Fantasque Time Line Index du Forum Fantasque Time Line
1940 - La France continue la guerre
 
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

La construction européenne FTL
Aller à la page Précédente  1, 2, 3 ... 150, 151, 152 ... 166, 167, 168  Suivante
 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Fantasque Time Line Index du Forum -> L'après-guerre
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Capitaine caverne



Inscrit le: 11 Avr 2009
Messages: 4138
Localisation: Tours

MessagePosté le: Mar Fév 07, 2017 14:10    Sujet du message: Répondre en citant

1er Janvier 2020.
Deuxième présidence Estonienne du Conseil de l'Union Européenne.

4 Janvier 2020.
Fièvre rouge. Le gouvernement Malien, l'ONU et l'OMS annoncent conjointement la fin de l'épidémie de Fièvre hémorragique Ebola.

1er Février 2020.
Pour le vingtième rapport annuel de l'Agence Européenne de l'Armement, son directeur fait le point sur les programmes en cours.
Dans le domaine terrestre, le VBTT Boxer voie l'entrée en service d'un dixième, onzième et d'un douzième bataillon d'infanterie mécanisée ce qui permet d'activer une troisième brigade et une première division mécanisée.
Dans le domaine naval, les porte-avions de classe Europe voient le début des essais du deuxième exemplaire de la série, l'ENS Suffren. Les Croiseurs de la Classe Etoile de bataille voient la fin des essais du second exemplaire, l'ENS Detroit du Danemark. Les destroyers de la Classe Scipion voient l'entrée en service des neuvièmes et dixièmes exemplaires les ENS Marcus Ulpius Traianus et ENS Marcus Aurelius Antoninus. Les frégates FREMM voient l'entrée en service du Quatorzième exemplaire, l'ENS Pythéas. Les Sous-marins de la Classe Pirate voient l'entrée en service du quatrième exemplaire, l'ENS Khayr ad-Dîn.
Dans le domaine aérien, le Bombardier Tu-22 Dragon voie l'entrée en service d'un second escadron. L'avion de transport A400M voie l'entrée en service d'une septième et d'un huitième escadrille. L'hélicoptère de combat EC665 Tigre voie l'entré en service d'un sixième régiment ce qui permet d'activer une seconde brigade et une première division aérienne.


23 Février 2020.
Fièvre rouge. Au cour d'une conférence de presse, le gouvernement de la Côte d'Ivoire et le commandant de la Brigade de protection NBCR de la CED annoncent qu'en dépit de la proximité géographique avec le Libéria et la Guinée, le pays n'a recensé aucune contamination sur son territoire depuis le début de l'épidémie. Mais alors que les transferts de populations saisonniers dues à la récolté des cultures de rentes faisait craindre le pire et d'importantes contaminations, la rapide fermeture des frontières combinée avec la mobilisation générale du meilleur système de santé d'Afrique de l'Ouest à permis d'empêcher l'épidémie de se répandre en terre d'Eburnie.

7 Mars 2020.
La Constituante. Ouverture des travaux de l'Assemblée Constituante Européenne à Strasbourg, dans les anciens locaux du parlement européen. Déserts depuis près de dix ans à cause du regroupement permanent du parlement à Bruxelles consécutivement au référendum du début des années 2000, les bâtiments étaient les seuls assez vastes et équipés adéquatement capable d'accueillir les euroconstituants. Mais si l'espace de travail convient, loger tout le monde n'a pas été sans mal car il n'y avait pas initialement assez de places dans les hôtels de la ville pour y mettre tous les élus. Il a donc été nécessaire d'aller louer des chambres de l'autre côté du Rhin dans la ville jumelle de Kehl.
Des changements ont été effectués dans l'organisation de la constituante depuis son élection afin que son déroulement soit plus rapide et donne lieu à un résultat tranché. Le mandat de la constituante à été réduit à six mois au lieu d'un an, afin que les débats ne trainent pas en longueur, renouvelable une fois en cas d'échec du référendum de ratification. Lequel référendum devra avoir lieu dans les trois mois qui suivront la fin des travaux de la constituante. En cas d'échec référendaire, une nouvelle constituante sera élue pour une même durée avec son propre référendum. Il n'y a pas de plan de secours prévu en cas d'échec à la deuxième tentative. Il est prévu que les parlementaires ne siègent en séance pleinière que pour discuter, amender, voter et accepter (éventuellement rejeter) les articles du texte appelé à servir de base à l'entité qui succédera à l'Union Européenne et à la Communauté Européenne de Défense. La plupart du temps le travail se fera en commission, avec une répartition des membres dans chacune d'elles de manière proportionnelle en fonction des résultats de chaque parti politique européen lors de l'élection du mois de novembre.
Il y aura une commission pour chaque thème de travail, avec notamment des commissions pour l'organisation générale, le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif, le pouvoir judiciaire, les gouvernements nationaux, les grandes administrations, les forces armées, les services de sécurité, la monnaie, les états-membres, les politiques publiques, ......Il s'agira à chaque fois de définir la place et le rôle de l'institution concerné dans l'ordre des choses, de déterminer ses prérogatives, le nombre de ses membres, les modalités de désignation de ceux-ci, leurs attributions personnelles, leurs limites et comment les remplacer en cas de problème,....Il est aussi prévue de faire travailler des commissions sur le nom à donner aux choses et sur les rémunérations à attribuer à chacun, tout en tenant compte des traditions en vigueur et des barèmes financiers préexistants. Et enfin de rendre aussi transparent que possible l'ensemble du processus, le public pourra assister aux séances pleinières aux cotés des médias, mais pas aux travaux des commissions et ce pour assurer la tranquillité des débats.


25 Mars 2020.
Fièvre rouge. L'OMS annonce que les chaines de transmission de l'épidémie de fièvre hémorragique semblent brisés. Mais dès le lendemain un nouveau cas est diagnostiqué au Libéria alors que l'épidémie était censé être terminé dans ce pays depuis Janvier, suivi par un autre nouveau cas au Sierra Leone le jour d'après.

1er Avril 2020.

10 Avril 2020.
Fièvre rouge. Depuis le début de l'année, l'OMS annonce que 22 cas de résurgences de faible ampleur ont été recensés à travers les pays frappés par l'épidémie. Mais ils ont été rapidement maitrisés, sans pouvoir assurer de la disparition définitive de la maladie car le virus peut persister jusqu'à un an dans l'organisme des personnes ayant survécu à la maladie.

17 Mai 2020.
Fièvre rouge. Les différents organismes, tant nationaux qu'internationaux chargés de la lutte contre l'Ebola annonce avoir comptabilisé 20000 personnes ayant survécus à la maladie. Si certains semblent capables de reprendre une vie normale, la plupart présentent des séquelles qui mettront des mois à disparaître. Et en comptant en plus sur un fort ostracisme social de la part des communautés atteintes vis à vis de ceux qui ont survécus.

8 Juin 2020.
Opération Mare Nostrum III.Au sommet européen de Londres, regroupant autour du commissaire à la sécurité intérieure l'ensemble des ministres de l'intérieur des états-membres, de bonnes nouvelles sont annoncés. Pour le dixième "anniversaire" d'une opération initialement contesté et dont personne ne voulait, il est constaté que celle-ci est un succès. Succès renforcé par le système des CEAR installés sur les rives sud et est de la méditérranée il y a maintenant sept ans. En 2019-2020, les forces aériennes et navales de la CED sont venus en aide à 69250 personnes à bord de 382 embarcations de tous types et de toutes tailles. Ce qui correspond plus ou moins au niveau du phénomène avant qu'il ne commence à faire la une des médias de manière régulière une décennie auparavant. Les CEAR fonctionnent à plein régime, ce qui ne manque jamais de surprendre les observateurs qui se rappellent que les Centres Européens d'Assistance aux Réfugiés étaient au départ des camps de prisonniers mobiles recyclés en urgence et censés êtres provisoires. Mais le phénomène des migrants arrivants par bateau ne connaissant qu'un affaiblissement très progressifs, des bâtiments en dur sont apparus pour tenir compte des besoins des réfugiés et du personnel qui les a en charge. Les passeurs semblent être devenus une espèce en voie de disparition, leur nombre ayant considérablement diminué autant par élimination mutuelle que grâce à l'action des "autorités" royales libyennes pour qui l'existence de ces criminels est autant une insulte qu'une menace. Les villes-camps de réfugiés installés autour des CEAR ont elles cessés de s'étendre et sont devenus relativement stables, mêmes si les autorités légales des pays ou elles se trouvent préfèreraient les voire disparaître. Le point le plus positifs est toutefois la fin de la guerre civile syrienne et le début de réconciliation entre pouvoir officiel et opposants armés qui ce fait sur le dos des islamistes. En effet, le flot de refugiés issu de la Syrie est en train de s'effondrer et on commence à noter quelques timides retours (plusieurs milliers de personnes tout de même) dans les régions ou le conflit s'est terminé.

29 Juin 2020.
Fièvre rouge. L'état d'urgence de santé publique de portée mondiale est levé.
_________________
"La véritable obscénité ne réside pas dans les mots crus et la pornographie, mais dans la façon dont la société, les institutions, la bonne moralité masquent leur violence coercitive sous des dehors de fausse vertu" .Lenny Bruce.


Dernière édition par Capitaine caverne le Dim Sep 24, 2017 14:15; édité 8 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Capitaine caverne



Inscrit le: 11 Avr 2009
Messages: 4138
Localisation: Tours

MessagePosté le: Mar Fév 07, 2017 14:11    Sujet du message: Répondre en citant

1er Juillet 2020.
Sixième présidence Grecque du Conseil de l'Union Européenne.

17 Juillet 2020.
Fièvre rouge. Le gouvernement guinéen annonce l'apparition de deux nouveaux cas en Guinée forestière.

6 Aout 2020.
Fièvre rouge. Depuis le 17 du mois précédent, onze cas confirmés et cinq probables sont détectés et traités dans les trois principaux pays atteints avec quatre décès confirmés. Ce seront les dernières personnes à mourir de l'Ebola pendant cette épidémie.

4 Septembre 2020.
La Constituante. A l'issue de six mois de travaux, les chefs des groupes parlementaires de l'assemblée constituante remettent le projet de Loi Fondamentale (dénomination officielle) de l'Union Européenne des Nations aux présidents de la Commission européenne et de la Communauté Européenne de Défense. Bien que les sourires et les déclarations triomphantes soient de rigueur, ceux-ci cachent mal que le fait que le texte est déjà perçu comme un demi-échec assez décevant. En effet, au fil des discussions des divisions étaient apparues au sein de l'assemblée et qui s'étaient mises à traverser de part en part les partis politiques toutes nationalités confondues. Car au delà des éléments techniques, comme les prérogatives à donner aux futures institutions ou encore comment nommer leurs représentants, deux questions s'étaient posés auxquelles il n'avait pas été possible d'apporter de réponse. La première était celle de l'orientation à donner à la future entité et la seconde celle de l'équilibre des pouvoirs. Dans le premier cas, il s'agissait de déterminer quelles limites à donner (physiques, politiques, économiques, culturelles,...), tandis que dans le second il s'agissait de déterminer qui aurait le dernier mot (et donc le contrôle) au sein du nouvel ensemble.
Bien qu'il surpris par son intensité, le débat n'avait en fait rien d'une nouveauté car pour les mieux informés, cela remontait aux origines des organisations européennes dans les années 1950 avec la querelle des pêres fondateurs autours de la forme précise à donner à ce qui n'était encore que la CEE et la toute jeune CED. Devait-on donner à la future Europe l'aspect d'un grand marché économique (CEE) et d'un syndic de forces militaires (CED) ou bien devait-on en faire un projet essentiellement politique (CEE) et un ensemble politico-militaire totalement intégré (CED)? Voie du fédéralisme ou de l'action inter-gouvernementale? A l'époque, la question n'avait pus être tranché, les fondateurs ne parvenant pas à ce mettre d'accord. Ce qui avait rendu nécessaire un compromis pour que CEE et CED puissent voire le jour et avancer. Lequel compromis était resté continuellement bancal puisqu'il l'y avait jamais de majorité pour faire pencher définitivement l'orientation dans un sens ou dans un autre. Et la question était devenu toujours plus complexe avec l'émergence puis l'affirmation de plus en plus nette des seuls éléments véritablement démocratiques car élus qu'étaient les parlements européens. Dont les prérogatives de plus en plus larges au fil du temps finirent par êtres perçus comme des menaces pour les états par les gouvernements, gouvernements dont la capacité à être force de proposition diminua progressivement pour se changer en force de résistance devant les changements devenus nécessaire avec les évolutions du monde. Le résultat final étant un texte faible et confus, remplis de contradictions à force de compromis et qui laissait à tous les constituants un sentiment d'amertume double de frustration.


1er Octobre 2020.

8 Octobre 2020.
Après un an et demi de négociations entre les directions, la société française InterAgra et la société américaine Occidental Petroleum Company annoncent leur décision de fusionner pour ne former plus qu'une seule compagnie commerciale. La nouvelle entité s'appellera InterAgra Occidental et reprendra l'ensemble des métiers des firmes précédentes avec l'espoir de relancer l'activité de deux entreprises que les évolutions du monde avaient plongé dans des difficultés économiques sérieuses. La société française fondé par feu Jean-Baptiste Doumeng, surnommé "le milliardaire rouge" était spécialisée dans le domaine agroindustriel avec l'exportation de fruits & légumes, l'exportation de viandes, l'importation de matériels agricoles soviétiques et la vente de technologies civiles en URSS. La société américaine contrôlé autrefois par Feu Armand Hammer était spécialisé dans le Pétrole, le gaz, la pétrochimie et les phosphates. Bien que n'ayant peu de choses en commun sur le plan commercial, elles partageaient néanmoins une caractéristique qui était de bénéficier de relations privilégiés avec l'ancien bloc communiste en général et l'URSS en particulier. Doumeng et Hammer étaient tous deux un curieux mélange d'adhésion sincère au communisme/socialisme et au capitalisme le plus strict, et avaient réussi à obtenir un accès privilégié au système économique du bloc de l'est grâce leur audace, leur charisme et à leurs relations avec des personnalités de l'est. La fin de la guerre froide avait posé un sérieux problèmes aux deux firmes en leur faisant perdre leur statut d'intermédiaire privilégié entre l'ouest et l'est dans les métiers qui étaient les leurs. Heureusement, la combinaison du réseau de relations en Union des Républiques Souveraines Soviétiques et de l'entretien savamment orchestré du souvenir des liens particuliers de l'époque précédente avaient permis aux sociétés françaises et américaines de garder l'avantage sur leur homologues occidentales qu'il fallut pourtant bien reconnaître comme concurrentes sur un marché désormais ouvert. Elles avaient donc prospérés de nouveau chacune de leur coté jusqu'à ce que la hausse des tensions entre USA et Union Soviétique dans les années 2010 ne leurs posent de nouveaux problèmes. Le plus souvent sous la forme de sanctions économiques mutuelles censés pénaliser le camp d'en face, ce qui provoqua simultanément une hausse des couts et une baisse des revenus faisant fondre leurs marges et disparaître leurs bénéfices. Au point que leur survie sembla menacé à terme après quelques années à ce régime, mais entre une société française désireuse d'étendre ses activités à de nouveaux secteurs et une société américaine craignant de perdre son "accès spécial" au marché soviétique il y avait de quoi se sentir des atomes crochus. D'autant que la partie française, suivant en cela l'attitude européenne qui consistait à ne pas suivre le régime de sanctions, ne semblait pas exposé au risque d'être exclue d'URSS du fait de sa nationalité. InterAgra Occidental, dont la naissance fut approuvé aussi bien par Moscou que par Paris, devait bien vite reprendre des couleurs pour redevenir l'un des géants de l'économie mondiale, coté à la fois à New-York, Paris, Bruxelles et Moscou.

3 Novembre 2020.
USA. A l'occasion des élections présidentielles américaines, le duo Démocrate formé par Hillary Clinton et Antonio Villaraigosa, les présidentes et vice-présidents sortants sont battus. Les vainqueurs sont les Républicains Donald Trump et son colistier Mike Spence, qui s'imposent après une campagne électorale la plus populiste et démagogique de l'histoire politique américaine. Trump, un milliardaire de 74 ans ayant fait fortune dans l'immobilier, les casinos et les spectacles télévisés était jusque là plus connu pour sa participation à une émission de téléréalité dont il était le présentateur vedette que pour son gout des affaires publiques. Ayant mené une campagne des primaires d'une brutalité et d'une violence hors du commun qui lui a permis d'obtenir l'investiture des républicains (dont il n'est même pas membre), il a poursuivit pour faire la campagne des présidentielles la plus nauséabonde et ordurière des USA contemporains. La présidente Clinton a commis l'erreur de sous-estimer la frustration des classes populaires blanches qu'à sut capter son rival sans réussir à convaincre les électorats traditionnels démocrates (femmes, jeunes, minorités ethniques,...) de lui accorder leur confiance.

6 Novembre 2020.
Fièvre rouge. Aucune nouvelle contamination, ni aucun nouveau décès n'ayant été signalé depuis trois mois l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola est considéré comme officiellement terminé. En dépit du succès de la lutte menée, elle a aussi mis en lumière de manière très crue les faiblesses des systèmes de santés africains dont plusieurs se sont effondrés sous l'effort. D'autant que les professionnels de santé, déjà peu nombreux avant la crise, ont perdus nombres de leurs collègues victimes de leurs efforts et de leurs dévouement envers leurs patients.

3 & 4 Décembre 2020.
La Constituante. Le référendum de ratification du projet de Loi Fondamentale européenne se solde par un échec car le taux de participation est inférieur à 55% des inscrits (53,24% précisément) et se solde par un score faible de seulement 48,6% en faveur du oui. C'est un résultat somme toute navrant en dépit de la campagne très dynamique menée par les partisans de l'acceptation et du refus du texte. Mais assez prévisible car la population avait compris que le projet qu'on lui soumettait ne correspondait pas à ses attentes. Lorsque l'on interrogeait les citoyens européens sur l'Europe, ils ne souhaitaient pas pour leurs très grande majorité la voir s'affaiblir ou disparaître (seulement 25% d'entre eux), mais ils voulaient une Europe différente. Ils voulaient une Europe démocratique, proche des gens, qui s'occupaient d'assurer leur sécurité et leur prospérité, aussi bien au niveau individuel que collectif. Mais cette Europe qu'ils appelaient de leurs vœux ne voyait jamais le jour, enlisé dans les compromis entre gouvernements et les querelles technocratiques entre institutions. D'où le résultat du référendum du jour, mais heureusement les précédents historiques en matière de politique européenne étant ce qu'ils sont, l'élection d'une nouvelle constituante était prévu en cas d'échec. Le nouveau scrutin est pour le mois de mars suivant dans des modalités similaires à la première fois. Avec cette fois la possibilité d'aménagements destinés à tenir compte de sensibilités différentes s'étant exprimés dans la première constituante.
_________________
"La véritable obscénité ne réside pas dans les mots crus et la pornographie, mais dans la façon dont la société, les institutions, la bonne moralité masquent leur violence coercitive sous des dehors de fausse vertu" .Lenny Bruce.


Dernière édition par Capitaine caverne le Mar Sep 12, 2017 14:24; édité 5 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Capitaine caverne



Inscrit le: 11 Avr 2009
Messages: 4138
Localisation: Tours

MessagePosté le: Mar Fév 07, 2017 14:13    Sujet du message: Répondre en citant

1er Janvier 2021.
Cinquième présidence Albanaise du Conseil de l'Union Européenne.

1er Février 2021.
Pour le vingtième rapport annuel de l'Agence Européenne de l'Armement, son directeur fait le point sur les programmes en cour.
Dans le domaine terrestre, le VBTT Boxer voie l'entré en service d'un treizième, quatorzième, quinzième et seizième bataillon, ce qui permet d'activer une quatrième brigade.
Dans le domaine naval, les porte-avions de la Classe Europe voient la poursuite des essais du second exemplaire l'ENS Suffren. Les croiseurs de la Classe Etoile de bataille voient l'entrée en service du second exemplaire, l'ENS Détroit du Danemark et le début des essais du Troisième, l'ENS Lépante. Les destroyers de la Classe Scipion voient l'entré en service des onzièmes et douzièmes exemplaires, les ENS Lucius Septimus Severus et ENS Tiberius Claudius Candidus. Les frégates FREMM vient l'entrée en service des quinzièmes et seizièmes exemplaires, les ENS Hannon et ENS Néarque. Les sous-marins de la Classe Pirate voient l'entrée en service du cinquième exemplaire, l'ENS Robert Surcouf.
Dans le domaine aérien, le bombardier Tu-22 Dragon voie l'entré en service d'un troisième escadron ce qui permet d'activer un premier régiment aérien. L'avion de transport A400M voie l'entrée en service d'une neuvième escadrille ce qui permet d'activer une troisième brigade et une première division aérienne. L'hélicoptère de combat EC665 Tigre voie l'entré en service d'un septième régiment, ce qui permet d'espérer une troisième brigade pour dans deux ans.


6 Mars 2021.
La Constituante. Afin de relancer le processus de fusion de l'UE et de la CED qui est tombé sur un obstacle de taille avec l'échec du référendum de Décembre, une nouvelle constituante est élue ce jour. Les règles en vigueur restent les mêmes, mais il y a une différence fondamentale en matière politique car il n'y a pas d'alliances entre parti politiques européens. En effet, lors de la première élection, les partis européens avaient noués des alliances afin d'essayer d'orienter les futurs débats et d'imposer leur vision de l'avenir de l'Europe. Il s'agissait pour l'essentiel de blocs centrés sur les partis de gauche et de droite, mais qui n'avaient pas survécus aux travaux de la constituante. Les divisions qui étaient apparues au sein des parlementaires s'étaient répandues dans tous les partis, minant leur cohésion interne et leurs relations externes. Au moment de la remise du texte final, il ne restait plus rien de ces regroupements politiques. Le résultat du second scrutin ne s'en ressent toutefois guère, avec des scores presque identiques à celui du premier. La seule vraie différence vient des non-inscrits, qui décident très majoritairement de rallier le groupe Europe des libertés et de la démocratie, rassemblant des députés issus des droites radicales européennes. Celui passe ainsi à presque 150 élus ce qui en fait la troisième force politique de la nouvelle constituante devant celui des nationalistes/souverainistes et derrière celui des sociaux-démocrates.

1er Avril 2021.

8 Avril 2021.
Fin de partie. Fin officielle de la guerre civile libyenne après 12 ans de conflits armés ayant dévasté le territoire et laissé le pays ruiné. Et le vainqueur est un homme qui était très loin de s'imaginer à cette place à son commencement car il s'agit de Sidi Mohammed El-Senussi, 58 ans et prétendant au trône royal Libyen. Née de la chute du régime de Mouammar Kadhafi après la mort du dictateur au moment du "printemps arabe", la guerre civile avait opposé pendant la plus grande partie de son déroulement un gouvernement militaire basé à Tripoli centré autour du général Haftar et un gouvernement civil basé à Tobrouk constitué autour de l'alliance des démocrates libyens et des islamistes locaux. Avec des kadhafistes revanchards dans le rôle du troisième larron, ainsi que des milices ethniques (touaregs, toubous, berbères) et des groupes djihadistes (Al-qaida, sultanat de Sham) pour accentuer la fragmentation du paysage politique. Mais alors que le conflit semblait dans une impasse, la mort consécutive d'Haftar début Mars 2017 assassiné par un terroriste kamikaze et la décapitation du gouvernement de Tobrouk lors d'un attentat fin avril , avaient provoqué des luttes internes au sein de leur factions respectives. Le chaos généralisé qui avait suivit faisait irrésistiblement penser aux plus grandes heures de la guerre civile libanaise dans les années 1970-80, ce qui poussé des dirigeants occidentaux au comble du désespoir à envisager une solution dont personne ne voulait au départ mais qui évoquait des souvenirs heureux pour les plus libyens les plus âgés, à savoir le rétablissement de la monarchie des Senussi renversée en 1969 par Kadhafi. C'est ainsi que le MRM (ou Mouvement pour la Restauration de la Monarchie) avait vu le jour en Janvier 2018, menée par Sidi Mohammed le petit-neveu du Roi Idriss 1er. Avait suivit son bras armé l'ARL, pour Armée Royale Libyenne, le mois de février suivant. Organisé et soutenu par les européens (les américains restant à l'écart), le MRM devint au fil des ans le groupe politique le plus puissant de la scène politique libyenne et parvint à s'imposer au bout de trois ans. L'Armée Royale Lybienne, formé par des mercenaires arabes et des groupes libyens ralliés, armée, entrainée et équipée par Londres (CED) qui fournissait aussi toute une gamme de services de soutien, parvint à défaire progressivement les différentes milices rivales. Le couronnement du prétendant sous le nom de Mohammed 1er n'eut toutefois lieu que le 28 Avril à la date de son anniversaire.

18 Mai 2021.
Nuage noir. Réunion du Conseil de partenariat Euro-Atlantique à Varsovie en Pologne. Le sommet réuni le président des USA récemment élu Donald J Trump, les chefs d'états et de gouvernement européens ainsi que le président de la Commission de l'UE et le Haut-commissaire de la CED. Après quelques mois compliqués pour les relations transatlantiques dus à l'arrivée inattendue aux affaires d'un homme aussi novice en politique qu'impopulaire auprès des citoyens européens (et de leurs dirigeants), l'évènement arrive à point pour dissiper les malentendus et clarifier les positions des uns et des autres sur plusieurs dossiers politiques majeurs. Le premier dossier est celui des relations entre les USA d'une part et les états européens d'autre part. En effet, au cour de la campagne électorale qui l'avait porté au pouvoir, Trump avait passé une bonne partie de son temps s'en prendre aux européens en les traitant de tous les noms, ingrats, radins, trouillards, socialistes étant les termes (parmi beaucoup d'autres) qui étaient revenus le plus souvent. Il avait considéré que l'Europe était un vieux continent qui avait cessé d'être un atout pour l'Amérique, et qu'il valait mieux envisager de la pousser vers les confins de l'Eurasie en compagnie de l'URSS avec laquelle les européens semblaient tellement se plaire. Les européens sont déçus car si le président des USA s'excuse pour ses propos peu amènes vis à vis des européens et de leur partenaire soviétique, les mettant sur le compte de la campagne de communication mise en place pour obtenir les suffrages des américains modestes lors de la campagne des présidentielles, il refuse de retirer ses déclarations hostiles vis à vis de l'URSS. Pour les européens, Moscou est un voisin de pallier encombrant avec lequel il est préférable de s'entendre plutôt que de se lancer dans une politique d'endiguement aussi inutile que dangereuse tandis que pour Trump, l'URSS est un état voyou source de danger et de déstabilisation qu'il convient de circonvenir en l'isolant et si possible le reléguant loin vers l'est. Le deuxième dossier est celui de travaux en cour sur les traités NAFTIA et EURUSA II que le président des USA semble vouloir abandonner alors que les européens y tiennent beaucoup. Le premier texte est un accord de libre-échange transatlantique visant à créer une vaste zone commerciale de 900 millions de personnes dont les membres s'appuieraient sur des normes communes aussi bien sur les plans techniques que légaux ou réglementaires. Mais la ou les européens, après avoir eu du mal à se rallier à l'idée, avaient finit par y voir une formidable opportunité de créer de la croissance et soutenir l'activité économique, Donald Trump y voie un texte dangereux pour l'économie américaine. Pour lui, le NAFTIA dans son état actuel est déséquilibré en faveur des européens, européens dont les entreprises dynamiques sont des concurrentes déloyales qui menacent les emplois américains. La aussi les européens sont déçus car si Trump accepte de ne pas enterrer les deux textes, il est évident qu'il s'agit pour lui d'un sujet moins que prioritaire qui risque fort de tourner au ralenti sous sa présidence. Le troisième dossier est celui de la lutte antiterroriste dont les européens et les américains n'ont pas la même vision. Pour les premiers, aux traditionnels volets policiers et militaires, il convient d'ajouter des volet politiques et culturels dans l'optique de traiter le problème à la racine pour qu'il ne réapparaisse pas après son règlement. Pour les seconds, si la lutte politique et culturelle est prise en compte, cela reste une question secondaire l'usage de la force (ouvert ou couvert) étant privilégié. C'est la le seul motif de contentement des européens de la journée car le chef de l'état américain se rallie à leur position. Il déclare penser très fortement à pousser son gouvernement à accorder une place bien plus importante aux aspects politiques et culturels de la lutte antiterroriste car son influent gendre Jared Kushner l'a convaincu après avoir constaté de ses propres yeux les effets d'une telle stratégie sur les relations entre Israéliens et Palestiniens. Pour les deux anciens ennemis dont les jeunes générations qui n'ont pas connus la guerre trouvent normal d'aller vivre, étudier, travailler, aimer et se distraire chez le peuple voisin. Au soir, le résultat de la rencontre est assez largement perçu comme décevant par les européens, le seul accord ayant pu être trouvé étant celui sur la lutte antiterroriste ce qui est certes important mais s'avère insuffisant pour rassurer quand aux relations futures avec Washington. Trump lui aussi est déçu car il n'est pas parvenu à convaincre ses partenaires de se rallier à son point de vue, au point que cet échec s'ajoutant à d'autres subis les mois précédents provoque en lui une réelle aigreur.

19 & 20 Mai 2021.
Nuage noir. Sommet du G9 à Gibraltar rassemblant les chefs d'états et de gouvernements des neufs pays les plus industrialisés de la planète ainsi qu'une dizaine de personnalités politiques et économiques d'envergure internationale. Il réunit l'Allemagne, le Canada, la Chine, la France, l'Italie, le Japon, le Royaume-Uni, l'URSS et les USA, ainsi que l'Union Européenne et la Communauté Européenne de Défense. Sont également présent plusieurs invités, le Secrétaire Général de l'ONU, le Secrétaire Général de l'OCDE, le Président de la Banque Mondiale, le président du FMI, le Président de la Banque Africaine de Développement, le Président de l'Union Africaine, le Président de la Commission de l'UA, ainsi que les présidents de l'Ethiopie, du Kenya, du Niger, du Nigéria, de la République Démocratique du Congo, de la Syrie et de la Tunisie. Tous sont présent pour participer à un forum de discussion ou les intervenants doivent essayer de convenir des réponses globales à apporter aux défis d'ordre planétaires qui se posent au monde. Au cours des deux jours de dialogue, de multiples sujets sont abordés, des tensions croissantes dans le golfe persique entre Iran et Arabie Saoudite pour le leadership sur le monde musulman à la crispation continuelle entre la République de Chine et la Mandchourie à propos du concept "une seule chine" en passant par la hausse de la piraterie à proximité des états faibles de la planète. Néanmoins, un sujet domine les autres, c'est celui de l'attitude des USA à propos des Accords de Paris sur le climat signés en 2015 dont le président Trump n'a pas cessé de dire du mal pendant les campagne des primaires et de la présidentielle qui l'ont porté au pouvoir. Très vite, le sommet tourne à un G8+1 ou le président des USA se retrouve face à des partenaires qui font front commun pour le convaincre de ne pas revenir sur les résultats de la COP 21 et ainsi de ne pas mettre en danger l'avenir de la lutte contre le changement climatique. Mais les discussions tournent au dialogue de sourd entre un homme qui semble convaincu que l'origine humaine du réchauffement est un mythe et que le système des COP est mauvais pour l'emploi américain par les limitations légales et règlementaires qu'il impose. Et d'autre part des chefs d'états et de gouvernements qui craignent un échec majeur dans la lutte pour éviter un réchauffement incontrôlable si les USA jettent l'éponge et cessent tout effort. Mais au bout de deux jours, Trump reste inflexible et refuse tout compromis pour sauver un texte qu'il voit comme une entrave au bon fonctionnement de l'économie américaine, et un texte déséquilibré qui n'est pas assez dur envers de gros pollueurs comme la Chine ou l'Inde. Au terme du sommet du G9, il n'y a donc aucune déclaration finale commune sur le climat, les différents participants s'étant avérés incapables de se mettre d'accord.

27 Mai 2021.
Nuage noir. Une semaine après un sommet du G9 largement vu comme un échec, le président des USA Donald Trump se décide à clarifier définitivement les choses quand à la position du gouvernement américain vis à vis des Accords de Paris de 2015. Au cour d'une allocution télévisé ayant lieu depuis le bureau ovale, il annonce en effet que les USA se retirent des accords de Paris avec effet immédiat. Le délai pour pouvoir s'en retirer après ratification étant arrivé à son terme, la manœuvre est légale. Il met ainsi un terme au lien entre les Etats-Unis et un texte qu'il estime mal conçut, déséquilibré en faveur des rivaux de l'Amérique, et qui entraver les USA plus qu'autre chose. Il déclare aussi que sans les Accords de Paris, il sera plus facile pour le gouvernement d'encourager et de soutenir l'économie américaine y compris dans les secteurs s'estimant pénalisé par le texte comme le charbon, la sidérurgie ou le bâtiment. Le tout en continuant d'agir contre le réchauffement climatique, mais aux conditions américaines. Il ajoute également à toutes fins utiles qu'aucune délégation gouvernementale américaine ne se rendra à la COP 27 qui doit avoir lieu à Léopoldville en RDC en décembre et qui doit normalement fixer de nouveaux objectifs de diminution d'émissions de gaz à effets de serre. De plus, les USA cessent aussi de verser de l'argent au fond vert de l'ONU qui finance les projets de lutte et d'adaptation contre les effets du changement climatique, car il estime que cela coute trop cher au contribuable américain sans rien lui rapporter. A peine terminé, la déclaration du chef de l'état déclenche un tollé généralisé, aussi bien au niveau national qu'international.

7 Juin 2021.
Opération Mare Nostrum III. Au sommet annuel de Londres des responsables de la sécurité intérieure de la CED et des états membres est fait le bilan pour l'année écoulé de l'Opération Mare Nostrum. La onzième édition de l'évènement annonce une amélioration substantielle des chiffres du nombre de personnes secourues en mer. En effet, sur la période 2O2O-2O21, 46183 personnes circulant à bord de 257 embarcations de toutes tailles et de tous types ont été interceptés par les forces de sécurités européennes. Ce qui correspond à peu près au niveau du phénomène avant que les ONG ne s'emparent du sujet et ne cherchent à attirer l'attention des médias sur le sujet. Les CEAR qui avaient commencé comme des installations "provisoires" sont en cour d'intégration dans tous les pays ou ils sont implantés, certaines des villes-camps immédiatement adjacentes étant mêmes officiellement devenues des communes légales dans quelques pays. L'évènement le plus positif pour les européens étant la fin de la guerre civile libyenne et le rétablissement d'une monarchie forte pour diriger le pays. Désireux de récupérer le contrôle de son territoire, y compris maritime, le gouvernement royal s'est doté de forces de sécurités capables de lutter contre le crime et de maintenir l'ordre. Ce qui a permis d'éliminer les derniers membres des mafias de passeurs et de mettre un terme aux filières d'immigrations illégales qu'ils avaient mis en place. D'où la diminution d'un tiers du nombre de personnes secourues au cour de l'année écoulé.

12 Juin 2021.
La Constituante. Entrée en fonction de la seconde (et dernière) constituante européenne, dans des circonstances et une ambiance bien différentes de la première fois. Les divisions sur l'orientation a donner au futur de l'Europe n'étant plus possible à ignorer, il a été décidé par la Commission Européenne et le Haut-Commissariat de diviser les constituants en deux groupes distincts. Le critère principal est celui de l'adhésion à l'une des deux grandes orientations que les pères fondateurs de l'Europe portaient en eux, et à travers eux leurs créations qu'étaient l'Union Européenne et la Communauté Européenne de Défense. La première orientation est celle de la voie fédérale dite de l'Europe des nations, la seconde est celle de la voie confédérale dite de l'Europe des états. Historiquement, les pères de l'Europe n'ont pas réussi à trancher entre les deux orientation et ont du trouver un compromis pour que CEE/UE et CED puissent voire le jour. Compromis qui avait poussé les partisans des deux approches à se livrer une lutte d'influence féroce au fil des décennies, en alternant des périodes ou leurs point de vues prévalait sans jamais parvenir à l'imposer définitivement, et des périodes ou il en était de même pour le camp opposé. Cela avait fait de la CEE/UE et de la CED des constructions politiques et juridiques profondément originales, qui n'étaient ni des fédérations, ni des confédérations, ni des unions. Elles étaient des associations politico-militaro-économiques dont la singularité étaient telle qu'elles avaient rendues nécessaires de créer des catégories juridiques nouvelles. Les partisans des deux orientations se trouvant dans tous les parti politiques européens, chaque député constituant doit décider seul en son âme et conscience à quelle assemblée il souhaite participer. A la fin, les deux projets politiques qui sortirent des travaux des deux regroupements seront proposés au vote des citoyens européens, et ce sera à eux de décider quelle devra être la future voie qu'empruntera l'Europe unifiée.
_________________
"La véritable obscénité ne réside pas dans les mots crus et la pornographie, mais dans la façon dont la société, les institutions, la bonne moralité masquent leur violence coercitive sous des dehors de fausse vertu" .Lenny Bruce.


Dernière édition par Capitaine caverne le Mar Sep 26, 2017 13:50; édité 8 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Capitaine caverne



Inscrit le: 11 Avr 2009
Messages: 4138
Localisation: Tours

MessagePosté le: Mar Fév 07, 2017 14:14    Sujet du message: Répondre en citant

1er Juillet 2021.
Première présidence Géorgienne du Conseil de l'Union Européenne.

20 Septembre 2021.
Allemagne.Lors des élections fédérales allemandes, le parti social-démocrate SPD remporte le scrutin ce qui permet à son leader Martin Schultz de devenir le nouveau chancelier. Il met ainsi fin à 16 ans de règne de l'alliance de droite conservatrice CDU/CSU menée par Angela Merkel, qui prend acte et se retire de la vie politique. Usés par l'épreuve du pouvoir et un certain orgueil qui les poussaient à croire Merkel imbattable, les conservateurs ont aussi souffert de l'alliance conclue entre le SPD et les néo-communistes de Die Linke tandis que le soutien des verts leur faisait défaut.

1er Octobre 2021.
Le Grand Défilé. Après quatre ans d'attente a enfin lieu à Londres le défilé commémoratif de la création des Forces Armées Européennes en 1955. Organisés désormais suivant un rythme quadriénnal, elle permettent de mettre à l'honneur les militaires européens de façon spectaculaire et de leur donner une visibilité médiatique exceptionnelle. L'ensemble du gratin politico-militaire européen s'est évidemment rassemblé pour l'occasion, accompagné par un fort contingent de PDG des sociétés du secteur industriel de la défense. L'ensemble des ambassadeurs accrédités sont présents avec l'habituelle primauté d'honneur au représentant de la République de Chine, le seul absent étant l'américain qui n'a toujours pas été remplacé depuis sa démission en janvier lors de l'entrée en fonction du président Trump. Comme d'habitude, un contingent de journalistes venus du monde entier est présent pour couvrir l'évènement, mais pour la première fois avec des américains en sous-effectifs par rapport à leur niveau habituel, sans doute pour cause de mésentente transatlantique. L'invité d'honneur est Zera Sélassié 1er, empereur d'Ethiopie, petit fils d'Hailé Sélassié 1er dont les relations particulières avec la France issues de la seconde guerre mondiale lui valurent d'échapper de justesse à la mort après la révolution de 1974. Exfiltré de sa prison par un commando européen, il mourut en exil et ne pus assister au retour au pouvoir de son fils Amha à la chute du régime du Derg à la fin de la guerre froide.
En ouverture du défilé viennent les unités protocolaires de 32 des 33 états-membres de la CED (l'Islande n'a pas d'armée), suivis par les détachements des écoles militaires, celles d'officiers avant celles de sous-officiers, celles des personnels d'actives venant avant celles des personnels de réserve. Débute ensuite le passage des troupes à pied, l'infanterie conventionnelle et ses unités associés passant avant les unités d'élites, parachutistes, infanterie de marine, troupes de montagnes, commandos, forces spéciales et unités paramilitaires des renseignements. Après les troupes à pied vient le défilé aérien avec d'abord les voilures tournantes dont les hélicoptères de combat (Eurocopter EC665 Tigre, Boeing AH-64 Apache, Bel AH-1 Cobra), les hélicoptères de transport (Eurocopter EC160 M, Eurocopter EC725 Caracal, NHIndustries NH90 TTH, Sikorsky CH-53K King Stallion, Boeing CH-47F Chinook), ceux de reconnaissance (Eurocopter EC635, Hughes MD 500 Defender), d'entrainement (Aérospatiale AS550 Fennec et AS350 Ecureuil), et les polyvalents (Eurocopter SA340 Gazelle et EC120 Colibri). Vient ensuite le tour des voilures fixes avec les drones MALE (General Atomics MQ-9 Reaper) et HALE (Northrop Grumman RQ-4 Global Hawk), les avions multiroles (Dassault Rafale F4, Eurofighter Typhoon T4), les avions d'attaque au sol (Fairchild A-10 Thunderbolt II, Soukhoi Su-25KM Scorpion), les bombardiers (Boeing B-52K Stratofortress, Tupolev Tu-22ME Dragon), les avions de commandement et de détection (Airbus A330 Eagle Eye, Boeing E-3 Sentry), les ravitailleurs (Airbus A330 MRTT, McDonnel Douglas KC-10 Extender), les avions de transports (CASA C-295, Aérospatiale MBB C-160 Transall, Lockheed C-130 Hercules et C-130 XL, Airbus A400M Atlas, McDonnel Douglas C-17 Globemaster III, Antonov An-124) et d'entrainement (BAe Hawk 128 , Aermacchi M-346). Après le défilé aérien vient celui des troupes motorisées avec les engins de reconnaissances (Nexter/Renault EBRC Jaguar, ERC-90 Sagaie, VEC-M1 Pegaso), les engins de combat (AMX Delestraint 140 T4, FV4034 Challenger 2E, Kraus-Maffei/Mak Léopard 2A7+, Duro-Dakovic M-14), les véhicules de combats d'infanterie (Nexter/Renault VBCI, BAE SL & A M2A3 Bradley), les transports de troupes (Nexter/Renault VBMR Griffon, ARTEC Boxer), les missiles antichars (MBDA Milan, MBDA MMP, MBDA HOT, MBDA Eryx), les canons tractés (Nexter Caesar, BAE GCS Excalibur) les canons automoteurs (Nexter AuF1, M109A7), les lance-roquettes multiples (Lockheed Martin M270 MLRS, Israeli Military Industries LAR-160), les mortiers (TDA Armements MO 120 RT, RUAG Holding HG Cobra), les missiles de défense aérienne (MBDA Rapier, Airbus Technologies Crotale R-440 NG, MBDA Aster, Raytheon MIM-104F Patriot, Almaz-Antei S-300, Almaz-Antei S-400), les missiles de croisière terrestre (MBDA Hades II, OKB Makeiev Scud-C) et maritimes (MBDA MdCN, Raytheon BGM-109C/D Tomahawk). Après vient la partie navale du défilé sur la Tamise avec les porte-avions ( Classe Europe, Classe Boucanier), les croiseurs (Classe Etoile de Bataille, Classe Ticonderoga), les destroyers (Classe Scipion, Type 45, Type 23), les frégates (Classe FREMM, Classe Lafayette), les corvettes (Classe MEKO 100, Classe Gowind 90), les sous-marins (Classe Pirate, Classe Trafalgar, Classe Rubis, Type 212, Type 209/1500), les navires amphibies (Classe America, Classe Wasp), les navires de guerre des mines (Classe Tripartite, Classe Avenger), les patrouilleurs (Classe P400, Classe River) et les navires logistiques (Classe Berlin, Classe MARS). Pour clore le défilé vient le tour de l'aéronautique navale avec les hélicoptères (NHIndustries NH90 NFH, Sikorsky SH-60 Seahawk), les hybrides (AgustaWestland AW609N, Boeing-Bell MV-22 Osprey), les drones (Northrop Grumman MQ-8 Fire Scout & MQ-4 Triton) puis les avions (Boeing F/A18 Advanced Super Hornet, Grumman E-2D Hawkeye, Boeing EA-18G Growler, ShinMaywa US-2, Breguet Atlantic Br 1150 Atlantic 3). Lorsque le défilé se termine enfin, le succès populaire et médiatique est toujours aussi fort, tous les spectateurs et téléspectateurs ayant apprécié l'évènement.


Du 14 au 28 Novembre 2021.
Nuage noir. Pendant deux semaines à lieu la 27ème Conférence de toutes les Parties ou COP 27 à Léopoldville, capitale de la République Démocratique du Congo. La totalité des 197 pays signataires des Accords de Paris sont présents, dont les USA qui ont finalement décidé d'envoyer une délégation, plus les quelques pays qui n'avaient pas signés le texte a l'époque. La COP s'inscrit dans la suite de conférences ayant eut lieu après la COP 21, et qui devaient permettre la mise en œuvre des accords par étapes successives. La conférence est présidée par Patrice Lumumba, ministre des affaires étrangères de la République Démocratique du Congo et petit-fils du père fondateur du pays mort dix ans plus tôt à 90 ans. Il accueille dans son pays les 24000 participants attendus, et si les délégations gouvernementales sont les plus importantes et visibles, il y a aussi des représentants des parlements, d'ONG, de sociétés multinationales, de syndicats,...jusqu'aux personnalités du Show-bizz engagés dans la cause écologique. Les objectifs de la COP 27 sont de réévaluer à la hausse les promesses de diminution d'émissions des gaz à effet de serre, de relever le niveau des contributions au Fond Vert de l'ONU et de trouver un accord pour les transferts de technologies propres vers les pays en développement. Et de manière officieuse de trouver un moyen de s'organiser sans les USA qui se sont retirés des accords de Paris. De manière plus propre aux dirigeants du pays organisateur, ceux-ci souhaitent prouver à la planète qu'il sont bien devenus la première puissance africaine en organisant un évènement aussi important qu'une Conference Off all Parties.
Au terme des deux semaines, l'ensemble des pays représentés adoptent et signent un texte qui permet de régler les problèmes qui se posaient et permet d'envisager l'avenir avec un optimisme mesuré. Seul les représentants des USA ont refusé de signer un document qui selon le président Donald Trump ne permet pas aux USA de défendre leurs intérêts et fait la part trop belle à de grands pollueurs comme la Chine et l'Inde. L'accord de Léopoldville complète et remplace celui de Paris, mais rassemble aussi ceux des COP 22 à 26 qui avaient chacune marqué une étape importante. La COP 22 avait permis la mise en place des modalités d'applications de l'Accord de Paris et l'agenda des conférences ultérieures jusqu'en 2020. La COP 23 avait acté l'entrée en fonction du Fond Vert de l'ONU et le fait que les pays développés devaient contribuer davantage que les autres au budget commun. La COP 24 avait permis l'adoption des modalités d'application de l'Accord de Paris et acté la nécessité de les réviser sous trois ans au cas ou ils s'avèreraient irréalisables. La COP 25 avait acté que l'objectif de maintenir la hausse des températures globales sous la barre des +1,5° était hors d'atteinte et que les moyens consacrés au fond vert étaient insuffisants. La COP 26 avait acté la nécessité de réviser à la hausse l'objectif de limitation de la hausse des températures et le montant des versements au fond vert de l'ONU.
La question des émissions de gaz à effet de serre a été la plus simple a régler car tous les signataires de l'accord se sont engagés à doubler leurs réductions d'émissions de gaz. Ce qui d'après le GIEC devrait permettre de limiter la hausse des températures en fin de siècle à un chiffre comprit dans entre +2,7° et +3,5°, avec l'objectif de le limiter à un maximum de +3°. les pays les plus menacés ont protesté devant ce qu'ils estimaient être un abandon des critères de l'accord de Paris, au point de menacer de ne pas accepter le texte. Mais la majorité des autres les ont ramenés à la raison en leur disant que l'Objectif de +1,5° de 2015 était déjà irréaliste et qu'il n'avait été adopté que pour des raisons politiques, et qu'il ne s'agissait de marquer des points mais de sauver l'avenir de la planète.
La question des sommes à verser au fond vert de l'ONU chargé de financer l'effort d'adaptation et la lutte contre les effets du réchauffement climatique a été plus ardue à résoudre. Les sommes promises initialement à Paris, soit 100 Milliards de Dollars par an, se sont avérés insuffisantes et elles sont désormais évalués à au moins 150 Milliards. Ce qui est d'autant plus problématique que les sommes effectivement versés jusque-là ne dépassent pas 75 Milliards et que les USA ont mis un terme au versement de leurs contributions. Après des jours de discussions, les signataires ont tous acceptés d'augmenter de moitié leurs contributions et de faire un gros effort pour tenir leurs engagements. Ce résultat positif a été possible car l'URSS et la Chine ont, dans un geste spectaculaire, déclarés qu'elles compenseraient chacune à hauteur de 50% l'intégralité des sommes normalement dues par les USA, augmentation et arriérés compris. Les européens, mal à l'aise financièrement, ont décidés de compenser l'absence américaine sur le plan technologique.
Pour les technologies qui permettent de lutter contre les effets du changement climatique ou bien de s'y adapter, la question était différente car elles existaient déjà toutes pour la plupart. Mais elles restaient d'un cout élevé pour les pays qui en avaient le plus besoin. Afin de faciliter leur acquisition, il a été décidé qu'à l'avenir les technologies vertes exportés vers les pays en développement seraient franches de toutes taxes à l'importation et entièrement défiscalisés. Certes, les services des impôts faisaient la tête devant les pertes financières annoncés mais tous les autres (entreprises, syndicats, employés, habitants des pays pauvres,...) seraient gagnants. Y compris les gouvernements qui voyaient déjà les bénéfices à retirer du surcroit d'activité économique.
Finalement, bien que relégué en bas de la liste des priorités pour éviter de déclencher des polémiques inutiles, la question du quoi faire avec les USA s'est réglé toute seule. Arrivés très isolés à la COP, la délégation officielle du gouvernement des USA n'est pas parvenue à trouver des alliés pour faire la promotion de sa visions des choses. Qui consistait pour l'essentiel a renégocier les accords de Paris pour donner plus de marge de manœuvre aux pays développés tout en mettant la pression sur les grands pollueurs comme l'Inde, la Chine ou l'URSS pour qu'ils en fassent plus. Heureusement, une alliance de villes, d'états fédérés, d'entreprises et de milliardaires s'est constitué sur le territoire américain. Présenté à la COP, elle a annonce son intention de respecter les engagements des collectivités locales impliqués dans la lutte contre le réchauffement climatique, et même d'accroitre ses efforts. L'effet général au terme de la Conférence étant celui d'une marginalisation de Washington sur le dossier climatique, non pas au profit de la Chine comme annoncé au printemps mais à celui de l'Europe dont l'action s'est avéré déterminante. Nankin a bien été tenté de s'emparer du leadership sur les affaires climatiques mais la combinaison de ses graves problèmes de pollutions et de son instabilité socio-politique récurrente ont rendue cette possibilité impraticable.


11 Décembre 2021.
La Constituante. Après six mois de travaux intensifs, les chefs des groupes parlementaires européens de la constituante divisée remettent au Président de la commission de l'UE et au Haut-commissaire de la CED les deux projets issus de leur efforts. Les modalités des travaux des deux assemblés rivales de la seconde constituante ont été différentes de la première. Si le travail en séance pleiniêre ou les différentes propositions issues des commissions sectorielles étaient débattues, amendés et votés (ou rejetés), ne changea pas vraiment, il n'en fut pas de même pour ces mêmes commissions. Leur nombre fut accrut afin de couvrir l'ensemble des champs d'actions dans lesquels opéraient Union Européenne et Communauté Européenne de Défense, du domaine le plus régalien comme la politique étrangère au plus accessoire comme la protection du patrimoine culturel. Leurs travaux devinrent accessibles au public, et il leur devint nécessaire de répondre aux questions les plus pertinentes envoyés par les citoyens européens.
Les deux projet décrivant le futur de l'Europe portent des noms qui trahissent les opinions de leurs auteurs puisque le premier s'intitule "Projet de constitution pour une Europe fédérale des nations", tandis que le second s'appelle "Projet de loi fondamentale pour une confédération des états européens unis". Le premier projet est le résultat du travail des partisans d'une Europe fédérale, au sein de laquelle les différents états européens s'uniraient en un quasi-état territorialement et politiquement uni ou les états-membres conserveraient leur souveraineté dans de nombreux domaines. Le futur gouvernement central aurait la main dans tous les domaines considérés comme relevant du domaine régalien (affaires étrangères, défense, sécurité intérieure, justice, finances,...) tout en reconnaissant certains pouvoirs aux états dans ces mêmes secteurs, pouvoirs ne pouvant êtres exercés par le gouvernement européen (comme la monnaie). Dans d'autres domaines non-régaliens (environnement, culture, développement des territoires, action sociale, économie,...), les pouvoir seraient partagés entre gouvernement central et états-membres. Les différents pouvoirs restants strictement séparés, avec le pouvoir exécutif pour le gouvernement, le pouvoir législatif pour le parlement et le pouvoir judiciaire pour une cour suprême de justice, tous exercés par des magistrats élus par le(s) peuple(s) européen(s). Le second projet est issu de l'action des partisans d'une Europe des états, dans laquelle les états-membres seraient indépendants les uns des autres mais délègueraient l'exercice de certaines compétences à des organes communs destinés à coordonner leurs politiques dans un certain nombre de domaines (régaliens pour l'essentiel), mais sans constituer un nouvel état superposé aux autres. Ce serait donc une union d'états respectant le principe de souveraineté international de ses membres, son statut résultant d'un traité (à rédiger) qui ne pourrait être modifié que par avis unanime des signataires.

_________________
"La véritable obscénité ne réside pas dans les mots crus et la pornographie, mais dans la façon dont la société, les institutions, la bonne moralité masquent leur violence coercitive sous des dehors de fausse vertu" .Lenny Bruce.


Dernière édition par Capitaine caverne le Dim Juil 23, 2017 14:05; édité 9 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Capitaine caverne



Inscrit le: 11 Avr 2009
Messages: 4138
Localisation: Tours

MessagePosté le: Mar Fév 07, 2017 14:16    Sujet du message: Répondre en citant

1er Janvier 2022.
Deuxième présidence Hongroise du Conseil de l'Union Européenne.

1er Février 2022.
Pour le vingt-deuxième rapport annuel de l'Agence Européenne de l'Armement, son directeur fait le point sur les programmes en cour.
Dans le domaine terrestre, le VBTT Boxer voie l'entré en service d'un dix-septième, dix-huitième, dix-neuvième et d'un vingtième bataillon d'infanterie mécanisée ce qui permet d'activer une cinquième brigade et d'envisager celle d'une seconde division pour l'année suivante.
Dans le domaine naval, les porte-avions de la Classe Europe voient la fin des essais et l'entré en service du second exemplaire, l'ENS Suffren, et le début des essais du troisième, l'ENS Andréa Doria. Les croiseurs de la Classe Etoile de bataille voient la poursuite des essais du troisième exemplaire, l'ENS Lépante. Les destroyers de la Classe Scipion voient l'entrée en service des treizièmes et quatorzièmes exemplaires, les ENS Dioclétianus et ENS Maximianus Herculius. Les frégates FREMM voient l'entrée en service des dix-septième et dix-huitième exemplaires, les ENS Magellan et ENS Bougainvilliers. Les sous-marins de la Classe Pirate voient l'entré en service du sixième exemplaire, l'ENS Ching Shih.
Dans le domaine aérien, le bombardier Tu-22 Dragon voie l'entré en service d'un quatrième et d'un cinquième escadron, ce qui permet d'espérer une seconde escadrille pour l'année suivante. L'avion de transport A400M voie l'entré en service d'une dixième escadrille. L'hélicoptère de combat EC665 Tigre voie l'entré en service d'un huitième régiment.


14 Février 2022.
La constituante. Sommet de Budapest, ou se réunissent l'ensemble des chefs d'états et de gouvernements européens en exercice. Le thème est celui du référendum de ratification à venir en Avril et de la sensation partagé de se sentir menacés dans leurs statut et prérogatives. En dépit du fait d'avoir eux-mêmes fixés les règles et de s'être engagés à les respecter, ils ont le sentiment d'avoir crée une espèce de monstre de Frankenstein avec la fusion de l'UE et de la CED, et d'avoir engendré un être qui a échappé à tout contrôle (et d'abord le leur). Le plus grave est que la majorité avoue son impression qu'il est déjà beaucoup trop tard, et qu'avec des citoyens qui se sont appropriés le dossier et impliqués dans son déroulement, toute tentative d'enrayer le processus risquerait fort de se solder par une crise politique et sociale majeure. Avec des conséquences potentiellement catastrophiques pour la stabilité des leurs pays respectifs. Après avoir passé la journée à faire le tour des différentes solutions possibles pour reprendre la main et conclut qu'il était impossible d'en lancer une seule sans commettre un suicide politique généralisé, les gouvernants se séparent sans solutions. Si la plupart d'entre eux repartent plus ou moins résignés, les membres du groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, Tchéquie et Slovaquie) et quelques autres semblent avoir un couteau entre les dents et une mine qu'affichent ceux qui n'ont pas envie de se laisser faire.

10 Mars 2022.
URSS. Au terme de son premier et unique mandat, le Président Victor Ioutchenko quitte comme convenu ses fonctions de chef de l'état soviétique. Il se retire immédiatement de la vie politique comme ses prédécesseurs et finira par devenir un auteur de roman policiers à succès. Les tractations entre factions rivales au sommet du pouvoir soviétique ayant put cette fois se dérouler normalement, un remplaçant a pu être trouvé de manière aisé. Et pour la première fois depuis 226 ans, le maitre du pouvoir à Moscou est une femme, Ioulia Timochenko, une ukrainienne d'origine russo-lettonne agée de 61 ans. Surnommé "La reine du gaz" depuis qu'elle avait réformée et restructuré avec succès le secteur du gaz de l'économie soviétique à l'époque de la présidence Eltsine, elle devait bien vite changer de surnom et devenir "la Tsarine" pour les citoyens soviétiques. Théoriquement chef de fil de la faction centriste du PCUS, elle était surtout connu pour son opportunisme sans pudeur et son ambition effrénée qui l'avait poussé à conclure toute alliance pouvant lui servir à assurer son ascension. Son intelligence combinée à un réel charisme et à un formidable talent oratoire lui avaient toutefois toujours permis de se sortir des difficultés qu'elle pouvait rencontrer. Afin de conforter ses alliances, elle choisit de nommer comme Premier ministre Nikolai Kharitonov, un russe de 73 ans spécialiste des questions agro-industrielles membre de la faction nationaliste.


1er Avril 2022.
La Constituante. Quatre mois après la remise des projets visant décrivant les différents futurs possibles pour l'Europe, les citoyens européens se rendent aux urnes pour décider de l'orientation à donner à celle-ci. Ils ont le choix entre deux propositions très différentes, l'une visant à unir l'Union Européenne et la Communauté Européenne de Défense en une entité fédérale quasi-étatique, l'autre qui vise à détendre au maximum les liens entre états pour les limiter à quelques domaines précis dans un ensemble confédéral. Dans le premier cas, la souveraineté serait partagé entre gouvernement central, états-membres et peuples européens, tandis que dans le second, la souveraineté serait essentiellement détenue par les états et exercés par quelques institutions communes. Si le fond est bien déterminé, la forme aussi diffère car le premier projet à laisser de nombreux blancs dans le texte pour conserver une vraie marge de manoeuvre dans l'avenir (nom la future entité, titre des détenteurs de fonctions officielles, hymne officiel, drapeaux,....). Le second est au contraire très précis, le projet ayant été pensé dans ses moindres détails, jusqu'à la couleur des écharpes des élus européens.
Le premier soucis des organisateurs du référendum reste la participation, mais heureusement, entre l'importance des enjeux et la vigueur des débats, les citoyens européens se sont déplacés en masse avec un taux de participation historique qui frôle les 72% à l'échelle européenne (71,59 précisément). Mais il s'agit d'une moyenne qui cache des écarts très importants, le bon élève de la classe étant la Lituanie avec 83,75% et le cancre l'Irlande avec 59,37%. Après la fin du décompte des voix, il apparaît que le projet fédéraliste l'emporte très largement avec 63,54% des voies des citoyens, et comme il l'a emporté dans 22 états représentant environ 80% de la population européenne, il obtient même la traditionnelle majorité des doubles deux-tiers ( au moins les deux tiers des pays représentant les deux tiers de la population). Le projet confédéraliste ne s'impose que dans 10 pays représentant 20% de la population (Arménie, Autriche, Irlande, Islande, Hongrie, Moldavie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Tchéquie, Slovaquie). Le(s) peuple(s) européen(s) ont parlé(s), l'avenir de l'Europe sera constitué sur la base d'une entité fédérale.


29 Avril 2022.
France. A l'occasion des élections législatives françaises, le parti de la droite conservatrice PRP du premier ministre sortant Alain Juppé est battu et se retrouve à la deuxième place du scrutin. Son allié, le parti social-démocrate PSU de la vice-premier ministre Ségolène Royal s'effondre lui à la cinquième place, juste derrière le parti d'extrême-droite MNR des sœurs Le Pen et le Parti Centriste Modem de Jean-Louis Borloo. Le Parti Communiste PCF de Pierre Laurent et les écologistes du parti Les Verts de Jean-Vincent Placé se retrouve bons derniers et perdent leurs groupes parlementaires, tandis que les trotskystes du POR quittent carrément les rangs du parlement. Tous ont soit étés victimes de l'usure du pouvoir et de promesses électorales non-tenues, soit d'une opposition aussi radicale que stérile. Le grand gagnant des élections est Emmanuel Macron, 43 ans, un ancien banquier d'affaires passé par le cabinet de Ségolène Royal avant de devenir ministre des finances sous le gouvernement Juppé. Frustré dans ses volontés réformatrices et dans ses ambitions, il a claqué la porte un an et demi auparavant pour créer son propre mouvement dénommé "En marche", un ensemble centriste étrange à cheval à la fois sur la droite et sur la gauche. Mais comme le tout nouveau premier ministre Macron ne dispose pas d'une majorité suffisante pour gouverner seul, il est obligé de conclure des alliances avec le PRP et le PSU.

6 Juin 2022.
Opération Mare Nostrum III. Au sommet annuel des responsables de la sécurité intérieure de la CED et des états-membres de Londres est fait le bilan de Mare Nostrum III qui "célèbre" ainsi sa douzième année. Les chiffres des personnes secourues par les forces de sécurité civiles européennes est un constante diminution avec 41032 personnes assistés à bord de 231 embarcations de tous types et toutes tailles sur la période 2021-2022. Le mélange d'une certaine habitude du public devant le phénomène et d'une volonté de renouvellement constante des médias fait que le sujet des migrants secourus en mer ne fait plus que très rarement la une de l'actualité et figure le plus souvent dans les "pages intérieures" des médias. Un autre aspect positif est que les millions de réfugiés arabo-africains se trouvant en Europe ont vue leur nombre légèrement diminuer du fait d'une accélération des retours au pays pour les libyens et les syriens. Pour ces deux pays encore en guerre civile il y a peu, le nombre de retours dépasse désormais celui des départs et le nombre d'habitants augmente à nouveau. Mais il parait douteux que tous ceux qui ont émigrés en Europe reviennent un jour, car les plus anciennement installés ont pour la grande majorité refait leur vie et n'ont aucune envie de rentrer. Les Centres Européens d'Assistance aux Réfugiés tournent en continu à plein régime, avec entre 1000 et 1500 personnes traités par semaine dont 80% peuvent espérer bénéficier d'un statut légal et d'une nouvelle vie en Europe, les autres étant ensuite blacklistés et poussés vers la sortie. La composition des rangs des demandeurs à par contre beaucoup changé car les personnels des CEAR voient désormais passer davantage de migrants économiques que de réfugiés politiques. Et si les gens venants d'Afrique ou du monde arabe sont toujours majoritaires, les demandeurs venus d'Amérique latine, d'inde ou d'Asie du sud-est se font toujours plus nombreux.

6 Juin 2022.
Vers l'unité!. Deux mois après le référendum qui a vu la victoire des partisans d'une Europe fédérale, les 33 chefs d'états et de gouvernements de l'Union Européenne et de la Communauté Européenne de Défense se réunissent à Strasbourg pour faire le point. En dépit de la mine renfrogné et de la mauvaise volonté des représentants d'une dizaine de pays, ceux ayant voté pour la solution confédérale, l'ambiance est plutôt bonne. Le succès du scrutin combiné à la ferveur populaire l'ayant entouré ont permis à la majorité des politiques présent de faire contre mauvaise fortune bon cœur. Et de considéré que leurs concitoyens ont visiblement évolué plus vite qu'eux-mêmes sur biens des sujets. La suite a donné à l'ensemble est assez évidente et la décision est prise d'organiser des élections européennes anticipés pour l'année suivante, avec un scrutin simultané pour faire élire les membres du pouvoir législatif et chefs de l'exécutif européen. L'idée vient des membres de la constituante qui souhaitaient être efficaces et économes pour les futures élections. Pour les membres du parlement rien ne changera hormis leur nombre qui est prévu en nette diminution. La future élection du chef de l'éxécutif européen est plus complexe et se fera au suffrage universel direct à deux tours. Essentiellement pour permettre l'instauration d'un lien personnel relativement fort entre le futur leader et ses concitoyens, le rendant ainsi plus crédible et légitime dans l'exercice de ses fonctions. Pour désigner les candidats à la présidence du futur exécutif, les partis politiques présents dans les parlements de l'UE et de la CED organiseront des primaires ouvertes sur tout le territoire européen, à la façon des partis Démocrates et Républicains aux USA. Les candidats qui se déclareront feront campagne à partir du début du mois de Janvier jusqu'à la fin Avril 2023 dans tous les états-membres au rythme de deux par semaine par ordre alphabétique. Chaque politique désireux de se lancer dans la bataille devra toutefois recueillir 5 signature d'élus par tranche de 100000 habitants dans son pays natal pour que son éventuel succès soit validé en bout de course. Les élus concernés peuvent être des parlementaires, des maires et/ou des membres de collectivités locales. Ce système de parrainage a été décidé afin d'éliminer les candidats fantaisistes mais aussi pour créer un lien entre le candidat et la classe politique de son pays afin qu'elle le soutienne avec vigueur. Les candidats sortis vainqueurs des primaires seront investit en Mai et Juin, juste à temps pour la campagne qui permettra d'élire le chef de l'exécutif européen qui devrait avoir lieu de Juillet à Octobre. Beaucoup de chefs d'états font la moue devant un système qui fait un peu trop américain à leur gout, mais les présidents de la commission européenne et le haut-commissaire de la CED leur rappellent que la situation de l'Europe n'est pas tellement éloigné de celle des USA avec de multiples états très disparates en termes de superficie, de populations, de richesse ou de culture. Un système de primaire semblait donc indispensable pour candidats et citoyens européens se rencontrent et s'approprient l'ensemble de la procédure. L'idée est adopté à l'unanimité des chefs d'états et de gouvernements présents, même si les anciens partisans de l'approche confédérale font grise mine.
_________________
"La véritable obscénité ne réside pas dans les mots crus et la pornographie, mais dans la façon dont la société, les institutions, la bonne moralité masquent leur violence coercitive sous des dehors de fausse vertu" .Lenny Bruce.


Dernière édition par Capitaine caverne le Jeu Sep 28, 2017 13:51; édité 13 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Capitaine caverne



Inscrit le: 11 Avr 2009
Messages: 4138
Localisation: Tours

MessagePosté le: Mar Fév 07, 2017 14:18    Sujet du message: Répondre en citant

1er Juillet 2022.
Quatrième présidence Espagnole du Conseil de l'Union Européenne.

13 Juillet 2022.
Vers l'unité. Sommet de Varsovie. La dizaine d'anciens états ayants opté pour la voie confédérale se réunissent à l'instigation des présidents hongrois Viktor Orban et polonais Jaroslaw Kaczynski. Ceux-ci sont aussi nationalistes que démagogues, et se sont illustrés au fil des ans par un populisme caractérisé qui a fait glissé leurs pays respectifs dans une ambiance autoritaire de moins en moins démocratique. Convaincus que les autres pays européens font fausse route et que la souveraineté de leurs pays sont en danger, ils ont réunit ceux de leurs collègues européens qui partageaient leur vision des choses. Ils leur proposent de combiner leurs forces pour tenter d'infléchir, voir de faire dérailler le processus politique en cour pour que les élections prévues l'année suivante soient repoussés. Voir si possible annulés. Mais malheureusement pour eux, si les tchèques et les slovaques partagent leurs point du vue, ce n'est pas le cas des autres. Si l'orientation prise leur déplait profondément, il s'avère qu'ils n'ont aucune intention d'aller à contrecourant de la majorité des européens. Il leur faut après tout conserver leur crédibilité et leur influence auprès des responsables d'une future organisation dont la force et la stabilité conditionnent leur avenir. Au terme d'une journée de discussions aussi animés que stériles, les représentants de six pays quittent la capitale polonaise, les représentants Arméniens, Autrichiens, Irlandais, Islandais, Moldaves et Norvégiens préfèrent rester fidèles à l'idée européenne qui a après très tout largement bénéficié à leurs pays respectifs ainsi qu'à leurs concitoyens. Très mécontents, les autres promettent de se revoir très rapidement afin de décider des manœuvres à entreprendre pour faire aboutir leurs démarches.

28 Aout 2022.
Vers l'unité. Sommet de Bratislava. Les membres du Groupe de Visegrad ( Hongrie, Pologne, Tchéquie, Slovaquie) se réunissent pour lancer une initiative censé leur permettre de faire dévier la trajectoire politique prise actuellement par l'Europe. Hostile aux conséquences d'un vote référendaire qu'ils estiment dangereux pour leurs pays, ils ont constaté avec amertume que les autorités européennes n'ont pas pris au sérieux leur avis et qu'elles refusent de voir une menace dans leur attitude. Décidés à frapper un grand coup, les chefs d'états et de gouvernements décident d'organiser dans les pays du groupe des référendums pour déterminer si leurs peuples (et donc leurs pays) veulent rester ou non membres de l'Union Européenne et de la Communauté Européenne de Défense. Fort du soutien de ce vote populaire qu'ils estiment gagné d'avance, il sera temps ensuite d'invoquer les articles 50 et 42 des textes constitutifs de l'UE et de la CED pour entamer des négociations leur permettant de sortir des deux organisations européennes dans les deux ans.

11 Septembre 2022.
Lors d'une conférence de presse ayant lieu dans la grande salle du conférence de l'hôtel de luxe Le Lotus bleu à Fort-Bayard, capitale de la Région Administrative Spéciale chinoise du Guangzhouwan, la compagnie de transport aérien fort-bayardaise Zhongguo Airlines annonce le rachat de sa concurrente de toujours, la Compagnie Cathay Pacific de Hong-Kong. C'est l'acte final d'une rivalité économique implacable qui aura duré trois-quarts de siècles et fait couler beaucoup d'encre, d'argent et si on en croit les rumeurs, du sang. Toutes deux étaient nés en 1946 juste après la seconde guerre mondiale. La première avait été fondé par d'anciens officiers belges de la Composante Aérienne de la Force Publique ayant servi en Indochine pendant le conflit, la seconde l'étant par des américains de l'OSS ayant également servis dans la région. A une époque ou les compagnies aériennes nationales n'existaient pas en Asie, elles devinrent les porte-drapeaux des territoires qui les abritaient et fortes de leurs appuis politiques, tentèrent mutuellement et sans succès de s'éliminer des grands marchés que constituaient les liaisons avec l'Europe ou les USA. D'où une hostilité quasiment immédiate et devenue viscérale chez les deux compagnies aériennes et qui devait se perpétuer pendant des décennies. Néanmoins, cela ne les empêcha pas de prospérer pendant la même période, devenant même à la fin des années 1980 les plus importantes d'Asie. Mais l'émergence, puis l'affirmation des compagnies nationales asiatiques leurs posa de réelles difficultés aggravés par l'apparition des grandes compagnie chinoises au tournant des années 1990. Après avoir pris toutes deux avec succès le virage du Low Cost au début des années 2000, elles restaient plus ou moins à égalité l'une par rapport à l'autre. La différence se fit autour de l'Airbus A380 et de son usage différent dans les deux sociétés. Cathay Pacific fit le pari du très haut de gamme, la ou Zhongguo Airlines fit celui du charter à très haute densité de passagers. Ce fut le début de la fin pour la firme Hong-Kongaise, car elle ne parvint jamais à rentabiliser ses avions, le nombre de passagers chinois fortunés n'étant pas suffisant, surtout face à la concurrence de Iran Air, la grande compagnie aérienne du Moyen-Orient qui cassait les prix sur les mêmes secteurs grâce à un carburant bon marché. En parallèle, la société Guangzhouwanaise remporta très vite un franc succès en faisant le pari de faciliter l'accès massif des touristes chinois aux grands zones touristiques d'Amérique du nord et d'Europe de l'ouest. Sa rentabilité en baisse et son endettement en hausse au point de voire son cour de bourse se casser la figure, elle fit l'objet d'une OPA réussie lancé par sa concurrente de toujours. Toutefois bien que passé sous le contrôle de la société de Fort-bayard, sa notoriété fit qu'il fut décidé de la laisser survivre pour profiter de son excellente image, avec toutefois un découpage des attributions et des secteurs d'activité fait pour que les deux compagnies aériennes ne se fassent plus concurrences mais pour qu'elles soient complémentaires.

1er Octobre 2022.

21 Novembre 2022.
Vers l'unité. A Budapest, Bratislava, Prague et Varsovie, les capitales des pays membres du groupe de Visegrad, ont lieu le référendum dont l'enjeu est l'appartenance ou non des pays concernés aux organisations européennes. L'euroscepticisme étant un sentiment largement partagé par une part très importante de la population des états du groupe de Visegrad, les dirigeants sont confiants quand au résultat final du vote. Néanmoins, au terme du dépouillement d'après scrutin, c'est la douche froide pour les partisans d'une sortie de l'UE et de la CED car le vote en faveur du maintien dans les organisations européennes l'emporte partout. D'après les interviews réalisés par les journalistes à la sortie des urnes, il semblerait que dans l'est de l'Europe aussi les peuples aient été en avance sur leurs dirigeants car si la majorité en faveur du maintien est limité (autour de 54% en moyenne) elle est très ferme. Les partisans du maintien pensent pour la plupart qu'il leur sera impossible de défendre leur souveraineté seuls face aux géants mondiaux comme les USA ou l'URSS sans le soutien d'une organisation puissante comme la CED, surtout depuis la disparition de l'OTAN et le départ d'Europe des américains. Et qu'il est illusoire de conserver une économie prospère hors de la protection de l'Union Européenne et de la Zone Euro. Pour Orban et Kaczynski, l'échec est plus dur encore car il est évident qu'une partie de leurs partisans les ont abandonnés pour rallier le camp des pro-européens. Prenant le refus de leurs peuples de suivre l'orientation proposé pour un désaveu personnel, ils démissionneront tous les deux de leurs mandats dans la semaine suivante pour se retirer de la vie politique. A l'issue d'élections générales anticipés, ils devaient assister impuissant à la défaite de leurs partis, chassés du pouvoir quelques mois plus tard par une coalition de leurs opposants stimulés par l'idée européenne.
_________________
"La véritable obscénité ne réside pas dans les mots crus et la pornographie, mais dans la façon dont la société, les institutions, la bonne moralité masquent leur violence coercitive sous des dehors de fausse vertu" .Lenny Bruce.


Dernière édition par Capitaine caverne le Dim Sep 17, 2017 13:47; édité 6 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Capitaine caverne



Inscrit le: 11 Avr 2009
Messages: 4138
Localisation: Tours

MessagePosté le: Mar Fév 07, 2017 14:19    Sujet du message: Répondre en citant

1er Janvier 2023.
Onzième présidence Française du Conseil de l'Union Européenne.
Elections en vue. Le processus électoral en cour, combiné à l'action du processus d'élaboration et de ratification de la constitution européenne ont abouti à une fragmentation et à une recomposition des partis politiques européens dont beaucoup ont changé de nom pour mieux refléter la nouvelle réalité. Auparavant, il y avait jusqu'à quinze partis politiques européens représentés dans les parlements de l'UE et de la CED, mais après le vote référendaire, il n'y en avait plus que huit.

-Le premier est le Parti de la Gauche Unitaire Européenne, qui rassemble les gauches radicales européennes non-communistes (trotskystes, anarcho-syndicalistes, néo-maoïstes, .....).
-Le second est l'Alliance Progressiste Européenne, qui rassemble l'ensemble des partis communistes européens ( y compris ceux ayant éclaté au niveau national).
-Le troisième est le Parti des Socialistes et Démocrates Européens, qui regroupe les partis sociaux-démocrates.
-Le quatrième est le Parti des Ecologistes et Régions Européennes, qui rassemble les partis écologistes et régionalistes d'Europe. Il est issu de la fusion de l'Alliance libre européenne et du Parti vert européen.
-Le cinquième est le Parti Chrétien-Démocrate, qui réunit les partis modérés de centre-droit. Il est issue de la fusion du Parti démocrate européen, du Mouvement politique chrétien européen et de l'Alliance des libéraux et des démocrates européens.
-Le sixième est le Parti Conservateur Européen, qui regroupe tous les partis de la droite conservatrice européenne (sauf ceux affichant des positions eurosceptiques). Il est issu de la fusion du Parti populaire européen et de l'Alliance des conservateurs et des réformistes européens.
-Le septième est le Mouvement pour l'Europe des Démocraties, qui rassemble les partis européens nationalistes et souverainistes euroréalistes. Il est issu de la fusion des Européens unis pour la démocratie et de l'Alliance pour la démocratie directe en Europe.
-Le huitième est l'Alliance des Nations et des Libertés, qui regroupe les partis nationalistes et souverainistes eurosceptiques généralement qualifiés d'extrême-droite. Il est issu de la fusion du Mouvement pour l'Europe des nations et des libertés et de l'Alliance européenne des mouvements nationaux.



2 Janvier 2023.
Elections en vue. Début de la campagne des primaires organisés par les partis politiques européens en vue l'élection générale de l'automne, ou en plus des parlementaires il sera procédé pour la première fois à l'élection au suffrage universel direct du chef du futur exécutif européen unifié. Le concept d'élections primaires n'était pas jusque-là totalement inconnu des européens, nombre de partis politiques nationaux en organisant de plus ou moins ouvertes pour sélectionner les candidats aux magistratures suprêmes de leur pays. Mais il s'agit d'une première à ce niveau en Europe, inspiré par l'exemple des primaires américaines organisés par les partis républicains et démocrates au moment des élections présidentielles tous les 4 ans. Ici, chaque parti européen présent aux parlements de l'UE et de la CED organise à travers ses propres partis membres dans chaque état un scrutin pour décider qui sera le champion du parti pour l'élection de l'automne. Pour pouvoir être candidat, il faut être majeur (en fonction de la législation des états), en parfaite condition physique et mentale, en règle de ses obligations militaires (pour les pays ayant un service militaire), avoir un casier judiciaire vierge, être en règle de ses obligations légales (paiements des impôts, de pensions alimentaires,...), publier la liste complète de son patrimoine et de ses revenus (pour éviter de potentiels conflits d'intérêts).
Sur un plan strictement matériel, le montant des dépenses de campagne ne sera pas plafonné pour cette élection car comme il s'agit d'un précédent historique, aucun plafond n'a pu être déterminé avec justesse. Pour établir une norme en matière de financement, les autorités européennes ont prévus d'étudier les dépenses de chaque candidat arrivé en phase finale des élections afin d'en faire la moyenne, moyenne qui servira de plafond de référence pour les futurs scrutins. En se basant sur les chiffres des dépenses connues des différentes élections nationales européennes, les experts tablent toutefois sur une moyenne comprise entre 150 et 200 millions d'euros. Et ce sont les candidats eux-mêmes, aidés par leurs partis européens après les primaires, qui doivent prendre en charge la collecte des fonds qui serviront à financer leur campagne. En sachant que seuls ceux ayant dépassé le seuil des 5% pourront être remboursés par les autorités européennes. Il n'y a pas de règles sur le temps de présence accordé par les médias aux différents candidats, les premiers pouvant accorder autant de temps qu'ils souhaitent à n'importe lequel des seconds, lesquels peuvent pour leur part acheter de l'espace publicitaire en fonction de leurs moyens. Les primaires ayant lieu chaque semaine dans deux états européens différents se présentant par ordre alphabétique, les voies sont réparties de manière proportionnelle entre les différents candidats en fonction des suffrages exprimés. En cas d'abandon d'un candidat, celui-ci peut accorder ses voies à un autre candidat qui continue la course ou, s'il ne donne aucune consigne, elles sont réparties entre tous les candidats encore en lice.


31 Janvier 2023.
Elections en vue. Au terme du premier mois des primaires, celles ont eut lieu en Albanie et en Allemagne (le 9), en Arménie et en Autriche (le 16), en Belgique et en Bulgarie (le 23), à Chypre et au Danemark (le 30).

1er Février 2023.
Pour le vingt-troisième rapport annuel de l'Agence Européenne de l'Armement, son directeur fait le point sur les programmes en cour.
Dans le domaine terrestre, le VBTT Boxer voie l'entré en service d'une vingt et unième, d'un vingt-deuxième, d'un vingt-troisième et d'un vingt-quatrième bataillon d'infanterie mécanisé ce qui permet d'activer une sixième brigade et une seconde division.
Dans le domaine naval, les porte-avions de la Classe Europe voient la poursuite des essais du troisième exemplaire, l'ENS Andrea Doria. Les croiseurs de la Classe Etoile de bataille voient la fin des essais et la mise en service du troisième exemplaire, l'ENS Lépante, ainsi que le début des essais du quatrième exemplaire, l'ENS Mer de Corail. Les destroyers de la Classe Scipion voient la mise en service des quinzièmes et seizièmes exemplaires , les ENS Flavius Valerius Constantinus et ENS Flavius Claudius Julianus. Les frégates FREMM voient l'entré en service des dix-neuvième et vingtièmes exemplaires, les ENS Olivier van Noort et ENS Juan Sebastian Elcano. Les sous-marins de la Classe Pirate voient l'entré en service du septième exemplaire, l'ENS Mourad Reis.
Dans le domaine aérien, le bombardier Tu-22 Dragon voie l'entré en service d'un sixième et d'un septième escadron, ce qui permet d'activer une seconde escadrille. L'avion de transport A400M voie l'entrée en service d'une dixième escadrille. L'hélicoptère de combat EC665 Tigre voie l'entrée en service d'un neuvième régiment ce qui permet d'activer une troisième brigade et une première division.


28 Février 2023.
Elections en vue. Au terme du deuxième mois des primaires, celles-ci ont eut lieu en Espagne et en Estonie (le 6), en Finlande et en France (le 13), en Géorgie et en Grèce(le 20), en Hongrie et en Irlande (le 27).

31 Mars 2023.
Elections en vue. Au terme du troisième mois des primaires, celle-ci ont eut lieu en Islande et en Italie (le 6), en Lettonie et en Lituanie (le 13), au Luxembourg et à Malte (le 20), en Moldavie et en Norvège (le 27).

1er Avril 2023.

30 Avril 2023.
Elections en vue. Au terme du quatrième et dernier mois des primaires, celles-ci ont eut lien aux Pays-bas et en Pologne (le 3), au Portugal et en Roumanie (le 10), au Royaume-Uni et en Slovaquie (le 17), en Suède, en Tchéquie et en Yougoslavie (le 24).

1er Mai 2023.
Elections en vue. Une semaine après la fin des premières élections primaires européenne de l'histoire, le président de la Commission européenne et le haut-commissaire de la CED procèdent à la lecture des noms des vainqueurs dans chaque parti européen. Le lecture se fait en fonction de la place occupé par le parti dans les hémicycles, de l'extrême-gauche à l'extrême-droite.
-Pour le Parti de la Gauche Unitaire Européenne, le gagnant est Pablo Iglesias Turrion (espagnol-44 ans).
-Pour l'Alliance Progressiste Européenne, le vainqueur est Alexis Tsipras (grec-49 ans).
- Pour le Parti des Socialistes et Démocrates Européens, le vainqueur est Matteo Renzi (italien-48 ans)
- Pour le Parti des Ecologistes et Régions Européennes, le gagnant est Joschka Fischer (allemand-75 ans)
- Pour le Parti Chrétien-Démocrate, le vainqueur est Donald Tusk (polonais-66 ans).
- Pour le Parti Conservateur Européen, le gagnant est Marianne Lagadec-Potter (Franco-britannique-48 ans).
- Pour le Mouvement de l'Europe des Démocraties, le vainqueur est Geert Wilders (néerlandais-59 ans).
- Pour l'Alliance des Nations et des Libertés, le gagnant est Viktor Orban (hongrois-59 ans).
La première phase de l'élection du futur chef de l'exécutif européen unifié est considéré comme un grand succès avec des taux de participation records et une couverture médiatique sans précédent. Les citoyens se sont mobilisés en masse aussi bien pour soutenir tel ou tel candidat que pour se rendre aux urnes ou suivre la campagne. Il est aussi précisé que contrairement à ce qui se passe aux USA, à l'issue des primaires il n'y aura pas de conventions des partis politiques américains, l'annonce officielle des résultats valant investiture. Les candidats désignés sont priés de se reposer (ils en ont bien besoin au bout de quatre mois à faire campagne) et de se préparer pour la phase suivante, la campagne pour l'élection du chef de l'exécutif proprement dite qui va commencer début juillet. La seule véritable inquiétude, en dehors de l'ambiance de joyeux désordre qui a imprégné la campagne, c'est que la moyenne des dépenses pour les candidats qui se sont imposés comme chef de file de leurs partis est sensiblement plus élevé que prévue. Alors que les estimations initiales tournaient autour de 80 à 100 millions d'euros, le niveau moyen des sommes mobilisées est fait plus proche de 120 à 130 millions. Les sommes seront toutefois remboursés comme promis avant le début de la campagne.


3 Mai 2023.
Royaume-Uni. Lors des élections générales britanniques, les sujets de sa Majesté le Roi Charles III accordent la victoire au Parti Conservateur mené par Theresa May. Boris Johnson, dont la position a la tête du parti était resté précaire après qu'il eut intrigué pour obtenir la chute de David Cameron à la suite des élections de 2015, n'a pas survécu politiquement à son proche échec électoral en 2019. Mais comme le score des Conservateurs est insuffisant pour leur permettre de gouverner seuls, ils sont contraints de conclure une alliance avec le SNP de Nicola Sturgeon qui s'est affirmé comme la troisième force politique du pays. Quand aux travaillistes du Labour et aux Libéraux-démocrates, ils se trouvent relégués dans l'opposition.

5 Juin 2023.
Opération Mare Nostrum III.A l'occasion du sommet annuel de Londres qui réunit tous les responsables de la sécurité intérieure européens, aussi bien ceux des états-membres que de la CED. Pour cette énième édition de l'évènement les bonnes nouvelles continues car le nombre de personnes secourues en mer sur la période 2022-2023 a été de 20134 individus à bord de 120 embarcations de toutes tailles et de tout types. Le phénomène est désormais perçus comme de plus en plus marginal et n'apparait plus guère dans la presse nationale et/ou internationale mais continu à figurer de manière régulière dans les médias locaux ou régionaux. Une diminution aussi spectaculaire sur un an est due pour l'essentiel à l'action de l'état syrien qui bien qu'étant toujours en pleine reconstruction est parvenu à reprendre le contrôle effectif de son territoire et notamment de ses frontières. Au point que les gouvernements grecs et italiens, bien que toujours en première ligne dans le traitement du phénomène migratoire, ont cessé de le mentionner dans leur communication officielle. Ce qui n'est pas sans soulager leurs confrères européens. La mauvaise nouvelle vient par contre du fait que le flux de réfugiés syro-libyens qui retournait dans leur pays à beaucoup diminué, au point que l'on envisage son tarissement à court terme. Il semble bien que la très grande majorité des personnes qui se sont installées en Europe depuis une dizaine d'année doivent y rester de manière permanente et leur descendance y faire souche de manière définitive. Les CEAR, qui font maintenant partie du paysage sur les rives sud et est de la Méditerranée, sont des institutions bien rodés dont le personnel expérimenté venu de toute l'Europe comprend aussi beaucoup d'employés ou de sous-traitants recrutés localement. Leur insertion dans les structures politiques locales s'améliorent, car après avoir longtemps fait l'autruche avec le phénomène migratoire la majorité des pays hébergeurs ont entamé la transformation des villes-camps installés à proximité en véritables communes. Et si nominalement elles font parties des territoires nationaux et que la loi du pays s'y applique, dans les faits l'influence européenne y est énorme au point que les mauvaises langues les qualifient de "protectorats" voir de "colonies".
_________________
"La véritable obscénité ne réside pas dans les mots crus et la pornographie, mais dans la façon dont la société, les institutions, la bonne moralité masquent leur violence coercitive sous des dehors de fausse vertu" .Lenny Bruce.


Dernière édition par Capitaine caverne le Jeu Sep 28, 2017 13:55; édité 11 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Capitaine caverne



Inscrit le: 11 Avr 2009
Messages: 4138
Localisation: Tours

MessagePosté le: Mar Fév 07, 2017 14:22    Sujet du message: Répondre en citant

1er Juillet 2023.
Deuxième présidence Lettone du Conseil de l'Union Européenne.

2 Juillet 2023.
Un fauteuil pout huit. Après deux mois de repos bienvenus, les huit candidats en lice pour obtenir le poste de chef de l'exécutif européen unifié se lancent dans la phase finale de la campagne électorale. Si celle-ci promet d'être spectaculaire, les sondages donnent pour l'instant un avantage à gauche à l'italien Matteo Renzi, le candidat du parti social-démocrate PSDE, et à droite à la franco-britannique Marianne Lagadec-Potter, candidate du parti de la droite conservatrice PCE. Les deux champions se refusent d'ailleurs à toute alliance électorale avant le premier tour, mais reconnaissent envisager toutes les configurations possibles pour l'emporter au second.

20 Juillet 2023.
USA. Après plus d'un an d'une procédure d'Impeachement auquel il s'est opposé de toutes ses forces en usant de tous les moyens disponibles, le Président des Etats-Unis Donald Trump est officiellement destitué. Il est immédiatement remplacé par le Vice-président Mike Pence qui prête serment moins d'une heure plus tard devant le président de la Cour Suprème. Le président Pence choisira quelques jours plus tard pour Vice-Président Benjamin Carson, un ancien chirurgien de 71 ans entrée en politique une décennie plus tôt. Lequel est non seulement un ultraconservateur qui plait à la frange la plus à droite du parti républicain, mais qui à l'avantage d'être nettement plus "présentable" que Trump dont le comportement aussi instable que provocateur l'avait rendu détestable à la majorité de ses compatriotes. C'est aussi le premier afro-américain à devenir vice-président des USA, ce qui permet de donner des gages aux minorités en vue des prochaines élections. Donald Trump a finit par payer le prix d'une présidence marqué par les conflits d'intérêts et le questionnement constant sur sa santé mentale, ou nombre de ses décisions politiques et prise de positions publiques semblaient contraires au bon sens ou visaient à protéger/favoriser les intérêts économiques de sa famille. L'affaire de la série de décrets "Muslim Ban" qui visait à soi disant protéger les USA en interdisant l'immigration en provenance de pays à majorité musulmane, et dont les versions successives épargnaient systématiquement ceux ou sa famille possédait des intérêts commerciaux ne fut que la première d'entre elles.

6 Aout 2023.
Un fauteuil pour huit. Après cinq semaines de campagne très animés, le candidat de la gauche radicale non-communiste, l'espagnol Pablo Iglesias Turrion est contraint de jeter l'éponge et de renoncer à sa campagne. Bien que lui-même soit très charismatique, habile orateur et fin politique, il n'est pas parvenu à maintenir la cohésion de son équipe de campagne dont les membres venus de toute l'Europe ont repris leurs vieilles habitudes de partis d'extrême-gauche. A savoir se quereller et se diviser pour des motifs idéologiques divers et variés. Dans le cas du PGUE, il y avait deux problèmes, le fait que les représentants des autres pays reprochaient aux espagnols de truster les postes de responsabilités et de fonctionner comme une secte soumise à un gourou. Mais il y avait aussi la question du pragmatisme et de la nécessité de faire des compromis sur le programme afin d'élargir la base électorale, voir de conclure des alliances au moment du second tour. Si les autres européens étaient favorable au dialogue avec les autres partis de la gauche européenne, Iglésias et les espagnols (rejoints par les grecs et les italiens) se refusaient à tout accommodement sur les plan des idées. Son équipe se désintégrant, et les partis constitutifs du PGUE lui retirant leur confiance, le leader de la gauche radicale européenne abandonne mais se refuse à donner une consigne de vote. Il laisse chaque électeur l'ayant suivit libre de son choix, ce qui devait en pousser un tiers du coté des communistes, un autre tiers du coté des sociaux-démocrates, le dernier tiers préférant voter blanc, nul ou s'abstenir.

24 Septembre 2023.
Un fauteuil pour huit. Six semaines après Pablo Iglesias Turrion, c'est au tour du polonais Donald Tusk, champion du Parti Chrétien-démocrate PCD d'abandonner la campagne électorale. Mais le motif qui le pousse est très différent de celui de l'espagnol car il s'agit du manque d'argent. En effet, après avoir mené une efficace campagne ayant permis de mettre en valeur les idées de sa famille politique, son équipe s'est aperçue avec effarement que la campagne avait couté beaucoup plus cher que prévu et vidé les comptes du PCD. Le siphonage des réserves financières des partis nationaux membres n'avait permis que de prolonger la campagne de plusieurs semaines sans qu'il soit possible de convaincre une banque de prêter les sommes nécessaires pour arriver jusqu'au premier tour fin octobre. C'est donc avec regret qu'il quitte la compétition électorale, mais en partant il demande à ses partisans de soutenir Marianne Lagadec-Potter et de voter pour elle le moment venu. Il estime en effet, que bien que les idées qui sont les leurs soient différentes, elles ont suffisamment de points communs pour qu'il soit certain qu'elle sera capable de les porter politiquement. De fait, les deux tiers des sympathisants du PCD devaient voter pour la franco-britannique, les autres se tournant vers les écologistes ou les sociaux-démocrates.

1er Octobre 2023.

8 Octobre 2023.
Un fauteuil pour huit. Deux semaines après l'abandon de Donald Tusk a lieu le premier des trois débats prévus avant le premier tour des élections générales européennes. Absents des textes devant régir les élections, les autorités de l'UE et de la CED ont néanmoins décidés de les organiser afin de permettre aux candidats encore en lice de mieux mettre en avant leurs idées. Mais aussi afin de tenter de convaincre les électeurs qu'elles sont les meilleures et de faire la preuve de leurs talents oratoires, voir de leur sang-froid face à leurs rivaux. Ils auront lieu à Lyon, au siège de la chaine d'information pan-européenne Euronews, dont la qualité des émissions et la neutralité politique est connue de tous. Le premier débat traite de la politique étrangère et permet aux participants d'exposer leur vision des choses en la matière. Alexis Tsipras, le grec qui représente l'Alliance des Progressistes Européens (gauches communistes) se montre partisan d'une dissolution des forces militaires communes, car d'après-lui elles sont devenues inutiles depuis la fin de la guerre froide et le retrait des forces américaines et soviétiques du continent. Les forces des états-membres sont largement suffisantes, surtout si on inclut la présence de l'arsenal nucléaire franco-britannique. Tsipras se montre également hostile au rapprochement en cour avec les USA, car leur égoisme et l'impossibilité de leur faire confiance pour défendre les intérêts européens les rend dangereux. A la place, il préconise un approfondissement des liens avec l'URSS jusqu'à une véritable alliance stratégique entre Bruxelles/Londres et Moscou, l'Union des Républiques Souveraines Soviétiques ayant fait la preuve de la valeur de sa signature en matière de d'accord internationaux. Les très importantes sommes libérés par la dissolution des forces seraient plus utiles pour soutenir l'activité économique ou le développement social. Pour le reste, il se dit prêt à soutenir les peuples en lutte contre l'oppression de leurs gouvernements ou d'envahisseurs étrangers, mais qu'il se refuse à les suppôts de l'impérialisme quels qu'ils soient.
Matteo Renzi, l'italien qui représente le Parti des Socialistes et Démocrates Européens (gauches sociales-démocrates) se montre lui souple que son collègue. Les forces armées européennes ont pour lui vocation à survivre car, quoi que puisse penser Tsipras, aucune alliance ne dure éternellement et il sera toujours nécessaire de s'appuyer sur des armées nombreuses et puissantes ne serait-ce que pour dissuader efficacement tout envahisseur potentiel, d'où qu'il vienne. Par contre, il refuse par principe toute augmentation future du budget de la défense, car avec plus de 80% des moyens financiers de la CED et 40% de ceux de la future Europe unifié, ce poste budgétaire occupe une place excessive. Et il estime que l'argent publique peut-être mieux dépensé, en mettant davantage l'accent sur la diplomatie, la justice ou la sécurité intérieure. Quand aux relations avec les états extra-européens, dans lesquels il inclut l'URSS, il convient d'essayer de bien s'entendre avec tout le monde et de ne se fâcher avec personne. Afin de minimiser les risques de crises et de maximiser les chances de succès dans les entreprises qu'entreprendront les futurs dirigeants. Des relations trop exclusives dans un sens ou un autre ne peuvent que limiter les possibilités et compromettre la situation européenne. Il refuse donc toute aventure géopolitique mais insiste sur le respect des engagements déjà pris.
Joschka Fischer, l'allemand qui représente le Parti des Ecologistes et des Régions Européennes (Verts et régionalistes) et qui a pour particularité d'avoir été membre du gouvernement de son pays au poste de ministre des affaires étrangères, a une vision hybride des choses entre celle de Tsipras et celle de Renzi. Pour lui, les forces européennes ont vocation à disparaître mais seulement à terme, lorsque toute menace militaire pesant sur le continent aura disparu. A ce moment-là, les forces des états-membres devraient suffire. Ce qui veut dire essentiellement lorsque l'URSS aura disparu ou se sera transformé en une authentique démocratie à l'occidentale. Mais en attendant, il convient de rester prudent et de maintenir les efforts budgétaires à leur niveau actuel. Les alliances extérieures doivent elles êtres aussi nombreuses et variés que possible, afin qu'ami de tout le monde, l'Europe ne soie l'ennemi de personne. Et qu'ainsi, en cas de crise politique grave voir de conflit armé, elle puisse choisir son camp librement, voir de rester neutre si nécessaire. Si le respect des engagements déjà pris est normal pour Fischer, il doit être possible d'adopter une démarche proactive afin d'essayer de régler les problèmes avant qu'ils n'en deviennent, voire d'améliorer la situation lorsque c'est possible.
Marianne Potter-Lagadec, la franco-britannique qui représente de droit le Parti Conservateur Européen (droites conservatrices), mais aussi de fait le Parti Chrétien-Démocrate a une vision particulière de ce que doit être la politique extérieure européenne, sans doute influencé par sa carrière militaire. Pour elle, l'appareil militaire européen est d'une taille et d'une puissance suffisante pour exercer un effet dissuasif sur d'éventuels grandes puissances hostiles ou voisins turbulents. Et les sommes qui lui sont consacrés sont adaptés si elles sont maintenues à leur niveau actuel, mais il est nécessaire d'arrêter de lisser les commandes d'équipements afin que l'effort de modernisation lancé une dizaine d'année auparavant se poursuive à un rythme acceptable. En effet, avec les élargissements successifs des années 1990-2000, les FAE se sont retrouvés à absorber des matériels de toutes origines avec jusqu'à plus d'une dizaine de modèles de blindés différents (pour exemple). Au cauchemar logistique s'ajoutai un sérieux problème de cohésion des forces et d'importants surcouts. L'augmentation de budget décidé à cette époque pour permettre d'intégrer les nouveaux membres avait été estimé suffisante, mais ses effets sur les acquisitions se faisaient sentir avec lenteur car de nouveaux besoins (diplomatie, renseignements, justice,....) budgétivores avaient apparus ou s'étaient affirmés. Les relations avec les états extra-européens doivent êtres maintenues aussi bonnes que possibles sans exclusive de la nature des régimes politiques ou des alliances en vigueur. Il s'agit de limiter les risques de crises (voir les résoudre) par une diplomatie active et forte, tout en défendant les intérêts européens fermement et en respectant les engagements déjà contractés. Mais aussi de donner à l'Europe une marge de manœuvre maximale en ne se laissant pas piéger par les querelles des autres pays avec leurs partenaires locaux/régionaux. Qui plus est, elle exclue toute opération militaire majeure qui ne serait pas lié à la défense européenne ou au soutien aux alliés pendant toute la phase de consolidation des nouvelles institutions. Elle prévoie aussi de réformer la structure de commandement des forces européennes, qui n'a fondamentalement pas été revue depuis la fin de la guerre froide en 1993, et ce en procédant à une dispersion des commandements doublé de leur refonte.
Geert Wilders, le néerlandais qui représente le Mouvement de l'Europe des Démocraties (droites souverainistes et nationalistes) est lui favorable à une réforme de l'ensemble des structures militaires européennes. Stratégies, doctrines, tactiques, structures de forces, équipements, relations extérieures et liens avec les forces des états-membres,..... Il s'agit pour lui d'adapter les forces européennes aux réalités du monde moderne, tout en faisant un instrument puissant et efficace au service des européens et de leurs intérêts. Et dont il ne faudrait pas avoir peur de se servir pour atteindre leurs objectifs, qu'ils soient ouverts ou cachés. En matière diplomatique, Wilders est pour le respects des engagements contractés par les européens, mais de manière stricte et sans rien faire de plus. Et sans chercher à étendre son réseaux d'alliances au delà de ce qu'il est déjà. L'Europe ne doit pas se méller des problèmes des autres ou bien se battre pour des intérêts qui ne sont pas les siens.
Viktor Orban, le hongrois qui représente l'Alliance des Nations et des Libertés (droites extrêmes anti-européennes) à une approche encore différente. Il propose en effet la dissolution des forces européennes qu'il trouve inutiles, trop couteuses et attentatoires à la souveraineté des états. Inutiles car avec la fin de la guerre froide, il n'y a plus de menace de grande envergure qui pèse sur le continent et d'autant moins que l'ancien allié américain est de retour avec la volonté d'affirmer son rang contre tous ses rivaux. Trop couteuses car elles constituent le premier poste budgétaire, à la fois avant et après la fusion, ce qui empêche de financer des programmes de développement économiques ou sociaux ambitieux à l'échelle continentale. Dangereuses pour la souveraineté des états car les FAE sont si nombreuses et puissantes (1200000 hommes et femmes toutes armes confondues+400000 fonctionnaires civils ) qu'elles seraient capables de leur imposer leur volonté au cas ou elles seraient atteintes de folie des grandeurs. Quand aux relations extérieures, elles doivent êtres revues au filtre des intérêts européens et ne doivent subsister que celles qui leurs sont utiles. Les autres doivent être abandonnés à leur sort, sauf si un soutien pouvait s'avérer profitable à un moment ou à un autre pour l'Europe. Au terme de la soirée, les avis des spécialistes considèrent que seuls Renzi, Fischer et Lagadec-Potter ont fournis une prestation convaincante, la palme revenant à la franco-britannique. Celle-ci s'impose comme la grande gagnante, sa crédibilité étant jugé d'autant plus importante qu'elle s'appuie sur une carrière bien remplie au sein du corps des opérations spéciales de la CED et une connaissance visiblement approfondie dans les domaines de la défense et de la politique étrangère.


15 Octobre 2023.
Un fauteuil pour huit. Une semaine après le premier débat à lieu le second qui porte sur la politique intérieure. Les sujets y sont plus sensibles car ils touchent à des questions qui font régulièrement l'actualité depuis plus d'une dizaine d'années et qui entrainent régulièrement de violentes polémiques. Le premier sujet est celui de la mise en place des institutions de la future Europe unifié et hormis Orban (qui souhaite leur disparition) et Wilders (qui envisage leur affaiblissement) tous les autres sont d'accord pour dire que ce doit être une priorité du futur chef de l'exécutif. Certains se démarquent, comme Renzi qui souhaite que les futures institutions soient répartis à travers tout le continent afin que les peuples se les approprient. Lagadec-Potter, si elle est d'accord pour une dispersion, privilégie un regroupement en Europe de l'ouest afin que le temps de transit entre chaque site ne soit pas trop long et ne compromette pas le bon fonctionnement des institutions. Le second sujet est celui du terrorisme, qui à fait des centaines de morts depuis une vingtaine d'années et ensanglante régulièrement le sol européen. Tous les débatteurs sont d'accord pour dire que la situation est intolérable et doit cesser aussi rapidement que possible, mais ils se divisent sur les solutions a y apporter. Si à droite Orban et Wilders plaident pour une augmentation importante des moyens à y consacrer, ainsi qu'un durcissement des lois le réprimant, Lagadec-Potter n'est pas du même avis. Pour elle, la question est moins celle du durcissement des lois, que de faire respecter celles qui existent déjà et qui suffisent largement pour peu que l'on se donne la peine de le vouloir. Quand aux moyens, leur augmentation est moins importante que la question de l'organisation du travail. Car des années après la création des services européens spécialisés au sein de la CED, il y a toujours un grave problème de coordination entre l'échelon européen (qui est censé avoir la main) et l'échelon national (qui est censé coopérer pleinement avec le niveau supérieur). Le niveau national fait souvent de la rétention d'information, voir continue d'agir en parallèle, ce qui pousse souvent le niveau européen a court-circuiter le niveau inférieur voir à le tenir à l'écart des enquêtes. A gauche, on préfère militer pour un meilleur équilibre entre les différents échelons et une meilleure organisation de la lutte antiterroriste qui laisse toute sa place à l'échelon national. Renzi met en avant la nécessité de décloisonner les différents services impliqués et d'y inclure les forces armées, les firmes de sécurité privés car la frontière entre sécurité civile et défense militaire s'est nettement brouillé depuis une décennie.
Le troisième sujet est celui de l'immigration dont le phénomène ne fait que s'amplifier depuis le début des années 2000. Tsipras et Orban, bien que placés à es extrémités différents du spectre politique, sont tous deux partisans d'une fermeture des frontières extérieures et du rétablissement des frontières intérieures pour y mettre une terme. Fischer rappelle alors que si chaque année de un à deux millions de personnes se pressent aux portes de l'Europe, c'est parce que les pays de départs des malheureux qui se déplacent sont tellement pauvres, instables et/ou dangereux qu'il s'agit souvent de leur seule solution pour espérer un avenir meilleur pour eux-mêmes et leurs enfants. Voir pour sauver leur vie menacée par leur propre gouvernement, des terroristes ou des factions rebelles. Essayer de stopper ce flux de "damnés de la terre" aux frontières extérieures est aussi inutile, car ils trouvent toujours des points faibles dans le dispositif le plus hermétique, que dangereux pour les principaux intéressés. Lesquels sont souvent contraint de prendre tous les risques pour atteindre l'Europe et meurent par millier tous les ans. Lagadec-Potter, pour avoir vue des ses propres yeux le phénomène lorsqu'elle servait en Afrique, est certaine que la seule solution viable consiste moins à dresser à grands frais des murs aussi inutiles que couteux, qu'à aider les pays de départ à se développer pour que la prospérité de ceux-ci suffisent à retenir sur place la population. Mais ils s'agit d'une solution qui prend du temps à se mettre en place et à donner des résultats. Et entretemps il convient d'aider les gens qui arrivent aux portes de l'Europe à passer et s'installer pour ne pas les pousser à prendre des voies dangereuses qui risquerait de leur couter la vie. Renzi pense que l'immigration n'est pas une menace pour les européens, ni-même un problème mais au contraire une chance historique et une formidable opportunité pour l'Europe et les européens. Certes leur accueil est initialement couteux pour les nourrir, loger, vétir, soigner,...mais avec du temps, une aide à l'apprentissage des langues et un soutien pour leur intégration, ils deviennent des consommateurs qui soutiennent l'activité de leur pays d'arrivé. Et des travailleurs qui occupent des emplois dans les entreprises européennes, ainsi que des ressources parfois aussi précieuses qu'inattendues. Et de citer l'exemple d'Imad Ahkras (22 ans), arrivé enfant en Italie en 2010 en temps que réfugié lorsqu'il avait 9 ans et qui a permis à la Squadra Azura de remporter le dernier Championnat du Monde de Football grâce à plusieurs buts décisifs.
Le quatrième sujet est celui du contrôle des frontières, qui est considéré de manière unanime comme défaillant. Toutefois, les avis divergent quand à la gravité du phénomène et plus encore aux solutions à apporter. Si assez classiquement pour les représentants des droites radicales comme Wilders ou Orban, les frontières sont une passoire généralisé qu'il convient de fermer à double tour en augmentant considérablement les moyens qui y sont consacrés, Lagadec-Potter a un avis plus nuancé. Pour elle, les frontières sont certes poreuses mais le phénomène est localisé dans des régions précises. Les Balkans, l'Italie et dans une moindre mesure la péninsule ibérique sont les régions concernés. Sur le restant des frontières extérieures européennes, comme sur celles faisant face à l'URSS ou aux océans du nord et de l'ouest, les choses sont très calmes pour les personnels de l'European Border-Guard Agency. Les difficultés sur le "balcon méridional" de l'Europe tient tout autant à l'importance des flux migratoires, si considérables qu'il est illusoire de prétendre les stopper, qu'à la détermination des migrants et aux difficultés d'organisations de la protection des frontières. En effet, près d'une décennie après la création de l'EBGA, celle-ci doit toujours cohabiter avec les organismes des états membres en charge de la même mission qui sont parfois civils, parfois militaires, qui n'utilisent pas forcément les mêmes matériels, ne parlent pas la même langue (et ne maitrisent pas tous l'anglais ou le français),....Elle préconise donc l'absorption pure et simple de toutes les organismes chargés de la protection des frontières extérieures de l'Europe appartenant aux états au sein de l'EBGA, ainsi que la réorganisation de celle-ci pour lui donner une efficacité maximale. A l'extrème-gauche, Tsipras prône une ouverture large des frontières, dont l'aspect de plus en plus étroitement fermé est vu comme une insulte aux traditions européennes d'hospitalité et d'accueil des réfugiés, ainsi que la dissolution de l'EBGA qui est un gaspillage d'argent public. Fischer est plus mesuré et déclare qu'il faut trouver un juste équilibre entre les prérogatives des organismes européens et ceux des états, mais qu'il est qu'une réorganisation est nécessaire pour mettre un terme aux problèmes d'organisations. Renzi pense lui que les frontières européennes ne doivent êtres érigés en murs infranchissables, ce qui est aussi impossible matériellement qu'immoral, mais qu'elles doivent devenir un nouveau Limes du nom du système frontalier mis en place par l'empire romain. Celui-ci n'avait pas pour vocation de couper l'Empire du reste du monde, mais d'assurer une interface avec celui-ci qui permette à Rome de garder le contrôle de la situation. Pour l'Europe contemporaine, il faudrait que les frontières deviennent à l'échelle continentale un vaste système de filtrage qui permette de choisir qui peut entrer ou pas, tout en gardant à l'esprit qu'il est impossible d'empêcher quelqu'un de vraiment déterminé de franchir une frontière s'il le veut vraiment. Au terme de la soirée, les journalistes et les experts estiment que Renzi et Lagadec-Potter sont les seuls qui se distinguent vraiment, autant par leur maitrise du dossier, que par le sérieux de leurs propositions. Toutefois, ils accordent généralement la victoire à l'italien qui a sut mieux que sa rivale mettre en valeur les aspects humains et éthiques, laquelle est apparue trop technique et trop froide.


22 Octobre 2023.
Un fauteuil pour huit. Troisième et dernier débat organisé avant les élections européennes du mois suivant, qui traite cette fois-ci des questions économiques et financières, et conséquemment de questions sociales. De l'extrême-gauche à l'extrême-droite, les propositions en la matière reflètent bien les grandes orientations traditionnelles des grandes familles politiques. A l'extrème-gauche, le grec Tsipras propose d'augmenter les impôts pour les plus riches, de faire payer aux multinationales ce qu'elles doivent aux services fiscaux des états membres, d'augmenter les minimas sociaux et de fournir une aide supplémentaire aux PME-PMI pour les aider à s'en sortir face à la concurrence des grands groupes. Pour relancer l'économie, il propose d'augmenter le salaire minimum et de baisser les impôts pour les plus modestes, tout en lançant une politique de grands travaux. Des investissements dans les secteurs d'avenir comme les biotechnologies ou l'intelligence artificielle sont également prévus. Afin de financer toutes ces mesures, il préconise la fin des niches fiscales n'ayant pas un intérêt évident et l'instauration d'une taxe sur les transactions financières. Renzi et Fischer sont plus mesurés et semblent s'êtres mis d'accord sur une plateforme commune. Et plutôt que d'augmenter les impôts pour les plus riches, ils proposent tous deux de s'assurer qu'ils paient ce qu'ils doivent déjà tout en supprimant les taxes sur la fortune ou le luxe, qui sont vécues comme vexatoires par les élites européennes. Les multinationales doivent elles payer les impôts dans les pays ou ont lieu leur activité réelle, mais aussi être soumises à un embryon de règles fiscales communes afin d'éviter la concurrence entre états et le dumping social. Les pratiques d'optimisation fiscales doivent elles êtres encadrés afin d'éviter les abus dignes du Luxleaks. Des minimas sociaux d'un niveau digne doivent être imposés, mais en tenant compte des niveaux de richesse et du cout de la vie de chaque état membre. Les PME-PMI doivent pouvoir êtres aidés face à la puissance des grands groupes, non seulement grâce à des aides financières mais aussi en les aidant à "manœuvrer en meute" pour ce qui est de prospecter les marchés et pour décrocher des contrats. Des investissements pour stimuler les filières d'avenirs sont prévus mais aussi pour soutenir les efforts de modernisation des anciennes filières en perte de vitesse. Ils refusent d'imposer une hausse des minimas sociaux ou une baisse d'impôts pour les plus modestes, leur préférant le versement de subventions pour l'achat de produits ou de services estimés de première nécessité comme la nourriture, les médicaments, l'eau, le carburant ou encore l'électricité. Pour assurer le financement des mesures, ils proposent une taxe sur les billets des transports en commun (avion, trains, bus,...), une suppression sélective des niches fiscales en fonction de leur utilité et une hausse de la TVA.
A droite, les propositions sont évidemment très différentes, et ne se démarquent guère des idées traditionnelles en la matière. A l'extrême droite, aussi bien Wilders qu'Orban plaident pour la mise en place de droits de douanes élevés sur touts les produits fabriqués à l'étranger, ou au moins sur tout produit dont la plus grande partie est d'origine étrangère . Ils souhaitent tous deux également le versement de subvention aux secteurs et entreprises en difficultés, ainsi que le hausse du salaire minimum. L'obligation de faire fabriquer sur un territoire pour pouvoir y vendre avec des taxes d'un niveau équivalent aux taxes locales ou la réforme de la monnaie unique font également partis du programme. Mais il y a aussi de réelles différences entre les deux hommes comme sur l'échelle de l'action à donner. La ou Wilders est partisan d'agir à l'échelle du continent, Orban privilégie le niveau de l'état membre. De même, si le néerlandais est partisan de transformer la monnaie unique pour faire tourner la "planche à billet", le hongrois souhaite lui la fin pure et simple de l'Euro (et le retour aux monnaies nationales). Lagadec-Potter est partisan pour sa part d'une révision de la Politique Agricole Commune et de la Politique Industrielle commune afin de les adapter aux réalités du monde contemporain et de faire des économies qui seront réinvesties dans le domaine des hautes-technologies. Elle souhaite la fusion des principales entreprises européennes leaders de chaque domaine au niveau national pour créer des champions européens capable d'affronter leurs rivales chinoises ou américaines. Elle est aussi partisane de la suppression des aides à l'exportation, des droits de douanes, d'une limitation du nombre de normes, d'une renégociation des dettes publiques et du retour des quotas européens. De manière étonnante pour une conservatrice, elle met en avant des mesures protectionnistes comme l'obligation d'une préférence européenne dans certains secteurs stratégiques (défense, aérospatiale, nucléaire,...), mais aussi de droits de douanes élevés en cas de concurrence déloyale de la part d'un pays ou d'une entreprise. Elle se montre aussi adepte de la création d'un socle minimal de législation européenne en matières d'impôts ou de droits sociaux. Au terme de la soirée, il est difficile de déterminer si il y a un vainqueur ou non dans le débat sur l'économie tant l'audience a été forte et les thèmes abordés variés. Si Mattéo Renzi et Marianne Lagadec-Potter semblent avoir l'avantage sur leurs concurrents, ceux-ci ce sont malgré tous distingués par leurs propositions originales et parfois spectaculaires. Rendez-vous est donc pris pour dans deux semaines et le premier tour des élections générales européennes afin de départager les partis en lice et leurs champions.


5 & 6 Novembre 2023.
Un fauteuil pour deux. Le jour des élections voit une affluence sans précédent des électeurs européens dans les bureaux de vote, à un point qu'il faudra dans nombre de pays élargir les horaires d'ouvertures. Initialement prévus pour être ouverts de 9H à 19H, les bureaux furent au final souvent ouverts de 8H à 20H. Avec en plus la contrainte pour ouvrir les urnes et débuter le dépouillement des bulletins, de devoir tenir compte du décalage horaire entre les extrémités du continent. En effet, alors qu'il est 20 heures à Helsinki, il est encore 18 heures à Lisbonne ce qui contraignait à attendre qu'il soit 22 heures à l'est pour commencer à ouvrir les urnes. Le résultat du vote historique du jour ne fut donc connu après dévoilement progressif que vers 3 heures du matin, heure de Paris. Heureusement, le taux de participation crevait le plafond avec environ 92% des électeurs s'étant déplacés pour voter et élire simultanément le chef de l'exécutif européen et les europarlementaires. Couverts par l'ensemble des grands médias européens et nombres de chaines soviétiques, chinoises, indiennes, américaines,.....les audiences télévisés des émissions politiques consacrés à l'évènement bâtirent tous les records d'audiences.
-Le Parti de la Gauche Unitaire Européenne, qui rassemblait les extrêmes gauches non-communistes, bien que de fait hors course après l'abandon de son champion fit malgré tout un score honorable avec 5,7% des voies ce qui lui donnait droit à 50 sièges au parlement. Les autorités européennes organisant le vote n'ayant pas imaginé le cas de figure ou un candidat serait contraint à abandonner la course, les bulletins de Pablo Iglésias se trouvaient dans les bureaux de vote au moment du scrutin. Ce qui permis à l'espagnol de figurer dans le tableau du décompte final.
-L'Alliance Progressiste Européenne, qui rassemblait les partis communistes, emporta 11% des voies et 62 sièges au parlement.
-Le Parti des Socialistes et Démocrates Européens, qui regroupait les sociaux-démocrates, emporta 24,8% ce qui lui assurait 191 sièges au parlement et permis à Mattéo Renzi d'être qualifié pour le second tour.
-Le Parti des Ecologistes et Régions Européennes, qui rassemble les partis écologistes et régionalistes, emporta 7,4% des votes ce qui lui donnait 50 sièges au parlement.
-Le Parti Chrétien-Démocrate, qui réunit les partis de centre-droits, emporta 7,2% des votes et obtint 67 sièges au parlement en dépit de l'abandon de Donald Tusk qui avait accordé son soutien à la candidate des conservateurs.
-Le Parti Conservateur Européen, qui regroupait les partis conservateurs de droite, parvint deuxième du scrutin avec 23,8% des votes mais 223 sièges au parlement grâce au modalités de l'élection qui se faisait à la proportionnelle dans chaque pays membre. Marianne Lagadec-Potter, championne de son parti fut ainsi envoyé au deuxième tour.
-Le Mouvement pour l'Europe des Démocraties, qui réunissait les partis nationalistes et souverainistes euroréalistes, emporta 6,7% des votes et 48 sièges au parlement.
-L'Alliance des Nations et des Libertés, qui regroupait les partis nationalistes et souverainistes eurosceptiques, remporta 11,4% des suffrages décrochant ainsi 60 sièges au parlement.
Au petit matin du 6, les citoyens européens savaient donc que leurs 751 europarlementaires étaient élus et que le futur parlement penchait nettement à droite. Quand au second tour pour l'élection du chef de l'éxécutif, elle se jouerait entre le représentant des sociaux-démocrates, l'Italien Mattéo Renzi et la représentante des conservateurs, la franco-britanniques Marianne Lagadec-Potter. Lesquels se donnèrent immédiatement rendez-vous pour le débat de n'entre-deux tours prévus la semaine suivante.


12 Novembre 2023.
Un fauteuil pour deux. Le débat de l'entre-deux tours à lieu depuis les studios (réaménagés pour l'occasion) d'Euronews à Lyon, qui ont été spécialement réaménagés pour cette première historique. Renzi et Lagadec-Potter ont déjà engrangé des ralliements, celui de l'APE et du PERE pour le premier, et celui du PCD et du MED pour la seconde. Les partis les plus extrêmes que sont le PGUE et l'ANL ont pour leurs parts refusés de donner des consignes de vote. Le duel se déroule de manière polie et courtoise, sans exclure des tensions régulières et des signes d'irritationss récurrents. Il a lieu dans les langues natales des participants, Italien, français et Anglais. Les deux adversaires se connaissent bien, chacun d'entre eux ayant fait partie des groupes d'échanges des parlements européens, Renzi ayant siégé à celui de l'Union Européenne et Lagadec-Potter à celui de la Communauté Européenne de Défense. Tout au long de l'émission, qui se terminera avec une heure de retard, l'Italien et la franco-britannique tentent de répondre aux questions des journalistes de manière aussi convaincante que possible. En essayant régulièrement de dénigrer l'adversaire, ou de se lancer dans une joute verbale avec lui. Politique étrangère, politique intérieure et économie sont autant de sujet abordés. Comme pendant les débats lorsque les candidats étaient six, la championne de la droite européen domine largement le sujet des questions de diplomatie et de défense. Renzi s'impose lui dans ceux ayant trait à la politique intérieure. Celui de l'économie est par contre très disputé, car les deux se montrent adeptes d'une stratégie hybride mélangeant relance de la consommation (baisses d'impôts pour les ménages, politique de grands travaux, hausse des salaires et créations de subventions pour les ménages les plus modestes,...) et réformes structurelles (réductions de postes, fusion d'organismes redondants, suppression des services inutiles, restrictions budgétaires). Les deux se distinguent sur des points spécifiques ou on ne les attendaient pas comme des mesures protectionnistes et les créations d'une législation fiscale/sociale européenne pour la franco-britannique. L'italien se met en avant grâce à une politique d'accords de libre-échange et de suppressions des droits de douanes. Au terme de la soirée, les journalistes et les experts estiment que les débatteurs sont difficiles à départager car ils ont su couvrir leurs bases tout en étant originaux, mais sans parvenir à se montrer plus convaincant l'un que l'autre.

19 Novembre 2023.
Un fauteuil pour deux. Lors du second tour pour l'élection du chef de l'exécutif européen, l'affluence est toujours aussi forte dans les bureaux de vote quoique légèrement en baisse avec environ 90% de taux de participation. La grande nouveauté historique est renforcé par une certaine polarisation du paysage politique européen entre un bloc de droite et un bloc de gauche aux identités bien marqués. Les champions sont aussi en cause avec des personnalités bien tranchés entre le dynamique et volubile italien d'une part, et l'iconoclaste et flegmatique franco-britannique. Le décalage horaire due aux fuseaux horaires produit le même effet que lors du premier tour avec des bureaux de vote qui ferment vers 22 heures dans les pays baltes, le dépouillement commençant immédiatement après à travers tout le territoire européen. Les premiers résultats tombent vers minuit et les derniers vers 2 heures du matin, heure de Tallin et donnent 49,1% en faveur de Mattéo Renzi et 50,9% en faveur de Marianne Lagadec-Potter. Le premier chef de l'exécutif européen unifié sera donc une franco-britannique de 48 ans, retraité des forces armées européennes sur blessures et s'étant engagé en politique moins de 10 ans auparavant après le décès de son père auquel elle succéda à la chambre des Lords. Affilié au parti conservateur, elle se porta volontaire pour remplacer un député PPE du parlement de la CED en 2019 ou elle se décida à faire carrière. Sur le plan de la vie privée, c'est une femme homosexuelle et heureuse de l'être, engagé dans une relation stable depuis plus de huit ans avec Elena Anaya, une actrice espagnole ayant le même âge et avec laquelle elle est marié depuis quatre ans. Bien que n'ayant pas eu d'enfant elle-même, elle a adopté ses neveux et nièces Daniel-Yvon (15 ans) et Elisabeth-Soizic (12 ans), enfants de son jeune frère James décédé avec sa femme en 2020 dans un accident de train en Inde. Particularité due son histoire familiale, elle est aussi le troisième Viscount Falklands/Vicomte des Malouines, après son père Edward (1948-2006-2015) et surtout son illustre grand-père Daniel Potter (1916-1987-2006), héros de la seconde guerre mondiale et de la guerre des Malouines. Elle est aussi la petite fille d'un autre héros de la seconde guerre mondiale et des conflits de décolonisations, le célèbre Contre-amiral Yvon Lagadec.

3 Décembre 2023.
Un fauteuil pour deux. Annonce des résultats officiels de la première véritable élection pan-européenne depuis la salle de presse du bâtiment de la commission européenne à Bruxelles par le président de la commission de l'UE et le haut-commissaire de la CED. Au niveau du parlement et par ordre croissant, les partis européens se classent de la manière suivante sont le Mouvement pour l'Europe des Démocraties avec 48 sièges pour 6,7% des votes, le Parti de la Gauche Unitaire Européenne avec 50 sièges pour 5,7% des votes, le Parti des Ecologistes et Régions Européennes avec 50 sièges pour 7,4% des votes, l'Alliance des Nations et des Libertés avec 60 sièges pour 11,4% des votes, l'Alliance Progressiste Européenne avec 62 sièges pour 11% des votes, le Parti Chrétien-Démocrate avec 67 sièges pour 7,2% des votes, le Parti des Socialistes et Démocrates Européens avec 191 sièges pour 24,8% des votes et le Parti Conservateur Européen avec 223 sièges pour 23,8% des votes. A ceux qui trouvent étrange que des partis ayant des scores plus important que ceux de certains de leurs adversaires se retrouvent avec moins de parlementaires qu'eux, il est rappelé que les élections européennes se font à la proportionnelle intégrale pays par pays et que les scores des partis nationaux membres de partis européens sont ensuite consolidés au niveau supranational. D'où ces anomalies apparentes qui n'en sont pas vraiment. Il est également annoncé que les alliance électorales s'étant constitués au moment du deuxième tour font que Marianne Lagadec-Potter dispose déjà d'une majorité parlementaire de droite de 399 parlementaires contre 352 pour la gauche, les partis les plus radicaux ayant au final rallié leurs familles politiques respectives. Cette polarisation relative ne devrait toutefois pas poser trop de problèmes, la gagnante du second tour ayant déjà signalé son intention de respecter les traditions politiques européennes et de gouverner, mais aussi faire légiférer autant que possible par compromis et consensus. Celle a par ailleurs remporté 51,1% des votes contre 48,9% pour son adversaire, chiffres révisés après recomptage des bulletins.

4 Décembre 2023.
Une nouvelle ère. Pour l'unique fois de leur histoire, les membres des commissions parlementaires de l'Union Européenne et de la Communauté Européenne de Défense en chargés d'auditionner les postulants à un poste dans leurs exécutifs respectifs siègent conjointement dans une salle du parlement de l'UE à Bruxelles. Marianne Lagadec-Potter n'ayant pas souhaité perdre son temps pour choisir les membres de sa future équipe gouvernementale après sa qualification pour le second tour, les différents candidats commencent à défiler dès à présent devant les parlementaires. L'idée principale d'une procédure aussi rapide étant qu'au moment ou elle prêtera serment et qu'elle sera officiellement investie dans son rôle de chef de l'exécutif européen, elle puisse compter sur un gouvernement prêt à entrer en service immédiatement.
_________________
"La véritable obscénité ne réside pas dans les mots crus et la pornographie, mais dans la façon dont la société, les institutions, la bonne moralité masquent leur violence coercitive sous des dehors de fausse vertu" .Lenny Bruce.


Dernière édition par Capitaine caverne le Dim Avr 02, 2017 14:41; édité 12 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Capitaine caverne



Inscrit le: 11 Avr 2009
Messages: 4138
Localisation: Tours

MessagePosté le: Mar Fév 07, 2017 14:23    Sujet du message: Répondre en citant

1er Janvier 2024.

7 Janvier 2024.
Premiers pas. Par une matinée de dimanche grisâtre, a lieu dans le hall d'entrée du bâtiment de la Commission Européenne la cérémonie de passation de pouvoir entre les Présidents de la Commission Européenne et le Haut-Commissaire de la CED sortants et la nouvelle chef de l'exécutif européen unifié. Un évènement aussi historique est couvert par une véritable meute de journalistes venus de toute l'Europe, mais est assez bref et ne dure qu'une trentaine de minutes (sans les discours). A la fin, les anciens exécutifs européens remettent solennellement leurs démissions à Marianne Lagadec-Potter (ou Potter-Lagadec en fonction du côté de la manche ou elle se trouve) qui prennent effet immédiatement. Se sentant obligé de sacrifier à la tradition, elle prononce un discours sur l'histoire de la construction européenne qui fera date en dépit de sa modestie. Née des cendres de deux guerres mondiales ayant ravagé le continent à deux reprises et fait des dizaines de millions de morts en l'espace de deux générations, les pères fondateurs lancèrent la construction européenne pour mettre les générations futures à l'abri de ces drames. Ayant vu le jour dans en des temps incertains, l'Europe s'était progressivement relevé pour se tenir finalement bien droite sur ces deux jambes politiques et économiques avec la CED et l'UE, garantes de paix et de prospérité pour tous. Certes, réussir à croitre, avancer et s'affirmer fut souvent compliqué et difficile, mais en dépit ou peut-être grâce à celles-ci, les crises surmontés permirent de toujours avancer vers "une union toujours plus étroite". Le temps et la confiance retrouvée aidant, les européens se sentirent finalement assez fort pour rejeter les tutelles soviétiques puis américaines et retrouver une pleine et entière souveraineté. Ne restait plus qu'a faire la dernière étape et à procéder à l'unification des deux organisations européennes majeures qu'étaient l'Union Européenne et la Communauté Européenne de Défense pour mettre un terme aux jalousies et aux querelles qui empêchaient les européens de déployer tout leur potentiel.
Pour conclure elle fait quelques annonces relatives à l'avenir des institutions européennes, et notamment leur emplacement physique. Afin d'éviter qu'une même ville ne concentre tous les lieux de pouvoirs européens, elle a décidé conjointement avec ses conseillers que Londres et Bruxelles seraient toutes deux capitales de l'Europe unifié. A Londres se trouverait le pouvoir exécutif et à Bruxelles le pouvoir législatif. Le pouvoir exécutif sera Londonien car l'essentiel des institutions de types régaliennes (diplomatiques, militaires, sécuritaires, judiciaires,....) nécessaires à la gouvernance européenne se trouvaient déjà dans cette ville contrairement à Bruxelles. Le pouvoir législatif sera Bruxellois car dans la phase finale de son existence, le parlement de l'UE avait affirmé son autonomie croissante par rapport à la commission qui était un organe affaiblit, faisant de cette institution et de cette ville une incarnation du pouvoir législatif. Le pouvoir judiciaire serait concentré à Paris, avec la Haute-cour de justice européenne, la Cour Européenne des droites de l'homme et le Conseil de l'Union Européenne qui remplirait désormais le rôle de conseil constitutionnel prévu par la Loi Fondamentale européenne. Les organismes de contrôle européens seront rassemblés à Luxembourg, capitale du Grand-duché éponyme, avec la Cour des comptes et l'Office européen de Lutte AntiFraude. Les organes consultatifs comme le Comité économique et social (qui représente la société civile), le Comité des régions (qui représente les collectivités territoriales) et le Comité de l'Outre-mer (qui représente les territoires ultramarins) se concentreraient à La Haye aux Pays-bas tandis que les entités économiques comme la Banque Centrale Européenne, la Banque Européenne Unifié d'investissement et la bourse Euronext iraient à Francfort en Allemagne. Cette décisions était dicté par deux impératifs différents, à savoir limiter les risques de jalousies entre états dues à la concentration supposément excessive d'institutions européennes dans une même ville, mais aussi et surtout contraindre les technocrates/politiciens européens à se déplacer pour qu'ils cessent de se couper du monde réel en vivant et travaillant en vase clos comme ils faisaient du temps de l'UE et de la CED.


8 Janvier 2024.
Premiers pas. Séance inaugurale du parlement européen unifié dans ses locaux du quartier européen de Bruxelles et étant précédemment ceux du parlement de l'Union Européenne. L'événement à lieu l'après-midi afin que les parlementaires aient le temps d'arriver à l'heure, l'annonce de la veille ayant pris de cour les élus. Le personnel et les cadres du parlement étaient toutefois dans la confidence depuis des semaines ce qui fait que tout est prêt pour recevoir les 751 membres de l'institution. Ce retour au nombre de parlementaires d'avant le Traité Européen du début des années 2000 a pour but d'accélérer leur vitesse de travail tout en augmentant leur poids politique par rapport à l'exécutif. Leurs prérogatives sont désormais similaires à celles des parlements nationaux, avec le droit de proposer, discuter, amender et voter les lois européennes. Les seules limites étant la nécessité de respecter les textes en vigueur et de ne pas empiéter sur les fonctions régaliennes des états membres. En retour, ceux-ci ne doivent pas interférer avec le fonctionnement des institutions législatives européennes. Il y a 231 eurosénateurs dans la chambre haute, qui représente les états à raison de 7 élus par état, et 520 eurodéputés dans la chambre basse qui représente les nations. Avec un nombre d'élus pour chaque pays proportionnel à sa population par rapport à la population européenne globale. Les élus qui s'apprêtent à siéger pour cinq ans ne sont toutefois pas des novices (ou rarement) car pour éviter des pertes d'expérience et de compétences, les autorités européennes sortantes ont recommandés avec succès aux états que lors des élections, les listes de candidats soient constitués d'un panachage de membres sortants des anciens parlements de l'UE et de la CED. Le nouveau parlement hérite des dossiers et projets laissés en suspens par ses prédécesseurs le temps de la campagne électorale, mais aussi de quelques nouveautés comme les blancs à remplir dans la loi fondamentale européenne ou encore des textes nécessaires à la mise en place et à la régulation des nouvelles institutions dont certains vices de fonctionnement sont déjà apparus. Les règles qui régissent le fonctionnement du nouveau parlement (organisation, travail en commission ou en assemblée,...) sont pour l'essentiel celles de l'ancien parlement de l'UE, influencées par celles du parlement de la CED pour ce qui est du domaine régalien.

10 Janvier 2024.
Premiers Conseil des Commissaires. Le matin a lieu le premier Conseil des Commissaires Européens, du nom du nouvel exécutif, dans ses locaux de l'European District de Canary Wharf au centre-est de Londres. Et qui étaient auparavant ceux de l'exécutif de la Communauté Européenne de Défense. Sont présents la Présidente du Conseil des Commissaires (titre officiel choisit par elle) Lady Marianne Potter-Lagadec, son directeur de cabinet (et De Facto premier ministre) l'allemand Martin Selmayr qu'elle a hérité de Jean-Claude Juncker ainsi que l'ensemble des membres de l'exécutif dont la liste est lue en cette occasion particulière qui à lieu sous le regard des caméras pour la première et dernière fois.

- Commissaire aux affaires étrangères, à la coopération internationale et au développement et à l'aide humanitaire, Federica Mogherini, 50 ans et citoyenne italienne.
- Commissaire à la défense et aux anciens combattants, Donald Tusk, 68 ans et citoyen polonais.
- Commissaire à la sécurité intérieure, aux migrations, à la citoyenneté et à la gestion de crises, Aleksandar Vucic, 54 ans et citoyen yougoslave.
- Commissaire à la justice, aux consommateurs et à l'égalité des genres, Timothy Farron, 53 ans et citoyen britannique.
- Commissaire aux finances, au budget, aux affaires fiscales, monétaires et douanières, Cristina Cifuentes, 60 ans et citoyenne espagnole.
- Commissaire à l'économie, au grand marché intérieur, à la concurrence et aux ressources humaines, Margrethe Vestager, 55 ans et citoyenne danoise.
- Commissaire à l'industrie, aux services, aux PME/PMI et à l'entrepreneuriat, Frauke Petry, 48 ans et citoyenne allemande.
- Commissaire aux territoires d'outre-mer et à l'intégration régionale, Guy Verhofstadt, 71 ans et citoyen belge.
- Commissaire à la culture, aux cultures régionales et locales, Stéphane Bern, 60 ans et citoyen français.
- Commissaire à la santé et à la sécurité alimentaire, Vera Jourova, 60 ans et citoyenne tchèque.
- Commissaire aux affaires sociales, à l'emploi et à l'insertion, Yanis Varoufakis, 63 ans et citoyen grec.
- Commissaire à l'éducation et à l'enseignement supérieur, Mircea Perpelea, 68 ans et citoyen roumain.
- Commissaire à la recherche, à la science et à l'innovation, Maria Joao Rodrigues, 69 ans et citoyenne portugaise.
- Commissaire aux affaires spatiales, Christer Fuglesang, 67 ans et citoyen Suédois.
- Commissaire à la jeunesse, aux sports, au multilinguisme et aux échanges scolaires, Agnès Osztolykan, 48 ans et citoyenne hongroise.
- Commissaire à l'agriculture, au développement rural et à la cohésion territoriale, Tanja Nijmeijer, 49 ans et citoyenne néerlandaise.
- Commissaire aux affaires maritimes, à la pèche et aux ressources marines, Hadia Tajik, 41 ans et citoyenne norvégienne.
- Commissaire aux transports et à la sécurité des usagers, Doris Bures, 62 ans et citoyenne autrichienne.
- Commissaire à l'énergie et aux énergies renouvelables, Ilir Meta, 55 ans et citoyen albanais.
- Commissaire à l'environnement et à l'action pour le climat, Andrei Novakov, 35 ans et citoyen bulgare.

Pour conclure, la présidente Potter-Lagadec indique qu'elle compte diriger en respectant les traditions politiques européennes hérités de l'Union Européenne et de la Communauté Européenne de Défense, à savoir que ses commissaires bénéficieront d'une certaine autonomie dans les domaines qui sont les leurs, mais qu'elle restera toujours le décideur en dernier ressort. Le parlement ayant évidemment son mot à dire sur tous les sujets.


17 Janvier 2024.
Premier discours. Dix jours après son entrée en fonction, la présidente Lagadec-Potter prononce son discours de politique générale devant le tout nouveau parlement européen réunit en congrès, logé dans les anciens locaux du parlement de l'Union Européenne. Elle effectue un rappel synthétique de ces engagements de campagne qui constituent son programme politique pour les cinq années à venir. En matière de politique extérieure le discours parle tout d'abord de la défense des intérêts européens, ou qu'ils se trouvent et quelque soit la forme sous laquelle ils se manifestent, puis du respect inconditionnel des engagements pris auprès des pays alliés et amis, ensuite d'une action proactive en faveur des actions de pacification dues aux crises intra ou inter étatiques, et enfin du refus net de toute aventure géopolitique ou l'Europe ne trouverait pas son intérêt. Pour ce qui est de la politique intérieure, la présidente parle en premier lieu de la mise en place des institutions décrites dans la loi fondamentale européenne, puis de la reprise du travail sur les dossiers laissés en suspens par la campagne électorale, ensuite du règlement de la question de la répartition des taches entre état-membres et les nouvelles institutions, et enfin de la mise en place d'un début de législation sociale. Et pour l'économie, elle parle d'abord de la nécessité de faire respecter les règles en vigueur, ensuite de l'évaluation et de la reconfiguration des PIC et PAC (Politique Industrielle Commune et Politique Agricole Commune) au réalités actuelles, puis de la poursuite du Plan Juncker qui a donné des résultats encourageant, et enfin de la nécessaire révision de la stratégie de Paris dont le bilan est contrasté. Elle conclue en déclarant que dans les années qui viennent, elle compte bien se présenter tous les ans à la date anniversaire de son investiture pour prononcer un discours sur l'état de l'Europe devant le parlement européen réunit en congrès. Elle fera ainsi le bilan de l'année écoulé et annoncera le programme pour l'année à venir.

28 Janvier 2024.
Première loi. Vote au nouveau parlement européen unifié de la toute première loi post-fusion UE/CED, la "Loi européenne sur les amendes règlementaires et légales" héritée de l'Union Européenne. Elle traite en l'espèce des contraventions infligés par les états-membres à leurs concitoyens en cas de délits ou de crimes et qui sont réparties en classes numérotés en fonction de la gravité des faits commis. Jusque-là, dans la très grande majorité des pays européens, les amendes étaient d'un montant fixe déterminé par la loi ou la réglementation ce qui permettait de punir les contrevenants et de les dissuader de recommencer à l'avenir. Ce système n'était efficace que pour la moyenne de la population, car dans les situations extrêmes celui-ci était contreproductif. Une personne riche pouvait régler son amende d'un chèque sans qu'il lui en coute financièrement et sans en tirer une quelconque leçon pour l'avenir. Une personne modeste pouvait se voire ruiner par une amende qu'elle était dans l'incapacité de payer avec la certitude de devoir trainer une dette pendant la plus grande partie de sa vie avec même la possibilité de la léguer à ses enfants. Une plus grande justice semblait donc nécessaire aux yeux du législateur européen avec une transformation du système ou le niveau des amendes ne serait plus fonction de la loi de chaque état-membre mais de celui des revenus de la personne condamné. Ainsi, une personne subissant une peine d'amende serait contrainte de verser une somme de X% de ses revenus déclarés de la dernière année fiscale par niveau d'amende. Une amende de niveau II équivaudrait à l'obligation de verser l'équivalent de 2% de ses revenus. Les parlementaires espèrent ainsi que cela permettra de donner une véritable vertu éducative aux amendes en plus de leur aspect punitif déjà bien ancré en infligeant un châtiment assez douloureux pour que les personnes qui le subissent n'aient plus envie d'y être confronté tout en leur laissant la possibilité de s'en remettre.

1er Février 2024.
Pour le vingt-quatrième rapport de l'Agence Européenne de l'Armement, son directeur fait le point sur les programmes en cours.
Dans le domaine terrestre, le VBTT Boxer voie l'entré en service d'un vingt-cinquième, d'un vingt-sixième, d'un vingt-septième, d'un vingt-huitième, d'un vingt-neuvième et d'un trentième bataillon d'infanterie mécanisé. Ce qui permet d'activer une septième brigade.
Dans le domaine naval, les porte-avions de la Classe Europe voient la fin des essais et l'entrée en service du troisième exemplaire, l'ENS Andrea Doria, mais aussi les débuts des essais du quatrième exemplaire, l'ENS Michel de Ruyter. Les croiseurs de la Classe Etoile de bataille voient la poursuite des essais du quatrième exemplaire, l'ENS Mer de Corail. Les destroyers de la Classe Scipion voient l'entrée en service des dix-septième et dix-huitième exemplaire les ENS Aegidius et ENS Flavius Ricimer. Les frégates FREMM voient l'entré en service des vingt-et-unième et vingt-deuxième exemplaire, les ENS Pierre Savorgnan de Brazza et ENS David Livingstone. Les sous-marins de la Classe Pirate voient l'entré en service du huitième exemplaire, l'ENS Edward Teach.
Dans le domaine aérien, le bombardier Tu-22 Dragon voie l'entré en service d'un huitième et d'un neuvième escadron, ce qui permet d'activer une troisième escadrille et une première division aérienne. L'avion de transport A400M voie l'entré en service d'une onzième escadrille. L'hélicoptère de combat EC665 Tigre voie l'entré en service d'un dixième et d'un onzième régiment.


21 Février 2024.
Première visite. La présidente Lagadec-Potter effectue son premier voyage officiel hors d'Europe, en l'occurrence aux USA chez le président Mike Pence, successeur de Donald Trump destitué sept mois plus auparavant. La visite elle-même est un héritage de l'ancienne Union Européenne, inscrite au départ au programme du président de la Commission. Pence reçoit à la maison blanche sa partenaire européenne de manière polie et courtoise, presque chaleureusement par moment et en tous cas à des lieues de l'attitude souvent déplacé de son prédécesseur. Désireux de renouer des liens distendus sous l'administration Trump à cause du dédain/mépris ouvertement affichés à l'encontre des dirigeants du vieux continent, teintés d'hostilité en raison des liens de proximité avec l'URSS, Pence fait assaut d'amabilité avec un certain succès. La présidente Potter-Lagadec, qui souhaite elle voire les relations entre américains et européens repartir sur de meilleurs bases, comme à l'époque de la présidence d'Hillary Clinton, réagit favorablement et annonce qu'elle considère comme tourné les pages des mauvaises relations entre Washington et Londres/Bruxelles. Elle propose de repartir vers l'avant en relançant les négociations du North Atlantic Fair Trade & Investment Agreement (ou NAFTIA) ou Accord Nordatlantique de Commerce et d'Investissements Equitables (ou ANCIE) et du nouveau traité EURUSA d'administration du réseau ECHELON. Le premier texte doit remplacer le TAFTA mort-né en créant un grand bloc économique à cheval sur les deux rives de l'atlantique permettant aux occidentaux de défendre leurs intérêts économiques face aux géants comme la Chine et l'Inde, mais aussi de leur permettre de continuer à fixer les normes et règles de l'économie internationale. Mais le président Trump (qui était partisan d'un protectionnisme fort) avait suspendu la participation des USA au TPP, le pendant du TAFTA pour la zone asie-pacifique, et laissé s'enliser les négociations du NAFTIA en nommant avec retard (au bout d'un an et demi) de nouveaux négociateurs après avoir remercié l'ensemble des ambassadeurs américains au début de son mandat. Le second texte doit permettre de refonder sur de nouvelles bases le réseau d'interception et d'écoutes ECHELON, qui avait constitué l'épine dorsale des capacités de renseignement électronique du bloc occidental à l'époque de la guerre froide. Mais détourné de son usage par plusieurs gouvernements américains successifs pour espionner les européens dont la monté en puissance devenait problématique, il avait été débranché une dizaine d'années auparavant par Paris et Londres puis remis progressivement en service à la fin de la présidence d'Hillary Clinton mais sans qu'un nouveau traité ait pus être négocié. La aussi le président Trump s'était distingué en laissant délibérément trainer le dossier car il estimait que le nouveau texte en cour de négociations faisait la part trop belle aux alliés européens des USA, lesquels avaient répondus en effectuant une véritable grève du zèle pour les travaux de remise en état/mise à niveau des installations du réseau présentes sur leur sol. Fort heureusement, les milieux économiques et la communauté du renseignement ne partageaient pas l'opinion de l'ancien chef de l'état et s'étaient mobilisés pour éviter le crash des deux textes en sensibilisant les responsables politiques américains. Si Trump avait fait la sourde oreille, celui qui était à l'époque Vice-président s'était montré réceptif et avait agit pour son président accorde un minimum d'attention à ces questions. Devenu chef de l'état, il s'était efforcé de remettre sur pied les deux dossiers, ce qui le pousse à mettre à profit la rencontre du jour pour abonder dans le sens de la présidente et d'accepter de relancer les négociations sur les deux textes.

6 Mars 2024.
Premier rapport. Premier rapport de la Cour des comptes européennes, institution hérité de l'UE et qui est pour l'instant maintenue à Kirchberg au Luxembourg. Le rapport aborde le sujet délicat des scrutins électoraux ayant eu lieu l'année précédente et de leur cout. Le rapport reconnaît qu'étant donné le fait que ces élections étaient des premières historiques, il était impossible d'établir un barème déterminant les plafonds de dépenses mais aussi que certaines équipes de campagnes ont profité de la situation pour tenter d'éliminer leurs concurrents moins argentés en dépensant plus qu'eux. C'est ainsi que l'abandon de Donald Tusk, contraint de jeter l'éponge faute de pouvoir financer la suite de sa campagne, peut être attribué au niveau très élevé des dépenses de ses rivaux. Le rapport est divisé en deux parties, consacrés aux primaires d'une part et aux élections générales européennes d'autre part.
Dans le premier volet, il apparaît que les primaires ont donné lieu à de nombreuses violations sur le financement des campagnes électorales avec des choses comme la surfacturation des prestations diverses, la fraude fiscale, les emplois fictifs,....le tout pour soutenir l'effort de financement des campagnes pour les différents candidats. Néanmoins, les vainqueurs ont fait globalement preuve d'un plus grand sérieux et d'une meilleure gestion de leurs deniers que leurs concurrents. Le montant moyen des dépenses des finalistes est d'environ 125 millions d'euros, avec de grands écarts entre Alexis Tsipras (90 millions d'euros) et Donald Tusk (155 millions d'euros). Les membres de la Cour des Comptes suggèrent à l'avenir de fixer un plafond des dépenses pour les primaires européennes à 120 millions d'euros. Et de sanctionner plus sévèrement les candidats vainqueurs ayant enfreint les lois.
Dans le second volet, il apparaît que le montant des dépenses n'a guère évolué pour ce qui est des dépenses liés aux élections des europarlementaires, avec une hausse qui semble être indexé sur l'inflation. Mais il est vrai que les élus du parlement le sont à la proportionnelle par des scrutins de liste, ce qui laisse peut de place aux individualités et donc à des dépenses superflues pour mettre avant les candidats de manière personnalisé. Pour ce qui est de l'élection du président de l'exécutif européen, le montant moyen des dépenses est de 175 millions d'Euros par candidat, avec un grand écart entre Donald Tusk (110 millions d'euros) et Marianne Lagadec-Potter (210 millions d'euros). La Cour des Comptes suggère de fixer le plafond du montant des dépenses à 180 millions d'euros, mais aussi de rendre obligatoire la validation des comptes de campagne des candidats, assortis de sanctions adaptés en cas de dépassement des plafonds.


1er Avril 2024.

8 Avril 2024.
Première visite. La présidente Potter-Lagadec reçoit sa première visite officielle avec l'arrivée du premier ministre de la République du Japon, Monsieur Iichiro Hiraoka, qui en plus d'être le chef du gouvernement japonais est aussi le fils de l'écrivain et prix Nobel de littérature Yukio Mishima et de la grande universitaire spécialiste de l'Europe contemporaine Michiko Shoda. Pris toute sa jeunesse entre ces deux monuments de la vie intellectuelle nippone, il s'affirma en faisant des études de droit puis en devenant avocat avant d'entrer en politique sous les couleurs du parti conservateur. Il grimpa progressivement tout les échelons jusqu'à vaincre Shinzo Abe au cour de primaires homériques et d'accéder à la magistrature suprême six ans auparavant. La visite elle-même est hérité de la Communauté Européenne de Défense, et au delà des aspects formels, il s'agit pour le dirigeant japonais d'entamer les premiers pas en vue d'un véritable rapprochement stratégique avec l'Europe. En effet, le partenaire stratégique habituel du Japon qu'était les USA avait vu ca crédibilité sévèrement écorné par la présidence de Donald Trump, dont la politique étrangère instable et agressive avait posé de graves problèmes de sécurité au japon. Au point que la vieille alliance issue de la seconde guerre mondiale avec les américains était désormais remise en cause à Tokyo en dépit des efforts de Mike Pence, le successeur de Trump, pour se réconcilier avec son allié nippon. Et éviter une rupture comme avec les européens lors de la décennie précédente. Mais si le premier ministre japonais se montrait ouvert à une réconciliation avec Washington, il n'en montrait pas moins la volonté de diversifier ses alliances afin de ne pas se retrouver pris au piège d'une relation déséquilibré avec les USA. D'où ce voyage européen.
L'arrivée se fait au petit matin sur le tarmac de l'aéroport de Londres Heathrow, avec tapis rouge et haie d'honneur, l'accueil étant assuré par la présidente Potter-Lagadec en personne avant une parade dans les rues de Londres jusqu'au siège des institutions de l'exécutif européen dans l'European District de Canary Wharf. Après l'entrevue personnelle de rigueur ayant lieu sous le regard des journalistes, il y a une brève conférence de presse suivie par un déjeuner dans la grande salle de réception du siège de la Nouvelle Union Européenne. L'après-midi a lieu une rencontre avec les membres du conseil des commissaires européens suivit par une visite guidé du complexe européen avant un diner intime le soir au domicile personnel de la présidente dans le quartier de Mayfair. Lequel est suivi par un concert au Royal Opera House à Covent Garden avant de rentrer dormir à l'ambassade du Japon (pour le premier ministre) et à son domicile privé (pour la présidente). Au petit matin, la présidente raccompagne son invité jusqu'à son avion, ou après une nouvelle conférence de presse, elle lui fait ses adieux avant d'assister au décollage de son avion. Aux journalistes qui lui font remarquer que pour une rencontre censée être d'une grande importance, celle-ci a donné lieu à assez peu de discussion, la présidente répond que chaque plage de temps disponible (repas privé, trajet en voiture, concert,...) a été utilisé et que le contenu des différentes conversations s'est avéré aussi riche que d'un grand potentiel pour l'avenir du japon et de l'Europe.


22 Avril 2024.
Projets personnels. Vote au parlement européen unifié de la "Loi de moralisation de la vie publique", appelée aussi "Loi Francois Bayrou" du nom d'un eurodéputé français ayant porté des décennies durant cette thématique au sein de l'ancienne UE et récemment décédé. Le texte a pour objectif de rétablir la confiance dans l'action publique à l'échelle du continent à travers la mise en place de toute une série d'actions réclamés par les populations et les ONG depuis des années. Huit mesures sont ainsi décidés par le parlement afin de retrouver une réelle crédibilité auprès du public.
- Le suivi de l'activité des lobbyistes. Déjà présente au niveau des instances européennes grâce aux anciennes UE et CED, la création de registres des représentants d'intérêts et de codes de déontologie accompagné d'un fichier de traçabilité des rendez-vous entre parlementaires et lobbyistes devient obligatoire dans l'ensemble des états-membres.
- La suppression des sommes extra-indemnitaires alloués aux parlementaires. Dans nombre de pays européens, il existe à côté des indemnités légales des sommes d'argent prélevés sur les budgets des institutions nationales et réglementairement alloués aux parlementaires. Ceux-ci pouvaient attribuer ces sommes de manière plus ou moins discrétionnaires à des associations ou des collectivités mais aussi à des entreprises ou des particuliers, voir à eux-mêmes. Cela ne sera désormais plus possible.
- L'encadrement des activités de conseil. Dans de nombreux pays, les parlementaires peuvent cumuler activité politique et activité professionnelle privée, notamment dans le conseil aux entreprises. Avec un mélange des genres douteux. Il s'agit ici de limiter les risques de conflits d'intérêts entre défense de l'intérêt général et d'intérêts particuliers, avec un plafonnement des rémunérations privés à hauteur de 20% des revenus déclarés des élus.
- La fiscalisation de tous les frais et indemnités extra salariaux des parlementaires. Crées au départ pour permettre aux élus de payer leurs dépenses officielles liés aux activités de représentation politique, ces indemnités avaient donné lieux à des dérives qui consistaient à s'en servir pour des dépenses personnelles sans lien avec leurs mandats. D'où cette mesure pour tenir compte des évolutions, assortie d'une obligation d'en faire contrôler l'usage effectifs par les bureaux des assemblés parlementaires. Qu'elles l'aient ou non voulues auparavant.
- L'interdiction des emplois familiaux. Pour étoffer leurs équipes, les parlementaires avient depuis longtemps et pour nombre d'entre eux dans beaucoup de pays, pris l'habitude de s'adjoindre les services de membres de leurs familles. Si la pratique était légale, elle s'apparentait souvent à du népotisme et à un complément indu de salaire parlementaire. Et encore, quand il ne s'agissait pas d'emplois fictifs, car la pratique ne faisait généralement l'objet d'aucun contrôle véritable. C'est un pratique qui sera désormais interdite.
- Le non-cumul des mandats dans le temps. A l'avenir, il ne sera plus possible à un politique d'effectuer plus de trois mandats consécutifs de même nature au même niveau, que ce soit au plan européen, national ou local. Il s'agit ici d'éviter la constitution d'un corps de professionnel de la politique d'autant plus soumis aux influences qu'ils dépendent de leur statut d'élus pour maintenir leur train de vie. Et aussi pour permettre un renouvellement régulier de la classe politique, évitant ainsi de se retrouver avec des politiciens peu représentatifs et coupés des réalités.
- La déclaration obligatoire du patrimoine et des revenus. Il s'agit ici de s'assurer que les élus sont d'une probité exemplaire et ne fraudent pas le fisc, mais aussi que leur train de vie est conforme à ce qu'ils sont censés posséder en propre. Cette mesure, bien que populaire chez les citoyens a néanmoins déclenché un tollé chez les politiques européens dont beaucoup cris au voyeurisme ou à la chasse aux sorcières.
- L'obligation de déclarer annuellement l'ensemble de ses notes de frais, afin de dissuader les politiques de faire payer au contribuable/citoyen/électeur des dépenses qui seraient d'ordre privé.
- L'interdiction du pantouflage. Pratique récurrente chez les responsables politiques qui consistait à se faire embaucher dans une entreprise avec laquelle il (ou elle) à avait été en relation lors de l'exercice de sa charge publique. L'idée étant ici d'écarter tout risque d'influence d'une entreprise sur un responsable à qui on ferait miroiter un poste hautement rémunérateur dans le privée en échange de faveurs.
- La nécessité de posséder un casier judiciaire vierge pour pouvoir se présenter à une élection. Comme certains politiciens européens persistaient à s'accrocher ou à retrouver un mandat électoral en dépit du fait qu'ils avaient commis des crimes graves à caractère politico-financier, cette mesure visait à écarter des affaires les membres les moins honorables de la classe politique. Mais comme tenter d'infliger cette sanction de manière rétroactive touche à certaines questions d'égalités des chances et de constitutionnalité, il a été décidé qu'a l'avenir que tout homme ou femme politique condamné pour des faits commis dans le cadre de l'exercice de son mandat se verra automatiquement attribué une peine complémentaire d'innégibilité à vie.

En dépit du soutien du public à cette loi, un certain nombre de politiciens mécontents d'être dérangés dans leurs habitudes, alliés à des technocrates ex-bruxellois devaient faire une grève du zèle pour ralentir l'entrée en vigueur de la loi. Les décrets d'applications ne devaient êtres publiés au journal officiel européen qu'un an et demi plus tard à l'automne 2025 pour une application au premier Janvier suivant.


9 & 10 Mai 2024.
Réconciliation. Première réunion du Conseil de Partenariat Euro-Atlantique organisé depuis deux ans, dans les anciens locaux du siège de secours de l'OTAN en Belgique. Celle-ci ayant disparu une décennie auparavant, les bâtiments sont restés vides plusieurs années avant d'être racheté par la CED (avant la fusion avec l'UE) pour devenir le lieu de son propre siège de substitution en cas de destruction du premier lors d'un conflit majeur. L'évènement réunit le président des USA Mike Pence, la présidente de l'Union Européenne Marianne Lagadec-Potter, et pour la dernière fois l'ensemble des chefs d'états et de gouvernement européens. Le sujet de la rencontre est celui de la réconciliation entre européens et américains, les relations transatlantiques renaissantes à l'époque de la présidente Hillary Clinton ayant été sérieusement malmenés sous la présidence de Donald Trump. Celui-ci n'était pas parvenu à convaincre ses partenaires européens d'adhérer à sa vision du monde manichéenne et instable lors de la réunion de 2021, et de dépit ne s'était pas rendu à celle de 2022. Il avait délégué à la place son vice-président Mike Pence, lequel avait eut bien des difficultés à calmer les récriminations des européens qui trouvaient la politique étrangère de Trump aussi brutale et instable que dangereuse et contreproductive. Et en 2023 le sommet fut annulé à la dernière minute, le gouvernement américain se refusant à dire s'il allait envoyer quelqu'un ou non.
Finalement, le président Pence s'efforçant de recoller les morceaux s'est décidé à relancer le forum de discussion qu'est le Conseil de Partenariat. Le premier matin est consacré au bilan des relations transatlantiques sous la présidence Trump/Pence qui n'est guère brillant, mais ou toutes les parties impliqués en profitent pour reconnaissent leur torts, car si le président destitué est le principal responsable de la situation, les européens ne sont pas non-plus totalement innocents. Ils n'ont en effet rien fait pour modérer le personnage, allant parfois jusqu'à saboter certaines de ses initiatives en matière de politique étrangère. Des excuses sont réciproquement présentés et acceptés ce qui permit au déjeuner officiel de se passer dans une assez bonne ambiance, puis de passer l'après-midi à examiner la situation géopolitique internationale de manière détendue. Le jour suivant est consacrée le matin à tenter sans succès de mettre sur pied des plans destinés à influencer certaines crises qui menacent le monde occidental. Sans succès car les européens ont été sérieusement échaudés par les actions de "l'ami américain" sous la présidence Trump et qu'il reconnaissent avoir du mal à faire confiance au gouvernement américain. Il faudra attendre avant que des initiatives politiques communes puissent êtres a nouveaux mise sur pied. Peux désireux de repartir sur un échec alors que tout c'est bien passé jusque-là, Pence et Lagadec-Potter tombent d'accord pour obtenir un résultat minimum. Ils choisissent finalement de relancer des projets tombés en déshérence qui tiennent à cœur aux européens mais qui peuvent aussi grandement aux USA. Il s'agit du grand traité de libre-échange transatlantique NAFTIA et du Traité de Sécurité EURUSA II (nom semi-officiel venant des médias), le premier devant remplacé le TAFTA mort-né à la fin de la présidence McCain et le second le premier traité EURUSA dénoncé officiellement au début de la présidence Clinton. Le sommet s'est donc bien passé et se termine sur un succès, au point que le président Pence est le premier a apprendre en repartant de la bouche de la présidente de l'UE qu'a l'avenir les réunions du Conseil de Partenariat se feront sans les chefs d'états et de gouvernements des états-membres. Etant désormais légalement la seule habilité à s'exprimer et agir au nom des 33 membres de l'Union Européenne, Marianne Lagadec-Potter a insisté pour que la transition entre l'époque ou les chefs d'états et de gouvernement avaient l'initiative et celle qui a commencé se fasse en douceur. Ce qui l'a poussé à inviter ses "collègues" européens à cette réunion pour une dernière fois.


4 Juin 2024.
Opération Mare Nostrum III. Lors du sommet annuel de Londres réunissant les responsables de la sécurité intérieure, tant ceux des états membres que ceux de l'Union Européenne de bonnes nouvelles sont annoncés. Le nombre de personnes secourues en mer continue à diminuer, car sur la période 2023-2024, 17935 réfugiés/migrants à bords de 102 navires de toutes tailles et tous types ont bénéficié d'une aide européenne vitale. Le sujet a cessé de susciter l'intérêt du public, au point de figurer dans la rubrique "faits divers" et d'être en train de disparaître de la rhétorique des partis d'extrême-droite. Un second élément positif est que le phénomène a tellement diminué que les autorités européennes songent à mettre un terme à l'opération Mare Nostrum III pour confier le dossier aux garde-frontières européens. De plus, les trafiquants qui vivaient de l'organisation du flux d'êtres humains vers l'UE ont disparus définitivement, les derniers ayant commis l'erreur de se rapprocher des organisations djihadistes pour se diversifier en devenant leurs fournisseurs et/ou clients. Ce qui a entrainé des descentes de police pour la majorité d'entre eux, voir des actions des forces spéciales européennes pour les plus compromis.
_________________
"La véritable obscénité ne réside pas dans les mots crus et la pornographie, mais dans la façon dont la société, les institutions, la bonne moralité masquent leur violence coercitive sous des dehors de fausse vertu" .Lenny Bruce.


Dernière édition par Capitaine caverne le Dim Oct 01, 2017 13:49; édité 21 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Capitaine caverne



Inscrit le: 11 Avr 2009
Messages: 4138
Localisation: Tours

MessagePosté le: Mar Fév 07, 2017 14:24    Sujet du message: Répondre en citant

1er Juillet 2024.
Onzième présidence Italienne du Conseil de l'Union Européenne.

31 Juillet 2024.
C'est officiel. Publication au journal officiel européen du décret d'application de la "Loi européenne sur les amendes règlementaires et légales" qui la rendent opérationnelle. Afin d'éviter de trop bousculer les autorités nationales chargés de faire appliquer et respecter cette loi, le décret précise qu'elle n'entrera en vigueur qu'au premier janvier de l'année suivante.

14 Aout 2024.
Au terme de dix ans de procédure judiciaire lancés par les autorités européennes de la CED (au départ), la société de fabrication et de vente de matériaux de construction LafargeHolcim est définitivement reconnue coupable de l'ensemble des chefs d'accusation qui avaient été portés à son encontre. Née au 19ème siècle, la société était devenu le numéro 1 français des matériaux de construction avant même la seconde guerre mondiale. Compromis avec l'occupant nazi et le régime collaborateur de Matignon à travers son activité économique, elle évita de justesse la nationalisation-sanction après le conflit en réussissant à prouver qu'elle avait contribué aux réseaux de renseignements alliés. Elle devait mettre à profit la période de reconstruction pour étendre ses opérations à l'Europe de l'ouest et devenir le leader européen du secteur. Position renforcée par son investissement dans le développement des futures-ex colonies et protectorats de l'empire qui lui permirent de s'implanter dans des régions dont elle était absente jusque la comme le Levant, l'Afrique de l'Ouest, l'Afrique Centrale et l'Indochine. A la fin de la guerre froide, Lafarge était même devenu le leader mondial de sa branche d'activité grâce à son implantation dans le Kwang-Tchéou-Wan dans l'immédiat après-guerre mondiale. Initialement conçue comme devant seulement alimenter les programmes de BTP lancés par Paris sur ce territoire à bail longtemps négligé, celle-ci servit au final de tête de pont pour accéder au colossal marché chinois qui naquit dans la foulée de la victoire du KMT sur le PCC après la guerre civile chinoise. Cela permis à la firme française de prendre en 1999 le contrôle de son plus important rival, la société suisse Holcim à travers une fusion théoriquement entre égaux. Mais qui ne parvenais pas à cacher le fait que le siège, les laboratoires et la majorité des sites industriels se trouvaient en France, de même que la majorité des actionnaires. Ce fut au final un évènement imprévu de tous, le "Printemps arabe", qui provoqua la chute de l'entreprise car dans la foulé de la guerre civile syrienne et de l'ascension du Sultanat de Sham, certains de ses sites se trouvèrent dans des territoires contrôlés par le groupe terroriste.
Mais la ou la plupart des entreprises étrangères se contentèrent de fermer leurs sites et d'évacuer leurs employés, LafargeHolcim décida de poursuivre son activité et moyennant le paiement d'une "taxe califale" obtint des leaders locaux du Sultanat de pouvoir continuer ses activités. La combine devait tenir près de deux ans jusqu'à ce qu'elle soit dénoncé par une ONG au printemps 2014, poussant la société à fermer précipitamment ses usines et à licencier son personnel local. Le fait de découvrir qu'une grande firme multinationale européenne s'était associé à un groupe terroriste pour pouvoir poursuivre ses activités commerciales poussa aussi bien la France que la CED à lancer des poursuites judiciaires. Mais si pour Paris cela se termina par un plaidé coupable assortit de peines légères pour les cadres dirigeants et une amende extrêmement salé, il en fut autrement pour la Communauté Européenne de Défense. Son commissariat à la justice décida de faire passer un message en faisant un exemple avec la société parisienne, à travers l'invocation d'une loi remontant aux années 1970 et jamais utilisé jusqu'à présent. La "Loi sur les sanctions extraordinaires à l'encontre des entreprises collaborant" avait été inspiré par les différentes législations européennes mises en place après la seconde guerre mondiale pour punir les grandes entreprises ayant collaboré avec les allemands (et les japonais). Elle visait à dissuader de manière préventive, en cas de troisième guerre mondiale avec le bloc communiste, les grandes entreprises de la communauté de chercher à s'entendre avec d'éventuelles autorités d'occupations soviétiques ou avec des régimes collaborateurs communisant. Le résultat fut qu'après deux procès suivit d'appels et d'un pourvoi devant les cours de justice européenne, LafargeHolcim Ltd fut reconnu coupable de "association de malfaiteurs en vue d'une entreprise terroriste", "complicité d'actes terroristes", "financement d'entreprise terroriste", "complicité de crime de guerre et de crimes contre l'humanité", "mise en danger délibérée d'autrui", "non-assistance à personne en danger", "exploitation abusive du travail d'autrui", "fraude fiscale", "faux et usages de faux", "négligence" et "recel". En plus de lourdes peines de prisons pour les dirigeants, dont aucune ne fut inférieure à 20 ans, et d'une amende équivalent à un an de chiffre d'affaire, la société fut "nationalisé" par l'Union Européenne. Et sans qu'aucune indemnité ne soit versé aux actionnaires dont plusieurs y laissèrent leur santé financière. Réorganisé et restructuré en vue d'une efficacité optimale, la société fut privatisé six ans plus tard, son actionnariat étant vendu par tranches aux enchères.


6 & 7 Septembre 2024.
Réconciliation. Réunion du Conseil Euro-soviétique à Leningrad, principale ville du nord-ouest du territoire de l'Union des Républiques Souveraines Soviétiques. Elle rassemble Ioulia Timochenko, la présidente de l'URSS, la présidente de l'Union Européenne Marianne Lagadec-Potter et pour la dernière fois l'ensemble des chefs d'états et de gouvernements européens. Comme pour le conseil de partenariat, ceux-ci ont fait l'objet d'une invitation afin que la transition entre avant et après la fusion UE-CED se fasse proprement. Le sujet est celui des tensions persistantes qui empoisonnent les relations des européens et des soviétiques depuis une dizaine d'années et le lancement d'un projet de bouclier anti-missile par la CED. Bien que celui-ci n'ait finalement jamais vu le jour, car jugé trop couteux pour une efficacité incertaine, ce grief s'était ajouté à d'autres pour maintenir un certain état d'irritation au sein du pouvoir soviétique. Heureusement pour eux, les européens n'avaient jamais eu à en subir les conséquences, Moscou jugeant plus utile de laisser les relations euro-américaines se dégrader jusqu'à la rupture et la mort de l'OTAN. Et après avoir atteint presque sans rien faire l'un des objectifs majeurs de sa politique étrangère depuis les années 1950, de régulièrement verser du sel sur les plaies pour empêcher toute véritable réconciliation entre européens et américains. Inquiété par le début de rapprochement à l'époque de la présidence Clinton, Moscou avait assisté avec bonheur à la présidence Trump qui avait fait à peu près tout ce qui était possible pour se mettre à dos ses alliés européens. Ce qui avait entrer les européens et les soviétiques dans une relation étrange, ou ils plus que des partenaires mais moins que des alliés tout en restant des rivaux sur bien des dossiers.
La chef de l'état soviétique est donc présente à Kaliningrad pour dissiper les malentendus et essayer de relancer une relation capitale pour l'URSS. La présidente Européenne est la pour les mêmes raisons mais ne partage pas le même point de vue que sa collègue sur l'état des relations entre UE et URSS qu'elle estime dégradés en raison de certaines prises de positions de Moscou. De fait, le premier jour de la rencontre est contrasté car si le matin tout le monde est plus ou moins d'accord sur le bilan de la situation internationale, ce n'est plus le cas l'après-midi pour ce qui est de l'interprétation à en faire. Si la montée en puissance de la chine et de l'inde inquiètent de manière unanime par leurs répercussions sur les équilibres régionaux et mondiaux, il n'y a pas accord sur la vision des relations entre "l'est" et "l'ouest". Timochenko estime que les tensions sont dues à la combinaison de la déloyauté des occidentaux en général et des USA en particulier vis à vis de l'URSS, lesquels ne tiennent pas leurs engagements vis à cis de leur partenaire oriental, et de la volonté manifeste des mêmes acteurs de reléguer toujours plus à l'est et au nord les soviétiques en n'hésitant pas à empiéter sur leur sphère d'influence. Lagadec-Potter pense elle que si les occidentaux ne tiennent pas toujours leurs engagements, c'est en bonne partie due à une attitude passablement ambiguë de Moscou à leur égard avec une fâcheuse proportion à se lancer de manière récurrente dans des opérations de déstabilisation ciblant leurs minorités russophones, leurs élections ou leurs systèmes informatiques. Pour l'empiètement sur la sphère d'influence soviétique, elle estime que les occidentaux mettraient moins souvent les pieds dans le plat si elle n'était source de déstabilisation et que Moscou y faisait le ménage elle-même. La première journée se termine donc dans une ambiance tendue, même si de part et d'autre il y a une réelle volonté d'améliorer la situation. Le second jour commence sur le constat partagé que si le rapprochement économique puis politique entamé une décennie auparavant entre européens et soviétiques, et qui jusque-là s'est avéré profitable pour tous, doit se poursuivre et peut-être s'approfondir, il faut mettre un terme aux différents qui les séparent. Et Raviver la relation euro-soviétique avec des projets concrets qui peuvent bénéficier au plus grand nombre. La matinée est consacrée au règlement des contentieux, ce qui ne se fait pas sans mal, les différents intervenants étant amenés à reconnaître qu'ils ne sont pas totalement innocents dans certains problèmes ayant affligés leurs pays respectifs. L'après-midi, qui se déroule dans une ambiance sensiblement plus détendue que celui de la veille, avec des discussions sur la meilleure manière de relancer les relations euro-soviétiques. Le soir venu, un accord est trouvé avec la décision d'approfondir l'accord de libre-échange qui lie les deux partenaires, principalement en augmentant le nombre de secteur économiques ouverts à la concurrence et les volumes commerciaux autorisés de part et d'autre. Il est aussi décidé d'entamer des discussions sur la conception, la fabrication et la mise en œuvre d'un bouclier anti-missile commun devant protéger les territoires européens et soviétiques de la menace des missiles balistiques d'où qu'ils viennent. Dans les heures qui suivent, les USA s'inquiètent officiellement des projets euro-soviétiques. Et ce aussi bien ceux à caractère économiques, car ils risquent à terme de rassembler une zone commerciale de 900 millions d'habitants dont pourrait être exclus les USA, que ceux militaires car un bouclier anti-missile commun à Moscou et Londres/Bruxelles signifierait la perte définitive de l'allié européen et la constitution d'un nouveau pole de pouvoir sur lequel Washington n'aurait aucune prise.


1er Octobre 2024.

15 Octobre 2024.
Projets personnels. Vote au parlement européen unifié de la "Loi de définition des caractéristiques de l'Union Européenne". Celle-ci est aussi surnommé "Loi Blanco" ou "Loi gruyère" par les médias du fait qu'elle doit combler les nombreux manques de la Loi fondamentale européenne. Lesquels n'avaient pus êtres comblés faute de consensus entre les constituants d'orientations différentes. Du nom des fonctions et des organismes en passant par leurs rôles et prérogatives précises, tout y passe en matière de manques à combler. De manière générale, les parlementaires ont fait preuve d'un réel conservatisme/manque d'imagination car dans la plupart des cas, les noms des organismes et institutions sont directement repris de ceux portés du temps des anciennes UE et CED. Quand aux rôles et prérogatives, ils sont essentiellement une hybridation des caractéristiques des prédécesseurs qui laisse l'impression que l'on a moins assisté à la fusion qu'à l'absorption de l'Union Européenne par la Communauté Européenne de Défense. La très sensible question des moyens à allouer aux euro-parlementaires pour qu'ils puissent avoir une action efficace a été réglé d'une manière pragmatique mais contesté. A savoir qu'afin de limiter le risque qu'ils se montrent sensibles à la corruption et aux influences des lobbys, il a été décidé de les payer aussi bien que possible et que leurs nouvelles indemnités seraient constitués du cumul de ce que touchaient les anciens parlementaires de deux organismes européens. Ce qui fait d'eux les élus de niveau parlementaire les mieux payés d'Europe.

7 Novembre 2024.
USA. Lors des élections présidentielles américaines, le duo républicain formé par Mike Pence et Ben Carson, les présidents et vice-présidents sortants, est largement battu. La victoire est remporté par le ticket démocrate formé par Barrack Obama (63 ans, fils d'un homme politique kényan ayant fait ses études aux USA) et sa colistière Caroline Kennedy (66 ans, fille de JFK et nièce de deux anciens présidents), et qui sont respectivement sénateurs de l'Illinois et gouverneur du Massachusetts. Le président sortant à trainé comme un boulet le bilan calamiteux de son prédécesseur pendant toute la campagne, sans parvenir à mobiliser à fond les électorats traditionnels républicains, et sans obtenir le soutien des blancs pauvres qui avaient porté l'élection de Trump. Obama et Kennedy ont réussit à très fortement mobilisé leurs électorats traditionnels (femmes, jeunes, minorités,...) en créant chez eux une vague d'enthousiasme sans précédent, mais en plus en récupérant les voies d'une fraction importante de la frange modéré des républicains. Le résultat final est un raz de marée historique pour les démocrates, avec un score de près de presque 58% du vote populaire et 91% des grands électeurs en leur faveur. Les sortants ne parviennent à emporter que 7 états dont le plus important (la Géorgie) ne lui a apporté que 17 grands électeurs et à peine plus de 2% du vote populaire. Le parti démocrate en profite pour obtenir la majorité absolue au Sénat et à la chambre des représentants, marquant les débuts de ce qui devait s'appeler plus tard la "révolution progressiste".
_________________
"La véritable obscénité ne réside pas dans les mots crus et la pornographie, mais dans la façon dont la société, les institutions, la bonne moralité masquent leur violence coercitive sous des dehors de fausse vertu" .Lenny Bruce.


Dernière édition par Capitaine caverne le Jeu Sep 21, 2017 14:08; édité 10 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Capitaine caverne



Inscrit le: 11 Avr 2009
Messages: 4138
Localisation: Tours

MessagePosté le: Mar Fév 07, 2017 14:25    Sujet du message: Répondre en citant

1er Janvier 2025.
C'est officiel. Entrée en vigueur de la "Loi Européenne sur les amendes règlementaires et légales" à minuit et premier contrevenant sanctionné à peine une heure plus tard. Il s'agit en l'occurrence d'un italien ayant commis un excès de vitesse sur une autoroute près de Milan et intercepté par une patrouille de carabiniers. L'individu étant récidiviste, il écope d'une amende de classe II équivalente à 3,6 millions d'Euros payable avant contestation. Le montant spectaculaire de l'amende est due au fait que l'homme qui doit la payer n'est autre que Silvio Berlusconi, le fameux milliardaire, qui en dépit de ses 88 ans et de sa retraite du monde des affaires et de la politique, reste propriétaire et actionnaire majoritaire du Groupe Fininvest. En dépit de sa proportion à se retrouver impliqué dans des procédures judiciaires à rallonge, "Il Cavaliere" payera cette fois sans discuter sur l'insistance de sa fille ainée qui en profitera pour lui confisquer son permis de conduire et l'obliger à se contenter des places arrières d'un véhicule avec chauffeur.

1er Février 2025.
Pour le vingt-cinquième rapport de l'Agence Européenne de l'Armement, son directeur fait le point sur les programmes en cours.
Dans le domaine terrestre, le VBTT Boxer voie l'entré en service d'un trente-et-unième, d'un trente-deuxième, d'un trente-troisième, d'un trente-quatrième, d'un trente-cinquième et d'un trente-sixième bataillon d'infanterie mécanisé ce qui permet d'activer une huitième et une neuvième brigade et une seconde division mécanisé.


1er Avril 2025.

10 & 11 Mai 2025.
Nouveau départ. A Norfolk en Virginie, dans la plus grande base navale américaine de la cote est à lieu la réunion annuelle du Conseil de partenariat euro-atlantique. Celui-ci réunit le président des USA Barrack H Obama et la présidente de l'UE Marianne Lagadec-Potter, qui est venue sans les chefs d'états et de gouvernements européens des états-membres. Elle est toutefois accompagné par une délégation qui comprend son commissaire aux affaires étrangères et celui à la défense. Sont aussi présents les premiers ministres français, britanniques et le chancelier allemand, qui représentent leurs pays respectifs de manière indépendante sans lien avec les autorités européennes. Le premier jour est consacré au bilan de l'année écoulé et à l'analyse des relations internationales et voient des différents apparaître au grand jour. Le président américain reproche à ses collègues européens ce qui apparaît comme le rabibochage en cour avec les soviétiques et leur traduction économico-militaire annoncé qui menace de léser les intérêts américains. Les européens répondent qu'un rapprochement avec Moscou ne leur serait pas apparu nécessaire si les USA n'avait pas piétiné sans vergogne les intérêts de leurs alliés sous la présidence Trump et n'étaient pas apparus comme une source de déstabilisation. Obama n'étant pas Trump, les discussions se calment et se réchauffent progressivement au cour de la journée. Au soir, les différents participants à la conférence conviennent qu'un retour à une situation stratégique euro-américaine similaire à celle existant du temps de la défunte OTAN n'est désormais plus possible car les uns et les autres ont divergé de manière importante. A Washington, on regarde vers le Pacifique et au delà le continent asiatique, tandis qu'à Londres/Bruxelles on regarde vers l'est et le sud en direction de l'URSS et du continent africain. Le résultat est que si une véritable alliance comme du temps de la guerre froide et des années qui avaient suivit semble désormais impossible, européens et américains doivent s'efforcer d'êtres aussi proches que possible et de s'entendre au mieux. Le deuxième jour se passe dans une ambiance presque chaleureuse et marqué d'un étrange sentiment de soulagement, comme si un poids avais cessé de peser sur les épaules de tout le monde. Le matin est consacré aux négociations sur le traité de libre-échange NAFTIA, qui si elles ont effectivement repris avec énergie sous la présidence Pence n'en n'ont pas moins accumulé un réel retard par rapport au planning initial. Alors que la signature aurait du intervenir au cour de l'année 2026, il apparaît que cela ne pourra avoir lieu avant 2027 ou 2028 au mieux. Négligés et laissés de coté par Trump qui désirait flatter son électorat hostile au libre-échange tel qu'il était conçu habituellement par les républicains, le NAFTIA n'avait survécu que grâce au soutien indéfectible d'une partie des milieux économiques et des caciques du GOP. Le président Obama espère pour sa part que le texte pourra être ratifié avant la fin de son mandat. L'après-midi est lui consacré au Traité EURUSA II qui est signé au cour d'une cérémonie solennelle. La première version de ce traité, signé en 1946 entre la France, le Royaume-Uni et les USA, organisait la coopération entre signataires en matière de renseignement électronique. Dénoncé officiellement au moment de la rupture euro-américaine par les européens, la mise au point d'une version de remplacement avait été décidé sous la présidence d'Hillary Clinton et avait survécu à la présidence Trump grâce au soutien des militaires et sécurocrates américains. Ils y voyaient le moyen d'améliorer la protection des USA en s'appuyant sur un réseau renouvelé d'interceptions des communications à l'échelle globale au moins aussi puissant que l'ancien ECHELON. La nouvelle version est toutefois différente car il n'y plus trois mais cinq signataires, USA, UE, France, Royaume-Uni et RFA afin de tenir de l'évolution des rapports de force internationaux. L'Allemagne étant redevenu une véritable grande puissance internationale depuis la fin de la guerre froide et sa réunification, et une nouvelle puissance étant apparue avec la fusion de l'ancienne UE et de la CED. Ensemble, les cinq signataires compose le "premier cercle", seul habilité à administrer le réseau et à prendre des décisions relatives à son fonctionnement. Mais très vite on les surnommera les "five eyes", eut égard à leur nombre et leur proportion à espionner tout le monde. Il existe aussi dans le texte un "deuxième cercle", composé des pays alliés considérés comme fiables (Japon, Israel, Iran, Vietnam, RDC,..) qui auront un accès limité au système pour répondre à leurs propres besoins en matière de sécurité, essentiellement à ce qui les concernent. Un "troisième cercle" est prévue avec tous les pays amis, qui pourront recevoir la partie du flux de donnés interceptés qui les concernent directement. Le "dernier cercle" est celui des pays non liés aux cinq signataires, les pays neutres ou mêmes hostiles qui pourront demander à accéder aux informations les concernant en cas de crise grave, essentiellement pour des affaires de terrorisme sous réserve d'un vote unanime du "premier cercle". Le successeur du réseau ECHELON, le réseau ARGUS doit lui entrer en fonction dès la ratification du texte (chose effective dès la mi-2026).

3 Juin 2025.
Opération Mare Nostrum III. A l'occasion du dernier sommet annuel de Londres des responsables de la sécurité intérieure européenne est dévoilé un rapport qui fait office d'acte de clôture pour une opération ambitieuse qui aura duré plus d'une décennie. Dernier sommet en effet, car les autorités européennes ont décidé d'y mettre un terme. Sur la période 2024-2025, 10243 personnes venant d'Afrique et du moyen-orient se déplaçant à bord de 51 embarcations de toutes tailles et de tous types ont été secourues par les personnels de Mare Nostrum. Et du point des autorités européennes, le lourd et couteux dispositif mis en place ne se justifie plus, les membres de l'Agence des Gardes Frontières Européens et leurs navires/aéronefs suffisant à la tache. Au besoin, leurs effectifs seront renforcés par leurs homologues nationaux, les militaires européens continuant à agir de manière ponctuelle lors de leurs transits sur le théâtre des opérations. Le phénomène des migrants/réfugiés est à ce point entrée dans le paysage qu'il ne figure plus que dans les médias locaux/régionaux et que les populations européennes n'y accordent plus guère d'attention. Les Centres Européens d'Assistance aux Réfugiés répartis sur tout le pourtour sud et est de la Méditerranée sont désormais totalement intégrés à leur environnement humain et politique, leur activité fluctuant au fil des saisons et des années, participant même à la bonne santé des économies locales. Les aspirants africains ou arabes à une vie nouvelle en Europe ont eut complètement intégré les CEAR à leurs stratégies visant à changer de rive, au point qu'ils préfèrent le plus souvent attendre leur tour plusieurs mois dans les villes à proximité des camps plutôt qu'a risquer leur vie sur les eaux. Leurs économies servent ainsi souvent à pratiquer une petite activité commerciale pendant quelques mois, et ne terminent pas dans les poches des mafias qui pratiquent le trafic d'êtres humains. Le bilan pour certains pays de départ est toutefois très négatifs comme pour la Syrie ou la Lybie. Dans le cas syrien, sur 24 millions d'habitants avant-guerre, il n'en reste plus que 18 millions aujourd'hui. 4 millions de syriens (ou ex-syriens) vivent en Europe ou les plus anciens ont déjà acquis la nationalité de leur pays d'accueil, 1 millions vis dans des camps de réfugiés dans les pays limitrophes (Turquie, Irak, Jordanie, Liban, Palestine et Israel) et un dernier million est sur le voie du retour vers la mère-patrie. En Lybie, sur les 7 millions d'habitants avant-guerre, 1800000 manquent à l'appel dont les deux-tiers vivent en Europe sans intention de rentrer au pays, certains ayant même déjà étés naturalisés dans le pays ou ils vivent. Plusieurs autres pays présentent aussi des pertes sensibles de populations comme l'Erythrée, le Soudan ou le Yémen. Passer une première période de tensions dues à un afflux aussi massif qu'imprévu de population, les pays européens et leurs gouvernements tirèrent largement parti de la situation pour stimuler leurs économies nationales, et même dans une certaine mesures leurs sociétés. Les réfugiés/migrants étaient de fait des consommateurs, avant de devenir des travailleurs puis ultérieurement pour certains des citoyens. Dans plusieurs pays comme l'Allemagne, l'Italie ou la Yougoslavie, l'afflux de réfugiés/migrants était même assez fort pour annuler l'effet de la baisse de la population due à la chute de la natalité et à l'émigration, maintenant stable le nombre d'habitants. Dans quelques autres pays, le nombre d'habitants fut même accrut, avec par exemple plus 2 millions de personnes pour la France qui se trouvait ainsi à frôler les 70 millions d'habitants en 2025. Certes, il y avait la question sensible de l'intégration, mais désireux d'éviter les erreurs commises en la matière au siècle précédent avec les gens venus des anciennes colonies, les gouvernements firent des efforts suffisant pour que les nouveaux venus se sentent bien accueillis. Et qu'ils puissent envisager leur avenir avec sérénité, au point que l'Union Européenne commençait à apparaître comme plus ouverte que les USA en la matière et à attirer étudiants, talents et investisseurs venus de l'ancien tiers-monde.

8 Juin 2025.
Projets personnels. Vote au parlement européen de la "Loi de définition des rapports entre instances européennes et instances nationales". Elle vise à mieux définir les rapports entre la nouvelle Union Européenne et les états qui la composent, mais aussi entre organismes européens et organismes nationaux. Ce qui est devenu une question des plus compliqués depuis la fusion UE-CED car les deux organismes n'avaient pas seulement des fonctions différentes mais n'entretenaient pas non plus le même type de relations avec leurs états-membres. Dans le cas de la CED, on avait affaire à des relations du même genre qu'entre un syndic et des copropriétaires, avec une habitude prise de longue date d'accorder au Commissariat européen un vrai pouvoir décisionnel dans la limite de certains paramètres prédéfinis. Mais aussi une réelle autonomie d'action, les gouvernements conservant le choix des grandes orientations stratégiques et le pouvoir de décider en dernière instance. Les relations entre UE et états étaient davantage comme celles d'un conseil d'administrations et des actionnaires. Avec des états relativement négligents, le plus souvent absents du niveau européen et qui se déchargent de leurs responsabilités sur une commission qui se trouve souvent incapable de prendre des initiatives fortes. Mais qui s'assure que les institutions fonctionnent et donne les résultats escomptés, du moins hors périodes de crise.
_________________
"La véritable obscénité ne réside pas dans les mots crus et la pornographie, mais dans la façon dont la société, les institutions, la bonne moralité masquent leur violence coercitive sous des dehors de fausse vertu" .Lenny Bruce.


Dernière édition par Capitaine caverne le Dim Oct 01, 2017 14:04; édité 10 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Capitaine caverne



Inscrit le: 11 Avr 2009
Messages: 4138
Localisation: Tours

MessagePosté le: Mar Fév 07, 2017 14:27    Sujet du message: Répondre en citant

1er Juillet 2025.

7 & 8 Septembre 2025.
Nouveau départ. A l'occasion du sommet de Varsovie a lieu la réunion annuelle du Conseil Euro-Soviétique, qui réunit la présidente soviétique Ioulia Timochenko et la présidente européenne Marianne Lagadec-Potter. Les deux femmes sont entourés de leurs conseillers et de leurs ministres/commissaires les plus importants. Un an de dialogue constant à permis une sensible baisse des tensions entre l'est et l'ouest de l'Europe, au point qu'un accord a put être conclu ) propos des relations commerciales communes. Le premier jour est consacré à un bilan de l'année écoulé en matière de géopolitique, avec en tête des préoccupations la dangereuse hausse des tensions entre la République de Chine et ses voisins d'Asie Orientale, accompagné par la difficile gestion des conséquences du réchauffement climatique. Sur le plan économique, si la situation est bonne et va en s'améliorant constamment pour Londres/Bruxelles et Moscou, il y a une réelle inquiétude sur les conséquences du retrait américain des Accords de partenariat transpacifique/ Trans-Pacific Partnership Agreement orchestré à l'époque du président Donald Trump pour complaire à son électorat. Semblant sans conséquences sur le moment, la situation s'est régulièrement dégradé jusqu'à ce que la chine demande à y entrer avec l'objectifs assez évident d'évincer les entreprises américaines de la région du pacifique. L'après-midi est consacré à une séance de réflexions sur les solutions concrètes à apporter aux problèmes d'intérêts communs, d'où il ressort que seule la mise sur table de l'ensemble des dossiers et un dialogue constant sur chacun de ceux ou un accord aura put être trouvé permettra d'avancer efficacement.
Le deuxième est séparé en deux temps fort, avec le matin la signature d'un avenant au Traité de libre-échange euro-soviétique vieux d'une décennie et qui régissait jusque-là les relations commerciales entre Moscou et Londres/Bruxelles. Le texte lève toutes les restrictions relatives aux volumes de biens et de services susceptibles d'êtres échangés et ouvre de nouveaux secteurs aux investissements. Du coté soviétique, seuls les secteurs du nucléaire, de l'armement et de l'aérospatiale restent protégés, tandis que chez les européens, l'agro-industrie, le BTP et l'automobile restent exclus. Toutefois des projets pourront faire l'objet d'investissements spécifiques dans les secteurs protégés suite à des accords entre gouvernements de l'est et de l'ouest si ceux-ci en ressentent le besoin. L'après-midi est consacré au lancement officiel du projet Argyraspides bouclier d'argent en grec ancien), qui consiste à concevoir, fabriquer et mettre en œuvre un bouclier anti-missile commun destiné à protéger les territoires européens et soviétiques de toute attaque nucléaire par missile balistique. Initialement contesté lorsqu'il avait été présenté, surtout par les plus atlantistes (à l'ouest) et par les plus conservateurs (à l'est), il a été possible de réduire partiellement les oppositions lorsque certains des adversaires des deux bords ont put être convaincus de la pertinence du concept comme outil de défense et comme moyen de rapprochement stratégique (et peut-être un jour d'alliance) entre l'Union Européenne et l'Union des Républiques Souveraines Soviétiques. Au terme du sommet chacun repart chez soi avec la sensation du devoir accompli et d'avoir fait un grand pas en avant pour rapprocher l'est et l'ouest de l'Europe.


16 Septembre 2025.
Allemagne.A l'occasion des élections fédérales allemandes, le parti social-démocrate du Chancelier sortant Martin Schultz remporte le scrutin ce qui lui permet d'obtenir un nouveau mandat de chef du gouvernement. Affaibli par des promesses électorales qu'il n'a pas sut faire appliquer entièrement, il a toutefois réussi à maintenir son alliance avec Die Linke et même obtenir le ralliement des écologistes de Alliance 90/Les Verts. Les verts obtenant un score légèrement supérieur à celui des néo-communistes, cela permet à leur leader Cem Ozdemir de devenir vice-chancelier, une première pour un homme politique d'origine étrangère en Allemagne. Les Conservateurs de l'Alliance CDU/CSU restent eux dans l'opposition avec les Libéraux-Démocrates.

30 Septembre 2025.
Le Grand Défilé. Quatre années après sa dernière édition a lieu le défilé quadriennal de commémoration de la création des FAE ou Forces Armées Européennes. Bien que l'événement soit devenu "ordinaire", il a lieu pour la première fois depuis la fusion entre UE et CED et la naissance de l'Europe unifiée. La cérémonie est donc supervisée par Marianne Potter-Lagadec, la présidente de l'Union Européenne. Les circonstances historiques aidant, l'ensemble des élites politico-militaires du continent sont présentes, avec les ambassadeurs accrédités y compris l'américain et plusieurs petits nouveaux représentants des organisations internationales comme l'Union Africaine ou l'ASEAN. Un contingent de journalistes venus du monde entier et d'une importance sans précédent est présent pour l'occasion, les américains donnant même la sensation de faire de gros efforts pour faire oublier leur faiblesse de la précédente édition. L'invité d'honneur est Yacef Larbi Ben M'hidi (65 ans), secrétaire général en fonction de la Ligue des Etats Arabes et fils d'un ancien président de la République d'Algérie Unie.
En ouverture du défilé viennent les unités protocolaires de 32 des 33 états-membres de l'UE, et l'Islande bien que ne possédant pas d'armé a envoyé un détachement de l'unité d'intervention de sa police pour faire bonne figure. Puis vient le tour des écoles militaires, celles d'officiers avant celles de sous officiers, celles des unités d'active avant celles des unités de réserve. Juste après viennent les détachements des forces de sécurité civile, police, pompiers, douaniers,...accompagnés par les élèves des écoles correspondantes. Suivent les unités d'élites des forces terrestres, parachutistes, infanterie de marine, troupes de montagne, commandos, forces spéciales et unités paramilitaires des services de renseignement. Vient alors le tour des troupes conventionnelles à pied avec leurs unités associés, juste avant le défilé aérien qui voit passer en premier les voilures tournantes dont les hélicoptères de combat (Eurocopter EC665 Tigre, Boeing AH-64 Apache), ceux de transport (Eurocopter EC160 M & EC725 Caracal, NHIndustries NH90 TTH, Sikorsky CH-53K King Stallion, Boeing CH-47F Chinook), de reconnaissance (Eurocopter EC635, Hugues MD 500 Defender), d'entrainement (Eurocopter EC125 Squirel & EC130 Sandfox) et les polyvalents (Eurocopter EC120 Colibri). Derrière vient le passage des voilures fixes avec les drones MALE (General Atomics MQ-9 Reaper) et HALE (Northrop Grumman RQ-4 Global Hawk), les avions multirôles (Dassault Rafale F5, Eurofighter Typhoon T5), ceux d'attaque au sol (Fairchild A-10 Thunderbolt II, Soukhoi Su-25KM Scorpion), les bombardiers (Boeing B-52K Stratofortress, Tupolev Tu-22ME Dragoon), les avions de commandement et détection (Airbus A330 Eagle Eye), les ravitailleurs (Airbus A330 MRTT), les avions de transports (CASA C-295, Lockheed C-130 XL, Airbus A400M Atlas, Boeing C-17 Globmaster III, Antonov An-124) et d'entrainement (Airbus Defense Hawk 128, Aermacchi M-346). Après le défilé aérien vient celui des troupes motorisées avec en premier lieu celui des engins de reconnaissance (Nexter/Renault EBRC Jaguar, VEC-M2 Pegaso), les chars de combat (KANT Delestraint 140 T4, BAE Systems SL & A FV4038 Challenger 3A, KANT Leopard 2A8, Duro-Dakovic M-14B), les véhicules de combat d'infanterie (Nexter/Renault VBCI Chevalier, BAE Systems SL & A M2A4 Bradley), les transports de troupes (Nexter/Renault VBMR Griffon, ARTEC Boxer), les missiles antichars (MBDA MMP, MBDA HOT, MBDA Eryx), les canons tractés (Nexter Caesar, BAE GCS Excalibur), les canons automoteurs (Nexter AuF1, M109A7), les lance-roquettes multiples (Lockheed Martin M270 MLRS, Israeli Military Industries LAR-160), les mortiers (TDA Armements MO 120 RT, RUAG Holding HG Cobra), les missiles de défense aérienne (MBDA Rapier, Airbus Technologies Crotale R-440 NG, MBDA Aster, Raytheon MIM-104F Patriot, Almaz-Antei S-300 Favorit, Almaz-Antei S-400 Triumph), les missiles de croisière terrestres (MBDA Hades II, OKB Makaiev Scud-C) et maritimes (MBDA MdCN, Raytheon BGM-109C/D Tomahawk). Vient alors la dernière partie du défilé avec la revue navale sur la Tamise avec les porte-avions (Classe Europe, Classe Boucanier), les croiseurs (Classe Etoile de Bataille, Classe Ticonderoga), les destroyers (Classe Scipion, Type 45), les frégates (Classe FREMM, Classe Lafayette), les corvettes (Classe MEKO 100, Classe Gowind 90), les sous-marins (Classe Pirate, Type 212), les navires amphibies (Classe America, Classe Wasp), les navires de guerre des mines (Classe Tripartite II, Classe Avenger II), les patrouilleurs (Classe P400, Classe River), et les navires logistiques (Classe Berlin, Classe Mars). Pour clore le défilé vient le tour de l'aéronautique navale avec les hélicoptères (NHIndustries NH90 NFH, Sikorsky SH-60 Seahawk), les hybrides (AgustaWestland AW609N, Boeing-Bell MV-22 Osprey), les drones (Northrop-Grumman MQ-8 Fire scout & MQ-4 Triton), puis les avions (Boeing F/A18 Advanced Super Hornet, Grumman E-2D Hawkeye, Boeing EA-18G Growler, ShinMaywa US-2, Breguet Atlantic Br 1150 Atlantic 3). Lorsque la cérémonie s'achève, c'est un nouveau succès politique, médiatique et populaire d'une ferveur peu commune en raison de l'unification européenne encore toute neuve.


1er Octobre 2025.

1er Décembre 2025.
Projets personnels. Vote au parlement européen de la "Loi européenne sur le salaire minimum". Comme pour la loi sur la moralisation de la vie publique, il s'agit d'une promesse de campagne de la présidente Lagadec-Potter à l'attention des populations. L'idée centrale était que les anciens organismes européens UE et CED, pour efficaces qu'ils étaient dans leurs domaines respectifs, étaient aussi perçus comme ne se penchant pas assez sur le bien-être et la sécurité socio-économique des citoyens européens. D'où l'idée de la candidate de proposer un salaire minimum pour tous les européens qui serait identique à travers tout le continent, ce qui avait contribué à affaiblir son principal adversaire de gauche Mattéo Renzi. Afin de tenir compte des différences de richesses entre pays, l'idée était de jouer sur les salaires horaires des états-membres qui lorsqu'il existaient étaient tous différents. Techniquement, cela consistait à utiliser le salaire moyen européen et pour tous ceux qui étaient inférieurs à la moyenne de combler progressivement l'écart en le réduisant de manière proportionnelle au fil du temps. Sur une période de 10 ans à compter de l'entrée en vigueur, chaque année l'écart des salaires horaires minimum des pays ou il était inférieur à la moyenne d'avant la loi serait réduit de 10%. Jusqu'à atteindre la dite moyenne. Fixé à 12 euros net de l'heure, le Salaire Horaire Minimum Européen serait réévalué tous les cinq ans afin de déterminer s'il devait être augmenté ou réduit, et dans quelles proportions. A terme l'effet espéré était à la fois une hausse du niveau de vie dans les pays ou le SHME aurait entrainé un accroissement des salaires, une relance de l'activité économique continentale par la hausse de la consommation, et une baisse de la concurrence entre états pour attirer les entreprises des autres pays européens. Le tout se faisant assez lentement pour limiter l'inflation et les risques de surchauffe économique.
_________________
"La véritable obscénité ne réside pas dans les mots crus et la pornographie, mais dans la façon dont la société, les institutions, la bonne moralité masquent leur violence coercitive sous des dehors de fausse vertu" .Lenny Bruce.


Dernière édition par Capitaine caverne le Dim Aoû 20, 2017 14:06; édité 7 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Capitaine caverne



Inscrit le: 11 Avr 2009
Messages: 4138
Localisation: Tours

MessagePosté le: Dim Fév 12, 2017 15:45    Sujet du message: Répondre en citant

Afin de marquer le début de la rédaction de la version FTL de l'histoire de la construction européenne pour la période 2020-2025, le Capitaine vous délivre une pleine fournée de successions politico-électorales. Et comme le look capillaire improbable (et les manières) d'un certain président récemment élu ne lui revient vraiment pas, le Capitaine s'est occupé de son cas personellement.

Bonne lecture à tous!
_________________
"La véritable obscénité ne réside pas dans les mots crus et la pornographie, mais dans la façon dont la société, les institutions, la bonne moralité masquent leur violence coercitive sous des dehors de fausse vertu" .Lenny Bruce.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Anaxagore



Inscrit le: 02 Aoû 2010
Messages: 10092

MessagePosté le: Dim Fév 12, 2017 15:51    Sujet du message: Répondre en citant

Merci ! Very Happy
_________________
Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Atatürk



Inscrit le: 08 Aoû 2016
Messages: 266
Localisation: Richmond,Virginia-USA

MessagePosté le: Dim Fév 12, 2017 16:23    Sujet du message: Répondre en citant

Donald J. Trump destitué par Impeachment? Pourquoi pas mais au vu de certaines biographies de personnages FTL,j'aurais cru que vous l'auriez fait assassiner (bien que je n'aime pas du tout Trump je ne lui souhaite quand même pas de finir ainsi).
_________________
"Paix dans le pays,paix dans le monde"
Mustafa Kemal Atatürk.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Fantasque Time Line Index du Forum -> L'après-guerre Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Aller à la page Précédente  1, 2, 3 ... 150, 151, 152 ... 166, 167, 168  Suivante
Page 151 sur 168

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com