goma au Congo en ne rencontrant qu'une faible résistance. Au soir toutefois les forces européennes n'ont avancé que d'une trentaine de kilomêtres. Certes, les miliciens génocidaires n'opposent qu'une faible résistance, mais les FAR se livrent à des attaques de harcèlement à chaque fois qu'elles le peuvent et leurs positions doivent être réduites l'une après l'autre. La capture de nombreux prisonniers hutus en uniformes ou pas obligent à prélever des effectifs pour assurer leur garde et leur convoiement vers l'arrière au Congo. De plus, de nombreux tutsis fuyant les massacres viennent se refugier auprès des militaires européens dès qu'ils les aperçoivent et il faut bien organiser leur survie, l'ensemble contribuant à ralentir le rythme des opérations.
1er Juin 1994.Devant l'avancé conjointe du FPR et des forces de la CED, coordonné par les services spéciaux européens et appuyés par l'aviation européenne, un million et demi de Hutus se mettent à fuir vers l'ouest par crainte des représailles.
8 Juin 1994.Prise de Kigali par les forces de la CED après quinze jours d'offensives partis de la frontière avec le Congo-Léopoldville. Les massacres ont été stoppés sur leur parcours au fur et à mesure qu'elles prenaient le contrôle du territoire rwandais.
Du 9 au 12 Juin 1994.Lors des élections européennes communes à l'UE et la CED, les électeurs se rendent aux urnes en masse, enthousiasmé par les évolutions en cour en Europe. L'ambiance est toutefois quelque peut ternie par les opérations en cour au Rwanda.
15 Juin 1994Alors que les FAR et les milices qui les soutiennent sont en pleine déroute, les USA annoncent qu'ils ferment l'ambassade du Rwanda aux Etats-Unis, qu'ils expulsent immédiatement son personnel et qu'ils gèlent tout les avoirs publics et privés rwandais présent sur le sol américain. Au soir, un vote du Conseil de Sécurité de l'ONU ayant lieu à l'initiative des USA vote la suspension du siège du Rwanda aux nations-unies et dans toutes les organisations onusiennes affiliés.
18 Juin 1994.Le Front Patriotique Rwandais entre dans Kigali, la capitale du Rwanda avec à sa tête son chef Paul Kagamé. Celui revendique aussitôt la stricte application des accords d'Arusha.
21 Juin 1994.Fin du génocide rwandais et des opérations de combats ce la CED au Rwanda avec l'achèvement de la prise de contrôle du territoire par les forces européennes.
22 et 27 Juin, 13 Octobre, 8 et 13 Décembre 1994.La Roumanie et la Slovaquie, la Lettonie, la Lituanie et l'Islande déposent une demande d'adhésion à l'Union Européenne.
1er Juillet 1994.Neuvième présidence Belge du Conseil de l'Union Européenne.
2 Juillet 1994.Le FPR de Paul Kagamé a achevé de se déployer sur tout le territoire Rwandais et devient De Facto le nouveau maitre du pays. A Kigali, le Général Roméo Dallaire, commandant de la MINUAR, démissionne de ses fonctions et rentre le soir-même dans son pays. L'officier général canadien n'a pas supporté de subir depuis plus de trois semaines les reproches ouverts adressés par ses collègues de la CED en général et ceux des belges en particulier. Son manque de réactivité lors de l'éclatement de la crise et son inaction devant la menace mortelle pesant sur les para-commandos escortant la défunte première ministre lui ont couté sa crédibilité auprès des européens qui ne se privaient pas de le lui faire savoir.
3, 4 et 5 Juillet 1994.Le 3 les hommes de la force Turquoise et de la MINUAR font le bilan des opérations. En deux mois de génocide, environ 500000 tutsis sont mort assassinés et un million de hutus rwandais craignant les représailles du FPR on traversé la frontière avec le Congo-Léopoldville. Les membres des anciennes FAR et autres milices ont été désarmé lors du passage de la frontière et regroupés dans des camps de prisonniers improvisés autour de Goma, les dirigeants du gouvernement génocidaire (tant civils que militaires) ont été arrêtés et sont détenus sur la base de Goma (plus tard à Léopoldville). Les réfugiés hutus s'entassent dans des camps à travers tout le Kivu ou ils sont soumis à la double menace des anciens génocidaires ayant échappés à la vigilance des troupes de la CED et qui veulent les forcer à les soutenir et des attaques des éléments les plus radicaux du FPR qui lancent des actions à travers la frontière rwandaise.Le 4, le FPR prononce un cessez-le-feu unilatéral, ce qui permet de proclamer le retour au calme sur tout le territoire rwandais mais aussi d'obtenir la reddition des éléments des FAR et milices associés n'ayant pas réussi à fuir le pays. Ayant constaté que des membres du FPR traversaient la frontière pour s'en prendre aux camps de réfugiés Hutus, le Général Morillon rencontre Paul Kagamé et lui demande (avec succès) de reprendre en main ses hommes afin que cesse les attaques. Les anciens génocidaires ayant été désarmés et se trouvant sous bonne garde, les réfugiés ne représentent plus une menace. Et que la CED interviendrait pour faire cesser les attaque si elles devaient continuer. Soucieux de légitimité et de crédibilité (et de la sécurité de son nouveau pouvoir) en tant que nouveau dirigeant De Facto du Rwanda, Kagamé donnera les ordres nécessaires dans la soirée, même si il faudra plus d'une semaine pour que s'arrête les attaques transfrontalières.Le 5, se met en place un gouvernement provisoire d'Union Nationale prévu pour diriger le pays pendant cinq ans. Pasteur Bizimangu, un Hutu modéré rallié au FPR, devient président. Paul Kagamé (le vrai détenteur du pouvoir), commandant l'armée du FPR, devient vice-président. Faustin Twagiramungu, qui a survécu au génocide, devient premier ministre conformément aux Accords d'Arusha.
5 Septembre 1994.A l'issue de son second mandat de Haut-Commissaire de la Communauté Européenne de Défense, Valéry Giscard D'Estaing se retire avec les honneurs pour avoir sut mener avec habileté et fermeté la CED dans une période de transition complexe entre la fin de la guerre froide et un avenir encore incertain. Pour le remplacer, les chefs d'états et de gouvernements choisissent de donner leur chance aux derniers entrées dans la communauté et plus précisément aux espagnols. C'est en effet Adolfo Suarez, l'ancien premier ministre de la transition démocratique post-franquisme qui a été choisi pour devenir le nouveau chef du Commissariat européen. Il a fallut toutefois le convaincre (difficilement) de quitter sa retraite politique car l'homme s'était retiré de la vie politique.
6 Septembre 1994Les forces de la CED entament leur retrait du Congo-Léopoldville, les forces aériennes entament leur retrait avant les unités venus de la Francafrique. Suivra quelques semaines plus tard, les forces venus de la Britaniafrica, mais la prise de contrôle des camps de réfugiés pousse la CED a attendre avant de retirer sa brigade provisoire et la brigade mécanisé et à préparer la reprise des camps de réfugiés conjointement avec l'armée congolaise.
3 Octobre 1994.A l'occasion du quarantième anniversaire de la renaissance des forces armées allemandes après la seconde guerre mondiale, le Chancelier d'Allemagne en exercice Helmut Kohl annonce officiellement la fusion de la Bundeswehr de la RFA et de la National Volksarmee de l'ancienne RDA. Cette décision vient du fait qu'entre le retrait des forces occidentales du sol allemand et le maintient relatif de la force soviétique, le gouvernement allemand s'est sentie plus vulnérable qu'avant la fin de la guerre froide, ce qui l'a poussé à faire dans l'excès de lenteur pour démanteler l'armée de la défunte RDA. La NVA a été maintenue dans les faits, seuls les uniformes, les drapeaux et marques d'unités ont été changés pour celles de la Bundeswehr. L'annonce de la nouvelle fait grincer bien des dents dans toutes les chancelleries d'Europe, même si à l'ouest on fera semblant de ne pas avoir entendu afin de maintenir l'unité européenne. A l'est, les gouvernements protesteront mais se tairont assez rapidement car l'Union soviétique leur fait plus peur que l'Allemagne et que de deux maux il faut choisir le moindre. C'est Moscou qui proteste le plus vigoureusement car elle crie à la résurgence du militarisme allemand et d'une Reichwehrmacht qui ne dit pas son nom. En réalité, la nouvelle force armée unifié s'appelle Deutchwehr (Force de défense allemande) et sera constitué par la fusion/amalgame à tous les niveaux des deux forces armées précédentes. Le matériel d'origine soviétique sera remplacé progressivement par du matériel de type occidental, les bases modernisés, les cadres remplacés essentiellement par des anciens de la Bundeswehr sortis de la retraite ou de la réserve (la totalité des officiers généraux, 90 % des officiers supérieurs et 80 % des officiers subalternes étant mis à la retraite). L'Allemagne devient ainsi la plus grande puissance militaire conventionnelle d'Europe, devant la France et la Grande-Bretagne, ce qui n'était pas arrivé depuis la seconde guerre mondiale.
16 Octobre 1994.Lors des élections fédérales Allemandes l'alliance des Partis de droite CDU et CSU arrivent en tête et remportent la victoire, ce qui permet au Chancelier sortant Helmut Kohl d'être reconduit dans ses fonctions de chef du gouvernement Allemand.
19 Octobre 1994.Un vote de la Knesset, le parlement Israelien, approuve l'évacuation des colonies israéliennes présentes dans les territoires palestiniens occupés à la majorité des deux-tiers, en dépit de l'opposition farouche des plus nationalistes, des religieux et des colons.
26 Octobre 1994.Signature du Traité de Paix Israélo-jordanien à Wadi Araba, une ville situé en Israel près d'Eilat, à proximité de la frontière entre Israel et la Jordanie. Le traité aborde toutes les grandes questions qui divisaient jusque-là les deux pays. Normalisation des relations entres les états, délimitation des frontières, partage des eaux du Jourdain, statut et avenir des réfugiés palestiniens, protection des lieux saint musulmans de Jérusalem, garanties de souveraineté mutuelles, accords de coopération sécuritaire sont les principaux thème du texte. L'opinion publique israelienne réagit très favorablement à la signature, la jordanienne aussi mais avec plus de modération. La majorité des pays arabes saluent le traité, les plus hostiles se contentant de garder le silence.
4 Novembre 1994.Diplomatie. Signature sur l'Ile Maurice de la version révisée de la Convention de Lomé IV. Conclue à mi-parcours de sa période de validité de 10 ans, Lomé IV est modifié pour tenir compte des changements intervenus dans les pays ACP, en Europe et sur la scène internationale. Dans le premier cas, il s'agit des processus de démocratisation et des ajustements structurels, dans le second des élargissements et de l'attention croissante accordé aux PECO et du bassin méditerranéen, et dans le troisième de la signature de l'Accord de l'Uruguay Round. Les modifications sont de trois ordres. Le premier concerne le respect des droits de l'homme, les principes démocratiques et l'état de droit qui deviennent des piliers à part entière de la Convention. Les pays ACP qui ne remplissent pas ces critères risquent d'être suspendus de la Convention. Le second concerne le FED ou Fond Européen de Développement, dont le montant est désormais plafonné. Le troisième concerne l'introduction de la programmation par phase pour introduire plus de souplesse dans la gestion des économies et améliorer les performances des pays ACP. Une attention accrue est portée à la coopération décentralisé sous la forme d'un partenariat actif impliquant des acteurs de la société civile.
7 Novembre 1994.Au sommet de la CED de Tolède, les états membres se retrouvent pour signer l'acte de ratification du Traité de Madrid. Celui-ci signe la transformation des institutions de la Communauté Européenne de Défense pour les adapter aux réalités d'un monde post guerre froide. De fait, l'architecture institutionnelle de la CED est réorganisé en quatre piliers, la Politique Etrangère Communautaire, la Politique de Défense Communautaire, la Politique de Sécurité Communautaire et la Politique Judiciaire Communautaire. La Politique Etrangère comporte, l'Aide humanitaire, le Soutien aux idées européenne et communautaires, les relations privilégiés avec les anciennes colonies, l'ancrage dans le camp occidental, les liens spéciaux avec Israel, les projets communs avec l'UE, la lutte contre le terrorisme, la défense des intérêts européens, la recherche d'une autonomie stratégique croissante et la crédibilisation croissante de la CED et de son action. La Politique de Défense comporte, les hypothèses d'emploi des forces armées, les missions des forces armées, les capacités militaires qui en découlent, les principes d'organisation de la défense et des administrations qui y concourent, la politique d'armement et la stratégie industrielle, l'emploi des ressources humaines, les liens entre armé communautaire et armées nationales, les liens entre armées communautaires et nations européennes. La Politique de Sécurité comporte, la lutte antiterroriste, la lutte contre le crime organisé, la lutte contre les catastrophes naturelles, le contrôle des frontières, le contrôle des flux migratoires, le renseignement communautaire. La Politique Judiciaire comporte, un espace judiciaire commun, une citoyenneté communautaire, le droit de la communautaire, le droit de la CED, les futurs élargissements, le rapprochement avec les droits nationaux, un système judiciaire et policier, un système carcéral. Dans un geste d'unanimité, les sept membres de la CED signent l'Acte de ratification du Traité de Madrid.
24 Novembre 1994.L'Estonie dépose une demande d'adhésion à l'Union Européenne.
5 Décembre 1994.Signature à Budapest en Hongrie du Mémorandum Relatif à la sécurité, à l'Indépendance et à l'Intégrité Territoriale des pays anciennement membres du Bloc de l'Est. Mais très vite les gens parleront par facilité de langage des Accord de Budapest. Selon les termes de l'accord, les USA, l'URSS, la France et la Grande-Bretagne s'engagent à respecter l'indépendance et la souveraineté des Pays d'Europe Centrale et Orientale dans leurs frontières actuellement reconnues, à s'abstenir de toute menace ou usage de la force contre les PECO, à s'abstenir d'utiliser les pressions économiques envers les PECO pour influencer leurs politiques, à demander l'aval du Conseil de Sécurité de l'ONU en cas d'usage d'armes nucléaires contres les PECO, à s'abstenir d'utiliser des armes nucléaires/bactériologiques/chimiques contre les PECO, à consulter les autres parties prenantes si des questions se posent au sujet de ces engagements.
16 et 17 Décembre 1994.Lors du Conseil européen de Madrid, les chefs d'états et de gouvernements de l'UE confirment et précisent les orientations prisent lors des conseils précédents.
1er Janvier 1995.Neuvième présidence Allemande du Conseil de l'Union Européenne.
8 Janvier 1995.Dans la foulé du Traité de Madrid, les membres de la CED signent les accords de Gand. Ceux-ci entérinent la décision prise après des mois de discussions parfois houleuses, de procéder à la dissolution des contingents nationaux des états membres pour les faire fusionner jusqu'au plus bas niveau hiérarchique. De fait les questions des capacités contributrices différentes des états et de la coexistence de langues différentes a trouvé la seule réponse valable. Il devenait en effet de plus en plus difficile de faire se poursuivre la monté en puissance des forces de la CED avec la perspective d'entrée de nouveaux membres ayant chacun des capacités à contribuer différentes sur les plans humains, matériels et financiers. Sans compter la question des langues des travail, car même si tout les monde est censé parler français ou anglais, la réalité est que même chez les officiers, tous ne présente pas le même niveau de maitrise de deux langues et qu'au sien des contingents, la langue en usage courant reste la langue nationale. Ce qui pose de réels soucis pour assurer une coordination et une cohésion des unités en situation opérationnelle. Il est ainsi prévu de fournir des professeurs de langues afin de donner des cours au plus grand nombre et permettre à terme aux civils et aux militaires de la communauté de s'entretenir et d'interagir avec une fluidité maximale. Les forces armés de la CED deviendront ainsi des forces véritablements multinationales.
17 Janvier, 10 Juin 1995.La république Tchèque, la Slovénie dépose une demande d'adhésion à l'Union européenne.
2 Mai 1995.Signature du Traité de Paix Israélo-syrien à Kuneitra, ville fantôme syrienne situé sur le plateau du Golan occupé par Israel. Le principal point de désaccord entre les deux états, à savoir le plateau du Golan et son statut, à trouvé une solution. De fait, selon les termes du Traité, le Plateau redevient de fait et de droit un territoire sous une pleine et entière souveraineté syrienne qu'Israel doit évacuer dans les six mois. La frontière entre les deux pays redevient celle de 1949, avec un changement de taille, la vallée du Jourdain étant équitablement partagé entre les deux pays cette fois. Toutefois, afin de garantir la sécurité d'Israel, le plateau devient une zone entièrement démilitarisé, ou seules des unités de polices civiles syriennes sont autorisés et dont les accès restent surveillés par une force d'observation permanente de l'ONU. De même, aussitôt que le plateau sera redevenu véritablement Syrien, Damas s'engage à cesser toute aide, directe ou indirecte, aux groupes armés et autres mouvements/partis politiques Libanais, ainsi qu'a retirer la totalité de ses troupes et autres forces de sécurités présentes sur le sol libanais. Le traité est reçu très positivement par les populations des deux pays, et est salué par la grande majorité des pays arabes.
16 Juin 1995.Fin de la Conférence Inter Gouvernementale lors du Conseil européen d'Amsterdam qui permet aux gouvernements et aux autorités européennes de faire le point sur le Traite de Maastricht et ses limites. Le Traité était une nouveauté en ceci qu'il envisageait à terme une union politique d'Ordre étatique, avec un approfondissement institutionnel préalable à un élargissement vers les pays européens neutres ou ex-communistes. Plusieurs caractéristiques des nouvelles institutions étaient innovantes et améliorés par rapport à la situation antérieure, comme l'introduction de nouveaux champs de compétences (politique étrangère, défense, coopération policière et judiciaire), les attributions étatique de l'Union Européenne qui regroupait dans un même ensemble des éléments autrefois séparés, la réforme de la gouvernance et le renforcement du parlement, et l'objectif d'une union monétaire après la création d'un marché unique. Mais en dépit de ses progrès majeurs, des problèmes sérieux étaient apparus dans la foulé de la mise en application du Traité. Il y avait des institutions déséquilibrés avec des compétences nouvelles soumises aux vetos des états, l'apparition d'un gouffre entre les attentes et les capacités réelles en matière de de Politique Etrangère et de Sécurité Communes, les plans d'intégrations monétaires qui se heurtaient aux crises économiques post-guerre froide, ainsi que l'apparition d'une crise de légitimité appelé déficit démocratique engendré par le manque d'intégration des populations dans le système politique européen. La Conférence Inter Gouvernementale présente donc plusieurs dizaines de propositions visant à rectifier les défauts apparus.
21 et 22 Juin 1995.Lors du Conseil européen de Florence, le calendrier des négociations d'adhésion avec les Pays d'Europe Centrale et Orientale est précisé.
1er Juillet 1995.Sixième présidence Danoise du Conseil de l'Union Européenne.
3 Aout 1995.Signature du Traité de Paix Israélo-libanais à Beyrouth, capitale du Liban. Destiné à mettre un terme aux différents qui séparent les deux pays, il voit aboutir la principale revendication libanaise à travers la restitution du territoire dits des "fermes de Chebaa" par Israel en échange de la signature du gouvernement de Beyrouth en bas du traité de paix. Qui plus est, Israel s'engage à évacuer le sud du Liban occupé depuis l'opération anti-palestienne "Litani" de 1980, ainsi qu'à désarmer et démobiliser "L'armée du Liban-sud", une milice libanaise pro Tel-Aviv. Les membres de la milice eux-mêmes et leurs familles devant êtres évacués et relogés en Israel. En échange, le gouvernement libanais s'engage à désarmer et démobiliser toutes les milices et groupes armés non-étatiques, et premier lieu le Hezbollah et l'OLP. Impossible quelques mois auparavant en raison de la considérable influence de Damas dans les affaires intérieures libanaises, la toute récente paix avec la Syrie à rendu faisable l'évènement. De fait, Tel-Aviv a négocié avec Damas son soutien (entendre faire jouer son influence et ses relations) dans les négociations avec Beyrouth, en échange d'un traité commercial incluant Israel et ses voisins visant à dynamiser l'économie régionale mais qui ne verra jamais le jour devant l'hostilité des populations et la frilosité de plusieurs gouvernements.
17 Aout 1995.Début de l'expulsion par la force des centaines de milliers colons israéliens présent dans les territoires palestiniens. L'action est effectué conjointement par l'armée et la police israelienne, soutenue par les forces de sécurité palestiniennes.
2 Septembre 1995.A la surprise générale, le gouvernement allemand dépose une demande d'adhésion à la CED. Entre un atlantisme revendiqué et une frilosité rare en matière d'action militaire, la RFA est bien le dernier pays que la CED s'attendait à voir vouloir entrer dans la communauté après l'annonce du retrait d'Europe des forces de combats américaines. Officiellement, il s'agit pour l'Allemagne de retrouver une certaine force sur la scène géopolitique internationale en entrant dans une institution dont la puissance et la crédibilité sont reconnues par tous, mais aussi d'obtenir des garanties de sécurité meilleures qu'avec une OTAN qui n'est jamais véritablement entré en action. De manière moins officielle, il s'agit aussi de rassurer ses concitoyens et les pays voisins en transférant à la CED une portion substantielle des effectifs de la Deutschwehr, diminuant ainsi les craintes que les uns et les autres ressentaient vis de la résurgence de la puissance militaire allemande.
9 Septembre 1995.La convention incluant les statuts juridiques et les règles de fonctionnement de l'Agence Européenne de L'Armement est ratifié par ses états membres. Il reste toutefois à la faire entrer en vigueur dans chaque état membre pour que l'Agence devienne effectivement opérationnelle.
24 Septembre 1995.Signature à Taba, une station balnéaire égyptienne du Sinai, des "Accords intérimaires sur les territoires palestiniens", appelés aussi "Accords de Taba" par les journalistes présents. En plus des représentants Israéliens et Palestiniens, des délégations jordaniennes, syriennes, libanaises, égyptiennes, saoudiennes et koweïtis. Les accords de Taba ne sont pas indépendants des textes précédents, ils sont en fait directement liés aux Accords d'Oslo dont ils constituent un Codicille qui précise de manière aussi exhaustive que possible les termes de la paix entre les deux peuples sur plusieurs sujets restés trop flous ou en suspend. Quatre sujets sont abordés dans le texte, le rythme et les procédures d'établissements du Futur état palestinien, le calendrier et les modalités de l'évacuation des territoires palestiniens par l'armée israelienne, le retour des réfugiés palestiniens (et de leurs descendants) qui peuvent ou veulent rentrer sur le territoire du futur état, et le devenir de ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas rentrer. Si les sujets de l'établissement du futur état palestinien et du retrait des militaires sont essentiellement technique et ne créent pas de grosses difficultés, ceux relatifs aux réfugiés sont nettement plus sensible. Selon les termes de l'accord, les réfugiés vivant actuellement dans les territoires palestiniens y resteront de manière permanente en échange d'une indemnisation compensant les pertes de patrimoines et le préjudice du au statut de réfugiés. A partir de l'établissement de l'état palestinien, ceux qui se trouveront en dehors du territoire se verront offrir le choix entre rester dans les pays ou ils vivent en échange d'une importante indemnité financière et de l'adoption de la nationalité du pays d'accueil (avec toutes les prérogatives civiles et civiques afférentes) , et revenir dans les territoires palestiniens mais avec une indemnité symbolique. Les réfugiés ont 10 ans à compter de la création de l'état palestinien pour faire connaître leur décision, après quoi ils deviendront automatiquement ressortissant des états ou ils résident et sans indemnités cette fois. L'idée étant d'essayer de fixer les réfugiés et leurs descendants dans les pays d'accueil plutôt que de les voir affluer en masse dans le futur état palestinien qui n'a absolument pas les moyens de les accueillir. Afin de maximiser les chances de succès des accords, ce sont les pétromonarchies des pays du golfe qui acceptent de financer généreusement les indemnisations aux réfugiés palestiniens qui les accepteront. De fait, au final moins de 40% des réfugiés et leurs descendants devaient revenir ou venir s'installer dans l'état palestinien ce qui permit à celui-ci de naitre et de s'épanouir dans des conditions correctes.
1 Octobre 1995.A l'occasion des quarante ans des forces armées européennes a lieu à Londres sur les bords de la Tamise un grand défilé militaire. Il a lieu en présence de l'ensemble des élites politico-militaires de la Communauté Européenne de Défense, états et gouvernements inclus. Les diplomates sont accrédités dont également de la partie ainsi qu'un grand nombre de journalistes venus de toute la planète. L'invité d'honneur est cette fois Mikhail Gorbatchev, le Président de l'Union des Républiques Souveraines Soviétiques.
En ouverture du défilé passe un détachement des Divisions Aéroportés de la Garde Soviétique, suivi par les unités protocolaires des états membres. . Vient ensuite le tour des détachements des écoles militaires des différentes armes, celles d'officiers devant celles de sous-officiers, celles des personnels d'actives devant celle des réservistes. Après vient le tour des troupes à pied, l'infanterie classique devant celles d'élites (parachutistes, infanterie de marine, troupes de montagnes, commandos et forces spéciales). Après les troupes à pied vient le défilé aérien avec d'abord les voilures tournantes dont les hélicoptères d'attaque (Boeing AH-64 Apache, Bell AH-1 Cobra), les hélicoptères de transports (Aérospatiale AS532 Cougar, Sikorsky Ch-53 Sea Stallion, Boeing CH-47 Chinook), ceux de reconnaissance (Bölkow Bo 105), d'entrainements (Aérospatiale AS350 Ecureuil) et les engins polyvalents (Sud-Aviation SA340 Gazelle). Après les voilures tournantes viennent les voilures fixes avec les intercepteurs (Avro Canada CF-105 Mk3), les chasseurs (Dassault Mirage G), les chasseurs-bombardiers (McDonnel Douglas F-4 Phantom II), les avions d'attaque au sol (Panavia Tornado, Fairchild A-10 Thunderbolt II), les bombardiers (Handley Page Victor, Avro Vulcan B.2), les avions de commandement et de détection (Boeing E-3 Sentry), les ravitailleurs (Boeing KC-135 Stratotanker, McDonnell Douglas KC-10 Extender), les avions de transports (CASA CN-235, Aérospatiale MBB C-160 Transall,Lockheed C-130 Hercules, McDonnel Douglas C-17 Globemaster III), de patrouille maritime (Breguet Br 1150 Atlantic), de reconnaissance (Dassault Mirage F1 CR) et les avions d'entrainements (Dassault/Dornier Alphajet) pour finir. Après le défilé aérien vient celui des troupes motorisés avec les engins de reconnaissance (AMX-10 RC, ERC-90 Sagaie), ceux de combat (AMX-Delestraint, AMX-30, FV4034 Challenger 2, FV4201 Chieftain) les véhicules de combat d'infanterie (AMX-10P, Véhicule de l'Avant Blindé), puis les missiles antichars (Milan, Euromissile HOT), les canons (TRF1, M777 howitzer), les canons automoteurs (AMX AuF1, M109A2), les lances-roquette multiples (LARS 110 SF2), les missiles de défense aérienne (Rapier, Crotale), les missiles de croisière terrestres (Hadès) et maritimes (BGM-109 Tomahawk) pour finir. Après à lieu une revue navale avec d'abord les porte-avions (Classe Bucaneer), les croiseurs (Classe Ticonderoga), les destroyers (Destroyers Type 82, 42 et 22), les frégates (Classe Tourville, Classe Georges Leygues), les sous-marins (Classe Swiftsure, Classe Rubis, Type 209/1500), les navires amphibies (Classe Tarawa), ceux de guerre des mines (Classe Tripartite), les patrouilleurs (Classe P400) et les navires de soutien logistiques (Classe Durance) en queue de cortège. En accompagnement viennent les appareils de l'aéronautique navale, avions (McDonnel Douglas F/A-18 Hornet, Grumman E-2 Hawkeye) et hélicoptères (Sikorsky SH-60 Seahawk , Kaman SH-2G Seasprite, Westland Lynx).
Le défilé est un grand succès populaire et médiatique, qui permet aux forces européennes d'obtenir une visibilité vis à vis du public, à la CED de bénéficier d'un grand prestige, aux médias d'avoir des audiences records et aux industriels d'avoir un show-room géant. La participation soviétique permet aussi d'acter aux yeux des européens la fin de la guerre froide.
8 Octobre 1995.Signature du Traité d'Amsterdam, modificatif de ceux de Rome et de Maastricht. Son objectif est de créer un espace de liberté, de sécurité et de justice, en mettant sur pieds une Coopération Judiciaire entre états membres et institutions européennes. Il s'agit aussi de rectifier certains défauts apparus dans la mise en œuvre des Traités précédents. Comportant 314 articles et deux volets (Processus décisionnel et Domaines d'applications), il aborde de nombreuses questions restés jusque-là sans solutions satisfaisantes. Dans le domaine du processus décisionnel, il aborde le Principe de subsidiarité (qui permet de privilégier le niveau inférieur d'un pouvoir de décision tant que le niveau supérieur ne peut agir plus efficacement), le parlement européen (dont les prérogatives sont augmentés en prévision des futurs élargissements, en insistant sur les transferts de compétences, l'intégration plutôt que la coopération, et la possibilité d'une Europe à plusieurs vitesses), le droit d'initiative (qui réaffirme le monopole d'initiative de la commission européenne sur tous les sujets contenus dans les Traités européens dans le but de défendre l'intérêt général) et l'abstention constructive (qui permet à un état de s'abstenir en motivant son geste, l'acte décisionnel européen concerné s'appliquera quand même mais pas dans l'état qui ne l'a pas voulut.
30 Octobre 1995.La Grande-Bretagne annonce qu'elle participera à l'Euro mais pas à n'importe quel prix. Pour Londres, la future monnaie et la banque centrale qui la contrôlera devraient les mêmes rôles et les mêmes prérogatives que les monnaies et banques centrales traditionnelles. Ce qui promet de heurter l'Allemagne qui a des conceptions très conservatrices et très restrictives en la matière.
1er Décembre 1995. Mise en application de la Convention de Schengen par l'Autriche et la Grèce.
Du 2 au 18 décembre 1995. Seconde convention de Naples relative à la coopération des douanes européennes.
19 Décembre 1995. Ratification de la Convention d'application de l'Accord de Schengen par le Danemark, la Finlande, la Norvège, la Suède et l'Islande.
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ChtiJef



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MessagePosté le: Lun Jan 26, 2015 10:38    Sujet du message: Répondre en citant

@ Capitaine Caverne

Merci pour les précisions.

Toutefois, si ça n'en t'ennuies pas, on pourrait introduire quelque part une petite phrase du genre :

xx xx 19.. : Adoption de la Convention de Sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés Fondamentales (ou autre nom, mais pourquoi changer), dont l'interprétation par la Cour (de Justice européenne?) contribuera à rapprocher le droit de systèmes juridiques pourtant très différents.

Ca serait dit une fois pour toutes, sans tomber dans la logorrhée...

Qu'en penses-tu ?
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Capitaine caverne



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MessagePosté le: Lun Jan 26, 2015 11:02    Sujet du message: Répondre en citant

ChtiJef a écrit:

Toutefois, si ça n'en t'ennuies pas, on pourrait introduire quelque part une petite phrase du genre :

xx xx 19.. : Adoption de la Convention de Sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés Fondamentales (ou autre nom, mais pourquoi changer), dont l'interprétation par la Cour (de Justice européenne?) contribuera à rapprocher le droit de systèmes juridiques pourtant très différents.

Ca serait dit une fois pour toutes, sans tomber dans la logorrhée...

Qu'en penses-tu ?


Ca marche pour moi, je modifierai le texte en temps voulu!
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Hendryk



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MessagePosté le: Lun Jan 26, 2015 17:52    Sujet du message: Répondre en citant

Capitaine caverne a écrit:
16 Novembre 1988.
Signature à Nankin de l'accord Franco-chinois entre le premier ministre français Michel Rocard et le président Chinois Chiang Ching-Kuo à propos du territoire français du Kouang-Tchéou-Wan. Cédé à bail 90 ans auparavant, le territoire sera rétrocédé à la chine par la France et bénéficiera en échange du statut Région Administrative Spéciale comme Macao et Hong-Kong.

OTL, Jiang Jingguo est mort en janvier 1988. Bien sûr rien n'empêche d'imaginer que FTL il vit un peu plus vieux, mais cela pose aussi la question de son statut de "président à vie". Dans une Chine nationaliste en cours de démocratisation, la population pourrait considérer que 60 ans de règne par les Jiang père et fils, ça commence à faire long. Je suggère qu'il passe la main au milieu des années 1980 à Chen Li'an, le fils du général Chen Cheng, qui a fait carrière en politique OTL comme FTL.
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MessagePosté le: Lun Jan 26, 2015 20:11    Sujet du message: Répondre en citant

Capitaine caverne a écrit:
Pour ce qui est de l'Euro avec les britanniques mais sans les Allemands, c'est du à la grande proximité FTL entre Londres et Paris. Lorsque le sujet de la future monnaie unique arrivera sur le tapis, les britanniques (europhiles FTL au lieu d'euroseptiques OTL) sont favorables. Hors, je n'arrive pas à imaginer des britanniques (même europhiles) accepter un Euro basés comme OTL sur des critères Allemands, un super-mark en somme. A savoir une monnaie administré par une banque centrale indépendante dont le mandat se limite à la lutte contre l'inflation.


D'abord en uchronie l'imagination ça aide quand même un peu...


Ensuite il ne faut pas voir la Banque d'Angleterre, même il est vrai plus pragmatique que la BCE, comme particulièrement laxiste et prompte à faire tourner sans relâche la planche à billets sur ordre.

Pareillement, il est erroné de considérer l'Allemagne comme le seul partisant de la discipline budgétaire en Europe lors de la création de l'Euro. L'Autriche notamment, en bon banquier, et certains pays scandinaves partageaient pleinement ses vues.

De façon générale les nations qui ont une population vieillissante, plus que celle de la France s'entend, optent le plus souvent pour un système de retraite par capitalisation et donc n'apprécient que modérément les politiques inflationnistes.


Alors certes, les Anglais acceptant un Super-Mark, probablement pas FTL, surtout que les Français ne seraient que trop heureux de leur emboiter le pas. Mais, étant donnée l'attitude coutumière des Allemands, il est raisonnable de penser qu'un compromis aurait pu être trouvé pour permettre à l'Allemagne et aux nations partageant ses aspirations monétaires, de ne pas décrocher périlleusement du train européen. Et pour les mêmes raisons, les Français auraient sans doute incité les Britanniques à mettre un peu d'eau dans leur vin pour qu'on puisse aboutir à un consensus (sans doute pas sans peine).

Dans le cas contraire, le danger d'une réorientation centrifuge de la politique allemande ne doit pas être sous-estimé. Et avec une telle évolution, l'expansion future de l'Euro à l'Europe scandinave, centrale et orientale pourrait se voir sérieusement compromise.


Capitaine caverne a écrit:
L'Allemagne elle-même est prise au piège et ne peut pas véritablement s'éloigner de l'UE car c'est avec ses voisins qu'elle fait les deux-tiers de son commerce. Renoncer à l'UE à terme, c'est se retrouver soumis à ses lois et règlements (les affaires continues) sans avoir son mot à dire sur l'évolution de celle-ci. C'est le cas britannique OTL, qui risque de couter très cher à Londres si l'idée de referendum de David Cameron va jusqu'à son terme.


Cette analyse est à la fois réaliste et raisonnable.

Cependant il n'en demeure pas moins qu'OTL les Britanniques sont prêts à tenter l'aventure dans ces conditions, même si l'on peut penser, non sans raisons, qu'ils se lancent dans une voie néfaste, y compris peut-être pour eux-même.


Or si la Grande-Bretagne OTL peut oser une politique euro-isolationniste potentiellement contre-productive, si l'on menace la retraite des Allemands, ceux-ci risquent eux-mêmes de se montrer, irationnellement peut-être, pour le moins euro-sceptiques.

Un peu comme pour les Britanniques OTL, la population et le personnel politique allemands FTL pourraient peu à peu considérer, sans doute à tord, leur partenariat politique avec leurs voisins européens comme une entrave à leur souveraineté et à leur développement.


Or dans une économie mondialisée et ouverte (OTL comme FTL), les Allemands n'auraient pas besoin de demeurer membres des institutions communautaires pour continuer à commercer librement avec leurs ex-partenaires européens.


Enfin, comme pour les individus, le comportement des nations n'est pas toujours dicté par la raison et l'intérêt bien compris, hélas...
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MessagePosté le: Mar Jan 27, 2015 05:56    Sujet du message: Répondre en citant

Capitaine caverne a écrit:
Pour l'OTAN, son effacement puis sa disparition est du à la rencontre de trois phénomènes, la montée en puissance de la CED (qui va se mettre à voir l'Alliance Atlantique comme une organisation rivale inutilement redondante), l'affaiblissement relatif des USA (dont la position est moins bonne FTL à la fin de la guerre froide ce qui l'oblige à faire des choix stratégiques difficiles), et le maintien relatif de la puissance soviétique ( qui s'accommode mal du maintien des organisations OTAN et CED ) qui va pousser Moscou à vouloir évincer l'Oncle Sam en jouant les européens contre les américains.


Si, indéniablement, la CED est effectivement devenue un acteur crédible du jeu diplomatique mondial FTL, il n'est pas certain qu'aux yeux des PECO, sont poids politique puisse être considéré comme susceptible de rivaliser sérieusement avec la puissance réelle des USA, face à une URSS encore imposante.


Historiquement, pendant quelques années après la chute du Mur de Berlin, les opinions publiques et les dirigeants nouvellement nommés puis élus dans les pays d'Europe centrale et orientale ont fortement éprouvé une crainte tangible de voir l'Union Soviétique se redresser subitement, un peu comme autrefois l'Allemagne hitlérienne, puis l'Armée Rouge, bientôt revigorée, revenir occuper tout ou partie de son ancien empire est-européen. C'est en grande partie ce qui explique pourquoi ces pays, à peine délivrés de l'oppression communiste, se sont tant empressés d'adhérer à l'OTAN et à l'UE : c'est à dire au moins autant pour se prémunir d'un retour des Soviétiques que par sincère convergence de vue avec les occidentaux.

Donc logiquement, FTL, cette peur devrait être décuplée avec une URSS, non pas à terre, mais tout au plus à genoux, et la politique extérieure des pays est-européen devrait en être sensiblement affectée.


En outre, il ne faudrait pas sous-estimer la mémoire des peuples et des dirigeants des PECO. Si la France et la Grande-Bretagne sont bien entrées en guerre contre l'Allemagne pour la Pologne, cela n'aura été que pour finalement l'abandonner aux mains de Staline, comme les Pays Baltes et toutes l'Europe de l'est. Et encore le casus belli n'a été relevé qu'après avoir préalablement accepté sans sourciller le démembrement et l'absorption de la Tchécoslovaquie par le IIIème Reich comme une alternative plausible, peu couteuse et admissible pour s'épargner (un temps) la guerre...

Ainsi, Munich a véritablement été vécu comme un traumatisme par ces nations et il n'est pas certain que, CED ou pas (et Grand Sursaut Français ou pas), elles acceptent de confier leur sécurité et leur avenir à une institution dominée de fait par ces mêmes Français et Britanniques qui avaient déjà honteusement manqué à leurs engagements en 38. Et ces souvenirs là sont encore bien vivaces OTL en 89, ils le seront tout autant FTL en 88.

On pourrait m'objecter, à juste titre d'ailleurs, que l'abandon de pans entiers du vieux continent au Petit-Père des peuples a bien été approuvé par les USA également et que ces mêmes USA se firent fort discrets sur le devenir des Tchèques avant, pendant comme après Munich, jusqu'à Pearl Harbour en tout cas. Néanmoins, en 89 et après, ce n'est pas du tout le ressenti qu'en auront les populations concernées OTL (Peut-être l'effet Radio Free Europe et le mythe du pays de la liberté ?...) et donc à peu près à coup sûr de même FTL.


Alors, si en plus l'URSS FTL survit et demeure, ne fusse qu'un temps, un acteur géopolitique majeur, du moins comparativement bien plus que ne le fut la Russie de Eltsine OTL, le parapluie américain, et donc l'adhésion à l'OTAN pourraient apparaitre aux nations récemment libérées du joug communiste comme considérablement mieux aptes, au moins dans l'immédiat, à assurer leur indépendance et leur prospérité.

Et plus encore si, de surcroit, Moscou joue la carte de la CED contre les Américains. En effet, cela ne pourra être perçu par les dits PECO que comme une ingérence soviétique inacceptable propre à remettre en cause leur souveraineté tout juste retrouvée, et à même de nourrir un esprit de suspicion quant à une éventuelle duplicité euro-russe anti américaine (au passage peut-être pas complètement à tort).


En fait, cela ne ferait que rendre plus séduisant, avisé et apparemment légitime le choix des USA, donc de l'OTAN, en tant que plus fiable et crédible protecteur possible pour les pays fraîchement émancipés de la férule soviétique.


Et puis les succès mêmes de l'UE et de la CED pourraient très bien sembler intimidants pour les PECO FTL, justement parce qu'il pourrait leur paraitre prématuré d'abandonner si vite leur nouvelle indépendance en faveur des dites institutions, alors qu'OTL au contraire, l'Union Européenne, en l'état, n'a pu donner l'impression de constituer une entrave potentielle de premier ordre à leur souveraineté restaurée.

Or politiquement, il sera difficile pour les membres de la CED d'abandonner l'OTAN si l'organisation retrouvait une nouvelle raison d'être en tant que fondement de la défense des nouveaux entrants est-européens.

Il est à peu près à parier alors qu'au sein même de la CED, plusieurs pays, parmi les plus modestes sans doute, les plus inquiets de se voir imposer une forme même limitée d'hégémonie franco-britannique, trouveront plus judicieux de miser sur deux chevaux à la fois et de garder un pied dans les deux organisations pour en tirer le meilleur parti, au besoin en les mettant en concurrence.


De toute façon il est sans doute un peu prématuré dès la fin des années 80, et malgré un bien meilleur parcours FTL, d'espérer que les identités nationales des pays membres de la CED et/ou de l'UE aient déjà cédé le pas au profit de l'esprit pan-européen. En tout cas pas au point de condamner aussi tôt la seule organisation susceptible, si nécessaire, de faire contrepoids ici aux forces centripètes animant autant l'Union Européenne que la Communauté Européenne de Défense.

D'autant que, quand bien-même, plus le "patriotisme communautaire" sera développé, plus les PECO pourraient et devraient redouter d'abdiquer si tôt et si vite, leur conscience nationale renaissante et leurs prérogatives régaliennes rétablies à des institutions, CED et UE, bien plus consistantes FTL que l'Union Européenne OTL, et avec lesquelles ils ne sont pas du tout encore familiarisés.


Enfin, il est douteux avec une URSS toujours à l'affut, de voir les Américains se désengager massivement de leur rôle de défenseur de l'Europe FTL. Il faudra donc s'attendre à ce qu'ils s'efforcent autant que possible de maintenir l'OTAN debout ne serait-ce que pour, au travers de l'organisation, essayer de pérenniser leur influence sur le vieux continent et à minima d'en atténuer le déclin. La multiplicité des acteurs en Europe de l'est leur facilitera la tâche.

Effectivement, même sans être régies par la règle de l'unanimité, les institutions européennes pourraient très vite se retrouver pour l'essentiel immobilisées et affaiblies par la constitution en leur sein de minorités de blocage. Ces dernières pourraient naitre de la convergence de l'euro-scepticisme de certains partis ouest-européens (et notamment peut-être dans une Allemagne non incorporée à la zone Euro) et de la méfiance de bien des représentants des nouveaux pays adhérents issus de l'ex-bloc soviétique. Tous, en partie au moins, soutenus et instrumentalisés, en sous-main bien évidement, par les USA.
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Capitaine caverne



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MessagePosté le: Mar Jan 27, 2015 10:06    Sujet du message: Répondre en citant

D'accord, je vois qu'un Euro sans l'Allemagne pose problème et qu'un compromis est toujours possible, surtout en Europe. OTL, la monnaie unique est administré par une Banque Centrale Européenne indépendante dont le mandat (du moins avant la crise de 2008 et ce qui en à découlé) est limité à la lutte contre l'inflation. Un Super-Mark dirigée par une Euro-Bundesbank en somme. En FTL, le compromis pour réussir à convaincre aussi bien les Britanniques que les Allemands d'entrer dans la monnaie unique pourrait-être le suivant. L'Euro est la monnaie commune de ceux qui choisissent de l'adopter, avec toutes les possibilités d'utilisations normalement consenties à une monnaie nationale. De même, la BCE devient une banque centrale "normale" dans le sens ou elle bénéficie des mêmes missions et des mêmes prérogatives qu'une banque centrale nationale. Le "truc" pour faire entre Londres et Bonn dans le club tiendrait au fait que la BCE, au lieu d'être indépendante serait placé sous l'autorité de l'Eurogroupe. Ca me semble raisonnable, mais je peut me tromper.

D'autres suggestions pour un compromis Franco-Germano-Britannique permettant l'entrée de tout ce beau monde dans la monnaie unique FTL?
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Capitaine caverne



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MessagePosté le: Mar Jan 27, 2015 10:23    Sujet du message: Répondre en citant

Bon, la CED sans l'Allemagne pose un problème au reste de l'Europe, ne serait-ce que par l'impossibilité d'accéder aux bases et autres infrastructures de l'époque de la présence des occidentaux et de l'URSS en RFA/RDA. Le Compromis pour faire entrer la RFA unifié (et les neutres) dans la CED pourrait-être lié à une réforme de la Communauté Européenne de Défense a laquelle je réfléchis de puis quelques temps, à savoir la dissolution des bataillons, escadres navales et escadrons aériens nationaux des états membres versés aux forces armées européennes. Pour les remplacer par des unités terre, air, mer, totalement multinationales jusqu'au plus bas niveaux de la hiérarchie et des structures de forces. Par Exemple, pour les forces terrestres, il n'y aurait plus de bataillons Français, Britanniques, Belges, Néerlandais, Espagnols ou Portugais, mais des bataillons réellements européens puisque mêlant des ressortissants venants de tous les état-membres. Le principe serait le même pour les autres armes. Ainsi l'Allemagne (et les neutres) pourrait adhérer à la CED puisque ce serait des soldats de nationalité allemande, mais n'appartenant plus aux forces armées allemandes qui seraient engagés. Ainsi la responsabilité rattachés au déploiement des troupes européennes serait intégralement transférée à la Communauté et n'impliquerait plus les états individuellement. L'idée me semble bonne, mais je peut faire preuve d'un enthousiasme excessif.

D'autres idées pour faire entrer Bonn dans la CED? Je suis ouvert à toutes suggestions?
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solarien



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MessagePosté le: Mar Jan 27, 2015 14:58    Sujet du message: Répondre en citant

l'accord entre les USA et l'URSS pour mettre fin a l'occupation de l'Allemagne indique que les troupes de l'OTAN et du Pacte de Varsovie doivent quitter leurs bases allemandes, il ne parlent pas de la CED.

Donc si c'est pas interdit, c'est autorisé, et cela pourrait être un moyen de rassurer les allemands, l'armée de la CED et la, mais aussi les nations des PECO, nous sommes juste a vos portes , prés a venir vous aider.
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Capitaine caverne



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MessagePosté le: Mar Jan 27, 2015 17:17    Sujet du message: Répondre en citant

solarien a écrit:
l'accord entre les USA et l'URSS pour mettre fin a l'occupation de l'Allemagne indique que les troupes de l'OTAN et du Pacte de Varsovie doivent quitter leurs bases allemandes, il ne parlent pas de la CED.
Donc si c'est pas interdit, c'est autorisé, et cela pourrait être un moyen de rassurer les allemands, l'armée de la CED et la, mais aussi les nations des PECO, nous sommes juste a vos portes , prés a venir vous aider.


En fait, c'est une idée qui est déjà dans les tuyaux et elle ressortira en temps voulus.
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MessagePosté le: Mar Jan 27, 2015 19:33    Sujet du message: Répondre en citant

Capitaine caverne a écrit:
D'accord, je vois qu'un Euro sans l'Allemagne pose problème et qu'un compromis est toujours possible, surtout en Europe.


Cela parait beaucoup plus prudent politiquement parlant.


Capitaine caverne a écrit:
Bon, la CED sans l'Allemagne pose un problème au reste de l'Europe, ne serait-ce que par l'impossibilité d'accéder aux bases et autres infrastructures de l'époque de la présence des occidentaux et de l'URSS en RFA/RDA. Le Compromis pour faire entrer la RFA unifié (et les neutres) dans la CED pourrait-être lié à une réforme de la Communauté Européenne de Défense a laquelle je réfléchis de puis quelques temps, à savoir la dissolution des bataillons, escadres navales et escadrons aériens nationaux des états membres versés aux forces armées européennes.


Cela semble judicieux en effet. Mais les aspirations pro-européennes des peuples des pays membres de la CED sont-elles déjà à ce point avancées à ce stade, pour que les particularismes nationaux soient en mesure d'approuver une telle évolution ?


solarien a écrit:
l'accord entre les USA et l'URSS pour mettre fin a l'occupation de l'Allemagne indique que les troupes de l'OTAN et du Pacte de Varsovie doivent quitter leurs bases allemandes, il ne parlent pas de la CED.

Donc si c'est pas interdit, c'est autorisé, et cela pourrait être un moyen de rassurer les allemands, l'armée de la CED et la, mais aussi les nations des PECO, nous sommes juste a vos portes , prés a venir vous aider.


Il ne faudrait pas prendre les Soviétiques pour de doux idiots, débordants d'amateurisme et de naïveté en matière diplomatique, au point de laisser passer une telle énormité : Si la CED est un acteur pour le moins crédible FTL, nul doute qu'ils auront pertinemment songé à inclure cette variable dans l'équation ayant permis d'aboutir aux accords 4+2.


Au pire, tout au plus les Russes auront fait apparaitre, dans l'esprit sinon dans le texte, que les troupes fournies par les États membres de l'OTAN, sous leur uniforme national ou sous celui d'une institution commune, se voient interdire le sol de la RFA.

Ce ne pourra être qu'en fonction de la poursuite du déclin, même relatif, de l'Union Soviétique, et en violation flagrante des accords passés, comme OTL avec les Pays Baltes, que la CED et/ou l'OTAN pourront s'étendre vers l'est. Et encore, cela ne se fera pas sans faire grincer des dents Moscovites, ici encore bien acérées.


Et si, par un heureux concours de circonstances, la CED parvenait malgré tout à jouir de l'opportunité de placer subitement l'Allemagne et peut-être d'autres nations de l'Europe centrale et orientale (je pense ici à la Tchèquie surtout) sous la protection de ses forces armées, les Russes auraient tôt fait de replacer l'organisation au centre du viseur de leur politique étrangère, reléguant l'OTAN au second plan.

En cas d'entrée des forces de la CED en Allemagne, le choc ressenti par les Soviétiques, sans doute comparable à l'effet de la remilitarisation de la Rhénane en 36 sur les occidentaux, devrait susciter une réaction bien désagréable avec, en réponse, l'esprit au moins des accords transgressé par l'Ouest, un retour possible et potentiellement violent de l'armée rouge, ne serait-ce qu'en Pologne, avec l'installation d'un nouveau rideau de fer sur la ligne Oder-Neisse.

Une nouvelle guerre froide pourrait donc à contre coeur s'imposer à l'URSS, sans doute à une échelle moins intense, mais avec l'apparition d'une suspicion soviétique durablement tenace envers les occidentaux en général et les Européens en particulier.


Alors, probablement, il faudra certes oeuvrer à l'intégration politique et militaire des PECO dans les institutions occidentales, mais il conviendra de procéder par étapes prudentes et opportunistes, au fur et à mesure que ne manqueront pas de survenir des crises, politiques et/ou économiques, conjoncturelles en URSS qui autoriseront une telle progression, par étapes furtives et transgressives.
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